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Paiement international

Chapitre 1 : La balance de paiement


La balance des paiements est un document statistique qui retrace l’ensemble des flux d’actifs réels, financiers
et monétaires entre les résidents et les non-résidents. (ménages, E, administrations, doc comptable)
Elle est toujours équilibrée, les flux sont enregistrés dans un ordre bien précis afin de dégager des soldes
significatifs.
Résidents : prs physiques et morales qui ont leur domicile principal en Tunisie :
-prs physique de nationalité tunisienne demeurant en Tunisie ou à l’étranger depuis moins de deux ans
-prs morales tunisiennes ou étrangères exerçant leurs activités sur le territoire tunisien
-prs physiques de natio. étrangère demeurant en Tunisie depuis + de 2 ans (sauf militaires et fonctionnaires)
Deux règles : - filiales à l’étranger des sociétés Tun non résidentes
- filiales des firmes étrangères en Tunisie résidentes
Utilité de la balance des paiements :
-indicateur d’ouverture d’un pays sur l’extérieur renseigne sur l’attractivité d’un pays
-politique éco et monétaire du pays
-offre des infos importantes pr préparer les négociations internationales pr le commerce et la finance
-détermine certains agrégats de la comptabilité nationale (PIB, RNB, X et M)
-quantifie les échanges de biens et services ainsi qu’opérations de répartition (revenus, transfert)
-suivre évolution IDE
-mesurer l’écart entre épargne et investissement
-expliquer l’origine des variations des réserves de change et des interventions de la banque centrale

I- Structure de la balance des paiements


A- Structure générale
B- Les principaux soldes

- balance courante : épargne financière nette de la nation. Renseigne si on peut s’endetter avc l’étranger ou pas
- solde financier : prend en compte l’impact éco des IDE et mesure insertion du pays dans les échanges éco
mon
-balance globale : financement monétaire de la balance des paiements, création monétaire due à l’extérieur

C- La balance de paiement de la Tunisie

Premier déficit des années 2000 : 2010 avec 274MDT de déficit.


De +, élargissement du déficit courant, contraction de l’excédent des opé financières ont donné une baisse des
avoirs nets en devises en 2010 pr atteindre 147 jours d’importation.
Voir rapport BCT et tableau cours

D- Position extérieure
Balance des paiements = indicateur conjoncturel ; position extérieure = indicateur structurel
La position extérieure retient les stocks d’avoir et d’engagements et non des flux annuels.
Si créditrice = pays exportateur net de capitaux et détient « avoirs nets » placée à l’étranger.
Si débitrice = pays importateur net de capitaux et on dit que l’épargne étrangère est placée chez lui.

La position extérieure globale est un état statistique qui permet de recenser à un moment déterminé le stock
des avoirs et engagements financiers d’une économie vis-à-vis de l’extérieur.
Permet de mesurer le degré d’ouverture financière d’un pays et fournit des indicateurs sur le caractère
soutenable de sa dette extérieure et de l’ensemble de ses engagements à l’égard du reste du monde.
II- Enregistrements des opérations

Double inscription : crédit et débit pour chaque opération. Toute opération autonome réelle donne lieu à une
opération réelle ou monétaire de sens contraire.
Ordre pr enregistrer opé de la balance des paiements : flux réels (marchandises et services), flux financiers
(IDE, inv de portefeuille et crédits commerciaux) et flux monétaires (opé secteur bancaire avc nn résidents)
Règle de comptabilisation : -crédit(+) : diminution d’actifs (X) ou paiement d’un non résident à un résident
Pr compte financier : diminution des avoirs ou augmentation des engagements
-débit(-) : hausse d’actifs (M) ou paiement d’un résident à un non résident
Pr compte financier, augmentation des avoirs ou diminution des engagements

