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Cours P1.

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Analyse du système d’information comptable SIC
Référentiel :

1.1 Analyse du système d’information comptable (SIC)

1.1.1. Identification des caractéristiques du SIC dans l’entreprise et ses acteurs


1.1.2. Repérage de l’organisation comptable : la hiérarchie des travaux comptables
1.1.3. Repérage des sources du droit comptable et des obligations liées à l’exercice du métier
1.1.4. Analyse et description des mécanismes comptables : les modèles comptables, les principes d’enregistrement.

Chapitre 3 - Repérage des sources du droit comptable et des obligations liées à l’exercice
du métier

A. Principales sources du droit comptable

Les différentes institutions nationales et internationales

Des institutions internationales, communautaires et nationales sont à l’origine de la réglementation comptable.

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L’International Accounting Standards Board (IASB) a pour mission de créer un système de normes comptables à
l’échelle de la planète.
Ces normes à suivre pour l’établissement des états financiers des entreprises s’appellent l’International Financial
Reporting Standards (IFRS).

Sources nationales de droit comptable :

 Code de commerce
 Plan comptable de généralisation (PCG)
 Règlements de l’Autorité des Normes comptables (ANC)
 Doctrine (Avis et recommandations) soumise par l’ANC, l’Ordre des Experts Comptables (OEC) et Compagnie
Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC).

B. Articles du code de commerce relatifs à la déontologie comptable

Dès 1945, l’ordonnance n°45-2138, en donnant naissance à l’ordre des experts-comptables, adoptait un « Code des
devoirs professionnels ».

Celui-ci a fait l’objet de plusieurs aménagements jusqu'à la publication en 2007 (décret 2007-1387), du « code de
déontologie » actuellement en vigueur, il fixe pour les membres de la profession comptable :
 des devoirs généraux ;
 des devoirs envers les clients ou adhérents ;
 des devoirs de confraternité ;
 des devoirs envers l'Ordre des Experts comptables.

Les dispositions du code de déontologie sont prises en Conseil d'État et s'appliquent aux expertscomptables, aux
stagiaires autorisés, aux sociétés d’expertise comptable, aux associations de gestion et de comptabilité et aux
salariés des cabinets d'expertise comptable.

Le code de commerce édicte des règles et organise la profession de commissaire aux comptes.
Le livre Vlll notamment y est consacré.

Les membres de la profession comptable doivent donc respecter la réglementation comptable, les dispositions du
code de déontologie mais aussi les normes professionnelles.

C. Principes comptables

Les normes comptables ne peuvent pas tout prévoir et traiter.

Les comptables peuvent donc se confronter à des situations pour lesquelles un traitement comptable n’est pas
expressément prévu dans les textes.
Dans ce cas, la référence à des principes comptables doit permettre de trouver une solution comptable juste et dans
l’esprit des normes.

Ainsi, les principes comptables consistent en un ensemble de fondements qui permettent de donner un cadre à la
comptabilité.

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Le PCG reprend en les précisant les principes comptables énoncés par le Code de commerce.

Il existe de nombreux principes, parmi lesquels :

 Le principe de continuité de l'exploitation, qui signifie que les valeurs des éléments de l'actif et du passif de
l'entité, et figurant au bilan, sont évaluées en partant du fait que l'organisation poursuivra son activité dans
le futur, et en évitant de se placer dans une perspective de liquidation ou de vente des biens.

 Le principe du coût historique, qui signifie que l'actif (biens) et le passif (dettes et capitaux propres)
resteront comptabilisés, quelles que soient les circonstances, à leur valeur initiale d’achat.
Par exemple, un bâtiment acquis pour 100 000 € gardera toujours cette valeur d'origine dans la comptabilité
d'une entité, même si le prix du foncier augmente.

 Le principe de permanence des méthodes, qui signifie que l'entité doit garder les mêmes méthodes et
règles de comptabilisation d'une année à l'autre, pour que les informations puissent être comparables dans
le temps (pour la même entreprise) et dans l'espace (par rapport à d'autres entreprises).
En principe, une entité doit garder la même méthode de calcul et d'évaluation des stocks d'un exercice à
l'autre.

 Le principe de d'indépendance (ou de séparation) des exercices, qui signifie que l'entreprise devra
comptabiliser uniquement les opérations se rapportant à un exercice comptable de 12 mois.

 Le principe de prudence, qui signifie que l'entreprise devra comptabiliser, à la fin des travaux comptables de
la période, les risques nés au cours de cette même période, et pouvant entraîner des charges futures.
Inversement, si l'entreprise pense réaliser des produits, mais que ceux-ci soient incertains, elle ne les
enregistrera pas à la fin de la période concernée. Par exemple, les garanties données aux clients lors de leurs
achats pourraient occasionner des frais futurs. Ces frais devront être évalués et enregistrés à la fin de la
période concernée.

 Le principe de non-compensation, qui signifie que l'entreprise évaluera l'actif et le passif séparément, de
même que les charges et les produits.

