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INTRODUCTION
1. Mise en contexte
La politique de change est au centre des débats de politique économique dans les pays
industrialisés comme dans les pays en développement. A partir de 1973, les grands pays
industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, etc.) ont adopté des régimes de change
flottants. En Europe, il y a eu par la suite l'établissement d'une coopération monétaire et
de change qui a conduit finalement à l'adoption de l'Euro. Dans les pays en
développement, l'évolution de la politique de change a été beaucoup plus hétérogène.
Certains pays ont adopté des régimes de change flexibles et d'autres ont choisi de fixer
le taux de change de leur monnaie par rapport à une ou plusieurs devises étrangères.
Entre les deux extrêmes, une large variété de régimes intermédiaires s'est développée et
de nombreux pays ont également changé plusieurs fois de régimes de change à travers le
monde.
La littérature théorique fait valoir qu'un régime de change flottant peut favoriser la
croissance en permettant à une économie, caractérisée par la rigidité des prix et des
salaires nominaux, d'amortir les chocs économiques et de s'y ajuster plus facilement,
grâce au rôle de tampon joué par les fluctuations du taux de change. (Friedman, 1953).
Les activités financières congolaises évoluant dans la conjoncture économique malsaine
sont confrontées à plusieurs problèmes de gestion : le non remboursement partiel ou
total des crédits, la diminution considérable de la valeur des dépôts libellés en monnaie
locale, l'augmentation de taux du change et du taux d'intérêt, les fluctuations des valeurs
des créances et des dettes etc. Ce qui fait qu'il y est un risque financier très élevé dont
les conséquences peuvent être exprimées en unité monétaire. Les fluctuations sur le
marché monétaire (instabilité ou stabilité monétaire) seraient l'objet de règlementation
de toute nation qui se veut une prospérité.
En effet, signalons que l'actuel franc congolais date de juin 1998. Sa valeur initiale était
de 1,3 FC pour 1$. L'émission était fortement souhaitée pour des raisons multiples
évoquées. Il s'agissait de mettre fin à « la multiplicité d'espaces monétaires et de taux de
change, à la perte de confiance généralisée dans la monnaie nationale, à la dollarisation
excessive de l'économie et à la pénurie des signes monétaires au sein du système
bancaire, à la rupture de la parité interne entre la monnaie scripturale et la monnaie
fiduciaire » (Noel Tshiani, 2003). Certes, de 1998 à 2001, soit plus au moins 3 ans
après, le taux est resté plus au moins soutenable en dépit des dépenses liées à la guerre,
par ailleurs, durant la même période, le budget élaboré par le premier gouvernement de
l'après Mobutu ne dépassait pas trois cents millions de dollars (PPTE, 2005). Les
principales exportations (minières) ne dépassaient pas, non plus, le volume de trente
mille tonnes. C'est à dater de 2001 que la valeur du franc congolais a pris sa cause folle
et elle continue de descendre. Par ailleurs le taux de liquidité est resté dès lors très
faible; la dollarisation officialisée a entamé la confiance des agents économiques. La
chute a poussé à la disparition de certains signes à valeur faciale faible.
Parmi les auteurs qui ont traité de cette question du taux d’échange, nous pouvons citer
quelques uns :
MAKONGA F. et FATAKI (2020) ont abordé le sujet relatif aux « facteurs à la base de
l’instabilité externe de la monnaie en République Démocratique du Congo ».
Moyennant la méthode de moindre carré ordinaire, ce papier avait pour ultime objectif
de rechercher les causes de l'instabilité externe de la monnaie dans l'économie
congolaise. Cette méthode conclut que la cause de l'instabilité de la monnaie est la
mauvaise gestion de la monnaie et que cette mauvaise gestion de la monnaie a des
répercussions néfastes sur l'économie nationale. Il stipule que le niveau du PIB, le taux
d'inflation et le degré de dollarisation de l'économie ont un impact sur la demande de
monnaie et par conséquent cette augmentation de la demande de monnaie pour le motif
transactionnel a un impact sur le taux de change.
2. Problématique
L'instabilité monétaire en RDC n'était pas due absolument aux diverses politiques
économiques mises en route durant, comme certains le pensent, mais à l'emboîtement
des faits, les uns sur les autres. Les recours excessifs à la création de masse monétaire,
le flottement pur, la fixation simulée des taux d'intérêt, le déficit de la balance courante,
l'hyperinflation en sont les causes. C'est à partir de la dollarisation officielle de
l'économie que la dépréciation a entamé sa cause. La banque centrale démontre qu'en
2001, le taux de l'inflation a atteint 357,3%. Oui, l'inflation galopante a eu lieu.
L'instabilité monétaire en RDC ne date pas d'hier. Nous l'avons souligné plus haut, si le
rythme de la perte de la valeur était faible au début, on note que c'est à dater de 2001
que la dégradation a pris l'allure, alors qu'en 1998, 1,3 FC valait 1 dollar américain.
