Vous êtes sur la page 1sur 10

Balance des paiements

La balance des paiements est l’instrument privilégié à partir Du quel un pays mesure les relations
commerciales qu’il entretient avec les autres pays.

I. Présentation des éléments essentiels de la Balance des paiements


La Balance des paiements est un document qui récapitule toutes les relations économiques qu'un
pays entretient avec le reste du monde.

Elle obéit à certaines règles de construction et sa structure permet une bonne analyse économique
et financière d'un pays.

En effet, la lecture de la Balance des paiements permet de comprendre l'origine des déséquilibres
dont peut connaitre cette dernière.

-La Balance des paiements est un compte statistique retraçant pour une période donnée, qui couvre
en général une année, l'ensemble des opérations économiques entre les résidents d’une nation et les
non-résidents .

C’est la résidence et non la nationalité qui permet de distinguer ce qui est international et fait partie
de la balance des paiements de ce qui ne l’est pas et n’y fera pas partie.

Ainsi, les opérations réalisées entre des personnes résidentes dans des pays différents sont
considérées comme internationales même si ces personnes sont de même nationalité.

Au contraire, ne sont considérées comme internationales les opérations réalisées entre des
personnes résidentes dans un même pays, même si elles sont de nationalités différentes.

D’un autre côté, il est à signaler que certains pays (les Etats-Unis et la majorité des pays
économiquement développés) établissent leurs balances des paiements tous les trois mois.

Et ce, pour que les autorités compétentes puissent connaître la réalité de la situation économique
extérieure du pays et par conséquent, prendre à temps les décisions convenables au lieu d’attendre
jusqu’à la fin de l’année.

Précisons que les pays membres sont tenus d'envoyer régulièrement au fonds monétaire
international les informations concernant cette Balance.

Le fonds monétaire international considère que la vérification de ces informations est l'une des
conditions premières d'octroi des crédits aux pays membres pour faire face aux déséquilibres de
leurs balances des paiements.

II. Comment sont enregistrées les opérations dans la balance des paiements ?
La règle est la suivante : Toute transaction économique à caractère international donnant naissance à
une entrée de devises est enregistrée en actif de la balance des paiements.

Au contraire, toute transaction économique à caractère international donnant naissance à une sortie
de capitaux est enregistrée au passif de la balance.

L'enregistrement des opérations se fait selon le principe de la partie double connu en comptabilité.

Cela veut dire que toute écriture passée dans un poste au débit (recettes) ou au crédit (dépenses),
donne lieu automatiquement à une autre écriture dans un autre poste en sens inverse.
Balance des paiements
L'enregistrement selon le principe de la partie double explique le nécessaire équilibre de la Balance
des paiements.

Toutefois, si la Balance des paiements est toujours globalement équilibrée, les Balances partielles
(Balance commerciale, Balance des opérations courantes…) n'ont pas à être nécessairement
équilibrées.

C’est ainsi que leurs déséquilibres sont révélateurs des forces et des faiblesses d’une économie
donnée.

Précisons enfin que la Balance des paiements est traditionnellement présentée à l'inverse de la
comptabilité générale

En effet, les opérations de crédit s'inscrivent à gauche avec le signe (+) (entrées de capitaux), alors
que les opérations de débit s'inscrivent à droite avec le signe (-) (sorties de capitaux).

III. Les composantes de la Balance des paiements


Le fonds monétaire international à publié en 1948 un modèle de la Balance des paiements, et
demandé aux pays membre de l’adopter.

L'objectif étant la réalisation d'une présentation harmonisée de leurs comptes extérieurs, et


permettre par conséquent au fonds monétaire international de les comparer et d'exercer la fonction
de surveillance qui lui est assignée.

En fait, la Balance des paiements est composée de plusieurs Balance qui s’emboitent les unes dans
les autres.

On peut la décomposer en deux grandes parties : la balance des transactions courantes et la Balance
des capitaux.

1. La Balance des opérations courantes


Elle recense toutes les opérations définitives d'un pays, c'est-à-dire les opérations qui ne donnent pas
lieu ultérieurement, comme pour les mouvements de capitaux, à des reflux en sens inverse (intérêts
et dividendes).

La Balance des opérations courantes se compose de deux Balances : la Balance commerciale et la


Balance des invisibles.

A. La Balance commerciale
La Balance commerciale regroupe toutes les opérations sur marchandises, elle compare en fait les
exportations et les importations de marchandises.

