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ECONOMIE – BTS 2ième Année


Valéry EHOUNOU (2019 – 2020)
LYCEE PROFESSIONNEL HÔTELIER-
Abidjan

- ECONOMIE GENERALE
- ECONOMIE D’ENTREPRISE

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SOMMAIRE
ECONOMIE GENERALE

Chapitre 4 – La Diversité des relations économiques internationales ............................................. 5

Chapitre 6 – Les Politiques du commerce internationale ............................................................. 7

Chapitre 7 – L'Organisation des échanges internationaux ............................................................ 9

T h è m e I I I : M E S U R E E T R E G L E M E N T D E S E C H A N G E S I N T E R N A T IO N A U X ............................................... 15
Chapitre 8 – Le Change et le Système monétaire international (SMI) ............................................ 15

Chapitre 9 – La Balance des paiements ................................................................................. 19

ECONOMIE D'ENTREPRISE

P a r t i e I I : L A S T R A T E G I E D E L ' E N T R E P R I S E ........................................................................ 23
Chapitre 4 – L'Analyse stratégique ....................................................................................... 23

Chapitre 5 – Les actions stratégiques ................................................................................... 26

P a r t i e I I I : E N T R E P R I S E E T S O C I E T E ...................................................................................... 36
Chapitre 6 – La Culture d'entreprise et l’Identité ...................................................................... 36

Chapitre 7 – L'Entreprise et l'Intérêt général .......................................................................... 40

Chapitre 8 – Place et Droit des Travailleurs en Entreprise ......................................................... 43

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Chapitre 4 – La Diversité des relations économiques internationales


O bjectif : Connaitre la nature des relatio ns économiques internationales et les acteurs
qui les animent
Leçon 1 La nature des REI
1. Définition
Le Commerce international est l’ensemble des échanges de biens et services effectués entre des espaces
économiques nationaux (ou des pays).
Ces opérations d’achats et de ventes de biens et services sont appelés importation et exportation.
L’Exportation : Vente à l’étranger des biens produits dans le pays.
L’Importation : Achat par les agents économiques résidant sur le territoire national, de biens et services
produits à l’étranger.
2. La nature des échanges internationaux
 Les échanges de biens et services : Ils portent sur :
- Les produits de base : alimentaires (blé, maïs, riz, Cacao), les Matières premières (Bois, coton, laine), les
combustibles (pétrole, gaz naturel), les Minerais.
- Les produits manufacturés et les produits semi-manufacturés (métaux, produits chimiques).
- Services liés à la consommation des ménages : banques et d’assurances, le transport, le tourisme, les
communications internationales.
 Les mouvements de capitaux
Aides publiques au développement, investissements directs ou de portefeuille, crédits à l'exportation, flux
bancaires à CT, MT ou LT, ...
 Les échanges technologiques
La technologie est l’ensemble des procédés techniques et scientifiques disponibles et utilisable pour la
production.
Le transfert de technologie est le déplacement de savoir et de savoir-faire d’un pays à un autre (IDE, les
brevets, les licences et l’assistance technique ou ingénierie). Les modalités des transferts de technologie :
1
L’investissement direct étranger (IDE) : c’est l’implantation de technologie avancée par l’acquisition des
titres financiers ou la création d’unité de production à l’étranger.
1
Le brevet est l’ensemble des droits conférés à un investisseur par l’Etat pour l’exploitation exclusive de
son œuvre
1
La licence est une autorisation accordée par un inventeur à une autre personne (physique ou morale)
pour qu’elle puisse exploiter pendant un temps l’invention ou l’œuvre.
1
L’ingénierie consiste pour des pays à faire appel à des techniciens étrangers pour mettre en 5
valeur les technologies importées.

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 Le déplacement de personnes
Les phénomènes migratoires se sont développés dans le monde vers les pôles les plus attractifs (Europe du
Nord-Ouest, les USA, les pays du golf). Conséquences : fuite des cerveaux et le développement de la
coopération technique pour le pays d’origine, et l’apport d’une main d’œuvre étrangère bon marché.
Leçon 2 Les acteurs du commerce international
1. Les Etats ou les unités territoriales
Une unité territoriale est un groupe de pays ayant des structures économiques identiques ou très voisines et
par conséquent, ayant les mêmes types d’échanges extérieurs avec le reste du monde.
Les pays développés à économie de marché se subdivisent en :
- Les grandes puissances industrielles ou le groupe de 7 (G7) : réalisent plus du 1/3 de la production
industrielle mondiale.
- Les pays industrialisés à haut niveau de vie ou pays avancés : Ces pays ont un bon niveau
technologique mais n’exercent aucune suprématie mondiale dans aucun domaine particulier.
- Les pays industrialisés à revenu moyen : Leur industrialisation est récente et leur production
industrielle concerne des secteurs à technologie peu développée utilisant une main-d’œuvre
nombreuse et à bon marché.
Les pays en développement à économie de marché : ce sont les Nouveau pays Industrialisés (NPI),
les pays membres de l’OPEP (organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole), les pays
en voie de développement sans base industrielle notable, les pays les moins avancés (PMA)
Les pays à économie planifiée : Ce bloc a pratiquement disparu en tant qu’entité depuis un certain
temps à l’exception de la Chine, de la Cuba, de la Corée du Nord, du Vietnam. Ils représentent environ
10 % du commerce mondial.
2. Les Firmes Multinationales :
C’est un groupe d'entreprises dont la maison-mère est installée dans un pays très développé en général, et
qui dispose de filiales, de participations simples ou croisées dans un grand nombre de pays.
Les multinationales jouent un rôle extrêmement important dans les relations économiques internationales :
- Près du 1/3 des exportations mondiales de marchandises se font à l’intérieur de firmes multinationales ;
- La plus grosse part des transferts internationaux de technologie est réalisée par les firmes
multinationales ;
- La quasi-totalité des exportations bancaires internationales est réalisée par des banques multinationales.
3. Les grandes organisations supranationales : l’ONU, le FMI, l'OMC, l'UE, … jouent également un
rôle important dans les relations internationales, notamment quand ces organisations
peuvent imposer à leurs membres ou aux autres pays des règles précises.
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Chapitre 6 – Les Politiques du commerce internationale

Objectif : Expliquer les principa les politiques du co mmerce international

Définition Avantages Inconvénients Mesures


 Principales mesures
 A Court Terme : protéger  Mesures de rétorsion des
Doctrine visant à l'emploi, autres pays.  Les Barrières tarifaires (BT) : augmentation des
protéger le marché Droits de Douane (Taxes spécifiques et DD Ad
national de la  limiter le déficit  Affaiblissement du pays valorem)
concurrence et de commercial, (manque d'innovations, de
l’influence étrangère compétitivité)  Les Barrières non tarifaires (BNT) :
 A Long Terme, Protéger
Trois formes : les entreprises naissantes  Protection douanière  Fixation de Normes techniques ou
(facteur d'indépendance temporaire lorsque industrielles, sécurité, qualité; sanitaires,
 protectionnisme nationale) l’infériorité industrielle administratives; environnementales
éducateur : mesures engendre des prix de revient (protectionnisme vert) aux marchandises à l’entrée
Protectionnisme visant à protéger les  Compatible avec le supérieur aux autres pays du Territoire national.
entreprises commerce international : avant de faire place
naissantes. Les pays protègent leur progressivement et  Prohibitions et Interdictions de produits
(Friedrich List en All) économie pour la graduellement au Libre- étrangers
développer afin de mieux échange.
 Protectionnismes participer par la suite au Ce sont les thèses de  Les Quotas ou Contingentements : limitation
offensif : mesures commerce international Friedrich List en Allemagne des importations de produits étrangers;
visant à aider les (protectionnisme éducateur)
entreprises locales à  Le Contrôle des changes : limitation de la
être compétitives sur quantité de monnaies nationales et de devises
marché international sortant du Territoire.
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 Protectionnismes  Autres mesures (Protectionnisme offensif)


défensif : protection  Le Dumping : Pratique commerciale consistant à
d’un secteur en vendre en dessous du coût de production
difficulté  Les Subventions aux exportations : aides
allouées par les Etats aux producteurs pour les
aider à exporter à des prix inférieurs aux coûts de
production afin d’être compétitifs sur le marché
mondial.

 Mesures exceptionnelles (clauses de


sauvegarde, mesures anti Dumping)
Politique des  Elargir les marchés,  Transmission des
échanges  Expansion économique déséquilibres conjoncturels, Application des Principes de l’OMC, d’accords
Libre échange internationaux  Compétitivité de  Favorise les pays multilatéraux et bilatéraux, Libéralisation de
assurant la libre l’économie dominants et Détérioration l’économie, Libéralisation des échanges
circulation des  Diversification du des termes de l’échange pour internationaux.
marchandises et des marché, la consommation les PVD
services.  Contrefaçon et
concurrence déloyale

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Chapitre 7 – L'Organisation des échanges internationaux


Objectif : Expliquer le Fonctionnement du Commerce International

Leçon 1 Les nouvelles tendances des échanges internationaux

I – La Nouvelle économie

1 – Définition

Economie où les marchés de capitaux jouent un rôle prépondérant dans le financement des agents
économiques notamment des entreprises à l’appui des NTIC (Nouvelles technologies de l’Information et
de la Communication).

2 – Les avantages

La nouvelle économie permet de :


_ développer les Investissements Directs Etrangers (IDE)
_ de favoriser l’accès, le développement et le dynamisme des marchés et marchés financiers ;
_ d’accroître la flexibilité des entreprises, et la recherche de la qualité comme objectif;
_ favoriser les délocalisations : la délocalisation est le transfert de capacités de production d’un site
national vers un site étranger afin d’importer, pour satisfaire la consommation nationale, des biens et
des services jusqu’alors produits localement;
_ de développer la compétitivité et la croissance de l’économie mondiale;
_ d’accélérer la mondialisation et de développer les alliances et partenariats de toutes natures
_ d’accélérer l’innovation et le transfert de technologies, de renforcer les compétences et les
connaissances dans plusieurs domaines (pluridisciplinarité).

