Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction de module:
Les échanges extérieurs d’un pays peuvent porter sur des biens des services ou des capitaux. La BP, qui est un
document comptable établie par Bank Al Maghreb, et qui retrace l’ensemble des Opos d’échange effectuées
durant une année entre le Maroc et le reste du Monde.
Section 1 : Définition et principes de construction.
La BP d’un pays est un état statistique qui recense, sous une forme comptable, les flux économiques, financiers
et monétaires intervenus au cours d’une période entre les agents résidents d’une économie et les non résidents.
1.1. Les principes de construction de la Balance des paiements:
1.1.1. Les agents résidents et non-résidents: La BP fait intervenir deux grandes catégories d’agents.
-Le terme de « résident » désigne les agents économiques qui « résident » ds le pays, c'est-à-dire qui exercent
leur activité économique sur le territoire national, depuis plus d’un an.
-Le terme de « non-résident » désigne les autres personnes physiques (notamment celles de nationalité
marocaine, à l’exception des fonctionnaires, qui acquièrent la qualité de non-résident dès leur installation à
l’étranger) et les autres personnes morales.
1.1.2. Intérêt de la Balance des paiements et les opérations recensées: Ses intérêts c’est qu’elle permet :
- d’analyser les relations économiques avec le reste du monde,
- de déterminer et de suivre la situation monétaire du pays,
- de situer la position du pays ds l’environnement financier international,
- d’évaluer la capacité d’ajustement du pays aux chocs externes.
La BP recense l’ensemble des Opo s entre résidents et non- résidents en distinguant trois types de flux : Les flux
réels : ce sont les échanges de biens et de services entre les résidents et les non résidents.
Les flux financiers : ce sont les échanges de capitaux correspondant aux investissements directs à l’étranger et
aux placements réalisés entre les résidents et le reste du monde. Autrement flux autonomes de k.
Les flux monétaires : Ce sont les avoirs et les engagements en devises vis-à-vis du reste du monde.
1.2. Principes d’enregistrement Comptable:
Les échanges entre résidents et non-résidents peuvent être saisis soit:
-Au moment de leurs réalisations, cette approche dite en transactions, privilégie l’aspect économique des
relations internationales. La constatation statistique se fait à partir de la connaissance de l’ Opo économique elle-
même. Cette approche est aujourd’hui appliquée par tous les pays membres du FMI.
Il présente l’avantage de faire apparaître les flux économiques en les distinguant des termes de paiements.
- Lors de leur règlement, cette approche met l’accent sur l’aspect monétaire des relations internationales. La
constatation statistique d’un échange se faisant à partir de la connaissance des flux d’actifs monétaires.
Techniques d’enregistrements: L’enregistrement des Opos ds une BP est effectué selon le principe de la
comptabilité en partie double. Crédit affectée d’un signe(+) ; Débit affectée d’un signe(-); Une troisième
représente le solde des 2 précédentes.
Chaque Opo donne lieu à 2 écritures de m montant et de signes opposés.
-L’inscription des Opos en crédit ou en débit s’appuie sur les variations qui affectent le patrimoine des agents
résidents. Ce patrimoine comprend:
▪ Des avoirs réels: les biens.
▪ Des actifs financiers: créances (exemple: obligations étrangères) ou avoirs monétaires (exemple:
dépôts en banque à l’étranger).
▪ Des engagements financiers: emprunts, actions, dépôts détenus par des non-résidents.
-Toute Opo entraînant une recette en provenance d’un non résident est inscrite au crédit: exportation.
Toute Opo qui entraîne une diminution du patrimoine net des résidents est inscrite au crédit.
Exemples:
o Une X:elle donne lieu à une diminution des avoirs réels.
o La vente d’un actif financier à un non résident: elle occasionne une diminution des avoirs financiers des
résidents.
o Le dépôt d’un non-résident ds une banque résidente: il signifie endettement de la banque auprès du non-
résident et par la même accroissement des engagements des résidents.
obligations) entre résidents et non résidents. Ils sont répartis entre avoirs (Opos de résidents sur les titres
étrangers) et engagements (Opos de non résidents sur les titres nationaux).
2.3.3. Les crédits commerciaux:Il s’agit essentiellement des crédits liés au commerce extérieur et destinés à
assurer le financement des Xs ou des Ms.
2.3.4. Les prêts et emprunts: Ils prennent la forme de crédits à moyen et long terme et correspondent soit à des
prêts accordés à l’étranger soit à des emprunts obtenus de l’étranger.
Les emprunts d’une E/se marocaine sur le marché financier international induisent des entrées de Kx tandis que
les prêts accordés par des organismes financiers marocains représentent une sortie de Kx.
2.3.5.Autres investissements:-Ils concernent le secteur public et correspondent aux investissements
qu’effectuent les gouvernements à l’étranger et leurs participations aux Kx des organismes internationaux
(ONU, FMI, OMC...).
-Erreurs ou omissions appelé aussi écart statistique, Il est destiné à équilibrer la BP en cas d’écarts
inexpliqués dus à des difficultés d’enregistrement ou à des données pouvant manquer de précision, voir qui n’ont
pas été enregistrées du tout sur la B. Elles représentent les différences entre le total des ressources et des emplois
recensés. Ces différences peuvent s’expliquer également par la défiscalisation, ou le blanchiment d’argent.
Section 3 : Les soldes de la Balance des paiements.
En opérant certains regroupements des différentes rubriques de la BP, on peut en soustraire différents soldes,ces
soldes sont les suivants:
3.1. Le solde de la balance commerciale:
Appelé aussi solde commercial, ce solde peut être excédentaire, déficitaire ou équilibré, cela dépend de la recette
en devises entrées ou sorties du pays au titre de son activité commerciale. Le solde Commerciale permet
d’apprécier la place du pays ds la division internationale du travail, son degré de dépendance vis-à-vis de
l’extérieur et son degré de compétitivité. Il est souvent présenté comme un véritable indicateur du dynamisme de
l’économie d’un pays ds les échanges internationaux.
3.2. Le solde de la balance des transactions courantes:
Il regroupe le solde commercial plus des soldes des Opos des services aussi de revenus et de transferts courants.
Il est économiquement très significatif parce qu’il reflète la compétitivité d’une économie.
3.3. Le solde de la balance de base:
-Son examen permet une appréciation réelle de la situation économique extérieure.
-Elle regroupe les transactions courantes et les mvts de Kx à long terme (les investissements directs, les
investissements de portefeuille, les crédits commerciaux, les prêts et emprunts à long et moyen terme, et autres
investissements), et les transferts en k.
3.4. Le solde de la balance globale:
-Appelée aussi B des flux non monétaires, elle reprend le solde de la B de base et y ajoute les flux de Kx à court
terme du secteur privé non bancaire.
-Elle mesure la position financière nette d’un pays.
-Le solde de la B globale est compensé par le solde des Kx à court terme du secteur bancaire appelé position
monétaire du pays (privé et officiel).
3.5. Le solde de la balance des mouvements monétaires:
-on l’appelle également position monétaire extérieure, elle représente le financement monétaire de la BP.
-Les mvts de Kx à court terme du secteur bancaire et du secteur officiel (public) constituent le financement
monétaire de la BP.
-Par convention, la variation de la position monétaire extérieure est de signe opposé à celui du solde de la BP.
D’où le signe - correspond à une augmentation des avoirs ou une diminution des engagements (amélioration de
la trésorerie en réserves de change) et les signe + à une diminution des avoirs ou une augmentation des
engagements (détérioration de la trésorerie en réserves de change). Cette variation peut aussi être assimilée à un
Cpt « caisse » du bilan des relations avec l’étranger.