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UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI, TIZI-OUZOU

Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion

Département des Sciences Commerciales

Mémoire de fin de cycle

En vue de l’obtention du diplôme de master en sciences commerciales

Spécialité : Finance et commerce internationale

Thème

Les procédures de dédouanement à l’importation

Présenté par :
Dirigé par :
OUMERZOUK Mahfoud
Dr AMNACHE-CHIKH Sabrina
RAFA Achour

Membre de Jury :
- Rafa Achour
Mr HAMDAD Toufik MAA, UMMTO,Président
Mr HADJ-MOHAND Moussa MAA, UMMTO, Examinateur
Mme AMNACHE-CHIKH Sabrina, Maitre de Conférences, Rapporteur

Année Universitaire : 2019/2020


Remerciements

Après avoir rendu grâce à Allah le tout puissant et le


miséricordieux sans qui ce travail n’aurait pas vu le jour, nous tenons
à remercier notre chère promotrice Mme Amnache de nous avoir
encadré, orienté, aidé et conseillé.

En second lieu, Nos remerciements s’adressent également à


tous nos professeurs pour leurs générosités et la grande patience
dont ils ont su faire preuve malgré leurs charges académiques et
professionnelles.

Sans oublier nos familles, en particulier nos parents, ainsi que


nos frères et sœurs, qui tout au long de notre cursus, nous ont
soutenus, encouragés et ont su nous donner toutes les chances pour
réussir. Qu’ils trouvent, dans la réalisation de ce travail,
l’aboutissement de leurs efforts ainsi que l’expression de notre plus
affectueuse gratitude.
Dédicaces

A la mémoire de mon grand-père, paix à son âme !


Un immense merci à toute ma famille.

Ainsi que Dana, Hamid, Iskander, Yacine et


Juba.

Mahfoud
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à Ma très chère mère,


qui m’a toujours encouragé et soutenu.

A mon cher père, qui n’a jamais ménagé d’efforts


et de sacrifices pour m’encourager et me soutenir.

A mes frères Ferhat et Belaid. A ma chère sœur


Hayat.

A mes belles sœurs Zina et Fatiha.

A mes meilleures amis Aghiles et Mastane.

A l’ensemble des enseignants m’ayant formé et


initié dans ce domaine.

Achour
2
SOMMAIRE
Introduction générale ................................................................................................................. .05

Chapitre n°1 : Historique et généralité sur le commerce international ................................ .06

Introduction.................................................................................................................................. 07

Section n°1 : Les échanges internationaux ..................................................................................... .08

Section n° 2 : Les acteurs majeurs de dédouanement dans les opérations du commerce


international……………………………………………………………………………………..30

Conclusion .................................................................................................................................... .43

Chapitre n° 2 : l’historique et les missions de la douane ...................................................... .44

Introduction. ............................................................................................................................... .45

Section n°1 : L’historique et les missions de la douane .............................................................. .46

Section n° 2 : L'organisation mondiale des douanes, missions et évolutions ............................. .51

Conclusion .................................................................................................................................... .62

Chapitre n° 3 : Les procédures de dédouanement ............................................................... .63

Introduction ……………………………………………………………………………….……. 64

Section n°1 : Le régime douanier.. ............................................................................................... 65

Section n°2 : Les étapes successives de la procédure de dédouanement à l’import ................. .72

Conclusion. . ................................................................................................................................. 91

Conclusion générale ........................................................................................................... .93


Introduction générale

Dans un monde de plus en plus remplacé par la mondialisation, le développement du


commerce international se développe de façon exponentielle. Les turbulences commerciales
entraîneront l'émergence de nouveaux termes, tels que l'importation et l'exportation.

En effet, pour pratiquer ces échanges à l'échelle mondiale, il semble impératif d'utiliser
une structure capable d'effectuer toutes ces opérations. Ces structures ne sont rien de plus que des
commissionnaires en douane agréés. Ils effectuent des opérations de dédouanement afin que les
opérateurs économiques d'importation et d'exportation puissent disposer de leurs marchandises à
toutes les destinations.

Cependant, de l'ouverture à la livraison, quelles procédures faut-il suivre pour importer


et transférer des fichiers ? Pour résoudre la problématique, nous présenterons dans un premier
temps un historique et généralité sur le commerce international. Dans un second temps,
l’historique et les missions de la douane. Enfin, nous focaliserons notre attention sur toutes les
procédures à l'importation allant de l'ouverture d'un dossier à l'importation jusqu'à l'enlèvement
de la marchandise.

Le commerce joue un rôle moteur dans un monde de plus en plus interdépendant,


chaque pays doit tirer profit de l'élargissement des possibilités commerciales pour ne pas rester en
dehors des circuits commerciaux internationaux. La douane joue un rôle important dans cette
dynamique. Cette dernière a un champ d'activité très large : perception des recettes,
accompagnement de filières économiques, facilitation du commerce, recouvrement de droits anti-
dumping, respect des embargos, statistiques du commerce extérieur, lutte contre les stupéfiants
ou les contrefaçons, mesures anti-terroristes, contrôles de sûreté, contrôles sanitaires, détection
des pollutions marines... L'importation et les relations commerciales internationales en général ne
sont pas nécessairement l'affaire des spécialistes. Toutefois importer ne s'improvise pas.

L'entreprise ne peut pas envisager sérieusement une orientation à l'import sans aptitude
réelle. Aptitude qui s'exprime en termes de produits, de savoir-faire, de taille, de capacité
financière, de temps et de motivation. Ceci suppose un investissement préalable sans contrepartie
garantie, un enjeu et un risque à moyen et à long terme. Un bon nombre de petites et moyennes
entreprises ont renoncé à l'activité import après une mauvaise expérience, due à une préparation
insuffisante. Car quelle que soit la qualité des produits et des hommes, cette préparation est une
étape déterminante. L'opération commerciale internationale se comprend comme un tout et non
comme une série d'activités fractionnées faisant intervenir différents «acteurs» comme
l'exportateur, l’importateur, le transitaire, la douane, le chargeur et la banque. La meilleure
méthode efficace pour réussir une démarche à l'import consiste à mettre en place une stratégie
intelligente et cohérente adaptée aux besoins de l'entreprise. Celle-ci peut nécessiter une
organisation internationale évolutive, des moyens financiers suffisants, et des meilleurs
partenaires dans sa phase d'exécution.

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C'est dans ce cadre que s'inscrit la problématique du présent mémoire qui se manifeste
dans les questions suivantes: · Quelles sont les spécificités de l'opération d'importation? · Quelles
sont les différentes procédures de dédouanement à l'importation? Quel rôle est attribué à
l’administration des douanes Algériennes en matière de dédouanement d’une marchandise à
l’importation ? L'objectif de ce modeste travail s'inscrit dans le cadre des procédures de
dédouanement à l'importation. Pour cet objectif nous avons décidé de diviser ce travail en trois
parties. La première sera réservée à l'historique et généralité du commerce international
(Historique et généralités sur le commerce international), la deuxième partie traitera l’historique
et les missions de la douane (l’historique et les missions de la douane) et enfin, la troisième
partie, les procédures du circuit de dédouanement (Les procédures de dédouanement).

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Chapitre I
Historique et généralités sur le
commerce international
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Introduction

Dès le début du XXe siècle, le commerce extérieur est passé à une autre ère du commerce
international, cette dernière est devenue le guide de la politique économique, indispensable à tous
les pays. L'évolution s'accompagne de nombreux enjeux logistiques liés à la livraison des
marchandises, au financement des opérations commerciales par les banques, à la surveillance des
droits de douane et des taxes fiscales, aux questions de transit et enfin aux coûts et risques liés au
transport, au commerce et aux finances et contrôle de qualité.

Désormais, ces politiques gênent le développement du commerce et progrès du pays. Il est


donc important que les pays créent des organisations qui garantissent le respect des normes et
règles internationales. Ce chapitre fera l’objet d’une vue d’ensemble du commerce international.

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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Section 01 : Le commerce international : Evolution, structure, usage et


financement
Les échanges internationaux :

Depuis la Seconde Guerre mondiale, le commerce mondial a connu une prospérité sans
précédent, deux fois plus que la production. Cela a mécaniquement conduit à une plus grande
ouverture de l'économie. L'ampleur des échanges avec le monde extérieur rend également les
pays dépendants du reste du monde et restreint leurs politiques économiques.

Cependant, tous les pays ne s'intègrent pas au commerce mondial de la même manière, ce
qui montre que cela profite davantage aux pays riches.

1. Croissance des échanges internationaux :

1.1 Les principales phases de la croissance du commerce mondial :

a) Jusqu’aux chocs pétroliers :

Au cours de la période "Trente Glorieuses", le volume des échanges internationaux de


biens et services a sextuplé, avec une augmentation annuelle de 6%. Le taux de croissance du
commerce est en moyenne de plus de 8% par an.

Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont entraîné un ralentissement de la croissance


économique. Cette dernière, couplée à l'émergence de nouveaux concurrents, a à son tour
entraîné un ralentissement du commerce international1.

b) Depuis les années 1980 :

Après une faible croissance au début des années 1980, liée à la stagnation de l’activité

économique, les exportations mondiales ont repris leur expansion. « Alors qu’entre 1980 et 2000,
la production mondiale est multipliée par 1,6 , le commerce mondiale en valeur est multiplié par
3,3 »2

Ainsi entre 1980 et 1998, le commerce mondial en valeur est multiplié par 2,6 alors que dans le

même temps, la production mondiale est multipliée par seulement 1,5.

1
M. MONTOUSSÉ, S. D’AGOSTINO, A. CHAFFE, J.-M. HUART, « 100 Fiches pour comprendre la
mondialisation », Édition Bréal, 2006, pp. 12.

2
Michel RAINELLI, « Le commerce international », 8ème Édition La Découverte, 202, pp. 23.

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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

1.2 Les raisons essentielles de la croissance du commerce mondial :

La forte croissance des échanges s'explique par trois raisons :

- La volonté des pays qui considèrent le commerce international comme un moyen de


promouvoir la croissance économique et le développement. Cette volonté se traduit par la
signature d'accords internationaux, notamment des accords sur la réduction des barrières
protectionnistes ;

- Les progrès dans le domaine des transports et des télécommunications;

- Le développement des firmes multinationales (FMN). "Selon les données de la CNUCED, 60


000 entreprises multinationales réalisent les 2/3 du commerce mondial1"

2. Conséquences de cette croissance :


2.1 Une ouverture plus grande des pays :

Le taux d'ouverture (mesuré comme la moyenne des exportations et des importations dans
le PIB) a augmenté dans tous les pays. Cependant, pour des pays comme les États-Unis et le
Japon ou l'Union européenne qui sont « davantage tirées par la vigueur de la demande intérieur
»2, il est encore à un niveau faible (un peu plus de 10 %). À l'inverse, pour les pays à petits
marchés intérieurs, ce ratio peut dépasser 50 %.Comme les Pays-Bas ou des pays basés sur des
marchés étrangers comme la Malaisie ou la Thaïlande.Le taux d'ouverture peut être décomposé
en double dépendance :

- La dépendance vis-à-vis des exportations : Le ratio exportations/PIB indique la dépendance vis-


à-vis des exportations étrangères.

- La dépendance vis-à-vis des importations : Le ratio importations/PIB indique la dépendance vis-


à-vis de l'offre extérieure.

2.2 Le renforcement des interdépendances :

Elle est plus ouverte sur l'extérieur et les pays s'y appuient de plus en plus. Plus le degré
d'ouverture est élevé, plus les contraintes externes qui en découlent sont importantes. Il est situé
sur deux niveaux :

1
Jaques FONTANEL, « La globalisation en « analyse » : Géoéconomie et stratégie des acteurs », Édition
L’Harmattan, 2005, pp. 296.
2
Emmanuel NYAHOHO, Pierre-Paul PROULX, « Le commerce international », Édition Presses de
l’Université du Québec, 2006, pp. 49.

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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

- Les déséquilibres économiques se transmettent : « L'interdépendance mondiale signifie


qu'aucun pays n'est à l'abri du ralentissement du commerce mondial »1

- Les choix de politique économique ne peuvent plus se limiter à des objectifs internes : par
exemple, du fait du poids des importations, les politiques de relance conduisent à une
augmentation des achats étrangers et à une détérioration des balances commerciales. (Cas actuel
en Algérie).

3. Structure des échanges par produits :

Le commerce mondial est aujourd’hui essentiellement un commerce de produits manufacturés ;


mais les échanges de services progressent fortement.

3.1 La prépondérance des produits manufacturés :

Les produits manufacturés ont connu la plus vigoureuse croissance. Ils représentaient
68% des échanges de marchandises en 2007, alors qu’ils en représentaient moins de 35% avant la
première guerre mondiale.

Les machines et les matériels de transport représentent à eux seuls la moitié des échanges,
mais ce sont les échanges de produits à haute technologie qui progressent le plus expéditivement
depuis 1980, particulièrement les biens des secteurs de l’information et des télécommunications,
liés à la « nouvelle économie ».

Le commerce international est par ailleurs aujourd’hui surtout un commerce intra-


branche. À l’inverse, la part des produits primaires a vigoureusement régressé. Leur variation en
valeur est plus heurtée, du fait notamment des fortes variations des cours du pétrole.

3.2 L’explosion des échanges de services :

Au cours des deux dernières décennies du XXème siècle, le commerce des services dans
les pays industrialisés a incrémenté deux fois plus vite que celui des marchandises. Les échanges
mondiaux des services commerciaux représentent 24,65% du commerce des marchandises en
2008, alors qu’ils n’en représentaient que 17% en 1980.

Les services les plus échangés concernent le transport et le tourisme ; mais ce sont les
services de l’assurance, banque et télécommunications qui progressent le plus vigoureusement, «
le commerce de nouvelles catégories de services, notamment de prestations pouvant être fournies
via Internet, se développe expéditivement »2

1
OCDE (2001), « Perspectives économiques de l’OCDE », volume n°70, Paris, Décembre 2001, pp. 05.

2
OCDE (2010), « Panorama des statistiques de l’OCDE 2010 : Économie, environnement et société, Paris,
2010, pp. 70.

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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

La tertiarisation des économies et la libéralisation récente des échanges de services


expliquent ce fort développement.

4. Structure géographique des échanges :

« Trois grandes zones géographiques dominent le commerce international de marchandises :


l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie, soit 85,4% des exportations mondiale en
2005. Cette concentration s’explique par le poids des pays développés dans le commerce
international qui a peu changé depuis les années 1950 […] et par l’industrialisation de l’Asie »1

4.1 La part prépondérante des pays industrialisés :

Les pays industrialisés réalisent à peu près 70% des échanges et les 7 pays les plus riches
effectuent à eux seuls presque la moitié des exportations et des importations de marchandises.

Les pays en développement conservent la même part qu’il y a cinquante ans, soit un peu
plus d’un quart du commerce mondial. L’Afrique, reste exclue des échanges internationaux avec
2% à peine du commerce mondial. Les pays en transition voient leur part fortement diminuer ; ils
réalisent en 2000 un peu plus de 4% des exportations de marchandises contre plus de 10% en
1970 et plus de 3% des exportations de services commerciaux.

4.2 La polarisation du commerce :

Le commerce se concentre autour de trois pôles qui composent « la Triade » (L’Amérique


du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie du Sud) qui réalisent plus de 3/4 des échanges et forment
ainsi un « commerce triangulaire ».

L'Asie prend de l’importance ; l’Amérique du Nord et l’Europe réduisent leurs échanges


réciproques en faveur du développement de leur commerce avec les pays asiatiques.

4.3 La régionalisation des échanges :

La création de la communauté économique européenne en 1957 a initié un phénomène qui


s’est développé dans les années 90, avec la signature de l’ALENA (accords de libre-échange de
l’Amérique du Nord) entre les États-Unis, le Canada et le Mexique en 1992, la constitution du
Mercosur entre le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay en 1991 ou encore l’ASEAN
(Association of Southeast Asian Nations) signé en 1992 par Singapour, l’Indonésie, la Malaisie,
les philippines et la Thaïlande.

5. La mesure des échanges extérieurs :

1
Arcangelo FIGLIUZZI et alii, « Histoire des faits économiques », Édition Bréal, 2007, pp. 215.

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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

5.1 L’enregistrement des échanges :

Le compte de transactions courantes enregistre les opérations relative aux :

- Biens qui correspondent aux transactions sur des marchandises sous la forme d’exportations et
d’importations (balance commerciale).

- Services qui correspondent aux prestations immatérielles (services de transport, tourisme,


dépenses d’assurance, licence, brevet ou marque).

- Revenus qui concernent les entrées et sorties de certains revenus du travail et celles des revenus
du capital, des intérêts et dividendes liés à des placement ou à des investissements directs à
l’étranger.

- Transferts courants qui portent sur des transferts privés comme les envois de fonds des
travailleurs immigrés vers leurs pays d’origine et des transferts publics.

5.2 Les soldes :

- Si le compte de transactions courantes est nul (équilibré) : les ressources tirées des exportations
et des transferts reçus du reste du monde permettent juste de financer les importations et les
transferts versées au reste du monde.

- Si le compte de transactions courantes est excédentaire : la nation a une capacité de


financement, elle dispose en effet de moyens de paiement internationaux supérieurs à ses besoins
(peut les conserver en réserves de change ou les placer/investir à l’étranger).

- En revanche, si le compte de transactions courantes est déficitaire : la nation a un besoin de


financement, elle devra donc puiser dans ses réserves de change, si elle en a, ou bien emprunter
des capitaux étrangers.

Section 2 : Les accords commerciaux régionaux (ACR) :

Près de 50% du commerce mondial s’effectue aujourd’hui au sein d’accords commerciaux


régionaux. La multiplication des ACR depuis plus d’une décennie, « 350 en 2010 / 90 en 1990 »1,
s’explique par la perte d’autonomie des politiques nationales. Les nations se trouvent privées
d’un certain nombre d’outil classiques de politique économique.

Pour faire face à cette contrainte extérieure nouvelle, on assiste à différentes tentatives
d’intégrations régionales qui concernent un certain nombre de pays qui cherchent à trouver une
certaine marge de manœuvre en termes de politique économique.

1
Patrick LOW, Richard BALDWIN, World Trade Organization, « Multilateralizing Regionalism : Challenges
for the global trading system », The Graduate Institute, Geneva, 2010, pp. 01.

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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

➡️ 1. Les différents types d’accords régionaux :

De nombreux pays tentent dans le monde de se rapprocher afin d’accélérer leurs échanges
commerciaux, « Au sens macro-économique, l’intégration économique décrit le processus de
construction d’un espace économique unique entre un ensemble de pays participants »1. Ces
rapprochements peuvent avoir différents buts :

- Coopération économique : Faciliter le commerce entre les membres et éliminer certaines


barrières aux investissements ou implantations ;

- Zone de libre-échange : au sein de laquelle les marchandises circulent librement,

- Union douanière : Zone de libre-échange accompagnée d’adoption d’un tarif douanier commun
à l’égard des pays tiers ;

- Marché commun : Éliminer toutes les barrières au commerce entre les membres et adopter un
tarif douanier extérieur commun et permettre la libre circulation des marchandises, personnes,
capitaux et services ;

- Union économique : Éliminer toutes les barrières à la libre circulation des hommes, services,
capitaux et marchandises et mettre en place une politique monétaire et fiscale communes

- L’intégration économique : Marché unique doublé de l’unification des politiques économiques


et sociales.