3 – Les inconvénients

_ dépendance des pays du Tiers-monde à l’égard des multinationales et des capitaux étrangers
_ blanchiment d’argent, l'inflation due à une surliquidité de l'économie.

II – La Mondialisation

1 – Définition

Intégration et interdépendance accrue des économies des pays du monde.

Mondialisation et globalisation recouvrent la même idée et établissent le libre échange total et la


régulation des économies fermées. La globalisation a été à l'origine utilisée par les Anglo-saxons en
mettant un accent sur l'aspect financier par une intégration des marchés de capitaux.
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2 – Causes : Ce sont

_ le règne du libre-échange sous l’égide du GATT et de la nouvelle OMC.


_ l'augmentation de la demande liée à la hausse des niveaux de vie et de l'accroissement de la population
auxquels s’ajoutent les besoins des anciens pays communistes;
_ la révolution des transports et des moyens de communication qui accélèrent la circulation des
marchandises, des capitaux, des informations, des technologies et les échanges culturels;
_ l’essor des firmes transnationales (les multinationales) et des places financières internationales.

3 – Avantages : La mondialisation permet :

_ le développement de la compétitivité croissante des marchés nationaux et internationaux;


_ le développement du commerce mondial des biens et services;
_ de favoriser la croissance rapide des investissements étrangers directs (IED ou IDE) ;
_ de favoriser le transfert de technologie avec des effets positifs sur l’appareil productif ;
_ de susciter les transferts de capitaux et des investissements qui stimulent la transformation des
ressources, la création d’emplois, la distribution de revenus, l’accroissement de la consommation qui
stimule la production
_ de développer les échanges culturels.
4 – Inconvénients

_ les zones économiques qui n’obéissent pas aux conditions de compétitivité et de rentabilité seront
marginalisées ;
_ les multinationales implantées dans les pays du tiers-monde ont des politiques générales qui ne sont
pas toujours en conformité avec les politiques nationales des Pays;
_ les pays pauvres subissent la détérioration des termes de l’échange.

Leçon 2 – Les organisations internationales du Commerce : L’OMC et la CNUCED

1 – L'OMC (L’organisation mondiale du commerce)

Née en avril 1994 à la Déclaration de Marrakech consacrant les résultats du Cycle de l’Uruguay. En
activité depuis le 1er janvier 1995, l’OMC a remplacée le GATT (Accord Général sur les Tarifs Douaniers et
le Commerce signé le 30 octobre 1947) suite à différents cycles de négociation.

1.1 – Mission principale

Organisme intergouvernemental à caractère permanent chargé de réglementer les relations


commerciales entre les Etats membres, par des accords multilatéraux et de résoudre les différends
commerciaux.

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1.2 – Domaine d'application. Ce sont :

Les Droits de douane, les mesures non tarifaires, les règles, les services, la propriété intellectuelle, le
règlement des différends, les textiles, l'agriculture.

1.3 – Principes fondamentaux : L’OMC a repris les principes du GATT

Abaissement progressif des barrières douanières : améliorer l’accès des marchés des pays pour des
produits présentant un intérêt particulier en réduisant ses tarifs douaniers.

Le Principe de non-discrimination : les biens importés et les produits de fabrication locale doivent être
traités de manière égale. Ce principe comprend trois (3) règles :

 La Clause de la nation la plus favorisée (NPF) : Disposition invitant un Etat membre qui
accorde à un autre Etat des avantages commerciaux spéciaux à les étendre immédiatement à
tous les autres Etats membres. Exception : l’intégration économique.

 Le traitement national : égalité de traitement pour les étrangers et les nationaux.

 Principe de la réciprocité : les échanges s’effectuent sur la base d’avantages mutuels et


réciproques.

Principe d’interdiction des restrictions quantitatives (Principe de la bonne foi) : disposition invitant à la
suppression des mesures protectionnistes (restrictions à l’importation et à l’exportation notamment
interdiction des quotas et contingentements ;

Principe de l’interdiction du dumping et des subventions à l’exportation : sont interdites pour les produits
industriels mais néanmoins tolérées pour les produits de base, sauf si elles conduisent un État à détenir
une position dominante sur le marché concerné

1.4 – Les mesures en faveurs des pays en développement

Augmentation de l’aide publique au développement (APD) de 50% jusqu’à 1% du PNB.


Mobilisation du secteur privé pour encourager les investissements.
Aide pour la stabilisation des recettes émanant des matières premières.
Application d’un traitement commercial privilégié (exportations agricoles d’Afrique),
Aide à la mise en place de véritables politiques sanitaires dans les pays en développement ; politiques
tournées vers la prévention et la distribution des médicaments.
Trouver des solutions face au le problème de l'eau (qui est un véritable drame).
Renforcer l’intégration sud/sud. Le renforcement des échanges commerciaux entre les pays en
développement facilitera leur bonne intégration dans le commerce mondial.

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2 – La CNUCED

2.1 – Présentation

La CNUCED (Conférence des Nations-Unies pour le Commerce et le Développement) est la principale


institution du système des Nations Unies pour le traitement intégré du commerce et du développement
et au financement, à la technologie, à l'investissement et au développement durable. Elle vise à intégrer
les pays en développement dans l'économie mondiale de façon à favoriser leur essor.

2.2 – Les initiatives en faveurs des Pays en développement

_ la CNUCED aide les pays en développement à choisir les politiques commerciales les plus aptes à
favoriser le développement à l’heure de la mondialisation de l’économie;
_ aider les pays en développement à attirer des capitaux (notamment les IDE) et à mieux comprendre les
enjeux des accords internationaux en matière d’investissements, de Technologie et de développement
des entreprises;
_ contribuer au développement des PME et soutenir les efforts entrepris pour répondre aux mutations
technologiques et scientifiques ;
_ Mise en place du Programme intégré des produits de base : programme de stabilisation du cours des
matières premières.
_ La CNUCED est à l'origine du Système Généralisé de Préférence (SGP) qui permet un abaissement
unilatéral et sans contrepartie des barrières douanières des pays développés participant au système
pour certains produits exportés par les PVD.

III – Les Organisations internationales régionales : la coopération et l'intégration

Les interdépendances croissantes entre le Nord et le sud d'une part et entre les Pays du Sud d'autre part
sont le fondement majeur de la politique globale de coopération dans le Monde.

1 – Les relations (UE-ACP)

La politique de coopération comprend un ensemble de mesures visant à assurer aux pays en voie de
développement un accroissement des revenus qu'ils tirent de leurs propres ressources.

1.1 – Objet

Garantir leurs recettes d'exportation contre des fluctuations trop brutales par :
_ le maintien de leur pouvoir d'achat
_ la transformation sur place d'une part croissante de produits de base afin d'en augmenter la valeur à
l'exportation; Il s’agit de lutter contre la détérioration des termes de l’échange ;
_ l'accès le plus libre possible aux marchés des pays industrialisés et à moindre coût à la technologie,
au savoir-faire industriel, et à l'investissement par création d'industries.

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1.2 – Les accords régionaux : la convention de Lomé

Signée le 8 décembre 1984 entre des Etats d'Afrique, des caraïbes et du Pacifique et les pays membres
de l’UE (ex CEE). La convention de Lomé porte sur les volets principaux suivants : la coopération
commerciale, la stabilisation des recettes d'exportation (le STABEX), le maintien et le développement du
potentiel minier (SYSMIN), la promotion de l'investissement, La Coopération financière et technique, la
coopération industrielle et énergétique.

Le développement du commerce mondial est favorisé par d'autres formes de Coopération.

1.3 – Le nouveau cadre de Coopération : les APE

Les accords de partenariat économique ou APE sont des accords commerciaux visant à développer le
libre échange entre l’Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Les accords
de partenariat visent à l'ouverture réciproque des marchés. Les APE devaient entrée en vigueur le 1er
Janvier 2008.

3 – L'intégration économique

3.1 – Définition

Processus par lequel des Pays s’engagent à éliminer toute forme de discrimination par l’abolition des
barrières douanières pour créer un espace économique unifié et faciliter leurs échanges.

Exemples d’intégration économique : la CEDEAO (Communauté économique des Etats de L'Afrique de


l'Ouest), la CEEAC (Communauté Economique des Etats de L'Afrique de Centrale), la COMESA (Marché
commun de l'Afrique orientale et australe), UMA (Union monétaire arabe), SADC (Communauté de
Développement de l'Afrique australe).

3.2 – Les étapes de l'intégration économique

L’intégration économique marque la volonté de pays à avoir une communauté de destin.


Les accords régionaux sont de différents types, reflétant chacun des degrés d’intégration économiques
distincts. La classification proposée en 1961 par Bela Balassa dans The theory of economic integration
met en évidence les différentes étapes de l’intégration. Cette classification permet de distinguer
plusieurs grands types d’organisations économiques régionales. Ce sont :

Zone de Libre échange (ZLE) = Suppression des Barrières douanières + Libre circulation des marchandises

Union douanière (UD)= ZLE + Tarif Extérieur commun (TEC)

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NB : Le Tarif Extérieur Commun (TEC) est l’ensemble des droits (de douane) appliqués aux importations
sur le territoire de la Communauté sur des produits en provenance de pays tiers (pays non membres).
Marché commun (MC) = UD + Libre circulation des personnes et des Capitaux
Union Economique (UE) = MC + Harmonisation des Politiques
Union Economique et Monétaire = UE + Monnaie commune

3.3 – Avantages

L’unification d’espaces économiques permettra aux pays africains de :


_ relancer la concurrence entre les espaces économiques (suppression des monopoles)
_ réduire les coûts de production grâce à la suppression des obstacles tarifaires;
_ réaliser des économies d’échelles liées à l’expérience, à la production d’une unité, le passage d’une
petite entreprise à une grande entreprise (atteinte de la taille optimale)

3.4 - Inconvénients

_ coexistence de plusieurs zones au sein d’un ensemble économique (UEMOA et CEDEAO) .


