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ARAB Ghiles

Licence 3
Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne

Économie internationale
Macroéconomie monétaire internationale

TD 1 : Balance des paiements et flux de capitaux

Exercice 1 :

Crédit Débit Solde


Compte des transactions courantes
Biens 9,5
Services 1,825
Revenus primaires
Revenus secondaires 5

Compte de capital

Compte financier
Investissements direct étranger
Investissements de portefeuille 25
Autres investissements 5 + 25 1,825
Avoirs de réserve

1 – Il s’agit d’une recette en devises qui s’inscrit au crédit du compte/balance des


transactions courantes (BTC), dans la rubrique des services. Cette opération de financement
s’inscrit parallèlement dans la rubrique « Autres investissements » comme un débit au sein du
compte financier.
Le montant à inscrire est 250 x 0,0073 = 1,825 millions d’€.

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2 – Il s’agit ici d’une exportation qui est à l’origine d’une recette en devise étrangère. On
crédite donc le compte des transactions courantes dans la rubriques des biens pour un montant
équivalent à la transaction, 10 x 0,95 = 9,5 millions d’€. Parallèlement, l’opération de
financement donne lieu à plusieurs autres écritures car les 30% de crédit commercial
correspondent à 2,85 millions d’€, et les 70% de paiement au comptant à 6,65 millions d’€. En
termes d’écriture, cela donne lieu à trois inscriptions différentes, premièrement 2,85 millions d’€
en débit dans les avoirs de réserve (le crédit fait diminuer les réserves de la banque) de la banque
centrale, puis 2,85 millions d’€ en débit dans la rubrique « Autres investissement », et enfin 3,8
millions d’€ au débit des « Autres investissements » au sein du compte financier.

3 – Il s’agit d’une sortie de capitaux en devise, donc d’un débit dans le poste « revenus
secondaires » de la BTC, et d’un crédit dans la rubrique « Autres investissements » dans le
compte financier.

4 – 25 millions d’€ de titres.


Il s’agit d’un investissement de portefeuille qui donne lieu à une sortie de capitaux, on
débite donc le poste « Investissements de portefeuille » au sein du compte financier, tandis que
cette opération est également créditée au poste « Autres investissements ».

Il ne faut pas confondre la notion de débit et de crédit avec les signes + et – que l’on peut
utiliser dans la balance des paiements. La notion de débit et de crédit sert uniquement à calculer
les soldes de l’ensemble des rubriques de la balance des paiements, de telle sorte que le solde
d’une rubrique est toujours égal aux débits – les crédits, sachant qu’un solde positif au sein du
compte financier correspond à une sortie de capitaux, et un solde négatif à des entrées nettes de
capitaux.
La balance des paiements est toujours équilibrée, la somme de ses comptes est égale à 0 
BTC + CC – CF + EO = 0
S’il y a un déficit dans la balance des transactions courantes, il faut qu’il y ait aussi un
déficit sur le compte financier.

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Exercice 2 :
1 – Le solde des transaction courantes est la somme de tous les soldes de la BTC :
-42 + 82 – 31 = 9
La balance des transactions courantes est excédentaire.

2 – Les erreurs et omissions sont utilisées par les statisticiens pour garantir que la balance
des paiements soit toujours équilibrée, même en cas d’oubli ou de mauvaise prise en compte
des flux.
9 + 11,7 – 3 = 17.7 + EO = 0
 17,7 + EO = 0
 EO = -17,7

3 – La capacité, ou le besoin de financement, s’évalue avec la balance globale qui est la


somme de la balance des transactions courantes et du compte de capital.
9 + 11,7 = 20,7 > 0, la France a donc une capacité de financement de 20,7 milliards d’€, ce
qui signifie qu’elle disposera d’une épargne pour investir à l’étranger.

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Le compte de capital porte très mal son nom, car il ne s’agit en aucun cas des flux
financiers (qui sont inscrits dans le compte financier), mais de transactions internationales
n’ayant pas donné lieu à un échange d’actifs physiques, mais plutôt à des échanges immatériels,
comme les échanges de brevet par exemple.

4 – Un solde négatif signifie qu’il y a eu d’avantage d’entrées d’IDE que de sorties d’IDE.
Les étrangers ont investi en France 9,7 milliards d’€ de plus que ce que la France a investi à
l’étranger, ce qui n’est pas forcément mauvais car cela montre que les investissements en France
sont rentables.

5 – En règle générale, un pays qui a une capacité de financement l’utilise soit pour investir
à l’étranger, ou soit pour accumuler des réserves en devises étrangères. Ces réserves de devises
sont accumulées soit auprès des banques nationales, soit auprès de la banque centrale. Et
inversement, un pays connaissant un besoin de financement doit le financer par des entrées nettes
de capitaux, ou de manière plus marginale par une baisse des avoirs en réserve.
La France, comme les États-Unis, sont des pays qui historiquement ont un
gros déficit de leurs transactions courantes, toujours compensé par des grosses
entrées de capitaux, notamment beaucoup de capitaux chinois pour la dette
américaine.

NB : Les différents soldes

Indications sur les déséquilibres éventuels des échanges.

Balance des transactions courantes (TC) :


- Balance commerciale (exportations – importations de biens) – Balance des services
(exportations – importations de services)
- Solde des revenus de facteurs
- Solde des transferts courants

Capacité ou besoins de financement de la nation (CFN)


- TC+CC=CFN. Si positif, le pays a une capacité de financement, si négatif, le pays doit
s’endetter.
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Solde du compte financier (CF)
- Solde financier hors avoirs de réserve (FF)
- Variation des avoirs de réserve (AR)

Équilibre final de la balance des paiements : TC + CC – CF + EO = 0

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