Vous êtes sur la page 1sur 35

Travail de fin de cycle sur :

L’INSTABILITÉ DU TAUX DE CHANGE EN


RDC

INTRODUCTION

1. Mise en contexte

La politique de change est au centre des débats de politique économique dans les pays
industrialisés comme dans les pays en développement. A partir de 1973, les grands pays
industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, etc.) ont adopté des régimes de change
flottants. En Europe, il y a eu par la suite l'établissement d'une coopération monétaire et
de change qui a conduit finalement à l'adoption de l'Euro. Dans les pays en
développement, l'évolution de la politique de change a été beaucoup plus hétérogène.
Certains pays ont adopté des régimes de change flexibles et d'autres ont choisi de fixer
le taux de change de leur monnaie par rapport à une ou plusieurs devises étrangères.
Entre les deux extrêmes, une large variété de régimes intermédiaires s'est développée et
de nombreux pays ont également changé plusieurs fois de régimes de change à travers le
monde.

La littérature théorique fait valoir qu'un régime de change flottant peut favoriser la
croissance en permettant à une économie, caractérisée par la rigidité des prix et des
salaires nominaux, d'amortir les chocs économiques et de s'y ajuster plus facilement,
grâce au rôle de tampon joué par les fluctuations du taux de change. (Friedman, 1953).
Les activités financières congolaises évoluant dans la conjoncture économique malsaine
sont confrontées à plusieurs problèmes de gestion : le non remboursement partiel ou
total des crédits, la diminution considérable de la valeur des dépôts libellés en monnaie
locale, l'augmentation de taux du change et du taux d'intérêt, les fluctuations des valeurs
des créances et des dettes etc. Ce qui fait qu'il y est un risque financier très élevé dont
les conséquences peuvent être exprimées en unité monétaire. Les fluctuations sur le
marché monétaire (instabilité ou stabilité monétaire) seraient l'objet de règlementation
de toute nation qui se veut une prospérité.

En effet, signalons que l'actuel franc congolais date de juin 1998. Sa valeur initiale était
de 1,3 FC pour 1$. L'émission était fortement souhaitée pour des raisons multiples
évoquées. Il s'agissait de mettre fin à « la multiplicité d'espaces monétaires et de taux de
change, à la perte de confiance généralisée dans la monnaie nationale, à la dollarisation
excessive de l'économie et à la pénurie des signes monétaires au sein du système
bancaire, à la rupture de la parité interne entre la monnaie scripturale et la monnaie
fiduciaire » (Noel Tshiani, 2003). Certes, de 1998 à 2001, soit plus au moins 3 ans
après, le taux est resté plus au moins soutenable en dépit des dépenses liées à la guerre,
par ailleurs, durant la même période, le budget élaboré par le premier gouvernement de
l'après Mobutu ne dépassait pas trois cents millions de dollars (PPTE, 2005). Les
principales exportations (minières) ne dépassaient pas, non plus, le volume de trente
mille tonnes. C'est à dater de 2001 que la valeur du franc congolais a pris sa cause folle
et elle continue de descendre. Par ailleurs le taux de liquidité est resté dès lors très
faible; la dollarisation officialisée a entamé la confiance des agents économiques. La
chute a poussé à la disparition de certains signes à valeur faciale faible.

Parmi les auteurs qui ont traité de cette question du taux d’échange, nous pouvons citer
quelques uns :

MAKONGA F. et FATAKI (2020) ont abordé le sujet relatif aux « facteurs à la base de
l’instabilité externe de la monnaie en République Démocratique du Congo ».
Moyennant la méthode de moindre carré ordinaire, ce papier avait pour ultime objectif
de rechercher les causes de l'instabilité externe de la monnaie dans l'économie
congolaise. Cette méthode conclut que la cause de l'instabilité de la monnaie est la
mauvaise gestion de la monnaie et que cette mauvaise gestion de la monnaie a des
répercussions néfastes sur l'économie nationale. Il stipule que le niveau du PIB, le taux
d'inflation et le degré de dollarisation de l'économie ont un impact sur la demande de
monnaie et par conséquent cette augmentation de la demande de monnaie pour le motif
transactionnel a un impact sur le taux de change.

BAHATI NTUMWA (2022) a abordé le sujet portant sur « la Politique de change et


stabilité macroéconomique : cas de la République Démocratique du Congo ». Recourant
à une démarche économétrique constituée des différents tests de stationnarité et de
cointégration, suivis d’une estimation par le modèle à correction d’erreur, il a abouti aux
résultats qui confirment un impact positif et significatif de la politique de change sur la
stabilité macroéconomique à court terme. Par contre, à long terme, l’impact est négatif,
bien que significatif aussi. Ainsi les autorités de ce pays devraient donc s’appuyer sur
des actions capables de maintenir la stabilité du taux de change à court, moyen et long
terme.

KIBALA (2011) a traité sur la « Contribution à l’explication de la volatilité du taux de


change en R.D Congo : Approche par la modélisation VAR ». Cherchant à identifier les
facteurs à la base de la volatilité du taux de change en vue d’orienter la politique de
change vers la cible du marché de change, cette étude a pour but d’aider l’autorité
monétaire à lisser les fluctuations du taux de change et à accroître les réserves de
change. En effet, il est parvenu à montrer que la variation du taux d’inflation est la
cause de la volatilité du taux de change en R.D.C, du moins de 2007 à 2010. Rajoute
que si des variables comme les avoirs nets de l’Etat et le concours au trésor n’ont pas de
causalité directe avec le taux de change, du moins, elles sont explicatives dans
l’évolution du taux d’inflation, et partant, le taux de change par ricochet.
Eu égard aux travaux empiriques recensés dans la littérature, nous constatons que
l’essentiel de ces travaux abordent sur un phénomène observable jusqu’à ce jour. Nous
cherchons à notre tour d’expliquer cette instabilité afin de vérifier si les fondements
restent les mêmes et de ressortir les implications.

2. Problématique

Toute économie qui se veut dynamique et prospère a toujours aspiré à plusieurs


objectifs au nombre desquels la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des
prix ainsi que l’équilibre budgétaire et extérieur qui constituent les quatre objectifs
fondamentaux que poursuit tout le gouvernement. D’aucun n’ignorent le rôle important
que joue la monnaie au sein de l’économie à travers ses trois fonctions essentielles
qu’elle remplit à savoir : intermédiaires des échanges, unité de compte et réserve de
valeur. S’inscrivant ainsi à cette logique, la monnaie nationale ne saurait remplir
convenablement ses fonctions essentielles si elle ne jouit pas d’une certaine stabilité
dans ses rapports d’échange contre les produits et les autres biens. La solidité et la
croissance du système financier en dépendent. Un regard vers le passé de notre histoire
montre qu’entre les années 1990 et 1996, le système monétaire du Congo a été marqué
précisément par un dysfonctionnement qui a entamé fortement la valeur de la monnaie
nationale. Les manifestations le plus évidentes de cette crise de la monnaie furent
l’hyperinflation, la dollarisation de l’économie, la crise aiguë des liquidités dans les
banques, la perte de crédibilité de la Banque Central et le rejet de certains signes
monétaires par la population.

L'instabilité monétaire en RDC n'était pas due absolument aux diverses politiques
économiques mises en route durant, comme certains le pensent, mais à l'emboîtement
des faits, les uns sur les autres. Les recours excessifs à la création de masse monétaire,
le flottement pur, la fixation simulée des taux d'intérêt, le déficit de la balance courante,
l'hyperinflation en sont les causes. C'est à partir de la dollarisation officielle de
l'économie que la dépréciation a entamé sa cause. La banque centrale démontre qu'en
2001, le taux de l'inflation a atteint 357,3%. Oui, l'inflation galopante a eu lieu.

L'instabilité monétaire en RDC ne date pas d'hier. Nous l'avons souligné plus haut, si le
rythme de la perte de la valeur était faible au début, on note que c'est à dater de 2001
que la dégradation a pris l'allure, alors qu'en 1998, 1,3 FC valait 1 dollar américain.
Entre 2001 et 2009, la dégringolade a dépassé les 800 % et entre 2017 et 2019 le taux de
change fluctuait entre 1650 FC et 1670 FC pour 1 dollar. En réalité, l’économie
congolaise relève d’une longue tradition inflationniste qui remonte aux premières
années de l’indépendance du pays. Après une période d’inflation modérée caractérisée
par un taux annuel moyen de 16% entre 1967 et 1973, l’économie congolaise est entrée
de 1974 à 1989 dans une phase d’inflation agressive. Au cours de cette dernière période,
le taux annuel moyen d’accroissement des prix intérieurs s’est situé à 63%. L’année
1990 à été consacré à l’hyperinflation au Congo. Subitement le taux d’inflation annuel
est passé de 233,2% en 1990 à 3642% en 1991, 2389% en 1992, 4652 en 1993 et
9799% en 1994.1 Avec le déchainement de l’hyperinflation et le dérèglement des
mécanismes de paiement, l’économie congolaise avait connu au cours de cette décennie
passée un désordre monétaire sans précédent : le dysfonctionnement monétaire s’était si
amplifié que la monnaie nationale se déprécie à des taux jamais observés auparavant à
tel point qu’elle finit par être substitué par le dollar américain. Cette dérive
inflationniste a été favorisée notamment par le laxisme budgétaire et le rationnement du
financement extérieur consécutif à la suspension des programmes d’ajustement et de la
coopération avec le pays.

