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Présenté par :

MAKMANI MAHJOUB
Chef de la 1ère brigade des
vérifications. SV1 DIPGE de
Casablanca
Plan du Séminaire
Les obligations
comptables.

Le rejet de la
comptabilité.

La reconstitution du
chiffre d’affaires.

2
Obligations Comptables de tenue et d’arrêté des comptes

 Loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des


commerçants (dahir n° 1-92-138 du 25 décembre 1992)

Selon l’article premier de la loi comptable, « toute


personne physique ou morale ayant la qualité de
commerçant au sens du Code de Commerce est
tenue de tenir une comptabilité dans les formes
prescrites par la présente loi et les indications
figurant aux tableaux y annexés.»

3
Obligations Comptables de tenue et d’arrêté des comptes

 Loi n° 15-95 formant code de commerce (dahir n° 1-96-


83 du 1er août 1996)
Article 19 : Le commerçant tient une comptabilité
conformément aux dispositions de la loi comptable.

 Article 145 du CGI (tenue de la comptabilité)


« les contribuables doivent tenir une comptabilité
conformément à la législation et la réglementation en
vigueur, de manière à permettre à l’administration
d’exercer les contrôles prévus par le présent code. »
4
Obligations Comptables de tenue et d’arrêté des comptes

 Article 146 du CGI (Pièces justificatives de dépenses)


«Tout achat de biens ou services effectué par un
contribuable auprès d’un fournisseur soumis à la taxe
professionnelle doit être justifiée par une facture
régulière ou tout autre pièce probante établie au nom de
l’intéressé. »
 Article 147 du CGI (Obligations des entreprises non
résidentes)
«Les entreprises dont le siège est situé à l’étranger et
qui ont une activité permanente doivent tenir, au lieu de
leur principal établissement au Maroc, la comptabilité
de l’ensemble de leurs opérations au Maroc. »
5
Article 8 du C.G.I. :
Le résultat fiscal de chaque exercice comptable
est déterminé d’après l’excédent des produits
sur les charges de l’exercice, …, en
application de la législation et de la
réglementation comptable en vigueur,
modifié, le cas échéant, conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur.

6
Normalisation comptable au Maroc

Ainsi, les normes comportent


des principes, des règles,
La normalisation comptable peut
des méthodes intégrées
être définie comme étant un
dans un référentiel
ensemble de règles et de
comptable. Pour être
principes appliqués, soit en vertu
applicable, ce référentiel doit
de dispositions légales ou
fréquemment être lui-même
contractuelles, par les entreprises
intégré au sein d'un droit
comptable.

7
- la Norme Générale Comptable
(NGC) qui englobe les bases de la
normalisation applicable à toute entité
économique, quelque soit sa forme
juridique et son secteur d’activité ;
Code Général de Normalisation Comptable
(CGNC) le 24/12/1986 :
- Le Plan Comptable Général des
Décret d’application n° 2-89-61 du 10/11/1989
Entreprises (PCGE)

Loi comptable 9-88 instituant la l’ensemble des normes qui


comptabilité normalisée dans les régissent la production, la
entreprises (décembre1992). présentation et la diffusion de
l’information comptable.

8
Coordonner et synthétiser Collecter et diffuser toutes
Concevoir, élaborer et
les recherches théoriques informations relatives à la
proposer les normes
et méthodologique de normalisation,
comptables générales ou
comptabilité ainsi que leurs l’enseignement et la
sectorielles.
applications pratiques. formation comptable.

Décret 2-88-19 du 16/11/1989 portant


création du Conseil National de la
Comptabilité :

Coordonner et encourager Recommander toutes


les actions de recherches, Représenter l’Etat dans mesures susceptibles
d’études et de les organismes d’améliorer l’information
perfectionnement se internationaux de comptable tant au niveau
rattachant à la discipline normalisation comptable. national qu’au niveau des
comptable entreprises.
9
La comptabilité doit répondre aux
conditions fondamentales suivantes

Permettre pour chaque enregistrement


comptable d’en connaître l’origine, le
Respecter l’ordre chronologique des opérations contenu, l’imputation par nature, la
qualification ainsi que la référence de la
pièce justificative qui l’appuie

S’appuyer sur des pièces justificatives


portant les références de leur Permettre un contrôle comptable fiable
enregistrement en comptabilité, datées, contribuant à la prévention des erreurs et
conservées et classées dans un ordre des fraudes et à la protection du
défini de manière à servir de preuve patrimoine ;

Tenir des livres et supports permettant de générer Contrôler par inventaire l’existence et la
les états de synthèse prévus par le C.G.N.C. ; valeur des éléments actifs et passifs

10
Tenue des journaux et du grand livre
(art 2 de la loi comptable)

Les enregistrements comptables sont portés sous


forme d'écritures sur le journal.

Le livre – journal enregistre les mouvements


affectant le patrimoine de l’entreprise
chronologiquement, opération par opération et jour
par jour. Le livre – journal peut être détaillé en
autant de « journaux auxiliaires » que
l’importance et les besoins de l’entreprise l’exigent.
Les écritures portées sur les journaux auxiliaires
sont centralisées une fois par mois sur le livre –
journal
11
Tenue des journaux et du grand livre
(art 2 de la loi comptable)

Les écritures du journal sont reportées sur le


grand-livre.

Le grand-livre est formé de l’ensemble des comptes


individuels et collectifs. Chaque compte fait
apparaître distinctement le solde au début de
l’exercice, le cumul des mouvements au « débit » et
au « crédit » depuis le début de l’exercice, ainsi que
son solde en fin de période.

12
Tenue des livres légaux côtés et paraphés
(Art 6 et 8 de la loi comptable)

Livre d’inventaire : sur lequel il est transcrit le


bilan et le compte de produits et charges de
chaque exercice.

Livre journal : sur lequel sont portées les écritures


centralisées par mois et par journal.

13
Tenue des livres légaux côtés et paraphés
(Art 6 et 8 de la loi comptable)

Le livre journal et le livre d’inventaire sont


côtés et paraphés par le greffier du tribunal de
première instance dont dépend l’entreprise.

La cote est l’attestation du nombre de pages


contenu dans chaque livre.
La paraphe certifie l’existence du livre obligatoire
et lui confère une date certaine.

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Manuel des procédures comptables
(art 4 de la loi comptable)

Les personnes dont le chiffre


d'affaires annuel est supérieur à
10.000.000 DH doivent établir un
manuel qui a pour objet de décrire
les procédures et l'organisation
comptable de leur entreprise.
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Manuel des procédures comptables
(art 4 de la loi comptable)
Il doit répondre aux principales questions
suivantes :

-Quelle est l’organisation générale de


l’entreprise ? (Forme, capital, activité,
effectif, répartition du capital,
organisation des services comptables,
plan des comptes, classement et
archivage des pièces justificatives,
etc.) ;
16
Manuel des procédures comptables
(art 4 de la loi comptable)
-Comment les informations de base
sont-elles saisies ? (procédures
internes d’élaboration et de saisie de
l’information. Par exemple, pour la
fonction « achat » sera décrite la
procédure allant du bon de commande
à la réception de la facture, son
contrôle et son enregistrement) ;

-Comment les informations de base


sont-elles traitées ? (méthodes
d’évaluation et d’appréciation). 17
Respect des 7 principes comptables

Le principe de continuité d’exploitation.