Le solde de la Balance commerciale permet de mesurer le taux de couverture du commerce extérieur


d'un pays :

Taux de couverture = exportations x 100

Importations

Ce taux montre si le pays est capable ou non de couvrir ses importations par ses exportations.

B. La Balance des invisibles


Balance des paiements
La Balance des invisibles regroupe tous les échanges ne portant pas sur des biens réels.

Elle se compose de la Balance des services invisibles et de la Balance des transferts unilatéraux.

La Balance des services invisibles : Elle comprend tous les services rendus à l'extérieur, ainsi que
tous les services reçus de l'extérieur. Il s'agit plus précisément :

- des services touristiques

- des revenus des investissements (intérêts et dividendes)

- Des services intellectuels donnant naissance à des revenus ou dépenses de propriété intellectuelle
(droits d'auteur, brevets d'invention …).

La Balance des transferts unilatéraux : La Balance des transferts unilatéraux comprend les flux
d'argent ou de marchandises que le pays reçoit de l'étranger ou qu'il octroi à l'étranger sans
contrepartie.

Ces transferts sont le plus souvent constitués des dons, des transferts des travailleurs émigrés et de
l'aide économique et financière quand il s'agit de pays en développement.

La Balance des invisibles ne présente aucune signification économique particulière, car elle regroupe
trop d'éléments disparates.

Précisons enfin que le solde de la balance des transactions courantes revêt une très grande
importance économique.

Cela revient au fait qu’il montre si les dépenses (en devises étrangères) d'un pays sont supérieures à
ses recettes (en devises étrangères) ou inversement.

Cela veut dire qu'il permet de savoir si une économie vit ou non au dessus de ses moyens.

2. La Balance des capitaux


La Balance des capitaux comporte deux Balances et ce, selon la durée des opérations : la Balance des
capitaux à long terme et la Balance des capitaux à court terme.

A. La Balance des capitaux à long terme


Elle comprend les opérations en capitaux dont l'échéance est supérieure à un an.

Elle comprend entre autres :

- Les crédits commerciaux : ils concernent aussi bien les crédits à L'exportation des résidents aux non
résidents, que les crédits à l'importation des non résidents aux résidents

- Les investissements directs étrangers : Ils correspondent à des créations de filiales de maisons
mères.

Les investissements directs peuvent avoir lieu dans les deux sens : soit des opérations de résidents à
l’étranger, soit des opérations de non résidents dans le pays.

- les prêts : il s’agit des crédits à long terme accordés ou reçus et qui n’ont pas la nature de crédit
commercial

- Les investissements de portefeuille : il s'agit des placements internationaux qui concernent les
opérations sur les produits financiers, les opérations sur le change etc.
Balance des paiements
La Balance des opérations courantes et la balance des flux de capitaux à long terme constituent ce
qu'on appelle la balance de base

Par conséquent, tout déséquilibre de cette Balance est considéré comme étant un déséquilibre
structurel, parce qu'il ne peut être résolu en faisant appel à des crédits à court terme ou aux réserves
en devises du pays.

B. Balance des capitaux à court terme


Elle comprend les opérations en capitaux dont l'échéance est inférieure à un an :

- Les crédits commerciaux ;

- Les dépôts dans les banques étrangères …

Précisons que le solde de la Balance des capitaux peut être positif comme il peut être négatif :

- Quand il est positif, cela veut dire que les entrées de capitaux dans le pays sont supérieures aux
sorties ;

- Quand il est positif, cela veut dire que les entrées de capitaux dans le pays sont supérieures aux
sorties ;

Les autres élements


Les autres élements se composent des erreurs et omissions d’un coté et de La variation de la position
monétaire extérieure de l’autre.

I. Les erreurs et omissions


En tant que document comptable, la Balance des paiements doit toujours être équilibrée.

Toutefois, les données enregistrées sur cette Balance sont entachées d’un certain degré
d’imprécision et dont certaines ne sont même pas enregistrées.

L'imprécision est dûe essentiellement à la multiplicité des opérations et à l'hétérogénéité des sources
d’information.

C'est pourquoi on trouve dans la Balance des paiements un poste qui s’appelle "erreurs et omissions"
qui assure l'ajustement finale de la balance des paiements et ce, en tenant compte de l'écart entre
l'actif et le passif.

Toutefois, l'équilibre comptable, ne veut absolument pas dire que la Balance des paiements est en
situation d'équilibre économique.

Cela veut dire que malgré l'équilibre comptable, cette Balance peut être en situation d'équilibre ou
de déséquilibre sur le plan économique.

