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Présenté par :
Dirigé par :
OUMERZOUK Mahfoud
Dr AMNACHE-CHIKH Sabrina
RAFA Achour
Membre de Jury :
- Rafa Achour
Mr HAMDAD Toufik MAA, UMMTO,Président
Mr HADJ-MOHAND Moussa MAA, UMMTO, Examinateur
Mme AMNACHE-CHIKH Sabrina, Maitre de Conférences, Rapporteur
Mahfoud
Dédicaces
Achour
2
SOMMAIRE
Introduction générale ................................................................................................................. .05
Introduction.................................................................................................................................. 07
Introduction ……………………………………………………………………………….……. 64
Section n°2 : Les étapes successives de la procédure de dédouanement à l’import ................. .72
Conclusion. . ................................................................................................................................. 91
En effet, pour pratiquer ces échanges à l'échelle mondiale, il semble impératif d'utiliser
une structure capable d'effectuer toutes ces opérations. Ces structures ne sont rien de plus que des
commissionnaires en douane agréés. Ils effectuent des opérations de dédouanement afin que les
opérateurs économiques d'importation et d'exportation puissent disposer de leurs marchandises à
toutes les destinations.
L'entreprise ne peut pas envisager sérieusement une orientation à l'import sans aptitude
réelle. Aptitude qui s'exprime en termes de produits, de savoir-faire, de taille, de capacité
financière, de temps et de motivation. Ceci suppose un investissement préalable sans contrepartie
garantie, un enjeu et un risque à moyen et à long terme. Un bon nombre de petites et moyennes
entreprises ont renoncé à l'activité import après une mauvaise expérience, due à une préparation
insuffisante. Car quelle que soit la qualité des produits et des hommes, cette préparation est une
étape déterminante. L'opération commerciale internationale se comprend comme un tout et non
comme une série d'activités fractionnées faisant intervenir différents «acteurs» comme
l'exportateur, l’importateur, le transitaire, la douane, le chargeur et la banque. La meilleure
méthode efficace pour réussir une démarche à l'import consiste à mettre en place une stratégie
intelligente et cohérente adaptée aux besoins de l'entreprise. Celle-ci peut nécessiter une
organisation internationale évolutive, des moyens financiers suffisants, et des meilleurs
partenaires dans sa phase d'exécution.
5
C'est dans ce cadre que s'inscrit la problématique du présent mémoire qui se manifeste
dans les questions suivantes: · Quelles sont les spécificités de l'opération d'importation? · Quelles
sont les différentes procédures de dédouanement à l'importation? Quel rôle est attribué à
l’administration des douanes Algériennes en matière de dédouanement d’une marchandise à
l’importation ? L'objectif de ce modeste travail s'inscrit dans le cadre des procédures de
dédouanement à l'importation. Pour cet objectif nous avons décidé de diviser ce travail en trois
parties. La première sera réservée à l'historique et généralité du commerce international
(Historique et généralités sur le commerce international), la deuxième partie traitera l’historique
et les missions de la douane (l’historique et les missions de la douane) et enfin, la troisième
partie, les procédures du circuit de dédouanement (Les procédures de dédouanement).
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Chapitre I
Historique et généralités sur le
commerce international
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Introduction
Dès le début du XXe siècle, le commerce extérieur est passé à une autre ère du commerce
international, cette dernière est devenue le guide de la politique économique, indispensable à tous
les pays. L'évolution s'accompagne de nombreux enjeux logistiques liés à la livraison des
marchandises, au financement des opérations commerciales par les banques, à la surveillance des
droits de douane et des taxes fiscales, aux questions de transit et enfin aux coûts et risques liés au
transport, au commerce et aux finances et contrôle de qualité.
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le commerce mondial a connu une prospérité sans
précédent, deux fois plus que la production. Cela a mécaniquement conduit à une plus grande
ouverture de l'économie. L'ampleur des échanges avec le monde extérieur rend également les
pays dépendants du reste du monde et restreint leurs politiques économiques.
Cependant, tous les pays ne s'intègrent pas au commerce mondial de la même manière, ce
qui montre que cela profite davantage aux pays riches.
Après une faible croissance au début des années 1980, liée à la stagnation de l’activité
économique, les exportations mondiales ont repris leur expansion. « Alors qu’entre 1980 et 2000,
la production mondiale est multipliée par 1,6 , le commerce mondiale en valeur est multiplié par
3,3 »2
Ainsi entre 1980 et 1998, le commerce mondial en valeur est multiplié par 2,6 alors que dans le
1
M. MONTOUSSÉ, S. D’AGOSTINO, A. CHAFFE, J.-M. HUART, « 100 Fiches pour comprendre la
mondialisation », Édition Bréal, 2006, pp. 12.
2
Michel RAINELLI, « Le commerce international », 8ème Édition La Découverte, 202, pp. 23.
8
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Le taux d'ouverture (mesuré comme la moyenne des exportations et des importations dans
le PIB) a augmenté dans tous les pays. Cependant, pour des pays comme les États-Unis et le
Japon ou l'Union européenne qui sont « davantage tirées par la vigueur de la demande intérieur
»2, il est encore à un niveau faible (un peu plus de 10 %). À l'inverse, pour les pays à petits
marchés intérieurs, ce ratio peut dépasser 50 %.Comme les Pays-Bas ou des pays basés sur des
marchés étrangers comme la Malaisie ou la Thaïlande.Le taux d'ouverture peut être décomposé
en double dépendance :
Elle est plus ouverte sur l'extérieur et les pays s'y appuient de plus en plus. Plus le degré
d'ouverture est élevé, plus les contraintes externes qui en découlent sont importantes. Il est situé
sur deux niveaux :
1
Jaques FONTANEL, « La globalisation en « analyse » : Géoéconomie et stratégie des acteurs », Édition
L’Harmattan, 2005, pp. 296.
2
Emmanuel NYAHOHO, Pierre-Paul PROULX, « Le commerce international », Édition Presses de
l’Université du Québec, 2006, pp. 49.
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
- Les choix de politique économique ne peuvent plus se limiter à des objectifs internes : par
exemple, du fait du poids des importations, les politiques de relance conduisent à une
augmentation des achats étrangers et à une détérioration des balances commerciales. (Cas actuel
en Algérie).
Les produits manufacturés ont connu la plus vigoureuse croissance. Ils représentaient
68% des échanges de marchandises en 2007, alors qu’ils en représentaient moins de 35% avant la
première guerre mondiale.
Les machines et les matériels de transport représentent à eux seuls la moitié des échanges,
mais ce sont les échanges de produits à haute technologie qui progressent le plus expéditivement
depuis 1980, particulièrement les biens des secteurs de l’information et des télécommunications,
liés à la « nouvelle économie ».
Au cours des deux dernières décennies du XXème siècle, le commerce des services dans
les pays industrialisés a incrémenté deux fois plus vite que celui des marchandises. Les échanges
mondiaux des services commerciaux représentent 24,65% du commerce des marchandises en
2008, alors qu’ils n’en représentaient que 17% en 1980.
Les services les plus échangés concernent le transport et le tourisme ; mais ce sont les
services de l’assurance, banque et télécommunications qui progressent le plus vigoureusement, «
le commerce de nouvelles catégories de services, notamment de prestations pouvant être fournies
via Internet, se développe expéditivement »2
1
OCDE (2001), « Perspectives économiques de l’OCDE », volume n°70, Paris, Décembre 2001, pp. 05.
2
OCDE (2010), « Panorama des statistiques de l’OCDE 2010 : Économie, environnement et société, Paris,
2010, pp. 70.
10
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Les pays industrialisés réalisent à peu près 70% des échanges et les 7 pays les plus riches
effectuent à eux seuls presque la moitié des exportations et des importations de marchandises.
Les pays en développement conservent la même part qu’il y a cinquante ans, soit un peu
plus d’un quart du commerce mondial. L’Afrique, reste exclue des échanges internationaux avec
2% à peine du commerce mondial. Les pays en transition voient leur part fortement diminuer ; ils
réalisent en 2000 un peu plus de 4% des exportations de marchandises contre plus de 10% en
1970 et plus de 3% des exportations de services commerciaux.
1
Arcangelo FIGLIUZZI et alii, « Histoire des faits économiques », Édition Bréal, 2007, pp. 215.
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
- Biens qui correspondent aux transactions sur des marchandises sous la forme d’exportations et
d’importations (balance commerciale).
- Revenus qui concernent les entrées et sorties de certains revenus du travail et celles des revenus
du capital, des intérêts et dividendes liés à des placement ou à des investissements directs à
l’étranger.
- Transferts courants qui portent sur des transferts privés comme les envois de fonds des
travailleurs immigrés vers leurs pays d’origine et des transferts publics.
- Si le compte de transactions courantes est nul (équilibré) : les ressources tirées des exportations
et des transferts reçus du reste du monde permettent juste de financer les importations et les
transferts versées au reste du monde.
Pour faire face à cette contrainte extérieure nouvelle, on assiste à différentes tentatives
d’intégrations régionales qui concernent un certain nombre de pays qui cherchent à trouver une
certaine marge de manœuvre en termes de politique économique.
1
Patrick LOW, Richard BALDWIN, World Trade Organization, « Multilateralizing Regionalism : Challenges
for the global trading system », The Graduate Institute, Geneva, 2010, pp. 01.
12
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
De nombreux pays tentent dans le monde de se rapprocher afin d’accélérer leurs échanges
commerciaux, « Au sens macro-économique, l’intégration économique décrit le processus de
construction d’un espace économique unique entre un ensemble de pays participants »1. Ces
rapprochements peuvent avoir différents buts :
- Union douanière : Zone de libre-échange accompagnée d’adoption d’un tarif douanier commun
à l’égard des pays tiers ;
- Marché commun : Éliminer toutes les barrières au commerce entre les membres et adopter un
tarif douanier extérieur commun et permettre la libre circulation des marchandises, personnes,
capitaux et services ;
- Union économique : Éliminer toutes les barrières à la libre circulation des hommes, services,
capitaux et marchandises et mettre en place une politique monétaire et fiscale communes
Le degré de réussite des accords est en effet lié au niveau de développement de chaque pays
Mise en place principalement au sortir de la seconde guerre mondiale dans le cadre de l’ONU, les
organisations internationales ont créé un climat favorable au développement des échanges
internationaux. Des accords internationaux furent adoptés et sont devenus de plus en plus
nombreux à partir de la première moitié du XXème siècle.