 Selon ce principe, l’entreprise doit établir ses états
de synthèse dans l’hypothèse d’une poursuite
normale de son activité. Elle est donc supposée
n’avoir ni l’intention ni l’obligation de mettre fin à
ses activités ou de réduire sensiblement la taille de
son exploitation. La conséquence pratique est que
les actifs sont évalués normalement.
 Dans le cas où les conditions d’une cessation ou
d’une réduction de l’activité sont réunies,
l’hypothèse de continuité d’exploitation doit être
abandonné au profit de l’hypothèse de liquidation
ou de cession.

18
Respect des 7 principes comptables

En conséquence, les principes de permanence de


méthodes, du coût historique et de spécialisation
des exercices sont remis en cause.

En effet, seules des valeurs de liquidation ou de


cession doivent alors être retenues

19
Respect des 7 principes comptables

Le principe de permanence des méthodes


 L’entreprise établit ses états de synthèse en
appliquant les mêmes règles d’évaluation et de
présentation d’un exercice à l’autre.
 L’entreprise ne peut introduire de changement
dans ses méthodes et règles d’évaluation et de
présentation que dans des cas exceptionnels.
 Ce principe répond au souci d’assurer la
comparabilité des états de synthèse d’une
entreprise dans le temps.
 Dans le cas de changement de méthodes,
l’entreprise doit les justifier dans l’ETIC, avec
indication de leur influence sur le patrimoine, la
situation financière et les résultats.
20
Respect des 7 principes comptables

Le principe du coût historique

Ce principe signifie que l’entreprise comptabilise ses


éléments sur la base de leur valeur d’entrée, en
unités monétaires courantes. Cette valorisation doit
rester intangible quelle que soit l’évolution ultérieure
du pouvoir d’achat de la monnaie ou de la valeur
actuelle de l’élément comptabilisé.

Par dérogation à ce principe, l’entreprise peut décider à la


réévaluation de l’ensemble de ses immobilisations
corporelles et financières (cf. prescriptions du CGNC).
21
Respect des 7 principes comptables

Le principe de spécialisation des exercices


 Etant donné que l’activité de l’entreprise est
découpée en exercices comptables, les charges
et les produits doivent être, en vertu du principe
de spécialisation des exercices, rattachés à
l’exercice qui les concerne effectivement et à
celui-là seulement.
 La spécialisation (ou indépendance) des
exercices signifie que les produits et les charges
sont comptabilisés lorsqu’ils sont acquis ou
lorsqu’ils sont engagés, sans attendre les
encaissements ou décaissements
correspondants.

22
Respect des 7 principes comptables

Le principe de spécialisation des exercices


 Ce principe traduit le fait que la comptabilité est une
comptabilité d’engagement et non une comptabilité
de trésorerie. Ainsi, les transactions à crédit sont
enregistrées au moment de leur conclusion et non
lors du règlement.
 Le respect de ce principe exige aussi que les
opérations rattachables à l’exercice mais connu
postérieurement à la date de clôture et avant celle
d’établissement des états de synthèse, doivent être
comptabilisées parmi les opérations de l’exercice.
 On est aussi amené à créer des comptes de
régularisation pour enregistrer les charges et les
produits qui se rattachent aux exercices ultérieurs.

23
Respect des 7 principes comptables

Le principe de prudence
 Les incertitudes présentes susceptibles d'entraîner un
accroissement des charges ou une diminution des
produits de l' exercice doivent être prises en
considération dans le calcul du résultat de cet exercice.
Ce principe évite de transférer sur des exercices
ultérieurs des charges ou des minorations de produits,
qui doivent grever le résultat de l' exercice présent.

 Les produits ne sont pris en compte que s'ils sont


certains et définitivement acquis à l' entreprise ; en
revanche, les charges sont à prendre en compte dès
lors qu'elles sont probables.

24
Respect des 7 principes comptables

Le principe de prudence
 Seuls les bénéfices réalisés à la date de
clôture d'un exercice peuvent affecter les
résultats.

 La plus-value constatée entre la valeur


actuelle d'un élément d'actif et sa valeur
d'entrée n'est pas comptabilisée.
La moins-value doit toujours être inscrite en
charges, même si elle apparaît comme
temporaire à la date d'établissement des
états de synthèse.

25
Respect des 7 principes comptables

Le principe de prudence

 Tous les risques et les charges nés en cours de l' exercice


ou au cours d'un exercice antérieur doivent être inscrits
dans les charges de l' exercice même s'ils ne sont connus
qu'entre la date de la clôture de l' exercice et la date
d'établissement des états de synthèse.

 Par exception est considéré comme réalisé le bénéfice


partiel sur une opération non achevée à la date de clôture
répondant aux conditions fixées par le CGNC.

26
Respect des 7 principes comptables

Le principe de clarté
 Les opérations et informations doivent être inscrites dans
les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne
dénomination et sans compensation entre elles ;
Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués
séparément ;
Les éléments des états de synthèse doivent être inscrits
dans les postes adéquats sans aucune compensation entre
ces postes.

 L' entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses


opérations, préparer et présenter ses états de synthèse
conformément aux prescriptions du CGNC.

27
Respect des 7 principes comptables

Le principe de clarté
 A titre exceptionnel, des opérations de
même nature réalisées en un même lieu, le
même jour, peuvent être regroupées en vue
de leur enregistrement selon les modalités
prévues par le CGNC.

 Aussi, des postes relevant d'une même


rubrique d'un état de synthèse peuvent
exceptionnellement être regroupés si leur
montant respectif n'est pas significatif au
regard de l'objectif d'image fidèle.

28
Respect des 7 principes comptables

Le principe d’ importance significative


 Les états de synthèse doivent révéler tous les
éléments dont l' importance peut affecter les
évaluations et les décisions.
Est significative toute information susceptible
d'influencer l' opinion que les lecteurs des états de
synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la
situation financière et les résultats.

 Ce principe trouve essentiellement son application


en matière d'évaluation et en matière de
présentation des états de synthèse.

29
Respect des 7 principes comptables

Le principe d’ importance significative


 Dans les évaluations nécessitant des estimations,
les méthodes par approximation ne sont admises
que si leurs incidences par rapport à des
méthodes plus élaborées n'atteignent pas des
montants significatifs au regard de l' objectif de l'
image fidèle.

 Dans la présentation de l' ETIC, le principe


d'importance significative a pour conséquence l'
obligation de ne faire apparaître que les
informations d'importance significative.

30
- Le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence

Ce principe du droit comptable anglo-saxon n’est pas repris


par le droit comptable marocain. La différence provient du
fait que ce principe part d’un objectif d’information sur la
situation financière, alors que le droit comptable marocain
a pour ambition de donner une image fidèle du patrimoine.

Mais comme notre droit comptable a aussi pour but de donner


une image fidèle de la situation financière, il en découle
chez un manque de cohérence que l’on peut schématiser
dans le cas d’utilisation d’une machine. Plusieurs
modalités :
- location simple,
- crédit-bail,
- achat simple.
I' apparence juridique est différente dans les trois cas, alors
que la réalité économique et financière est la même.