III- Définition macro-économique de la balance courante

-équilibre entre offre globale et demande globale : PIB+M = C+I+G+X


-utilisation du revenu perçu : PIB= C+S+T (S= épargne globale)
-balance courante : (X-M) = (S-I) + (T-G)
X-M= solde courant, S-I= capacité de financement du secteur privé, T-G= capacité de fin du secteur public
Interprétation du solde courant :
- solde compte courant égal et de signe opposé au solde du compte financier (sauf compte capital+ ER et
omiss)
- balance courante excédentaire : pays exporte + de biens et services qu’il n’en importe = excès d’épargne par
rapport à l’investissement et le pays prête ce surplus à l’extérieur : solde financier négatif traduit position de
prêteur net
Dem : PIB+M=C+I+G+X avec - PIB+Tr= C+I+G+(X-M+tr)
-PNB= C+I+(Cpq+Ipq)+BOC ou Cpq la consommation publique et Ipq l’investissement public
-(PNB-CN) – IN= BOC où CN= consommation nationale et IN= investissement national
-EN-IN=BOC avec EN= épargne nationale
-BK=BOC avec BK= balance des capitaux
-BK(i) = BOC(Y)

Voir application cours


Chapitre 2 : Régime et taux de changes
I- Le régime des changes
Le régime de change d’un pays est l’ensemble des règles qui déterminent l’intervention des autorités
monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de change.
Il est influencé par : -considérations politiques : souci d’intégration dans un groupement régional
-objectifs économiques : impératif d’équilibrer les paiements extérieurs

A- Typologies de régime de change


1) Les régimes des changes fixes
a) Définition :
Le cours de la monnaie est fixé par les autorités monétaires. Toute modification du taux de change résultera
d’une décision du gouvernement.
Le régime de change fixe se caractérise par la fixité du cours de la monnaie nationale par rapport à un étalon
international (or, autre(s) devise(s)).
Le respect du cours est assuré par la banque centrale, qui peut gérer le stock de devises elle-même en
centralisant toutes les O et D et en ajustant les offres aux demandes au cours de référence.
Afin d’éteindre l’égalité entre OG et DG, elle peut interdire certaines transactions extérieures et en plafonner
d’autres.
Intervention si marché des changes libéralisés : - achat monnaie nationale si la monnaie tend à se déprécier
- vente monnaie nationale si la monnaie tend à s’apprécier
Si marché des changes contrôlé, monnaie inconvertible, la parité est alors définie arbitrairement et soutenue
artificiellement.

Régimes des changes fixes : BC garantit respect cours de référence avc intervention.
Intervention :
-si cours du marché de la monnaie nationale dépasse cours de référence : BC offre sa monnaie contre l’étalon
pour ramener son cours à sa valeur convenue
-si cours du marché de la monnaie nationale inférieur au cours de référence : BC offre étalon contre sa
monnaie pour élever le cours du marché
b) Exemples :
-régime de l’étalon or (1874-1914) : fixation des parités des monnaies nationales par rapport à l’or
L’or pouvait être librement monnayé, exporté ou importé et jouait le rôle d’une monnaie commune aux pays.
Les réserves de changes détenues par les autorités monétaires étaient exclusivement en or.
-régime de Bretton-Woods (1944) : 24 pays, convertibilité dollar-or. Les pays signataires exprimaient alors la
parité de leur monnaie par rapport au dollar, lui-même relié à l’or. BC intervient par l’échange de sa monnaie
contre des dollars chaque fois que le cours s’écarte de plus de 1% de la parité déclaré.
Les réserves en or de chaque pays étaient centralisées auprès de sa banque centrale. Les transactions
internationales s’effectuaient en or ou en dollar.
Limites : extension du com mondial qui réclamaient + de liquidité, déficit courant américain fragilisait la parité
1971 : suspension conversion or-dollar, 1973 : système de change fixe mondial abandonné
c) Ajustement en cas de régimes des changes fixes
Fixité nécessite un fonds de réserve en devises important pr répondre aux pressions sur la monnaie locale.
Niveau de stock de monnaie dépend de l’équilibre extérieur :- déficit contraction de la masse monétaire
- excédent accroissement MM
1) Accroissement de l’offre de monnaie : aug revenu baisse i donne sortie des capitaux vers l’étranger car
rendements meilleurs qui donne baisse du cours de la monnaie nationale suite à la pression du mouvement de
sortie des capitaux qui oblige les autorités monétaires à soutenir le cours de la monnaie en l’achetant en
puisant dans leurs réserves de change. Elles offrent des devises pour acquérir de la monnaie nationale et
réduire la liquidité intérieure. Par la suite, i intérieur va varier jusqu’à atteindre i international, LM’ reprendra
alors sa position initiale, LM. L’effet de l’accroissement de la masse monétaire est annulé, l’économie retrouve
sa situation d’équilibre. L’obj de croissance du revenu national ne peut être atteint grâce à cette politique.