Entre 2001 et 2009, la dégringolade a dépassé les 800 % et entre 2017 et 2019 le taux de
change fluctuait entre 1650 FC et 1670 FC pour 1 dollar. En réalité, l’économie
congolaise relève d’une longue tradition inflationniste qui remonte aux premières
années de l’indépendance du pays. Après une période d’inflation modérée caractérisée
par un taux annuel moyen de 16% entre 1967 et 1973, l’économie congolaise est entrée
de 1974 à 1989 dans une phase d’inflation agressive. Au cours de cette dernière période,
le taux annuel moyen d’accroissement des prix intérieurs s’est situé à 63%. L’année
1990 à été consacré à l’hyperinflation au Congo. Subitement le taux d’inflation annuel
est passé de 233,2% en 1990 à 3642% en 1991, 2389% en 1992, 4652 en 1993 et
9799% en 1994.1 Avec le déchainement de l’hyperinflation et le dérèglement des
mécanismes de paiement, l’économie congolaise avait connu au cours de cette décennie
passée un désordre monétaire sans précédent : le dysfonctionnement monétaire s’était si
amplifié que la monnaie nationale se déprécie à des taux jamais observés auparavant à
tel point qu’elle finit par être substitué par le dollar américain. Cette dérive
inflationniste a été favorisée notamment par le laxisme budgétaire et le rationnement du
financement extérieur consécutif à la suspension des programmes d’ajustement et de la
coopération avec le pays.
Dans un contexte de laxisme tant budgétaire que monétaire, les liens dynamiques entre
le taux de change, le prix et les impulsions monétaires deviennent quelque peu difficiles
à expliquer. Ainsi l’on observe le plus souvent que le marché de change donne
généralement le ton de dépréciation monétaire, en ce sens que les agents économiques
se réfèrent constamment aux cours de change pour justifier l’ajustement à la hausse du
prix. Par moment le marché des biens et services développe le premier la tendance
inflationniste lorsqu’il se forme des attentes d’une dépréciation prochaine de la monnaie
nationale face à la devise américaine. Face à cette réalité, en République Démocratique
du Congo la monnaie nationale et les devises circulent concomitamment, et les prix
intérieurs sont fixés pour certains et voir la plupart des biens et services en devises,
surtout en dollars américain. La variation du cours de change semble avoir une
incidence directe sur les prix des dits biens et services. De même, le mouvement des
prix se répercutent tant sur le taux de change. Seulement, quand la monnaie nationale
s'apprécie, les prix intérieurs semblent être rigides à la baisse. C’est ainsi que lorsqu’on
s’intéresse à la conjoncture économique Congolaise à très court terme, on est fort
surpris de constater que la corrélation entre le taux de change et le prix n’est qu'à un
sens unique. Cette association se vérifie le plus souvent à l’ occasion d’une dépréciation
de la monnaie nationale et d’une hausse de prix. Elle devient difficile à démontrer dans
le cas d’une appréciation de la monnaie nationale, laquelle ne s’accompagne pas
immédiatement et presque jamais d’une baisse de prix des biens et services.
3. Objectifs
4. Objectif général
5. Hypothèses
6. Méthodologie
Pour vérifier les hypothèses formulées dans cette étude, nous avons opté pour la posture
épistémologique dite, positiviste. L’approche hypothético-déductive est la démarche
scientifique qui guidera notre travail.
Nous avons fait recours aux méthodes mixtes. D’une part, les méthodes qualitatives ont
permis de présenter la situation actuelle du taux de change en RDC par le concours des
techniques descriptives telles que l’interview et la documentation, dans le but de
collecter des informations suivant la revue de la littérature disponible. D’autre part, les
méthodes quantitatives ont permis d’évaluer l’impact réel du taux sur le social
congolais, analyses faites grâce aux techniques statistiques et économétriques
principalement, le test de corrélation de Bravais-Pearson, afin de déterminer le sens,
l’intensité et la significativité de la relation existante entre la microfinance et le bien-
être de la population.
7. Intérêt de l’étude
En effet le choix que nous portons sur ce sujet se justifie par le fait de part de notre
formation d’économiste le présent travail nous permet de maîtriser les notions relatives
aux taux de change et à l’inflation, lesquels conditionnement le pouvoir d’achat de la
population en vue de la bonne prise des décisions politiques au moment opportun. Ce
présent sujet nous permet de :
- D’évaluer la relation de causalité entre le taux de change et l’inflation en
cherchant à comprendre le sens de cette causalité ;
- Déterminer les implications de cette causalité dans l’économie du pays;
- Ouvrir de nouvelles pistes de recherche en la matière.
8. Delimitation du travail
REVUE DE LA LITTÉRATURE
Dans ce chapitre, il sera question de définir les concepts clés qui seront utilisés dans ce
travail. Le chapitre sera subdivisé en 3 sections : la première présente les considérations
théoriques et les définitions des concepts clés entourant le taux de change; le second
présente les études empiriques autour du sujet.
I. CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES
I.1. La monnaie
La monnaie est l’instrument d’échange qui permet l’achat immédiat de tous les biens,
services et titres, sans coûts de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la
valeur entre deux échanges. C’est un phénomène social car elle repose sur la confiance
des agents dans le système qui la produit.