Ainsi, l'équilibre résultant d'un flux de capitaux flottants, cache le risque d'un déséquilibre subit, et
qui se produira si ces capitaux sortent à nouveaux.

II. La variation de la position monétaire extérieure


L’ensemble des opérations précédemment présentées dégagent un solde positif ou négatif de la
Balance des paiements qui reflète la variation de la position monétaire extérieure du pays.
Balance des paiements
La position monétaire extérieure regroupe les reserves de change directement ou indirectement
sous le contrôle des autorités monétaires.

Précisons que les réserves de change détenues par les autorités monétaires de chaque pays sont
composées : -

De l’or détenu par la Banque centrale du pays ; -

- Des reserves en devises : seules quelques monnaies nationales jouent le rôle de monnaie de reserve
sur le plan international

- La tranche de réserve déposée auprès du fonds monétaire international.

Comme on l’a dit auparavant, la tranche de réserve fait partie des réserves extérieures des pays
membres

Cela s’explique par le fait qu’il est possible pour chaque pays d’obtenir en tout temps le montant
total de cette tranche sans conditions de la part du fonds.

D’une manière générale, les réserves de change d’un pays doivent couvrir au moins 3 mois
d’importation.

Si telle n’est pas la situation, le pays en question est considéré comme étant en situation de crise
financière.

Le rééquilibrage de la Balance des paiements


Prés avoir traité des mécanismes de rééquilibrage de la Balance des paiements, on presentrera la
théorie des quatres stades par lequelles passe cette derniere.

On présentera d'abord les types de déséquilibres que peut connaître la Balance des paiements et ce,
avant de discuter des mécanismes de son rééquilibrage.

1. Les types de déséquilibre


On peut distinguer entre plusieurs types de déséquilibre de la Balance des paiements

Le déséquilibre accidentel : C'est le type de déséquilibre qui découle d'un événement accidentel
(sécheresse, guerres,…).

Cet événement accidentel peut entraîner un déséquilibre positif (excèdent de la balance des
paiements) ou un déséquilibre négatif (déficit de La Balance des paiements).

D'une manière générale, le déficit accidentel qu'il soit positif ou négatif, est appelé à disparaître et
ce, après la disparition de la cause qui l'a crée.

Par ailleurs, un pays dont la Balance des paiements connaît un déficit accidentel, peut faire appel aux
crédits du fonds monétaire international.

Le déséquilibre cyclique : Il va sans dire que le système capitaliste évolue sous forme de cycles
économiques.

Le cycle économique se compose de quatre moments : expansion, crise, dépression et reprise.

Les périodes de croissance et de régression influencent positivement ou négativement, le solde de la


Balance des paiements.
Balance des paiements
Généralement, les périodes de croissance correspondent à un excèdent de la Balance des paiements
et les périodes de régression à un déficit.

Ce type de déséquilibre est considéré comme un déséquilibre cyclique relativement au cycle


économique auquel il est lié.

S'il est difficile d'éviter ce type de déséquilibre, le pays en question peut le remédier en suivant des
politiques économiques (politique monétaire, politique budgétaire, politique de change …)
cohérentes.

Le déséquilibre structurel : D’une manière générale, le déséquilibre structurel est celui qui
découle d’un changement structurel des paramètres économiques du pays.

Certains considèrent que le déséquilibre structurel est celui qui cause une baisse du revenu par
habitant et l’augmentation du taux de chômage.

D’autres considèrent que c’est celui ou il est impossible de retrouver l’équilibre de la Balance des
paiements sans une variation du taux de change.

Les mécanismes de rééquilibrage de la Balance des paiements


Lorsque la Balance des paiements d'un pays est en situation de déséquilibre, c'est-à-dire qu'elle
connaît un excèdent ou un déficit, plusieurs méthodes permettent le rétablissement de l'équilibre.

1. Le rééquilibrage automatique des Balances des paiements

Avant la première guerre mondiale et dans le cadre du système de changes fixes (étalon-or) la
conviction était que le retour à l'équilibre (équilibre de la Balance des paiements) se réalise d'une
manière automatique et sans aucune intervention.

Le déséquilibre que peut connaitre la Balance des paiements peut-être un déficit ou un excèdent :

Pays en déficit : Si la Balance commerciale d’un pays est déficitaire (Exportations < Importations),
sa monnaie sera plus offerte que demandée sur le marché des changes, ce qui entraîne sa
dépréciation.