Dans un contexte de laxisme tant budgétaire que monétaire, les liens dynamiques entre
le taux de change, le prix et les impulsions monétaires deviennent quelque peu difficiles
à expliquer. Ainsi l’on observe le plus souvent que le marché de change donne
généralement le ton de dépréciation monétaire, en ce sens que les agents économiques
se réfèrent constamment aux cours de change pour justifier l’ajustement à la hausse du
prix. Par moment le marché des biens et services développe le premier la tendance
inflationniste lorsqu’il se forme des attentes d’une dépréciation prochaine de la monnaie
nationale face à la devise américaine. Face à cette réalité, en République Démocratique
du Congo la monnaie nationale et les devises circulent concomitamment, et les prix
intérieurs sont fixés pour certains et voir la plupart des biens et services en devises,
surtout en dollars américain. La variation du cours de change semble avoir une
incidence directe sur les prix des dits biens et services. De même, le mouvement des
prix se répercutent tant sur le taux de change. Seulement, quand la monnaie nationale
s'apprécie, les prix intérieurs semblent être rigides à la baisse. C’est ainsi que lorsqu’on
s’intéresse à la conjoncture économique Congolaise à très court terme, on est fort
surpris de constater que la corrélation entre le taux de change et le prix n’est qu'à un
sens unique. Cette association se vérifie le plus souvent à l’ occasion d’une dépréciation
de la monnaie nationale et d’une hausse de prix. Elle devient difficile à démontrer dans
le cas d’une appréciation de la monnaie nationale, laquelle ne s’accompagne pas
immédiatement et presque jamais d’une baisse de prix des biens et services.

Au regard de ce qui procède, l’interrogation que suscite la présente étude se propose


d’analyser l’impact de la variation du taux de change en RDC. De ce fait, la présente
étude cherche à répondre à la question suivante :

Qu’est-ce qui explique l’instabilité du taux de change en RDC ?

3. Objectifs
4. Objectif général

Cette recherche a pour objectif principal d’identifier les implications de l’instabilité du


taux de change en ce qui concerne l’amélioration des conditions socio-économiques
dans la ville province de Kinshasa. Autrement dit, la recherche vise à évaluer et vérifier
l’impact du taux de change dans le progrès économique et dans l’amélioration des
conditions sociales des ménages à Kinshasa.
Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de cette recherche se rapportent à :

- Présenter clairement l’impact de l’instabilité du taux de change dans divers


secteurs d’activités en RDC.
- Ressortir les multiples corrélations existantes entre le taux de change et les
secteurs d’activités du pays.

5. Hypothèses

Le questionnement exposé ci-haut nécessite les anticipations des réponses ci-après :

- Il semble que l’instabilité du taux de change influence négativement le cours de


l’activité économique.
- Il semble que l’instabilité du taux de change impacte sur les conditions sociales
de la RDC.
- Il est constaté qu’il existe une relation positive entre l’inflation et le taux de
change.

6. Méthodologie

Pour vérifier les hypothèses formulées dans cette étude, nous avons opté pour la posture
épistémologique dite, positiviste. L’approche hypothético-déductive est la démarche
scientifique qui guidera notre travail.

Nous avons fait recours aux méthodes mixtes. D’une part, les méthodes qualitatives ont
permis de présenter la situation actuelle du taux de change en RDC par le concours des
techniques descriptives telles que l’interview et la documentation, dans le but de
collecter des informations suivant la revue de la littérature disponible. D’autre part, les
méthodes quantitatives ont permis d’évaluer l’impact réel du taux sur le social
congolais, analyses faites grâce aux techniques statistiques et économétriques
principalement, le test de corrélation de Bravais-Pearson, afin de déterminer le sens,
l’intensité et la significativité de la relation existante entre la microfinance et le bien-
être de la population.

7. Intérêt de l’étude

En effet le choix que nous portons sur ce sujet se justifie par le fait de part de notre
formation d’économiste le présent travail nous permet de maîtriser les notions relatives
aux taux de change et à l’inflation, lesquels conditionnement le pouvoir d’achat de la
population en vue de la bonne prise des décisions politiques au moment opportun. Ce
présent sujet nous permet de :
- D’évaluer la relation de causalité entre le taux de change et l’inflation en
cherchant à comprendre le sens de cette causalité ;
- Déterminer les implications de cette causalité dans l’économie du pays;
- Ouvrir de nouvelles pistes de recherche en la matière.

8. Delimitation du travail

Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en trois chapitres :

- Le premier présente la revue de la littérature ayant trait au sujet. Nous


présentons une littérature théorique et empirique en rapport avec la question de
recherche.
- Le deuxième aborde le contexte d’étude et la méthodologie. Au niveau de ce
chapitre, nous présentons le milieu d’étude et ses différents contextes. Un accent
est mis sur la démarche scientifique retenue, elle est ici suivie et justifiée.
- Par contre, le troisième traite de la présentation des résultats et discussions. Ici,
nous exposons et discutons sur les résultats recueillis lors de notre étude.
CHAPITRE 1

REVUE DE LA LITTÉRATURE
Dans ce chapitre, il sera question de définir les concepts clés qui seront utilisés dans ce
travail. Le chapitre sera subdivisé en 3 sections : la première présente les considérations
théoriques et les définitions des concepts clés entourant le taux de change; le second
présente les études empiriques autour du sujet.

I. CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES

I.1. La monnaie

La monnaie est l’instrument d’échange qui permet l’achat immédiat de tous les biens,
services et titres, sans coûts de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la
valeur entre deux échanges. C’est un phénomène social car elle repose sur la confiance
des agents dans le système qui la produit.

I.1.1. Définitions de la monnaie

La monnaie est un instrument économique qui à pour fonction première de servir de


moyen de paiement et donc de faciliter les échanges en permettant une division du
travail très élaboré. Son autre fonction est de réserve de la valeur (dépôts, épargne). On
peut définir une monnaie dans son sens le plus large comme « un accord au sein d’une
communauté pour utiliser quelque chose comme moyen d’échange ». C’est donc une
convention sociale, spontanée ou imposée, destinée à faciliter les échanges de biens et
services, et qui peut se matérialiser de différentes façons (y compris non matérielles).

La monnaie est constituée par l'ensemble des moyens de paiement dont disposent les
agents économiques pour régler leurs transactions. L'échange monétaire s'est
progressivement substitué au troc. Deux conceptions de la monnaie coexistent : celle
qui voudrait que la monnaie soit un simple intermédiaire entre des valeurs réelles, et au
contraire celle qui donne à la monnaie une influence économique propre.

I.1.2. Les formes de la monnaie

Si la nature de la monnaie dans tout système monétaire est unique, il existe plusieurs
sortes d’instruments de circulation que l’on regroupe souvent dans la littérature
économique sous le terme de « formes de la monnaie ». En réalité, l’étude de ces formes
inclut celle des techniques d’émission des différents instruments monétaires, tout autant
que la description des instruments de circulation eux-mêmes.

I.1.2.1. Monnaie métallique


Elle fait partie de la catégorie plus vaste de la monnaie marchandise. On appelle ainsi la
monnaie dont la fonction d’unité de compte est rattachée à une quantité d’un étalon qui
est un bien matériel et une marchandise ayant un coût de production et une valeur.
L’instrument de paiement est ainsi un objet tangible. Ces objets ont été divers selon les
sociétés (bétail, sel, coquillages, morue) mais la monnaie marchandise la plus connue
est la monnaie métallique. Si les métaux tels que le cuivre, le fer, le bronze ont
constituées les premières monnaies, ce sont les métaux précieux (or et argent), en raison
de leurs qualités particulières, qui se sont progressivement imposés comme instruments
monétaires. Quatre qualités essentielles de l’or et l’argent peuvent être présentées : leur
inaltérabilité (l’or et l’argent peuvent être stockés sans inconvénients); leur divisibilité
(il est possible d’obtenir des éléments de dimension voulue, la valeur de ceux-ci étant
proportionnelle à leur poids); leur malléabilité (les métaux précieux peuvent recevoir
l’empreinte d’un symbole monétaire); leur simplicité (une valeur importante pour un
faible volume). Les métaux précieux ont subi de nombreuses modifications dans leur
utilisation comme monnaie, ce qui a permis de favoriser considérablement les
transactions.

I.1.2.2. la monnaie de papier ou les billets (fiduciaire)

La monnaie papier est acceptée en vertu de la confiance de son émetteur (d’où sa


dénomination de monnaie fiduciaire). On dit également que c’est un instrument
monétaire qui a une faible valeur intrinsèque en comparaison de sa valeur faciale. La
mise au point de cet instrument monétaire s’est révélée relativement longue. Trois
grandes étapes ont marqué l’évolution du billet de banque : Dans l’Antiquité, puis au
Moyen Age, les particuliers déposent de l’or et de l’argent auprès de banquiers et
reçoivent en contrepartie des billets représentatifs de ces dépôts. Le Billet est alors un
certificat représentatif d’un dépôt de métal précieux. Utilisé pour effectuer des
règlements, le billet ne constitue pas pour autant une véritable monnaie.

Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le banquier suédois Palmstruch procède à
une réelle création du billet de banque. En émettant un nombre de billets supérieur au
nombre de dépôts de métal précieux, Palmstruck fait des billets une véritable monnaie
s’ajoutant à la monnaie métallique. La circulation de cette nouvelle forme de monnaie
repose avant tout sur la certitude de pouvoir convertir à tout moment les billets en métal.
On parle alors de billet de banque convertible. Cette convertibilité du billet de banque
fût favorisée par l’Etat (la loi), qui lui conféra cours légal ( le billet ne pouvait être
refusé en paiement par tous). C’est alors sur la loi que repose la confiance dans cette
forme de monnaie.

