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Equilibre macroéconomique,
balance des paiements, marché
des changes, taux de change
Ce qu’on va voir dans ce chapitre
• Section 1: Equilibre macro
• Section 2: Balance des paiements et
autres documents comptables
• Section 3: Marché des changes
• Section 4: Taux de change
• Section 5: Déterminants du taux de
change
Section 1: l’équilibre macroéconomique
• Point de départ: le PIB
• PIB = Valeur totale des biens et services produits (et
vendus ou susceptibles de l’être) sur le territoire d’un
pays pendant un an (un trimestre etc). Commission
Stiglitz-Sen-Fitoussi
• Voir le rapport sur le site http://www.stiglitz-sen-
fitoussi.fr/documents/Issues_paper_VF.pdf
• Le PNB ou le RNB se réfèrent aux résidents du pays en
question. Ils incluent les revenus reçus de l’extérieur. La
balance des paiements repose aussi sur un concept de
résidence
• Dans les pays développés, les deux concepts sont
voisins
Les trois méthodes de calcul du PIB
• Par la production: ventes totales moins
conso.inter. (éliminer les double-comptes)
• Par les utilisations finales Y = C + I + G
+ (X – M)
• Par les revenus (salaires + profits et
revenus mixtes + taxes nettes sur produits
et à la production) Y = W + Π + T
• Profit inclut amortissement (PI Brut).
Contesté par commission Stiglitz
Equation fondamentale de
l’équilibre macro
• On part d’une économie fermée sans Etat: on
a alors Y = C + I = W + Π . Les revenus sont
obligatoirement dépensés en consommation C
ou épargne S. Donc I = S. dans une économie
sans Etat et sans RdM, (I – S) = 0 toujours
• Introduisons le RdM: C + I + (X – M) = C + S. On
a alors (X – M) = (S – I). Un pays qui exporte
plus qu’il n’importe, épargne forcément plus
qu’il n’investit. Il « gagne » de la monnaie à
l’étranger qu’il « prête » au RdM.
Introduction de l’Etat
• On peut introduire le gouvernement: on a alors C + I
+ (X – M) + G = C + S + T
• On a alors (M-X) = (G-T) + (I-S)
• Déficit commercial = déficit budgétaire + déficit
d’épargne = déficit de ressources
• Déficit budgétaire et insuffisance d’épargne reflètent
une même réalité, celle d’une insuffisance de
ressources par rapport aux dépenses (privées ou
publiques). On emprunte. Il y a un déficit de
ressources interne
• Cet emprunt ne peut venir que de l’extérieur et traduit
un excès d’importations / exportations, donc un déficit
de ressources externe égal au déficit interne
• Cette équation fondamentale est réalisée dans tous
les pays
Quelques exemples concrets
• Quand un pays dépense plus qu’il ne produit en interne,
il faut que le supplément de ressources qu’il utilise vienne
de quelque part: il vient de l’extérieur
• Cela peut être une situation normale:
– un pays émergent a besoin de ressources pour décoller, il a
des perspectives de croissance rapide et investit beaucoup
plus que ne lui permettent ses revenus et son épargne
– il est normal qu’il se procure des ressources à l’extérieur et
qu’il ait à la fois un déficit commercial et un excès de
dépenses sur ses revenus (publics et privés)
• Il est vrai que depuis 10-15 ans, ce sont les PVD qui
dégagent des surplus commerciaux et les développés qui
sont en déficit. C’est le «paradoxe de Lucas»
Données de «The Economist» (2009)
sur les déficits commercial et budgétaire
Données de «The Economist» (2010)
sur les déficits commercial et budgétaire
Données de «The Economist» (2011)
sur les déficits commercial et budgétaire
Le cas des Etats-Unis
• Les Etats Unis font depuis plusieurs années le plus gros
déficit commercial du monde (surtout avec la Chine)
• Au cours des années 90, avec un relatif équilibre des
revenus et des dépenses privés (I = S), les Etats Unis ont
constaté le phénomène des «déficits jumeaux» (twin
deficits): le déficit budgétaire (G – T) était
approximativement égal au déficit commercial (M – X)
• Faire du déficit budgétaire, c’est-à-dire dépenser plus que
les recettes fiscales, rend nécessaire de trouver des
ressources réelles supplémentaires: ce sont les
importations supérieures aux exportations
– Mais quand Clinton a décidé de réduire le déficit budgétaire, c’est
l’excès de dépenses privées qui a pris le relai (I > S)
– L’excès de consommation par rapport aux revenus privés peut être
mis sur le même plan
Le financement des déficits
• On comprend pourquoi les pays déficitaires font du déficit:
cela leur donne des ressources supplémentaires.