La politique d’augmentation de l’offre de monnaie est inefficace en régime de taux de change fixe.

2) Réduction du taux d’intérêt domestique


Naissance d’un différentiel d’ i (national et interna) sortie massive de capitaux pression à la baisse
du cours de la monnaie nationale baisse des prix des produits nationaux à l’exportation et augmentation
des prix des pdts importés liquidité intérieure diminue
Intervention BC : augmente demande monnaie nationale avec sa réserve de change :
Offre devises par autorité monétaire augmente déplacement courbe LM à gauche et vers le haut (LM’)
I augmente, revenu national baisse, rééquilibrage de i vers i international.
Objectifs baisse i domestique : relancer prod, dissuader détenteurs de liquidités de placer celles-ci sur le
marché monétaire et les inciter à financer des investissements sauf que puisque i international > i intérieur, ça
incitera les placements à l’étranger.
Cette politique est inefficace en régime de taux de change fixe.
Sous l’hypothèse de la mobilité parfaite des capitaux, les détenteurs de capitaux sont confrontés à l’alternative
entre placements à l’étranger et investissement intérieur.
3) Dévaluation de la monnaie nationale
Dévaluation compétitive : baisser le cours de la monnaie nationale pr favoriser X et ralentir M.
Il s’agit de baisser la valeur de la monnaie nationale exprimée en devises.
Pdts nationaux – coûteux à l’international + X (déplacement IS vers la droite/haut) augmentation
revenu national et hausse i, équilibre au point A.
Au point A, i intérieur supérieur i international donc afflux de capitaux, augmentation liquidité intérieure,
déplacement courbe LM à droite en bas, tendance à la baisse du i intérieur, nv E’, augmentation du revenu
national.

Cette politique peut être efficace à CT. L’augmentation de i qui résulte de la dévaluation peut provoquer une
augmentation des pdts importés. Une économie de situation de dépendance vis-à-vis de l’extérieur en MP et
matières d’approvisionnement verrait augmenter ses coûts de production et donc les prix de ses pdts. L’effet
positif de la dévaluation peut être compensé par celui négatif de la hausse des prix des produits du pays.
d) Avantages et limites des régimes de changes fixes
Avantages : -pas de risque de change
-développement des échanges internationaux
Limites : -cours de référence ne reflète pas la valeur réelle de la monnaie nationale
Ceci engendre le développement d’un marché de change parallèle avec des cours différents.
-BC doit disposer d’avoir en devises suffisant pr défendre la parité
-si cours de ref ne reflète pas valeur de la monnaie, surévaluation de cette dernière peut pénaliser X
2) Les régimes des changes flexibles
Tx de change se déterminent librement sur le marché des changes en fonction d’offre et demande des devises.
Le cours suit la loi du marché, flottement pur de la monnaie sur le marché.
Pour limiter les fluctuations des cours du flottement pur, certains pays optent pr flottement impur (dirigé) dans
lequel la banque centrale autorise les fluctuations des cours dans certaines limites, et intervient en tant
qu’offreuse ou demandeuse de toute devise dont le prix dépasse les limites fixées.
1) Ajustement en régime change flottant
a) Expansion monétaire : + liquidité, I intérieur baisse, sortie de capitaux vers l’étranger, baisse cours monnaie
nationale, X augmentent et M diminuent, accroissement production nationale et investissement qui est devenu
+ rentable suite à la baisse de i, sortie des capitaux limitée du fait de l’accroissement de la rentabilité des
investissements intérieurs. i intérieur= i international à l’équilibre

Politique d’expansion monétaire efficace en régime de taux de change flexible.


b) Baisse du taux d’intérêt national
Baisse liquidité intérieure, baisse du cours de la monnaie nationale, augmentation compétitivité, augmentation
production et investissement.
L’augmentation de la compétitivité, de l’investissement et la baisse tendancielle des importations font que
l’amplitude du déplacement de la courbe IS est plus grande que celle de LM.