31
Notion de l’image fidèle

L'image fidèle apparaît non comme


un principe comptable
fondamental supplémentaire, mais
comme la convergence des
principes retenus

L'originalité du concept d'image fidèle tient à la


fois à son absence de définition et aussi au fait
qu'il convient, dans des cas exceptionnels, de
déroger aux dispositions de la Norme, pour tenter
d'atteindre cette fidélité
32
Dérogation aux principes comptables

Si, en raison de situations spécifiques à l'entreprise,


l'application d'une prescription comptable … ne permet pas de
donner une image fidèle de l'actif et du passif, de la situation
financière ou des résultats, il peut y être dérogé ; cette
dérogation est mentionnée à l' ETIC et dûment motivée, avec
l'indication de son influence sur l' actif, le passif, la situation
financière et les résultats de l'entreprise.
33
Inventaire des éléments actifs et passifs
(au moins une fois par exercice)

Deux grands types de travaux :

Le recensement quantitatif : vérification


matérielle ;

L’estimation de la valeur actuelle à la clôture de


l’exercice.

34
Inventaire des éléments actifs et passifs
(au moins une fois par exercice)

La valeur d'un élément revêt trois formes distinctes :

- La valeur d'entrée dans le patrimoine d'un élément d'actif,


déterminée en fonction de l' utilité économique présumée de
cet élément, est constituée :
 pour les éléments acquis à titre onéreux, par la somme des coûts
supportés par l’entreprise pour acquérir ou produire lesdits biens ;
 pour les éléments acquis gratuitement, par la somme des coûts que
l’entreprise aurait pu supporter si elle devait acheter lesdits biens ;
 pour les dettes, par la contrepartie monétaire stipulée dans la
convention.

35
Inventaire des éléments actifs et passifs
(au moins une fois par exercice)

- la valeur actuelle
Il s’agit de la valeur d’un élément à une date quelconque, et plus
spécialement, à la date de l’inventaire.
La valeur actuelle d’un bien est sa valeur vénale (valeur
d’estimation), c’est le prix présumé qu’accepterait de
verser un acquéreur éventuel, dans l’état et le lieu où se
trouve le bien et en fonction de la situation de
l’entreprise.
La valeur actuelle s’apprécie par référence au marché (prix) et à
l’utilité du bien pour l’entreprise. Elle doit tenir compte de la
situation de l’entreprise au moment de la comptabilisation du
bien ; l’hypothèse retenue sera le plus souvent celle d’une
continuité de l’exploitation. 36
Inventaire des éléments actifs et passifs
(au moins une fois par exercice)

- la valeur au bilan
 C’est la valeur comptable nette retenue à l’arrêté
des comptes.
 la valeur d’entrée des biens dans le patrimoine est
maintenue en écriture en tant que valeur brute ;
 cette valeur est comparée à la valeur actuelle des
biens. Les plus-values constatées entre valeur
actuelle et valeur d’entrée ne sont pas
comptabilisées (principe de prudence). Par contre,
les moins-values sont constatées en comptabilité.
37
Établissement des états de synthèse

 Les commerçants sont tenus d’établir des états de synthèse


annuels, à la clôture de l'exercice, sur le fondement des
enregistrements comptables et de l'inventaire retracés dans le livre-
journal, le grand-livre et le livre d'inventaire.

 Etats de synthèse = (le bilan, le CPC, l’ESG, le TF et l’ETIC


qui forment un tout indissociable)

 Au plus tard dans les trois mois suivant la date de clôture de


l'exercice.
 La date d'établissement des états de synthèse est mentionnée dans
l‘ETIC.

38
Établissement des états de synthèse

- Le bilan (BL)

C'est l' état de synthèse traduisant en termes comptables


d'emplois (à l' actif) et de ressources (au passif) la situation
patrimoniale de l' entreprise :
- le passif du bilan décrit les ressources ou origines de
financement (en capitaux propres et capitaux d'emprunts ou
dettes) à la disposition de l' entreprise à la date considérée ;
- l' actif du bilan décrit les emplois économiques qui sont faits, à
la même date, de ces capitaux (emplois en biens, en titres,
en créances...°.

39
Établissement des états de synthèse

- Le bilan (BL)

Le bilan est établi à partir des "Comptes de situation" arrêtés à la fin de l'
exercice, après les écritures d'inventaires telles que corrections de
valeur par amortissements et provisions, ajustements pour
rattachement à l' exercice et régularisations... Il reprend, au passif, le
résultat net de l' exercice, bénéficiaire ou déficitaire, déterminé dans le
compte de produits et charges.

Le CGNC retient la règle d'intangibilité du bilan" selon laquelle le bilan


d'ouverture d'un exercice est le bilan de clôture de l' exercice précédent
; les soldes des comptes du bilan de clôture d'un exercice sont
systématiquement repris à l' ouverture de l' exercice suivant, sans
qu'aucune correction ni modification puisse être apportée à ces soldes.

40
Établissement des états de synthèse

- le compte de produits et charges (C.P.C)

 Le CPC est établi à partir des "comptes de gestion",


produits et charges, tenus durant l' exercice et corrigés,
en fin d'exercice, par les diverses écritures d'inventaire.

 Son solde créditeur (excédent des produits sur les


charges) exprime un résultat bénéficiaire (bénéfice net),
son solde débiteur (excédent des charges sur les
produits) un résultat déficitaire (perte nette).

41
Établissement des états de synthèse

- le compte de produits et charges (C.P.C)

 La structure du CPC présente donc trois niveaux partiels


(exploitation, financier, non-courant), complétés par un
niveau global (impôts sur les résultats).

CHARGES CPC PRODUITS


EXPLOITATION
FINANCIER
NON-COURANT
IMPOTS SUR LES RESULTATS

42
Établissement des états de synthèse

- L’Etat des Soldes de Gestion (E.S.G.)

L' ESG décrit en deux tableaux "en cascade" la formation


du résultat net et celle de l'autofinancement.

1 – Le Tableau de Formation des résultats (TFR) :

Le TFR se distingue du CPC par l’analyse de la formation


du résultat obtenu au moyen des soldes intermédiaires
de gestion dans l’ordre suivant :

43
Établissement des états de synthèse

- L’Etat des Soldes de Gestion (E.S.G.)


1 – Le Tableau de Formation des résultats (TFR) :

 marge brute sur vente en l’état ;


 production de l’exercice ;
 consommation de l’exercice ;
 valeur ajoutée ;
 excédent brut d’exploitation ;
 résultat d’exploitation ;
 résultat courant ;
 résultat non courant ;
 résultat net.

44
Établissement des états de synthèse

- L’Etat des Soldes de Gestion (E.S.G.)

2 – Le tableau de calcul de la capacité


d’autofinancement et de l’autofinancement

La CAF est la différence entre les produits encaissables


et les charges décaissables. Elle exprime l’aptitude de
l’entreprise à renouveler ses équipements et à nourrir
financièrement sa croissance. ; c’est le flux résiduel de
trésorerie effective ou potentielle généré par l’ensemble
des opérations de gestion de l’entreprise.

45
Établissement des états de synthèse

- L’Etat des Soldes de Gestion (E.S.G.)