1
Moustapha KASSÉ, « Intégration Africaine : Les Accords Régionaux », GPE Abidjan, Programme de
formation en gestion de la politique économique, 2009/ 2010, Doc. 3, p.2.
13
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
« Les Nations Unies ont été créées par la ratification de la charte le 24 octobre 1945 […] précédé
par sa signature le 26 juin 1945 par 51 pays à la conférence des Nations Unies à San Francisco,
au Etats-Unis »1. L’ONU s’est fixée pour objectif de maintenir la paix et la sécurité International,
cultivé l’amitié entre les nations, encourager le progrès social, favoriser l’élévation du niveau de
vie et les droits de l’homme.
Les organisations indépendantes, appelées « institutions spécialisées », sont reliés à l’ONU dans
le cadre d’accords de coopération. Ces institutions sont des organes autonomes créés par des
accords intergouvernementaux. Elles sont dotées d’un large éventail de compétences
internationales en matière économique, sociale et culturelle, ainsi que dans les domaines de
l’éducation, la santé et des questions apparentées. Certaines d’entre elles, comme l’Organisation
Internationale du Travail et l’Union Postale Universelle, sont antérieures à l’ONU elle-même.
1
Hans-Albrecht SCHRAEPLER, « Organisations internationales et européennes », Édition ECONOMICA,
1995, pp. 03.
14
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Toutes ces organisations ont leurs propres organes directeurs, budget et secrétariat. Elles
constituent avec l’ONU ce que l’on appelle le système des Nations-Unies. Ensemble, elles
fournissent une assistance technique et d’autres formes d’aide concrète dans pratiquement tous
les domaines.
La Banque elle-même est plus importante, couvre de plus nombreux domaines et est bien plus
complexe qu’auparavant. Elle est à présent un groupe, composé de cinq institutions de
développement étroitement affiliées :
Le Fonds Monétaire International est une organisation regroupant 187 pays 2. Il a pour
mission de promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière,
de facilité les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi et à la stabilité
économique et de faire reculer la pauvreté. « Le FMI a été crée pour favoriser la promotion d’un
environnement financier stable pour le business international »3.
Il a vu le jour en Juillet 1944, à une conférence des Nations Unies qui s’est tenue à
Bretton Woods. Les 45 gouvernements alors présentés voulaient établir un cadre de coopération
1
Hans-Albrecht SCHRAEPLER, op.cit, pp. 13.
2
http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/glancef.htm
3
A. HARRISSON et alii, « Business international et mondialisation », Édition De Boeck, 2004, pp 186.
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
économique conçu pour prévenir le retour aux politiques économiques désastreuses qui avaient
contribué à la grande dépression des années trente.
Le FMI et le groupe de la Banque Mondiale dont font aussi partie la Société Financière
Internationale (SFI) et IDA exercent des fonctions complémentaires.
- Plus favorables aux pays les moins avancés : ces pays bénéficient d’un délai d’adaptation plus
long, d’une plus grande flexibilité, et de privilèges particuliers.
3.2 La CNUCED :
16
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
3.3 Le CCI :
Le Centre du Commerciale International (CCI) est l’agence conjointe de l’OMC et des Nations-
Unies. Il contribue au succès des exportations des PME dans les pays en développement en
offrant, des solutions durables et inclusives de développement du commerce pour le secteur privé.
Le CCI aide aussi les pays à acquérir les marchandises destinées à satisfaire les besoins
fondamentaux de la population et à améliorer l’efficacité des achats gouvernementaux. Il traite
des aspects stratégiques et opérationnels du développement du commerce, avec une attention
particulière pour les exportations.
3.4 L’OCDE :
L’OCDE après avoir contribué après la seconde guerre mondiale à supprimer les barrières
douanières, est désormais un centre d’études et de concertation entre pays développés. Elle
analyse la conjoncture économique, formule des recommandations en termes de politique
économique et d’aide au développement.
1
Hans-Albrecht SCHRAEPLER, op.cit, pp. 245.
17
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Les barrières commerciales comprennent tous les coûts associés à la livraison du produit à
l'utilisateur final, à l'exception des coûts de production eux-mêmes : les coûts de transport, les
barrières de politique commerciale et les frais de commerce et de transaction internes.
Les obstacles de la politique commerciale peuvent être divisés en droits et en mesures non
tarifaire. Si les droits de douane restent l'outil le plus utilisé pour restreindre les échanges, leur
importance relative a diminué. L'ouverture commerciale unilatérale basée sur des accords
négociés par l'OMC ou par les accords commerciaux préférentiels (ACPr) a réduit le niveau
moyen des tarifs appliqués.
Hoekman et Nicita (2011) soulignent que la politique commerciale des MNT et les coûts
du commerce intérieur sont toujours importants dans les pays en développement, ainsi que pour
certains secteurs des pays à revenu élevé. Enfin, Rubin et Tal (2008) estiment que les coûts de
transport sont un obstacle au commerce plus important que ceux liés à des mesures telles que les
tarifs et à un prix de 100 dollars le baril de pétrole, ils estiment que les coûts de transport sont un
tarif moyen de 9%, presque le double vous serez le droit moyen de l'OMC.
Le fait peut-être le plus important sur la façon dont le commerce mondial a évolué depuis
1980 est qu'il a augmenté beaucoup plus rapidement que la production mondiale pendant la
majeure partie de cette période.
1
World Trade Report 2011 ---- L'Organisation Mondiale du Commerce, L’OMC et les accords commerciaux
préférentiels: de la coexistence à la cohérence, 2011
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Maints facteurs ont contribué à une croissance plus rapide du commerce par rapport au
PIB au cours des trois dernières décennies. La fin de la guerre froide a apporté le « dividende
pacifique» aux économies développées, leur permettant de réduire les dépenses militaires et
d'augmenter les investissements dans d'autres domaines. Le développement d'Internet et de
l'économie numérique semble également avoir accéléré le commerce, de manière non durable,
comme en témoigne l'explosion ultérieure des bulles d'actifs dans le monde1.
Enfin, les grandes économies en développement ont lancé des réformes économiques et
un processus de reprise de la croissance, dans lequel le commerce a joué un rôle important.
Le fait que le commerce ait progressé plus vite que le PIB peut s'expliquer par le
développement des chaînes d'approvisionnement, caractérisé par la fragmentation des processus
de production entre les pays et par des problèmes de mesure. Les produits sont fabriqués en des
étapes consécutives et les entreprises dépendent d'intrants matériels importés et de délocalisation
des tâches administratives. Cependant, la valeur des biens intermédiaires est calculée plus d’une
fois lorsque les biens franchissent les frontières à différents stades de production, mais qu’une
seule fois dans les statistiques du pays.
La croissance du commerce mondial au cours des dernières décennies est donc peu
surestimée par rapport à celle de la production. Les taux de croissance moyens du commerce et
du PIB au cours des six dernières années ont nettement été influencés par la crise financière et ses
conséquences, mais il est difficile d’évaluer dans quelle mesure ces événements ont modifié
l’élasticité du commerce1.
1
World Trade Report 2012 ---- L'Organisation mondiale du commerce, Commerce et politiques
publiques: gros plan sur les mesures non tarifaires au XXIe siècle, 2012
19
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
A l’échelle internationale, tout comme dans la mise en situation qui suit, vendeur et
acheteur doivent fixer les responsabilités de chacun, autrement dit s’entendre sur les conditions
de vente. Dans le cadre d’opérations complexes de vente et d’achat, les conditions de vente et
d’achat, les conditions de vente régissant les échanges commerciaux internationaux ne se limitent
pas à la livraison : il faut aussi déterminer qui s’occupe du dédouanement de la documentation,
des assurances à payer et de tout un ensemble de facteurs.
Les incoterms ou conditions internationales de vente, sont des termes uniques (réduits
généralement à des sigles) que tous, de par le monde , ne peuvent interpréter que d’une seule
façon.
Chacun régit un aspect particulier de la vente. Bien que leur emploi soit facultatif, ces
termes ont dans un contrat de vente une valeur juridique pour l’ensemble des partenaires
mondiaux.
Une fois acceptés par les deux parties au contrat, les incoterms lient le vendeur et
l’acheteur sans toutefois influencer les relations de l’un ou de l’autre avec le transporteur qui,
elles, sont définies dans le contrat de transport. Les incoterms ne représentent pas non plus un
transfert de propriété. Ils servent surtout à répartir les frais de logistique (transport, assurance,
douanes) entre l’importateur et l’exportateur en indiquant à quel point a lieu le transfert des coûts
et des risques de bris ou de perte des marchandises.
C’est la chambre de commerce internationale (CCI) qui est à l’origine des incoterms : elle
publia en 1936 les neufs premiers incoterms, qui proposaient des définitions normatives pour les
termes commerciaux utilisés par tout un chacun, tels que (à l’usine). (CIF) et (FOB). Les
incoterms ont fait l’objet de nombreuses révisions depuis. Par exemple en 1990, on les a modifiés
afin de tenir compte des nouvelles technologies en matière d’échange de données informatisées
(EDI) et des changements survenus dans les techniques de transport (transport au moyen de
conteneurs, transport multimodal, transport RO-RO (roll on/roll-off) etc.… la sixième et dernière
1
Hoekman et Nicita 2011 ---- Bernard Hoekman et Alessandro Nicita, Politique commerciale, coûts commerciaux et
commerce des pays en développement, World Development, Elsevier, vol. 39(12), 2011
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
révision, survenue en 2000, a débouché sur la publication du document incoterms 2000, brochure
560.
Les incoterms sont désormais au nombre de 13 : ils constituent un langage commun pour
les commerçants de langues et de pratiques commerciales différentes, même si leur emploi n’est
pas obligatoire et qu’ils n’ont pas force de loi, de nombreux pays les utilisent, et ils font partie
intégrante du tissu commercial international. Les incoterms sont répartis en quatre grands
groupes.