La monnaie est constituée par l'ensemble des moyens de paiement dont disposent les
agents économiques pour régler leurs transactions. L'échange monétaire s'est
progressivement substitué au troc. Deux conceptions de la monnaie coexistent : celle
qui voudrait que la monnaie soit un simple intermédiaire entre des valeurs réelles, et au
contraire celle qui donne à la monnaie une influence économique propre.
Si la nature de la monnaie dans tout système monétaire est unique, il existe plusieurs
sortes d’instruments de circulation que l’on regroupe souvent dans la littérature
économique sous le terme de « formes de la monnaie ». En réalité, l’étude de ces formes
inclut celle des techniques d’émission des différents instruments monétaires, tout autant
que la description des instruments de circulation eux-mêmes.
Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le banquier suédois Palmstruch procède à
une réelle création du billet de banque. En émettant un nombre de billets supérieur au
nombre de dépôts de métal précieux, Palmstruck fait des billets une véritable monnaie
s’ajoutant à la monnaie métallique. La circulation de cette nouvelle forme de monnaie
repose avant tout sur la certitude de pouvoir convertir à tout moment les billets en métal.
On parle alors de billet de banque convertible. Cette convertibilité du billet de banque
fût favorisée par l’Etat (la loi), qui lui conféra cours légal ( le billet ne pouvait être
refusé en paiement par tous). C’est alors sur la loi que repose la confiance dans cette
forme de monnaie.
A la suite d’événements tels que les guerres et les demandes massives de conversion des
billets en métal précieux, l’Etat fût amené à prononcer le cours forcé des billets (il
devenait impossible d’en obtenir le remboursement en pièces). Cette mesure mise en
place temporairement par de nombreux pays, devint définitive après la crise
économique de 1929 et les nombreux chocs monétaires de cette fin de siècle. On parle
alors de billet de banque inconvertible.
I.1.2.3. La monnaie scripturale ou la monnaie de banque
On appelle ainsi la forme de la monnaie consistant en une écriture dans les livres d’une
banque sous la forme de l’ouverture d’un compte à un client donnant naissance à un
dépôt qui est une reconnaissance de dette de la banque envers son titulaire, et qui
circule, sert à payer ses créanciers, est transférée sur le compte d’un autre agent par
l’intermédiaire d’instruments tels que les chèques, les ordres de virement et les cartes
bancaires. Il s’agit de pratiques très anciennes. Ainsi les Grecs et les Romains
connaissaient les virements de même que les Arabes qui les utilisaient au IXe et Xe
siècles. Cependant leur véritable développement date du XIIe siècle grâce aux
marchands italiens et flamands. Les premières techniques dites « bancaires »
apparaissent sous la forme de virements effectués à partir des comptes courants de
marchands tenus par des banquiers changeurs. Les transferts pouvaient s’opérer entre
banques. Les règlements se faisaient par débits et crédits de comptes et des avances en
comptes courants (découverts ou prêts gagés) étaient possibles. Les comptes étaient
ouverts sans dépôts d’espèces préalables. Viendront ensuite les procédés de paiements à
distance et lettres de change. Ces techniques présentent l’avantage de permettre de
payer sur une autre place un exportateur étranger par exemple. Pour cela, on utilisait les
reconnaissances de dettes écrites à échéance fixée. Au moment des Foires ou Places, on
concentrait en un lieu et une date, un grand nombre de ses créances pour lesquelles on
procédait à la compensation générale. Les soldes étaient rarement payés en espèces (car
dangereux et coûteux) et plus généralement par report à la Foire suivante. La lettre de
change fût le type de reconnaissance de dette le plus répandu.
A partir du XVIIIe siècle, apparaît l’escompte. A cette occasion, ils ajoutent à leur
fonction de participation aux mécanismes de paiements celle de faire des crédits. La
Banque achète alors la traite à son client et lui remet en échange des espèces ou des
billets. Cette opération l’oblige à détenir des réserves. Ce sera un facteur de
développement d’une autre activité caractéristique des banques; celle de recevoir des
dépôts du public. La monnaie scripturale représente de nos jours, une part très
importante des moyens de règlement. La lettre de change et le billet à ordre sont
cependant de moins en moins utilisés au profit d’autres instruments :
- Le chèque est un ordre de paiement écrit adressé à sa banque (le tiré) que le payeur (le
tireur) remet au bénéficiaire. Celui-ci peut se faire payer auprès de la banque du tiré
directement ou le remettre à sa propre banque pour créditer son compte. Ainsi un dépôt
bancaire (une dette du tiré) sera transféré du compte du payeur vers le compte du
bénéficiaire. - Le virement est un ordre du payeur adressé directement à sa banque afin
que celle-ci effectue un transfert de fonds sur le compte d’un bénéficiaire par débit ou
crédit. Celui-ci peut être un ordre automatique (permanent) donné à la banque afin que
cette dernière vire à date fixe un montant déterminé à un tiers désigné à l’avance par le
payeur. Le virement et le chèque sont rédigés sur du papier mais sont traités par
l’informatique.