2 – Le tableau de calcul de la capacité
d’autofinancement et de l’autofinancement

Le calcul de la CAF peut se faire à partir du résultat net :


Résultat net de l’exercice
+ Dotations aux amortissements et aux provisions ;
- Reprises enregistrées sur ces mêmes opérations ;
+ Valeurs nettes d’amortissements des
immobilisations ;
- Produits des cessions d’immobilisations.

46
Établissement des états de synthèse

- L’Etat des Soldes de Gestion (E.S.G.)


2 – Le tableau de calcul de la capacité d’autofinancement et de
l’autofinancement

L’autofinancement est la capacité d’autofinancement diminuée de


la distribution de bénéfices. C’est le surplus monétaire généré
par l’entreprise et conservé durablement par elle pour assurer le
financement de ses activité. Il se retrouve en « ressources
stables » au niveau du tableau de financement.

A.F = C.A.F – Distribution de bénéfices (de l’exercice précédent


ou des exercices antérieurs)

47
Établissement des états de synthèse

- Le Tableau de Financement
Le tableau de financement explique sous forme d’emplois et de
ressources les variations de la situation financière de l’entreprise au
cours d’un exercice. Autrement dit, il décrit la manière dont, au
cours d’un exercice, les ressources dont a disposé l’entreprise, ont
permis de faire face à ses besoins.
Il permet d'étudier le financement et l'investissement en indiquant d'où
viennent les ressources (des actionnaires, des banques, de
l'activité, du désinvestissement, etc..) et à quoi l'entreprise les a
employées (distribution aux actionnaires, investissement,
désendettement ...).
Il analyse les variations subies par le fonds de roulement (F.R), le
besoin de financement global (B.F.G) et la trésorerie nette (T .N).
F.R = B.F.G + T.N

48
Établissement des états de synthèse

- L’état des informations complémentaires (ETIC)

L' état des informations complémentaires ou ETIC , complète et


commente l' information donnée par les quatre autres états de
synthèse, dont il est indissociable.
L' ETIC doit comporter tous compléments et précisions nécessaires à
l' obtention d'une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et des résultats de l' entreprise, à travers les états de
synthèse fournis.
Pour être pertinentes, les informations de l' ETIC doivent être d'une
importance significative, c'est à dire susceptibles d'influencer
l'opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur la
situation patrimoniale et financière de l'entreprise et sur ses
résultats.

49
Établissement des états de synthèse

Les ensembles constitutifs de l' ETIC sont les suivants :


- Principes et Méthodes comptables (états A1 à A3) :
indication des méthodes utilisées lorsqu'il n'existe pas
dans le CGNC de solution univoque ; dérogations
exceptionnellement pratiquées au nom de l'objectif
d'obtention d'une "image fidèle" ; changements de
méthodes ...
- Compléments d'informations au bilan et au compte de
produits et charges (états B1 à B14) : Tableaux des
immobilisations, des amortissements, des provisions ;
précisions sur des postes particuliers tels que non-
valeurs ; tableau des échéances, des créances et des
dettes ; engagements ; crédit-bail...
- Autres informations complémentaires (états C1 à C5) ;
telles que l'affectation des résultats, la répartition du 50
Établissement des états de synthèse (suite)

 Les personnes dont le chiffre d'affaire annuel est


inférieur ou égal à 10.000.000 DH (à compter de l’exercice
2007) sont dispensées de l'établissement de l'état des soldes
de gestion, du tableau de financement et de l'état des
informations complémentaires.

51
Autres Obligations

 Les documents
comptables sont établis
en monnaie nationale.

 Les documents comptables


et les pièces justificatives
sont conservés pendant 10
ans.
52
documents comptables à conserver :
Le livre journal ;
Les journaux et livres auxiliaires ou divisionnaires ;
Le grand livre ;
Le livre d’inventaire ;
Les inventaires détaillés (des stocks et des produits
en cours, etc.) lorsqu’ils ne sont pas recopiés
intégralement sur le livre d’inventaire ;
Les fiches des clients et fournisseurs (grands livres
auxiliaires clients et fournisseurs) ;
Les balances de début et de fin d’exercice.

53
L’article 211 du CGI prévoit l’obligation de
conservation de tout autre document comptable
prévu par la législation ou la réglementation en
vigueur (code de commerce, loi comptable, lois sur
les sociétés, code du travail, …), notamment :
Les rapports des commissaires aux comptes ;
Le registre et les procès-verbaux des assemblées
générales ;
Les rapports des vérifications externes d’audit ;
Le livre et les fiches de paie sur support papier ou
support informatique.

54
Livres spécieux pour certaines professions, tels que :

Le registre de garantie des bijoutiers ;

Le répertoire des transitaires agréés en douane ;

Le registre de l’Office National Interprofessionnel des


Céréales et Légumineuses (O.N.I.C.L.).

55
Pièces justificatives :
La valeur probante de la comptabilité repose, entre
autres, sur le fait que les écritures portées sur les
livres comptables soient corroborées par des pièces
justificatives.

Les pièces justificatives constituées par des


originaux, sont numérotées et portent en général la
référence à leur comptabilisation, ce qui permet de
retrouver l’écriture à partir de la pièce et inversement.

56
Pièces justificatives des recettes à conserver :

Les factures de ventes, de prestations de


services ou recettes assimilées ;
Les mémoires ;
Les contrats de cession des biens immobiliers ;
Les tickets de caisse ;
Les bulletins de livraison ou de commande ou
tous autres documents en tenant lieu (bulletins
de sortie, ordre de chargement) ;
Les factures de ventes des éléments de l’actif.

57
Pièces justificatives des dépenses :
- Les factures des dépenses d’exploitation et des
dépenses assimilées ;
- Les factures des dépenses d’investissement ;
- Les relevés et pièces bancaires.

Autres pièces et documents :


- Les correspondances envoyées ou reçus ;
- Les jugements et exécutions.

58
Personnes physiques dont le CA
n’excède pas 2.000.000 DH à l’exception des
agents d’assurances peuvent :
- Procéder à l’enregistrement chronologique et
global, jour par jour, des opérations à leur date
d’encaissement ou de décaissement ;
- Enregistrer globalement les créances et les dettes
à la clôture de l’exercice sur liste sommaire
mentionnant l’identité des clients et des
fournisseurs et le montant de leurs dettes ;
- Enregistrer, en cas de nécessité, les menues
dépenses sur la base de pièces justificatives
internes signées par le commerçant concerné.
59
Le rejet de la comptabilité

Dispositions article 213 du CGI :


lorsque les écritures d’un exercice comptable ou
d’une période d’imposition présentent des
irrégularités graves de nature à mettre en cause la
valeur probante de la comptabilité, l’administration
peut déterminer la base d’imposition d’après les
éléments dont elle dispose.

l’administration dispose d’un pouvoir d’appréciation


des bases déclarées par les contribuables.
La valeur probante de la comptabilité.
60
Le rejet de la comptabilité

Principe de
régularité

La régularité en matière comptable est la conformité


à la réglementation. Une comptabilité est régulière
quand elle est conforme aux principes et règles
énoncés par :

le Code Général la loi n° 9-88 relative


de Normalisation aux obligations
Comptable comptables des
(C.G.N.C). commerçants ;
61
Le rejet de la comptabilité

Principe de
sincérité

Une comptabilité est réputée fiscalement


sincère lorsque :
- Elle émane d’une application de bonne foi des
règles prévues par la loi et la réglementation en
vigueur ;
-Elle reflète l’ensemble des opérations réalisées
;
-Les opérations y enregistrées sont réelles et
correctement totalisées.
62
Le rejet de la comptabilité

Sont considérées comme irrégularités graves :

1°- le défaut de présentation d’une comptabilité


conformément aux dispositions de l’article 145 du CGI
;

2°- l’absence des inventaires prévus par le même article


;

3°- la dissimulation d’achats ou de ventes dont la preuve


est établie par l’administration ;

4°- les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et


63
répétées, constatées dans la comptabilisation des
Le rejet de la comptabilité

5°- l’absence des pièces justificatives privant la


comptabilité de toute valeur probante ;

6°- la non comptabilisation d’opération effectuées par


le contribuable ;

7°- la comptabilisation d’opérations fictives.