Les transactions commerciales sont matérialisées par des contrats, lesquels reprennent les
arrangements et les accords passés entre l’acheteur et le vendeur. Souvent la partie qui accorde le
contrat ne possède pas une connaissance précise sur les pratiques commerciales utilisées dans le
pays de leur contractant, cela provoque des malentendus et des litiges entre eux. Pour éviter ces
problèmes, la chambre de commerce internationale (CCI) a publié pour la première fois en19361
une série de règles internationales pour l’interprétation des termes commerciaux internationaux.
C’est ainsi qu’il a mis en place une solution internationale représentée par une série de directive
universelle appelée «Incoterm » 2
, dans le but d’harmoniser les pratiques commerciales
internationales et d’éviter les différents éventuels. Les incoterms déterminent dans le cadre d’un
contrat international d’achet de marchandise, les obligations réciproques du vendeur et de
l’acheteur sur le triple plan desrisques, frais et documents3 . Un mauvais choix d’incoterm peut
faire supporter au vendeur ou l’acheteur des frais en plus comme les frais de transport et surtout
encourir le risque d’avarie et de perte pendant la durée de transport.
Le groupe F (FCA, FAS et FOB) : Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand
il a dédouané la marchandise à l’exportation, l’a transportée puis l’a remise au transporteur
1
HADDAD .S,Janvier 2009”Les incoterms”,pages bleues ,p 8.
2
LEGRAND. Ghislaine, MARTINI. Hubert. (1993), « Management des opérations du commerce international»,
édition Dunod, Paris, P. 9.
3
CHEVALIER. D. (1995), « Pratique de l’import », Edition Foucher, Paris, P. 85.
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
principal que lui a désigné l’acheteur, et ce dans le pays du vendeur. Le vendeur n’assume pas les
frais du transport principal.
Le groupe C (CFR, CIF, CPT, CIP). Le vendeur doit conclure le contrat de transport et en
assumer les coûts, mais les risques de perte ou de dommage sont transférés à l’acheteur quand la
marchandise est remise au transporteur principal. En vertu de certains de ces incoterms, le
vendeur assumera des frais d’assurance associés au transport.
Le groupe D (DAF, DES, DEQ, DDU, DDP). Le vendeur a rempli son obligation de
livraison quand la marchandise est mise à la disposition de l’acheteur. Le vendeur assume tous
frais et les risques liés à la livraison de la marchandise.
Ces incoterms se répartissent également dans les deux grandes catégories suivantes :
Les incoterms de vente au départ (groupes E, F, C), suivant lesquels l’acheteur assume,
dans une plus ou moins large mesure, les charges et les risques liés au transport principal des
marchandises.
Les incoterms de vente à l’arrivée (groupe D), suivant lesquels le vendeur assume les
charges et les risques liés au transport des marchandises jusqu’à ce qu’elles arrivent à destination.
Enfin, l’un des incoterms (DAF) est exclusivement terrestre, six sont réservés au transport
par bateau (FAS, FOB, CFR, CIF, DES, et DEQ) et six sont multimodaux, c'est-à-dire valables
pour tout mode de transport (EXW, FCA, CPT, CIP, DDU et DDP).
Les incoterms de vente au départ, pour la plupart, font reposer sur les épaules de
l’acheteur les charges et les risques associés au transport principal des marchandises. S’il ne
dispose pas de la capacité organisationnelle nécessaire pour se charger du transport des
marchandises, ou si les prix ou les conditions de sécurité dans le pays de destination sont
prohibitifs, un vendeur aura avantage à avoir recours aux incoterms de vente au départ.
En revanche, un acheteur qui s’y connait peu en matière de transport ou qui effectue ses
premières transactions internationales les évitera.
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
L’incoterm du groupe E (EXW), seul dans sa catégorie, implique pour le vendeur des
obligations minimales, qui se limitent au point de départ.
I ’incoterm EXW (ex Works ou à l’usine lieu convenu) est largement utilisé dans les
relations de commerce international. EXW signifie que le vendeur doit fournir à l’acheteur les
documents commerciaux (facture commerciale, certificat d’origine, etc.), emballer la
marchandise et la rendre disponible pour l’acheteur dans ses propres locaux ou dans un autre lieu
convenu (atelier, usine, entrepôt).
En vertu des incoterms du groupe F (FCA, FAS et FOB), le vendeur doit promouvoir au
transport des marchandises dans son pays et en assumer les frais jusqu’à l’endroit que lui a
désigné l’acheteur - qui figure généralement au côté de l’incoterm (lieu convenu), et les remettre
au transporteur. De plus, il doit s’occuper des procédures de dédouanement à l’exportation. Il ne
paie pas le transport principal.
L’incoterm FCA (free carrier ou (franco transporteur), lieu convenu) peut être utilisé pour
tout mode de transport. Il signifie que le vendeur dédouane la marchandise à l’exportation et
l’amène au transporteur désigné par l’acheteur, au lieu inscrit à la suite de l’incoterm. Ce lieu
peut être l’usine même du vendeur, un quai, un terminal de conteneurs, etc. si le lieu correspond à
l’établissement du vendeur, le vendeur doit charger la marchandise. S’il s’agit d’un autre endroit,
alors c’est l’acheteur qui est responsable du chargement.
23
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
FAS (free Along SIDE ship ou (franco le long du navire), port d’embarquement convenu)
Soulignons que l’emploi de cet incoterm peut s’avérer risqué pour le vendeur car il peut
devoir assumer des coûts élevés de stockage en attendant que les marchandises soient chargées
sur le navire. Il est donc capital pour le vendeur de fixer à l’avance avec l’acheteur et d’inclure
dans le contrat de vente les dates et les lieux de livraisons.
Les marchandises doivent être placées à bord du navire par le vendeur au port
d'embarquement désigné dans le contrat de vente. C'est l'acheteur qui choisit le navire et paie le
fret maritime. Le transfert des coûts et des risques entre le vendeur et l'acheteur se produit lorsque
les marchandises passent par le rail du navire. Les formalités d'exportation sont à la charge du
vendeur.
En vertu des incoterms du groupe C (CFR, CIF, CPT et CIP), le vendeur organise et paie
le transport principal des marchandises, mais sans assumer les risques durant le voyage.
Autrement dit, les risques de perte ou de dommage de marchandises sont transférés du vendeur à
l’acheteur quand la marchandise est remise au transporteur.
CFR: Coût et fret (port de destination désigné): Le vendeur sélectionne le navire et paie le fret
maritime au port désigné. Les procédures d'expédition et d'exportation sont à la charge du
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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
CIF: Coût, assurance et fret (port de destination désigné): Même terme que CFR avec
l'obligation supplémentaire pour le vendeur de fournir une assurance maritime contre le risque de
perte ou d'endommagement des marchandises pendant le transport maritime.
CPT : Port payé jusqu’à (lieu de destination convenu) : Le vendeur choisit le transporteur et
paye le fret pour le transport de la marchandise au lieu de destination convenu. Cependant, les
risques d’avarie à la marchandise ou de sa perte, ainsi que d’augmentation des coûts en cours de
transport, sont transférés du vendeur à l’acheteur lorsque la marchandise est remise au premier
transporteur. Mêmes observations pour chargement, déchargement et dédouanement que le
«franco-transporteur »1
CIP (carriage and insurancepaid to ou (port payé, assurance comprise, jusqu’à), lieu de
destination convenu)
L’incoterm CIP est valable pour tout mode de transport en plus des obligations que confère le
CPT, le CIP oblige le vendeur à souscrire à une assurance au nom de l’acheteur. Cette assurance
offrira une couverture minimale contre les risques de perte et de dommage des marchandises
durant le voyage.
Les incoterms de vente à l’arrivée ne libèrent le vendeur de ses obligations que lorsque les
marchandises arrivent à destination : le vendeur assume donc les coûts et risques liés au transport
1
LEGRAND. G, MARTINI. H, op cit, P14.
25
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
principal. Le vendeur décharge ainsi l’acheteur de toute une série d’obligations et de risques, ce
qui peut constituer un excellent argument de vente.
D’autre part, il est parfois préférable pour le vendeur de rester maitre du transport de ses
marchandises jusqu’à leur livraison. Cela dit, il peut s’avérer problématique de recourir aux
incoterms de vente à l’arrivée lorsqu’il s’agit de livrer des marchandises dans un pays en guerre.
Dans ces rares cas, mieux vaut les éviter et conclure la vente en utilisant les incoterms de vente
au départ.
L’incoterm DAF est réservé à la livraison à une frontière terrestre, donc pour le transport
ferroviaire ou routier si le point de livraison est un port, on utilisera plutôt les incoterms DES et
DEQ.
DAF signifie que le vendeur organise le transport des marchandises et en assume les coûts
et les risques jusqu’à la frontière désignée par l’acheteur au moment de la signature du contrat. Il
se charge également des formalités douanières à l’exportation. Le transfert a lieu dans la zone
tampon entre les deux pays, c'est-à-dire entre la frontière et au lieu livraison convenus, le vendeur
doit les mettre à la disposition de l’acheteur sur un véhicule de transport d’approche, non
déchargé.
Le transfert des coûts et des risques de perte ou de dommage s’effectue au moment où les
marchandises sont remises à l’acheteur, au point et au lieu frontaliers convenus. L’acheteur doit
ensuite assumer le déchargement du véhicule de transport d’approche, le dédouanement à
l’importation et le transport des marchandises (incluant les coûts et les risques) de la frontières
jusqu’à son établissement (Sophie Fournier, 2000).
26
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
DES: Livré sans débarquement (port de destination désigné): C'est le vendeur qui choisit le
navire, paie le fret et assume les risques d'expédition. Le transfert des coûts et des risques
s'effectue à bord du navire au point de déchargement habituel du port de destination convenu,
afin de permettre aux marchandises du navire de quitter le navire dans des déchargements adaptés
à sa nature.1
DDU: Rendu impayé (lieu de destination convenu) : Le vendeur a rempli son obligation de
livraison lorsque la marchandise a été mise à disposition au lieu convenu dans le pays
importateur, téléchargement non inclus. C'est l'acheteur qui décharge et prend soin, à ses risques
et frais, d'accomplir les formalités douanières d'importation et de payer les droits et taxes
d'importation.