A la suite d’événements tels que les guerres et les demandes massives de conversion des
billets en métal précieux, l’Etat fût amené à prononcer le cours forcé des billets (il
devenait impossible d’en obtenir le remboursement en pièces). Cette mesure mise en
place temporairement par de nombreux pays, devint définitive après la crise
économique de 1929 et les nombreux chocs monétaires de cette fin de siècle. On parle
alors de billet de banque inconvertible.
I.1.2.3. La monnaie scripturale ou la monnaie de banque

On appelle ainsi la forme de la monnaie consistant en une écriture dans les livres d’une
banque sous la forme de l’ouverture d’un compte à un client donnant naissance à un
dépôt qui est une reconnaissance de dette de la banque envers son titulaire, et qui
circule, sert à payer ses créanciers, est transférée sur le compte d’un autre agent par
l’intermédiaire d’instruments tels que les chèques, les ordres de virement et les cartes
bancaires. Il s’agit de pratiques très anciennes. Ainsi les Grecs et les Romains
connaissaient les virements de même que les Arabes qui les utilisaient au IXe et Xe
siècles. Cependant leur véritable développement date du XIIe siècle grâce aux
marchands italiens et flamands. Les premières techniques dites « bancaires »
apparaissent sous la forme de virements effectués à partir des comptes courants de
marchands tenus par des banquiers changeurs. Les transferts pouvaient s’opérer entre
banques. Les règlements se faisaient par débits et crédits de comptes et des avances en
comptes courants (découverts ou prêts gagés) étaient possibles. Les comptes étaient
ouverts sans dépôts d’espèces préalables. Viendront ensuite les procédés de paiements à
distance et lettres de change. Ces techniques présentent l’avantage de permettre de
payer sur une autre place un exportateur étranger par exemple. Pour cela, on utilisait les
reconnaissances de dettes écrites à échéance fixée. Au moment des Foires ou Places, on
concentrait en un lieu et une date, un grand nombre de ses créances pour lesquelles on
procédait à la compensation générale. Les soldes étaient rarement payés en espèces (car
dangereux et coûteux) et plus généralement par report à la Foire suivante. La lettre de
change fût le type de reconnaissance de dette le plus répandu.

Elle apparaît au XIVe siècle et va devenir un outil indispensable du commerce et plus


particulièrement du commerce international. Ce mécanisme permet le paiement à
distance et met en relation plusieurs agents. Ces pratiques en se généralisant, notamment
dans le cadre de Foires, vont donner lieu à de vastes systèmes de compensation
multilatérale dans lesquels les intermédiaires spécialisés vont s’interposer pour
centraliser les lettres de change, évaluer leur qualité (juger la liquidité des débiteurs) et
effectuer le change de celles-ci puisqu’elles sont libellées dans des unités de compte
différentes. Ainsi apparaissent des marchands de dettes spécialisés : Les banquiers. Le
rôle de ces intermédiaires spécialisés va progressivement s’accroître. Ils vont tout
d’abord permettre au système des paiements de s’améliorer en accélérant la circulation
des dettes par la technique de l’endossement de lettres de change qui cependant peut
être opéré par n’importe quel agent. Le transfert de créance s’effectuant alors par
signature du nouveau créancier, les banquiers vont accepter de se substituer aux
créanciers, ce qui permet de régler plus vite les créanciers initiaux. Ils vont ensuite
faciliter le tirage de lettres de change en les émettant spontanément sur eux-mêmes pour
permettre à leur client de régler et améliorer la compensation.

A partir du XVIIIe siècle, apparaît l’escompte. A cette occasion, ils ajoutent à leur
fonction de participation aux mécanismes de paiements celle de faire des crédits. La
Banque achète alors la traite à son client et lui remet en échange des espèces ou des
billets. Cette opération l’oblige à détenir des réserves. Ce sera un facteur de
développement d’une autre activité caractéristique des banques; celle de recevoir des
dépôts du public. La monnaie scripturale représente de nos jours, une part très
importante des moyens de règlement. La lettre de change et le billet à ordre sont
cependant de moins en moins utilisés au profit d’autres instruments :

- Le chèque est un ordre de paiement écrit adressé à sa banque (le tiré) que le payeur (le
tireur) remet au bénéficiaire. Celui-ci peut se faire payer auprès de la banque du tiré
directement ou le remettre à sa propre banque pour créditer son compte. Ainsi un dépôt
bancaire (une dette du tiré) sera transféré du compte du payeur vers le compte du
bénéficiaire. - Le virement est un ordre du payeur adressé directement à sa banque afin
que celle-ci effectue un transfert de fonds sur le compte d’un bénéficiaire par débit ou
crédit. Celui-ci peut être un ordre automatique (permanent) donné à la banque afin que
cette dernière vire à date fixe un montant déterminé à un tiers désigné à l’avance par le
payeur. Le virement et le chèque sont rédigés sur du papier mais sont traités par
l’informatique.

- L’avis de prélèvement automatique est à l’initiative du créancier qui opère un


Prélèvement dans le cadre d’une autorisation donnée par le titulaire du compte. Cet
instrument est généralement utilisé pour le paiement des impôts et des factures
(téléphone, électricité…). La somme est automatiquement et régulièrement prélevée sur
le compte du débiteur.

- Le titre interbancaire de paiement; le débiteur donne son accord pour le paiement de


chaque opération, mais le titre fait ultérieurement l’objet d’un traitement informatique.

- La carte bancaire est l’instrument le plus dématérialisé. Lors du paiement, les


coordonnées bancaires du payeur sont saisies par lecture d’une piste magnétique de sa
carte. Elles permettront de pouvoir automatiquement débiter son compte et créditer le
bénéficiaire de façon immédiate ou différée selon le type de contrat qui lie la banque et
le détenteur de la carte. Il existe des formes élaborées qui permettent des opérations
encore plus rapides, plus sûres et plus anonymes. Ainsi un code secret peut être joint à
la carte qui est composé par le payeur rendant le débit immédiat. Les cartes à puces sont
des cartes bancaires possédant un ordinateur miniaturisé permettant de stocker des
informations sur un compte bancaire et de le débiter très rapidement. On parle
également de monnaie électronique.

I.1.3. Fonction de la monnaie

La monnaie peut être définie par les fonctions qu’elle assure. Elle remplit trois fonctions
essentielles, c’est à la fois une unité de compte, un moyen de paiement, une réserve de
valeur.

I.1.3.1. La monnaie, unite de compte


La monnaie sert en tant qu’unité de mesure ou bien un numéraire qui permet d’exprimer
la valeur des différents biens en une seule unité. Dans le cadre d’une économie de troc,
donc absence de monnaie, la valeur d’un bien est exprimée par rapport aux autres biens,
on parle de prix relatifs, ainsi si on a n biens, on a C2n = rapports d’échange (prix
relatifs). Si parmi ces n biens, un va jouer le rôle de monnaie, donc assurer le rôle de
numéraire, la valeur de tous les biens va être exprimée par rapport à ce numéraire, dans
ce cas on aura n-1 prix absolus.

I.1.3.2. La monnaie, moyen de paiement ou intermediaire d’echange


Dans cette fonction, la monnaie apparaît comme un bien intermédiaire qui permet de
dissocier les opérations d’achat et de vente qui sont confondues dans le cadre d’un
système de troc. Il s’agit d’un intermédiaire obligé dans les échanges, tous les biens
s’échangent contre de la monnaie qui, à son tour, s’échange contre des biens. R.Clower
indique que dans une économie monétaire, les biens achètent la monnaie et celle-ci
achète les biens, mais les biens n’achètent pas les biens. Pour assurer ce rôle, la monnaie
doit avoir cours légal, elle ne peut être refusée dans les paiements. Dans un système de
troc, l’échange ne peut avoir lieu que s’il y a double coïncidence des besoins, tout agent
doit trouver non seulement quelqu’un qui soit prêt à lui vendre les biens qu’il cherche
mais aussi qui accepte en échange les biens dont l’agent dispose. Comme cette double
coïncidence risque d’être exceptionnelle, il y aura en fait un blocage de l’échange.
L’introduction de la monnaie comme intermédiaire des échanges permet ainsi de
scinder l’opération de troc en deux et résoudre le problème de la double coïncidence.

I.1.3.3. La monnaie, reserve de valeur

La monnaie permet de constituer une réserve de pouvoir d’achat à partir du moment où


les opérations recettes et dépenses ne sont pas synchronisées. Dès que la monnaie est
moyen d’échange, il est possible de la conserver. La monnaie permet d’étaler les achats
dans le temps, elle représente un lien entre le présent et le futur, c’est un instrument
d’épargne. Il est à noter que certains biens peuvent constituer une réserve de valeur plus
sûre que la monnaie. Néanmoins, cette dernière présente l’avantage d’être la plus
liquide, elle n’a pas besoin d’être transformée, elle est utilisée immédiatement dans les
paiements. Mais contrairement aux autres actifs, le rendement nominal de la monnaie
est nul, c’est sa qualité d’être liquide, sans coût de transaction, qui fait que les agents
économiques la détiennent.