Le degré de réussite des accords est en effet lié au niveau de développement de chaque pays

participant et à la bonne entente des parties.

Le cadre institutionnel du commerce international :

Mise en place principalement au sortir de la seconde guerre mondiale dans le cadre de l’ONU, les
organisations internationales ont créé un climat favorable au développement des échanges
internationaux. Des accords internationaux furent adoptés et sont devenus de plus en plus
nombreux à partir de la première moitié du XXème siècle.

1. Organisation générale du système des Nations-Unies (ONU):

1
Moustapha KASSÉ, « Intégration Africaine : Les Accords Régionaux », GPE Abidjan, Programme de
formation en gestion de la politique économique, 2009/ 2010, Doc. 3, p.2.

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Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

« Les Nations Unies ont été créées par la ratification de la charte le 24 octobre 1945 […] précédé
par sa signature le 26 juin 1945 par 51 pays à la conférence des Nations Unies à San Francisco,
au Etats-Unis »1. L’ONU s’est fixée pour objectif de maintenir la paix et la sécurité International,
cultivé l’amitié entre les nations, encourager le progrès social, favoriser l’élévation du niveau de
vie et les droits de l’homme.

1.1 Le Conseil économique et social :

Agissant sous l’autorité de l’Assemblé générale, il coordonne les activités économiques et


sociales du système de Nations Unies. Il joue un rôle central en encourageant la coopération
internationale pour le développement. Ce dernier est, aux termes de la Charte des Nations Unies,
l’organe principal de coordination des activités économiques, sociales et apparentées des 14
institutions spécialisées de l’ONU, des commissions techniques et des cinq commissions
régionales qui sont :

- Commission économique pour l’Afrique (CEA),

- Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP),

- Commission économique pour l’Europe (CEE),

- Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC),

- Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO).

1.2 Le système des Nations-Unies :

Les organisations indépendantes, appelées « institutions spécialisées », sont reliés à l’ONU dans
le cadre d’accords de coopération. Ces institutions sont des organes autonomes créés par des
accords intergouvernementaux. Elles sont dotées d’un large éventail de compétences
internationales en matière économique, sociale et culturelle, ainsi que dans les domaines de
l’éducation, la santé et des questions apparentées. Certaines d’entre elles, comme l’Organisation
Internationale du Travail et l’Union Postale Universelle, sont antérieures à l’ONU elle-même.

Enoutre, plusieurs bureaux, programmes et fonds des Nation-Unies œuvrent à l’amélioration de


la situation économique et sociale des peuples du monde. Ils relèvent de l’Assemblée Générale ou
du Conseil économique et social.

1
Hans-Albrecht SCHRAEPLER, « Organisations internationales et européennes », Édition ECONOMICA,
1995, pp. 03.

14
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Toutes ces organisations ont leurs propres organes directeurs, budget et secrétariat. Elles
constituent avec l’ONU ce que l’on appelle le système des Nations-Unies. Ensemble, elles
fournissent une assistance technique et d’autres formes d’aide concrète dans pratiquement tous
les domaines.

2. Les organisations à vocation financière :

2.1 La Banque Mondiale :

« La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement a été créée en 1945


après la signature des statuts élaborés par une conférence monétaire et financière des Nations
Unies à Bretton Woods (New Hampshire, USA) en 1944 »1. La mission du groupe de la Banque
Mondiale est de combattre la pauvreté et d’améliorer le niveau de vie des gens dans les pays en
développement.

La Banque elle-même est plus importante, couvre de plus nombreux domaines et est bien plus
complexe qu’auparavant. Elle est à présent un groupe, composé de cinq institutions de
développement étroitement affiliées :

- la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD),

- l’Association Internationale de développement (IDA),

- la Société Financière Internationale (SFI),

- l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA),

- le Centre Multilatérale de Règlement des Investissements (CIRDI).

2.2 Le Fond Monétaire International (FMI) :

Le Fonds Monétaire International est une organisation regroupant 187 pays 2. Il a pour
mission de promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière,
de facilité les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi et à la stabilité
économique et de faire reculer la pauvreté. « Le FMI a été crée pour favoriser la promotion d’un
environnement financier stable pour le business international »3.

Il a vu le jour en Juillet 1944, à une conférence des Nations Unies qui s’est tenue à
Bretton Woods. Les 45 gouvernements alors présentés voulaient établir un cadre de coopération

1
Hans-Albrecht SCHRAEPLER, op.cit, pp. 13.

2
http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/glancef.htm
3
A. HARRISSON et alii, « Business international et mondialisation », Édition De Boeck, 2004, pp 186.

15
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

économique conçu pour prévenir le retour aux politiques économiques désastreuses qui avaient
contribué à la grande dépression des années trente.

Le FMI suit l’évolution de l’économie mondiale et examine les événements susceptibles


d’avoir un effet sur la santé du système monétaire et financier international. Indicateur de
vulnérabilité, dans le contexte général des travaux qu’il consacre à la prévention des crises.

Le FMI et le groupe de la Banque Mondiale dont font aussi partie la Société Financière
Internationale (SFI) et IDA exercent des fonctions complémentaires.

3. Les organisations à vocation commerciale :

3.1 L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) :

La création de l’Organisation Mondiale du Commerce c’est fait en substitution au GATT


à partir du 1er janvier1995. L’OMC est la seule organisation internationale qui s’occupe des
règles régissant le commerce entre les pays. Sa principale fonction est de favoriser autant que
possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges. Elle comptait 153 États
membres au 23 Juillet 2008.

Parmi les principes de on trouve :

- Exempt de discrimination : aucun pays ne devrait établir de discrimination ni entre ses


partenaires commerciaux, ni entre ses propres produits, services et ressortissant, d’une part, et les
produits, services et ressortissants étrangers, d’autre part, en leur accordant le traitement national.

- Plus libre : les obstacles sont supprimés par voie de négociation.

- Prévisible : les sociétés, investisseurs et gouvernements étrangers devraient avoir l’assurance


que les obstacles au commerce ne seraient pas appliqués de façon arbitraire.

- Plus concurrentiel : il s’agit de décourager des pratiques déloyales comme l’octroi de


subventions à l’exportation et la vente de produits à des prix de dumping.

- Plus favorables aux pays les moins avancés : ces pays bénéficient d’un délai d’adaptation plus
long, d’une plus grande flexibilité, et de privilèges particuliers.

3.2 La CNUCED :

À travers les programmes sur l’investissement, technologie et développement des entreprises, la


CNUCED (Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement) étudie les
tendances mondiales de l’investissement direct étranger et leurs incidences sur le développement,
aide les pays en développement à attirer des capitaux et à mieux comprendre les enjeux des
accords internationaux en matière d’investissement, examine les options dans le domaine des

16
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

nouvelles technologies et exécute des programmes de renforcement des capacités pour en


promouvoir l’utilisation.

3.3 Le CCI :

Le Centre du Commerciale International (CCI) est l’agence conjointe de l’OMC et des Nations-
Unies. Il contribue au succès des exportations des PME dans les pays en développement en
offrant, des solutions durables et inclusives de développement du commerce pour le secteur privé.
Le CCI aide aussi les pays à acquérir les marchandises destinées à satisfaire les besoins
fondamentaux de la population et à améliorer l’efficacité des achats gouvernementaux. Il traite
des aspects stratégiques et opérationnels du développement du commerce, avec une attention
particulière pour les exportations.

3.4 L’OCDE :

« L’Organisation de Coopération et de développement Économique a été instituée par la


convention relative à l’organisation de coopération et de développement économique signée en
1960 et entrée en vigueur en 1961 »1, elle a succédé à l’Organisation Européenne de Coopération
Économique (OECE), issue du plan Marshall et établie en 1947 avec l’appui des États-Unis et du
Canada, pour contribuer à la reconstruction des économies européennes après la seconde guerre
mondiale.

L’OCDE après avoir contribué après la seconde guerre mondiale à supprimer les barrières
douanières, est désormais un centre d’études et de concertation entre pays développés. Elle
analyse la conjoncture économique, formule des recommandations en termes de politique
économique et d’aide au développement.

2- l’évolution du commerce depuis 1990 :

1
Hans-Albrecht SCHRAEPLER, op.cit, pp. 245.

17
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Les flux commerciaux internationaux ont considérablement augmenté. Selon les


statistiques de l'OMC, la valeur des exportations mondiales de marchandises ont connu une
augmentation moyenne de 7,3% par an en dollars courants, le commerce des services
commerciaux de 8,2% par an et le commerce mondial des biens a plus que quadruplé.

Les barrières commerciales comprennent tous les coûts associés à la livraison du produit à
l'utilisateur final, à l'exception des coûts de production eux-mêmes : les coûts de transport, les
barrières de politique commerciale et les frais de commerce et de transaction internes.

Les obstacles de la politique commerciale peuvent être divisés en droits et en mesures non
tarifaire. Si les droits de douane restent l'outil le plus utilisé pour restreindre les échanges, leur
importance relative a diminué. L'ouverture commerciale unilatérale basée sur des accords
négociés par l'OMC ou par les accords commerciaux préférentiels (ACPr) a réduit le niveau
moyen des tarifs appliqués.

L'utilisation des MNT a augmenté en termes de nombre de produits couverts et de nombre


de pays utilisateurs. Les mesures sanitaires et phytosanitaires, taxes et subventions sont utilisées
par les gouvernements pour des objectifs politiques légitimes, tels la protection des
consommateurs nationaux contre les accidents et maladies, mais aussi pour manipuler les
conditions commerciales et protéger les producteurs locaux de la concurrence étrangère
(protectionnisme)1.

Hoekman et Nicita (2011) soulignent que la politique commerciale des MNT et les coûts
du commerce intérieur sont toujours importants dans les pays en développement, ainsi que pour
certains secteurs des pays à revenu élevé. Enfin, Rubin et Tal (2008) estiment que les coûts de
transport sont un obstacle au commerce plus important que ceux liés à des mesures telles que les
tarifs et à un prix de 100 dollars le baril de pétrole, ils estiment que les coûts de transport sont un
tarif moyen de 9%, presque le double vous serez le droit moyen de l'OMC.

Le fait peut-être le plus important sur la façon dont le commerce mondial a évolué depuis
1980 est qu'il a augmenté beaucoup plus rapidement que la production mondiale pendant la
majeure partie de cette période.

1
World Trade Report 2011 ---- L'Organisation Mondiale du Commerce, L’OMC et les accords commerciaux
préférentiels: de la coexistence à la cohérence, 2011

18
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Maints facteurs ont contribué à une croissance plus rapide du commerce par rapport au
PIB au cours des trois dernières décennies. La fin de la guerre froide a apporté le « dividende
pacifique» aux économies développées, leur permettant de réduire les dépenses militaires et
d'augmenter les investissements dans d'autres domaines. Le développement d'Internet et de
l'économie numérique semble également avoir accéléré le commerce, de manière non durable,
comme en témoigne l'explosion ultérieure des bulles d'actifs dans le monde1.

Enfin, les grandes économies en développement ont lancé des réformes économiques et
un processus de reprise de la croissance, dans lequel le commerce a joué un rôle important.

Le fait que le commerce ait progressé plus vite que le PIB peut s'expliquer par le
développement des chaînes d'approvisionnement, caractérisé par la fragmentation des processus
de production entre les pays et par des problèmes de mesure. Les produits sont fabriqués en des
étapes consécutives et les entreprises dépendent d'intrants matériels importés et de délocalisation
des tâches administratives. Cependant, la valeur des biens intermédiaires est calculée plus d’une
fois lorsque les biens franchissent les frontières à différents stades de production, mais qu’une
seule fois dans les statistiques du pays.

La croissance du commerce mondial au cours des dernières décennies est donc peu
surestimée par rapport à celle de la production. Les taux de croissance moyens du commerce et
du PIB au cours des six dernières années ont nettement été influencés par la crise financière et ses
conséquences, mais il est difficile d’évaluer dans quelle mesure ces événements ont modifié
l’élasticité du commerce1.

2.1. La structure du commerce international

L'interdépendance des différentes économies à la fois vers un point de progrès intense et


vers la situation économique d'un pays a été de plus en plus influencée par celle des autres pays.
L'évolution du commerce international se reflète dans l'évolution du commerce, c'est-à-dire des
importations et des exportations.

1
World Trade Report 2012 ---- L'Organisation mondiale du commerce, Commerce et politiques
publiques: gros plan sur les mesures non tarifaires au XXIe siècle, 2012

19
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

A l’échelle internationale, tout comme dans la mise en situation qui suit, vendeur et
acheteur doivent fixer les responsabilités de chacun, autrement dit s’entendre sur les conditions
de vente. Dans le cadre d’opérations complexes de vente et d’achat, les conditions de vente et
d’achat, les conditions de vente régissant les échanges commerciaux internationaux ne se limitent
pas à la livraison : il faut aussi déterminer qui s’occupe du dédouanement de la documentation,
des assurances à payer et de tout un ensemble de facteurs.

2.2. L’origine et l’utilité des incoterms

Les incoterms ou conditions internationales de vente, sont des termes uniques (réduits
généralement à des sigles) que tous, de par le monde , ne peuvent interpréter que d’une seule
façon.

Chacun régit un aspect particulier de la vente. Bien que leur emploi soit facultatif, ces
termes ont dans un contrat de vente une valeur juridique pour l’ensemble des partenaires
mondiaux.

Une fois acceptés par les deux parties au contrat, les incoterms lient le vendeur et
l’acheteur sans toutefois influencer les relations de l’un ou de l’autre avec le transporteur qui,
elles, sont définies dans le contrat de transport. Les incoterms ne représentent pas non plus un
transfert de propriété. Ils servent surtout à répartir les frais de logistique (transport, assurance,
douanes) entre l’importateur et l’exportateur en indiquant à quel point a lieu le transfert des coûts
et des risques de bris ou de perte des marchandises.

C’est la chambre de commerce internationale (CCI) qui est à l’origine des incoterms : elle
publia en 1936 les neufs premiers incoterms, qui proposaient des définitions normatives pour les
termes commerciaux utilisés par tout un chacun, tels que (à l’usine). (CIF) et (FOB). Les
incoterms ont fait l’objet de nombreuses révisions depuis. Par exemple en 1990, on les a modifiés
afin de tenir compte des nouvelles technologies en matière d’échange de données informatisées
(EDI) et des changements survenus dans les techniques de transport (transport au moyen de
conteneurs, transport multimodal, transport RO-RO (roll on/roll-off) etc.… la sixième et dernière

1
Hoekman et Nicita 2011 ---- Bernard Hoekman et Alessandro Nicita, Politique commerciale, coûts commerciaux et
commerce des pays en développement, World Development, Elsevier, vol. 39(12), 2011

20
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

révision, survenue en 2000, a débouché sur la publication du document incoterms 2000, brochure
560.

Les incoterms sont désormais au nombre de 13 : ils constituent un langage commun pour
les commerçants de langues et de pratiques commerciales différentes, même si leur emploi n’est
pas obligatoire et qu’ils n’ont pas force de loi, de nombreux pays les utilisent, et ils font partie
intégrante du tissu commercial international. Les incoterms sont répartis en quatre grands
groupes.

2.3. Les groupes incoterms

Les transactions commerciales sont matérialisées par des contrats, lesquels reprennent les
arrangements et les accords passés entre l’acheteur et le vendeur. Souvent la partie qui accorde le
contrat ne possède pas une connaissance précise sur les pratiques commerciales utilisées dans le
pays de leur contractant, cela provoque des malentendus et des litiges entre eux. Pour éviter ces
problèmes, la chambre de commerce internationale (CCI) a publié pour la première fois en19361
une série de règles internationales pour l’interprétation des termes commerciaux internationaux.
C’est ainsi qu’il a mis en place une solution internationale représentée par une série de directive
universelle appelée «Incoterm » 2
, dans le but d’harmoniser les pratiques commerciales
internationales et d’éviter les différents éventuels. Les incoterms déterminent dans le cadre d’un
contrat international d’achet de marchandise, les obligations réciproques du vendeur et de
l’acheteur sur le triple plan desrisques, frais et documents3 . Un mauvais choix d’incoterm peut
faire supporter au vendeur ou l’acheteur des frais en plus comme les frais de transport et surtout
encourir le risque d’avarie et de perte pendant la durée de transport.

Le groupe E(EXW) : Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand il a rendu la


marchandise disponible dans son établissement.

Le groupe F (FCA, FAS et FOB) : Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand
il a dédouané la marchandise à l’exportation, l’a transportée puis l’a remise au transporteur

1
HADDAD .S,Janvier 2009”Les incoterms”,pages bleues ,p 8.
2
LEGRAND. Ghislaine, MARTINI. Hubert. (1993), « Management des opérations du commerce international»,
édition Dunod, Paris, P. 9.
3
CHEVALIER. D. (1995), « Pratique de l’import », Edition Foucher, Paris, P. 85.

21
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

principal que lui a désigné l’acheteur, et ce dans le pays du vendeur. Le vendeur n’assume pas les
frais du transport principal.

Le groupe C (CFR, CIF, CPT, CIP). Le vendeur doit conclure le contrat de transport et en
assumer les coûts, mais les risques de perte ou de dommage sont transférés à l’acheteur quand la
marchandise est remise au transporteur principal. En vertu de certains de ces incoterms, le
vendeur assumera des frais d’assurance associés au transport.

Le groupe D (DAF, DES, DEQ, DDU, DDP). Le vendeur a rempli son obligation de
livraison quand la marchandise est mise à la disposition de l’acheteur. Le vendeur assume tous
frais et les risques liés à la livraison de la marchandise.

Ces incoterms se répartissent également dans les deux grandes catégories suivantes :

Les incoterms de vente au départ (groupes E, F, C), suivant lesquels l’acheteur assume,
dans une plus ou moins large mesure, les charges et les risques liés au transport principal des
marchandises.

Les incoterms de vente à l’arrivée (groupe D), suivant lesquels le vendeur assume les
charges et les risques liés au transport des marchandises jusqu’à ce qu’elles arrivent à destination.

Enfin, l’un des incoterms (DAF) est exclusivement terrestre, six sont réservés au transport
par bateau (FAS, FOB, CFR, CIF, DES, et DEQ) et six sont multimodaux, c'est-à-dire valables
pour tout mode de transport (EXW, FCA, CPT, CIP, DDU et DDP).

2.3.1 Les incoterms de vente au départ

Les incoterms de vente au départ, pour la plupart, font reposer sur les épaules de
l’acheteur les charges et les risques associés au transport principal des marchandises. S’il ne
dispose pas de la capacité organisationnelle nécessaire pour se charger du transport des
marchandises, ou si les prix ou les conditions de sécurité dans le pays de destination sont
prohibitifs, un vendeur aura avantage à avoir recours aux incoterms de vente au départ.

En revanche, un acheteur qui s’y connait peu en matière de transport ou qui effectue ses
premières transactions internationales les évitera.