DDP: Livré Taxe payée (appelée destination) Contrairement au terme «à l'usine», cet
Incoterm, lorsqu'il est suivi de mots indiquant l'acheteur, indique à l'autre extrémité, le droit
maximum du vendeur. Le vendeur fait tout, y compris le dédouanement à l'importation et le
paiement des éventuelles taxes dues. Le transfert des risques et frais se fait après la livraison à
l'acheteur, ou annulé. Sauf indication contraire, le téléchargement est à la charge de l'acheteur
(Sophie Fournier, 2000).
1
LEGRAND. G, MARTINI. H, op cit, P 15
27
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
par ses clients. Comme il est également nécessaire de connaître les différents modes de paiement
et les possibilités de souscrire une assurance pour mieux prévenir les risques d'insolvabilité.
Il est important, lors de la signature d'un contrat international, de prévoir, en plus des
aspects liés à la prestation (délais, livraison, loi applicable et conditions de paiement).
En effet, la technique de paiement décrit le processus par lequel le paiement peut être
effectué. Il s'agit donc des conditions d'utilisation de l'instrument de paiement, qui résultent de
l'accord des parties contractantes.
A- le chèque :
Le chèque est un moyen de paiement classique largement utilisé pour régler tous vos achats.
Pratique et rapide, notamment pour payer des sommes importantes, le chèque est également un
moyen de paiement sécurisé, car il peut être bloqué en cas de vol et permet également de
maintenir le paiement.
Le chèque est un acte par lequel un titulaire de compte (tireur) ordonne à la banque ou à son
institution financière (tiré) de payer en espèces, soit pour son propre compte, soit au profit d'un
tiers (bénéficiaire), un montant fixe (disposition) à retirer immédiatement de votre compte.1
Le chèque se caractérise par de nombreux avantages et inconvénients qui sont les suivants:
1
https://www.apbt.org.tn consulté le 11 mars 2019.
28
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
a- Les avantages :
b- les inconvénients
- le temps d'encaissement peut être plus ou moins long : le circuit d'encaissement fait que
l'exportateur doit attendre entre 10 jours et 2 mois pour disposer effectivement du montant du
chèque ;
- il n'assure pas la garantie d'être payé si la provision est insuffisante ou inexistante au moment
où le chèque est présenté en banque. De plus, dans certains pays, l'acheteur peut faire librement
opposition tels que l’Union Européenne et l’Allemagne ;
B- L’effet de commerce :
✓ La lettre de change ou traite est un écrit par lequel le vendeur (tireur) donne ordre à l’acheteur
(tiré) de payer à vue ou à une date déterminée une certaine somme à lui même ou à un tiers
(bénéficiaire). En pratique, le vendeur envoie une traite à son client, généralement en même
temps que la facture, pour que celui-ci la signe et la lui retourne acceptée. Le transfert des fonds,
par virement, permettra le règlement de la traite à échéance. La lettre de change matérialise une
1
LEGRAND. G, MARTINI. H. (2008), « Gestion des opérations import-export », Edition Dunod, Paris,P. 128.
29
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
créance et permet d'accorder un délai de paiement. De ce fait, elle est assez fréquemment utilisée
dans les échanges internationaux.
✓ Le billet à ordre est également un écrit mais il est émis par l’acheteur appelé « souscripteur» au
profit du vendeur « bénéficiaire ». Hormis cette différence essentielle, ce dernier présente les
mêmes caractéristiques que la lettre de change. La lettre de change est un instrument couramment
utilisé dans les relations internationales car, contrairement au billet à ordre, elle est émise à
l’initiative du vendeur. Elle présente le grand avantage de matérialiser sa créance et de préciser
exactement le délai de paiement accordéet aussi la lettre de change se transmet par
l’endossement. Cependant le risque d’impayé subsiste (une simple acceptation ne supprime pas le
risque d’impayé). Néanmoins, les risques de perte, vol et falsification et la lenteur de
recouvrement demeurent1.
C- Le virement bancaire :
Le virement (banktransfer) est un ordre donné par un acheteur étranger à son banquier de
débiter son compte d’une certaine somme pour créditer celui du vendeur. Il peut être transmis par
courrier, télex ou encore par un réseau de télécommunications privées Gérées par ordinateur.
Autres avantages: impossibilité de perte, vol ou falsification puisqu’il n’y a pas de support
papier et impossibilité d’impayé. Un des principaux inconvénients est qu’il est émis à l’initiative
de l’acheteur.
30
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Il est possible de distinguer plusieurs acteurs que l’on peut présenter brièvement
comme suit :
1. La douane
Selon l'article ''N° 03'' du Code des Douanes Algérien (DCA), les missions douanières
sont déterminées et stipulées dans la loi douanière. Les activités de l'administration des douanes
comprennent la déclaration en douane par les importateurs et les exportateurs 2, dans le but
d'assurer la régularité des opérations liées au commerce extérieur, de sorte que tous les flux de
marchandises en provenance ou à destination de l’étranger soient systématiquement enregistrés.
Les transactions commerciales avec l’extérieur qui ne font pas l’objet d’une déclaration
auprès de la douane, sont considérées comme étant de la contrebande (donc soumises à la
réglementation douanière) qui est par conséquent réprimée par le code des douanes.
Par conséquent, la mission des douanes est une polyvalente, ce qui signifie que la
compétence d’attribution de cette administration ne se limite pas à une mission déterminée mais
se décline en une multitude de missions dont les plus importantes résident dans sa mission
fiscale, économique et enfin particulière, nous les expliquerons comme suite :
A- La mission économique :
1
https://www.cotedor.cci.fr consulté le 12 mars 2019.
2
- Informations disponibles sur le site de la douane algérienne, sur le lien : http://www.douane.gov.dz, consulté
en septembre 2020.
31
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
• Assister et conseiller les entreprises économiques en mettant à leur disposition l’expertise et les
facilitations offertes par la législation douanière.
• Élaborer les statistiques du commerce extérieur, sans lesquelles il n’est pas possible d’élaborer
une politique du commerce extérieur ou intérieur fiable (mission d’aide à la prise de décision).
• Appliquer les mesures de prohibitions édictées tant à l’importation qu’à l’exportation aussi bien
à destination ou en provenance d’un ou de plusieurs pays (mission de protection).
B- La mission fiscale :
• Recouvrer les droits et taxes auxquels sont soumises les marchandises à leur importation.
• Suivre et contrôler les avantages fiscaux : Institués par les lois de finances et les lois spécifiques
(secteur pétrolier, secteur minier, ANDI, ANSEJ…) afin d’éviter le détournement des biens
1
- Site de la douane algérienne, Op Cit.
32
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
importés de leur destination privilégiée : Prévus par les accords tarifaires préférentiels pour
s’assurer des conditions de leur bénéfice légal.
• Recouvrer les pénités (amendes et confiscations) dues à la violation des lois et règlements que
l’administration est chargée d’appliquer1.
• Assurer la surveillance douanière générale dans le rayon des douanes et dans les zones sous
douane.
• Veiller à l’application de la législation des changes lors du passage physique des frontières ou
en matière de valeur en douane des marchandises déclarées à l’importation ou à l’exportation.
• Lutter contre la fraude douanière par la justification de l’origine des marchandises, leur espèce
et leur valeur en douane, pour le contrôle de l’assiette des droits et taxes.
• Appliquer les mesures de rétorsion édictées à l’encontre des pays qui pourraient soumettre les
produits nationaux à des mesures discriminatoires et moins favorables que celles appliquées à
d’autres pays (surtaxes).
C- La mission particulière :
• La protection de la santé publique : La lutte contre les stupéfiants, le contrôle des produits
pharmaceutiques et le contrôle des certificats sanitaires.
1
-Site de la douane algérienne, Op. Cit.
33
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
•La protection du consommateur : La lutte contre les contrefaçons et les avaries et le contrôle des
produits périmés.
Parmi les principaux acteurs de financement des opérations du commence international qui
jouent un grand rôle, voire très important en matière de dédouanement : il s'agit de la Banque
Algérienne et des Banques Commerciales, que nous expliquerons ci-dessous :
Le règlement n° 07‐01 du 09 janvier 2007 relatif aux règles applicables aux transactions
courantes avec l’étranger et aux comptes devises a modifié et remplacé les règlements n° 91-12
du 14 août 1991 relatif aux obligations des banques, des administrations, des opérateurs publics
et privés régulièrement inscrits au registre de commerce, en matière de domiciliation des
opérations d’importation de biens et services, le règlement n° 91-13 du 14 août 1991 relatif à la
domiciliation et la règlementation financière des exportations hors hydrocarbures et le règlement
n° 95-07 du 23 décembre 1995 modifiant et remplaçant le règlement n° 92-04 du 22 mars 1992
relatif au contrôle des changes1.
1
- Article 86 du règlement n° 07‐01 du 09 janvier 2007 Article 29 du règlement n° 07-01 du 09 janvier 2007
34
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
transferts de devises vers les pays étrangers liés à ces transactions, tout comme les droits et
obligations des opérateurs du commerce extérieur et des agences intermédiaires agréées.
La domiciliation n'est désormais requise que lorsqu'une déclaration détaillée est soumise,
sachant qu'il y a une simplification de la déclaration de transit de droit commun, quelle que soit la
destination. Par conséquent, dans les conditions prévues à l'article 82 de la loi, l'importation de
biens et de services par des associations légalement constituées et des personnes physiques doit
également être obligatoire pour la domiciliation bancaire. La réglementation bancaire Algérienne
exige des documents de base pour l’ouverture de dossiers de domiciliation et des règles de
domiciliation relatives aux importations, ce que nous expliquerons dans ci-dessous :
Le contrat commercial ou tout autre document tenant lieu de justification du transfert de propriété
et (ou) de cession d'un bien ou de prestation de services entre un résident et un opérateur
1
- Article 27 du règlement n° 07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
35
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
• Les délais de livraison pour les biens et de réalisation pour les services.
• Les clauses du contrat pour la prise en charge des risques et autres frais accessoires.