La monnaie peut être définie par les fonctions qu’elle assure. Elle remplit trois fonctions
essentielles, c’est à la fois une unité de compte, un moyen de paiement, une réserve de
valeur.
La masse monétaire désigne la quantité de monnaie en circulation entre les agents non
financiers. De nos jours, les agents, pour effectuer leur règlements, ont à leur disposition
des actifs monétaires diversifiés, plus ou moins risqués. Vous pouvez régler votre achat
en utilisant des billets que vous avez en votre possession, en faisant un chèque ( ce qui
suppose que votre compte soit approvisionné), en puisant dans votre livret d’épargne ou
en vendant vos actions. Telle est la raison pour laquelle a été dressée une liste des actifs
que l’on peut considérer comme étant de la monnaie : les agrégats monétaires. Les
agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques de l’ensemble des actifs monétaires
ou quasi monétaires détenus par les agents non financiers. Ils reflètent la capacité de
dépense des agents non financiers résidents. Il s’agit des moyens de paiement de ces
agents, classés selon leur degré de liquidité (transformable en monnaie). Ces agrégats
donnent aux autorités monétaires une indication sur l’évolution des différentes liquidités
de manière à adapter la politique monétaire et éviter des dérapages tels que l’inflation.
On en distingue trois qui s'emboîtent :
I.2.1. Définitions
Le taux de change est une manifestation aux agents économiques de prix de la monnaie
d'un pays exprimé par rapport à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permettant
d'évaluer l'évolution de la situation économique. (Mondher Chérif, 2004). Le taux de
change est le prix de la monnaie lorsqu’il est exprimé dans une autre monnaie en
d’autres termes c’est les prix relatif d’une monnaie par rapport à une autre.8 Pour André
PAGE (1986), le taux de change est le prix de la monnaie nationale en termes de
monnaie étrangère. Cette définition ressemble un peu avec celle de L.DOHNI et C.
HAINAUT, dans leur ouvrage sur « le taux de change : déterminant, opportunités et
risques » ou ils définissent ce dernier comme étant le prix d’une devise par rapport a
l’autre. En effet, les taux de change jouent un rôle important dans le commerce
international, car ils permettent de comparer les biens et services produits dans les
différents pays.
Un pays a un régime des taux de change fixe s’il rattache sa monnaie a un taux de
change donné et tient prêt de défendre ce taux les autorités monétaires et ou
gouvernementales de ce pays définissent leur monnaie de référence a un montant fixe
d’or quand il s’agit de l’étalon d’or qui était le plus courant vers les années 1880-1913.
L’or était ainsi la devise commune à tous les pays, c’est-a-dire au monde entier. Le
paiement se faisait moyennant de l’or tant dans le niveau national qu’international. La
monnaie utilisée qu'à l'intérieur de la nation. Rattachée ainsi à l’or, la valeur de la
monnaie nationale changeait en fonction de la variation du prix d’or. Ainsi, pour les
pays, le taux de change fixe sur l’étalon d’or ; les taux de change fixe appelés également
« pairs » ou « parités » de différentes monnaies étaient déterminés par le contenu en or
de leurs unités monétaires. Les taux de change n’étaient pas exactement fixes mais la
marge de fluctuation était étroite. Cette marge était appelée « serpent monétaire ».
« C’est donc un système mis en place par les pays de la communauté économique
européenne (CEE) en avril 1972 afin de limiter l’instabilité croissance des changes au
sein de la communauté malgré l’instabilité monnaies des pays des membres de la CEE
par rapport au dollar en limitant à 2,25% du cours central l’écart maximal instantané
entre deux monnaies. Le flottement général des monnaies à partir de 1973 a soumis le
serpent monétaire de plus en plus fort de sorte qu’il se soit peu à peu réduit à une zone
mark. C’est cette situation qui a conduit à la mise en place du système monétaire
européen ». Quand le taux de change est fixé de manière institutionnelle, les autorités
monétaires et politiques déterminent le taux de change officiel et interviennent sur le
marché de change afin de maintenir le niveau choisi, avec plus ou moins de succès. La
hausse ou la baisse du taux de change est décidée par l’autorité monétaire.
a) Le flottement pur
Le taux de change est dit flottant pur quand il fluctue librement pour se déterminer sans
aucune intervention de l’Etat et donc seules les forces du marché agissent. Le plus
souvent, le régime de change est de type intermédiaire : le marché joue le rôle
prépondérant, mais rares sont les autorités monétaires qui se désintéressent totalement
de la valeur de leur monnaie. L’intervention régulière des banques centrales sur le
marché monétaire vise à agir sur les cours et on parle dans ce cas de flottement impur.