Dans un régime de taux de change flexible, la politique monétaire est en général efficace.
c) Avantages et limites des régimes de changes flexibles
Avantages : -balance des paiements s’équilibre automatiquement à travers le marché de change.
Crédit : offre de devises contre monnaie nationale, débit : demande de devises contre la monnaie nationale
-banque centrale n’a pas besoin d’avoir importante réserves de change pr régulariser les cours
-taux de change obtenu avc le marché reflète la vraie valeur de la monnaie
Limites : -incertitude quant à l’évolution future des taux de change qui amène un risque de change qui perturbe
les transactions extérieures réglées à terme et les investissements internationaux.

II- La convertibilité et le contrôle des changes


Une monnaie est dite convertible lorsque ses détenteurs peuvent l’échanger sans aucune restriction contre
toute autre devise. Trois niveaux de convertibilité :
-la convertibilité limitée aux transactions courantes des non-résidents : autorité monétaire étrangère et les
non-résidents détenteurs de soldes officiels peuvent convertir ces soldes en montrant qu’ils viennent
d’opérations courantes et que leur conversion est nécessaire pr effectuer des opérations courantes.
-la convertibilité externe pour les non-résidents : régime précédent + opération de capital. Régime synonyme
d’un contrôle des changes sur les résidents.
-convertibilité interne ou intégrale : droit de vendre contre une devise étrangère ss limitation. Absence
complète du contrôle des changes. Ex : dollar américain, franc suisse.
Par opposition à la convertibilité on parle de contrôle des changes.
III- Le choix d’un régime de change
A- Choix d’un régime de change et objectifs de politique économique
Obj ultime: parvenir à la croissance la + rapide et + stable possible
Régime de change affecte stabilité et compétitivité de l’économie.
Stabilité= régime de change fixe. 2 inconvénients :
-cet avantage ne vaut que tant que l’économie n’est pas affectée par un choc asymétrique car la fixité du
change empêche d’amortir ce choc par l’ajustement du taux de change nominal.
Pr être efficace, il faut que la flexibilité des prix et la mobilité des facteurs puissent absorber les chocs sans
recourir à l’ajustement du taux de change nominal.
-régime de change fixe adopté pr la discipline anti-inflationniste qu’il suppose
B- Contraintes externes au choix d’un régime de change
Voir cours, c’est une explication
IV- Le régime des changes en Tunisie
-1992 : marché spot interbancaire, BC intervient
-convertibilité courante du dinar en 1993
-E X et E non résidentes peuvent ouvrir des comptes pro en USD et EURO auprès des banques, dans lesquels
elles peuvent déposer jusqu’à 50% de leur recette. Compte rémunéré lorsque leur solde dépasse 10 000 TND.
- 1997 : banques agrées autorisées à conclure des contrats de change à terme et à vendre des options de
change aux E importatrices et exportatrices et aux agents non-résidents. Toutefois, échéances de ces
opérations sont limitées à 12 mois pour les achats de devises et 9 mois pour les ventes.
Chapitre 3 : La mondialisation financière
La mondialisation désigne l’augmentation et l’extension planétaire des échanges commerciaux, financiers,
humain qui débouchent sur une mise en relation des différentes régions du monde et crée une
interdépendance entre ces régions.
Internationalisation : intensification des relations éco et interdépendance entre états-nations autonomes
Globalisation : intégration des marchés en un marché mondial, effacement des frontières (europe).