64
Le rejet de la comptabilité

Erreurs, omissions et inexactitudes :

- Erreurs : sont celles qui, par leur nature et leur


répétition au cours de la période soumise au contrôle
enlèvent à la comptabilité toute valeur probante ;
- Omissions : systématiques et ou répétées de toute
sortes peuvent enlever toute valeur probante à une
comptabilité ;
- Inexactitudes : dans la mesure où elles atteignent un
degré répétitif et important, peuvent aussi constituer
un élément permettant de contester valablement la
valeur probante d’une comptabilité.

65
Le rejet de la comptabilité

Exemples des erreurs, omissions et inexactitudes :


- Déficits de caisse important et répétés conduisant à
dégager un solde de caisse créditeur ;
- Prélèvements en nature non comptabilisés ;
- Double-emplois ;
- Recettes comptabilisées globalement non
accompagnées de relevés détaillés justifiant le
montant des ventes ou prestations ;
- Inventaires incomplets ;
- Ratures, surcharges et transports en marge dans les
documents comptables ;
- Écarts constatés et prouvés entre la quantité de
marchandises achetées et celle des marchandises
vendues ou demeurées en stock.
66
Le rejet de la comptabilité

Comptabilité présentant des


insuffisances des chiffres déclarés.

En cas d’insuffisance du chiffre d’affaires déclarés même en


l’absence d’irrégularités graves au niveau de la comptabilité,
l’administration peut remettre en cause la valeur probante de la
comptabilité et procéder à la reconstitution du chiffre d’affaires, en
application des dispositions de l’article 213(I-3° alinéa) du C.G.I.

Auquel cas la charge de la preuve de l’insuffisance du chiffre


d’affaires incombe à l’administration.
67
Reconstitution du chiffre d’affaires

 Lorsque la comptabilité a été entachée d’une


irrégularité grave visées à l’article 213 du CGI,
l’administration peut déterminer la base
d’imposition d’après les éléments dont elle
dispose.

 Les procédés de détermination :


- ne sont pas régis par les dispositions légales ;
- sont forts divers ;
- doivent s’adapter nécessairement aux conditions
spécifiques propres à chaque affaire.

68
Méthodologie de la reconstitution du CA

1/ Les conditions de forme :


1.1 / Les éléments internes à l'entreprise
1.2 / Les éléments externes à l'entreprise
1.3 / Les irrégularités commises dans la collecte de l'information

2 / La reconstitution doit être opérée en fonction des données


propres à l’entreprise.

2.1 / Les sondages sur la marge brute doivent être suffisamment


exhaustifs.
2.2 / La reconstitution doit tenir compte des éléments saisonniers
de l’activité ainsi que des soldes et pertes diverses.
2.3/ La reconstitution doit tenir compte de la spécificité des
exercices
2.4 / La reconstitution doit présenter un caractère réaliste.
69
2.5 / Le respect de la démarche contradictoire
Méthodologie de la reconstitution du CA

3 / Méthodologie : Les conditions de fonds


3.1 / Le choix d’une méthode adaptée
3.1.1 / La méthode fondée sur l'analyse de l'activité
3.1.2 / La méthode fondée sur l'enrichissement
3.2 / La cohérence de la méthode avec les grands
principes fiscaux.
3.3 / La prise en compte des éléments représentatifs
de l’entreprise.
3.3.1 / Le relevé de prix reflète l'ensemble de l'activité.
3.3.2 / La prise en compte des facteurs correcteurs
3.4 / Le réalisme économique de la reconstitution

70
Méthodologie de la reconstitution du CA

Mieux vaut une méthode parfaite que plusieurs méthodes


imparfaites.

1/ Les conditions de forme :

Ces conditions reposent sur :


la justification du bien-fondé de la méthode de
reconstitution employée ;

le respect à tous les stades de la procédure d'une


démarche contradictoire à l'égard du contribuable ;

71
Méthodologie de la reconstitution du CA

1.1 / Les éléments internes à l'entreprise

Sous peine de voir sa méthode jugée radicalement


viciée, l'Administration est toujours dans l'obligation,
même en cas de renversement de la charge de la
preuve, d'apporter toutes justifications des éléments
internes sur lesquels elle s'est fondée.

1.2 / Les éléments externes à l'entreprise

Lorsque l'Administration utilise des informations


extérieures pour reconstituer un chiffre d'affaires, elle
est dans l'obligation d'en justifier la réalité et l'origine.
72
Méthodologie de la reconstitution du CA

1.3 / Les irrégularités commises dans la collecte de


l'information

Les renseignements obtenus de façon irrégulière entraînent


en principe la décharge des impositions qui en résultent.
Exemples :

 d'informations obtenues par l'exercice irrégulier du droit de


communication auprès de simples particuliers.
 de violation du secret médical, si l'Administration exige
d’un médecin la communication globale des dossiers des
malades.
73
Méthodologie de la reconstitution du CA

2 / La reconstitution doit être opérée en fonction des


données propres à l’entreprise.
2.1 / Les sondages sur la marge brute doivent être
suffisamment exhaustifs.
Les relevés des prix doivent être effectués à partir d’un
échantillon d’articles suffisamment représentatifs de l’activité
de l’entreprise.
Il est nécessaire de procéder à une pondération des
coefficients relevés en fonction de la part des articles
retenus dans le chiffre d’affaires de l’entreprise.
Enfin, le relevé de prix et l’étude de coefficients doivent être
impérativement joints à la notification pour permettre au
contribuable de présenter ses observations.
74
Méthodologie de la reconstitution du CA

2.2 / La reconstitution doit tenir compte des éléments


saisonniers de l’activité ainsi que des soldes et
pertes diverses.
Périodes de soldes ou de promotion , braderies, cartes
de fidélité, offerts, remises particulières, …

2.3 / La reconstitution doit tenir compte de la


spécificité des exercices.
Toutefois, l’extrapolation à d’autres années du coefficient
de marge brute dégagé pour une année est admise à la
condition que le coefficient ait été pondéré pour tenir
compte des conditions d’exploitation propre à chaque 75
Méthodologie de la reconstitution du CA

2.4 / La reconstitution doit présenter un caractère


réaliste.
La reconstitution doit être vraisemblable par rapport aux
conditions de fonctionnement de l’entreprise.
* Les résultats obtenus doivent s’écarter
significativement de ceux déclarés.
Si les résultats obtenus ne se démarquent pas de
manière significative des données déclarées, le service
doit tenir compte de la nécessaire imprécision de la
méthode employée et ne redresser que les éléments
établis avec certitude.