Comme cité dans l'article 41 règlement n° 07-01 du 08 janvier 2007, l'intermédiaire agréé
domiciliataire doit ouvrir un dossier de domiciliation lui permettant d'assurer le suivi de
l'opération d'importation. Il remet à l'importateur résident, un exemplaire du contrat revêtu du
visa de domiciliation. Ce visa est apposé sur toutes les factures afférentes au contrat. Ce dernier
permet : d'engager la procédure de dédouanement des marchandises, d'avaliser les effets acceptés
ou souscrits par l'importateur résident, d'exécuter les paiements en dinars et les transferts en
devises et d'établir, à l'échéance de la domiciliation, un compte rendu d'apurement du dossier à
adresser à la Banque d'Algérie.
Également, dans l'article 43, l'intermédiaire agréé peut accepter les documents parvenus
par plis cartable lorsqu'il s'agit de produits dangereux ou périssables. L'appréciation de l'urgence
relève des services portuaires et (ou) des services des douanes qualifiés1.
1
- Article 41 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
36
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Enfin, comme détaillé dans l'article 48, l'intermédiaire agréé exécute, sur ordre de
l'opérateur, tout transfert à destination de l'étranger sous réserve de la remise par ce dernier des
documents attestant l'expédition des marchandises à destination exclusive du territoire douanier
national et les factures définitives y relatives1.
Le transfert peut également s'exécuter sur la base des factures définitives et des
documents douaniers de mise à la consommation des marchandises2.
Le contrôle aux frontières des services des douanes comporte de nombreux aspects, c'est
pourquoi le service technique compétent confie aux autorités frontalières la responsabilité de
divers contrôles, qui sont effectués par des agents autorisés et habilités, en particulier ceux à
caractère public (santé, ordre et moralité publique).
L'autorité vétérinaire nationale est chargée des tâches d'inspection visant notamment la
détermination et l'application des mesures, tant à l'intérieur du pays qu'aux frontières, tendent à
empêcher l'introduction, à partir de l'étranger, de maladies notamment contagieuses ou à
déclaration obligatoire, à éviter la propagation de ces maladies à l'intérieur du pays, et à assurer
que tout cas de maladie de ce genre soit immédiatement décelé et combattu et à veiller à la
conformité avec les normes sanitaires et qualitatives imposées par le commerce intérieur et
extérieur3.
1
- Article 41 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
2
- Article 48 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
3
- Article 8 de la loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative aux activités de médecine vétérinaire et à la protection
de la santé animale, p. 90.
37
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
• Ouvrir et inspecter, à la demande des services douaniers et autant que possible, en présence du
destinataire, les colis postaux en provenance de l'étranger.
1
- Article 2 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
2
- Article 9 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
3
- Article 16 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
4
- Article 24 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
38
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
• S'opposer, en concertation avec les agents des douanes nationales, au dédouanement de tous
bagages, marchandises ou colis inspectés et jugés non conformes aux dispositions de la présente
loi, dans l'attente de leur mise en conformité avec ces dispositions.
• Procéder ou faire procéder à la destruction des végétaux, produits végétaux, matériel végétal et
autres articles porteurs d'organismes nuisibles et en dresser le procès-verbal.
La zone frontalière a été inspectée aux principaux points de transit (ports, aéroports et
frontières terrestres) des marchandises et est chargée de contrôler la qualité et la sécurité des
produits importés. Il est procédé, au contrôle systématique de la qualité et de la conformité de
certains produits, à la délivrance d’un procès-verbal de conformité, préalablement au
dédouanement et à la possibilité de mettre en conformité les produits soient sous douane soit au
sein d’un établissement spécialisé.
2. Le transitaire
1
- Article 2 du décret exécutif n° 96-354 du 19 octobre 1996. Article 3 du décret exécutif n° 96-354 du 19
octobre 1996.
39
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
• Doté d’un devoir de conseil vis-à-vis de son client pour les opérations relevant de sa
compétence, il veille au respect des réglementations en vigueur dans chaque pays notamment
dans le cadre d’acheminement de marchandises dangereuses ou sensibles.
• Il doit tout entreprendre pour la conservation des marchandises, si les biens ont été endommagés
durant le transport et que ces dommages sont apparents, il doit réserver les recours en formulant
des réserves à l’arrivée des dits biens.
• Lors d'une opération de fret maritime, il peut effectuer une vérification méticuleuse des
marchandises lors des opérations de transbordement.
Parmi les acteurs du commerce extérieur, les transitaires sont souvent mentionnés, mais en
fait, ces acteurs se distinguent en fonction de leur statut juridique et de leur savoir-faire. Ils se
spécialisent par destination géographique ou par mode de transport. D'un point de vue juridique,
1
- Disponible sur le site : https://www.qualitairsea.com, consulté en janvier 2021.
40
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
ils sont divisés en trois parties selon les responsabilités qui leur sont assignées, le transitaire peut
agir en tant que : Mandataire, commissionnaire de transport ou commissionnaire agréé en douane.
A. Le mandataire
Le mandataire est un agent qui assure la jonction entre deux modes de transport. Ce
dernier agit sur les instructions de son client toutefois le devoir de conseil en matière de stockage,
réexpédition ou dédouanement de marchandise. Il exécute les ordres de son mandant et il n'a pas
le choix des sous-traitants. Le mandataire supporte une obligation de moyens, donc, il ne répond
que de ses propres fautes. Les professions concernées par ce statut sont : l'agent de fret aérien, le
transitaire portuaire, l'agent maritime, l'agent de ligne, le consignataire de navire1.
Le mandataire doit effectuer les actes commandés par la mission qui lui est confiée et
transmettre les ordres du mandant aux prestataires concernés. Il n’est pas garant de leur
exécution, mais engage sa responsabilité s’il n’accomplit pas sa mission.
Quoique l’obligation ne soit que de moyens, la faute est présumée. Elle consistera
notamment dans toute erreur ou retard du mandataire dans l’exécution de sa prestation.
Tout mandataire doit rendre compte de sa mission, il est tenu d’informer le mandant de
l’exécution de sa mission et de ses suites. Il devra notamment l’informer des difficultés qu’il
rencontre et solliciter éventuellement de nouvelles instructions. Engagerait sa responsabilité le
mandataire qui ne se conformerait pas à cette exigence.
B. Le commissionnaire de transport
1
- Disponible sur le site : https://www.wikimemoire.net. consulté en janvier 2021.
2
- Décret n°90-200 du 05 mars 1990, disponible sur le site : https://www.qualitairsea.com, consulté en janvier
2021.
41
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Il gère notamment les activités suivantes : Les opérations de groupage, les opérations
d'affrètement, les opérations de bureau de ville et enfin les opérations d'organisation de transport
Il offre une prestation à son client, celle-ci consiste notamment à : Affréter des
marchandises par la route, la mer, les airs ou de façon multimodale, organiser logistiquement le
transport de marchandises, utiliser les services idoines pour assurer la légalité du transport, gérer
les formalités et les opérations de manutention, rédiger et obtenir les documents nécessaires
(déclaration et présentation de marchandises) et enfin dispenser les conseils dont le client pourrait
avoir besoin1.
1
- Disponible sur le site : http://www.gefco.net/fr. Consulté en décembre 2020.
42
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
• Gérer les relations avec tous les partenaires concernés (compagnies d’assurance, transporteurs,
chambres de commerce, douanes, etc.).
• Assurer la liaison entre les transporteurs, quelle que soit leur voie (aérienne, maritime, fluviale,
routière, ferroviaire, etc.).
• Garantir la continuité du transport, pour que les marchandises atteignent leur destination dans
les meilleurs délais et dans des conditions optimales.
43
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Conclusion
44
Chapitre II
L’historique et les missions
de la douane
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
Introduction
La politique douanière est le premier instrument d'organisation du commerce extérieur qui
tend essentiellement à assurer le développement du pays dans le cadre du commerce
international. L'administration des douanes joue un rôle fondamental dans le commerce extérieur,
composée d'au moins deux commissionnaires en douane, l'un pour l'exportation et l'autre pour
l'importation.
46
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
L'Organisation mondiale des douanes est une organisation internationale qui s'occupe des
procédures et réglementations douanières pour le commerce entre les pays. Ses travaux visent à
améliorer l'efficacité des administrations douanières du monde entier et à les aider à remplir leur
double mission de faciliter le commerce international et la sécurité commerciale.
L'OMD, officiellement fondée en 1952 sous le nom de Conseil de coopération douanière, a tenu
sa première réunion le 26 janvier 1953, qui comprenait à l'origine 17 pays. Depuis, l'OMD est
devenue une organisation à dimension internationale regroupant 176 pays membres.
1
- Disponible sur le site : http://www.wcoomd.org/fr/topics/nomenclature/instrument-and-
tools/hs_convention.aspx, consulté en décembre 2021.
47
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
Le rôle de l'OMD est d'améliorer l'efficacité des administrations des douanes des membres dans
la facilitation des échanges, recouvrement des recettes, protection des communautés et sécurité
nationale2.
L'Administration des Douanes est l'une des structures des pouvoirs publics ayant un
caractère paramilitaire sous tutelle du Ministère de l'Economie et des Finances. Elle joue un rôle
essentiel dans la bonne gestion des affaires publiques, tout en contribuant à la prospérité générale
et à la protection de la société. Elle gère aussi les flux physiques des marchandises, des personnes
et les moyens de transport qui franchissent les frontières. L'une des principales pourvoyeuses de
recette, la douane est un régulateur de l'économie nationale3.
Le système douanier Algérien, qui est un nouveau style d’intervention dans les échanges
commerciaux a connu une évolution liée à celle de l’économie des pays, il s’est progressé selon
différentes étapes.
1
- Disponible sur le site : http://www.wcoomd.org/fr/topics/facilitation/instrument-and-
tools/conventions/pf_revised_kyoto_conv.aspx, consulté en décembre 2020.
2
- Disponible sur le site : http://www.wcoomd.org/fr/topics/facilitation/instrument-and-
tools/conventions/pf_ata_system_conven.aspx, consulté en décembre 2020.
3
- Disponible sur le site : https://www.memoireonline.com/08/11/4734/m_Procedure-de-dedouanement-des-
marchandises--limportation2.html, consulté en décembre 2020.
48
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
a) Année 1962-1971
• Création de 43 bureaux de douane répartis sur quatre directions régionales (Alger, Laghouat,
Annaba, et Oran).
• Application d'un tarif de 10% de droit de douane pour les importations des produits destinées à
la consommation finale1.