• Mais pourquoi les pays excédentaires acceptent-ils de
«donner» ainsi une partie de leurs ressources ?
• Parce qu’en fait ils les échangent contre des actifs qui
a. leur rapportent des revenus et
b. leur donne un pouvoir économique sur les pays déficitaires
• Tout déficit doit en effet être financé
– Le déficit commercial engendre un passif – par exemple une
dette – du pays déficitaire envers le pays excédentaire, Δ dette qui
compense exactement le déficit
– Le déficit budgétaire engendre aussi un Δ dette vis-à-vis des
prêteurs qui l’ont financé; prêteurs extérieurs ou intérieurs
Au total, nous avons la représentation suivante
des déficits et de l’endettement:
Précisions sur le schéma précédent
Application avec données
• On peut trouver les données dans The Economist:
http://www.economist.com/markets/
• J’ai montré (slide tirée de The Economist) les données
2010. A vous de reconstituer pour 2011 le tableau que je
vais montrer et qui porte sur des années plus récentes.
Données PIB 2010 (estim) Solde budgétaire Solde du compte Excès d’épargne
Economist pour courant
2010 md USD
Flottement
Crawling peg
indépendant
Dollarisation TC fixe
Flexibilité
croissante
Union Taux de change fixe flottement
Monétaire avec fluctuations à géré
l’intérieure de
marges
Définitions typologie des régimes de change
• Dollarisation: le dollar (ou l’euro) est utilisé dans les transactions , car la
monnaie nationale perd de sa valeur (hyperinflation). Ex: Zimbabwé en 2009.
• Union monétaire : appartenance à une zone utilisant une seule monnaie,
perte d’indépendance de la politique monétaire. Ex: Zone euro.
• Caisse d’émission: la banque centrale émet une certaine quantité de masse
monétaire en contrepartie d’un montant de réserves de change. Ex: Argentine
en 1991.
• Change fixe: la parité est définie de manière officielle et la banque centrale
s’engage à défendre la monnaie. 1 €= 655,95 F CFA. Ex: Zone Franc.
• Change fixe avec fluctuation à l’intérieur des marges: La valeur de la
monnaie est définie par rapport à une autre monnaie avec la possibilité de
fluctuer dans une bande. Ex : serpent européen +/- 2% autour du Deutsch
Mark.
• Ancrage glissant: régime de change selon lequel la parité de la monnaie est
révisée par périodicité (chaque 6 ou 4 mois), selon l’évolution des
fondamentaux du pays. EX: ancrage glissant, Brésil fin 1990.
• Flottement géré (administré): la banque centrale laisse flotter sa monnaie
dont le cours s’établit selon les confrontations de l’offre et de la demande sur le
marché des changes, mais intervient de temps en temps pour éviter une trop
forte appréciation ou dépréciation. Ex: yen japonais.
• Flottement pur (indépendant): quel que soit le degré de dépréciation ou
d’appréciation de la monnaie sur le marché des changes, la banque centrale
n’intervient jamais. C’est uniquement l’offre et la demande qui fixe le cours de
la monnaie. Ex: dollar américain.
Le taux de change sur le marché des
changes
• Le taux de change est le prix d’une devise exprimé dans
une autre devise
• Il peut être « indirect » (ou « à l’incertain »): x euro (notre
devise) pour 1 dollar. Ou « direct » (y dollar pour 1 euro,
« au certain »). Les économistes utilisent le taux indirect.
Le symbole correspondant est E. E = 0,7 €/$
• Le taux de change fluctue énormément dans le temps.
• Le taux de change du marché signifie qu’on peut
échanger autant de devises qu’on veut à ce taux, au
moins pour importer (article 8 FMI).
• Dans certains pays, il y a un taux officiel qui peut différer
du taux du marché.
• Marché noir + ou – toléré. Libéralisation nécessaire.
Diverses sortes de taux de
change
• Taux spot / taux à terme: déjà vu