76
Méthodologie de la reconstitution du CA

* Les comparaisons internes ne doivent pas être entachées


d’incertitude.
La reconstitution nécessite le plus souvent l’examen des
données sur une période significative d’activité sur chaque
exercice vérifié, en prenant en compte différentes périodes
dans l’année et un échantillon représentatif.

2.5 / Le respect de la démarche contradictoire


Le contribuable doit être mis à même de porter une
appréciation tant sur les éléments relevés en cours de
contrôle que sur le bien-fondé des redressements

77
Méthodologie de la reconstitution du CA

Il est préférable que la reconstitution soit fondée sur


divers éléments déterminés contradictoirement avec
le contribuable (échantillon, soldes, coefficients de
pertes ou de pondération...).

Ainsi, lorsque le service ne précise pas les modalités


de ses investigations malgré les demandes du
contribuable, la reconstitution peut être considérée
comme ayant été conduite de façon non
contradictoire.

La validité de la reconstitution ne peut qu’être admise


dès lors que le relevé de prix à partir duquel avait été
déterminé le coefficient de marge brute, avait été
établi contradictoirement et contresigné par le 78
Méthodologie de la reconstitution du CA

Au cours de la procédure

la notification de redressements retrace d'abord de façon


précise et motivée les irrégularités constatées ayant conduit à
rejeter la comptabilité.

la notification de redressements expose ensuite dans le


détail, les modalités de reconstitution du bénéfice et du chiffre
d'affaires (calcul de la marge, échantillon, choix des termes
de comparaison, détermination de l'enrichissement...).

79
Méthodologie de la reconstitution du CA

3 / Méthodologie : Les conditions de fonds


3.1 / Le choix d’une méthode adaptée

3.1.1 / La méthode fondée sur l'analyse de


l'activité
Pour certaines professions, il existe des méthodes
traditionnellement mises en œuvre : (cf. monographies, Fiches
d'Information Technique..)
• détermination du bénéfice brut d'un commerce de détail à partir
d'un relevé représentatif de prix;
• méthode des vins dans un restaurant;
• méthode de la panification pour une boulangerie;
• paires de draps lavés par un hôtel…
80
Méthodologie de la reconstitution du CA

Toutefois, dans de nombreux cas, du fait soit


de l'absence des informations nécessaires,
soit de l'attitude passive de l'exploitant, le
vérificateur peut se trouver confronté à
l'impossibilité pratique de mettre en œuvre la
méthode habituellement utilisée pour la
profession.

Dans une telle situation, il appartient au Service


de rechercher une méthode plus adaptée au
cas particulier en fonction des éléments dont il
dispose.
81
Méthodologie de la reconstitution du CA

3.1.2 / La méthode fondée sur


l'enrichissement
En France, l'Administration, en l'absence d'une
comptabilité probante, peut se fonder sur
l'augmentation du patrimoine (enrichissement) de
l'exploitant ou des dirigeants pour évaluer le montant du
bénéfice de l'entreprise.

La jurisprudence reconnaît le droit de recourir à ce


moyen, dans la mesure où le service peut démontrer, à
partir de circonstances précises et concordantes tirées
du fonctionnement même de l'entreprise, qu'il y a
confusion entre les patrimoines privé et professionnel.
(CE 27 juillet 1988, n° 60112, DF n° 1/89 n° 44 : « en
l'absence de comptabilité complète et régulière, la
confusion des patrimoines professionnel et personnel
est établie » ).
Dans ces conditions la méthode de l'administration qui a
consisté à retenir au titre des recettes professionnelles
l'ensemble des crédits inscrits sur les comptes 82
Méthodologie de la reconstitution du CA

3.2 / La cohérence de la méthode avec les grands principes


fiscaux.

* Le principe de l'annualité de l'impôt


Le principe de l'annualité de l'impôt fait
normalement obstacle à ce qu'un
redressement soit réparti en parts égales sur
les différents exercices ou années vérifiés.

* Le principe de la spécificité des exercices


Les anomalies constatées sur un exercice ne
produisent, en principe, aucun effet sur les
autres exercices vérifiés.

83
Méthodologie de la reconstitution du CA

* Le principe des créances acquises, le respect


des faits générateurs (TVA)
Dans les reconstitutions, le rattachement du
chiffre d'affaires ou du bénéfice à un exercice
donné obéit aux règles habituelles.

3.3 / La prise en compte des éléments représentatifs de l’entreprise.

Les reconstitutions de chiffre d'affaires et de bénéfice sont


fondées sur les conditions concrètes de fonctionnement de
l'entreprise.

84
Méthodologie de la reconstitution du CA

3.3.1 / Le relevé de prix reflète l'ensemble de


l'activité.

Le vérificateur :
apprécie, de façon précise, les conditions de
commercialisation de chaque produit et sa pondération
par rapport aux ventes totales.
détermine les variations de prix d'achats ou de vente
selon les quantités achetées ou vendues et leur
incidence sur la marge brute.
Enfin, avant d'étendre la reconstitution d'un exercice à la
totalité de la période, il s'assure que les conditions
d'exploitation n'ont pas varié.
85
Méthodologie de la reconstitution du CA

Constitue une méthode excessivement sommaire, une


reconstitution basée sur un échantillon de 170 articles sur
5000 articles, alors que l'exploitation était caractérisée par
une grande variabilité selon les articles (CE n° 76868-869 du
2.10.91 - SARL ANYFLORE, Parfumerie - D.F. 7.93 n° 321).

3.3.2 / La prise en compte des facteurs correcteurs

Pour que la reconstitution soit réaliste, le vérificateur


demande au contribuable un certain nombre d'éléments
relatifs aux conditions réelles d'activité de l'entreprise.

86
Méthodologie de la reconstitution du CA

La plupart du temps ces éléments sont fournis verbalement


par le contribuable avec une relative facilité au début des
opérations de contrôle. Il arrive cependant fréquemment
que compte tenu de l'importance des rappels notifiés, le
contribuable revienne sur ses déclarations pour tenter d'en
minimiser les conséquences.
Il est donc prudent d'essayer de matérialiser l'existence du
débat oral et contradictoire en faisant signer les documents
établis (relevé de prix par exemple). En tout état de cause,
la notification de redressements reprend le détail des
constatations matérielles effectuées, les conditions dans
lesquelles elles ont été établies, et rappelle l'existence des
87
Méthodologie de la reconstitution du CA

3.4 / Le réalisme économique de la reconstitution

Le chiffrage de la reconstitution effectué, il appartient au


service d'apprécier le caractère réaliste des résultats qu'il
entend substituer aux montants comptabilisés et/ou
déclarés.