Si cette dépréciation atteint le point de sortie d’or, cela se traduirait par une baisse du stock d’or
détenu par la Banque Centrale du pays en question.

Puisqu’une équivalence entre le stock d’or et les billets en circulation est indispensable dans ce
système, la baisse du premier entraîne une diminution du volume des seconds.

En vertu de la théorie quantitative de la monnaie, la diminution des billets en circulation entraîne


une baisse des prix et une amélioration de la compétitivité-prix des exportations du pays qui créera
un excédent commercial.

Ce dernier se traduira par une entrée d’or et donc un rééquilibrage de la Balance des paiements.

Précisons qu'il faut que le pays déficitaire soit en mesure de répondre rapidement à l'augmentation
de la demande étrangère de ses biens et services.

C'est-à-dire que sa production et donc son offre de biens et services puisse s'accroître rapidement
lorsque sa compétitivité-prix s’améliore.
Balance des paiements
Il est évident que dans le cas contraire, le pays se trouve incapable de combler son déficit et sa
situation se dégrade.

Pays en excédent : Dans le cas d’un pays en excédent, la même analyse que dans le premier cas est
valable, mais dans un sens inverse.

Ce sont donc les écarts d’inflation entre les pays partenaires qui assurent le retour à l’équilibre des
Balances des paiements.

Précisons que le bon fonctionnement du mécanisme de rééquilibrage automatique des Balances des
paiements ne se réalise que sous certaines conditions, car il faut que :

- Le libre échange existe ;

- Le mécanisme des points d’or joue convenablement ;

- La théorie quantitative de la monnaie fonctionne ;

- La contrainte métallique soit respectée.

Le rééquilibrage par le biais de la variation du taux de change et du taux


d'intérêt
On montrera dans ce qui suit comment se réalise le rétablissement de l'équilibre par l'intermédiaire
de la variation du taux de change, puis par le truchement de la variation du taux d'intérêt.

Le rééquilibrage par le biais de la variation du taux de change (action sur la balance


commerciale) : Il va sans dire que dans le cadre du régime de changes flexibles ou flottants, le taux
de change d'une monnaie varie d'une manière continue en fonction de l'offre et de la demande sur
cette monnaie sur le marché des changes.

Ce sont justement ces variations des taux de change qui permettent le rétablissement de l'équilibre
de la Balance des paiements.

Ainsi, un excèdent commercial entraîne une demande sur la monnaie nationale dont le taux de
change s'apprécie en conséquence.

L’augmentation de la valeur de la monnaie nationale décourage les exportations de produits et


sévices nationaux devenant plus chers et favorise les importations de produits et sévices étrangers
qui deviennent moins coûteux.

L’augmentation des exportations d’une part et la baisse des importations de l’autre permet un retour
à l’équilibre.

Dans le cas contraire, le même processus se réalise, mais dans un sens inverse.

On constate alors que c'est le taux de change qui, en fluctuant (appréciation ou dépréciation),
permet le rétablissement de l'équilibre.

On doit préciser que là encore, le rééquilibrage se réalise d'une manière automatique sans une
intervention aucune.

Toutefois, les autorités monétaires compétentes peuvent prendre l'initiative et varier le taux de
change dans le sens de la baise (dévaluation) ou dans le sens de la hausse (réévaluation).
Balance des paiements
Le tableau suivant montre les effets probables d'une dévaluation ou d'une réévaluation de la
monnaie nationale sur quelques postes de la Balance des paiements.

Le rééquilibrage par le truchement de la variation du taux d'intérêt (action sur la Balance


des capitaux) : Il va sans dire que le taux d'intérêt (taux d'intérêt) est l'un des facteurs déterminants
des mouvements internationaux de capitaux.

Ces derniers cherchent en permanence, la meilleure rémunération (taux d'intérêt) possible.

Un pays dont la Balance des paiements est déficitaire doit faire appel à des capitaux étrangers.

Mais pour attirer ces capitaux, le pays en question doit proposer des taux d'intérêt plus élevés que
les taux d'intérêt internationaux.

Le taux d'intérêt doit donc augmenter jusqu'à ce que l'entrée de capitaux arrive à compenser le
déficit de la Balance des paiements.

L'action sur les taux d'intérêt présente toutefois le risque d'un ralentissement de l'activité
économique interne.

En effet, si le prix de l'argent (taux d'intérêt) s'élève, l'endettement devient plus coûteux, et par
conséquent la réalisation de la consommation ainsi que l'investissement devient difficile.