I- La mondialisation financière
La mondialisation financière désigne l’intensification des interdépendances entre les marchés nationaux des
capitaux qui s’étendrait à l’ensemble des pays du monde.
Globalisation financière : circulation planétaire des capitaux et marché unifié de l’argent (convergence des
prix)
A- Historique de la mondialisation financière

1) 1870-1913 : la première mondialisation financière


La première mondialisation financière suit cet ordre : Angleterre, Europe, Amérique, Colonies (XIXème siècle)
Contexte : révolution industrielle en Ang donc croissance éco et domination sur le plan technologique.

Caractéristiques des mouvements de capitaux à l’époque :


-pays : des pays d’Europe occidentale (90% des capitaux exportés) (BC excédentaire et capacité de
financement) vers l’Amérique du Nord, L’AM du Sud, l’Asie, l’Afrique et l’Europe (pays développés ou fort
potentiel de développement) (fort déficit d’épargne)
-secteur : 70% infrastructures, activités extractives, industries de transformation, bq et exploitation agricole

Facteurs qui ont permis cette première mondialisation financière :


-généralisation de l’étalon-or stabilité monétaire (- risque de change)
-dev transport maritime
-essor communication
-liberté de circulation des individus (fin XIXème)

2) 1914-1945 : période de l’entre-deux guerres : repli de la mondialisation


Part des actifs étrangers ds le PIB des pays industrialisés (en volume) (moyenne) : -50% entre 1870 et 1914
-10% en 1945
Raisons : fin étalon-or, réglementation des sorties des flux d’or car besoin de financer les armées.
Gagnant éco de la guerre : USA qui deviennent premier créanciers mondiaux, alors qu’ils étaient débiteurs.
Ils s’installent comme la 1ère puissance économique mondiale + forte croissance (reconstruction Europe,
innovation 2ème révolution industrielle, nvelle méthode d’organisation scientifique du travail)
Secteur USA : construction navale, production d’acier, chimie, agro-alimentaire
1929 : excès d’enthousiasme conduit au Krash boursier et à la grande dépression

3) 1945-80 : la seconde mondialisation financière


Ouverture commerciale : après la G, année 50 et s’amplifie à partir des années 70, en pleine crise éco.
1944 : accord de Bretton Woods, Gold Exchange Standard sur une seule monnaie, $.
TC fixe, ajustable en cas de besoin sous réserve de l’accord des partenaires. (pas + de 1% de la parité fixé)

Cependant, reprise de la mondialisation financière modérée. Raisons : contrôle des mouvements de capitaux
(à CT) pr garantir la stabilité financière interne.
Caractéristiques de la période :
-financement du dev : capitaux publique, internationaux (bq mondiale) et étatiques (aide publique au dev)
-faible transfert du Nord vers le Sud.
-pétro$ transformé en flux financiers pour financer les projets d’infrastructures des PED, après premier choc
pétrolier

d) 1980 à nos jours : mondialisation financière contemporaine


Contexte : libéralisme donc recul de l’interventionnisme étatique en économie.
FMI appel à la libéralisation financière, pilier de la nouvelle vague de mondialisation.
Caractéristiques : -explosion des opérations de change (17x + entre 1979 et 1995 contre 3x + pr M)
-développement des euromarchés : 14x + de transactions en 14 ans (1974-1988)

B- Les facteurs de la mondialisation financière contemporaine (depuis 1980)

1) Les « 3D » : décloisonnement, désintermédiation et dérèglementation


- Déréglementation des marchés : abolition du contrôle de change, suppression restrictions inter des
mouvements de capitaux ainsi que contraintes réglementaires pour contrôler les prix des actifs financiers
Contrôles de change : 2 niveaux : -direct : plafonnement du montant autorisé ou taxe
-indirect : seuil limite des K étrangers dans les entreprises nationales
-Désintermédiation : finance directe, auprès des marchés et non bqs. Avantages : + de liquidité ds l’éco
-Décloisonnement : suppression des frontières entre les marchés nationaux et de la segmentation existant
entre les marchés à l’intérieur d’un mm pays (un seul marché financier CT et LT, bq assurance)
Avantages : - marché + large et profond
-marché plus accessible pr ts les intervenants
Marché international aujd : unité de lieu et de temps (24/24 entre Asie, Europe, Amérique)