Le taux de change flottant impur ou administré est le système dans lequel l’Etat
intervient sur le taux de change. En pratique peu des pays laissent flotter librement leurs
monnaies, ils interviennent au contraire pour empêcher d’importantes fluctuations des
taux de change et pour maintenir la parité, car le taux de change est un indicateur
important pour l’équilibre de la balance des paiements dont l’analyse se focalise tant sur
l’offre que sur la demande de monnaie. Les autorités monétaires observent le taux de
change à court terme mais ne le laissent pas trop s’écarter, elles interviennent à long
terme pour l’ajuster de temps en temps. Nous l’avons déjà dit, presque tous les pays ont
tendance à intervenir soit quand le marchés deviennent turbulents soit quand les taux de
change correspondent aux niveaux des prix et des flux commerciaux actuels. Le
flottement administré ou contrôlé est donc ce système qui ne constitue pas un mélange
de différentes composantes, nous l’appelons aussi système hydride. C’est aussi le
système qui avait prévalu depuis la seconde guerre mondiale jusqu'en 1971. On l’appelé
le système de Bretton Wood et il a permis aux nations de déterminer des parties fixes
entre elles donc des taux de change stables. Des mesures étaient prises par les nations
afin de défendre l’éventail des taux de change. Si parfois les taux de change s’éloignent
vraiment des taux officiels, les nations modifiaient les parités officielles. Le fait que le
taux de change ont été fixés c’est-a-dire, fixés à court terme mais ajustables à long
terme a constitué l’essence du système de Bretton Wood.
La théorie du taux de change a été au cœur des débats dans les échanges internationaux
et trouve son point de mire dans la théorie de la parité du pouvoir d'achat (PPA).
Les liens entre masse monétaire et taux de change ont déjà fait l'objet de plusieurs
travaux théoriques. La valeur extérieure de la monnaie, en particulier sa parité avec une
devise de référence, reste une préoccupation d'une banque centrale, en raison des
répercussions de ses variations sur l'économie. Une appréciation de la monnaie
nationale détériore la compétitivité des secteurs exposés à la concurrence internationale,
il semble ainsi courant de supposer sa dépréciation qui entraîne un taux d'inflation
supérieur en rendant les produits d'importations plus chers (OCDE, 1985).
Dans un modèle à la Dornbusch (1976), les agents qui observent une baisse de 1% du
taux d'intérêt (qui se traduit ex-ante par le même impact sur la masse monétaire) doivent
anticiper la politique monétaire future, qui elle-même dépend de l'inflation future : Il n'y
a pas de trajectoire de la masse monétaire fixée irrévocablement, mais des séquences de
la politique monétaire déterminée par des événements contemporains influençant
l'équilibre de long terme et donc des anticipations (BENASSY et STERDYNIAK, 1999,
139 p).
Le modèle de Mundell et Fleming nous inspire de l'étude des divers régimes de change
lorsqu'il s'agit d'analyser les problèmes liés à l'ouverture de l'économie sur le reste du
monde et plus particulièrement sur les effets macroéconomiques de variation de taux de
change. Selon le résultat de Mundell et Fleming, il n'est pas possible dans un contexte
de liberté de circulation des capitaux de mener les politiques monétaires autonomes tout
en préservant la fixité de change.
Les investisseurs internationaux comparent le taux d'intérêt réel, de chacun des pays
avant d'envisager de modifier la composition de leur portefeuille. En supposant que le
taux de change ne varie pas, ils vont privilégier des déplacements dans le pays à taux
d'intérêt élevé. Ce faisant, ils convertissent leur monnaie dans la monnaie du pays à taux
d'intérêt élevé. Ceci contribue à l'appréciation du taux de change de la monnaie
nationale (SARY NGOY. B, 2018).
Proposée par Rudiger Dornbusch, (1976), la thèse de la sur- réaction est fondée sur
l'idée selon laquelle le TCR d'équilibre de long terme dépend des déterminants
fondamentaux.
Ses variations de court terme qualifiées de volatilités sont dues aux facteurs financiers
qui génèrent un dépassement de la valeur d'équilibre.
En somme, malgré son intérêt, cette théorie n'a pas pu expliquer la surévaluation
durable des monnaies internationales (notamment le dollar US) entre 1980 et 1985.
Ainsi, la théorie des bulles spéculatives a été développée pour approfondir le rôle des
anticipations sur le TCR et son évolution.
Cet écart est appelé « bulle spéculative », car il tend à se gonfler, pour se résorber
ensuite brutalement. Le processus de la bulle des changes est le suivant : la plupart des
opérateurs anticipent l'appréciation d'une monnaie sans prendre en compte les
"fondamentaux ". Il en résulte une demande excédentaire en faveur de cette monnaie
dont le taux s'apprécie et s'éloigne de sa valeur économique fondamentale. La bulle
spéculative se développe et les opérateurs bien que sachant qu'elle n'a de fondement que
spéculatif, anticipent son évolution. Ainsi, les comportements psychologiques des
spéculateurs ont une importance capitale sur le fonctionnement du marché de change et
sur les évolutions effectives de ce dernier. L'appréciation dominante sur un actif
financier détermine ainsi sa propre appréciation.
Dans ce modèle développé par ces auteurs, le TC est considéré comme étant un
phénomène purement monétaire. Ce modèle est axé sur l'hypothèse de parfaite mobilité
du taux de change.