En effet, une reconstitution qui aboutirait à des résultats


dénués de vraisemblance par rapport au contexte général
de l'affaire (situation financière, train de vie, résultats
généralement dégagés par la profession, potentiel
économique...) doit conduire le vérificateur à s'interroger sur
la pertinence (caractère adapté) ou la représentativité de la
méthode (omission de paramètres).
88
Méthodologie de la reconstitution du CA et extrapolation

L’extrapolation consiste à transposer d’un exercice


à un autre une méthode de reconstitution établie
au titre d’une période considérée.

L’extrapolation des reconstitutions du CA


permettra de s’assurer d’une meilleure efficacité
en réduisant au maximum le travail de
dépouillement long et fastidieux, source
d’erreurs pour les vérificateurs pouvant in fine
fragiliser la méthode de reconstitution.
89
Méthodologie de la reconstitution du CA et extrapolation

90
Méthodologie de la reconstitution du CA et extrapolation

Soit en effectuant un relevé


d’informations à partir d’un
exercice vérifié, puis en
L’extrapolation appliquant les marges ainsi
peut se décliner définies aux autres exercices
de différentes vérifiés.
manières
Soit à partir d’une
comptabilité occulte.

Soit en procédant à un relevé d’informations pour


calculer un coefficient de marge à partir d’une
période non vérifiée correspondant dans les faits
aux périodes d’intervention sur place (constatation
sur place), puis en appliquant ce coefficient aux
exercices vérifiés. 91
Méthodologie de la reconstitution du CA et extrapolation

92
Schémas des conditions nécessaires pour
effectuer une extrapolation en matière de
reconstitution de recettes.

1ère étape : le rejet de


comptabilité

2ème étape : les


conditions d’exploitation

3ème étape : la méthode


de reconstitution

93
Rejet de comptabilité
résultant d’irrégularités
graves au titre de chaque
Non
Oui exercice
(Absence de justificatifs).

Extrapolation limitée
Extrapolation aux informations
possible au sens « manquantes au titre
large » des exercices
consolidés

94
Conditions d’exploitation
identiques au titre de chaque
exercice et sur la période
d’intervention sur place.

Oui Non

Extrapolation
Extrapolation possible en tenant
possible au sens compte des
« large » modifications
d’exploitation

95
Méthode en fonction:

-Des données propres à

l’entreprise.
OUi Oui, mais
- des informations disponibles.

Extrapolation possible au sens


Extrapolation possible mais
« large », si absence
limitée aux informations
d’informations totale ou
manquantes
majeure.

96
Méthodes de reconstitution du CA

Cas de restaurants asiatiques :


méthode du riz

Elle consiste d’une part à déterminer le nombre


de repas servis à partir des quantités de riz
utilisées ;

D’autre part, à reconstituer, le prix moyen d’un


repas à partir du dépouillement d’un nombre
significatif de notes-clients.

Le rapport entre le nombre de repas servis et le


prix moyen par repas donne le chiffre
d’affaires.

97
Méthodes de reconstitution du CA

Autres restaurants : autres


méthodes

1°- Méthode des vins


- Établir les coefficients de marge sur vin en
comparant les factures d’achats et les prix de vente
;
- Reconstituer les recettes-vins de chaque exercice
par application de coefficients multiplicateurs aux
achats utilisés de l’exercice en cause ;
- Déterminer le pourcentage moyen du prix des vins
entrant dans la composition du montant des notes
du restaurant après un dépouillement d’un nombre
significatif de ces notes ;
- L’application de ce rapport aux recettes vins permet
d’obtenir le total des recettes réalisées.
98
Méthodes de reconstitution du CA

Autres restaurants : autres


méthodes

2°- Méthode de marge moyenne :

Elle consiste à déterminer un prix de


revient moyen d’un plat et de constater
un coefficient moyen de marge.

Le coefficient moyen de marge sera


appliqué aux achats revendus pour
reconstituer le chiffre d’affaires.

99
Méthodes de reconstitution du CA

Autres restaurants : autres


méthodes

3°- Méthode des solides :

Total achats comptabilisés (poulet, viande,


poissons…)
Prix moyen du kg
Quantité brute en kg
Quantité utilisée en kg (= Q brute * taux de déchets).
Quantité utilisée par plat (généralement 300 g)
Nombre de plats servis (= Q utilisée en kg / 300 g)
Chiffre d’affaires = nombre de plats servis * prix du plat

100
Méthodes de reconstitution du CA

Autres restaurants : autres


méthodes

4°- Méthode des couverts :

Total couverts
Chiffre d’affaires moyen par personne
(dépouillement des notes clients)
Taux d’occupation (midi et soir)
Nombre jours de travail
Chiffre d’affaires annuel = total couverts * CA
moyen par personne * taux d’occupation *
nombre jours de travail

101
Méthodes de reconstitution du CA

Commerce de pièces détachées

1°- Contrôle quantitatif :


 Il consiste, pour une ou plusieurs catégories de pièces, à
chiffrer en quantités les existants réels (stocks) et les
mouvements des articles (entrées et sorties).
 Si l’opportunité et l’efficacité de ce type de contrôle ne
sont plus à démontrer, sa transposition dans le domaine
des pièces détachées pose, néanmoins, des difficultés
certaines :
- Nombre très élevé des pièces vendues;
- Gamme de références très diversifiées.
Dans le contrôle partiel, on procédera par sondage en se
limitant aux pièces ayant une valeur importante ou
représentant une forte proportion du chiffre d’affaires.
Achats + Stock initial – Stock final = Ventes théoriques. 102
Méthodes de reconstitution du CA

Commerce de pièces détachées

2°- Etude de marge :


A- à partir des achats et ventes de l’entreprise
 Exemple 1 : Partant du fait que les marchands de
pièces détachées ont droit à un taux de bénéfice
brut sur vente de 44,44%, soit le coefficient de 1,80
appliqué au coût d’achat des marchandises
importées avec une remise aux clients de 30%, la
marge sur achats arrêtée a été de 26% ;
 Exemple 2 : Le rapprochement des factures d’achat
et de vente a permis de ressortir un taux de marge
brute de 20% sur coût d’achat des marchandises
acquises localement.
103
Méthodes de reconstitution du CA

Commerce de pièces détachées

2°- Etude de marge :

B- à partir de la marge accordée par les vendeurs

La méthode consiste à comparer la remise accordée


aux contribuables avec celle qu’eux-mêmes
concèdent à leurs clients. C’est cette différence qui
est appliquée au coût d’achat des marchandises
achetées localement pour reconstituer le chiffre
d’affaires.

104
Méthodes de reconstitution du CA

Commerce de pièces détachées

2°- Etude de marge : Remarques


Arrêter un taux de marge sous l’invariable prétexte que
c’est « le taux généralement admis par la
profession » ne peut plus être concevable
actuellement. Le marché de la pièce détachée étant
sous la pression de la concurrence aussi bien
internationale que celle déloyale (contrebande, sous
facturation et autres pratiques déloyales).
La marge du réseau des constructeurs n’est pas la
même que celle de l’importateur/distributeur de pièces
de grands équipementiers internationaux, de
l’importateur de pièces adaptables, du grossiste, du
détaillant, ou celle des prescripteurs aux clients tels
que les garagistes et les stations services.
105
Méthodes de reconstitution du CA

Fabrication de chaussures

Le processus de production de la chaussure se


présente comme suit :
 Préparation de la peau,
 Coupure du cuir et de la doublure,
 Contrôle de la coupe,
 Assemblage,
 Piquage,
 Galbage de l’arrière de la chaussure,
 Montage,
 Affichage et pressage de la semelle et de la tige.