I.1.4. Masse monetaire

La masse monétaire désigne la quantité de monnaie en circulation entre les agents non
financiers. De nos jours, les agents, pour effectuer leur règlements, ont à leur disposition
des actifs monétaires diversifiés, plus ou moins risqués. Vous pouvez régler votre achat
en utilisant des billets que vous avez en votre possession, en faisant un chèque ( ce qui
suppose que votre compte soit approvisionné), en puisant dans votre livret d’épargne ou
en vendant vos actions. Telle est la raison pour laquelle a été dressée une liste des actifs
que l’on peut considérer comme étant de la monnaie : les agrégats monétaires. Les
agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques de l’ensemble des actifs monétaires
ou quasi monétaires détenus par les agents non financiers. Ils reflètent la capacité de
dépense des agents non financiers résidents. Il s’agit des moyens de paiement de ces
agents, classés selon leur degré de liquidité (transformable en monnaie). Ces agrégats
donnent aux autorités monétaires une indication sur l’évolution des différentes liquidités
de manière à adapter la politique monétaire et éviter des dérapages tels que l’inflation.
On en distingue trois qui s'emboîtent :

M1 : la monnaie au sens strict. Elle correspond à une partie de l’épargne monétaire


thésaurisée, celle qui ne rapporte rien. Elle a pour avantage d’être liquide (c’est-à-dire
qu'elle est un moyen de paiement immédiat et sans coûts de transaction) et sans risque.
Elle est composée de :
- La monnaie divisionnaire (pièces dont la valeur faciale n’a rien à voir avec leur valeur
réelle, émises par le trésor public pour servir de la monnaie) ;
- La monnaie fiduciaire (billets émis par une Banque Centrale qui représentent moins de
10% du total de la monnaie) ;
- Et de la monnaie scripturale (dépôts à vue dans les banques commerciale). La quasi-
monnaie ou masse monétaire au sens large englobe l’autre partie de la thésaurisation
monétaire, qui n’est pas immédiatement utilisable (il faut effectuer une démarche pour
la convertir en monnaie liquide), qui est plus risquée (on peut perdre de l’argent en
vendant les actifs moins chers qu’on ne les a acheté) et qui est rémunérée (ils rapportent
un intérêt) :
M2 : M1+dépôts à terme de moins de 2 ans + livrets et compte d’épargne;
M3: M2+titres d’OPCVM monétaires (sicav monétaire) + titres du marché monétaire.

I.2. Généralites sur le taux de change

I.2.1. Définitions

Le taux de change est une manifestation aux agents économiques de prix de la monnaie
d'un pays exprimé par rapport à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permettant
d'évaluer l'évolution de la situation économique. (Mondher Chérif, 2004). Le taux de
change est le prix de la monnaie lorsqu’il est exprimé dans une autre monnaie en
d’autres termes c’est les prix relatif d’une monnaie par rapport à une autre.8 Pour André
PAGE (1986), le taux de change est le prix de la monnaie nationale en termes de
monnaie étrangère. Cette définition ressemble un peu avec celle de L.DOHNI et C.
HAINAUT, dans leur ouvrage sur « le taux de change : déterminant, opportunités et
risques » ou ils définissent ce dernier comme étant le prix d’une devise par rapport a
l’autre. En effet, les taux de change jouent un rôle important dans le commerce
international, car ils permettent de comparer les biens et services produits dans les
différents pays.

I.2.2. Regime des changes


Le régime des changes et la réglementation de change sont les deux composantes de la
politique de change. La politique d’échange s’exerce sur la contrepartie des avoirs nets
extérieurs « ANE » qui ne sont rien d’autres que le solde des avoirs extérieurs soustrait
des engagements. Elle joue sur la contrainte extérieure alors que le régime de change se
réfère aux modalités de détermination du taux de change, d’intervention de la Banque
Centrale sur le marché des changes et de constitution des réserves de change.
Généralement, on distingue deux régimes des changes : le régime des changes fixes et le
régime des changes flottants.

I.2.2.1. Régime des changes fixes

Un pays a un régime des taux de change fixe s’il rattache sa monnaie a un taux de
change donné et tient prêt de défendre ce taux les autorités monétaires et ou
gouvernementales de ce pays définissent leur monnaie de référence a un montant fixe
d’or quand il s’agit de l’étalon d’or qui était le plus courant vers les années 1880-1913.
L’or était ainsi la devise commune à tous les pays, c’est-a-dire au monde entier. Le
paiement se faisait moyennant de l’or tant dans le niveau national qu’international. La
monnaie utilisée qu'à l'intérieur de la nation. Rattachée ainsi à l’or, la valeur de la
monnaie nationale changeait en fonction de la variation du prix d’or. Ainsi, pour les
pays, le taux de change fixe sur l’étalon d’or ; les taux de change fixe appelés également
« pairs » ou « parités » de différentes monnaies étaient déterminés par le contenu en or
de leurs unités monétaires. Les taux de change n’étaient pas exactement fixes mais la
marge de fluctuation était étroite. Cette marge était appelée « serpent monétaire ».

« C’est donc un système mis en place par les pays de la communauté économique
européenne (CEE) en avril 1972 afin de limiter l’instabilité croissance des changes au
sein de la communauté malgré l’instabilité monnaies des pays des membres de la CEE
par rapport au dollar en limitant à 2,25% du cours central l’écart maximal instantané
entre deux monnaies. Le flottement général des monnaies à partir de 1973 a soumis le
serpent monétaire de plus en plus fort de sorte qu’il se soit peu à peu réduit à une zone
mark. C’est cette situation qui a conduit à la mise en place du système monétaire
européen ». Quand le taux de change est fixé de manière institutionnelle, les autorités
monétaires et politiques déterminent le taux de change officiel et interviennent sur le
marché de change afin de maintenir le niveau choisi, avec plus ou moins de succès. La
hausse ou la baisse du taux de change est décidée par l’autorité monétaire.

1. La dévaluation : la dévaluation est la décision que prend l’autorité monétaire


pour diminuer la valeur de sa monnaie par rapport à une devise.
2. La surévaluation: la surévaluation est une décision des autorités monétaires d’un
pays consistant à augmenter la parité officielle de la monnaie nationale. Elle n’a
de sens qu’en système de change fixe.

I.2.2.2. Regime des changes flottants (flexible)


« Un système de taux de change flexible est celui dans lequel le taux de change est
principalement déterminé par les forces du marché de l’offre et de la demande » 11 . Au
sein de cette catégorie, deux types importants se distinguent : il s’agit du flottement pur
et du flottement impur autrement appelé flottement administré. C’est le degré
d’intervention de l’Etat qui les distinguent l’un de l’autre. L’Etat intervient en vue
d’influencer le taux de change par rapport aux objectifs qu’il envisage sur le plan
macroéconomique. Selon que le taux de change est supérieur ou inférieur à celui qui est
désirable.

a) Le flottement pur

Le taux de change est dit flottant pur quand il fluctue librement pour se déterminer sans
aucune intervention de l’Etat et donc seules les forces du marché agissent. Le plus
souvent, le régime de change est de type intermédiaire : le marché joue le rôle
prépondérant, mais rares sont les autorités monétaires qui se désintéressent totalement
de la valeur de leur monnaie. L’intervention régulière des banques centrales sur le
marché monétaire vise à agir sur les cours et on parle dans ce cas de flottement impur.

b) Le flottement impur ou administré

Le taux de change flottant impur ou administré est le système dans lequel l’Etat
intervient sur le taux de change. En pratique peu des pays laissent flotter librement leurs
monnaies, ils interviennent au contraire pour empêcher d’importantes fluctuations des
taux de change et pour maintenir la parité, car le taux de change est un indicateur
important pour l’équilibre de la balance des paiements dont l’analyse se focalise tant sur
l’offre que sur la demande de monnaie. Les autorités monétaires observent le taux de
change à court terme mais ne le laissent pas trop s’écarter, elles interviennent à long
terme pour l’ajuster de temps en temps. Nous l’avons déjà dit, presque tous les pays ont
tendance à intervenir soit quand le marchés deviennent turbulents soit quand les taux de
change correspondent aux niveaux des prix et des flux commerciaux actuels. Le
flottement administré ou contrôlé est donc ce système qui ne constitue pas un mélange
de différentes composantes, nous l’appelons aussi système hydride. C’est aussi le
système qui avait prévalu depuis la seconde guerre mondiale jusqu'en 1971. On l’appelé
le système de Bretton Wood et il a permis aux nations de déterminer des parties fixes
entre elles donc des taux de change stables. Des mesures étaient prises par les nations
afin de défendre l’éventail des taux de change. Si parfois les taux de change s’éloignent
vraiment des taux officiels, les nations modifiaient les parités officielles. Le fait que le
taux de change ont été fixés c’est-a-dire, fixés à court terme mais ajustables à long
terme a constitué l’essence du système de Bretton Wood.

La littérature existante mettant en relation le taux de change et le produit intérieur brut,


la masse monétaire, l'inflation ainsi que le volume des importations en RDC fait à la
fois état des effets positifs et pervers des premiers sur les seconds.
I.3.1. Revue théorique sur le taux de change

La théorie du taux de change a été au cœur des débats dans les échanges internationaux
et trouve son point de mire dans la théorie de la parité du pouvoir d'achat (PPA).

I.3.1.1 Vue d'ensemble

Les liens entre masse monétaire et taux de change ont déjà fait l'objet de plusieurs
travaux théoriques. La valeur extérieure de la monnaie, en particulier sa parité avec une
devise de référence, reste une préoccupation d'une banque centrale, en raison des
répercussions de ses variations sur l'économie. Une appréciation de la monnaie
nationale détériore la compétitivité des secteurs exposés à la concurrence internationale,
il semble ainsi courant de supposer sa dépréciation qui entraîne un taux d'inflation
supérieur en rendant les produits d'importations plus chers (OCDE, 1985).

La spécificité précise de l'instrument de la politique monétaire est particulièrement


importante pour la théorie du taux de change. A court terme, une hausse de la masse
monétaire peut être interprétée de différentes façons. Ainsi, elle peut n'avoir aucun
impact sur le taux de change s'il ne s'agit pas de pur choc monétaire, dans une situation
où les autorités contrôlent le taux d'intérêt. Elle peut enfin amener à anticiper un
resserrement monétaire dans un pays qui applique le taux d'intérêt pour stabiliser la
masse monétaire. et donc induire une appréciation de la monnaie (OMAR BELKHEIRI,
2009).