• Adaptation du premier code des douanes Algérien en 1979 après l'annulation de celui hérité de
la colonisation française2.
1
- KEBIR, « La gestion des opérations douanières en Algérie », Mémoire de Master en Science Commerciales,
UMMTO, 2017, p.23.
2
- Ibid, p.26
3
- Idem, p.27
49
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
• Mise en place de l’outil informatique en 1982, dans le but de suivre les statistiques du
commerce extérieur.
2.3.2. La période de l’économie centrée sur la libéralisation des échanges (1990 - 2014)
a) Année 1990-1996
• Institution de la TVA en 1991 par l'article 67 de la loi de finance et appliqué le 01 avril 1992.
b) Année 1996-2014
1
- SEGUENI, « La procédure de dédouanement de marchandises », Rapport de stage en sciences
économiques, Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou, 2014.
50
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
1
- AIT OUFELLA, « Processus de dédouanement de marchandises », Rapport de stage en sciences
économiques, UMMTO, 2013.
2
- SEGUENI , Op.cit.,p.31.
3
- Disponible sur le site: http://www.douane.gov.dz, consulté en novembre 2020.
4
- Disponible sur le site: http://www.douane.gov.dz, consulté en novembre 2020.
5
- Disponible sur le site: http://www.douane.gov.dz, consulté en novembre 2020.
51
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
• Direction de contentieux
• Un inspecteur général.
• Cinq inspecteurs.
1
- La direction régionale des douanes, « arrêt du 3.11.2010 », Document interne, Alger.
52
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
découpage territorial a été adopté au niveau des services extérieurs, ce qui crée trois nouvelles
directions régionales1.
Ils sont organisés sous l’autorité de la douane en : Directions régionales des douanes et services
régionales de contrôle à posteriori.
• Préparer les statistiques et rapports d'activité de tous les services et les transmettre à la direction
centrale en cas de besoin.
• Sous-direction.
• Inspections divisionnaire.
1
- « La direction régionale des douanes », Op.cit.
53
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
•• Le bureau de réglementation.
1
- ZATER Malek, « codification », Document de travail, Inspection divisionnaire des douanes de Tizi-Ouzou.
2
- Décret exécutif n°17-90 du 23 joumada El Oula 1438, correspondant au 20 février 2017, portant
organisation et attribution de l’administration centrale de la direction générale des douanes.
54
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
•• Le bureau du contentieux.
•• Le bureau de l’information.
•• Le bureau de la communication.
•• Le bureau de la formation.
55
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
• La surveillance douanière.
1
- KSOURI IDIR ; « Les opérations de commerce extérieur », édition BERTI, Alger, 2014, P.36.
2
- Ibid., P.38
56
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
• Elaborer les bilans et tableaux de bord des activités des services de la circonscription
divisionnaire1.
Le service régional de contrôle à posteriori est dirigé par des chefs de section : La première,
chargée de la sélection des contrôles, la deuxième, des enquêtes et renseignements douanières et
la troisième, du suivi de contrôle1.
1
- KSOURI IDIR, Op. Cit, P.45
57
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
conclusion
Dans ce chapitre, nous déduisons que la douane joue un rôle clé dans le commerce
international. Elle a non seulement mis en place des procédures de traitement accéléré, mais
également des mesures de contrôle efficaces pour garantir la fiscalité, le respect des lois
nationales ainsi que la sécurité et la protection des entreprises.
Ensuite, nous avons mis en place un système douanier considéré comme une facilité
douanière très importante dans la vie économique de l’entreprise, pour prouver que l'autorité
douanière Algérienne joue chaque jour un rôle important dans l’ensemble de l’économie
nationale. Surtout les sociétés d'importation et d'exportation.
1
- Document interne, Arrêt interministériel de 27.08.2012 (CF .journal officiel n°58).
58
Chapitre III
Introduction
Ainsi, des procédures dans lesquelles les tâches des parties impliquées dans les opérations
de dédouanement sont définies et qui nécessitent une coopération et une coordination étroites
entre les différentes structures (service achats étrangers, service transit, fournisseurs, douane,
destinataire et entreprise, Port).
Nous devons également prendre en compte les problèmes liés au dédouanement des
produits lors des formalités douanières. Ils représentent toutes les opérations qui doivent être
effectuées par les parties intéressées (opérateurs économiques) et l'administration des douanes
pour se conformer à la législation douanière. Cependant, avant l'opération proprement dite, le
contribuable doit remplir un certain nombre de démarches administratives.
60
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Il définit le traitement douanier applicable aux marchandises importées qui restent sur le
territoire douanier ou circulent sur le territoire douanier mais qui ne sont pas mises sur le marché
intérieur ou y sont temporairement introduites à des fins spécifiques ou pour aider à la fabrication
de marchandises1. Pour les produits destinés à être exportés, il faut tenir compte de la situation
des marchandises sur le marché en attente d'être expédiées à l'étranger ou de retour sur le marché
après avoir été temporairement exportées après la transformation du pays ou de l'étranger2.
61
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
- Stockage des marchandises sous contrôle douanier, transformation des matières premières
et des produits semi-finis, y compris les produits de compensation à l'exportation. - Exporter des
marchandises à des fins de réparation, d'autres fins ou d'exposition.
- Utiliser des équipements étrangers sur le territoire du pays pour produire des biens à
exporter ou réaliser de grands projets.
- Les marchandises sont transférées d'une douane à une autre. On déduit que ces systèmes ont
des objectifs économiques évidents et aident à réaliser certaines activités pour améliorer la
compétitivité de l'entreprise. L'encouragement de toutes les activités économiques réside dans les
mesures fiscales utilisées (suspension des droits de douane et taxes et l'assouplissement des
procédures de contrôle du commerce extérieur).
Les régimes douaniers ont de nombreuses caractéristiques. Nous allons présenter les trois
modes les plus importants 1:
1.4.1. L’exterritorialité
Les autorités douanières supposent que toutes les marchandises importées et exportées
dans le cadre du système douanier économique résident hors du territoire douanier du pays
d'origine ou de destination. La fiction administrative a pour but d'exonérer ces marchandises des
droits de douane et taxe sur la TVA.
Les marchandises importées dans le cadre du système douanier économique doivent être
réexportées en l'état ou après transformation, grâce à la suspension des droits et taxes
d'importation et d'exportation.
1
- BOURI C., « La logistique du commerce extérieur en Algérie .théorie et pratique », 1ere édition EDIK,
Alger, 2003, P. 220.
62
Chapitre
Chapitre III :IIILes
: Les procédures
procédures de de dédouanement
dédouanement
1.4.3. Le cautionnement :
Les articles 116 et 117 de la loi douanière prévoient qu'en cas de non-respect par un
opérateur des engagements du régime douanier, l'entreprise économique bénéficiant du régime
douanier déposera une caution pour assurer la suspension des droits et taxes.
À partir de cela, on détecte quatre fonctions des RDE qui sont : le stockage, transformation,
utilisation en l’état et circulation.
1.5.1. Le stockage
1.5.2. La transformation
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II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
1.5.4. La circulation
Elle permet la circulation des marchandises d’un bureau de douane à un autre, en suspension
des droits et taxe.
1.6.1. Le régime de transport d’un point à l’autre du territoire douanier avec empreint de la
mer
Selon l'article 124 des douanes, les marchandises produites sur le territoire douanier et
régulièrement dédouanées sont exonérées de droits et taxes de douane et ne peuvent être
exportées lorsqu'elles sont transportées par voie maritime ou terrestre. Le transport de ces
dernières se déroule sous le couvert de la déclaration sommaire de cabotage.
Il s'agit d'un système de contrôle administratif dans lequel les marchandises sont
transportées entre deux ou plusieurs pays ou entre deux régions du même pays sous contrôle
douanier. En contrepartie, les marchandises seront suspendues des droits, taxes, interdictions et
autres mesures économiques, fiscales ou douanières. Dans certains cas, ils doivent encore
accepter des mesures d'hygiène.
C'est un système qui permet à la douane de superviser le stockage des marchandises dans
des lieux agréés par le service de contrôle douanier, et de suspendre les droits et taxes et les
interdictions économiques.
Ces marchandises peuvent être conservées dans l'entrepôt pendant un an à moins que la
douane n'ait approuvé la propagation.
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Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
• Faciliter la négociation. • Faire travailler les entreprises algériennes pour fournir des services
liés aux entrepôts, banques, assurances et transport ...
Par conséquent, les entrepôts douaniers sont divisés en trois catégories : les entrepôts publics, les
entrepôts privés et les entrepôts industriels.
A/ L’entrepôt public
L'entrepôt public est ouvert à tout utilisateur et sert à stocker tout type de marchandises, à
l'exception du champ d'application de l'article 116 de la loi douanière. Cependant, on dit que les
entrepôts publics sont spéciaux lorsqu'ils sont utilisés pour stocker des marchandises :
• Dont la présence présente un danger ou est susceptible de changer la qualité des autres
marchandises.
• Dont la protection a besoin d'installations spéciales. Toute personne ayant le droit de disposer
des marchandises en entrepôts public est autorisée :
• À les examiner • À en prélever des échantillons dans les conditions admises par
l’administration des douanes.
B/ L’entrepôt privé
Il peut être concédé à toute personne physique ou morale à usage exclusif pour y stocker
des marchandises liées à son activité avant de les confier à un autre régime douanier autorisé. Les
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Chapitre
Chapitre III : Les procédures
II : L’historique de dédouanement
et les missions de la douane
entrepôts privés sont dits spéciaux lorsqu'ils sont utilisés pour stocker des marchandises
nécessitant des installations spéciales1.
C/ L’entrepôt industriel
C'est une organisation sous le contrôle de l'administration des douanes, dans laquelle
l'entreprise est autorisée à continuer à exécuter des marchandises destinées à la production
d'exportation et à suspendre les droits et taxes. Ce système présente deux avantages, comme suit :
• L'avantage administratif réside dans le fait que l'entrepôt industriel a deux fonctions, à savoir la
fonction de stockage et de conversion.
• L'avantage économique réside dans le fait que l'entrepôt industriel permet à ses utilisateurs
d'intervenir en fonction de l'offre et la demande sur les marchés nationaux et internationaux, et de
bénéficier de la suspension des tarifs et taxes à l'importation2.