La volatilité élevée du TCR durant les années 70 du régime flottant rejette l'hypothèse
de continuité de la PPA et induit l'émergence du modèle monétaire à prix rigides de
Frenkel. Le modèle monétaire à prix rigides suppose la possibilité de déviations des TC
de leurs niveaux d'équilibre de long terme, gouvernés par la PPA. La forme extensive
du modèle à prix rigide a été reprise par Frenkel (1979) et permet de relier le TCR à
l'écart de taux d'intérêt réel. Du fait de la rigidité des prix à court terme, l'on observe une
baisse de l'offre réelle de monnaie et qui génère une hausse des taux d'intérêt.
Les récents développements sur le taux de change réel d'équilibre ont redonné un regain
d'intérêt à l'estimation du taux de change réel d'équilibre dans les communautés
économiques régionales et dans certains pays IOSSIFOV et LOUKOIANOVA (2007)
ont essayé de déterminer les facteurs qui expliquent le taux de change d'équilibre au
Ghana. Pour ce faire, ils ont utilisé un modèle vectoriel à correction d'erreur (VECM).
Les résultats montrent que les mouvements à long terme du taux de change réel sont
expliqués par le taux de croissance du PIB réel, le différentiel du taux d'intérêt, les prix
réels mondiaux des matières premières exportées. Ces résultats montrent également que
lorsque le TCR se dévie de sa trajectoire d'équilibre, il y revient entre 2 et 3 ans.
DRINE et RAULT (2005) ont utilisé les développements récents de l'économétrie des
panels non stationnaires afin d'examiner les principaux déterminants de long terme du
taux de change réel. Ils considèrent un échantillon de 45 pays en développement,
décomposé en trois groupes selon le critère géographique : l'Afrique, l'Amérique Latine
et l'Asie. Les investigations confirment que disposer d'une référence pour juger du degré
de distorsion du taux de change réel, n'est pas aussi simple que le laisse penser le
concept de PPA. Le taux de change réel est bien au centre d'une dynamique économique
et sa valeur dépend des spécificités économiques de chaque pays. Autrement dit, nous
ne disposons pas d'une norme fixe et générale mais, pour chaque économie, la
trajectoire du taux de change réel est fonction de son niveau de développement, de sa
conduite en matière de politique économique et de sa position sur le marché
international.
LOUCHI (2009) a estimé le taux de change d'équilibre de onze (11) pays Sud
Méditerranéens entre 1980 et 2008. Pour y parvenir, il utilise l'approche BEER pour
identifier le comportement du taux de change réel d'équilibre et la méthodologie de
cointégration en panel des données non stationnaires pour estimer la relation de long
terme entre le taux de change effectif réel et ses fondamentaux. Les résultats indiquent
qu'une augmentation du revenu par habitant, des dépenses du gouvernement, des termes
de l'échange et de la position extérieure nette a tendance à apprécier le taux de change
d'équilibre de long terme des pays considérés, alors qu'une augmentation du degré
d'ouverture tend à le déprécier.
Selon EDWARD (1989), les termes de l'échange, les flux de capitaux, les taxes à
l'importation, les dépenses du gouvernement, le différentiel de productivité, l'excès de
crédit domestique, la dévaluation nominale sont les déterminants fondamentaux du taux
de change réel en Afrique du Sud.
Avant de faire l’analyse empirique, nous avons fait un tour d’horizon sur ce qu’a étéle
taux de change en RDC en se référant au derniers rapports sur la politique de change
publiés par la banque centrale du congo. Cette description de la politiaue de change va
permettra d’enrichir les conclusions de l’analyse empirique. Secondement, ce chapitre
se veut aborder l’approche méthodologique utilisée dans ce travail en présentant les
données sous diverses formes.
En 2020, les transactions sur le marché des changes congolais, se sont traduites par une
perte plus profonde qu’en 2019, de la valeur externe du franc congolais. En effet, au 31
décembre 2020, il a été enregistré un taux de dépréciation de la monnaie nationale de
15,16% à l’indicatif et de 14,57% sur le marché parallèle de Kinshasa contre
respectivement 2,23% et 2,94% en 2019.
En effet, sur le segment indicatif, le taux de change s’est situé à 1.971,8 CDF le dollar
américain à fin décembre 2020 contre 1.673,0 CDF une année auparavant, tandis qu’au
parallèle, il s’est établi à 2.020,0 CDF le dollar américain à fin décembre 2020 venant
de 1.725,7 CDF une année auparavant.
A l’indicatif, le taux de change serait passé de 1.672,9 CDF le dollar américain, à fin
décembre 2019, à 2.208,6 CDF, à fin décembre 2020, si aucune mesure n’avait été
prise. Il se dégage un écart favorable de 236,8 CDF par rapport au taux de 1.971,8 CDF
le dollar américain réalisé au 31 décembre 2020, avec la mise en œuvre des mesures de
stabilisation économique. De même, sur le marché parallèle, le taux de change se
situerait à 2.267,9 CDF le dollar américain, en l’absence du pacte de stabilité, contre
une réalisation de 2.020,0 CDF à fin décembre 2020. L’écart favorable, à cette date est
de 247,9 CDF.