22
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Nous tenterons ainsi d'expliquer l'avantage de chaque Incoterm pour la contribution à la


famille à laquelle ils appartiennent (C, D, E, F), qui sera la suivante :

2.3.1.1 L’incoterm du groupe E(EXW) :

L’incoterm du groupe E (EXW), seul dans sa catégorie, implique pour le vendeur des
obligations minimales, qui se limitent au point de départ.

EXW (ex Works ou (à l’usine), lieu convenu)

I ’incoterm EXW (ex Works ou à l’usine lieu convenu) est largement utilisé dans les
relations de commerce international. EXW signifie que le vendeur doit fournir à l’acheteur les
documents commerciaux (facture commerciale, certificat d’origine, etc.), emballer la
marchandise et la rendre disponible pour l’acheteur dans ses propres locaux ou dans un autre lieu
convenu (atelier, usine, entrepôt).

L’acheteur assume le changement de la marchandise et tous les frais, risques et


obligations subséquents.

2.3.1.2 Les incoterms du groupe F (FCA, FAS, et FOB)

En vertu des incoterms du groupe F (FCA, FAS et FOB), le vendeur doit promouvoir au
transport des marchandises dans son pays et en assumer les frais jusqu’à l’endroit que lui a
désigné l’acheteur - qui figure généralement au côté de l’incoterm (lieu convenu), et les remettre
au transporteur. De plus, il doit s’occuper des procédures de dédouanement à l’exportation. Il ne
paie pas le transport principal.

FCA (free carrier ou (franco transporteur), lieu convenu)

L’incoterm FCA (free carrier ou (franco transporteur), lieu convenu) peut être utilisé pour
tout mode de transport. Il signifie que le vendeur dédouane la marchandise à l’exportation et
l’amène au transporteur désigné par l’acheteur, au lieu inscrit à la suite de l’incoterm. Ce lieu
peut être l’usine même du vendeur, un quai, un terminal de conteneurs, etc. si le lieu correspond à
l’établissement du vendeur, le vendeur doit charger la marchandise. S’il s’agit d’un autre endroit,
alors c’est l’acheteur qui est responsable du chargement.

23
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Le transfert des frais et des risques correspond au moment où le transporteur prend en


charge la marchandise. L’acheteur, lui, choisit le mode de transport et le transporteur et il assume
les frais de transport.

FAS (free Along SIDE ship ou (franco le long du navire), port d’embarquement convenu)

On utilise l’incoterm FAS (free alongsideship ou (franco le long du navire), port


d’embarquement convenu) uniquement pour le transport fluvial ou maritime, autrement, il n’est
pas valide. FAS signifie que le vendeur a rempli ses obligations lorsqu’il a livré les marchandises
dédouanées au port d’embarquement du transporteur principal qu’aura choisi l’acheteur. Il
dépose les marchandises le long du navire, sur le quai ou sur des barges, selon les usages du port.
A partir de ce moment l’acheteur assume tous les frais et les risques.

Soulignons que l’emploi de cet incoterm peut s’avérer risqué pour le vendeur car il peut
devoir assumer des coûts élevés de stockage en attendant que les marchandises soient chargées
sur le navire. Il est donc capital pour le vendeur de fixer à l’avance avec l’acheteur et d’inclure
dans le contrat de vente les dates et les lieux de livraisons.

FOB (free on board ou (franco bord), port d’embarquement convenu)

Les marchandises doivent être placées à bord du navire par le vendeur au port
d'embarquement désigné dans le contrat de vente. C'est l'acheteur qui choisit le navire et paie le
fret maritime. Le transfert des coûts et des risques entre le vendeur et l'acheteur se produit lorsque
les marchandises passent par le rail du navire. Les formalités d'exportation sont à la charge du
vendeur.

2.3.1.3 Les incoterms du groupes C (CFR,CIF,CPT et CIP) :

En vertu des incoterms du groupe C (CFR, CIF, CPT et CIP), le vendeur organise et paie
le transport principal des marchandises, mais sans assumer les risques durant le voyage.
Autrement dit, les risques de perte ou de dommage de marchandises sont transférés du vendeur à
l’acheteur quand la marchandise est remise au transporteur.

CFR: Coût et fret (port de destination désigné): Le vendeur sélectionne le navire et paie le fret
maritime au port désigné. Les procédures d'expédition et d'exportation sont à la charge du

24
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

vendeur. Le risque de perte ou d'endommagement de la marchandise et l'augmentation des coûts


sont transférés du vendeur à l'acheteur lorsque la marchandise passe par-dessus bord au port
d'expédition.

CIF: Coût, assurance et fret (port de destination désigné): Même terme que CFR avec
l'obligation supplémentaire pour le vendeur de fournir une assurance maritime contre le risque de
perte ou d'endommagement des marchandises pendant le transport maritime.

CPT : Port payé jusqu’à (lieu de destination convenu) : Le vendeur choisit le transporteur et
paye le fret pour le transport de la marchandise au lieu de destination convenu. Cependant, les
risques d’avarie à la marchandise ou de sa perte, ainsi que d’augmentation des coûts en cours de
transport, sont transférés du vendeur à l’acheteur lorsque la marchandise est remise au premier
transporteur. Mêmes observations pour chargement, déchargement et dédouanement que le
«franco-transporteur »1

CIP (carriage and insurancepaid to ou (port payé, assurance comprise, jusqu’à), lieu de
destination convenu)

L’incoterm CIP est valable pour tout mode de transport en plus des obligations que confère le
CPT, le CIP oblige le vendeur à souscrire à une assurance au nom de l’acheteur. Cette assurance
offrira une couverture minimale contre les risques de perte et de dommage des marchandises
durant le voyage.

Les risques de perte ou de dommage sont transférés à l’acheteur au moment où les


marchandises sont remises au premier transporteur, au lieu d’origine. Outre le fait qu’il assume
ces risques et les éventuels coûts additionnels, l’acheteur n’a qu’à se charger des procédures de
dédouanement à l’importation et, éventuellement, du transport et du déchargement des
marchandises à son établissement.

2.3.2 Les incoterms de vente à l’arrivée

Les incoterms de vente à l’arrivée ne libèrent le vendeur de ses obligations que lorsque les
marchandises arrivent à destination : le vendeur assume donc les coûts et risques liés au transport

1
LEGRAND. G, MARTINI. H, op cit, P14.

25
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

principal. Le vendeur décharge ainsi l’acheteur de toute une série d’obligations et de risques, ce
qui peut constituer un excellent argument de vente.

D’autre part, il est parfois préférable pour le vendeur de rester maitre du transport de ses
marchandises jusqu’à leur livraison. Cela dit, il peut s’avérer problématique de recourir aux
incoterms de vente à l’arrivée lorsqu’il s’agit de livrer des marchandises dans un pays en guerre.
Dans ces rares cas, mieux vaut les éviter et conclure la vente en utilisant les incoterms de vente
au départ.

2.3.2.1 Les incoterms du groupe D (DAF, DES, DEQ,DDU et DDP)

En vertu des incoterms du groupe D (DAF, DES, DEQ,DDU et DDP), le vendeur


organise et paie le transport des marchandises et assume aussi les risques de perte et de dommage
des marchandises.

DAF(delivred at Frontier ou ( rendu frontière), lieu convenu)

L’incoterm DAF est réservé à la livraison à une frontière terrestre, donc pour le transport
ferroviaire ou routier si le point de livraison est un port, on utilisera plutôt les incoterms DES et
DEQ.

DAF signifie que le vendeur organise le transport des marchandises et en assume les coûts
et les risques jusqu’à la frontière désignée par l’acheteur au moment de la signature du contrat. Il
se charge également des formalités douanières à l’exportation. Le transfert a lieu dans la zone
tampon entre les deux pays, c'est-à-dire entre la frontière et au lieu livraison convenus, le vendeur
doit les mettre à la disposition de l’acheteur sur un véhicule de transport d’approche, non
déchargé.

Le transfert des coûts et des risques de perte ou de dommage s’effectue au moment où les
marchandises sont remises à l’acheteur, au point et au lieu frontaliers convenus. L’acheteur doit
ensuite assumer le déchargement du véhicule de transport d’approche, le dédouanement à
l’importation et le transport des marchandises (incluant les coûts et les risques) de la frontières
jusqu’à son établissement (Sophie Fournier, 2000).

26
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

DES: Livré sans débarquement (port de destination désigné): C'est le vendeur qui choisit le
navire, paie le fret et assume les risques d'expédition. Le transfert des coûts et des risques
s'effectue à bord du navire au point de déchargement habituel du port de destination convenu,
afin de permettre aux marchandises du navire de quitter le navire dans des déchargements adaptés
à sa nature.1

DEQ: Livraison à l'embarcadère (port de destination désigné): Ce terme signifie que le


transfert des risques et des frais intervient lorsque le vendeur met la marchandise à la disposition
de l'acheteur sans payer et à l'embarcadère du port désigné. Les procédures de dédouanement
dans les pays importateurs ainsi que le paiement des droits et taxes d'importation sont à la charge
de l'acheteur. DEQ est limité à la livraison à quai.

DDU: Rendu impayé (lieu de destination convenu) : Le vendeur a rempli son obligation de
livraison lorsque la marchandise a été mise à disposition au lieu convenu dans le pays
importateur, téléchargement non inclus. C'est l'acheteur qui décharge et prend soin, à ses risques
et frais, d'accomplir les formalités douanières d'importation et de payer les droits et taxes
d'importation.

DDP: Livré Taxe payée (appelée destination) Contrairement au terme «à l'usine», cet
Incoterm, lorsqu'il est suivi de mots indiquant l'acheteur, indique à l'autre extrémité, le droit
maximum du vendeur. Le vendeur fait tout, y compris le dédouanement à l'importation et le
paiement des éventuelles taxes dues. Le transfert des risques et frais se fait après la livraison à
l'acheteur, ou annulé. Sauf indication contraire, le téléchargement est à la charge de l'acheteur
(Sophie Fournier, 2000).

1.4. Les instruments et les techniques de paiement dans les opérations du


commerce international :

Les opérateurs du commerce international devront choisir l'instrument et la technique de


paiement appropriés, parmi les nombreuses possibilités, plus ou moins complexes et restrictives,
qui n'offrent pas la même sécurité à l'exportateur, dont la principale préoccupation est d'être payé

1
LEGRAND. G, MARTINI. H, op cit, P 15

27
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

par ses clients. Comme il est également nécessaire de connaître les différents modes de paiement
et les possibilités de souscrire une assurance pour mieux prévenir les risques d'insolvabilité.

Il est important, lors de la signature d'un contrat international, de prévoir, en plus des
aspects liés à la prestation (délais, livraison, loi applicable et conditions de paiement).

En effet, la distinction entre «instrument» et «technique» de paiement facilite le processus


de choix du mode de paiement, l'instrument de paiement étant la forme physique qui fait office de
moyen de paiement. Certains moyens de paiement ont une réalité physique (chèque, traite, billet à
ordre), Cependant, le développement de la télématique a progressivement donné lieu à
l'apparition de transactions entièrement informatisées (virement bancaire).

En effet, la technique de paiement décrit le processus par lequel le paiement peut être
effectué. Il s'agit donc des conditions d'utilisation de l'instrument de paiement, qui résultent de
l'accord des parties contractantes.

1.4.1. Les principaux instruments de paiement

Il existe plusieurs instruments de paiement :

A- le chèque :

Le chèque est un moyen de paiement classique largement utilisé pour régler tous vos achats.

Pratique et rapide, notamment pour payer des sommes importantes, le chèque est également un
moyen de paiement sécurisé, car il peut être bloqué en cas de vol et permet également de
maintenir le paiement.

Le chèque est un acte par lequel un titulaire de compte (tireur) ordonne à la banque ou à son
institution financière (tiré) de payer en espèces, soit pour son propre compte, soit au profit d'un
tiers (bénéficiaire), un montant fixe (disposition) à retirer immédiatement de votre compte.1

A-1) Les avantages et les inconvénients du chèque

Le chèque se caractérise par de nombreux avantages et inconvénients qui sont les suivants:

1
https://www.apbt.org.tn consulté le 11 mars 2019.

28
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

a- Les avantages :

- Une facilité d’utilisation ;

- Une commission faible sur les chèques de montant élevé ;

- Le chèque de banque apporte une grande sécurité de paiement.

b- les inconvénients

- l'exportateur n'est avisé du paiement qu'à réception du chèque (délai poste) ;

- le temps d'encaissement peut être plus ou moins long : le circuit d'encaissement fait que
l'exportateur doit attendre entre 10 jours et 2 mois pour disposer effectivement du montant du
chèque ;

- il n'assure pas la garantie d'être payé si la provision est insuffisante ou inexistante au moment
où le chèque est présenté en banque. De plus, dans certains pays, l'acheteur peut faire librement
opposition tels que l’Union Européenne et l’Allemagne ;

- Le risque de perte, de vol, de falsification

-Le risque de change si le chèque est établi en devises ;

- Le recours juridique parfois long et difficile ;

- Le coût élevé pour les chèques1

B- L’effet de commerce :

Ils se rencontrent sous deux formes :

✓ La lettre de change ou traite est un écrit par lequel le vendeur (tireur) donne ordre à l’acheteur
(tiré) de payer à vue ou à une date déterminée une certaine somme à lui même ou à un tiers
(bénéficiaire). En pratique, le vendeur envoie une traite à son client, généralement en même
temps que la facture, pour que celui-ci la signe et la lui retourne acceptée. Le transfert des fonds,
par virement, permettra le règlement de la traite à échéance. La lettre de change matérialise une

1
LEGRAND. G, MARTINI. H. (2008), « Gestion des opérations import-export », Edition Dunod, Paris,P. 128.

29
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

créance et permet d'accorder un délai de paiement. De ce fait, elle est assez fréquemment utilisée
dans les échanges internationaux.

✓ Le billet à ordre est également un écrit mais il est émis par l’acheteur appelé « souscripteur» au
profit du vendeur « bénéficiaire ». Hormis cette différence essentielle, ce dernier présente les
mêmes caractéristiques que la lettre de change. La lettre de change est un instrument couramment
utilisé dans les relations internationales car, contrairement au billet à ordre, elle est émise à
l’initiative du vendeur. Elle présente le grand avantage de matérialiser sa créance et de préciser
exactement le délai de paiement accordéet aussi la lettre de change se transmet par
l’endossement. Cependant le risque d’impayé subsiste (une simple acceptation ne supprime pas le
risque d’impayé). Néanmoins, les risques de perte, vol et falsification et la lenteur de
recouvrement demeurent1.

C- Le virement bancaire :

Le virement (banktransfer) est un ordre donné par un acheteur étranger à son banquier de
débiter son compte d’une certaine somme pour créditer celui du vendeur. Il peut être transmis par
courrier, télex ou encore par un réseau de télécommunications privées Gérées par ordinateur.

Autrement dit, c’est un instrument interbancaire utilisant un message électronique


normalisé véhiculé par le réseau sécurisé appelé « Society for world wide Interbank Financial
Télécommunication», nommé « SWIFT». Ce dernier a pour objectifs d’améliorer les paiements
financiers internationaux en introduisant une plus grande normalisation dans les relations
bancaires, il est largement utilisé aujourd’hui par des banques pour effectuer des paiements
internationaux car c’est le moyen de transmission le plus rapide, le plus souple et il est peu
coûteux.

Autres avantages: impossibilité de perte, vol ou falsification puisqu’il n’y a pas de support
papier et impossibilité d’impayé. Un des principaux inconvénients est qu’il est émis à l’initiative
de l’acheteur.

Section2 : Les acteurs majeurs de dédouanement dans les opérations du


commerce international

30
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Il est possible de distinguer plusieurs acteurs que l’on peut présenter brièvement
comme suit :

1. La douane

Afin d'assurer le bon déroulement des opérations d'importations, de nombreux acteurs


interviennent en ce qui concerne le dédouanement. Il s'agit notamment de la douane, les
organismes financiers, les organismes de contrôle et enfin le transitaire.

1.2. Les missions de la douane

Selon l'article ''N° 03'' du Code des Douanes Algérien (DCA), les missions douanières
sont déterminées et stipulées dans la loi douanière. Les activités de l'administration des douanes
comprennent la déclaration en douane par les importateurs et les exportateurs 2, dans le but
d'assurer la régularité des opérations liées au commerce extérieur, de sorte que tous les flux de
marchandises en provenance ou à destination de l’étranger soient systématiquement enregistrés.

Les transactions commerciales avec l’extérieur qui ne font pas l’objet d’une déclaration
auprès de la douane, sont considérées comme étant de la contrebande (donc soumises à la
réglementation douanière) qui est par conséquent réprimée par le code des douanes.

Par conséquent, la mission des douanes est une polyvalente, ce qui signifie que la
compétence d’attribution de cette administration ne se limite pas à une mission déterminée mais
se décline en une multitude de missions dont les plus importantes résident dans sa mission
fiscale, économique et enfin particulière, nous les expliquerons comme suite :

A- La mission économique :

• Appliquer en collaboration avec les institutions concernées, la législation et la réglementation


régissant la circulation transfrontalière des marchandises.

1
https://www.cotedor.cci.fr consulté le 12 mars 2019.
2
- Informations disponibles sur le site de la douane algérienne, sur le lien : http://www.douane.gov.dz, consulté
en septembre 2020.

31
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

• Promouvoir de la concurrence loyale par la prévention, la recherche et la répression des


pratiques déloyales et frauduleuses1.

• Encourager les investissements, nationaux et étrangers, à travers les facilitations douanières et


les régimes douaniers économiques institués à cet effet.

• Participer à la promotion des exportations hors hydrocarbures.

• Participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des mesures de protection et de promotion de la


production nationale.

• Assister et conseiller les entreprises économiques en mettant à leur disposition l’expertise et les
facilitations offertes par la législation douanière.

• Élaborer les statistiques du commerce extérieur, sans lesquelles il n’est pas possible d’élaborer
une politique du commerce extérieur ou intérieur fiable (mission d’aide à la prise de décision).

• Contrôler l’authenticité de l’origine des marchandises lorsque des conventions prévoyant


l’octroi de préférences commerciales et tarifaires sont conclues avec un pays.

• Appliquer les mesures de prohibitions édictées tant à l’importation qu’à l’exportation aussi bien
à destination ou en provenance d’un ou de plusieurs pays (mission de protection).

• Appliquer les mesures de sauvegarde ou de protection non tarifaires de la production nationale


contre la concurrence déloyale des produits étrangers importés.

B- La mission fiscale :

• Recouvrer les droits et taxes auxquels sont soumises les marchandises à leur importation.

• Recouvrer les redevances douanières spécifiques (redevance pour prestation de services et


redevance d’utilisation du système d’information et de gestion automatisée des douanes SIGAD).

• Suivre et contrôler les avantages fiscaux : Institués par les lois de finances et les lois spécifiques
(secteur pétrolier, secteur minier, ANDI, ANSEJ…) afin d’éviter le détournement des biens

1
- Site de la douane algérienne, Op Cit.

32
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

importés de leur destination privilégiée : Prévus par les accords tarifaires préférentiels pour
s’assurer des conditions de leur bénéfice légal.

• Suivre et contrôler la production et la commercialisation des hydrocarbures.

• Recouvrer les pénités (amendes et confiscations) dues à la violation des lois et règlements que
l’administration est chargée d’appliquer1.