Précisons, qu'avec la crise de la dette qui a touché plusieurs pays en développement, le rééquilibrage
des Balances des paiements n'est plus atteint d'une manière automatique ou seulement sous l'effet
de la variation des taux de change et/ou d'intérêt.

C'est ainsi que la recherche de l'équilibre se fait désormais par le biais des programmes ou politiques
d'ajustement structurel imposées et contrôlées par le fonds monétaire international et la Banque
mondiale.

2. La théorie des quatre étapes de la Balance des paiements

Certains économistes considèrent que les Balances des paiements des pays qui font appel aux
capitaux étrangers pour financer leurs économies, passent par quatre étapes que sont : étape du
Pays nouvellement emprunteur, étape du Pays emprunteur évolué, étape du Pays nouvellement
prêteur et étape du Pays prêteur évolué.

On présentera dans ce qui suit, les principales caractéristiques de chacune de ces étapes.

Pays nouvellement emprunteur


Cette étape se caractérise par un déficit de la Balance commerciale et de la Balance des opérations
courantes, mais par un excédent au niveau de la Balance des opérations en capital.

Pourquoi un déficit de la Balance commerciale ?


Car les structures productives de ces pays sont encore défaillantes, ce qui fait que le pays importe
plus qu’il n’exporte.

Pourquoi un déficit au niveau de la Balance des opérations courantes?


Car le pays est obligé de rembourser les prêts qu’il a contracté ainsi que les profits réalisés par les
investissements étrangers qu’il accueil
Balance des paiements
Pourquoi un déficit au niveau des opérations en capital ?
Car le pays fait appel aux emprunts extérieurs et aux investissements étrangers, alors qu’il n’est pas
encore en mesure de prêter à des pays tiers ou d’investir à l’étranger.

Pays emprunteur évolué


Cette étape se caractérise par un déficit au niveau de la Balance des opérations courantes, mais par
un excédent au niveau de la Balance commerciale et de la Balance des opérations en capital.

Pourquoi un excédent au niveau de la Balance commerciale ?


Car le pays qui utilise les capitaux déjà contractés pour développer ses structures productives devient
en mesure d'exporter plus et d’importer moins de biens et services.

Pourquoi toujours un déficit au niveau de la Balance des opérations courantes ?


Car le pays qui est toujours emprunteur est obligé de rembourser ses dettes et de transférer les
profits des investissements étrangers.

Pourquoi toujours un excédent au niveau des opérations en capital ?


Car le pays est toujours acculé à s’endetter et à recevoir des investissements étrangers pour absorber
le déficit de la Balance des opérations courantes.

Pays nouvellement prêteur


Cette étape se caractérise par un excédent au niveau de la Balance commerciale et de la Balance des
opérations courantes, mais par l’apparition d’un déficit au niveau de la Balance des opérations en
capital.

Pourquoi un excédent au niveau de la balance commerciale ?


Car le pays, grâce à l’endettement extérieur et aux investissements étrangers continue a développer
ses structures productives, ce qui lui permet d’être toujours capable d’exporter plus qu’il importe.

Pourquoi un excédent au niveau de la Balance des opérations courantes ?


Car le pays commence à recevoir des capitaux sous forme de service de la dette et de profits de ses
investissements à l’étranger plus qu’il ne paye sous forme de service de la dette et de profits des
investissements étrangers.

Pourquoi un déficit au niveau de la Balance des opérations en capital ?


Car le pays, devenant économiquement fort, commence massivement a donner des prêts et investir
à l’étranger.

Le tableau ci-après résume la situation de chaque Balance dans chacune des quatre étapes par
lesquelles passe les pays faisant appel aux capitaux étrangers pour financer leurs économies.

Il est à signaler que tout les pays ne doivent pas nécessairement passer par toutes ces étapes, car il
ne s’agit là que de tendances générales qui peuvent ou pas se réaliser.
Balance des paiements
C’est ainsi que cette évolution ne peut être appliquée sur les pays en voie de développement qui ont
fait appel, pendant des décennies, aux capitaux étrangers sous-forme d'endettement et
d’investissements étrangers mais sont restés, cependant, prisonniers de la deuxième étape.

C’est-à-dire qu’ils sont toujours dépendant des capitaux étrangers pour le financement de leurs
économies

Conclusion
la balance des paiements est un document incontournable pour évaluer la compétitivité d’un pays
par rapport aux autres.

Elle est également indispensable pour identifier la position d’une économie dans les relations
économiques internationales.

Vous aimerez peut-être aussi