En 2020, le taux de change moyen a été de 1.939,5 CDF le dollar américain. Le taux le
plus élevé a été enregistré dans le Bandundu, avec un niveau moyen de 2.020,7 CDF,
tandis que le taux le plus bas l’a été à Goma avec 1.881,3 CDF.
Tableau 01. Evolution du taux de change en Provinces (CDF/USD)
B. Réserves de change
A fin décembre 2020, les réserves de change se sont situées à 708,89 millions de USD,
soit 0,65 mois d’importations des biens et services sur ressources propres.
- La première, de janvier à mars, marquée par la baisse des réserves, consécutive aux
interventions indirectes, sur fond de l’appui à la balance des paiements obtenu du
FMI en décembre 2019. A cet effet, les réserves sont passées de 818,7 millions de
USD à 691,3 millions entre fin décembre 2019 et fin mars 2020;
- La deuxième, au mois d’avril, ponctuée par l’encaissement de l’appui budgétaire du
FMI et son rachat par la BCC. Cet encaissement a porté les réserves à 980,2
millions de USD à fin avril;
- La troisième, de mai à novembre, caractérisée par une nouvelle phase de
consommation des réserves, atteignant 670,3 millions de USD, à la suite des
interventions directes et indirectes sur le marché pour tempérer les pressions sur le
taux de change;
- La quatrième, le mois de décembre, marquée par l’augmentation des réserves à
708,9 millions de USD résultant principalement de l’encaissement d’une partie de
l’appui budgétaire de la BAD.
2. DONNÉES ET MÉTHODOLOGIE
A. Données
Source : Auteur
En rapport avec la littérature disponible, les données les plus pertinentes sont celles qui
respectent l’intervalle allant de 2000 À 2018.
Source : Auteur à partir des rapports annuels de la banque centrale et base des données
de la banque mondiale.
Source : Auteur à partir des rapports annuels de la banque centrale et base des données
de la banque mondiale.
Nous pouvons lire dans ce graphique que pendant la période d'avant 2000 le pays avait
atteint un niveau d'inflation très élève dû à la crise polico-économique des années 90.
Mais après cette période, bien que le taux d'inflation continu à battre record mais ce
n'est pas avec la même amplitude que dans la période d'avant 2000.
Nous pouvons lire dans ce graphique qu'en gros le taux de change effectif du franc
congolais est en hausse pendant la période analysée, exception faite pour l' année 2000
où il y a eu baisse du taux de change. D'où l'augmentation du taux de change effectif
traduit, en moyenne, une dépréciation du franc congolais
La croissance était globalement négative sur la période d'avant 2000. Cette période était
caractérisée par des pillages, des guerres et des crises monétaires ayant conduit à une
inflation à quatre chiffres. La combinaison de ces nombreux facteurs fit en sorte que la
production globale régressait. La décennie qui a suivi marque un retournement de la
conjoncture favorable à l'accroissement de la production. Les chocs, essentiellement
exogènes, tirent cependant vers le plan le processus expansionniste. C'est le cas de
l'année 2009 durant laquelle l'économie mondiale était en pleine récession à la suite de
la crise de Subprimes ; et l'année 2015 où les exportations ont baissé en valeur en raison
de la baisse des cours de matières premières à l'échelle internationale.
Ce graphique nous laisse voir l'évolution des importations entre 2000 et 2018. D'où de
façon générale, il s'observe une baisse du volume des importations entre les années
2000 et 2006 puis une petite remontée entre les années 2008 et 2015 puis encore une
forte hausse des importations dans les années 2017 et 2018. Ce qui explique encore une
fois de plus la dépréciation de la monnaie nationale
B. Méthodologie
Ainsi, au regard de la revue théorique que nous venons de soulever, nous suggérons en
terme d'hypothèse ce qui suit : Les racines principales de l'instabilité externe de la
monnaie en République Démocratique du Congo seraient une mauvaise gestion de la
monnaie car toute augmentation de la masse monétaire a un effet sur le taux de change ;
tout comme la croissance économique pourrait avoir un effet sur le taux de change car
toute augmentation du PIB entraine une augmentation de la demande de la monnaie
pour le motif transactionnel et par conséquent ça aurait un impact sur le taux de change;
de même toute augmentation des importations impacterait le taux de change en RDC
pendant la période sous examen.
CHAPITRE 3
1. Présentation du modèle
1.1. Présentation des variables
Les variables suivantes seront utilisées dans le modèle qu'on utilisera dans ce travail : le
Taux d'inflation, la Masse monétaire, le PIB réel, l'importation et le taux de change.