_ Les pays ont des tailles, des populations, des mentalités, des systèmes différents. Existence de conflit
de leadership entre les Pays : un frein à la volonté de s’intégrer.

4 – La Zone Monétaire

4.1 – Définition

Ensemble de pays regroupés autour d’une monnaie commune et respectant des règles monétaires.

4.2 – Les règles monétaires communes

Ce sont les avantages à avoir en commun une monnaie pour des pays de la zone monétaire :
_ la convertibilité de toutes les monnaies entre elles sur la base de parités fixes ;
_ sa cohésion vis à vis de l’extérieur
_ l'application d’une réglementation des changes communes
_ l'existence d’un marché de change unique
_ la centralisation des réserves en devises

L’organisation de plusieurs pays en zone monétaire est l’expression d’une solidarité plus large, qui dérive
le plus souvent de rapports politiques et économiques privilégiés.
Exemples : L'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine), CEMAC (Communauté Economique
et Monétaire de l'Afrique Centrale), la CMA (Zone Monétaire Commune : Afrique du Sud, Lesotho, Namibie
et Swaziland). La CEMAC et l'UEMOA appartiennent à la Zone franc CFA.
NB : Ne pas confondre Zone Franc et Zone Franche

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Thème III : MESURE ET REGLEMENT DES ECHANGES INTERNATIONAUX

Chapitre 8 – Le Change et le Système monétaire international (SMI)

O bjectif : Ide ntifier les instruments de Rè glements des échanges Internationaux

Leçon 1 – La notion de change


1 – Définition
Opération qui consiste à convertir une monnaie nationale en une monnaie.

2 – Les formes principales de change. On note


 Le change manuel fait intervenir physiquement la main et porte sur la monnaie fiduciaire et les
chèques de voyage. Il intéresse les voyageurs, les touristes ou hommes d’affaires.
 Le change scriptural se traduit par des jeux d’écritures de compte à compte sur les livres des banques
nationales et ceux de leurs correspondants étrangers.

3 – Le taux de change (cours de change ou taux de conversion)


C’est le prix (valeur) d’échange une monnaie nationale contre une devise.

NB : Le taux de change peut-être fixe ou flexible.

4 - La convertibilité
C’est la capacité d’une monnaie à être changée dans une autre monnaie.

5 – Le marché des changes et ses opérations


C’est le lieu qui assure la confrontation des offres et demandes de monnaies et détermine le cours des
devises en monnaie nationale.

5.1 – Notion de cours d'une monnaie


C'est l'ensemble des éléments qui définissent le prix d'une monnaie par rapport à une monnaie.

5.2 – Le cours au comptant


Transaction réalisée le marché de change sur une période ne dépassant pas 48 h.

5.3 – Le cours à terme


Transaction réalisée sur le marché de change sur une période supérieure à 48 H et ne dépassant pas 5
ans.

NB : La détermination du taux de change dépend du système de cotation

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6 – La Cotation
Définition : Ensemble des techniques de fixation du cours des monnaies prises deux à deux.
Les différents systèmes de cotation :
 La Cotation au certain : fixation de la valeur de la monnaie par le nombre d'unités de monnaie
étrangère que l'on peut obtenir avec une unité de monnaie nationale.
Le prix du FCFA en euro (1 FCFA = 0,00152 EUR)
 La Cotation à l'incertain : fixation de la valeur de la monnaie par le nombre d'unités de monnaie
nationale qu'il faut fournir pour avoir une unité de monnaie étrangère .
Le prix de l’euro en FCFA (1 EUR = 655,9556 FCFA)

Leçon 2 – Politique de change et Système monétaire international

1 – La politique de change (ou Politique du taux de change)


C’est l’ensemble des mesures prises par les autorités monétaires pour contrôler les devises.
NB : cette politique est d’autant plus importante que le niveau de taux de change influence décisions des
agents économiques et les performances de l’économie nationale.

2 – Le Régime de change
Définition : c’est l'ensemble des règles qui déterminent l'intervention des autorités monétaires sur le
marché des changes afin d’organiser les échanges de monnaies.

Les différents régimes de change (Fixe ou Flexible) :


 Le régime de change flottant (ou flexible) : régime où le taux de change fluctue (varie) en fonction de
l'offre et la demande des devises.
 Le régime de change fixe : régime où le taux de change a un prix officiel (parité fixe) déterminé par
les autorités monétaires.
Exemple : le FCFA est dans un rapport fixe avec l’euro.
La Parité est le Prix officielle de la monnaie d'un pays dans un régime de change fixe.
Les conséquences de la modification des différents régimes de change :
Les taux de change agissent sur les prix à l’importation et à l’exportation. Toute modification
(à la hausse ou à a baisse) du taux de change influence le commerce extérieur d’un pays.
 Dans un régime de taux de change fixe seules les autorités monétaires modifient la parité. Cette
décision aboutit à une dévaluation, ou une réévaluation de la valeur officielle de la monnaie.
La dévaluation consiste à faire baisser la valeur de la monnaie nationale par rapport à la monnaie de
référence. Le but attendu est d’assurer la compétitivité de l’économie par la relance des exportations et
de ralentir les importations. Il s’en suit une amélioration de l’équilibre de la balance commerciale.
La réévaluation est le phénomène contraire. Elle augmente le prix des produits exportés et réduit celui
des produits importés. Cela entraîne une détérioration du solde commercial (limite un excédent de la
balance commerciale, entraîne une entrée excessive devises, source d’inflation).

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 En régime de changes flottants le taux de change d'une monnaie varie librement sur le marché des
changes, en fonction de l'offre et de la demande pour cette monnaie.
La modification du taux de change peut aboutir à la diminution ou la hausse de sa valeur. On parle
respectivement de dépréciation et d'appréciation de la monnaie.
3 – Notion de système monétaire international
Ensemble de pratiques, de règles (taux de change) et d’Institutions (FMI, banques centrales) qui visent à
organiser et à contrôler les échanges monétaires internationaux afin de favoriser le développement des
relations internationales.
4 – Les évolutions du S.M.I. Trois (3) grands SMI au cours de l'histoire :

Période SMI Caractéristiques


Milieu 19ème S- Le système de l'étalon- Chaque monnaie nationale est définie par un poids de
1922 or métal (or notamment) d’un certain titre.

Le système de l'étalon
1922-1944 de change-or (La gold La monnaie n'est plus convertible en or, mais à taux fixe,
exchange standard) en une autre monnaie elle-même convertible en or
(conférence de Gênes ("devise clé", £ et $ en l'occurrence).
1922)
Régime de change Chaque monnaie a un taux de
fixe change officiel (valeur fixe
1944-1973 préétabli) encore appelé parité
fixe.
Cohabitation avec Chaque monnaie est définie par
La gold exchange un certain poids d'or, et surtout
standard jusqu’en par rapport au $ (1 once d'or=35
1971 $), seul convertible en or. Le 15
Août 1971, fin de la convertibilité
du dollar en or.
Création du Fonds Monétaire International (FMI) en 1945
Les réserves sont principalement constituées d'or et de
dollar

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Le système des La valeur des monnaies est déterminée par l’offre et la


changes flottants demande sur le marché des changes (aujourd'hui
dominant).

(Flottement généralisé
NB :  Démonétisation de l'or (élimination du rôle de l'or
des Monnaies)
comme référence monétaire)
Janvier 1976 (accords de  Chaque pays peut adopter le régime de son choix
la Jamaïque) (flottement total, flottement concerté (Le SM européen)
ou parité fixe (Franc CFA)

Le flottement des monnaies est « pur » lorsque les


Banques centrales et les autorités monétaires ne
peuvent pas intervenir dans la formation des taux de
change.

Plus fréquemment cependant, Le flottement est


« impur » (ou « administré ») lorsque les banques
centrales interviennent par des achats ou des ventes de
devises ou par des modifications de taux d’intérêt afin de
régulariser les taux de change.

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Chapitre 9 – La Balance des paiements


Objectif : Expliquer le fonctionnement de la balance des paiements

Leçon 1 – Notion de balance des paiements

1- Définition
La balance des paiements est un document statistique (économique et financier) qui retrace l’ensemble des
transactions intervenues au cours d’une période définie d’un pays avec l’extérieur.
Elle utilise à cet effet les notions de résidents et de non-résidents
2 - Principes généraux
La balance des paiements enregistre l’ensemble des transactions au cours d’une période donnée : c’est donc
un relevé de flux (elle mesure le montant des transactions effectuées entre deux dates fixes). La règle de
base de l’enregistrement est celle de la comptabilité à partie double (chaque flux donne lieu à inscription
dans deux comptes : Débit et Crédit).
3 - Les opérations enregistrées et les étapes d’élaboration
3.1 Les opérations et les flux enregistrés
Les échanges d’un pays avec l’extérieur concernent : les marchandises, les services et les capitaux. La
plupart de ces opérations se font en vue de règlement en devises (avec contrepartie). D’autres sont sans
contrepartie : ce sont les transferts unilatéraux.
Les flux identifiés dans la balance des paiements sont :
_ Les flux réels : les importations et les exportations de marchandises.
_ Les flux financiers : acquisition ou la cession d’un actif financier par des résidents à des non-résidents.
_ Les flux de trésorerie dont la variation = somme des variations des avoirs en devises étrangères + somme
des variations des avoirs et engagements à vue en monnaie nationale envers les non-résidents.
3.2 Les principales étapes d’élaboration de la BP
Les comptes extérieurs s’élaborent en suivant quatre principales étapes :
- Etape 1 : La collecte des données auprès des agents économiques, principalement des entreprises et
complétée par des statistiques obtenues des communiqués de la Direction générale des douanes
(données du commerce extérieur) et les tableaux de dépouillement fournis par certains organismes et
départements ministériels.
- Etape2 : Le traitement des données : les informations reçues des déclarants sont contrôlées et saisies
dans une application qui en assure le traitement. On confronte par exemple les statistiques du
commerce extérieur avec celles des organismes qui les commercialisent (BCC pour le café-cacao, SIR
pour le pétrole).
- Etape 3 : L’enregistrement des données sont faites selon le principe de la comptabilisation en partie
double. Ainsi, toute diminution des avoirs ou augmentation des engagements est portée au crédit tandis
que les mouvements inverses sont enregistrés au débit.