Dans un modèle à la Dornbusch (1976), les agents qui observent une baisse de 1% du
taux d'intérêt (qui se traduit ex-ante par le même impact sur la masse monétaire) doivent
anticiper la politique monétaire future, qui elle-même dépend de l'inflation future : Il n'y
a pas de trajectoire de la masse monétaire fixée irrévocablement, mais des séquences de
la politique monétaire déterminée par des événements contemporains influençant
l'équilibre de long terme et donc des anticipations (BENASSY et STERDYNIAK, 1999,
139 p).

Le modèle de Mundell et Fleming nous inspire de l'étude des divers régimes de change
lorsqu'il s'agit d'analyser les problèmes liés à l'ouverture de l'économie sur le reste du
monde et plus particulièrement sur les effets macroéconomiques de variation de taux de
change. Selon le résultat de Mundell et Fleming, il n'est pas possible dans un contexte
de liberté de circulation des capitaux de mener les politiques monétaires autonomes tout
en préservant la fixité de change.
Les investisseurs internationaux comparent le taux d'intérêt réel, de chacun des pays
avant d'envisager de modifier la composition de leur portefeuille. En supposant que le
taux de change ne varie pas, ils vont privilégier des déplacements dans le pays à taux
d'intérêt élevé. Ce faisant, ils convertissent leur monnaie dans la monnaie du pays à taux
d'intérêt élevé. Ceci contribue à l'appréciation du taux de change de la monnaie
nationale (SARY NGOY. B, 2018).

En raisonnant en termes d'économie ouverte, l'intégration entre les sphères réelle et


monétaire se trouve enrichie par le canal du taux de change. En effet, selon Mundell,
dans un régime de change flexible, la mobilité des capitaux implique une relation simple
entre le taux d'intérêt et le taux de change : le différentiel du taux d'intérêt entre des pays
est égal à la variation anticipée du taux de change. En conséquence, une politique
monétaire expansionniste entraîne une baisse des taux d'intérêts qui relance la
production par deux effets : d'une part, la hausse de l'investissement et les sorties des
capitaux qui entraînent une dépréciation du change, et d'autre part, une relance de la
production par augmentation des exportations et une réduction des importations
(MUNDELL, 1962).

I.3.1.2. Théorie de sur-réaction du taux de change réel (TCR)

Proposée par Rudiger Dornbusch, (1976), la thèse de la sur- réaction est fondée sur
l'idée selon laquelle le TCR d'équilibre de long terme dépend des déterminants
fondamentaux.
Ses variations de court terme qualifiées de volatilités sont dues aux facteurs financiers
qui génèrent un dépassement de la valeur d'équilibre.

Pour Dornbusch, l'impulsion monétaire est à l'origine des mouvements amplifiés du


TCN en générant une sur- réaction de ce dernier. La dynamique des changes selon
Dornbusch est alors la suivante: à court terme, un choc monétaire (augmentation de
l'offre de monnaie) entraîne une baisse du taux d'intérêt national qui, du fait de
l'anticipation d'une dépréciation de la monnaie liée au laxisme monétaire, déclenche une
dépréciation instantanée du TC allant au - delà de sa nouvelle valeur de long terme
respectant la PPA.

Il y aura ainsi surréaction du taux de change, au sens où le mouvement immédiat du


change est trop fort et doit être compensé par la suite. Dans un second temps, à la suite
de la dépréciation de la monnaie initiale, les échanges de biens et services réagissent par
une amélioration de la balance courante qui amène à une dépréciation de la monnaie
jusqu'à ce que la norme de PPA soit à nouveau respectée.

En somme, malgré son intérêt, cette théorie n'a pas pu expliquer la surévaluation
durable des monnaies internationales (notamment le dollar US) entre 1980 et 1985.
Ainsi, la théorie des bulles spéculatives a été développée pour approfondir le rôle des
anticipations sur le TCR et son évolution.

I.3.1.3. Théorie des bulles spéculatives


La surévaluation du dollar et le krach boursier d'octobre 1987 ont contribué à renouveler
la théorie de la distorsion des TC. Cette théorie vise à expliquer le rôle des anticipations
dans la dynamique du TCR. Le postulat de départ est qu'il peut exister des écarts
durables et cumulatifs entre le TC (ou le prix des actifs financiers) qui se forme sur le
marché et sa valeur d'équilibre correspondant aux déterminants économiques dus à la
spéculation.

Cet écart est appelé « bulle spéculative », car il tend à se gonfler, pour se résorber
ensuite brutalement. Le processus de la bulle des changes est le suivant : la plupart des
opérateurs anticipent l'appréciation d'une monnaie sans prendre en compte les
"fondamentaux ". Il en résulte une demande excédentaire en faveur de cette monnaie
dont le taux s'apprécie et s'éloigne de sa valeur économique fondamentale. La bulle
spéculative se développe et les opérateurs bien que sachant qu'elle n'a de fondement que
spéculatif, anticipent son évolution. Ainsi, les comportements psychologiques des
spéculateurs ont une importance capitale sur le fonctionnement du marché de change et
sur les évolutions effectives de ce dernier. L'appréciation dominante sur un actif
financier détermine ainsi sa propre appréciation.

I.3.1.4. Le modèle monétaire de Mundell - Frenkel (1976)

Dans ce modèle développé par ces auteurs, le TC est considéré comme étant un
phénomène purement monétaire. Ce modèle est axé sur l'hypothèse de parfaite mobilité
du taux de change.

L'approche monétaire des TCR comporte deux sous-approches : il s'agit du modèle à


prix flexibles et celui à prix rigides (FRENKEL, 1976). Le modèle monétaire en
situation de flexibilité des prix stipulant qu'un excès dans l'accroissement de la demande
locale de monnaie par rapport à la demande étrangère entraîne une augmentation de la
base monétaire. Ce qui annonce de ce fait, la détérioration de la valeur de la monnaie
locale en termes de son homologue étrangère. Ce modèle est implicitement un modèle
d'équilibre général sous lequel la PPA est toujours vérifiée. Ce qui n'est pas validé par
les études empiriques.

La volatilité élevée du TCR durant les années 70 du régime flottant rejette l'hypothèse
de continuité de la PPA et induit l'émergence du modèle monétaire à prix rigides de
Frenkel. Le modèle monétaire à prix rigides suppose la possibilité de déviations des TC
de leurs niveaux d'équilibre de long terme, gouvernés par la PPA. La forme extensive
du modèle à prix rigide a été reprise par Frenkel (1979) et permet de relier le TCR à
l'écart de taux d'intérêt réel. Du fait de la rigidité des prix à court terme, l'on observe une
baisse de l'offre réelle de monnaie et qui génère une hausse des taux d'intérêt.

Cette augmentation des taux va stimuler l'entrée de capitaux conduisant à une


appréciation du TCN qui, à son tour, entraînera une appréciation du TCR. Au total, les
différents modèles monétaires nous renseignent que le TCR est déterminé par les
différentiels des encaisses monétaires et des revenus. Une augmentation du revenu local
entraîne souvent une appréciation de la monnaie locale. En effet, un excès dans
l'accroissement de la demande locale de monnaie par rapport à la demande étrangère
entraîne une augmentation du TCN, signalant ainsi la détérioration de la valeur de la
monnaie locale en termes de son homologue étrangère.

De manière synthétique, il est à noter que, le modèle de Frenkel s'oppose à celui de


Mundell sur un point important. Une baisse du taux d'intérêt domestique, augmente la
demande de monnaie chez Frenkel et par conséquent aboutit à une appréciation de la
monnaie nationale. Alors que dans le modèle de Mundell une telle baisse réduit les
entrées de capitaux; ce qui concourt à une dépréciation de la monnaie. Remarquons que
dans ces approches, les déterminants sous-jacents du TC ne sont pas explicites. Les
limites relevées à ce modèle résident au niveau des hypothèses jugées trop
simplificatrices. Ces insuffisances relevées ont engendré une autre alternative dans
l'appréhension des distorsions du TC et ceci, à travers le modèle d'équilibre financier.

I.3.1.5. Conséquences de la mauvaise gestion de la monnaie

La mauvaise gestion de la monnaie a des conséquences néfastes pour toute l'économie


comme l'indique la figure ci-dessous.

Comme nous le voyons à travers ce schéma, la mauvaise gestion de la monnaie entraîne


l'instabilité du cadre macroéconomique, cette dernière à son tour peut engendrer
l'inflation et la dépréciation de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère;
ensuite l'inflation et la dépréciation peuvent engendrer la dollarisation de l'économie
ainsi que la désintermédiation de l'économie qui ensuite ces deux effets vont engendrer
la fuite des capitaux ainsi que la perturbation du fonctionnement du système
économique.

II. REVUE EMPIRIQUE

Les récents développements sur le taux de change réel d'équilibre ont redonné un regain
d'intérêt à l'estimation du taux de change réel d'équilibre dans les communautés
économiques régionales et dans certains pays IOSSIFOV et LOUKOIANOVA (2007)
ont essayé de déterminer les facteurs qui expliquent le taux de change d'équilibre au
Ghana. Pour ce faire, ils ont utilisé un modèle vectoriel à correction d'erreur (VECM).
Les résultats montrent que les mouvements à long terme du taux de change réel sont
expliqués par le taux de croissance du PIB réel, le différentiel du taux d'intérêt, les prix
réels mondiaux des matières premières exportées. Ces résultats montrent également que
lorsque le TCR se dévie de sa trajectoire d'équilibre, il y revient entre 2 et 3 ans.