• Assurer l’application de la loi douanière régissant la circulation des marchandises à l’entrée ou


à la sortie du territoire douanier, y compris par les voyageurs et les populations frontalières et
réprimer tous les actes des personnes morales ou physiques qui enfreignent cette loi.

• Assurer la surveillance douanière générale dans le rayon des douanes et dans les zones sous
douane.

• Veiller à l’application de la législation des changes lors du passage physique des frontières ou
en matière de valeur en douane des marchandises déclarées à l’importation ou à l’exportation.

• Lutter contre la fraude douanière par la justification de l’origine des marchandises, leur espèce
et leur valeur en douane, pour le contrôle de l’assiette des droits et taxes.

• Appliquer les mesures de rétorsion édictées à l’encontre des pays qui pourraient soumettre les
produits nationaux à des mesures discriminatoires et moins favorables que celles appliquées à
d’autres pays (surtaxes).

C- La mission particulière :

En raison de l'implantation des structures de la douane sur l'étendue du territoire national,


les pouvoirs publics ont confiés à l'Administration des Douanes, un rôle encore plus pesant dans
la protection de certains secteurs de l'Etat en collaboration ou au compte d'autres administrations,
qui présentent elles aussi, beaucoup d'intérêt et cela à différents points de vue :

• La protection de la santé publique : La lutte contre les stupéfiants, le contrôle des produits
pharmaceutiques et le contrôle des certificats sanitaires.

1
-Site de la douane algérienne, Op. Cit.

33
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

•La protection du consommateur : La lutte contre les contrefaçons et les avaries et le contrôle des
produits périmés.

• La protection du patrimoine culturel : La lutte contre l'exportation frauduleuse des œuvres


d'arts.

• La protection de l'environnement : Le contrôle du commerce international des espèces sauvages,


de la faune et de la flore menacée d'extinction.

1.3. Les organismes financiers

Parmi les principaux acteurs de financement des opérations du commence international qui
jouent un grand rôle, voire très important en matière de dédouanement : il s'agit de la Banque
Algérienne et des Banques Commerciales, que nous expliquerons ci-dessous :

1.3.1. La banque d’Algérie et les banques commerciales

Pour ce qui est de la convertibilité commerciale du dinar, ainsi que la libéralisation du


commerce extérieur, il est plus qu'indispensable voir obligatoire à tous les opérateurs du
commerce extérieur (que ça soit au niveau de l’importation ou de l’exportation) de procéder à la
domiciliation bancaire de leurs opérations auprès d’une banque commerciale de leur choix.

Le règlement n° 07‐01 du 09 janvier 2007 relatif aux règles applicables aux transactions
courantes avec l’étranger et aux comptes devises a modifié et remplacé les règlements n° 91-12
du 14 août 1991 relatif aux obligations des banques, des administrations, des opérateurs publics
et privés régulièrement inscrits au registre de commerce, en matière de domiciliation des
opérations d’importation de biens et services, le règlement n° 91-13 du 14 août 1991 relatif à la
domiciliation et la règlementation financière des exportations hors hydrocarbures et le règlement
n° 95-07 du 23 décembre 1995 modifiant et remplaçant le règlement n° 92-04 du 22 mars 1992
relatif au contrôle des changes1.

L'objectif du règlement cité précédemment est de définir le principe de la convertibilité de


la monnaie nationale pour les transactions internationales courantes et les règles applicables aux

1
- Article 86 du règlement n° 07‐01 du 09 janvier 2007 Article 29 du règlement n° 07-01 du 09 janvier 2007

34
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

transferts de devises vers les pays étrangers liés à ces transactions, tout comme les droits et
obligations des opérateurs du commerce extérieur et des agences intermédiaires agréées.

En d'autres termes, le règlement bancaire export-import permet à la banque de répertorier


toutes les transactions commerciales effectuées entre les opérateurs Algériens et le monde
extérieur, il représente donc une source d'information sur la nature de la transaction et le flux de
devises généré.

La domiciliation bancaire d’un contrat d’importation ou (et) d’exportation de biens ou


services comprend l’ouverture d’un dossier qui amène la banque domiciliataire à attribuer un
numéro de domiciliation. D'après l'article 29, avant tout transfert ou restitution de fonds,
engagement et (ou) dédouanement, il existe une domiciliation. Par conséquent, les modifications
introduites dans cet article visent à prendre en compte les domiciliations bancaires qui ne sont
plus importées en raison de formalités obligatoires avant la déclaration en douane.

La domiciliation n'est désormais requise que lorsqu'une déclaration détaillée est soumise,
sachant qu'il y a une simplification de la déclaration de transit de droit commun, quelle que soit la
destination. Par conséquent, dans les conditions prévues à l'article 82 de la loi, l'importation de
biens et de services par des associations légalement constituées et des personnes physiques doit
également être obligatoire pour la domiciliation bancaire. La réglementation bancaire Algérienne
exige des documents de base pour l’ouverture de dossiers de domiciliation et des règles de
domiciliation relatives aux importations, ce que nous expliquerons dans ci-dessous :

A. Les documents de base servant à l’ouverture d’une domiciliation bancaire

D'après l’article 32 du règlement 07-01 du 09 janvier 2007, le document de base servant à


l’ouverture d’une domiciliation bancaire peut revêtir différentes formes telles que le contrat, la
facture pro-forma, le bon de commande, la confirmation définitive d’achat, l’échange de
correspondances où sont incluses toutes les indications nécessaires à l’identification des parties,
ainsi que la nature de l’opération commerciale1.

Le contrat commercial ou tout autre document tenant lieu de justification du transfert de propriété
et (ou) de cession d'un bien ou de prestation de services entre un résident et un opérateur

1
- Article 27 du règlement n° 07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.

35
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

non‐résident, doit être spécifié conformément à l'article 26 du règlement 07-01 du 09 janvier


2007, qui contient ce qui suit :

• Les noms et adresses des cocontractants.

• Le pays d'origine, de provenance et de destination des biens et services.

• La nature des biens et services.

• La quantité, la qualité et les spécifications techniques des biens et services.

• Le prix de cession des biens et services dans la monnaie de facturation et de paiement du


contrat.

• Les délais de livraison pour les biens et de réalisation pour les services.

• Les clauses du contrat pour la prise en charge des risques et autres frais accessoires.

• Les conditions de paiement.

B. Les règles de la domiciliation relatives aux importations de biens et services

Comme cité dans l'article 41 règlement n° 07-01 du 08 janvier 2007, l'intermédiaire agréé
domiciliataire doit ouvrir un dossier de domiciliation lui permettant d'assurer le suivi de
l'opération d'importation. Il remet à l'importateur résident, un exemplaire du contrat revêtu du
visa de domiciliation. Ce visa est apposé sur toutes les factures afférentes au contrat. Ce dernier
permet : d'engager la procédure de dédouanement des marchandises, d'avaliser les effets acceptés
ou souscrits par l'importateur résident, d'exécuter les paiements en dinars et les transferts en
devises et d'établir, à l'échéance de la domiciliation, un compte rendu d'apurement du dossier à
adresser à la Banque d'Algérie.

Également, dans l'article 43, l'intermédiaire agréé peut accepter les documents parvenus
par plis cartable lorsqu'il s'agit de produits dangereux ou périssables. L'appréciation de l'urgence
relève des services portuaires et (ou) des services des douanes qualifiés1.

1
- Article 41 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.

36
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Enfin, comme détaillé dans l'article 48, l'intermédiaire agréé exécute, sur ordre de
l'opérateur, tout transfert à destination de l'étranger sous réserve de la remise par ce dernier des
documents attestant l'expédition des marchandises à destination exclusive du territoire douanier
national et les factures définitives y relatives1.

Le transfert peut également s'exécuter sur la base des factures définitives et des
documents douaniers de mise à la consommation des marchandises2.

1.4. Les organismes de contrôle

Le contrôle aux frontières des services des douanes comporte de nombreux aspects, c'est
pourquoi le service technique compétent confie aux autorités frontalières la responsabilité de
divers contrôles, qui sont effectués par des agents autorisés et habilités, en particulier ceux à
caractère public (santé, ordre et moralité publique).

1.4.1. Les contrôles techniques de santé publique

L'autorité vétérinaire nationale est chargée des tâches d'inspection visant notamment la
détermination et l'application des mesures, tant à l'intérieur du pays qu'aux frontières, tendent à
empêcher l'introduction, à partir de l'étranger, de maladies notamment contagieuses ou à
déclaration obligatoire, à éviter la propagation de ces maladies à l'intérieur du pays, et à assurer
que tout cas de maladie de ce genre soit immédiatement décelé et combattu et à veiller à la
conformité avec les normes sanitaires et qualitatives imposées par le commerce intérieur et
extérieur3.

1.4.2. Le contrôle phytosanitaire aux frontières

L'autorité phytosanitaire est un organisme ou service du ministère chargé de l'agriculture,


chargé de faire observer la législation et la réglementation phytosanitaires.

1
- Article 41 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
2
- Article 48 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
3
- Article 8 de la loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative aux activités de médecine vétérinaire et à la protection
de la santé animale, p. 90.

37
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Le contrôle phytosanitaire donne lieu à la perception d'une redevance dont le taux, le


mode de recouvrement et l'affectation sont fixés par voie réglementaire. Il est établi
périodiquement, par voie réglementaire, la liste des ennemis des végétaux à combattre sur le
territoire national et il est procédé à la diffusion par les moyens d'information appropriés, des
tableaux descriptifs et illustrés de ces ennemis1.

Il est fait obligation aux importateurs professionnels de végétaux, produits végétaux,


matériel végétal ou autres articles pouvant véhiculer des organismes nuisibles d'être titulaires
d'une autorisation phytosanitaire délivrée par l'autorité phytosanitaire. L'administration des forêts
est dispensée de l'autorisation phytosanitaire. Toutefois, elle tient informée l'autorité
phytosanitaire des importations qu'elle effectue. Les modalités d'établissement de l'autorisation
phytosanitaire sont fixées par voie réglementaire2.

Les agents de l'autorité phytosanitaire commissionnés et assermentés procèdent au


contrôle de l'observation des dispositions du présent titre et exercent leurs activités selon les
modalités prévues par voie réglementaire. Ils peuvent notamment :

•Accéder aux véhicules, navires et aéronefs en provenance de l'étranger, inspecter les


marchandises et autres articles transportés et, selon le cas, prélever aux fins d'analyse, des
échantillons de végétaux, produits végétaux, matériel végétal ou autres articles pouvant être
porteurs d'organismes nuisibles ou les mettre en quarantaine jusqu'à l'intervention de la décision
résultant de l'analyse3.

• Eiger du voyageur, de l'importateur ou du transporteur, qu'il effectue, à ses frais, le


déchargement, le rechargement, le déballage, le réemballage ainsi que les diverses manutentions
et formalités liées aux opérations prévues à l'alinéa précédent4

• Ouvrir et inspecter, à la demande des services douaniers et autant que possible, en présence du
destinataire, les colis postaux en provenance de l'étranger.

1
- Article 2 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
2
- Article 9 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
3
- Article 16 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
4
- Article 24 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.

38
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

• S'opposer, en concertation avec les agents des douanes nationales, au dédouanement de tous
bagages, marchandises ou colis inspectés et jugés non conformes aux dispositions de la présente
loi, dans l'attente de leur mise en conformité avec ces dispositions.

• Procéder ou faire procéder à la destruction des végétaux, produits végétaux, matériel végétal et
autres articles porteurs d'organismes nuisibles et en dresser le procès-verbal.

1.4.3. Le contrôle de la qualité à la frontière

Conformément aux dispositions de la loi sur la protection des consommateurs, le décret


exécutif n° 96-354 du 19 octobre 1996 ainsi que la liste des produits importés pour la conformité
et le contrôle de qualité ont établi un système relatif au blocage et aux méthodes de qualifications
des produits importés. Ce décret a été révisé et complété par le décret administratif n° 2000-306
du 12 octobre 2000.

L'importateur soumet les documents de demande d'accès au produit à l'agence du service


d'inspection frontalière avant ou après l'arrivée du produit pour effectuer le contrôle de qualité et
mettre fin à la fraude régionale. Le document comprend ce qui suit : l’original de la feuille de
route ou de connaissement ou de la lettre de transport aérien, une copie certifiée conforme de
l’extrait du registre de commerce, l'original de la facture d’achat, le numéro d’identification
fiscale et l'original de tout autre document, exigé par la réglementation en vigueur, ayant trait la
conformité, à la qualité et/ou à la sécurité des produits importés1.

La zone frontalière a été inspectée aux principaux points de transit (ports, aéroports et
frontières terrestres) des marchandises et est chargée de contrôler la qualité et la sécurité des
produits importés. Il est procédé, au contrôle systématique de la qualité et de la conformité de
certains produits, à la délivrance d’un procès-verbal de conformité, préalablement au
dédouanement et à la possibilité de mettre en conformité les produits soient sous douane soit au
sein d’un établissement spécialisé.

2. Le transitaire

1
- Article 2 du décret exécutif n° 96-354 du 19 octobre 1996. Article 3 du décret exécutif n° 96-354 du 19
octobre 1996.

39
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Le transitaire est un intermédiaire de commerce mandaté par l’expéditeur. Il est soumis au


droit commun du mandat. Quelles que soient l’origine et la destination des biens, il réalise les
opérations de transport permettant d’acheminer les marchandises selon les instructions précises
de son client. Il n’est pas responsable de ses sous-traitants dès lors qu’il n’en a pas le choix.
Professionnel du commerce national ou international, il peut également être RDE (Représentant
en Douane Enregistré) et à ce titre réaliser les formalités douanières de passage des marchandises
d'un territoire à un autre1.

Le transitaire intervient lorsque la livraison de la marchandise nécessite de faire appel à


plusieurs modes de transport successifs. Il fait le lien entre les différents transporteurs afin
d’assurer la continuité de la chaîne logistique de son client. Il peut aussi se charger des opérations
administratives en lien avec le transport des biens d’un territoire à un autre :

• Il est mandaté par le destinataire ou l’expéditeur de marchandises dont il exécute les


instructions.

• Il coordonne les différents modes de transport nécessaires à l’acheminement des biens.

• Doté d’un devoir de conseil vis-à-vis de son client pour les opérations relevant de sa
compétence, il veille au respect des réglementations en vigueur dans chaque pays notamment
dans le cadre d’acheminement de marchandises dangereuses ou sensibles.

• Il doit tout entreprendre pour la conservation des marchandises, si les biens ont été endommagés
durant le transport et que ces dommages sont apparents, il doit réserver les recours en formulant
des réserves à l’arrivée des dits biens.

• Lors d'une opération de fret maritime, il peut effectuer une vérification méticuleuse des
marchandises lors des opérations de transbordement.

2.1. Les statuts juridiques du transitaire

Parmi les acteurs du commerce extérieur, les transitaires sont souvent mentionnés, mais en
fait, ces acteurs se distinguent en fonction de leur statut juridique et de leur savoir-faire. Ils se
spécialisent par destination géographique ou par mode de transport. D'un point de vue juridique,

1
- Disponible sur le site : https://www.qualitairsea.com, consulté en janvier 2021.

40
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

ils sont divisés en trois parties selon les responsabilités qui leur sont assignées, le transitaire peut
agir en tant que : Mandataire, commissionnaire de transport ou commissionnaire agréé en douane.

A. Le mandataire

Le mandataire est un agent qui assure la jonction entre deux modes de transport. Ce
dernier agit sur les instructions de son client toutefois le devoir de conseil en matière de stockage,
réexpédition ou dédouanement de marchandise. Il exécute les ordres de son mandant et il n'a pas
le choix des sous-traitants. Le mandataire supporte une obligation de moyens, donc, il ne répond
que de ses propres fautes. Les professions concernées par ce statut sont : l'agent de fret aérien, le
transitaire portuaire, l'agent maritime, l'agent de ligne, le consignataire de navire1.

Le mandataire doit effectuer les actes commandés par la mission qui lui est confiée et
transmettre les ordres du mandant aux prestataires concernés. Il n’est pas garant de leur
exécution, mais engage sa responsabilité s’il n’accomplit pas sa mission.

Quoique l’obligation ne soit que de moyens, la faute est présumée. Elle consistera
notamment dans toute erreur ou retard du mandataire dans l’exécution de sa prestation.

Tout mandataire doit rendre compte de sa mission, il est tenu d’informer le mandant de
l’exécution de sa mission et de ses suites. Il devra notamment l’informer des difficultés qu’il
rencontre et solliciter éventuellement de nouvelles instructions. Engagerait sa responsabilité le
mandataire qui ne se conformerait pas à cette exigence.

B. Le commissionnaire de transport

Le commissionnaire de transport est un intermédiaire qui se charge d’organiser, en son


nom propre mais pour le compte d’un expéditeur, un transport de marchandises (expédition,
réception et stockage) moyennant un prix convenu avec ce dernier. Le commissionnaire choisit
librement les transporteurs ou les autres intermédiaires auxquels il fera appel pour accomplir sa
mission2.

1
- Disponible sur le site : https://www.wikimemoire.net. consulté en janvier 2021.
2
- Décret n°90-200 du 05 mars 1990, disponible sur le site : https://www.qualitairsea.com, consulté en janvier
2021.

41
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Le commissionnaire de transport intervient sur l’ensemble des maillons de la chaine de


transport, et propose des solutions dédiées combinant fret aérien, maritime, fret rail route,
stockage et distribution. Il dispose d'outils de pilotage et d'outils de gestion TMS et WMS qui lui
permettent de savoir à tout moment où se trouve la marchandise. Généralement RDE
(représentant en douane enregistré), il peut également mettre en œuvre des missions de
commissionnaire en douane.

Il gère notamment les activités suivantes : Les opérations de groupage, les opérations
d'affrètement, les opérations de bureau de ville et enfin les opérations d'organisation de transport

C. Le commissionnaire agrée en douane

Le commissionnaire agrée en douane est une personne physique ou morale dont la


profession consiste à gérer les formalités douanières pour le compte d’un tiers. Pour exercer cette
activité, un commissionnaire agréé en douane doit être immatriculé auprès de la direction
générale des douanes et droits indirects. Ce dernier anticipe les difficultés qui pourraient se
présenter au commerce de la marchandise en question. Ses clients se voient ainsi décharger des
questions de réglementation. Le professionnel peut également conseiller ses clients afin de
faciliter l’exportation et (ou) l’importation de la marchandise échangée.

Il offre une prestation à son client, celle-ci consiste notamment à : Affréter des
marchandises par la route, la mer, les airs ou de façon multimodale, organiser logistiquement le
transport de marchandises, utiliser les services idoines pour assurer la légalité du transport, gérer
les formalités et les opérations de manutention, rédiger et obtenir les documents nécessaires
(déclaration et présentation de marchandises) et enfin dispenser les conseils dont le client pourrait
avoir besoin1.

2.2. Le rôle du transitaire

Le rôle du transitaire est d’organiser le transport et de coordonner les différents acteurs


concernés, lors de transferts de marchandises entre plusieurs pays. Concrètement, la coordination
effectuée par le transitaire comprend les grandes missions suivantes :

1
- Disponible sur le site : http://www.gefco.net/fr. Consulté en décembre 2020.

42
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

• Gérer les relations avec tous les partenaires concernés (compagnies d’assurance, transporteurs,
chambres de commerce, douanes, etc.).