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- Etape 4 : Analyse de la balance des paiements consiste après son établissement d’en expliquer les
principaux soldes obtenus, à partir des transactions ou catégories de transactions effectuées avec
l’étranger. Un rapprochement avec les soldes obtenus les années précédentes est effectué afin
d’examiner la dynamique de la situation économique du pays ainsi que l’efficacité des politiques
adoptées (si cela est nécessaire, de nouvelles orientations pourraient être envisagées).

Leçon 2 - Composition de la balance des paiements (simplifié)

La balance des paiements dans son ensemble constitue un tableau équilibré présentant des balances
partielles qui sont des regroupements de rubriques présentant chacune un solde.
1 – Les composantes de la balance des paiements
Ce sont :

- La Balance commerciale = les échanges de marchandises (exportations, importations)


- La Balance des Invisibles = les échanges de services (tourisme, transport, assurance…) + Transferts
Unilatéraux (revenus expédiés par les travailleurs étrangers dans leur pays)
- La Balance des transactions courantes = Balance commerciale + Balance des Invisibles
- La Balance des mouvements de capitaux = Balance des Capitaux CT + Balance des Capitaux à LT
- La Balance des paiements = Balance des transactions courantes + Balance des mouvements de
capitaux + Erreurs + Omissions

NB : ces balances peuvent être excédentaire, équilibrée ou déficitaire.


Le taux de couverture des importations par les exportations décrit la situation des échanges commerciaux.

Taux de couverture = Exportations  100


Importations

2 - Rôle de la balance des paiements : les équilibres et les ajustements

La balance des paiements est un instrument d’analyse économique et d’aide à la décision en matière de

politique des relations économiques et financières avec l’étranger.

Ainsi, les mécanismes d’ajustement par les prix peuvent consister en des variations du taux de change. Ce
qui peut obliger les autorités monétaires à déprécier (dévaluation) la monnaie ou de la laisser s’apprécier
(réévaluation) par rapport aux autres monnaies.
2.1 Ajustement par les prix
Pour un pays, un déficit de la balance des paiements signifie que la demande de devises est supérieure à
l'offre de devises dans un système de flottement des monnaies, la monnaie nationale tend à se déprécier,
ce qui conduit à baisser le prix relatif de nos exportations . D'où une tendance au retour à l'équilibre.
Le processus joue bien entendu dans l'autre sens.

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Ajustement automatique et mécanique à condition que :


- les différentiels d'inflation soient voisins.
- les gains de productivité1 soient semblables.
- les taux d'intérêt soient comparables, ...
Une dévaluation peut être envisagée quand la situation déficitaire est durable.
2.2 Ajustement par les revenus
Une faiblesse des exportations va entraîner un effet multiplicateur amoindri (analyse keynésienne). La
multiplication plus faible des revenus va engendrer des besoins moins importants en biens nationaux,
mais aussi en biens importés le déséquilibre de la balance des paiements a tendance à se résorber
également. Le processus joue bien entendu dans l'autre sens.
2.3 Ajustement par les actions de politique du commerce extérieur
- les protections à l'importation : droits de douane et barrières non tarifaires (contingentements,
quotas, contrôles de qualité, normes sévères, contrôles administratifs tatillons, ...)
- l'aide à l'exportation : mesures d'information et de promotion (brochures d'encouragement à
l'exportation, aides ou conseils pour des foires ou expositions à l'étranger, ...), mesures en matière de
crédit, mesures fiscales,
- action sur les taux d'intérêt
- manipulation des taux de change : dévaluation ou réévaluation
- action au niveau du contrôle des changes.

1
Gains de productivité : surplus de valeur imputable à une meilleure utilisation des facteurs de production.

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Partie II : LA STRATEGIE DE L'ENTREPRISE

Chapitre 4 – L'Analyse stratégique


Objectif : Identifier les forces et les faiblesses de l'entreprise dans son environnement

I – La stratégie

L'entreprise a besoin de connaître son l’environnement, de se connaître (activités, compétences, potentiel) avant
toute action sur le marché.

1 – Définition

La stratégie est l’ensemble des actions (ou décisions) assorties de moyens (ressources) et de plans d’action pour
la réalisation des objectifs de l’entreprise à long terme.
Stratégie  Objectifs à LT + Plan et moyens d'actions (allocation de ressources)

2 – Rôles

La stratégie permet à l’entreprise :


_ de connaître l’univers concurrentiel où elle évolue
_ de maintenir l’adaptation de l’entreprise à la demande
_ de se développer : les orientations stratégiques doivent permettre à toute entreprise de croître, de s’étendre ou
tout au moins de survivre et de se maintenir dans son environnement.
_ d’être compétitive et performante : la stratégie doit permettre à l’entreprise de gérer au mieux ses ressources
pour proposer à son marché un produit de qualité au moindre coût tout en réalisant un profit.
_ d’atteindre ses objectifs

La détermination de la stratégie passe par le diagnostic de l’entreprise.


C’est la combinaison des moyens pour atteindre les objectifs à Long terme de l'Entreprise.

II – Mise en œuvre de l'analyse stratégique : les étapes de l’analyse stratégique

_ La définition des Objectifs à long terme de l’entreprise (Métiers, finalités)


_ L’exécution du Diagnostic de l’entreprise par :

 L’analyse du potentiel de l'entreprise (diagnostic interne) permettant de connaître les forces et


les faiblesses des ressources et compétences.
 L’analyse de l'environnement :(diagnostic externe) permettant de connaître les opportunités et
menaces de l’environnement.

1 – La détermination des objectifs de l'entreprise


La stratégie permet d’atteindre les objectifs de l’entreprise. L'entreprise poursuit des objectifs 23
économiques et non économiques (sociaux).

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1.1 – Les objectifs économiques de l'entreprise. Ce sont :


_ la rentabilité : la capacité de l’entreprise à faire des profits ;
_ la croissance : augmentation de la taille de l'entreprise et d'une transformation de ses structures et voire de
ses activités
_ la sécurité : la réduction des risques dus à l’activité pour une rentabilité durable ;
_ la flexibilité : la capacité de l’entreprise à s’adapter à son environnement ;
_ la qualité : l’aptitude des produits ou des services de l’entreprise à satisfaire les besoins, les attentes et
exigences des utilisateurs par leurs caractéristiques
_ la Compétitivité : l’aptitude de l’entreprise à affronter les concurrents et les marchés ;

1.2 – Les objectifs non économiques (sociaux) de l'entreprise. On distingue


_ les aspirations des travailleurs (rémunérations, gestion des carrières, gestion du temps de travail et des
conditions de travail);
_ les aspirations des Dirigeants (plus de pouvoir, d’indépendance et d’autonomie);
_ les aspirations de l’entreprise (recherche d’une bonne image de marque, réduction des actions des groupes de
pression);

2 – Le Diagnostic d'entreprise (Savoir-faire)


2.1 – Notion de diagnostic

C’est l’examen du fonctionnement, de l’évolution de l’entreprise et de son environnement.

2.2 – Rôles du diagnostic


Il permet l’appréciation des ressources, l’évaluation de la concurrence et l’affectation des ressources.
Le diagnostic de l’entreprise est interne et externe.

2.3 - Diagnostic interne


C’est l’analyse du potentiel de l’entreprise. Il permet d’identifier :
_ les points forts (avantages de coûts, de qualité, image de marque…)
_ les points faibles (anomalies dans la structure, déficience du système d’information)

Il repose sur l’inventaire systématique des ressources (financière, matérielle, incorporelle, humaine…) disponibles
dans chaque grande fonction (technique, commerciale, financière) de même que leur évaluation.

2.4 - Diagnostic externe


C’est l’analyse de l’environnement de l’entreprise.

Il permet d’apprécier les menaces et/ou les opportunités susceptibles d’influencer le fonctionnement de
l’entreprise. Il porte sur les analyses concurrentielle et technologique.

2.4.1 – Les paramètres du Diagnostic externe. On distingue :

Les facteurs clés de succès : C’est le savoir-faire en général qui permet de dégager un avantage 24
concurrentiel

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L’identification des facteurs clés de succès doit être accompagnée par l’analyse du degré de protection du marché
(les barrières à l’entrée).
Les barrières à l’entrée : elles représentent le degré de protection du marché contre l’arrivée de nouveaux
concurrents (entrants potentiels). Elles sont technologiques, financières et commerciales.
Les barrières de sortie : ce sont des activités de l’Entreprise qui par leur existence interdisent ou rendent délicat
le retrait de l’entreprise d’un domaine d’activité stratégique (Ex: une forte spécialisation des équipements).

2.4.2 – Exécution du Diagnostic externe : l’analyse des ressources

Les analyses concurrentielle et technologique sont importantes dans le diagnostic externe.

 L’analyse concurrentielle
Elle a pour but d’apprécier la position concurrentielle de l’entreprise : repérage des concurrents, la part de marché
de la firme, le niveau relatif de ses coûts de production…
Apprécier la position concurrentielle revient à identifier de façon rigoureuse le ou les métiers de l’entreprise ainsi
que le portefeuille d’activité.