MACDONALD et RICCI (2003) préoccupés par les dépréciations successives des


années 1999 et 2002, ont essayé d'identifier les déterminants du TCRE de l'Afrique du
Sud et estimé le temps que met un choc sur le TCR pour se dissiper. Ils utilisent
l'approche à équation unique avec la cointégration de Johansen. Les résultats montrent
que le TCRE en Afrique du Sud peut être expliqué par le différentiel du taux d'intérêt, le
PIB par tête, les prix réels mondiaux des matières premières, le solde budgétaire et les
investissements nets étrangers. Aussi ces résultats montrent que lorsque le TCR subit un
choc, il met plus de deux ans pour retrouver son sentier d'équilibre.

DRINE et RAULT (2005) ont utilisé les développements récents de l'économétrie des
panels non stationnaires afin d'examiner les principaux déterminants de long terme du
taux de change réel. Ils considèrent un échantillon de 45 pays en développement,
décomposé en trois groupes selon le critère géographique : l'Afrique, l'Amérique Latine
et l'Asie. Les investigations confirment que disposer d'une référence pour juger du degré
de distorsion du taux de change réel, n'est pas aussi simple que le laisse penser le
concept de PPA. Le taux de change réel est bien au centre d'une dynamique économique
et sa valeur dépend des spécificités économiques de chaque pays. Autrement dit, nous
ne disposons pas d'une norme fixe et générale mais, pour chaque économie, la
trajectoire du taux de change réel est fonction de son niveau de développement, de sa
conduite en matière de politique économique et de sa position sur le marché
international.

LOUCHI (2009) a estimé le taux de change d'équilibre de onze (11) pays Sud
Méditerranéens entre 1980 et 2008. Pour y parvenir, il utilise l'approche BEER pour
identifier le comportement du taux de change réel d'équilibre et la méthodologie de
cointégration en panel des données non stationnaires pour estimer la relation de long
terme entre le taux de change effectif réel et ses fondamentaux. Les résultats indiquent
qu'une augmentation du revenu par habitant, des dépenses du gouvernement, des termes
de l'échange et de la position extérieure nette a tendance à apprécier le taux de change
d'équilibre de long terme des pays considérés, alors qu'une augmentation du degré
d'ouverture tend à le déprécier.

COUHARDE, COULIBALY et DAMETTE (2011) ont estimé le désalignement des


monnaies des pays de la zone CFA et analysé les modalités de convergence de leurs
taux de change effectifs réels vers leur niveau d'équilibre entre 1985 et 2007. Pour y
parvenir, ils estiment la relation de long terme entre les taux de change effectifs réels et
leurs fondamentaux économiques grâce à la méthodologie de cointégration en panel en
utilisant les doubles moindres carrées ordinaires développés par Kao et Chiang (2000) et
Mark et Sul (2003).

Pour prendre en compte les phénomènes de non linéarités dans le processus de


convergence des taux de change effectifs réels, ils utilisent un modèle à correction
d'erreur à transition lisse en panel. Comme résultats, ils trouvent que l'appréciation des
taux de change réels des pays de la zone CFA à partir des années 2000 ne s'est pas
traduite par une surévaluation réelle de leurs monnaies en 2007. Cependant, certains
pays subissent des surévaluations importantes, ce qui traduit une forte hétérogénéité et
l'absence d'un processus de convergence au sein de la zone CFA. Ils montrent enfin que
le processus de convergence vers les fondamentaux est caractérisé par des non linéarités
selon que les pays se trouvent dans des régimes de sous ou de surévaluation.

Selon EDWARD (1989), les termes de l'échange, les flux de capitaux, les taxes à
l'importation, les dépenses du gouvernement, le différentiel de productivité, l'excès de
crédit domestique, la dévaluation nominale sont les déterminants fondamentaux du taux
de change réel en Afrique du Sud.

CUTHBERTSON et BRENDIN (2001) analysent la demande de la monnaie dans la


République Tchèque pour la période 1992-1997, en utilisant la méthode VECM. Les
résultats de leur étude montrent que le niveau du PIB, le taux d'inflation et le degré de
dollarisation de l'économie ont un impact sur la demande de la monnaie et par
conséquent cette augmentation de la demande de la monnaie pour le motif
transactionnel a un impact sur le taux de change.
De ces études empiriques et théoriques, il ressort que plusieurs approches
méthodologiques permettent d'estimer les fondamentaux du taux de change réel. Il s'agit
de l'approche BEER qui, pour sa part, capte les mouvements du taux de change réel;
l'approche UIEB qui permet de prendre en compte à la fois l'équilibre interne et externe
du taux de change réel; l'approche CHEER permet de capter la vitesse de convergence
du taux de change en cas de déséquilibre et enfin l'approche FEER qui, de son côté,
permet d'identifier les variables macroéconomiques qui influencent la valeur du taux de
change.
CHAPITRE 2

CONTEXTE DE L’ÉTUDE ET DÉMARCHE


MÉTHODOLOGIQUE

Avant de faire l’analyse empirique, nous avons fait un tour d’horizon sur ce qu’a étéle
taux de change en RDC en se référant au derniers rapports sur la politique de change
publiés par la banque centrale du congo. Cette description de la politiaue de change va
permettra d’enrichir les conclusions de l’analyse empirique. Secondement, ce chapitre
se veut aborder l’approche méthodologique utilisée dans ce travail en présentant les
données sous diverses formes.

1. Conduite de la politique du taux de change en rdc

La Banque Centrale du Congo a mis en œuvre sa politique de change, dans un


environnement économique particulièrement difficile, à la suite des effets de la
pandémie du Covid-19. Cette pandémie a d’abord affecté l’économie mondiale en
général et de façon particulière le commerce international, se traduisant par la réduction
des flux de la balance des paiements. Au plan interne, les effets du Covid-19 se sont
transmis à l’économie congolaise par les canaux du commerce extérieur, des
investissements étrangers et donations extérieures. Ainsi, les exportations des biens se
sont contractées de 13,3% et les importations de 21,5%. Cette situation, couplée aux
effets de certaines mesures internes de riposte au Covid-19, a globalement contribué à
réduire l’offre des devises sur le marché des changes, en dépit de l’encaissement des
appuis budgétaires extérieurs. En conséquence, le franc congolais s’est déprécié de
15,16% à l’indicatif et 14,57% au parallèle contre respectivement 2,23% et 2,94% en
2019. Ces variations négatives auraient été plus importantes n’eussent été les
interventions indirectes opérées par l’Institut d’émission pour tempérer les pressions
observées sur le marché des changes. Ces interventions, directes et indirectes, ont érodé
sensiblement le niveau des réserves de change, lequel n’a représenté qu’environ 0,67
mois d’importations des biens et services contre 1,06 mois en 2019.

1.2. Objectif de la politique de change

L’action de la Banque Centrale du Congo a porté essentiellement sur l’objectif de


lissage des fluctuations du taux de change, au détriment de celui relatif à l’amélioration
du niveau des réserves, à travers principalement l’utilisation des interventions directes et
indirectes sur le marché. Cette orientation de la Banque Centrale du Congo avait
essentiellement pour but de préserver le pouvoir d’achat externe du franc congolais.

1.3. Evaluation des objectifs de la politique de change


A. Préservation de la stabilité à travers le lissage des fluctuations du taux de
change

● Taux de change indicatif et taux parallèle de Kinshasa

En 2020, les transactions sur le marché des changes congolais, se sont traduites par une
perte plus profonde qu’en 2019, de la valeur externe du franc congolais. En effet, au 31
décembre 2020, il a été enregistré un taux de dépréciation de la monnaie nationale de
15,16% à l’indicatif et de 14,57% sur le marché parallèle de Kinshasa contre
respectivement 2,23% et 2,94% en 2019.

Graphique 01. Variation cumulée des taux change indicatif et parallèle

Source : Banque centrale du congo.

En effet, sur le segment indicatif, le taux de change s’est situé à 1.971,8 CDF le dollar
américain à fin décembre 2020 contre 1.673,0 CDF une année auparavant, tandis qu’au
parallèle, il s’est établi à 2.020,0 CDF le dollar américain à fin décembre 2020 venant
de 1.725,7 CDF une année auparavant.

Graphique 02. Evolution mensuelle du taux de change et de sa variation

Source : Banque centrale du congo.


Graphique 03. Evolution réelle et probable du taux de change (CDF/USD)

Source : Banque centrale du congo.

A l’indicatif, le taux de change serait passé de 1.672,9 CDF le dollar américain, à fin
décembre 2019, à 2.208,6 CDF, à fin décembre 2020, si aucune mesure n’avait été
prise. Il se dégage un écart favorable de 236,8 CDF par rapport au taux de 1.971,8 CDF
le dollar américain réalisé au 31 décembre 2020, avec la mise en œuvre des mesures de
stabilisation économique. De même, sur le marché parallèle, le taux de change se
situerait à 2.267,9 CDF le dollar américain, en l’absence du pacte de stabilité, contre
une réalisation de 2.020,0 CDF à fin décembre 2020. L’écart favorable, à cette date est
de 247,9 CDF.

En termes de perte de valeur annuelle, le taux de dépréciation de la monnaie nationale, à


l’indicatif, aurait pu se situer à 24,25%, contre un taux de dépréciation réalisé de
15,16%. Cette dépréciation serait de 23,9% sur le marché parallèle, en l’absence de
toute mesure visant la stabilisation de l’économie nationale, contre une perte de valeur
observée du franc congolais de 14,57% observée à fin décembre 2020.
Graphique 04. Taux de dépréciation effectif et probable du franc congolais (en%)

Source : Banque centrale du congo.

En termes de perte de valeur annuelle, le taux de dépréciation de la monnaie nationale, à


l’indicatif, aurait pu se situer à 24,25%, contre un taux de dépréciation réalisé de
15,16%. Cette dépréciation serait de 23,9% sur le marché parallèle, en l’absence de
toute mesure visant la stabilisation de l’économie nationale, contre une perte de valeur
observée du franc congolais de 14,57% observée à fin décembre 2020.