La veille réglementaire et la déontologie comptable ont pour finalité d'atteindre l’objectif unique de la comptabilité :
l'image fidèle de la réalité.
Cet objectif est précisé dans l'article 123-15 du Code de commerce : « le bilan, le compte de résultat et l'annexe
doivent comprendre autant de rubriques et de postes qu'il est nécessaire pour donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise ».

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Cela suppose que :
 les comptes sont établis par référence à des principes et règles comptables définis par les textes
réglementaires. On parle de régularité des comptes.
 les règles et les principes comptables sont appliqués de bonne foi. On parle de sincérité des comptes.

D. Processus de normalisation comptable

Objectifs :

La normalisation comptable est le processus par lequel un ensemble de normes comptables est élaboré.

Une norme correspond à une règle à appliquer lors des travaux comptables.
La normalisation, c’est-à-dire l’utilisation de mêmes règles, permet l’interprétation et la comparaison des données
comptables d’une entreprise à une autre.

Processus de normalisation :

Les pratiques comptables en France sont mentionnées dans le PCG.


Cette source du droit comptable français a été créée en 1947 et a beaucoup évolué depuis.

Aujourd’hui, le PCG évolue essentiellement avec les règlements de l’ANC et les pratiques internationales (IASB)
auxquelles il s’adapte.

La production de normes et de règles (normalisation) par les organismes normalisateurs (ANC, IASB…) est
indispensable pour faciliter l’échange d’informations financières.

La normalisation permet donc :


 une standardisation dans la production des comptes ;
 une transmission et une lecture des comptes annuels facilitées ;
 une fiabilité et une comparabilité des informations ;
 la lutte contre les comportements frauduleux.

E. Plan comptable général

Le cadre comptable est constitué de l’ensemble des normes, règles et principes, précisés dans le PCG et dans le Code
de commerce.

Le PCG impose aux entreprises d’utiliser un plan de comptes pour la tenue de leur comptabilité.
Le résumé de ce plan de comptes est commun à toutes les entreprises : il est organisé en sept classes, chacune
comportant des numéros de compte à deux chiffres (ce sont les divisions de classe).

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F. Preuve en comptabilité (pièces justificatives, livres)

Dans le cadre de son activité, l’entreprise est en relation avec de multiples partenaires (fournisseurs, clients, État,
salariés...).

Elle réalise avec eux diverses opérations qui donnent lieu à l’élaboration de documents dont certains sont considérés
comme des « pièces justificatives » : factures, tickets de caisse, relevés de compte bancaire, fiches de paie, tickets de
carte bleue, notes de frais...

La pièce justificative est le point de départ de toute opération en comptabilité.


Elle est indispensable. Sans elle, pas d'écriture comptable ou l'entreprise s'exposerait à un redressement fiscal et,
dans les cas les plus graves, à un rejet de sa comptabilité.

Ces pièces comportent certaines mentions : date de l’opération, montant de l’opération… Elles servent de preuve en
cas de litige.

G. Principe d’une activité de veille

Le respect de tous les textes réglementaires passe par la connaissance précise de leur contenu.
Compte tenu de la diversité des sources du droit comptable (IASB, Commission Européenne, Parlement, OEC, ANC...)
et des évolutions fréquentes, l'activité de veille est indispensable au respect de la déontologie.

La veille réglementaire est l’activité par laquelle l’entreprise identifie les sources réglementaires qu’elle doit
appliquer les dispositions à prendre afin de répondre à ces nouvelles exigences.

La fiabilité des sources d'informations est un gage de qualité de l'activité de veille.

L’entreprise doit donc privilégier des sources reconnues comme :


 les sites officiels (legifrance, le site de l'Ordre des Experts-comptables, le site de l’ANC...) ;

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 les abonnements à des lettres d'informations d’organismes professionnels ou des revues spécialisées;
 les divers codes (de commerce, CGI, de procédure pénale...) ;
 le recours à des flux RSS de sites spécialisés ;
 le plan comptable général...

H. Principes et mécanismes comptables de la TVA

La TVA est un impôt indirect payé par le consommateur final, mais transmis à l’Etat par l’entreprise.
Celle-ci jour le rôle de collecteur d’impôt auprès du consommateur au profit du Trésor Public.

L’entreprise est un intermédiaire dans le paiement de la TVA entre le consommateur final et l’État :
 elle va collecter la TVA au cours des ventes, c’est la TVA collectée (compte 44571) ;
 elle va déduire la TVA au cours de ses achats, c’est la TVA déductible (compte 44566 ou 44562).

En effet, l’entreprise ne paie pas de TVA sur ses achats.


À la fin de chaque mois, l’entreprise calcule la TVA due au titre de ce mois.

TVA due = TVA collectées – TVA déductibles

Si TVA collectée > TVA déductible  la TVA due est une TVA à décaisser. Compte 44551

Si TVA collectée < TVA déductible  la TVA due est un crédit de TVA. C’est l’Etat qui doit de l’argent à l’entreprise.
Compte 44567

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