Parmi ces variables, on distingue les variables à expliquer et les variables explicatives.
a. La variable à expliquer
● Le Taux de change(TCH)
On peut aussi écrire l'équation (1) sous la forme économétrique de la manière suivante :
TCHt = a0+ +a1MMt+a2TINFt+a3PIBt+a4IMPORT+εt (2)
Avec a0 le terme constant mesurant l'influence sur la variable expliquée de toutes les
autres variables qui ont été omises dans la spécification du modèle ; a1, a2, a3 et a4 sont
les paramètres du modèle ou encore les coefficients de régression et t représente le
temps. Et εt répresente toutes les variables qui expliqueraient le taux de change et qui ne
sont pas prises en compte dans le modèle.
L'équation (2) sert à analyser la part de la variation de la masse monétaire, du taux
d'inflation, du PIB et de l’importation sur le taux de change en RDC. Les signes
attendus de leurs coefficients sont tous positifs. Il convient de signaler que la
justification théorique de ces variables reprises dans le modèle est donnée au niveau des
hypothèses et des signes attendus du dit modèle.
L'analyse de la stationnarité du TCH montre que le TINF est stationnaire à niveau car
l'Augmented Dickey-Fuller probabability est inférieure au seuil de 5% alors que la
masse monétaire est stationnaire après la première différence avec trend, son
Augmented Dickey-Fuller probabability est de 0.025 soit inférieure à 0,05. Le TCH,
PIBR et IMPORT sont aussi stationnaires à la première différence avec trend and
intercept de probabilités respectives 0.018, 0.044 et 0.030 de valeurs inférieures à 0,05.
On peut remarquer que toutes les variables sont conformes aux différentes théories
économiques et aux résultats empiriques qui stipulent que :
A court terme, une dépréciation aggrave le déficit commercial, parce que les
importations deviennent chères alors que le prix des exportations reste constant. Il y a
alors une dégradation du terme de l'échange. A moyen terme, la dépréciation améliore
la balance commerciale, parce que les exportations deviennent compétitives et
augmentent en volume. Les importations sont découragées, parce qu'elles sont devenues
plus coûteux et le pays va accroitre ses exportations dont les prix exprimés en monnaies
étrangères ont baissé. A long terme les effets de la dévaluation s'atténuent
progressivement, le bénéfice initial de compétitivité étant rogné par la propagation de
l'inflation importée à la suite de la hausse des prix des importations.
Les deux premières phases définissent ce que PLIHON (1999) a appelé la courbe en J
qui décrit la trajectoire du solde commercial à la suite d'une dévaluation, marqué par
une dégradation suivie par une amélioration. En cas de l'appréciation de la monnaie les
effets sont symétriques.
CONCLUSION
La littérature sur l'instabilité du taux de change est, ces dernières décennies,
particulièrement abondante. L'on examine en effet les certaines variables des économies
qui causent cette instabilité, au travers une démarche méthodologique diverse.
Moyennant la méthode de moindre carré ordinaire ce papier avait pour ultime objectif
de rechercher les causes de l'instabilité externe de la monnaie sur l'économie de la
République Démocratique du Congo. La méthode a conclu que Le modèle étant
globalement significatif ProbF(0,000 inférieure à 0,05) et expliqué à 78% par ces
variables, disons que toutes les variables ont affectés positivement la formation du TCH
de la RDC et de manière significative. Il convient donc de dire que, si la valeur ajoutée
de toutes les variables indépendantes sont égales à zéro, toute chose restant égale par
ailleurs, le taux de change sera d'environ 136.8275 CDF ; et si l'Etat congolais décide
d'augmenter une unité supplémentaire de la masse monétaire, la monnaie nationale se
dépréciera à environ 136.8275 CDF de même pour les autres variables. Ce résultat reste
conforme à nos attentes et à la théorie qui suggère la dépréciation de la monnaie
nationale à la suite d'une politique monétaire expansionniste ou à la suite de
l'augmentation de la richesse nationale qui augmente la demande de monnaie pour le
motif transactionnel. Ceci est confirmé par CUTHBERTSON et BRENDIN (2001) qui
stipule que le niveau du PIB, le taux d'inflation et le degré de dollarisation de
l'économie ont un impact sur la demande de monnaie et par conséquent cette
augmentation de la demande de monnaie pour le motif transactionnel a un impact sur le
taux de change.
Ce travail s'est restreint de désagréger les flux des autres variables susceptible
d'expliquer l'instabilité externe de la monnaie en différents secteurs dans lesquels ils
sont déployés. Nul doute qu'une étude similaire basée, cette fois-ci, sur une
décomposition selon plusieurs critères, aboutirait à des conclusions diversement riches.
Il en est de même de la mesure de cette instabilité externe de la monnaie, dans cette
étude, les seules variables prises en compte sont le PIB, la masse monétaire, le volume
des importations ainsi que le taux d'inflation. Une mesure basée sur l'écart entre le taux
de change ainsi que le volume des importations, le volume des exportations et le taux de
dollarisation s'avère intéressante. Telles sont quelques insuffisances inhérentes à la
présente étude. Leur exploitation par nos épigones dans le but d'enrichir la question est
très indispensable.
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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II. Mémoire
III. Webographie
(WWW.europart.com./Change-les-théorie-du-change.Consulté le 18/11/2020