1
- Article 154 du code de douane, loi n°98.10.du.22.08.1998.
2
- KSOURI IDIR , Op .Cit ., P. 159.
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Chapitre
Chapitre III
III :: Les
Les procédures
procédures de
de dédouanement
dédouanement
termes de type, qualité et caractéristiques. Les technologies qui ont été utilisées sur le marché
intérieur ont été utilisées pour obtenir des produits précédemment exportés en permanence.
• Aux fabricants, exportateurs et propriétaires de produits d'exportation établis dans les zones
douanières. • Aux matières premières, produits semi-finis, pièces de rechange équivalentes à
celles qui n'ont pas été transformées mais sont toujours incluses dans le produit d'exportation.
• À l'exception de l'amortissement normal causé par leur utilisation, aucune modification n'est
requise.
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Chapitre
Chapitre III : Les procédures
II : L’historique de dédouanement
et les missions de la douane
Les personnes qui exportent temporairement doivent adresser une demande préalable aux
autorités douanières, indiquant la nature des marchandises qui doivent être utilisées, ou
transformées à l'étranger.
La présente section met en lumière les différentes étapes successives de la procédure à l’import.
Les marchandises importées ou à exporter doivent être transférées aux douanes les plus
proches de la frontière du territoire douanier. Le transporteur doit prendre les moyens légaux pour
cela.
1. Conduite en douane
1
- Données de la douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.
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Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
• La marchandise qui constitue la cargaison du navire doit être inscrite sur la déclaration de
cargaison ou le manifeste.
• À l'entrée du navire dans la zone maritime dans le rayon douanier, le capitaine monte à bord du
navire et montre au personnel des services de la Garde côtière, le journal de bord, la déclaration
de cargaison ou tout autre document lié à l'emplacement du visa.
• Sauf s'il existe de bonnes raisons de prouver la force majeure, les navires ne peuvent faire escale
que dans les ports douaniers.
Dans ce dernier cas, le capitaine doit se présenter au chef de la station maritime des garde-côtes
après l'accostage, sinon il doit se présenter au chef de la gendarmerie nationale, au commissaire
de police ou au président de l'assemblée populaire locale et obéir. Pour le visa, il doit l'enregistrer
à l'avance pour raisons du stationnement. La douane la plus proche doit être informée de cet
événement.
• Elle est dite route légale. Sans autorisation, le transporteur ne doit pas la dépasser.
• S'il y a un poste frontière au point d'entrée, le chauffeur est tenu de présenter une brève
déclaration de visa du douanier.
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II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
• Les marchandises expédiées doivent être inscrites dans la déclaration sommaire. Elle se
compose d'une feuille de route indiquant les articles, nature, quantité, marquage et numéro du
colis.
• Les aéronefs effectuant des routes internationales ne peuvent atterrir qu'à l'aéroport où se trouve
la douane, sauf en cas de force majeure.
2. La mise en douane
• Dès que le navire entre dans le port, le capitaine est tenu de montrer le journal de bord et la liste
des marchandises aux agents des douanes pour obtenir un visa.
• Dans les 24 heures suivant l’arrivée du navire au port (hors vendredi et jours fériés), le capitaine
du navire ou son représentant doit présenter une déclaration sommaire à la douane : La
déclaration de cargaison ou manifeste, des provisions de bord, des effets de l’équipage, la
déclaration générale et la liste de l’équipage et des passagers.
En l’absence d’informations pertinentes dans d’autres documents, les stupéfiants, la devise, les
armes, les munitions et les marchandises dangereuses doivent également être déclarés.
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ChapitreIIIIII: Les
Chapitre : Lesprocédures
procéduresdededédouanement
dédouanement
Lorsque les marchandises transportées par voie terrestre arrivent à la douane, elles doivent être
déclarées en détail. Dans le cas contraire, le chauffeur doit présenter une feuille de route sous
forme de bref sommaire à l'administration des douanes.
Le formulaire de déclaration sommaire est soumis à l'arrivée de l'avion, sinon, s'il est fermé lors
de l'atterrissage, il est soumis à l'ouverture des douanes.
• Le déchargement de la marchandise est effectué sous l'autorisation du service des douanes, sous
son contrôle et en sa présence.
• En attendant une déclaration douanière détaillée, les marchandises sont déchargées dans des
entrepôts, des zones de stockage temporaire et des ports secs sous contrôle douanier. Les
marchandises peuvent rester dans ces derniers pendant 21 jours.
Les marchandises importées ou exportées doivent obligatoirement faire l’objet d’une déclaration
en détail.
1. Déclaration en détail
• Même si l'entreprise concernée est exonérée de droits et taxes, comme dans les affaires
d'exportation, une déclaration détaillée est toujours obligatoire.
• La déclaration en détail doit être faite par écrit et signée par le déclarant, qui peut être le
propriétaire, courtier en douane ou transporteur.
• La déclaration doit être déposée au niveau des douanes ayant une compétence territoriale.
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Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
• Le dépôt de garantie doit être payé dans les 21 jours à compter de la date d'enregistrement des
documents autorisés à décharger les marchandises1.
L'établissement d'une déclaration en détail est l'acte d'attribuer des régimes douaniers aux
marchandises.
La déclaration en détail est établie selon un formulaire retenu par l'administration des
douanes, unique pour toutes les opérations effectuées en douane et n'a rien à voir avec les
régimes douaniers affectées aux marchandises déclarées.
• Registre de commerce : Il doit établir un lien entre les activités exercées et les produits à
importer.
• Facture commerciale : La facture commerciale finale doit inclure la date, le numéro, le nom et
la raison sociale du vendeur et de l'acheteur, la description du produit, le prix unitaire, le prix
total, la quantité, les incoterms utilisés dans la transaction, la signature et le cachet du vendeur.
Les factures doivent être domiciliées dans une banque algérienne agréée, sauf pour les activités
d'importation et d'exportation exemptées de domicile bancaire.
1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.
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Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
• Mandat du commissionnaire en douane : Lorsque les marchandises sont déclarées non par le
propriétaire mais par le courtier en douane, la déclaration en détail doit être accompagnée de
l'autorisation du courtier en douane.
• Documents d'inspection aux frontières : Lorsque la nature des marchandises est soumise à un
contrôle aux frontières, ces documents sont requis. Ces contrôles comportent les aspects
suivants :
• Document justificatif de l’origine : Certificat d'origine pour les produits importés ou exportés,
en particulier lorsque les marchandises bénéficient des incitations fiscales prévues dans l'accord
d'association.
• Titre de transport indiquant la nature de transport : Il doit être joint à la déclaration en détail.
• La note de détail : Elle peut être définie comme un document de synthèse de toutes les
informations figurant dans les documents commerciaux et administratifs joints au document de
dédouanement.
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II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
Avant l'arrivée des marchandises à la douane, un formulaire de déclaration détaillé peut être
soumis.
Dans l'état actuel de la réglementation, seuls les produits périssables, dangereux et lourds sont
concernés.
Lorsque le déclarant ne dispose pas de tous les éléments nécessaires ou ne peut pas disposer de
tous les documents nécessaires pour établir une déclaration détaillée, il peut soumettre une
déclaration incomplète ou temporaire.
Le service responsable de la réception de ces dernières est appelé inspection principale aux
sections.
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Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
La déclaration à enregistrer doit être reconnue comme acceptable par le douanier. Le but
de cette opération est de trouver des inexactitudes ou des omissions liées aux rapports et
documents étayant la déclaration en détail.
• Pas de surcharge, d'effacement ou d'espacement des lignes insuffisant dans le nombre de copies.
4. Enregistrement de la déclaration
Les déclarations reconnues recevables par le service sont enregistrées. Cette opération a
abouti à l'attribution d'un numéro d'enregistrement déclaré détaillé qui est un acte juridique. La
déclaration enregistrée ne peut pas être modifiée. Cependant, la déclaration soumise au préalable
doit être corrigée s'il existe des raisons suffisantes.
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Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane
L'article 92 du code douanier prévoit que les douanes peuvent autoriser la mainlevée des
marchandises :
•• Les marchandises sont conformes aux informations figurant sur la déclaration en douane et
les documents.
•• Une fois la déclaration acceptée comme satisfaisante aux exigences, elle sera envoyée au
bénéficiaire qui continuera à dédouaner et à payer les droits de douane1.
La déclaration adressée au circuit vert n'est pas sous contrôle immédiat, c'est-à-dire que ni la
déclaration ni la cargaison ne sont contrôlées.
1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.
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Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Une fois le formulaire de déclaration soumis et les marchandises retirées, le déclarant a payé les
droits et taxes. Les opérateurs économiques agréés peuvent bénéficier de ce circuit.
Les marchandises retirées après inspection des documents sont ces celles dont les déclarations ont
été dirigées vers le circuit orange par le système SIGAD.
Le contrôle documentaire comprend la vérification des éléments suivants liés aux documents
joints :
• L'origine du produit.
Après vérification des documents, l'inspecteur inspectera tout ou partie des marchandises
déclarées. L'inspection de la cargaison est effectuée si les conditions suivantes sont remplies :
La vérification des marchandises doit être effectuée en présence du déclarant. S'il est
absent, l'inspecteur en chef des opérations commerciales lui notifiera par lettre recommandée et
accusé de réception qu'il a l'intention de commencer la vérification ou de suspendre la
vérification.
Si elle est toujours invalide après l'expiration de 08 jours après la date de notification, le
président du tribunal compétent désignera automatiquement une personne pour représenter le
déclarant défaillant et assister à l'inspection des marchandises à la demande du destinataire. Le
service doit rédiger un rapport.
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II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
• Un entrepôt pour les marchandises qui sont entrées dans le pays conformément aux procédures
douanières intermédiaires.
• À la demande des opérateurs économiques et dans des circonstances raisonnables, leur fournir
des bureaux.
La visite des marchandises déclarées peut être effectuée sur tout ou partie des
marchandises spécifiées dans la déclaration.
• Ce n'est qu'après une inspection minutieuse du produit que le type de tarif du produit déclaré
peut être déterminé ou vérifié.