Le métier est l’ensemble des activités exercées par l’entreprise et pour lesquelles elle possède une compétence
distinctive.
Le portefeuille d’activité est l’ensemble activités exercées par l’entreprise (ensemble des DAS)
Le Domaine d’activité stratégique (DAS) est l’ensemble des couples produits-marchés où l’entreprise développe
et maintien des activités.
 L’analyse technologique
Elle pour rôle d’apprécier la position de l’entreprise du point de vue de l’innovation technologique car celle-ci
confère à l’entreprise un avantage concurrentiel à savoir :
_ Un avantage de coût : réduction des coûts de production rendant l’entreprise plus compétitive
_ Un avantage de monopole

3 – La Démarche stratégique

La démarche stratégique part de l’analyse stratégique jusqu’à la mise en œuvre et l’évaluation d’une stratégie
sur le marché. Elle est opérationnelle.
Elle recouvre les étapes suivantes :
_ la définition des objectifs ou l’état voulu : vouloir faire
_ le diagnostic interne et externe : savoir faire
_ analyse des écarts : permet de comprendre l’origine des écarts entre l’état voulu et la situation réelle
_ les options stratégiques possibles
_ le choix d’une stratégie
_ la mise en œuvre de la stratégie choisie
_ le contrôle.
25

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Chapitre 5 – Les actions stratégiques

Objectif : Identifier à partir d'exemples les différentes actions stratégiques de l'Entreprise

Leçon 1 – La dynamique de la croissance

1 – Notion de croissance

Processus qui conduit à l'augmentation de la taille de l'entreprise et à une transformation de ses


structures et ses activités.

2 – Les objectifs de croissance : les raisons de rechercher la croissance

La volonté de croissance tient aux avantages compétitifs variés de la grande dimension. Ce sont:

 L'accroissement de la taille

La taille améliore l'efficacité de la production, permet la baisse des coûts unitaires grâce aux :
_ Économies d'échelle : diminution du coût unitaire due à l'augmentation de la production) ;
_ Effets de synergie : réunion de plusieurs facteurs permettant d’atteindre une efficacité supérieure à
la somme des efficacités élémentaires, grâce à une complémentarité et une bonne coopération (1+1=3) ;
_ Effets d'expérience : acquisition de savoir-faire, rapidité et diminution des gaspillages.
_ Effets d'apprentissage : réduction des coûts par la répétition des opérations de production.

 Augmentation des investissements

Dépense (détour de production) permettant le maintien ou l’accroissement des capacités de production


de l’entreprise.
On distingue :
_ les investissements de productivité : dépenses destinés à réduire les coûts unitaires de production
grâce à une économie des facteurs de production (suppressions d’emploi) ;
_ les investissements immatériels : dépenses en recherche-développement, formation, logiciels,
marketing et contribuant au développement et à la compétitivité de l’entreprise
_ les investissements matériels : dépenses se traduisant par l’achat de biens durables dans l’entreprise
pour augmenter le processus de production (machines, matériel) ;
_ les investissements en portefeuille : achats de valeurs mobilières (titres négociables) par l’entreprise
pour améliorer son actif financier et ses participations ;
_ les investissements de capacité : investissements destinés à accroître la capacité de production et
favorable à la création d’emploi ;

 Augmentation du poids économique et financier

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Par la croissance, le pouvoir économique, financier et de négociation de l’entreprise grandit (grâce au


contrôle des prix, à un meilleur contrôle des fournisseurs et des marchés).

 Atteinte de la taille critique (ou Masse critique)

C’est la dimension minimale à atteindre pour supporter la concurrence (être compétitive). Permet de
franchir des barrières à l'entrée du marché, se manifeste par des dépenses élevées (recherche-
développement, formation du personnel, publicité, gains d'efficacité.

 Montée en puissance, prestige et en pouvoir

La croissance permet à l'entreprise d’être plus puissante et notoire. Les banques lui font confiance et
finance sa stratégie de développement. Elle a le soutien de l'Etat par les emplois créés. Enfin, les
Dirigeants gagnent en prestige et en pouvoir.
3 – Les modalités de la croissance : La Croissance est interne ou externe.

3.1 – La croissance interne ou croissance organique

Définition
Augmentation de la taille de l'entreprise résultant du développement de l’activité propre de l’entreprise
par l’adjonction de moyens (production, humaines, techniques, recherche).

Avantages
_ Maintien de l’indépendance, du pouvoir du Dirigeant (absence de prise de contrôle extérieure)
_ Développement de l’intérieur évite les réorganisations difficiles ; Maintien des structures ;
_ Dynamisme, amélioration du climat social, perspectives de carrière et de promotion ;

Inconvénients (faiblesses)
_ Délais de mise en œuvre (acquisition de savoir-faire, formation du personnel) sont longs ;
_ Atteinte difficile de la taille critique et maîtriser un nouveau domaine de compétence ;

Financement
_ le financement interne : se fait par l’autofinancement (Amortissement et les réserves) ;
_ le financement externe : par l’endettement, l’augmentation de capital, les investissements en Capital-
risque (investissements dans les entreprises naissantes ou évoluant dans des secteurs d’activité de
pointe sans réelles garanties avec un risque élevé).

3.2 – La croissance externe : les fusions et acquisitions

Définition
Développement de la taille de l’entreprise à l’extérieur par fusions ou acquisitions d’entreprises.

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NB : Une acquisition est un rachat d’une entreprise par une autre entreprise. Une fusion est la décision
mutuellement consentie par des entreprises de partager leurs possessions.

Avantages
_ Accès à des domaines nouveaux ; l’acquisition de compétences nouvelles ;
_ Diminution des risques ; Réduction de la concurrence, franchir de seuils de dimension

Inconvénients (faiblesses)
_ Nécessite d’importants Capitaux (Coût d’achat des acquisitions élevé)
_ Réorganisations compliquées ; l’intégration des activités est difficile ;

Les modalités juridiques


La croissance externe est juridiquement un achat de droits de propriétés. Elle faire par :
_ les transferts d’actif ou regroupements de patrimoine : par fusion (A+B  C) ou fusion absorption (A+B
 A), ou fusion scission (A  B+C) et apport partiel d’actifs (A  A+B’).
_ les prises de participation : l’entreprise acquiert des parts sociales ou des actions d’une autre
entreprise avec un pourcentage de contrôle de 10 à moins de 50% (moins de 50%).

NB : Il y a participation croisée lorsque deux ou plusieurs entreprises détiennent réciproquement une


partie du capital de l’une et de l’autre.

3.3 – La croissance par coopération ou croissance conjointe :


Les Alliances et Partenariats

Définition
La croissance conjointe consiste pour des entreprises à coopérer tout en restant indépendants afin
d’entretenir des relations contractuelles.
Ces entreprises sont alliées ou partenaires.

NB : Les Alliances sont des collaborations entre entreprises concurrentes. Et les Partenariats sont des
collaborations entre entreprises non concurrentes.

Avantages : Economie d’échelles, Flexibilité, Partage de savoir-faire, Recentrage, division des risques,
simplifier son organisation et sa structure interne, d’améliorer la qualité de service;
Inconvénients : Dépendance vis-à-vis des « partenaires », Perte de savoir-faire et de compétences, Non
satisfaction de la Qualité des prestations, Risque de conflits sociaux, Divulgation de certaines
informations confidentielles. Abandon de secteur stratégique ;

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Leçon 2 - Les résultats de la croissance

I - Les modes de développement

Pour se développer l’entreprise dispose de plusieurs options stratégiques adaptées : complémentarité


(stratégie relationnelle), concurrentielle (générique). On a en général :

_ la stratégie défensive : actions consistant à l’alignement sur la concurrence en utilisant les mêmes
actions qu’elle lorsque celles-ci se sont montrées efficaces pour maintenir sa position concurrentielle
(part de marché).
_ la stratégie offensive (ou stratégies concurrentielles ou génériques) : actions menées qui permettent
de se démarquer de la concurrence par une meilleure position de marché afin d’acquérir un avantage
concurrentiel (innovation, différenciation, spécialisation dont domination par les coûts et la stratégie
de focalisation (niche et créneau).
_ la stratégie de filière : ensemble d’action qui consiste à occuper une parcelle de marché où il y a une
forte rentabilité et une faible concurrence. Exemple : L’intégration verticale.

Remarque : La filière d’activité est l’ensemble des activités complémentaires intervenant aux
différentes étapes de la production d’une famille de produits (depuis des matières premières pour
arriver à des produits finis).
_ la stratégie relationnelle : actions visant à rechercher des alliances ou des regroupements avec des
partenaires ou des concurrents pour d’adapter au marché (la Coopération)
_ la stratégie de produit : actions développées autour du produit afin de l’adapter à la demande.
Exemple : la différenciation, spécialisation, diversification, écrémage, pénétration ;
_ la stratégie de clientèle : actions en direction d’une clientèle spécifique lorsque l’entreprise ne dispose
pas d’assez de ressources avec des compétences limitées. Ex: la stratégie de créneau, la segmentation
(différenciée, non différenciée et concentrée), la distribution (sélective, extensive, exclusive) ;
_ La stratégie de désengagement et de redéploiement: actions visant à redéfinir sa stratégie pour
abandonner les marchés en déclin et rechercher un nouveau DAS;
_ La stratégie d’implantation et d’expansion : actions visant à développer des activités en s’installant
sur des marchés en plein essor et porteurs.
Ces formes de stratégies se réalisent grâce à des actions stratégiques ci-dessus.

II - Les actions stratégiques

1 – La concentration
L’entreprise cherche une part importante de marché et une position dominante pour être Dans puissante
dans un environnement concurrentiel et de crise mondiale. C’est la concentration

1.1 – Définition

Regroupement d’entreprises permettant un agrandissement des dimensions de l’entreprise en moyens


(humains, matériels, capitaux) par achat d’entreprises (fusion, absorption).
C.E ECONOMIE - DROI 29
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1.2 – Les formes de concentration

Elles sont techniques (logique d’établissement, de localisation) ou économiques (regroupement


d’entreprises ou concentration d’entreprises). Les concentrations économiques sont :

La concentration horizontale (ou spécialisation) : regroupement d’entreprises qui réalisent les mêmes
produits ou des produits substituables. Elle a un aspect commercial.
Les objectifs : domination du marché par élimination de la concurrence pour faire des économies
d’échelle et augmenter le pouvoir de négociation.
La concentration verticale ou intégration : réunion d’entreprises réalisant des produits
complémentaires par extension du circuit productif. La production finale de l’un étant la matière
première de l’autre. Aspect technique. Acquérir des entreprises pour constituer une filière pour son
métier. L'intégration modifie donc le périmètre d'activité de l'entreprise.