106
Méthodes de reconstitution du CA

Fabrication de chaussures

1°- Reconstitution du chiffre d’affaires chaussures


à partir des semelles
 La reconstitution du chiffre d’affaires (R.C.A.)
produit fini chaussures est souvent faite en partant
des utilisations en quantité, en paires, de
semelles qui sont comparées à la production en
quantité de chaussures.
 Les utilisations de semelles, en paires, proviennent
des achats de semelles en paires, des achats de
plaques de semelles et de cuir pour semelles
transformées en semelles sur la base de 150
grammes (g) par paire de semelles et de la variation
des stocks de la matière première travaillée dans le
processus de production. 107
Méthodes de reconstitution du CA

Fabrication de chaussures

Libellés Exercice n
- Achats de semelles en paires A
- Achats plaques transformées en semelles
[quantité achetée en kg * 1000/150 g(*)] +B
- Stock initial semelles +C
- Stock final semelles -D
- Utilisations =E
Production:
- Ventes de chaussures en paires F
- Stock final de produits finis +G
- Stock initial de produits finis -I
Production =H
Manquants E–H=Q
108
Méthodes de reconstitution du CA

Fabrication de chaussures

2°- Reconstitution du chiffre d’affaires des tiges


de chaussures à partir d’un coefficient
multiplicateur
Cas d’une société qui exerce deux activités à
savoir :
- Exportation de la totalité des travaux à façon
réalisés qui consistent en la fabrication de tiges de
chaussures (partie de la botte qui enveloppe la
jambe) à partir de la peausserie importée sous le
régime de l’Admission Temporaire.
- Fabrication de sacs et de chaussures destinés au
marché local.
109
Méthodes de reconstitution du CA

Fabrication de chaussures

2°- Reconstitution du chiffre d’affaires des tiges


de chaussures à partir d’un coefficient
multiplicateur

Le chiffre d’affaires à l’export est reconstitué en


appliquant au montant des charges
d’exploitation annuelles, correspondant à la
réalisation des travaux à façon, un coefficient
multiplicateur de 1,07 ressortant des déclarations
d’une société similaire.

Le détail de cette reconstitution est comme suit :


110
Méthodes de reconstitution du CA

Fabrication de chaussures

Libellés Exercice n
Coût des matières et services de la production
d’articles finis sur le marché local :
- Achats peausserie A
- Droits de douane / P. finis +B
- Travaux à façon sur sacs +C
- Travaux à façon sur chaussures +D

- Total des charges =E


Charges d’exploitation corresp. aux services
- Total des charges du compte produits et charges F
- Total des charges de production d’articles finis -E

Bases de la reconstitution =G
Coefficient multiplicateur 1, 07
prestations de services reconstituées G * 1, 07= k
111
Méthodes de reconstitution du CA

Fabrication de chaussures

2°- Reconstitution du CA des tiges de chaussures à


partir d’un coefficient multiplicateur : Position de la
C.N.R.F.
‘’ la sous-commission décide l’abandon de ce chef de
redressement [R.C.A.] au motif que la méthode
adoptée par le vérificateur n’est pas fiable, se basant
sur l’application d’un taux de marge [en fait : un
coefficient multiplicateur] constant pour tous les
exercices et calculé d’après les données d’une
entreprise dont l’activité et l’importance sont tout à
fait différentes de celles de la requérante ‘’.
N.B. : la société vérifiée pratique l’activité de fabrication de
tiges de chaussures pour femmes et la société censée
lui être similaire pratique fabrique les chaussures pour
enfants
112
Méthodes de reconstitution du CA

Etablissement d’hébergement
touristique

Eléments utiles :
- Le nombre de chambres dont l’hôtel a disposé
pendant l’exercice vérifié ;
- La détermination du prix moyen de la location des
chambres. Ces prix sont déterminés soit à partir de
l’exploitation des factures de ventes de la
prestation location, soit à partir des prix affichés
par l’établissement d’hébergement touristique ;
- La détermination du nombre de jours où l’hôtel est
ouvert au titre de l’exercice vérifié ;
- Taux d’occupation = Nombre de chambres
occupées par an / Nombre de chambres
disponibles par an
113
Méthodes de reconstitution du CA

Activité de pêche maritime

Reconstitution du chiffre d’affaires


a) Détermination des emballages utilisés :
Stock initial (SI) + achats – Stock final (SF)=
utilisations
b) Détermination des ventes de caisses pleines :
Les utilisations prises en compte sont brutes. Elles
sont ainsi minorées d’un taux de perte pour
déterminer les ventes reconstituées. Une fois les
ventes reconstituées déterminées, elles sont
comparées aux ventes déclarées par la société
afin de dégager des manquants.
c) Valorisation des manquants :
Prix moyen de caisse pleine : Chiffres d’affaires / 114
Entreprises dépendantes

Article 213-II du
C.G.I.

Lorsqu’une entreprise marocaine a directement ou indirectement des


liens de dépendance avec des entreprises situées au Maroc ou hors du
Maroc, les bénéfices indirectement transférés, soit par voie de
majoration ou de minoration des prix d’achat ou de vente, soit par tout
autre moyen, sont rapportés au résultat fiscal ou au chiffre d’affaires
déclaré.

En vue de cette rectification, les prix d’achat ou de vente de l’entreprise


concernée sont déterminés par comparaison avec des entreprises
similaires ou par voie d’appréciation directe sur la base d’informations
115
Entreprises dépendantes

I- Notion de dépendance
a) Liens de dépendance directe
La dépendance directe ne peut être conçue que dans le
cadre des relations suivantes :
- Sociétés mères et filiales (propre personnalité morale);
- Sociétés et établissements stables ;
- Sociétés et leurs succursales.
b) Liens de dépendance indirecte
Ce type de relations s’établit entre sociétés filiales à
l’intérieur d’un même groupe de sociétés qui lui-même
est sous le contrôle de la société mère.

116
Entreprises dépendantes

II- Transferts indirects de bénéfices


Peuvent résulter :
- De la majoration des prix d’achat de biens et services
importés ou acquis localement ;
- De la minoration des prix de vente des biens et services
importés ou acquis localement ;
- De la pratique de taux d’intérêts réduits ou majorés ;
- De la pratique des prix excessifs pour les redevances et
autres rémunérations ;
- De la prise en charge des frais de gestion excessifs ou
fictifs ;
- De l’abandon de créances ou renonciation à des recettes ;
- D’opérations diverses de compensation. 117
Entreprises dépendantes

Au niveau des conventions de non double imposition, les


dispositions relatives aux transferts de bénéfices entre
entreprises associées (notamment l’article 9 des modèles de
conventions de l’O.C.D.E. et des Nations Unies), précisent qu’il
y a transfert indirect des bénéfices lorsque des transactions ont
été conclues entre des entreprises associées (sociétés mères
et leurs filiales et sociétés placées sous contrôle commun) dans
des conditions autres que celles de pleine concurrence, c’est-à-
dire autres que celles qui seraient convenues entre deux
entreprises indépendantes.
118

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