• Assurer la liaison entre les transporteurs, quelle que soit leur voie (aérienne, maritime, fluviale,
routière, ferroviaire, etc.).

• Garantir la continuité du transport, pour que les marchandises atteignent leur destination dans
les meilleurs délais et dans des conditions optimales.

• Suivre l’acheminement des biens et en informer son client.

• Gérer les démarches administratives liées au transport et aux changements.

43
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international

Conclusion

Ce chapitre nous a permis de mieux comprendre les notions de base du commerce


international, à savoir le choix des incoterms, les principaux acteurs chargés d'assurer les
procédures douanières et les différentes techniques de paiement à choisir dans les opérations de
commence international.

44
Chapitre II
L’historique et les missions
de la douane
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

Introduction
La politique douanière est le premier instrument d'organisation du commerce extérieur qui
tend essentiellement à assurer le développement du pays dans le cadre du commerce
international. L'administration des douanes joue un rôle fondamental dans le commerce extérieur,
composée d'au moins deux commissionnaires en douane, l'un pour l'exportation et l'autre pour
l'importation.

La fonction principale de la douane en tant qu'organisme d'État est de mettre en œuvre la


politique des pouvoirs publics. L'action de la douane algérienne, qui fait partie de sa mission
économique essentielle, qui se traduit principalement par la mise en œuvre de mesures de
politique commerciale et financière, etc.

Afin de remplir ses missions, et en harmonie avec l'environnement mondial de plus en


plus concurrentiel, l'institution douanière algérienne, depuis les réformes économiques engagées
à la fin des années 1980, a cherché à améliorer son efficacité par la modernisation de ses
procédures, a intégré dans sa démarche la recommandation pertinente de la convention
internationale de Kyoto avec laquelle il rêvait de simplifier et d'harmoniser les procédures
douanières, apportant de nombreuses simplifications et facilités à ses procédures.

La contribution des douanes au développement de l'économie nationale et du commerce


international a conduit à la conception de régimes douaniers économiques à caractère industriel
ou commercial.

Dans la première section de ce chapitre nous définirons les concepts de base et


présenterons l'organisation de l'administration douanière algérienne, dans la deuxième section
nous essaierons de présenter les différentes missions de l'administration douanière, enfin, dans la
troisième section nous traiterons des régimes économiques douaniers.

46
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

Section 01 : Eléments de définitions de concepts relatifs à la douane

1. Définition de l’organisation mondiale des douanes(OMD)

L'Organisation mondiale des douanes est une organisation internationale qui s'occupe des
procédures et réglementations douanières pour le commerce entre les pays. Ses travaux visent à
améliorer l'efficacité des administrations douanières du monde entier et à les aider à remplir leur
double mission de faciliter le commerce international et la sécurité commerciale.

L'OMD, officiellement fondée en 1952 sous le nom de Conseil de coopération douanière, a tenu
sa première réunion le 26 janvier 1953, qui comprenait à l'origine 17 pays. Depuis, l'OMD est
devenue une organisation à dimension internationale regroupant 176 pays membres.

Définition, et évolution de la douane

La douane est une administration étatique chargée du contrôle juridique et économique du


passage des biens et capitaux à travers les frontières, ainsi que le recouvrement des droits de
douane et la taxation des marchandises pénétrant sur le territoire enfin de limiter l’importation et
protéger aussi la production nationale.

Section 2 : L'organisation mondiale des douanes, missions et évolutions :

2.1. Les instruments adoptés par l’organisation mondiale des douanes

L’OMD a adopté un certain nombre d’instruments, tel que :

• La Convention internationale sur le Système harmonisé (SH) de désignation et de codification


des marchandises est entrée en vigueur le 1 janvier 1988. Ses objectifs sont de faciliter le
commerce international et le recueil, la comparaison et l’analyse des statistiques en harmonisant
la désignation, le classement et la codification des marchandises dans le commerce international
et en second lieu de réduire les coûts du commerce et faciliter la normalisation de la
documentation commerciale et la transmission des données1.

1
- Disponible sur le site : http://www.wcoomd.org/fr/topics/nomenclature/instrument-and-
tools/hs_convention.aspx, consulté en décembre 2021.

47
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

• La Convention internationale pour la simplification et l’harmonisation des régimes douaniers


(Convention de Kyoto adoptée en 1974 puis révisée en 1999) est le fondement des régimes
douaniers efficaces et modernes du 21ème siècle. Elle inclut la prévisibilité des actions
douanières, simplification des déclarations de marchandises, procédures simplifiées pour les
personnes autorisées ...

• La Convention douanière sur le carnet ATA pour l’admission temporaire de marchandises


(Convention ATA) permet la libre circulation des marchandises à travers les frontières et leur
admission temporaire dans le territoire douanier en franchise de droits et taxes. Elles sont
couvertes par un document unique dénommé carnet ATA qui est assorti d’un système de garantie
international1.

Le rôle de l'OMD est d'améliorer l'efficacité des administrations des douanes des membres dans
la facilitation des échanges, recouvrement des recettes, protection des communautés et sécurité
nationale2.

2.2 La Définition de l’administration des douanes

L'Administration des Douanes est l'une des structures des pouvoirs publics ayant un
caractère paramilitaire sous tutelle du Ministère de l'Economie et des Finances. Elle joue un rôle
essentiel dans la bonne gestion des affaires publiques, tout en contribuant à la prospérité générale
et à la protection de la société. Elle gère aussi les flux physiques des marchandises, des personnes

et les moyens de transport qui franchissent les frontières. L'une des principales pourvoyeuses de
recette, la douane est un régulateur de l'économie nationale3.

1.1.L’évolution de système douanier Algérien

Le système douanier Algérien, qui est un nouveau style d’intervention dans les échanges
commerciaux a connu une évolution liée à celle de l’économie des pays, il s’est progressé selon
différentes étapes.

1
- Disponible sur le site : http://www.wcoomd.org/fr/topics/facilitation/instrument-and-
tools/conventions/pf_revised_kyoto_conv.aspx, consulté en décembre 2020.
2
- Disponible sur le site : http://www.wcoomd.org/fr/topics/facilitation/instrument-and-
tools/conventions/pf_ata_system_conven.aspx, consulté en décembre 2020.
3
- Disponible sur le site : https://www.memoireonline.com/08/11/4734/m_Procedure-de-dedouanement-des-
marchandises--limportation2.html, consulté en décembre 2020.

48
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

2.3.1. La période après l’indépendance (1962 - 1990)


2.3.1.1. Organisations et règlement : la douane a connu plusieurs phases

a) Année 1962-1971

• Création de la première organisation de la douane en Algérie date du 19 avril 1963, comprend


l’organisation du ministère de finance.

• Création de 43 bureaux de douane répartis sur quatre directions régionales (Alger, Laghouat,
Annaba, et Oran).

• Contrôle limité du commerce extérieur.

• Application d'un tarif de 10% de droit de douane pour les importations des produits destinées à
la consommation finale1.

b) Année 1971-1982 : cette phase est caractérisée par

• Nationalisation progressive du commerce extérieur.

• Organisation de la direction des douanes en quatre sous-directions en 1971.

• Adaptation du premier code des douanes Algérien en 1979 après l'annulation de celui hérité de
la colonisation française2.

c)Année 1982-1990 : cette phase est caractérisée par :

• Promulgation de la loi 19-07 du code des douanes.

• Suppression du monopole de L’Etat sur l’économie extérieur en 1988.

• Réduction du taux des droits de douane et l’adaptation de la TVA.

• Création la direction générale des douanes en 1982 et organisation de cinq directions de la


réglementation douanières3.

1
- KEBIR, « La gestion des opérations douanières en Algérie », Mémoire de Master en Science Commerciales,
UMMTO, 2017, p.23.
2
- Ibid, p.26
3
- Idem, p.27

49
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

2.3.1.2. Télécommunications dans la douane

Suite à l'absence d'institutions dans le domaine avant l'indépendance, le réseau de


télécommunication comprenait quatre centres seulement, la création de la sous-direction des
télécommunications a vu le jour à la fin des années 801.

2.3.1.3. Modernisations des systèmes de gestion

• Mise en place de l’outil informatique en 1982, dans le but de suivre les statistiques du
commerce extérieur.

• Lancement officiel du système de dédouanement de marchandises daterait d’Avril 1986.

2.3.2. La période de l’économie centrée sur la libéralisation des échanges (1990 - 2014)

L'ouverture du commerce extérieur de l'Algérie se fait dans un contexte international de


croissance importante et rapide des biens et services commerciaux et de la mobilité des capitaux.
Cela a abouti à deux missions douanières fondamentales, la mission de sécurité et économique.

2.3.2.1. Organisation et règlement

a) Année 1990-1996

• Institution de la TVA en 1991 par l'article 67 de la loi de finance et appliqué le 01 avril 1992.

• Structuration de l’administration des douanes en deux parties : « services centraux et extérieurs


» en 1993.

• Création du centre de transmission des douanes et le centre national de l’informatique et des


statistiques des douanes (CNIS) en 19951.

b) Année 1996-2014

• Création du centre national de formation douanière (CNFD) en 1998.

• Instauration de deux taux de TVA, normal à 17% et réduit à 7% depuis 2001.

1
- SEGUENI, « La procédure de dédouanement de marchandises », Rapport de stage en sciences
économiques, Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou, 2014.

50
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

• Fixation de la taxe spécifique TPP à 1DA en 2007.

• Obligation du document d'ouverture du crédit documentaire de 2009 à 2013.

• Libéralisation des échanges extérieurs2.

2.3.2.2. La modernisation de l’administration des douanes

La mise en place d’un système de gestion en 2010 implique le volet « ressources


humaine» dans sa dimension quantitative et qualitative et le volet « infrastructure nouvelle » pour
améliorer les conditions de travail et les moyens et procédures de contrôle3.

a) Une exigence du développement du pays

L'Administration des douanes s'est engagée à mettre en œuvre un plan de modernisation en


mettant en place des procédures douanières pour améliorer sa fonction d'outil économique4.

b) Les principes essentiels de la stratégie de modernisation

Grâce au renforcement des capacités et à l'intervention des douanes, les conditions de


travail de l'administration des douanes seront modifiées, l'utilisation du contrôle postérieur et
l'utilisation de méthodes de gestion modernes5.

1.2.Organisation de l’administration des douanes

L'administration des douanes comprend des services centraux, services extérieurs et


centre nationaux.

1.2.1. Les services centraux de l’administration des douanes

Comprennent les structures et fonctions suivantes, d’après le décret exécutif n° 08-63 et


n° 08-64 du 24 févier 2008 :

1
- AIT OUFELLA, « Processus de dédouanement de marchandises », Rapport de stage en sciences
économiques, UMMTO, 2013.
2
- SEGUENI , Op.cit.,p.31.
3
- Disponible sur le site: http://www.douane.gov.dz, consulté en novembre 2020.
4
- Disponible sur le site: http://www.douane.gov.dz, consulté en novembre 2020.
5
- Disponible sur le site: http://www.douane.gov.dz, consulté en novembre 2020.

51
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

a) Au titre de la direction générale des douanes :

• Cinq directeurs d’études chargées de la communication, de la coopération, et des relations


internationales.

• Sept chefs étude

• Onze directions centrales

• Trente-deux sous directions centrales.

• Quatre-vingt-neuf bureaux centraux.

• Direction de la législation de la réglementation et des échanges commerciaux.

• Direction des régimes douaniers.

• Direction de contentieux

• Direction de l’administration générale1.

• Direction des infrastructures.

b) Au titre de l’inspection générale

• Un inspecteur général.

• Cinq inspecteurs.

• Dix chargés d’inspection.

• Quatre inspections régionales.

Depuis le plan de modernisation 2007-2010, l'Administration des douanes a modifié sa


structure et son plan d'organisation pour s'assurer que ses nouvelles tâches sont mieux exécutées
et adaptées en créant un nouveau service central au niveau de la direction. La douane générale est
responsable du renseignement douanier, des relations publiques et de l'information. Un nouveau

1
- La direction régionale des douanes, « arrêt du 3.11.2010 », Document interne, Alger.

52
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

découpage territorial a été adopté au niveau des services extérieurs, ce qui crée trois nouvelles
directions régionales1.

1.2.2. Les services extérieurs de l’administration des douanes

Ils sont organisés sous l’autorité de la douane en : Directions régionales des douanes et services
régionales de contrôle à posteriori.

1.2.2.1.La direction régionale des douanes

La direction régionale a plusieurs missions dont lesquels on peut citer :

1.2.2.1.1. Missions de la direction régionale des douanes

La direction régionale des douanes est chargée de :

• Diriger et coordonner toutes les opérations des services douaniers.

• Assurer la mise en place de procédures douanières contre la fraude et les stratégies de


contrebande.

• Contrôle interne des activités des services, bureaux et brigades douanières.

• Préparer les statistiques et rapports d'activité de tous les services et les transmettre à la direction
centrale en cas de besoin.

2.4.2.2.2. Organisation de la direction régionale des douanes

Elle est organisée en :

• Sous-direction.

• Inspections divisionnaire.

• Brigade des douanes.

• Poste de douane : inspection principale et les recettes des douanes.

• Services de la surveillance douanière1.

1
- « La direction régionale des douanes », Op.cit.

53
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

Schéma n 01 : Organigramme de la douane

Source : Douanes, Tizi-Ouzou

a) Les sous-directions de la direction régionale

La direction régionale de douane est organisée en sous-directions et chaque sous-direction est


composée de trois bureaux2.

• La sous-direction de la technique douanière :

•• Le bureau de réglementation.

••Le bureau des éléments de taxation.

1
- ZATER Malek, « codification », Document de travail, Inspection divisionnaire des douanes de Tizi-Ouzou.
2
- Décret exécutif n°17-90 du 23 joumada El Oula 1438, correspondant au 20 février 2017, portant
organisation et attribution de l’administration centrale de la direction générale des douanes.

54
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

••Le bureau des régimes douaniers.

• La sous-direction chargée de contentieux douanière et du recouvrement :

•• Le bureau du contentieux.

•• Le bureau des poursuites judiciaires.

•• Le bureau de suivi de l’exécution des décisions de justices et des transactions.

• La sous-direction de l’information et de la communication :

•• Le bureau de l’information.

•• Le bureau de la performance et des statistiques.

•• Le bureau de la communication.

• La sous-direction de l’administration des moyens :

•• Le bureau de la gestion des personnels.

•• Le bureau de la formation.

•• Le bureau de budget et de la comptabilité.

•La sous-direction des infrastructures et des équipements :

•• Le bureau de la gestion des infrastructures.

•• Le bureau des équipements.

•• Le bureau des archives.

• La sous-direction de la surveillance douanière :

•• Le bureau de la prévention et de sécurité.

•• Le bureau de la programmation et de la coordination des brigades.

•• Le bureau de suivi de l’exécution de l’activité opérationnelle.

55
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

L’administration des douanes algériennes dispose de quinze (15) directions régionales


dont: Alger extérieur, Annaba, Bechar, Sétif, Tamenghest, Tébessa, Tlemcen, Oran, Ouargla,
Alger port, Constantine, Illizi, Blida, Chlef et Laghouat.

b) Les inspections principales sont chargées de :

• Recevoir la déclaration en douane.

• Effectuer le contrôle de recevabilité.

• La liquidation des droits et taxes exigibles.

• Suivre l’accomplissement des formalités douanières.

• Constate et élabore les actes contentieux1.

c) Les services de recouvrement sont chargés de :

• Recouvrir et rembourser les droits et taxes.

• Contrôler la recevabilité des dossiers contentieux

• Gérer les dépôts sous douane2.

d) Les services de la surveillance douanière sont chargés d'assurer :

• La surveillance douanière.

• Que les marchandises destinées à l’exportation sont régulièrement déclarées.

• La sécurité des biens meubles et immeubles de l’administration des douanes.

• Assister au niveau des postes frontaliers.

e) L’inspection divisionnaire : Placée sous l’autorité du directeur régional et dirigée


par un chef d’inspection divisionnaire, elle a pour mission :

1
- KSOURI IDIR ; « Les opérations de commerce extérieur », édition BERTI, Alger, 2014, P.36.
2
- Ibid., P.38

56
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

• De diriger et contrôler l’activité du service chargé du contrôle des opérations commerciales et


des services de la surveillance douanière.

• Elaborer les bilans et tableaux de bord des activités des services de la circonscription
divisionnaire1.

L’administration des douanes algériennes dispose de 52 inspections divisionnaires


comprenant trois à six bureaux divisionnaires.

1.2.2.2.Le service régional de contrôle à posteriori :

Le service régional de contrôle à posteriori est dirigé par des chefs de section : La première,
chargée de la sélection des contrôles, la deuxième, des enquêtes et renseignements douanières et
la troisième, du suivi de contrôle1.

1.2.3. Les centres nationaux :

L’administration des douanes dispose de trois centres nationaux :

• Le centre national de l’information et des statistiques des douanes (CNIS).

• Le centre national de transmission de la douane (CNTD).

• Le centre national de formation douanière (CNFD).

1
- KSOURI IDIR, Op. Cit, P.45

57
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

conclusion

Dans ce chapitre, nous déduisons que la douane joue un rôle clé dans le commerce
international. Elle a non seulement mis en place des procédures de traitement accéléré, mais
également des mesures de contrôle efficaces pour garantir la fiscalité, le respect des lois
nationales ainsi que la sécurité et la protection des entreprises.

Ensuite, nous avons mis en place un système douanier considéré comme une facilité
douanière très importante dans la vie économique de l’entreprise, pour prouver que l'autorité
douanière Algérienne joue chaque jour un rôle important dans l’ensemble de l’économie
nationale. Surtout les sociétés d'importation et d'exportation.

1
- Document interne, Arrêt interministériel de 27.08.2012 (CF .journal officiel n°58).

58
Chapitre III

Les procédures de dédouanement


Chapitre III : Les procédures de dédouanement

Introduction

À mesure que le commerce international se développait, les douanes sont intervenues en


imposant des droits et des taxes sur le contrôle des marchandises. Le législateur s'intéresse à la
réglementation des impôts relatifs à la circulation des biens acquis ou effectués par des personnes
physiques ou morales.

Ainsi, des procédures dans lesquelles les tâches des parties impliquées dans les opérations
de dédouanement sont définies et qui nécessitent une coopération et une coordination étroites
entre les différentes structures (service achats étrangers, service transit, fournisseurs, douane,
destinataire et entreprise, Port).

Nous devons également prendre en compte les problèmes liés au dédouanement des
produits lors des formalités douanières. Ils représentent toutes les opérations qui doivent être
effectuées par les parties intéressées (opérateurs économiques) et l'administration des douanes
pour se conformer à la législation douanière. Cependant, avant l'opération proprement dite, le
contribuable doit remplir un certain nombre de démarches administratives.

60
Chapitre III : Les procédures de dédouanement

Section1 : Le régime douanier

Dans la présente section, nous définissons essentiellement le régime douanier, ses


finalités, ses fonctions et ses caractéristiques.