78
ChapitreIII
Chapitre III::Les
Lesprocédures
procéduresde
dedédouanement
dédouanement
La vérification proprement dite des marchandises peut entraîner des divergences entre le
contenu de la déclaration et le contenu découvert par l'inspecteur vérificateur. Ces différences
peuvent être liées aux éléments suivants :
Dans la vérification par inspection, l'inspecteur peut constater des excès ou des
insuffisances dans le processus de vérification de la quantité, dans ces conditions, il peut
considérer la quantité calculée par la méthode suivante. Cependant, le déclarant peut refuser ce
traitement et exiger une vérification complète :
• Cas d’excèdent :
• Cas de déficit :
En cas de déficit, on suppose que les autres colis non vérifiés sont conformes à la
déclaration, et seul le nombre d'omissions constatées au cours du processus de vérification est
pris en compte.
Une fois la vérification terminée, l'inspecteur émettra un certificat de visite qui est défini
comme un rapport de vérification authentique et complet. L'inspecteur doit mentionner le résultat
de la vérification et utiliser la formule suivante de manière appropriée :
79
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
• Admise pour conforme sur document, lorsque la marchandise déclarée n’a pas fait l’objet d’une
visite.
• Admise pour conforme après visite, pour les marchandises ayant fait l’objet de visite physique.
• Fausse déclaration.
La demande de recours doit être faite par écrit et le déclarant doit en informer le receveur
en douane concerné dans les 48 heures suivant la demande, ce délai ne couvre pas le vendredi et
les jours fériés.
Par conséquent, après réception de l'acte de recours, les agents de recouvrement peuvent
déposer les marchandises litigieuses, mais ils doivent respecter ce qui suit :
• La main levée n'empêche pas les membres du comité d'inspecter les marchandises.
• Les marchandises ne sont pas soumises aux interdictions de lever les mains.
• Le douanier enregistrera ou garantira le montant des droits de douane et taxes sur la base de la
confirmation.
Cependant, s'il existe une raison valable d'expédier les marchandises directement en
Algérie, les dispositions de la loi douanière permettent au déclarant de bénéficier de toutes
dispositions antérieures plus favorables1.
1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.
80
Chapitre
ChapitreIIIIII: :Les
Lesprocédures
procéduresde
dedédouanement
dédouanement
Si le taux des droits et taxes est réduit, le déclarant peut bénéficier du nouveau taux
d'imposition, mais la condition est que :
• Une demande écrite du déclarant a été faite avant la perception des droits et taxes.
• Les agents des douanes n'ont pas approuvé les procédures de déchargement des marchandises.
Le déclarant ou toute autre personne agissant en son nom paiera les droits de liquidation
et les taxes payables en espèces ou par tout autre moyen de paiement donnant droit à une
annulation totale. Il est prévu aussi :
Dans le cas d'un bureau frontalier et de l'absence de représentant d'un agent des douanes,
en l'absence de l'armateur, le transporteur agréé peut effectuer les procédures de dédouanement
des marchandises transportées.
Lorsque les marchandises sont déclarées par leur propriétaire, celui-ci doit être titulaire de
l'autorisation de l'administration des douanes. Lorsque le commissionnaire en douane déclare les
marchandises, il doit être autorisé par le propriétaire des marchandises qui devra obligatoirement
signer le mandat1.
1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.
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II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
Il s'agit d'une personne physique ou morale, son expertise comprend l'exécution des
procédures douanières liées à l'importation et à l'exportation de marchandises pour le compte de
tiers. Cette fonction est mise en œuvre à l'échelle nationale.
Une fois les documents de candidature complétés, toute personne physique ou morale
peut être agréée. La douane mène des enquêtes pour s'assurer de la bonne moralité de la personne
ou de son représentant. L'agrément du commissionnaire est toujours délivré à titre personnel. S'il
s'agit d'une personne morale, un représentant sera désigné après approbation.
• Un certificat de nationalité.
• Un certificat de résidence.
• Un extrait de naissance.
• Une attestation portant la liste des personnes désignées pour accomplir les formalités douanières
pour le compte de la personne morale.
82
ChapitreIII
Chapitre III::Les
Lesprocédures
procéduresde
dedédouanement
dédouanement
• Vivre en Algérie.
• Avoir suivi avec succès une formation de commissionnaire en douane dans une école publique
ou privée reconnue au niveau national qui a été formée par le pays, et les cours de formation du
pays sont ordonnés par le Ministre de la formation professionnelle.
• Cela spécifie le nom de l'entreprise, le nom de l'approbateur, les douanes autorisées à dédouaner
l'entreprise et les restrictions sur les marchandises qui peuvent être déclarées le cas échéant.
83
Chapitre
Chapitre III : Les procédures
II : L’historique de dédouanement
et les missions de la douane
• Posséder ou louer une location d'une superficie minimale de 30 m² et être équipé des
installations et des commodités nécessaires.
• Le dépôt de la caution.
Il doit établir une connexion à distance avec le système d'information automatisé de gestion des
douanes.
En outre, il doit également être tenu de poster le garant individuel et conjoint agréé par
l'administration des douanes avant l'activité et son siège lui appartiendra. Le montant de cette
caution est fixé à :
84
Chapitre
Chapitre III
III :: Les
Les procédures
procédures de
de dédouanement
dédouanement
Il faut retenir :
• Dans les 30 jours à compter de la date d'agrément, l'administration des douanes sera portée à la
connaissance de toute modification de la composition des personnes morales agréées en tant que
commissionnaire en douane, ou de toute modification de la composition de ses organes
administratifs.
• Les répertoires répertoriés et initiaux doivent également être conservés auprès du tribunal de
district compétent et les documents relatifs à chaque transaction doivent être conservés.
Toute personne physique ou morale qui entend souscrire elle-même des déclarations en détail de
ses marchandises ou pour lesquelles elle a le droit d’en disposer, doit obtenir l’autorisation de
dédouaner.
6. Transporteur autorisé
Le transporteur autorisé peut accomplir les formalités douanières pour les marchandises qu’il
transporte dans le cas suivant :
• Lorsque la douane frontalière n'a pas établi de commissionnaire en douane dans la région.
Obligations communes :
85
Chapitre II : L’historique
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement
• Ces personnels autorisés à déclarer les marchandises en détail dresseront la liste de l'indice
annuel et l'examineront devant le tribunal régional compétent.
Toute personne autorisée à déclarer une cargaison en détail doit conserver les documents
suivants relatifs à chaque opération de dédouanement :
• Une copie des reçus utilisés pour payer les droits et taxes.
• Une copie de tout autre document douanier pertinent et de diverses lettres commerciales liées
aux douanes.
86
Conclusion générale
Conclusion générale
88
Bibliographie
Bibliographie
Ouvrages.
BOURI C., « La logistique du commerce extérieur en Algérie, théorie et pratique »
1èreédition EDIK, Alger, 2003.
KSOURI I., « Les opérations du commerce extérieur », édition BERTI, Alger, 2014.
MUCCHIELLI. J. L., « Relations économiques internationales », Panthéon Sorbonne,
Paris, 2005.
NAJI J., FOURNIER S., « Commerce international : Théorie, techniques et
applications », s.e., Paris, 2000.
Mémoires thèses.
AIT OUFELLA L., « Processus de dédouanement de marchandises », Rapport de fin de
stage de « ESIG », 2013.
KEBIR K., « La gestion des opérations douanières en Algérie », Mémoire de fin de cycle
En vue de l’obtention du diplôme de Master en Science Commerciale, UMMTO, 2017.
KHELFAOUI M., « Le rôle multidimensionnel de l’administration des douanes
algériennes », Mémoire de fin étude, Université du Bejaia, 2014.
SEGUENI F., « La procédure de dédouanement de marchandises », Rapport de stage de
fin d’étude, Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou, 2014.
Autres Documents.
Document interne : « arrêt du 3.11.2010 », la direction régionale des douanes, Alger
extérieur.
Document interne, Arrêt interministériel de 27.08.2012 (CF .journal officiel n°58).
Document interne : manuel des régimes douaniers, DRD d’Alger extérieur.
Document élaboré par l’Inspecteur Divisionnaire ZATER Malek « codification »,
inspection divisionnaire des douanes de Tizi-Ouzou.
Articles et lois.
Article 2 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
Article 9 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
Article 16 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
Article 24 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
Article 8 de la loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative aux activités de médecine
vétérinaire et à la protection de la santé animale, p. 90.
Article 2 du décret exécutif n° 96-354 du 19 octobre 1996. Article 3 du décret exécutif n°
96-354 du 19 octobre 1996.
Article 3 du code de douane, Loi N° 98.10 du 22.08.1998
Article 154 du code de douane, loi n°98.10.du.22.08.1998.
Article 238. Loi n°98.du 22/08/1998 portant le code de douane.
Article 27 du règlement n° 07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Bibliographie
Sites internet.
http://www.douane.gov.dz
https://www.gefco.net/fr
https://www.memoireonline.com
https://www.qualitairsea.com
http://www.radioactif.com
http://www.wcoomd.org/fr
https://www.wikimemoires.net
Table des matières
Bibliographie
Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Introduction générale ........................................................................................................... 5
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Section 01 : Le commerce international : Evolution, structure, usage et financement .......... 7
1. Croissance des échanges internationaux ........................................................................... 8
2. Conséquences de cette croissance ...................................................................................... 9
2.1 Une ouverture plus grande des pays ...................................................................................... 9
2.2 le renforcement des interdépendances................................................................................... 10
3. Structure des échanges par produits .................................................................................. 10
3.1 La propendérance des produits manufacturés ..................................................................... 10
3.2 L’explosion des échanges de services ..................................................................................... 11
4. Structure géographique des échanges ................................................................................ 11
4.1 La part prépondérante des pays industria1isés ................................................................... 12
4.2 La polarisation du commerce ................................................................................................ 12
4.3 L a régionalisation des échanges ............................................................................................ 12
5. La mesure des échanges extérieurs …………………………………………………………13
3.2 La CNUCED…………………………………………………………………………………19
3.3 Le CCI………………………………………………………………………………………..19
3.4 L’OCDE………………………………………………………………………………………19
92
Chapitre III : Les procédures
Table de dédouanement
des matières
94
Chapitre III :Table
Les procédures de dédouanement
des matières
96
Chapitre IIITable des matières
: Les procédures de dédouanement