Avantages : réduction des coûts (de transport et de transactions) et des délais, sécurité des
approvisionnements (intégration en amont) et des débouchés (intégration en aval).
Inconvénients et risques: Rigidité du fonctionnement due à la taille, Accroissement de certains frais
fixes, Manque de compétences pour certaines activités, Problème d’intégration des nouvelles
entreprises achetées (restructuration, culture d’entreprise) ; .
On distingue :
 La Stratégie d’intégration verticale (ou stratégie de filière) consiste pour une entreprise à
contrôler totalement toutes les opérations dans la chaîne de fabrication et de commercialisation
d’un produit par achat d’entreprises.

 La Stratégie d’intégration en Amont consiste pour une entreprise à contrôler les activités
d’approvisionnement par regroupement (achat) de ses fournisseurs.

 La Stratégie d’intégration en Aval consiste pour une entreprise à contrôler les activités
relatives aux stades d’élaboration et de distribution par achat des clients.

La concentration conglomérale (ou diversification conglomérale): réunion d’entreprises réalisant des


produits différents. Les entreprises sont sans lien technique ou commercial. L’objectif : améliorer la
rentabilité en répartissant les risques sur plusieurs activités.

2 – Les alliances et Partenariats (Stratégies relationnelles )

Définition : Collaboration (Alliance ou Partenariat) entre des entreprises indépendantes afin de


coordonner ou de réaliser des activités communes. Ex : Accord, Sony et Ericsson

2.1 – Les alliances

Définition : C’est une collaboration entre entreprises concurrentes


Les types :

C.E ECONOMIE - DROI 30


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 Les alliances complémentaires (Alliances de cospécialisation) : collaboration entre des concurrents


pour bénéficier de leurs ressources, compétences respectives (Renault et Matra)
 Les alliances supplémentaires (pseudo-concentrations): collaboration entre deux concurrents
visant à cumuler leurs forces en termes de part de marché pour renforcer les chances de succès d’un
projet (Consortium européen Airbus).

2.2 – Les Partenariats

Définition : C’est une collaboration entre entreprises non concurrentes

Les types :

 L’impartition (Partenariat d’impartition) : Partenariat entre entreprises qui entretiennent des


relations de client/fournisseur. Exemple : La sous-traitance
Objectif : le fournisseur s’assure un débouché commercial et le client peut obtenir une offre adaptée à
ses besoins
 La Symbiose (Partenariat symbiotique) : partenariat entre entreprises qui n’entretiennent aucune
relation de client/fournisseur.
Objectif : Exploiter conjointement une clientèle ou une ressource (Disney, McDonald et Nestlé)

2.3 – Quelques formes concrètes d’alliance et de Partenariats. On note :

L’externalisation consiste à confier la totalité d'une fonction annexe ou d'un service (développement
informatique, manutention, archivage, surveillance, transport, stockage) à un prestataire externe
spécialisé pour une durée pluriannuelle.

La Sous-traitance : consiste pour une entreprise appelée « donneur d’ordres » à confier la fabrication
de certains composantes de son produit à une autre entreprise appelée « sous-traitante ». Il existe la
sous-traitance de spécialité et la sous-traitance de capacité.
La Co-traitance ou Filiale mixte ou commune (ou Joint Venture lorsqu’il s’agit d’entreprises de
nationalités différentes) : Société en copropriété dont le capital est détenu à part égale (50% -50%) par
deux ou plusieurs entreprises.
Le Consortium : est une collaboration temporaire entre deux ou plusieurs entreprises dans le cadre
d’une coentreprise pour réaliser un projet commun afin d’obtenir un résultat.
Le maillage (réseau d’entreprises) : actions consistant à tisser une toile d’alliance avec les fournisseurs,
les clients, les distributeurs de façon à avoir des relations privilégiées.
La concession commerciale : contrat par lequel une entreprise appelée « concédant » s’engage à
approvisionner une autre entreprise appelée « concessionnaire » en produits de sa marque, à lui
apporter assistance technique en contrepartie des obligations souscrites par le concessionnaire.
NB : La Concession publique (ou Concession) : convention par laquelle l’Etat ou une collectivité
publique confie, accorde un droit d'exploitation d’un service public à une personne physique ou
morale pour une période déterminé et en fonction d’un cahier des charges.

C.E ECONOMIE - DROI 31


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Le GIE (groupement d’Intérêt Economique) : accord par lequel des entreprises décident de mettre en
œuvre tous les moyens propres à développer leurs activités économiques en commun autour d’un
objectif précis. Le but est la réduction des coûts ;
La franchise (commerciale) : contrat par lequel une entreprise (le fournisseur) ou franchiseur confère
à une autre entreprise (le distributeur) ou franchisé, le droit d’user de son savoir-faire, de sa marque
et de son assistance technique en contrepartie du versement d’une rémunération.
L’accord de Licence : contrat par lequel une entreprise exploite une technologique mise au point par
une autre entreprise.
Le Portage ou Le « Piggy Back » ou exportation associée : actions consistant pour une PME souhaitant
développer ses activités à l’export à utiliser, moyennant une commission, le réseau commercial d’une
grande entreprise.

3 - La différenciation

Action qui consiste à singulariser ses produits de ceux de ses concurrents afin d’obtenir des avantages
concurrentiels.

Signes : caractéristiques du produit, la marque, conditionnement, services d’accompagnement.


Avantages : monopole temporaire (barrières à l’entrée), Marge bénéficiaires plus élevées,
Inconvénients : Coûts élevés, innovation constamment, Non satisfaction de la clientèle;

4 - L’innovation

C’est la création d’un produit nouveau ou l’amélioration de ceux existant ou la mise en place d’une une
nouvelle organisation de la production.

Avantages : réduction des coûts (réduction des coûts) et des avantages de monopole (par la
différenciation de ses produits, l’entreprise dispose d’un monopole sur une partie du marché).
Risques: Délai de recherche long, cycles de vie du produit courts

L’accès à l’innovation se fait grâce à la Recherche-développement (RD) en trois phases :


_ la recherche fondamentale phase de la découverte de nouvelles connaissances
_ la recherche appliquée : d’invention de nouveaux produits, ou techniques de production ;
_ la recherche de développement (ou le développement) : aboutissement à la conception et à la
réalisation (mise au point) du produit ou du prototype. Phase initiale de l’innovation

Les moyens d’accès à l’innovation sont :


La recherche –développement, rachat d’entreprises ayant la technologie souhaitée, l’association avec
un partenaire, l’achat de licences ou de brevets ;

La Coopétition est la collaboration entre entreprises concurrentes dans le High Tech.


Objectifs : éviter de combattre sur le plan commercial de façon directe les géants, bénéficier du
savoir-faire de géants et leaders, faire des économies d’échelle, augmenter les parts de marchés.

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5 – La spécialisation (stratégie de métier)

Action consistant à se limiter à un métier unique ou à un nombre limité de domaines d’activités sur
lequel l’entreprise concentre ses efforts et sa stratégie.

Avantages : gestion simplifiée, image de spécialiste, effet d’expérience, économie d’échelle, acquisition
de savoir-faire, atteinte de la taille critique, domination du marché par les coûts.
Inconvénients : Une vulnérabilité plus forte face aux modifications de l’environnement, risque de
manque de réactivité, Une capacité d’adaptation plus limitée.

On distingue plusieurs stratégies de spécialisation :


 La domination par les coûts : Action visant à maîtriser et réduire les coûts pour éliminer du marché
les concurrents.

Avantages : Hausse du chiffre d’affaires, Réduction de la concurrence, hausse des bénéfices,


Inconvénients : Investissements élevés, innovations réduites, Dégradation du climat social, apparition
de produits de substitution, guerre des prix,

 Les stratégies de niche et de créneau (Stratégies de Focalisation) : action visant à concentrer ses
forces sur un segment étroit du marché ou sur une clientèle lorsque ses ressources sont limitées pour
obtenir un avantage concurrentiel. On a :
_ La stratégie de niche consiste pour l’entreprise à se focaliser sur un produit particulier.
_ La stratégie de créneau consiste à se focaliser sur une clientèle spécifique.

6 - La diversification (stratégie de métier) et le recentrage (stratégie de retrait)

La Diversification consiste à élargir et à varier les activités ou le métier de l’entreprise .

Avantages : Répartition des risques, Effets de synergie, Acquisition et maîtrise de nouvelles


compétences, Augmenter la rentabilité, Assurer la croissance ;
Inconvénients : gestion plus complexe, dispersion des compétences, identité moins forte,

Le recentrage consiste à concentrer l’activité dans les quelques domaines où l’entreprise est
compétitive et à abandonner les autres ; le recentrage corrige une trop grande diversification.

7 – Le sponsoring et le mécénat

Ensemble d’actions qui visent à faire connaître et améliorer l’image du produit, de l’entreprise .

Le sponsoring (ou parrainage) : opération de communication où une entreprise apporte son soutien
financier à une manifestation sportive, une activité pour améliorer son image et ses ventes avec une
contrepartie directe du bénéficiaire (mise en avant de la marque);

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Le mécénat : moyen de communication hors média où une entreprise apporte une aide financière ou
matérielle à une activité présentant un intérêt général sans contrepartie directe du bénéficiaire.