1.1. Définition du régime douanier

Le régime douanier est l'identité juridique de la marchandise à la fin du dédouanement. Il


détermine s'il faut payer les droits et taxes et s'il faut mettre en œuvre des contrôles du commerce
extérieur. Cela concerne les exportations et les importations, on peut aussi dire que le système
douanier est un traitement que la douane applique aux marchandises soumises au contrôle
douanier. Il varie d'un pays à l'autre et peut évoluer avec le temps.

1.2. Définition du régime douanier économique

Il définit le traitement douanier applicable aux marchandises importées qui restent sur le
territoire douanier ou circulent sur le territoire douanier mais qui ne sont pas mises sur le marché
intérieur ou y sont temporairement introduites à des fins spécifiques ou pour aider à la fabrication
de marchandises1. Pour les produits destinés à être exportés, il faut tenir compte de la situation
des marchandises sur le marché en attente d'être expédiées à l'étranger ou de retour sur le marché
après avoir été temporairement exportées après la transformation du pays ou de l'étranger2.

Des avantages supplémentaires entraînent généralement la suspension des droits et taxes à


payer et diverses mesures réglementaires applicables pendant la période d'attribution dans le
cadre du système des marchandises importées ou entraînent une exonération totale ou partielle
des droits de reconstitution.

1.3. Les finalités des régimes douaniers économiques

Les régimes douaniers économiques permettent :

- Document interne : manuel des régimes douaniers, DRD d’Alger extérieur.


1

- KHELFAOUI Mabrouk, « Le rôle multidimensionnel de l’administration des douanes algériennes »,


2

Mémoire de Master, Université du Béjaia , 2014, P.68.

61
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

- Stockage des marchandises sous contrôle douanier, transformation des matières premières
et des produits semi-finis, y compris les produits de compensation à l'exportation. - Exporter des
marchandises à des fins de réparation, d'autres fins ou d'exposition.

- Utiliser des équipements étrangers sur le territoire du pays pour produire des biens à
exporter ou réaliser de grands projets.

- Les marchandises sont transférées d'une douane à une autre. On déduit que ces systèmes ont
des objectifs économiques évidents et aident à réaliser certaines activités pour améliorer la
compétitivité de l'entreprise. L'encouragement de toutes les activités économiques réside dans les
mesures fiscales utilisées (suspension des droits de douane et taxes et l'assouplissement des
procédures de contrôle du commerce extérieur).

1.4. Les caractéristiques des régimes douaniers

Les régimes douaniers ont de nombreuses caractéristiques. Nous allons présenter les trois
modes les plus importants 1:

1.4.1. L’exterritorialité

Les autorités douanières supposent que toutes les marchandises importées et exportées
dans le cadre du système douanier économique résident hors du territoire douanier du pays
d'origine ou de destination. La fiction administrative a pour but d'exonérer ces marchandises des
droits de douane et taxe sur la TVA.

1.4.2. La suspension des droits et taxes

Les marchandises importées dans le cadre du système douanier économique doivent être
réexportées en l'état ou après transformation, grâce à la suspension des droits et taxes
d'importation et d'exportation.

1
- BOURI C., « La logistique du commerce extérieur en Algérie .théorie et pratique », 1ere édition EDIK,
Alger, 2003, P. 220.

62
Chapitre
Chapitre III :IIILes
: Les procédures
procédures de de dédouanement
dédouanement

1.4.3. Le cautionnement :

Les articles 116 et 117 de la loi douanière prévoient qu'en cas de non-respect par un
opérateur des engagements du régime douanier, l'entreprise économique bénéficiant du régime
douanier déposera une caution pour assurer la suspension des droits et taxes.

1.5. Les fonctions des régimes douaniers économiques


L’objectif du système douanier économique est en effet de démarrer les activités économiques de
l’entreprise et d’améliorer sa compétitivité sur le marché international, et ceci grâce à la diversité
de l’entreprise, qui permet de répondre aux besoins de l’entreprise à tous les stades. Leurs
activités, telles que : la production, le stockage et la vente.

Selon l'article 115, le système économique permet au stockage, transformation, l'utilisation ou


transport de marchandises de suspendre les droits de douane, les droits d'accise intérieurs et tous
les autres tarifs et mesures fiscales, la nature économique de leur responsabilité.

À partir de cela, on détecte quatre fonctions des RDE qui sont : le stockage, transformation,
utilisation en l’état et circulation.

1.5.1. Le stockage

Les fonctions de stockage comprennent l'entreposage des marchandises sous contrôle de


douane, et suspendre les tarifs et mesures économiques dans les lieux agréés par ce dernier.

1.5.2. La transformation

El permet le traitement, transformation et complément de main-d'œuvre de biens


nationaux à l'étranger ou de biens étrangers sur le territoire national, ainsi que la suspension des
tarifs et taxes et autres mesures prohibitives de nature économique.

1.5.3. L’utilisation en l’état

La fonction d'utilisation garantie RDE permet l'importation ou exportation temporaire de


marchandises désignées puis leur réexportation ou réimportation après une période spécifiée et
suspendre les tarifs et autres mesures de nature économique.

63
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

1.5.4. La circulation

Elle permet la circulation des marchandises d’un bureau de douane à un autre, en suspension
des droits et taxe.

1.6.Les différents régimes douaniers

Il existe divers régimes douaniers comme :

1.6.1. Le régime de transport d’un point à l’autre du territoire douanier avec empreint de la
mer

Selon l'article 124 des douanes, les marchandises produites sur le territoire douanier et
régulièrement dédouanées sont exonérées de droits et taxes de douane et ne peuvent être
exportées lorsqu'elles sont transportées par voie maritime ou terrestre. Le transport de ces
dernières se déroule sous le couvert de la déclaration sommaire de cabotage.

1.6.2. Le régime de transit sous douane

Le transit douanier réduit le temps d'attente de chaque douane, économisant ainsi du


temps de transport. Il évite également les interruptions de chargement et permet le dédouanement
dans un bureau proche de l'entreprise.

Il s'agit d'un système de contrôle administratif dans lequel les marchandises sont
transportées entre deux ou plusieurs pays ou entre deux régions du même pays sous contrôle
douanier. En contrepartie, les marchandises seront suspendues des droits, taxes, interdictions et
autres mesures économiques, fiscales ou douanières. Dans certains cas, ils doivent encore
accepter des mesures d'hygiène.

1.6.3. Le régime de l’entrepôt des douanes

C'est un système qui permet à la douane de superviser le stockage des marchandises dans
des lieux agréés par le service de contrôle douanier, et de suspendre les droits et taxes et les
interdictions économiques.

Ces marchandises peuvent être conservées dans l'entrepôt pendant un an à moins que la
douane n'ait approuvé la propagation.

64
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement

Ce régime permet d’avoir sur le territoire national des marchandises étrangères et de :

• Faciliter la négociation. • Faire travailler les entreprises algériennes pour fournir des services
liés aux entrepôts, banques, assurances et transport ...

• Achetez des produits en grande quantité au meilleur moment et au moindre coût.

Par conséquent, les entrepôts douaniers sont divisés en trois catégories : les entrepôts publics, les
entrepôts privés et les entrepôts industriels.

A/ L’entrepôt public

L'entrepôt public est ouvert à tout utilisateur et sert à stocker tout type de marchandises, à
l'exception du champ d'application de l'article 116 de la loi douanière. Cependant, on dit que les
entrepôts publics sont spéciaux lorsqu'ils sont utilisés pour stocker des marchandises :

• Dont la présence présente un danger ou est susceptible de changer la qualité des autres
marchandises.

• Dont la protection a besoin d'installations spéciales. Toute personne ayant le droit de disposer
des marchandises en entrepôts public est autorisée :

• À les examiner • À en prélever des échantillons dans les conditions admises par
l’administration des douanes.

• À effectuer les opérations nécessaires pour leur conservation. Après l'approbation de


l'administration des douanes, les marchandises dans l'entrepôt peuvent être soumises à un
traitement de routine pour améliorer leur apparence ou leur qualité marchande ou ajuster les
conditions de transport, tels que la division ou l'assemblage des colis, la classification, le tri des
marchandises et les changements d'emballage. Ces opérations sont effectuées sous le contrôle de
l'administration des douanes.

B/ L’entrepôt privé

Il peut être concédé à toute personne physique ou morale à usage exclusif pour y stocker
des marchandises liées à son activité avant de les confier à un autre régime douanier autorisé. Les

65
Chapitre
Chapitre III : Les procédures
II : L’historique de dédouanement
et les missions de la douane

entrepôts privés sont dits spéciaux lorsqu'ils sont utilisés pour stocker des marchandises
nécessitant des installations spéciales1.

C/ L’entrepôt industriel

C'est une organisation sous le contrôle de l'administration des douanes, dans laquelle
l'entreprise est autorisée à continuer à exécuter des marchandises destinées à la production
d'exportation et à suspendre les droits et taxes. Ce système présente deux avantages, comme suit :

• L'avantage administratif réside dans le fait que l'entrepôt industriel a deux fonctions, à savoir la
fonction de stockage et de conversion.

• L'avantage économique réside dans le fait que l'entrepôt industriel permet à ses utilisateurs
d'intervenir en fonction de l'offre et la demande sur les marchés nationaux et internationaux, et de
bénéficier de la suspension des tarifs et taxes à l'importation2.

1.6.4. Le régime d’usine exercée

Ce système confère aux unités économiques à caractère industriel un avantage tarifaire ou


fiscal. Considérant l'entreprise sous le principe de la mise en œuvre du système d'usine, elle
effectue les opérations suivantes :

• Traitement ou raffinage de pétrole brut ou d'huile minérale, de gaz de pétrole et d'autres


hydrocarbures gazeux pour obtenir des produits pétroliers qui seront soumis à la taxe intérieure
de consommation et à toutes autres taxes.

• La production de pétrole et de produits similaires est soumise à la taxe intérieure de


consommation et à toutes autres taxes ou redevances.

• Fabrication de produits chimiques dérivés du pétrole et de produits similaires.

1.6.5. Le réapprovisionnement en franchise

Selon l'article 186 de la loi douanière, ''réapprovisionnement en franchise" fait référence à


un système douanier qui permet les importations en franchise de marchandises équivalentes en

1
- Article 154 du code de douane, loi n°98.10.du.22.08.1998.
2
- KSOURI IDIR , Op .Cit ., P. 159.

66
Chapitre
Chapitre III
III :: Les
Les procédures
procédures de
de dédouanement
dédouanement

termes de type, qualité et caractéristiques. Les technologies qui ont été utilisées sur le marché
intérieur ont été utilisées pour obtenir des produits précédemment exportés en permanence.

Les avantages du système de réapprovisionnement en franchise sont conservés :

• Aux fabricants, exportateurs et propriétaires de produits d'exportation établis dans les zones
douanières. • Aux matières premières, produits semi-finis, pièces de rechange équivalentes à
celles qui n'ont pas été transformées mais sont toujours incluses dans le produit d'exportation.

1.6.6. L’admission temporaire

Le système d'accès temporaire permet l'introduction de marchandises non


communautaires dans les zones douanières, avec exonération totale ou partielle des droits et taxes
à l'importation, en vue de les utiliser temporairement à des fins diverses: expositions, œuvres à un
séjour autorisé (jusqu'à 24 mois), les marchandises doivent être réexportées telles quelles.
Certains types de produits sont totalement exonérés de droits et taxes, tels que le matériel destiné
à être exposé dans des expositions et des cours d'enseignement, du matériel pédagogique et
scientifique et des biens importés à des fins de test.

1.6.7. L’exportation temporaire

Il s'agit d'une procédure douanière qui permet l'exportation temporaire de marchandises


sur le territoire douanier pour la fourniture, utilisation, traitement, réparation ou exposition lors
de foires ou autres événements similaires.

Le système douanier permet l'exportation temporaire de marchandises destinées à être


réimportées dans un délai déterminé, sans qu'il soit nécessaire de prendre des interdictions
économiques et spécifiques:

• À l'exception de l'amortissement normal causé par leur utilisation, aucune modification n'est
requise.

• Après modification, livraison, main-d'œuvre ou réparation supplémentaire, ou dans le cadre d'un


traitement externalisé.

67
Chapitre
Chapitre III : Les procédures
II : L’historique de dédouanement
et les missions de la douane

Les personnes qui exportent temporairement doivent adresser une demande préalable aux
autorités douanières, indiquant la nature des marchandises qui doivent être utilisées, ou
transformées à l'étranger.

1.6.8. Le régime des magasins centraux d’approvisionnement

Il permet le stockage de marchandises appartenant à des fournisseurs étrangers sous


contrôle douanier et avec suspension des droits et taxes, qui sont liés à l'opérateur public national
par un contrat de création d'un entrepôt d'approvisionnement. La période de rétention de la
cargaison est fixée à deux ans renouvelables.

Section 2 : Les étapes successives de la procédure de dédouanement à l’import

La présente section met en lumière les différentes étapes successives de la procédure à l’import.

ÉTAPE 01 : La conduite et la mise en douane :

La réglementation douanière oblige les transporteurs internationaux à déclarer leurs


marchandises aux douanes afin que les autorités douanières puissent les inspecter. Cette
procédure s'appelle la conduite en douane (le dédouanement).

L'obligation de passage en douane s'accompagne également d'une autre procédure


obligatoire : le dédouanement après l'arrivée des marchandises au lieu de contrôle douanier.

Les marchandises importées ou à exporter doivent être transférées aux douanes les plus
proches de la frontière du territoire douanier. Le transporteur doit prendre les moyens légaux pour
cela.

Le dédouanement permet au service des douanes d'identifier, d'être responsable et de


garder les marchandises sous sa surveillance jusqu'au dédouanement ou enlèvement1.

1. Conduite en douane

1
- Données de la douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.

68
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement

La conduite en douane comprend le transfert des marchandises importées destinées à


l'exportation ou à la réexportation aux douanes compétentes pour accepter le contrôle douanier.
Les transporteurs de fret sont liés par des obligations pendant le processus de dédouanement des
marchandises importées ou destinées à l'exportation.

1.1. Importation par voie maritime

Base légale : articles 53 à 59 du code des douanes

• La marchandise qui constitue la cargaison du navire doit être inscrite sur la déclaration de
cargaison ou le manifeste.

• À l'entrée du navire dans la zone maritime dans le rayon douanier, le capitaine monte à bord du
navire et montre au personnel des services de la Garde côtière, le journal de bord, la déclaration
de cargaison ou tout autre document lié à l'emplacement du visa.

• Sauf s'il existe de bonnes raisons de prouver la force majeure, les navires ne peuvent faire escale
que dans les ports douaniers.

Dans ce dernier cas, le capitaine doit se présenter au chef de la station maritime des garde-côtes
après l'accostage, sinon il doit se présenter au chef de la gendarmerie nationale, au commissaire
de police ou au président de l'assemblée populaire locale et obéir. Pour le visa, il doit l'enregistrer
à l'avance pour raisons du stationnement. La douane la plus proche doit être informée de cet
événement.

1.2. Importations par voie terrestre

Base légale : articles 60 et 61 du code des douanes.

• Toutes les marchandises importées de la frontière terrestre doivent être immédiatement


transportées vers les douanes les plus proches selon l'itinéraire le plus direct spécifié par l'arrêté
du Wali.

• Elle est dite route légale. Sans autorisation, le transporteur ne doit pas la dépasser.

• S'il y a un poste frontière au point d'entrée, le chauffeur est tenu de présenter une brève
déclaration de visa du douanier.

69
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

• Les marchandises expédiées doivent être inscrites dans la déclaration sommaire. Elle se
compose d'une feuille de route indiquant les articles, nature, quantité, marquage et numéro du
colis.

1.3. Importations par voie aérienne

Base légale : article 62

• Les aéronefs effectuant des routes internationales ne peuvent atterrir qu'à l'aéroport où se trouve
la douane, sauf en cas de force majeure.

• Les marchandises transportées doivent figurer sur la déclaration de cargaison ou le manifeste.

2. La mise en douane

Elle comprend un bref formulaire de déclaration pour le transport de marchandises. Exécuté


lorsque les marchandises arrivent à la douane.

2.1. Transport par voie maritime

• Dès que le navire entre dans le port, le capitaine est tenu de montrer le journal de bord et la liste
des marchandises aux agents des douanes pour obtenir un visa.

• Dans les 24 heures suivant l’arrivée du navire au port (hors vendredi et jours fériés), le capitaine
du navire ou son représentant doit présenter une déclaration sommaire à la douane : La
déclaration de cargaison ou manifeste, des provisions de bord, des effets de l’équipage, la
déclaration générale et la liste de l’équipage et des passagers.

En l’absence d’informations pertinentes dans d’autres documents, les stupéfiants, la devise, les
armes, les munitions et les marchandises dangereuses doivent également être déclarés.

En même temps, la charte-partie, le connaissement, la nationalité du navire et tous les documents


dont les douanes peuvent avoir besoin pour contrôler le navire doivent être présentés.

2.2. Transport par voie terrestre

70
ChapitreIIIIII: Les
Chapitre : Lesprocédures
procéduresdededédouanement
dédouanement

Lorsque les marchandises transportées par voie terrestre arrivent à la douane, elles doivent être
déclarées en détail. Dans le cas contraire, le chauffeur doit présenter une feuille de route sous
forme de bref sommaire à l'administration des douanes.

2.3. Transport aérien

Le formulaire de déclaration sommaire est soumis à l'arrivée de l'avion, sinon, s'il est fermé lors
de l'atterrissage, il est soumis à l'ouverture des douanes.

3. Le déchargement des marchandises

• Le déchargement de la marchandise est effectué sous l'autorisation du service des douanes, sous
son contrôle et en sa présence.

• En attendant une déclaration douanière détaillée, les marchandises sont déchargées dans des
entrepôts, des zones de stockage temporaire et des ports secs sous contrôle douanier. Les
marchandises peuvent rester dans ces derniers pendant 21 jours.

ÉTAPE 02 : Les modalités de dédouanement

Les marchandises importées ou exportées doivent obligatoirement faire l’objet d’une déclaration
en détail.

1. Déclaration en détail

Toutes les marchandises importées ou réimportées, destinées à être exportées ou réexportées


doivent faire l’objet d’une déclaration en détail.

Quelques règles fondamentales à respecter :

• Même si l'entreprise concernée est exonérée de droits et taxes, comme dans les affaires
d'exportation, une déclaration détaillée est toujours obligatoire.

• La déclaration en détail doit être faite par écrit et signée par le déclarant, qui peut être le
propriétaire, courtier en douane ou transporteur.

• La déclaration doit être déposée au niveau des douanes ayant une compétence territoriale.

71
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

• Le dépôt de garantie doit être payé dans les 21 jours à compter de la date d'enregistrement des
documents autorisés à décharger les marchandises1.

1.1. Le but de la déclaration en détail

L'établissement d'une déclaration en détail est l'acte d'attribuer des régimes douaniers aux
marchandises.

1.2. Établissement de la déclaration en détail

La déclaration en détail est établie selon un formulaire retenu par l'administration des
douanes, unique pour toutes les opérations effectuées en douane et n'a rien à voir avec les
régimes douaniers affectées aux marchandises déclarées.

Elle est déposée en cinq exemplaires : L'exemplaire douane, exemplaire déclarant,


exemplaire banque, exemplaire statique et l'exemplaire retour, établi lorsque l’opération fait
l’objet d’un régime suspensif.