2) L’essor des nouvelles technologies de l’information et des innovations financières


a) Les NTICs
-réduction des coûts de transport et de communication : réduction des coûts de transaction.
-interconnexion des marchés et des places financières : 1) accélération de la circulation de l’info
2) mise en réseau des entreprises et marchés financiers dans le monde (déplacer K selon profit)
3) développement de l’économie immatérielle et virtuelle non localisée (paradis fiscaux)

b) Les innovations financières


A partir des années 80. 2 types d’innovations : -procédés d’arbitrage (swap de devises, de tx d’intérêt)
-instruments de gestion de risques (contrat à terme et les options)
C- Avantages et risques de la mondialisation financière
1) Avantages
a) Une meilleure répartition mondiale des capitaux
-meilleure allocation des ressources planétaires épargne des pays riches va vers les PED
meilleure rentabilité et tx de croissance
b) La réduction du coût du capital
-diversification diminue le risque E investissent + car elles accèdent + facilement au financement
croissance économique
-liquidité du marché réduction de la prime de risques des actifs financiers et donc, coût du K des inv

c) Transfert de la technologie et du savoir-faire


IDE-transfert technologique-meilleures pratiques organisationnelles-+ productivité-+ croissance éco
d) Développement du secteur financier domestique
L’entrée de bq étrangère, à travers des prises de participation ds des bqs domestiques, peut :
-faciliter l’accès aux marchés financiers internationaux
-améliorer cadre réglementaire et la surveillance interne du secteur bancaire
-favoriser le transfert technologique et les innovations financières sur le marché financier domestique
-booster la concurrence amélioration de la qualité des services financiers domestiques

e) Incitation à l’adoption de politiques économiques saines


-bonne gouvernance des instit + bonnes pratiques en matière de politique économique= croissance à lgt
terme
-détérioration des indicateurs éco= retrait brusque des capitaux des investisseurs

2) Risques
-crise de crédit : risque que le débiteur ne rembourse pas, à l’échéance, son créancier
-risque de marché : risque financier dû à l’incertitude quant à la valeur future d’un actif financier
-risque de change
-risque systémique : évènement indésirable qui dégrade fortement les marchés et s’étend par un effet domino
à l’ensemble des institutions financières et même à l’économie réelle
Facteurs aggravant ces risques :
-comportement de mimétisme : imiter en sit d’info imparfaite (crée des bulles, comportements moutonniers)
-aléa moral
-comportements spéculatifs

II- L’aspect commercial de la mondialisation


Dynamiques de la mondialisation repose sur la combinaison de 3 flux : B et S, flux de K, flux de main d’œuvre
A- Les flux de biens et services
a) Evolution des échanges de bien en termes de volume
Le volume du commerce mondial augmente à un rythme + soutenu que la prod mondiale. Facteurs :
-baisse continue des coûts de transport suite aux innovations et au progrès technologique
-libéralisation des échanges commerciaux orchestrée par les organisations internationales (GATT, OMC, FMI)
b) Evolution des échanges de biens en termes de structure
-XIXème s : produits primaires ou bruts (minéraux, agricoles et éner)= 2/3 du com mondial de marchandises
-Entre 1950 et 2011 : pdts manufacturés majoritaires : passent de 40 à 66% des X mondiales de biens
c) L’évolution des échanges de services en termes de volume et de structure
-services : transport maritime et aérien, voyages, services financiers, assurances, services culturels, TIC)
-essor rapide à partir des années 70 : en 2015 : 23% des échanges internationaux (15% en 1980)
-moitié du commerce mondial de services : transports et tourisme
-essor : services financiers et services liés au NTIC
Limites : certains services difficilement exportables (services non marchands, services aux personnes)
on l’appelle le « secteur abrité » de la concurrence internationale
AGCS : accord général sur le commerce des services montre l’importance croissante des éch de services

d) L’organisation géographique des échanges


Il existe une tripolarisation des échanges : la Triade (Am du nord, Asie orientale(Jap) et Europe occidentale)
60% des échanges de marchandises
- Nvx concurrents= Triade élargie : Canada en +/ CEE devenu UE avec 28 membres, rajoutant l’Europe Centrale
et une partie de l’Europe orientale/ Asie de l’est : Chine, Corée du Sud, Taiwan/ Asie du Sud et de l’est : Inde,
Singapour, Hongkong
Ces pays s’insèrent dans la division internationale du travail en X leurs produits manufacturés et leurs services.
-PED (Afrique) : poids ds le commerce mondial régresse. 2018 : 5%
Explications : - poids croissant des pdts manufacturés ds les échanges au détriment des pdts primaires
-pays africains ds des secteurs à faible valeur ajoutée : ressources naturelles, pas d’industrialisation