10 - L’internationalisation

10.1 - Définition

Actions consistant à s’installer au-delà des frontières nationales par la création de filiales et des prises
de participation dans des entreprises (Investissements Directs Etrangers).

10.2 – Les causes ou les raisons de la multinationalisation

Avantages commerciaux : Accroissement des ventes, recherche d’avantages compétitifs ;

Avantages de coûts : Effets d’apprentissage, Main d’œuvre bon marché, régimes de protection sociale
moins coûteux, recherche d’incitations fiscales.

Avantages de taille (accroissement de l’échelle de production) : Elimination des coûts des transactions
internationales, allègement des frais de transport et Droits de douane, réduction des coûts de Stockage,
Compétitivité, contournements des Barrières protectionnistes.

Avantages géographique : Etre plus prêt du consommateur.

10.4 – Les étapes de la Multinationalisation

L’exportation de produits vers des pays étrangers


L’implantation d’un bureau commercial dans un pays étranger pour vendre ses produits fabriqués dans
le pays d’origine
La coopération avec des partenaires locaux dans les pays étrangers (Franchise, GIE);
La création d’unités industrielles de production propre ou en partenariat avec des investissements
locaux.

10.5 – Les entreprises liées à la multinationalisation. On distingue :

La firme multinationale ou multidomestiques ou transnationales : entreprise qui a son siège dans un


pays donné (maison-mère) à partir duquel elle fixe la politique générale et mène ses activités dans le
monde à travers ses filiales et ses entreprises en participation
Le groupe : ensemble d’entreprises liées financièrement et économiquement et sous le contrôle d’une
société dite société-mère. La société-mère détient majoritairement ou partiellement le capital et
assure la direction et le contrôle des activités du groupe.
La filiale : Société dont plus de 50% du capital est détenu par la société-mère.
L’entreprise en participation : entreprise dont le capital est détenu à hauteur d’au moins 10% et à moins
de 50% par une autre société.

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La holding : Société purement financière qui détient et gère des participations dans d’autres entreprises
dont elle contrôle et harmonise les activités (tête de groupe) à l’échelle mondiale.

Le conglomérat : ensemble d’entreprises liées financièrement (participations, filiales) et offrant sur le


marché des biens et des services sans relations entre elles.

L’essaimage ou foisonnement : entreprise satellite créée souvent par un ou plusieurs anciens salariés
pour exploiter des sous-produits avec prise de participation par l’ancienne entreprise dont le but est
d’aider (appuyer) au développement de l’entreprise satellite.

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Partie III : ENTREPRISE ET SOCIETE

Chapitre 6 – La Culture d'entreprise et l’Identité


Objectif : Expliquer l'influence de la Culture d'Entreprise sur les Performances dans l'Entreprise

Leçon 1 - La culture d’entreprise

1 – Définition

Ensemble de pratiques professionnelles, de valeurs, de mentalités et de comportements partagés par


les membres de l’entreprise qui orientent leurs efforts vers la réalisation d’objectifs communs.

NB : Ce mode de pensée et d’action habituel et traditionnel partagé du personnel, doit être appris et
acceptés par les nouveaux membres pour être admis dans l’entreprise : c’est la socialisation.

2 – Rôles de la culture

La culture d'entreprise a un effet positif sur l’entreprise par ses différents rôles :
_ C’est un facteur de performance en facilitant l'intégration interne et permet :
 la cohésion par le renforcement des liens entre les membres (solidarité)
 de fédérer le personnel autour des produits, services, des clients, de l’image de l’entreprise ;
 de motiver le personnel qui s’investit avec le sentiment de participation à une œuvre
commune.
 de rendre dynamique l’entreprise. Les valeurs, les succès de l’entreprise conduisent les
dirigeants à orienter leur management (enrichissement de la réflexion sur la stratégie,
validation de la pertinence de certaines décisions).
 de faciliter la coordination des activités, contribution primordiale aux fonctionnements
 de contribuer à standardiser les comportements et le traitement des opérations par des
références, des valeurs er représentations communes.
_ C’est un outil d’adaptation de l’entreprise à l’environnement

3 – Les limites de la culture

La culture d'entreprise a également des aspects négatifs sur l’entreprise par ses limites :
_ Une culture trop forte (une culture de succès) peut :
 Entraver la veille stratégique de l’entreprise qui peut ignorer les réalités du marché.

 Être un facteur de résistance au changement, source de blocage lorsque l’entreprise


veut conserver ce qu’elle estime être une identité.

_ Les Rapprochements stratégiques (Fusion, scission) peuvent inhibés la culture ou créés des
inadaptations de culture d’entreprise.
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4 – Les caractéristiques ou manifestations de la culture d’entreprise : Ce sont :

_ les valeurs : idées, croyance partagées s’imposent au groupe et définissent les façons d’agir et de
penser. Elles découlent des expériences vécues (qualité du produit, recherche de l’innovation).

_ les mythes (anecdotes, histoires) : ce sont les légendes, les histoires associés au passé de l’entreprise
(personnages légendaires ou héros qui ont marqué la vie de l’entreprise : fondateurs, dirigeants,
salariés méritants). Ils servent de référence aux salariés.

_ les symboles : signes chargés d'un information culturelles forte. Exemple : le logo de l’entreprise
(Image symbolique choisie par l’entreprise pour la représenter et qui figure sur tous ses documents ;
cas du lion chez Peugeot qui symbolise la force), le style vestimentaire (Sert à distinguer le personnel
de l’extérieur ) ou d’un badge, le style architectural (cas des agences de la SGBCI),

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_ les rites : Pratiques ou activités de tous les jours, systématiques et programmées dans l’entreprise.
Exemple : la façon de communiquer (exemple le tutoiement), le langage utilisé (ou vocabulaire
« maison ») ;
_ Les tabous : ce sont les interdits dans une organisation. Exemple : échecs, licenciements massifs ; Il
s’agit d’éviter certains désordres et certaines tensions qui risquent de perturber l’image idéale que les
individus ont de l’entreprise.
_ les finalités de l'entreprise
_ le métier de l'entreprise (activité, savoir-faire) : le patrimoine de compétences développées)

Leçon 2 – L'identité et le projet d’entreprise

I – L’identité
1 – Définition

Ensemble des caractères, des éléments constitutifs de la spécificité d'une entreprise.

NB : L'identité est donc formée par des signes de reconnaissance qui caractérise l'entreprise dans son
environnement et qui s'appuie sur la culture proprement dite.

2 – Les caractéristiques

Différents perceptions permettent de caractériser l’identité :


_ l'aspect externe de l'identité : ce sont les éléments physiquement perceptibles dans la vie quotidienne
de l'entreprise et similaire à ceux de la culture (
 les mythes liés à l'histoire de l'entreprise, ses succès, ses dirigeants
 les rites regroupant les règles du jeu, les habitudes
 les tabous les éléments interdits de la Société, de l'entreprise.
_ l’aspect lié au fondement de l'activité ; c'est l'imaginaire organisationnel composée de trois images :
 l'image interne; de la manière dont le Personnel perçoit l’entreprise
 l'image interne des qualités idéales,
 l'image interne de la carte des pouvoirs et des influences internes et externe de l'entreprise

La culture doit être formalisée dans le projet d’entreprise.

II – Le projet d’entreprise

L’organisation de l’entreprise en objectifs ou en projets amène à généraliser l’idée de projet d’entreprise.

1 – Définition

C’est une charte qui précise les objectifs généraux, les valeurs de l’entreprise, tout en précisant son
identité.

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NB : le projet est une méthode de management qui détermine les priorités économiques et sociales de
l’entreprise, sur la base des valeurs partagées par ses membres, dans le but de mobiliser ceux-ci sur
les objectifs fondamentaux de l’entreprise.

2 – Contenu

Il répond à trois types de préoccupations :


_ Qui sommes-nous et que faisons-nous ? Détermine les forces et les faiblesses de l’entreprise
_ Pourquoi combattons-nous ? Les raisons de l’action à mener ?
_ Où voulons-nous aller ? Ce qui implique la fixation des objectifs et leur réalisation.

3 – Les conditions d’élaboration et réussite du projet

Pour réussir, le projet d’entreprise doit réunir des conditions lors de son élaboration :
_ il faut un climat de confiance dans l’entreprise
_ le projet d’entreprise doit être élaboré par tous les membres de l’entreprise (participation du plus
grand nombre d’employés possible) ;
_ il faut préalablement faire un audit de la culture d’entreprise
_ le projet d’entreprise doit être en symbiose avec le plan d’entreprise afin de réaliser la synergie.

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Chapitre 7 – L'Entreprise et l'Intérêt général


Objectif : Identifier les interactions entre L'entreprise et la Société

Leçon 1 – La compatibilité des intérêts en entreprise

I – Notion d’Intérêt général

Expression du bien-être collectif et individuel dont la réalisation est confiée exclusivement à l’État.

II – La compatibilité des intérêts

1 – Les obligations des pouvoirs publics

Les pouvoirs publics ont l’obligation légale de protéger l’intérêt général à travers la politique
économique et les actions sociales. Il s’agit de :

_ Maintenir les grands équilibres économiques (Carré magique de Kaldor de la politique économique)
que sont :

 La croissance du PIB : compatibilité entre les objectifs de croissance économique et la


rentabilité de l’entreprise ;

 L’emploi ; compatibilité entre le plein emploi et la compétitivité de l’entreprise ;

 L’inflation : compatibilité entre le niveau des prix et la politique des prix de l’entreprise ;

 Le commerce extérieur ; compatibilité entre la balance commerciale excédentaire et les


politiques à l’exportation et à l’importation de l’entreprise.

_ Protéger l’environnement : compatibilité entre la survie de l’espèce humaine et la compétitivité des


entreprises.