1.3. Les documents à annexer à la déclaration en détail

Afin de permettre aux douanes d'identifier les marchandises importées et exportées et de


vérifier l'acceptabilité du formulaire de déclaration, le déclarant doit joindre les documents
pertinents suivants à l'appui de son formulaire de déclaration :

• Registre de commerce : Il doit établir un lien entre les activités exercées et les produits à
importer.

• Identifiant fiscal : Délivré par le service des impôts.

• Facture commerciale : La facture commerciale finale doit inclure la date, le numéro, le nom et
la raison sociale du vendeur et de l'acheteur, la description du produit, le prix unitaire, le prix
total, la quantité, les incoterms utilisés dans la transaction, la signature et le cachet du vendeur.
Les factures doivent être domiciliées dans une banque algérienne agréée, sauf pour les activités
d'importation et d'exportation exemptées de domicile bancaire.

1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.

72
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement

• Mandat du commissionnaire en douane : Lorsque les marchandises sont déclarées non par le
propriétaire mais par le courtier en douane, la déclaration en détail doit être accompagnée de
l'autorisation du courtier en douane.

• Documents d'inspection aux frontières : Lorsque la nature des marchandises est soumise à un
contrôle aux frontières, ces documents sont requis. Ces contrôles comportent les aspects
suivants :

•• Inspections sanitaires : Animaux et produits d'origine animale.

•• Inspections de contrôle de qualité et de conformité.

•• Métrologie légale (poids et mesure).

• Autorisation : Lorsque les marchandises sont autorisées par la loi ou la réglementation au


moment de l'entrée et de la sortie, le déclarant doit la joindre au support de la déclaration.

• Document justificatif de l’origine : Certificat d'origine pour les produits importés ou exportés,
en particulier lorsque les marchandises bénéficient des incitations fiscales prévues dans l'accord
d'association.

• Titre de transport indiquant la nature de transport : Il doit être joint à la déclaration en détail.

• Note de colisage ou bordereau de détail : Lorsque les marchandises comprennent des


marchandises de types tarifaires différents, ce document doit être présenté. Il est spécifié dans le
document, chaque colis, le type de tarif, le poids et la valeur de chaque marchandise. Pour les
opérations de consolidation, la liste de colisage doit indiquer :

•• Le nom et l'adresse de chaque destinataire ou expéditeur.

•• Le type, poids et valeur des différents lots de marchandises.

•• Numéros d'ordres de diverses factures.

• La note de détail : Elle peut être définie comme un document de synthèse de toutes les
informations figurant dans les documents commerciaux et administratifs joints au document de
dédouanement.

73
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

• Autorisation pour l’utilisation de régime économique : En cas d'importation ou d'exportation


selon les procédures douanières économiques, elle doit être accompagnée d'un permis de
mainlevée arrangé à l'avance selon les procédures douanières économiques.

2. Dépôt de la déclaration en détail

Le délai de dépôt de la déclaration est de 21 jours complets à compter du jour du


déchargement des marchandises. Si aucune déclaration détaillée n'est présentée à l'issue de ce
délai, les douaniers constitueront automatiquement la marchandise selon le système de dépôt, et
la période de validité est de deux mois. Après cette période, la marchandise est acquise au profit
du trésor public. La composition des marchandises dans le cadre du système de marge nécessite
le paiement de frais de retard.

2.2. Dépôt anticipé

Avant l'arrivée des marchandises à la douane, un formulaire de déclaration détaillé peut être
soumis.

L'établissement peut recevoir les marchandises à leur arrivée à la douane.

Dans l'état actuel de la réglementation, seuls les produits périssables, dangereux et lourds sont
concernés.

2.3. Dépôt de déclaration incomplète

Lorsque le déclarant ne dispose pas de tous les éléments nécessaires ou ne peut pas disposer de
tous les documents nécessaires pour établir une déclaration détaillée, il peut soumettre une
déclaration incomplète ou temporaire.

2.4. Lieu de dépôt

La déclaration en détail doit être présentée aux douanes agréées.

Le service responsable de la réception de ces dernières est appelé inspection principale aux
sections.

74
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre III : Les procédures de dédouanement

3. Recevabilité de la déclaration en détail

La déclaration à enregistrer doit être reconnue comme acceptable par le douanier. Le but
de cette opération est de trouver des inexactitudes ou des omissions liées aux rapports et
documents étayant la déclaration en détail.

L'agent de réception des douanes est responsable de ce contrôle de conformité, qui


comprend la vérification de ce qui suit :

• Utilisation du cadre approprié pour le régime choisi.

• Le libellé lié à la description du produit dans la case fournie.

• Le déclarant qui a signé la déclaration est autorisé à dédouaner.

• Faire des déclarations obligatoires.

• Formulaire de déclaration en douane fourni par les douanes.

• Pas de surcharge, d'effacement ou d'espacement des lignes insuffisant dans le nombre de copies.

• Tous les documents nécessaires joints à la déclaration.

• Le service rejettera une déclaration jugée inacceptable et expliquera la raison du rejet.

4. Enregistrement de la déclaration

Les déclarations reconnues recevables par le service sont enregistrées. Cette opération a
abouti à l'attribution d'un numéro d'enregistrement déclaré détaillé qui est un acte juridique. La
déclaration enregistrée ne peut pas être modifiée. Cependant, la déclaration soumise au préalable
doit être corrigée s'il existe des raisons suffisantes.

L'enregistrement de la déclaration en détail constitue un véritable document. Il a assumé


la responsabilité du déclarant et fourni un soutien juridique pour les mesures d'intervention des
services douaniers. Après l'enregistrement, la déclaration pointera vers l'un des circuits : vert,
orange ou rouge.

75
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Chapitre II : L’historique et les missions de la douane

ÉTAPE 03 : Le contrôle et la vérification de la déclaration en détail

Après enregistrement, les déclarations font l’objet de vérification, qui vise :

• Vérification de la validité de la déclaration et des documents d'accompagnement grâce à un


contrôle sous pièces.

• Identification physique des marchandises mentionnées dans la déclaration en détail grâce à un


contrôle sur place.

L'article 92 du code douanier prévoit que les douanes peuvent autoriser la mainlevée des
marchandises :

• En l'absence de contrôle immédiat, de contrôle documentaire des déclarations en douane


enregistrées ou de contrôle documentaire et de vérification de tout ou partie des marchandises
déclarées.

• Le formulaire de déclaration en douane est automatiquement enregistré par le système


informatique, indiquant que la douane a considéré son formulaire comme acceptable.

• La vérification comprend le service des douanes pour s'assurer que :

•• La déclaration est établie correctement.

•• Les documents de preuve sont réguliers.

•• Les marchandises sont conformes aux informations figurant sur la déclaration en douane et
les documents.

•• Une fois la déclaration acceptée comme satisfaisante aux exigences, elle sera envoyée au
bénéficiaire qui continuera à dédouaner et à payer les droits de douane1.

1. Déclarations orientées vers le circuit vert

La déclaration adressée au circuit vert n'est pas sous contrôle immédiat, c'est-à-dire que ni la
déclaration ni la cargaison ne sont contrôlées.

1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.

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Chapitre III : Les procédures de dédouanement

Une fois le formulaire de déclaration soumis et les marchandises retirées, le déclarant a payé les
droits et taxes. Les opérateurs économiques agréés peuvent bénéficier de ce circuit.

2. Déclarations orientées vers le circuit orange

Les marchandises retirées après inspection des documents sont ces celles dont les déclarations ont
été dirigées vers le circuit orange par le système SIGAD.

Le contrôle documentaire comprend la vérification des éléments suivants liés aux documents
joints :

• L'exactitude des types de tarifs sur les produits de base.

• La valeur déclarée est utilisée dans le cadre de l'évaluation.

• L'origine du produit.

• La quantité et documents joints.

3. Déclarations orientées vers le circuit rouge

Après contrôle documentaire et vérification de tout ou partie des marchandises déclarées,


les marchandises déchargées sont celles envoyées sur le circuit rouge par le système SIGAD.

Après vérification des documents, l'inspecteur inspectera tout ou partie des marchandises
déclarées. L'inspection de la cargaison est effectuée si les conditions suivantes sont remplies :

3.1. Présence du déclarant

La vérification des marchandises doit être effectuée en présence du déclarant. S'il est
absent, l'inspecteur en chef des opérations commerciales lui notifiera par lettre recommandée et
accusé de réception qu'il a l'intention de commencer la vérification ou de suspendre la
vérification.

Si elle est toujours invalide après l'expiration de 08 jours après la date de notification, le
président du tribunal compétent désignera automatiquement une personne pour représenter le
déclarant défaillant et assister à l'inspection des marchandises à la demande du destinataire. Le
service doit rédiger un rapport.

77
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

3.2. Le lieu de visite

La visite des marchandises déclarées ne peut être faite que dans :

• Les magasins et zones de stockage temporaire.

• Un entrepôt pour les marchandises qui sont entrées dans le pays conformément aux procédures
douanières intermédiaires.

• À la demande des opérateurs économiques et dans des circonstances raisonnables, leur fournir
des bureaux.

La visite des marchandises déclarées peut être effectuée sur tout ou partie des
marchandises spécifiées dans la déclaration.

Lorsque l'inspecteur soupçonne des opérations d'importation et d'exportation


inappropriées, il procède à une inspection complète et lorsque le déclarant doute de certains des
résultats de l'inspection, il peut être nécessaire de procéder à une inspection complète du
déclarant.

3.3. Prélèvement d’échantillon par l’inspecteur vérificateur

L'inspecteur vérificateur peut prélever des échantillons d'effets divers :

• Ce n'est qu'après une inspection minutieuse du produit que le type de tarif du produit déclaré
peut être déterminé ou vérifié.

• Déterminer la valeur ou l'origine de certains produits.

• Préparation d’une expertise, en cas de contestation soumise à l’examen de la commission de


recours.

Les échantillons seront prélevés en présence du déclarant, après l'inspection, les


échantillons qui échouent à l'analyse ou la nature de l'inspection sont endommagés seront
retournés au déclarant.

78
ChapitreIII
Chapitre III::Les
Lesprocédures
procéduresde
dedédouanement
dédouanement

3.4. Contestations nées de la vérification

La vérification proprement dite des marchandises peut entraîner des divergences entre le
contenu de la déclaration et le contenu découvert par l'inspecteur vérificateur. Ces différences
peuvent être liées aux éléments suivants :

3.4.1. Vérification de l’espèce, l’origine et la valeur :

En cas de désaccord entre le déclarant et la douane, le litige peut être soumis à la


commission de recours.

3.4.2. Vérification du poids, de la longueur, du volume

Dans la vérification par inspection, l'inspecteur peut constater des excès ou des
insuffisances dans le processus de vérification de la quantité, dans ces conditions, il peut
considérer la quantité calculée par la méthode suivante. Cependant, le déclarant peut refuser ce
traitement et exiger une vérification complète :

• Cas d’excèdent :

Si un excédent est constaté, l'inspecteur multipliera la différence observée par la quantité


déclarée en proportion, en supposant que l'excédent est uniforme dans tous les colis.

• Cas de déficit :

En cas de déficit, on suppose que les autres colis non vérifiés sont conformes à la
déclaration, et seul le nombre d'omissions constatées au cours du processus de vérification est
pris en compte.

3.5 Rédaction du certificat de visite

Une fois la vérification terminée, l'inspecteur émettra un certificat de visite qui est défini
comme un rapport de vérification authentique et complet. L'inspecteur doit mentionner le résultat
de la vérification et utiliser la formule suivante de manière appropriée :

79
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

• Admise pour conforme sur document, lorsque la marchandise déclarée n’a pas fait l’objet d’une
visite.

• Admise pour conforme après visite, pour les marchandises ayant fait l’objet de visite physique.

• Fausse déclaration.

En cas de fausse déclaration, les agents de douanes informeront immédiatement le


déclarant après avoir vérifié les marchandises déclarées et découvert qu'elles ne remplissent pas
les conditions de déclaration. Si le délit est lié à l'élément fiscal, le déclarant qui conteste la
cotisation du douanier peut faire appel auprès de la commission nationale de recours.

La demande de recours doit être faite par écrit et le déclarant doit en informer le receveur
en douane concerné dans les 48 heures suivant la demande, ce délai ne couvre pas le vendredi et
les jours fériés.

Par conséquent, après réception de l'acte de recours, les agents de recouvrement peuvent
déposer les marchandises litigieuses, mais ils doivent respecter ce qui suit :

• La main levée n'empêche pas les membres du comité d'inspecter les marchandises.

• Les marchandises ne sont pas soumises aux interdictions de lever les mains.

• Le douanier enregistrera ou garantira le montant des droits de douane et taxes sur la base de la
confirmation.

ÉTAPE 04 : La liquidation et l’acquittement des droits et taxes

L'enregistrement de la déclaration a pour effet juridique de lier le déclarant à la douane.


En outre, il doit honorer ses engagements et s'acquitter de droits et taxes calculés conformément
aux modalités et règles en vigueur à la date d'enregistrement de la déclaration en détail.

Cependant, s'il existe une raison valable d'expédier les marchandises directement en
Algérie, les dispositions de la loi douanière permettent au déclarant de bénéficier de toutes
dispositions antérieures plus favorables1.

1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.

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Chapitre
ChapitreIIIIII: :Les
Lesprocédures
procéduresde
dedédouanement
dédouanement

Si le taux des droits et taxes est réduit, le déclarant peut bénéficier du nouveau taux
d'imposition, mais la condition est que :

• Une demande écrite du déclarant a été faite avant la perception des droits et taxes.

• Les agents des douanes n'ont pas approuvé les procédures de déchargement des marchandises.

Le déclarant ou toute autre personne agissant en son nom paiera les droits de liquidation
et les taxes payables en espèces ou par tout autre moyen de paiement donnant droit à une
annulation totale. Il est prévu aussi :

• En cas de remboursement de ces droits et taxes.

• En cas de renvoi des marchandises au fournisseur ou au contrôle douanier pour destruction.

• Ou lorsqu'ils ont été mal payés.

ÉTAPE 05 : Les personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail :

1. Les personnes aptes à dédouaner

Les marchandises importées ou exportées doivent obligatoirement être déclarées. Le


déclarant est celui qui déclare les marchandises importées et exportées aux douanes. Il peut être
le propriétaire des marchandises ou commissionnaire en douane. Ce dernier doit être agréé par le
service des douanes.

Dans le cas d'un bureau frontalier et de l'absence de représentant d'un agent des douanes,
en l'absence de l'armateur, le transporteur agréé peut effectuer les procédures de dédouanement
des marchandises transportées.

Lorsque les marchandises sont déclarées par leur propriétaire, celui-ci doit être titulaire de
l'autorisation de l'administration des douanes. Lorsque le commissionnaire en douane déclare les
marchandises, il doit être autorisé par le propriétaire des marchandises qui devra obligatoirement
signer le mandat1.

1
- Données de la Douane algérienne, Disponible sur : https://www.douane.gov.dz, Consulté en janvier 2021.

81
II : L’historique
Chapitre
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

1.1. Commissionnaire en douane

Il s'agit d'une personne physique ou morale, son expertise comprend l'exécution des
procédures douanières liées à l'importation et à l'exportation de marchandises pour le compte de
tiers. Cette fonction est mise en œuvre à l'échelle nationale.

1.2.Personnes habiles d'obtenir un agrément de commissionnaire en douane

Une fois les documents de candidature complétés, toute personne physique ou morale
peut être agréée. La douane mène des enquêtes pour s'assurer de la bonne moralité de la personne
ou de son représentant. L'agrément du commissionnaire est toujours délivré à titre personnel. S'il
s'agit d'une personne morale, un représentant sera désigné après approbation.

1.2.1. Le dossier à fournir pour les personnes physiques

• Un certificat de nationalité.

• Un certificat de résidence.

• Un extrait de naissance.

• Le bulletin n° 03 du casier judiciaire.

• 04 photos d’identités récentes.

• Une copie certifiée conforme à l’originale du diplôme d’enseignement supérieur de l’attestation


de succès au concours d’accès à la profession ou de l’attestation de l’administration justifiant les
conditions requises.

1.2.2 Le dossier à fournir pour les personnes morales

• Un exemplaire des statuts.

• Un exemplaire du bulletin officiel des annonces légales portant constitution de la société.

• Une attestation portant la liste des personnes désignées pour accomplir les formalités douanières
pour le compte de la personne morale.

82
ChapitreIII
Chapitre III::Les
Lesprocédures
procéduresde
dedédouanement
dédouanement

1.3. Les conditions exigées pour obtenir l’agrément de commissionnaire en douane :

• Avoir la nationalité algérienne.

• Vivre en Algérie.

• Jouir de ses droits civils et civiques et être de bonne moralité.

• Posséder un diplôme universitaire en droit, économie, commerce et finance.

• Avoir suivi avec succès une formation de commissionnaire en douane dans une école publique
ou privée reconnue au niveau national qui a été formée par le pays, et les cours de formation du
pays sont ordonnés par le Ministre de la formation professionnelle.

• Avoir réussi avec succès le concours d’accès à la profession de commissionnaire en douane. Le


concours est organisé par l'administration des douanes.

• Ou preuve d'expérience professionnelle :

•• Au moins 20 ans d'expérience dans l'administration des douanes

•• Ou avoir au moins 05 ans dans :

••• Un niveau égal ou supérieur à celui de l'inspecteur en chef.

••• Ou une fonction supérieure.

2. La demande d'un agrément de commissionnaire en douane

La demande d'approbation ainsi que les pièces justificatives nécessaires à la demande


d'inspection seront envoyées au service des douanes, qui en confirmera la réception.

3. La formalisation de l’agrément de commissionnaire en douane

• La décision de l'administration des douanes est d'agréer le commissionnaire en douane.

• Cela spécifie le nom de l'entreprise, le nom de l'approbateur, les douanes autorisées à dédouaner
l'entreprise et les restrictions sur les marchandises qui peuvent être déclarées le cas échéant.

• Le directeur général des douanes peut approuver indéfiniment.

83
Chapitre
Chapitre III : Les procédures
II : L’historique de dédouanement
et les missions de la douane

• Dans un délai de 30 jours à compter de la notification à la douane, il est rappelé à


l'administration des douanes de procéder à toute modification de la composition des personnes
morales et d'approuver toute modification de la composition du commissionnaire en douane ou
de son agence de gestion.

4. Les obligations du commissionnaire en douane

Le commissionnaire en douane doit justifier, dans un délai maximal de 06 mois après


obtention de l’agrément :

• Posséder ou louer une location d'une superficie minimale de 30 m² et être équipé des
installations et des commodités nécessaires.

• Immatriculation au registre de commerce.

• Immatriculation auprès des services fiscaux.

• Il appartient à la caisse de sécurité sociale des indépendants du pays.

• Le dépôt de la caution.

Il doit établir une connexion à distance avec le système d'information automatisé de gestion des
douanes.

Il doit également rédiger la déclaration en personne, signer la déclaration en tant que


déclarant et présenter les marchandises en personne pour vérification. Il peut autoriser son
personnel à agir en son nom et informer l'administration des douanes de son personnel habilité à
agir en son nom.