Infos : nvelles puissances éco


-Depuis 2010, Chine : premier X de biens au monde
-BRICS : 17% du commerce mondial de marchandises
-Nouveaux pays industrialisés : -Dragons : Corée du Sud, Taiwan, Singapour, Hong Kong= pays dev aujd
-Tigres : Malaisie, Thaïlande, Philippines, Indonésie
-2005 : tt ces pays représentent 25% du commerce mondiale, ¾ part PED

III- Les mesures de la mondialisation financière

A- Les mesures de jure (formelles)


L’approche de jure mesure l’étendue de la libéralisation financière externe mise en place par les
gouvernements. Il faut analyser les restrictions pratiquées par le gouv sur la circulation des flux de capitaux.
Le FMI centralise et diffuse ces informations au niveau mondial depuis 1950.
Chaque année, FMI fait bilan des obstacles à la libre circulation des flux financiers dans : Rapport Annuel sur les
Régimes et les Restrictions de Change. C’est le rapport à partir duquel les mesures de jure sont construites.
Ex : indice synthétique de Chin et Ito (2008) avec 4 variables binaires qui représentent 4 catégories majeures
de restriction.
Limites des mesures de jure :
-rendent comptent uniquement des lois et mesures, et non de leur degré d’applicabilité
Mise en œuvre dépend : bonne gouvernance, bonne qualité des institutions, faible poids secteur informel
-manque d’information par rapport à l’intensité des restrictions mises en place pr limiter les transactions fin

B- Les mesures de facto


Les mesures de facto se basent sur des faits stylisés pr évaluer la mondialisation financière. 3 catégories :
1) Mesures de facto en volume : somme des actifs et passifs étrangers d’un pays rapportés au PIB.

2) Les mesures de facto basées sur le différentiel de prix


Ex : observer différentiel de tx d’intérêt domestiques et étrangers (pr actifs identiques évalués dans la même
monnaie) pr mesurer l’intensité de la mondialisation financière.
En effet, la convergence entre les taux d’intérêt domestiques et mondiaux est une caractéristique essentielle
de la mondialisation financière.

3) Les mesures de facto synthétiques


Ex : degré de corrélation entre niveau d’épargne domestique et investissement ds les pays de l’OCDE.
Forte corrélation= inv + financé par les fonds intérieurs que par une épargne extérieure
Faible recours aux flux étrangers pr inv domestique faible intégration ds mond fin
Il est important de recouper ces différentes mesures afin de juger du degré d’avancement de la mondialisation
financière.

Cas de la Tunisie :
Politique commerciale : -dispositif en 1972 pr attirer les IDEs afin de développer les X tunisiennes
-années 70 : politique de substitutions aux importations (restreindre M et encourager l’industrialisation)
-années 90 : abandon de la politique de substitutions aux importations et libéralisation commerciale prudente
(GATT, OMC)
-1993 : promulgation code d’incitations aux investissements : but : attirer les IDE et convertibilité courante du
dinar
-libéralisation commerciale prudente : faible évolution du taux NPF (nation la plus favorisée) moyen qui passe
de 32% en 2005 à 31% en 1994.
- 1995 : zone de libre-échange avc l’UE
-Depuis 96 : entrée en franchise pr les biens d’équipement et les intrants pdts en Tunisie pr l’UE + MP et conso
intermédiaires non produites localement (liste 2).
Autres pdts industriels : démantèlement tarifaire s’est fait graduellement avc entrée en franchise totale en
2008.

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