● Evolution du taux de change parallèle en Provinces

En 2020, le taux de change moyen a été de 1.939,5 CDF le dollar américain. Le taux le
plus élevé a été enregistré dans le Bandundu, avec un niveau moyen de 2.020,7 CDF,
tandis que le taux le plus bas l’a été à Goma avec 1.881,3 CDF.
Tableau 01. Evolution du taux de change en Provinces (CDF/USD)

Source : Banque centrale du congo.


Par ailleurs, à l’instar de l’évolution à Kinshasa, le taux de change parallèle en
provinces a retrouvé le sentier de la stabilité depuis le mois d’août, après la période de
dérapage enregistré entre avril et juillet. Ainsi, trois phases ont également marqué
l’évolution des taux de change à savoir: une phase de faible dépréciation de la monnaie
nationale , soit une perte de valeur de 0,7%, en moyenne mensuelle, entre les mois de
janvier et mars 2020. Le franc congolais est demeuré stable à Mbandaka, Kisangani,
Bukavu, Bandundu et Kindu; une période d’accentuation de la dépréciation, avec un
taux moyen de 6,5% entre les mois d’avril et juillet, tirée par des pertes importantes de
la valeur du franc congolais observées à Lubumbashi (-13,9%), Matadi (-12,8%),
Kananga (-13,4%), Mbuji-Mayi (-8,2%) et Goma (-12,6%) ; Une phase de baisse de la
dépréciation moyenne de 1,5%, entre les mois d’août et décembre 2020. Il a été observé
des très faibles dépréciations du franc congolais à Lubumbashi, Matadi et Kananga;
tandis que la monnaie nationale est demeurée stable dans le Bandundu.

Tableau 02. Evolution de la variation du taux de change en provinces ( en%)

Source : Banque centrale du congo.

B. Réserves de change
A fin décembre 2020, les réserves de change se sont situées à 708,89 millions de USD,
soit 0,65 mois d’importations des biens et services sur ressources propres.

Tableau 03. Evolution des réserves de change

Source : Banque centrale du congo.


Par ailleurs, sur l’année, quatre périodes peuvent être distinguées par rapport à
l’évolution de ces réserves, à savoir :

- La première, de janvier à mars, marquée par la baisse des réserves, consécutive aux
interventions indirectes, sur fond de l’appui à la balance des paiements obtenu du
FMI en décembre 2019. A cet effet, les réserves sont passées de 818,7 millions de
USD à 691,3 millions entre fin décembre 2019 et fin mars 2020;
- La deuxième, au mois d’avril, ponctuée par l’encaissement de l’appui budgétaire du
FMI et son rachat par la BCC. Cet encaissement a porté les réserves à 980,2
millions de USD à fin avril;
- La troisième, de mai à novembre, caractérisée par une nouvelle phase de
consommation des réserves, atteignant 670,3 millions de USD, à la suite des
interventions directes et indirectes sur le marché pour tempérer les pressions sur le
taux de change;
- La quatrième, le mois de décembre, marquée par l’augmentation des réserves à
708,9 millions de USD résultant principalement de l’encaissement d’une partie de
l’appui budgétaire de la BAD.

2. DONNÉES ET MÉTHODOLOGIE

A. Données

Dans la présente section, il est question de présenter les principales causes de


l'instabilité externe de la monnaie avec leurs effets sur l'économie de la RDC. Il sera
alors question de présenter les différentes variables et cela se fera au premier point de
ce chapitre et le deuxième point fera l'objet de l'estimation et la dernière nous présentera
l'interprétation des résultats obtenus à travers l'estimation des données par eviews 09.
Nous avons ainsi retenus 4 variables pouvant expliquer l’instabilité du taux de change,
il s’agit : Masse monétaire, inflation, Importation et PIB.

Tableau 04. Les signes attendus des paramètres

Au regard de la revue théorique, les signes attendus du modèle sont représentés au


regard des tableaux ci-dessous :

Source : Auteur
En rapport avec la littérature disponible, les données les plus pertinentes sont celles qui
respectent l’intervalle allant de 2000 À 2018.

Tableau 05. Description des variables

Source : Auteur à partir des rapports annuels de la banque centrale et base des données
de la banque mondiale.

Présentation des variables

Source : Auteur à partir des rapports annuels de la banque centrale et base des données
de la banque mondiale.
Nous pouvons lire dans ce graphique que pendant la période d'avant 2000 le pays avait
atteint un niveau d'inflation très élève dû à la crise polico-économique des années 90.
Mais après cette période, bien que le taux d'inflation continu à battre record mais ce
n'est pas avec la même amplitude que dans la période d'avant 2000.

Nous pouvons lire dans ce graphique qu'en gros le taux de change effectif du franc
congolais est en hausse pendant la période analysée, exception faite pour l' année 2000
où il y a eu baisse du taux de change. D'où l'augmentation du taux de change effectif
traduit, en moyenne, une dépréciation du franc congolais

De ce graphique, nous voyons un niveau élevé de la quantité de monnaie en circulation


(base monétaire à laquelle s'ajoutent les dépôts à vue et à terme) et ce, jusqu'en 2017.
Cette croissance est symptomatique d'une émission excessive de la monnaie. De 2001 à
2005, il y a ralentissement dans la croissance de la masse monétaire, alors que la
période suivante est celle d'une croissance modérée de la masse monétaire.

La croissance était globalement négative sur la période d'avant 2000. Cette période était
caractérisée par des pillages, des guerres et des crises monétaires ayant conduit à une
inflation à quatre chiffres. La combinaison de ces nombreux facteurs fit en sorte que la
production globale régressait. La décennie qui a suivi marque un retournement de la
conjoncture favorable à l'accroissement de la production. Les chocs, essentiellement
exogènes, tirent cependant vers le plan le processus expansionniste. C'est le cas de
l'année 2009 durant laquelle l'économie mondiale était en pleine récession à la suite de
la crise de Subprimes ; et l'année 2015 où les exportations ont baissé en valeur en raison
de la baisse des cours de matières premières à l'échelle internationale.

Ce graphique nous laisse voir l'évolution des importations entre 2000 et 2018. D'où de
façon générale, il s'observe une baisse du volume des importations entre les années
2000 et 2006 puis une petite remontée entre les années 2008 et 2015 puis encore une
forte hausse des importations dans les années 2017 et 2018. Ce qui explique encore une
fois de plus la dépréciation de la monnaie nationale

B. Méthodologie

L'examen des causes probables du taux de change à l'économie congolaise s'effectue au


travers une approche hypothético-déductive couplée à une démarche analytique. De
manière factuelle, la recherche des résultats nous a conduit à construire une théorie,
formuler les hypothèses, les vérifier, les confirmer ou infirmer ces hypothèses dans le
cadre spécifique de la RD Congo. Pour sa part, la méthode analytique nous a été utile
dans l'analyse systématique de toutes les données recueillies de manière à tirer des
conclusions qui rendent intelligible notre objet de recherche.

Ainsi, au regard de la revue théorique que nous venons de soulever, nous suggérons en
terme d'hypothèse ce qui suit : Les racines principales de l'instabilité externe de la
monnaie en République Démocratique du Congo seraient une mauvaise gestion de la
monnaie car toute augmentation de la masse monétaire a un effet sur le taux de change ;
tout comme la croissance économique pourrait avoir un effet sur le taux de change car
toute augmentation du PIB entraine une augmentation de la demande de la monnaie
pour le motif transactionnel et par conséquent ça aurait un impact sur le taux de change;
de même toute augmentation des importations impacterait le taux de change en RDC
pendant la période sous examen.
CHAPITRE 3

PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS

Notre travail consiste à évaluer les déterminants de l’instabilité du taux de change en


République démocratique du Congo. Pour se faire, nous allons proceder à des analyses
suivant le logiciel eviews 9. Nous allons présenter un modèle en rapport avec les
variables retenues et l’estimer.

1. Présentation du modèle
1.1. Présentation des variables

Les variables suivantes seront utilisées dans le modèle qu'on utilisera dans ce travail : le
Taux d'inflation, la Masse monétaire, le PIB réel, l'importation et le taux de change.
Parmi ces variables, on distingue les variables à expliquer et les variables explicatives.

a. La variable à expliquer
● Le Taux de change(TCH)

b. Les variables explicatives

● La masse monétaire (MM)


La masse monétaire étant la quantité de monnaies globale dont dispose, à une certaine
date, l'économie d'un pays pour assurer le financement de ses activités, elle comprend la
Ml, M2 et M3.
● Le taux d'inflation (TINF)
Il se définit comme étant le prix d'une monnaie par rapport à une autre monnaie.
● L'importation(1MPORT)
On peut le définir comme étant l'entrée dans un pays des biens ou services provenant
d'un autre pays.
● Le produit intérieur brut(PIB)
Il mesure la valeur de tous les biens et services produits dans un pays sur une année.