En outre, il doit également être tenu de poster le garant individuel et conjoint agréé par
l'administration des douanes avant l'activité et son siège lui appartiendra. Le montant de cette
caution est fixé à :

• 500.000 DA pour les personnes physiques.

• 2.000.000 DA pour les personnes morales.

84
Chapitre
Chapitre III
III :: Les
Les procédures
procédures de
de dédouanement
dédouanement

Il faut retenir :

• Il est strictement interdit aux commissionnaires en douane de rédiger des formulaires de


déclaration en douane et de les signer par le propriétaire des marchandises.

• Dans les 30 jours à compter de la date d'agrément, l'administration des douanes sera portée à la
connaissance de toute modification de la composition des personnes morales agréées en tant que
commissionnaire en douane, ou de toute modification de la composition de ses organes
administratifs.

• Les répertoires répertoriés et initiaux doivent également être conservés auprès du tribunal de
district compétent et les documents relatifs à chaque transaction doivent être conservés.

5. Le propriétaire des marchandises ayant obtenu l’autorisation de dédouaner

Toute personne physique ou morale qui entend souscrire elle-même des déclarations en détail de
ses marchandises ou pour lesquelles elle a le droit d’en disposer, doit obtenir l’autorisation de
dédouaner.

La demande est accompagnée des documents ci-après :

• Une copie du registre de commerce ou de tout autre document tenant lieu.

• Une copie de la carte d’immatriculation fiscale.

• Un exemplaire des statuts.

6. Transporteur autorisé

Le transporteur autorisé peut accomplir les formalités douanières pour les marchandises qu’il
transporte dans le cas suivant :

• Le propriétaire des marchandises n'a pas obtenu le permis de dédouanement.

• Lorsque la douane frontalière n'a pas établi de commissionnaire en douane dans la région.

Obligations communes :

• L’administration des douanes tient un registre dans lequel sont inscrits :

85
Chapitre II : L’historique
Chapitre et les missions
III : Les procédures de la douane
de dédouanement

- Les commissaires en douane agréés.

- Les propriétaires des marchandises ayant été autorisés au dédouanement.

- Les transporteurs autorisés.

• Ces personnels autorisés à déclarer les marchandises en détail dresseront la liste de l'indice
annuel et l'examineront devant le tribunal régional compétent.

Toute personne autorisée à déclarer une cargaison en détail doit conserver les documents
suivants relatifs à chaque opération de dédouanement :

• Une copie du «déclarant» de la déclaration en douane.

• Une copie des reçus utilisés pour payer les droits et taxes.

• Une copie des titres de transport.

• Une copie du mandat

• Une copie de tout autre document douanier pertinent et de diverses lettres commerciales liées
aux douanes.

86
Conclusion générale
Conclusion générale

Le commerce extérieur est un facteur important de tout développement économique, ce


qui peut expliquer l'augmentation du volume des échanges. Pour cette raison, l'entreprise doit
pénétrer les marchés étrangers pour améliorer sa compétitivité. À travers ce modeste travail lié
aux procédures de dédouanement, on a apporté des réponses aux questions évoquées dans
l'introduction générale, à savoir comment mettre en œuvre les procédures de dédouanement ?
Cette recherche nous a permis d'abord d'étudier certains concepts dans le but de mieux
comprendre les éléments principaux liés aux concepts de base du commerce international et du
dédouanement, ainsi que des régimes douaniers et des procédures de dédouanement.
La réglementation douanière algérienne sert de base à l'établissement de la relation entre
l'entreprise et la douane. La qualité de la relation entre l'entreprise et l'administration des douanes
dépend d'abord de leur capacité à se comprendre. En matière de partenariat, la douane entend tout
mettre en œuvre pour éviter qu'elle ne soit perçue comme un frein à la performance des
entreprises algériennes, notamment des exportateurs.
La douane algérienne travaille d'arrache-pied pour mettre en place un système douanier
économique, des zones de stockage temporaires, y compris des marchandises destinées à exporter
dans le domaine «hors hydrocarbures» et des «ports secs».
Le régime douanier économique permet aux d'importer des marchandises sans avoir à
payer de droits de douane et taxes, qui sont dans la plupart des cas exigibles, et peuvent utiliser,
stocker ou modifier ces marchandises pour une utilisation dans le pays, stocker ou opérer dans un
pays tiers sans imposition.
La réactualisation des procédures de dédouanement reste un outil indispensable pour
contrôler les communications liées aux tâches économiques et financières des douanes. À cette
fin, l'administration générale des douanes accorde une attention particulière à la simplification
des procédures de dédouanement. Cette préoccupation découle de la volonté du gouvernement
d'intégrer ses méthodes dans un consensus mondial.

88
Bibliographie
Bibliographie

Ouvrages.
 BOURI C., « La logistique du commerce extérieur en Algérie, théorie et pratique »
1èreédition EDIK, Alger, 2003.
 KSOURI I., « Les opérations du commerce extérieur », édition BERTI, Alger, 2014.
 MUCCHIELLI. J. L., « Relations économiques internationales », Panthéon Sorbonne,
Paris, 2005.
 NAJI J., FOURNIER S., « Commerce international : Théorie, techniques et
applications », s.e., Paris, 2000.

Mémoires thèses.
 AIT OUFELLA L., « Processus de dédouanement de marchandises », Rapport de fin de
stage de « ESIG », 2013.
 KEBIR K., « La gestion des opérations douanières en Algérie », Mémoire de fin de cycle
En vue de l’obtention du diplôme de Master en Science Commerciale, UMMTO, 2017.
 KHELFAOUI M., « Le rôle multidimensionnel de l’administration des douanes
algériennes », Mémoire de fin étude, Université du Bejaia, 2014.
 SEGUENI F., « La procédure de dédouanement de marchandises », Rapport de stage de
fin d’étude, Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou, 2014.

Autres Documents.
 Document interne : « arrêt du 3.11.2010 », la direction régionale des douanes, Alger
extérieur.
 Document interne, Arrêt interministériel de 27.08.2012 (CF .journal officiel n°58).
 Document interne : manuel des régimes douaniers, DRD d’Alger extérieur.
 Document élaboré par l’Inspecteur Divisionnaire ZATER Malek « codification »,
inspection divisionnaire des douanes de Tizi-Ouzou.

Articles et lois.
 Article 2 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
 Article 9 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
 Article 16 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
 Article 24 de la loi n° 87-17 du 1er Août 1987, J.O.R.A nº 32 du 05 aout 1987.
 Article 8 de la loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative aux activités de médecine
vétérinaire et à la protection de la santé animale, p. 90.
 Article 2 du décret exécutif n° 96-354 du 19 octobre 1996. Article 3 du décret exécutif n°
96-354 du 19 octobre 1996.
 Article 3 du code de douane, Loi N° 98.10 du 22.08.1998
 Article 154 du code de douane, loi n°98.10.du.22.08.1998.
 Article 238. Loi n°98.du 22/08/1998 portant le code de douane.
 Article 27 du règlement n° 07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Bibliographie

 Article 29 du règlement n° 07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.


 Article 41 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
 Article 43 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
 Article 48 du règlement n°07-01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
 Article 86 du règlement n° 07‐01 du 09/01/2007, J.O.R.A n° 31 du 13 mai 2007.
 Décret n°90-200 du 05 mars 1990. Décret exécutif n°17-90 du 23 joumada El Oula
1438correspondant au 20 février 2017 portant organisation et attribution de
l’administration centrale de la direction générale des douanes.

Sites internet.
 http://www.douane.gov.dz
 https://www.gefco.net/fr
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 http://www.radioactif.com
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Table des matières
Bibliographie

Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Introduction générale ........................................................................................................... 5
Chapitre I : Historique et généralités sur le commerce international
Section 01 : Le commerce international : Evolution, structure, usage et financement .......... 7
1. Croissance des échanges internationaux ........................................................................... 8
2. Conséquences de cette croissance ...................................................................................... 9
2.1 Une ouverture plus grande des pays ...................................................................................... 9
2.2 le renforcement des interdépendances................................................................................... 10
3. Structure des échanges par produits .................................................................................. 10
3.1 La propendérance des produits manufacturés ..................................................................... 10
3.2 L’explosion des échanges de services ..................................................................................... 11
4. Structure géographique des échanges ................................................................................ 11
4.1 La part prépondérante des pays industria1isés ................................................................... 12
4.2 La polarisation du commerce ................................................................................................ 12
4.3 L a régionalisation des échanges ............................................................................................ 12
5. La mesure des échanges extérieurs …………………………………………………………13

5.1 L’enregistrement des échanges……………………………………………………………13

5.2 Les soldes……………………………………………………………………………………13

Section 02.Le cadre institutionnel du commerce international……………..………………15

1.1 Le Conseil économique et social…………………………………………………………..15

1.2 Le système des Nations-Unies……………………………………………………………..16

2. Les organisations à vocation financière……………………………………………………16

2.1 La Banque Mondiale………………………………………………………………………..16

2.2 Le Fond Monétaire International (FMI)…………………………………………………..17

3. Les organisations à vocation commerciale…………………………………………………18

3.1 L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)…………………………………………18

3.2 La CNUCED…………………………………………………………………………………19

3.3 Le CCI………………………………………………………………………………………..19

3.4 L’OCDE………………………………………………………………………………………19

4.3 Les groupes incoterms………………………………………………………………………22


4.3.1 Les incoterms de vente au départ .................................................................................. ..23

92
Chapitre III : Les procédures
Table de dédouanement
des matières

4.3.1.1 L’incoterm du groupe E(EXW) : .................................................................................... 24


4.3.1.2 Les incoterms du groupe F (FCA, FAS, et FOB) .......................................................... 24
4.3.1.3 Les incoterms du groupes C (CFR,CIF,CPT et CIP) : ................................................. 25
4.3.2 Les incoterms de vente à l’arrivée ................................................................................. 26
4.3.2.1 Les incoterms du groupe D (DAF, DES, DEQ,DDU et DDP) ...................................... 27
1.4. Les instruments et les techniques de paiement dans les opérations du commerce international
......................................................................................................................................................... 28
1.4.1. Les principaux instruments de paiement ......................................................................... 29
A- le chèque ................................................................................................................................... 29
A-1) Les avantages et les inconvénients du chèque ................................................................... 29
a- Les avantages : .......................................................................................................................... 29
b- les inconvénients ....................................................................................................................... 30
Section2 : Les acteurs majeurs de dédouanement dans les opérations du commerce international
......................................................................................................................................................... 30
2. La douane .................................................................................................................... 30
2.4. Les missions de la douane ..................................................................................... 30
A- La mission économique ................................................................................................... 31
B- La mission fiscale ..................................................................................................................... 32
C- La mission particulière ........................................................................................................... 33
2.5. Les organismes financiers ...................................................................................... 33
2.5.1. La banque d’Algérie et les banques commerciales .................................................. 33
A. Les documents de base servant à l’ouverture d’une domiciliation bancaire ............. 35
B. Les règles de la domiciliation relatives aux importations de biens et services ................... 36
2.6. Les organismes de contrôle .................................................................................... 36
2.6.1. Les contrôles techniques de santé publique ............................................................. 36
2.6.2. Le contrôle phytosanitaire aux frontières ................................................................ 37
2.6.3. Le contrôle de la qualité à la frontière ..................................................................... 38
3. Le transitaire ..................................................................................................................... 39
2.1 Les statuts juridiques du transitaire .............................................................................. 40
D. Le mandataire .................................................................................................................. 40
E. Le commissionnaire de transport .................................................................................. 41
F. Le commissionnaire agrée en douane ............................................................................ 41
2.1Le rôle du transitaire ........................................................................................................ 42
Conclusion .............................................................................................................................. 42
TableBibliographie
des matières
Chapitre II : L’histoire et les missions de la douane
Introduction ............................................................................................................................ 45
Section 01 : Eléments de définitions de concepts relatifs à la douane ................................ 46
2. Définition de l’organisation mondiale des douanes(OMD) .......................................... 46
3. Les missions de l’administration des douanes .............................................................. 46
3.1. Missions fiscales de l'administration douanière ........................................................... 47
3.2. Les missions économiques de l’administration des douanes ....................................... 48
3.2.1. Mission de sécurité ou de protection ........................................................................ 48
3.2.2. Les missions de promotion des échanges extérieurs .............................................. 50
2.3 Les missions particulières de la douane................................................................................. 50
Section 2 : L'organisation mondiale des douanes, missions et évolutions ............................... 51
2.1. Les instruments adoptés par l’organisation mondiale des douanes .................................. 51
2.2 La Définition de l’administration des douanes .................................................................... 52
3.3. L’évolution de système douanier Algérien .................................................................... 52
3.3.1. La période après l’indépendance (1962 - 1990) ....................................................... 52
2.3.1.1. Organisations et règlement : la douane a connu plusieurs phases ....................... 52
a) Année 1962-1971 .......................................................................................................... 52
b) Année 1971-1982 ........................................................................................................... 53
c)Année 1982-1990 ............................................................................................................. 53
2.3.1.2. Télécommunications dans la douane ...................................................................... 53
2.3.1.3. Modernisations des systèmes de gestion ................................................................. 53
2.3.2 La période de l’économie centrée sur la libéralisation des échanges (1990 - 2014) 54
2.3.2.1 Organisation et règlement ........................................................................................ 54
a) Année 1990-1996 .......................................................................................................... 54
b) Année 1996-2014 .............................................................................................................. 54
2.3.2.2. La modernisation de l’administration des douanes .................................................. 54
a) Une exigence du développement du pays .................................................................. 55
b) Les principes essentiels de la stratégie de modernisation ......................................... 55
3.4. Organisation de l’administration des douanes ............................................................. 55
3.4.1. Les services centraux de l’administration des douanes ......................................... 55
a) Au titre de la direction générale des douanes ..................................................... 55
b) Au titre de l’inspection générale ..................................................................................... 56
3.4.2. Les services extérieurs de l’administration des douanes ...................................... 56
3.4.2.1. La direction régionale des douanes ......................................................................... 56

94
Chapitre III :Table
Les procédures de dédouanement
des matières

3.4.2.1.1. Missions de la direction régionale des douanes ............................................... 56


2.4.2.2.2. Organisation de la direction régionale des douanes ............................................ 57
a) Les sous-directions de la direction régionale ....................................................................... 58
b) Les inspections principales ................................................................................... 60
c) Les services de recouvrement .................................................................................. 60
d) Les services de la surveillance douanière ............................................................... 60
e) L’inspection divisionnaire ....................................................................................... 60
3.4.2.2. Le service régional de contrôle à posteriori ............................................................ 61
3.4.3. Les centres nationaux ............................................................................................... 61
Chapitre III : Les procédures de dédouanement
Introduction .................................................................................................................................. 63
Section1 : Le régime douanier ..................................................................................................... 64
1.6. Définition du régime douanier .............................................................................................. 64
1.7. Définition du régime douanier économique ........................................................................ 64
1.8. Les finalités des régimes douaniers économiques ............................................................... 64
1.9. Les caractéristiques des régimes douaniers ....................................................................... 65
1.9.1. L’exterritorialité .............................................................................................................. 65
1.9.2. La suspension des droits et taxes .................................................................................... 65
1.9.3. Le cautionnement ............................................................................................................ 66
Les fonctions des régimes douaniers économiques .................................................................... 66
1.5.1. Le stockage .......................................................................................................................... 66
1.5.2. La transformation .............................................................................................................. 66
1.5.3. L’utilisation en l’état .......................................................................................................... 66
1.5.4. La circulation ...................................................................................................................... 67
1.7. Les différents régimes douaniers .......................................................................................... 67
1.6.1. Le régime de transport d’un point à l’autre du territoire douanier avec empreint de la mer
......................................................................................................................................................... 67
1.6.2. Le régime de transit sous douane ...................................................................................... 67
1.6.3. Le régime de l’entrepôt des douanes ................................................................................ 67
A/ L’entrepôt public ..................................................................................................................... 68
B/ L’entrepôt privé ....................................................................................................................... 68
C/ L’entrepôt industriel ............................................................................................................... 69
1.6.4. Le régime d’usine exercée .................................................................................................. 69
1.6.5. Le réapprovisionnement en franchise .............................................................................. 69
TableBibliographie
des matières

1.6.6. L’admission temporaire ..................................................................................................... 70


1.6.7. L’exportation temporaire .................................................................................................. 70
1.6.8. Le régime des magasins centraux d’approvisionnement ............................................... 71
Section 2 : Les étapes successives de la procédure de dédouanement à l’import .................... 71
1. Conduite en douane .................................................................................................................. 71
2.1. Importation par voie maritime ............................................................................ 72
2.2. Importations par voie terrestre ........................................................................... 72
2.3. Importations par voie aérienne ........................................................................... 73
2. La mise en douane .................................................................................................................... 73
Transport par voie maritime .................................................................................................. 73
3.2. Transport par voie terrestre .................................................................................. 73
3.3. Transport aérien ..................................................................................................... 74
3. Le déchargement des marchandises ....................................................................................... 74
1. Déclaration en détail ................................................................................................................ 74
1.1 Le but de la déclaration en détail ................................................................................... 75
1.2. Établissement de la déclaration en détail ...................................................................... 75
1.3. Les documents à annexer à la déclaration en détail .................................................... 75
2. Dépôt de la déclaration en détail ............................................................................................. 77
2.2. Dépôt anticipé .................................................................................................................. 77
2.3. Dépôt de déclaration incomplète ................................................................................... 77
2.4. Lieu de dépôt ................................................................................................................... 77
3. Recevabilité de la déclaration en détail .................................................................................. 78
4. Enregistrement de la déclaration ............................................................................................ 78
1. Déclarations orientées vers le circuit vert .............................................................................. 79
2. Déclarations orientées vers le circuit orange ......................................................................... 80
3. Déclarations orientées vers le circuit rouge ........................................................................... 80
3.1. Présence du déclarant ..................................................................................................... 80
3.2. Le lieu de visite ................................................................................................................ 81
3.3. Prélèvement d’échantillon par l’inspecteur vérificateur ............................................. 81
3.4. Contestations nées de la vérification ............................................................................. 82
3.4.1.Vérification de l’espèce, l’origine et la valeur :.................................................................. 82
3.4.2Vérification du poids, de la longueur, du volume .............................................................. 82
3.5 Rédaction du certificat de visite ............................................................................................ 82
7. Les personnes aptes à dédouaner ................................................................................... 84

96
Chapitre IIITable des matières
: Les procédures de dédouanement

7.1. Commissionnaire en douane .......................................................................................... 85


7.2. Personnes habiles d'obtenir un agrément de commissionnaire en douane ................ 85
7.2.1. Le dossier à fournir pour les personnes physiques ................................................ 85
1.2.2 Le dossier à fournir pour les personnes morales .............................................................. 85
7.3. Les conditions exigées pour obtenir l’agrément de commissionnaire en douane .....
............................................................................................................................................ 86
8. La demande d'un agrément de commissionnaire en douane ....................................... 86
9. La formalisation de l’agrément de commissionnaire en douane ................................. 86
10. Les obligations du commissionnaire en douane ............................................................ 87
11. Le propriétaire des marchandises ayant obtenu l’autorisation de dédouaner .......... 88
12. Transporteur autorisé ..................................................................................................... 88
Conclusion ..................................................................................................................................... 89
Conclusion générale ...................................................................................................................... 91
Bibliographie

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