_ Protéger l’homme dans la Société (les valeurs humaines) : compatibilité entre la reconnaissance de
la dignité de l’Homme, et les politiques sociales, de performance de l’entreprise;

2 – La responsabilité sociale ou sociétale de l’entreprise (RSE)

2.1– Définition

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La RSE est l’intégration par l’entreprise dans sa stratégie et sa gestion des préoccupations sociales,
environnementales et économiques dans leurs interactions avec les parties prenantes de façon
volontaire.

NB : La RSE a pour but l’application du concept de développement durable aux Entreprises.

2.2 – Conséquences

L’Entreprise et la Société ont à long terme, les mêmes intérêts.

La RSE est une orientation particulière de la gestion des actifs immatériels, du capital humain, du capital
relationnel (capital client, capital image, capital marque, relations avec les autorités publiques) et du
capital structurel, c’est-à-dire des processus organisationnels internes.

Exemple : embauche du personnel, paie des impôts ; création de biens et services nécessaires à la
satisfaction des besoins de la société ; participation à la préservation de l’environnement. L’entreprise
a ainsi une bonne image de marque.

Conclusion: L’entreprise citoyenne est une entreprise qui respecte ses obligations vis-à-vis de la
Société par la prise en compte du développement durable dans sa stratégie.

Malgré tout, des divergences peuvent exister entre les objectifs de l’entreprise et la société.

Leçon 2 - Les facteurs d’incompatibilité

I – Les facteurs

1 – Les réactions de l’entreprise

La recherche de profits toujours importants conduit les entreprises à développer leurs activités souvent
au mépris des Lois et de la Société.
Ainsi les entreprises peuvent :
_ recruter du personnel en violation de la réglementation (non déclaration aux organismes sociaux) ;
_ faire des licenciements abusifs ;
_ faire des déclarations fiscales frauduleuses
_ dégrader l’environnement par la pollution
_ fixer abusivement les prix sur les marchés
_ rechercher des positions dominantes abusives sur le marché contrairement à l’esprit de compétitivité
et de liberté de la concurrence.

2 – Les actions de L’Etat

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L’Etat dans sa politique d’ajustement peut élever la pression fiscale par une forte fiscalité ou imposer
un contrôle et une réglementation stricts des prix et du marché.

La reconnaissance des rôles économiques importants de l’Entreprise et de l’Etat (Régulateur) oblige les
parties à concilier leurs politiques dans l’intérêt de tous.

II – Les moyens de réduction des divergences

1 – Au niveau de l’Etat

L’Etat par la négociation et la concertation permanente avec les agents économiques met en place un
cadre favorable d’exercice des activités économiques. Ce sont :

_ La réduction de certaines composantes de la fiscalité pour éviter d’étouffer les entreprises qui
représentent la « poule aux œufs d’or » car « Trop d’impôts tuent l’impôt ».
_ Élargissement de la mission sociale de l’entreprise dans la sauvegarde de l’environnement (Loi
pollueur-payeur obligeant tout responsable d’acte de pollution à prendre en charge les préjudices
commis)

2 – Au niveau des Entreprises. Les actions sont

_ Une plus grande citoyenneté par le paiement des impôts


_ Une participation accrue à la vie de la Société en créant des externalités (effets externes).

L’externalité est « un effet de l’action d’un agent économique sur un autre qui s’exerce en dehors du
marché ».

On distingue :

 Les externalités négatives : activités qui induisent des coûts.


Exemple : Dégradation de l’environnement naturel (Pollution de la nappe souterraine,
déboisement et déforestation), Fermeture d’entreprises et licenciements.
 Les externalités positives : activités qui génèrent des bénéfices pour un autre agent qui n’est
pas impliqué directement dans l’activité d’une entreprise (Création d’emplois, distribution des
revenus, paiement d’impôts et taxes à l’Etat)

_ Développement de relations publiques (Sponsoring et mécénat), pour améliorer son image de marque
auprès du grand public.
_ Mise en place l’Ethique : Respect de la déontologie et des codes de conduite dans l’entreprise afin de
mener à bien ses activités et d’être compatible avec l’intérêt général.

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Chapitre 8 – Place et Droit des Travailleurs en Entreprise


Objectif : Analyser l'évolution du Rôle des Travailleurs dans l'entreprise

Leçon 1 – Les théories et concepts des organisations

Les théories des organisations ont connu des évolutions très importantes. Elles ont largement consacré la
dimension humaine de l’entreprise. On peut distinguer plusieurs périodes :

 Période 1910-1920 : Taylor-Fayol : Principes de fonctionnement d’une entreprise (OST);


 Les années 30 : début de la prise en compte des relations humains (école des relationnistes) ;
 Années 50-60 : le management = outil de la performance globale (Drucker, Porter);
 Années 80 : Le management plus Art que Science et moyen d’orienter les comportements;
 Années 90 : L’organisation est un ensemble de processus de connaissances (apprentissages).

Ecole Ecole des Ecole des Ecole Ecole


classique relations systèmes sociaux systémique Néoclassique et
(Bureaucratie humaines et de la décision moderne
et OST)

Mode Système Système Système Système Ouvert Système de


Organisation Rationnel Humain décisionnel l’Excellence
informel
L’ère du La découverte La rationalité La contingence de L’ère des
Caractéristique machinisme du limitée et les l’environnement turbulences et
s industriel comportement enjeux du pouvoir le management
de l’homme au postindustriel
travail

 Modèle   Etude des  Adaptation des  Implication


d’autorité : Amélioration systèmes de organisations aux du personnel
rationnel, du climat
relations entre contingences de par adhésion
Idées légal social les acteurs dans l’environnement des objectifs
Maitresses et une organisation, personnels aux
travaux   Analyse les coalition Prise en compte objectifs
rationalisatio sources de d’acteurs (Théorie de l’influence généraux de
n du travail motivation Behavioriste ou de l’entreprise
(OST) approche l’environnemen
 Impact des comportementale t Direction par
 Principes conditions ) Rôle de la objectif (DPO)
de base du de travail coordination 
Management sur la  Subjectivité du Décentralisatio
(Prévoir, productivit processus NB : Un système n
Organiser, é décisionnel est un ensemble
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commander,  Enjeux et d'éléments en  Nouvelle


Coordonner,  Importance Partage du interaction conception
Contrôler) des pouvoir dynamique, de la
relations organisé en production
informelles fonction d'un but.  Culture
d’entreprise
 Etude des  Qualité
besoins totale

Apprentissage
organisationnel
Source Coercition Identification Négociation Information Adhésion à
de Contrôle (individu) au Groupe l’Entreprise
 F.W.  E. MAYO  A. H. SIMON  Von  Alfred
Principaux TAYLOR  Jacob Levi  CYERT et BERTALANFLY Pritchard
auteurs  H. FORD MORENO MARCH  Joël de ROSNAY SLOAN
 H. FAYOL  A. MASLOW  CROZIER et  H. MINTZBERG  Peter
 M. WEBER MAC FRIEDBERG  Alfred D DRUCKER
GREGOR  BOLTANSSKI et CHANDLER  Octave
·F. THEVENOT  LAWRENCE et GELINIER
HERZBERG LORSCH  Peter
WATERMAN
 G. HAMMEL et
PRAHALAD

Leçon 2 – Conflits et négociations

1 – Notion de conflit

Le conflit est une situation (désaccord, contradiction, incompatibilité) opposant des individus entre eux ou
l’entreprise et le personnel.

2 – Les différents types de conflits

Dans l’entreprise, il existe plusieurs types de conflits :  les conflits individuels (opposant individus)  les
conflits collectifs (opposant plusieurs personnes, généralement les salariés et leur hiérarchie).
Les conflits peuvent également porter sur :  les objectifs (conflit d’objectifs)  les idées ou les pensées (conflit
cognitif)  les sentiments ou les émotions (conflit affectif)

3 – Les sources de conflits

Les sources de conflits sont nombreuses en entreprise. L’on peut citer :  une réduction des rémunérations 
une modification du temps de travail  un licenciement abusif ou collectif  une absence de plan de carrière
 de mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité  des conditions de travail difficiles. Face à ces situations

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pouvant entraver l’activité de l’entreprise, les parties en présence (Direction et syndicats) mettent en œuvre tous
les moyens pour déjouer les facteurs de conflits ou limiter leurs portées.

4 – Les syndicats
4.1 – Définition

Ce sont les organes de défense des intérêts des travailleurs. Les syndicats influencent l’environnement de travail,
les relations entre les employés et les travailleurs.

4.2 – Objectifs et domaines d’intérêts

Les objectifs des syndicats sont : les salaires et rémunération ; les conditions de travail et d’horaire ; la
promotion ; la formation professionnelle ; la sécurité dans le travail ; la sécurité de l’emploi ; les avantages
sociaux ; Les négociations Syndicat-Patronat ont pour but l’obtention d’un cadre d’accord appelé convention
collective révisée périodiquement.

5 – La Négociation

La négociation est une procédure de résolution des conflits. Il s’agit de trouver un compromis qui sera acceptable
pour les parties (les partenaires sociaux : employés et employeurs).
La négociation comprend trois phases.

5.1 – La préparation de la négociation

Les étapes sont :  l’examen de l’environnement  la préparation d’un plan de négociation


 L’obtention de l’accord de la Direction  la vérification des conditions de grève  la concertation permanente
syndicat-patronat.

5.2 – La négociation proprement dite : déroulement de la négociation

Les arguments et leurs réfutations doivent s’accompagner de concessions réciproques pour préparer l’accord
final. Les étapes sont : Négociation des partenaires ; approbation du contrat proposé ; assurance du respect de la
convention par l’action syndicale.

5.3 – La conclusion de la négociation

La négociation peut déboucher sur un protocole d’accord et :


_ aboutir à des concessions
_ soit se terminer par un compromis (l’essentiel des intérêts des parties est préservé par un arrangement accepté)
_ ou se terminer par un consensus (meilleur accord possible faisant l’unanimité des parties).

NB : la négociation peut aboutir à un échec. Le recours à un conciliateur ou un médiateur reconnu par tous peut
relancer la négociation.

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