La mesure de l'impact de l'instabilité de la masse monétaire et du taux d'inflation sur le


taux de change se fera à l'aide d'un modèle économétrique. Il s'agit d'estimer une
relation entre la masse monétaire et le taux de change, et le niveau général de prix. Le
modèle utilisé dans ce document repose sur une fonction de production classique dont
la forme générale est :

TCHt = F (MMt;TINFt ,PIBt, IMPORT) (1)

On peut aussi écrire l'équation (1) sous la forme économétrique de la manière suivante :
TCHt = a0+ +a1MMt+a2TINFt+a3PIBt+a4IMPORT+εt (2)

Avec a0 le terme constant mesurant l'influence sur la variable expliquée de toutes les
autres variables qui ont été omises dans la spécification du modèle ; a1, a2, a3 et a4 sont
les paramètres du modèle ou encore les coefficients de régression et t représente le
temps. Et εt répresente toutes les variables qui expliqueraient le taux de change et qui ne
sont pas prises en compte dans le modèle.
L'équation (2) sert à analyser la part de la variation de la masse monétaire, du taux
d'inflation, du PIB et de l’importation sur le taux de change en RDC. Les signes
attendus de leurs coefficients sont tous positifs. Il convient de signaler que la
justification théorique de ces variables reprises dans le modèle est donnée au niveau des
hypothèses et des signes attendus du dit modèle.

Tableau 06. Analyse de stationnarité des variables

Source : Auteur à partir du logiciel eviews 9.

L'analyse de la stationnarité du TCH montre que le TINF est stationnaire à niveau car
l'Augmented Dickey-Fuller probabability est inférieure au seuil de 5% alors que la
masse monétaire est stationnaire après la première différence avec trend, son
Augmented Dickey-Fuller probabability est de 0.025 soit inférieure à 0,05. Le TCH,
PIBR et IMPORT sont aussi stationnaires à la première différence avec trend and
intercept de probabilités respectives 0.018, 0.044 et 0.030 de valeurs inférieures à 0,05.

Autres tests de base :

● Le test de normalité de Jacques Berra nous renseigne que la probabilité est de


0.2257 supérieur à 0.05, nous pouvons donc dire que les résidus sont normalement
distribués.
● La valeur de DW étant de 2,58 proche de 2, nous pouvons dire qu'il y a absence d
'auto corrélation des erreurs
● Le test de ARCH montre que la probabilité de 0.127 est supérieur à 0.05, nous
pouvons donc dire que les erreurs sont homoscédastiques.
● Le test de CUSUM montre que les fluctuations ne sont pas dans les couloirs, ce qui
nous pousse à dire que le modèle est stable.
● Le test de BREUSCH GODFREY nous renseigne que la Probabilité est de 0.6618
supérieur à 0.05, nous pouvons donc dire que les erreurs sont homoscédastiques.

Notre modèle est donc prêt à être éstimé.

1.2. Modèle estimé

Le modèle qui permet d'analyser l'influence de la variation de la masse monétaire, du


taux d'inflation, du produit intérieur brut et de I’importation sur le taux de change en
RDC durant la période sous-étude s'écrit de la façon suivante :

TCHt = a0+ +a1MMt+a2TINFt+a3PIBt+a4IMPORT+εt


On aura donc :
Tableau 07. Les outputs après traitement des données par eviews 9

Source : Auteur à partir du logiciel eviews 9.

Le modèle estimé devient :

TCHt = 136.8285 - 0.000672 MMt - 0.083688 TINFt + 0.000102 PIBt + 0.070616


IMPORT avec DW = 2,58

1.3. Interprétation des résultats

Le modèle étant globalement significatif ProbF(0,000 inférieure à 0,05) et expliqué à


78% par ces variables, disons que toutes les variables affectent positivement la
formation du TCH de la RDC. Il en ressort que tous les coefficients sont significatifs au
seuil de 5%.
Il convient donc de dire que, si la valeur ajoutée de toutes les variables indépendantes
sont égales à zéro, toute chose restant égale par ailleurs, le taux de change sera
d'environ 136.8275 CDF; si l'Etat congolais décide d'augmenter une unité
supplémentaire de la masse monétaire, la monnaie nationale se dépréciera à environ
136.8275 CDF de même pour les autres variables. Autrement dit pour que la masse
monétaire, le taux d'inflation ainsi que les autres variables de notre recherche en RDC
aient un impact positif et significatif sur l'instabilité externe de la monnaie doncl'Etat
doit diminuer de plus d'un CDF.

2. Discussion des résultats

On peut remarquer que toutes les variables sont conformes aux différentes théories
économiques et aux résultats empiriques qui stipulent que :

Si la masse monétaire en circulation augmente plus dans un pays qu'à l'étranger, ce ci


provoque l'inflation d'après les monétaristes. Cette inflation décourage les exportations
et encourage les importations, ce qui aboutit au déficit de la balance courante
(TAYEBWA, 1996). L'évolution du taux de change influe directement sur le rythme de
l'inflation. Ainsi, une appréciation du taux de change se traduit par la « désinflation
importée » : la hausse de parité induit mécaniquement une baisse des prix des biens
importés et par le jeu de la bouche prix-salaires, une baisse de I 'inflation dans
l’économie (Dominique PLIHON, 1999).

A court terme, une dépréciation aggrave le déficit commercial, parce que les
importations deviennent chères alors que le prix des exportations reste constant. Il y a
alors une dégradation du terme de l'échange. A moyen terme, la dépréciation améliore
la balance commerciale, parce que les exportations deviennent compétitives et
augmentent en volume. Les importations sont découragées, parce qu'elles sont devenues
plus coûteux et le pays va accroitre ses exportations dont les prix exprimés en monnaies
étrangères ont baissé. A long terme les effets de la dévaluation s'atténuent
progressivement, le bénéfice initial de compétitivité étant rogné par la propagation de
l'inflation importée à la suite de la hausse des prix des importations.

Les deux premières phases définissent ce que PLIHON (1999) a appelé la courbe en J
qui décrit la trajectoire du solde commercial à la suite d'une dévaluation, marqué par
une dégradation suivie par une amélioration. En cas de l'appréciation de la monnaie les
effets sont symétriques.
CONCLUSION
La littérature sur l'instabilité du taux de change est, ces dernières décennies,
particulièrement abondante. L'on examine en effet les certaines variables des économies
qui causent cette instabilité, au travers une démarche méthodologique diverse.
Moyennant la méthode de moindre carré ordinaire ce papier avait pour ultime objectif
de rechercher les causes de l'instabilité externe de la monnaie sur l'économie de la
République Démocratique du Congo. La méthode a conclu que Le modèle étant
globalement significatif ProbF(0,000 inférieure à 0,05) et expliqué à 78% par ces
variables, disons que toutes les variables ont affectés positivement la formation du TCH
de la RDC et de manière significative. Il convient donc de dire que, si la valeur ajoutée
de toutes les variables indépendantes sont égales à zéro, toute chose restant égale par
ailleurs, le taux de change sera d'environ 136.8275 CDF ; et si l'Etat congolais décide
d'augmenter une unité supplémentaire de la masse monétaire, la monnaie nationale se
dépréciera à environ 136.8275 CDF de même pour les autres variables. Ce résultat reste
conforme à nos attentes et à la théorie qui suggère la dépréciation de la monnaie
nationale à la suite d'une politique monétaire expansionniste ou à la suite de
l'augmentation de la richesse nationale qui augmente la demande de monnaie pour le
motif transactionnel. Ceci est confirmé par CUTHBERTSON et BRENDIN (2001) qui
stipule que le niveau du PIB, le taux d'inflation et le degré de dollarisation de
l'économie ont un impact sur la demande de monnaie et par conséquent cette
augmentation de la demande de monnaie pour le motif transactionnel a un impact sur le
taux de change.

Ce travail s'est restreint de désagréger les flux des autres variables susceptible
d'expliquer l'instabilité externe de la monnaie en différents secteurs dans lesquels ils
sont déployés. Nul doute qu'une étude similaire basée, cette fois-ci, sur une
décomposition selon plusieurs critères, aboutirait à des conclusions diversement riches.
Il en est de même de la mesure de cette instabilité externe de la monnaie, dans cette
étude, les seules variables prises en compte sont le PIB, la masse monétaire, le volume
des importations ainsi que le taux d'inflation. Une mesure basée sur l'écart entre le taux
de change ainsi que le volume des importations, le volume des exportations et le taux de
dollarisation s'avère intéressante. Telles sont quelques insuffisances inhérentes à la
présente étude. Leur exploitation par nos épigones dans le but d'enrichir la question est
très indispensable.
BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
● BENASSY et STERDYNIAK (1999), Politique monétaire et taux de change, 9ème
édition, Dalloz, Paris, 125p
● BLAISE SARY NGOY (2018), La dépréciation du franc congolais-effet
d'hystérèse, éditions le Harmattan, Paris, 63p
● DORNBUSCH, R (1976), Taux de change et politique monétaire, sensibilité du
taux de change aux chocs monétaires et budgétaires, 2ème édition, Dunod, Paris,
287p
● FRENKEL (1976), Politiques économiques, Dunod, Paris, pp.70-76
● MABI MULUMBA (2000), La monnaie dans l'économie » Ed.cedi, Kinshasa, 87p
● MUNDELL (1962), The Appropriate Use of Monetary and Fiscal Policy for
Internal and ExternalStability, Staff Papers n 09, Fonds Monétaire International,
Mars, pp.7076
● NOEL TSHIANI (2003), Pour une monnaie nationale crédible au Congo, Financial
Afrik, éditions le Harmattan, Paris, pp 31-36
● OCDE (1985), Gestion des taux de change et conduite de la politique monétaire,
Dalloz, Paris, P.8
● OMAR BELKHEIRI, (2009), Economie monétaire et financière, 6ème édition,
Dunod, Paris, p.613
● Programme Initiative pays pauvre très endetté » avec les institutions de breton
Wood.

II. Mémoire

● MAYAVANGUA DIKONDO (2008), Financement du déficit budgétaire par la


dette extérieure, cas de la RDC » Mémoire de licence, Université libre de
Kinshasa,

III. Webographie

(WWW.europart.com./Change-les-théorie-du-change.Consulté le 18/11/2020

Vous aimerez peut-être aussi