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“ À Dieu pour la vie, la force, la capacité durant toutes ces années d’étude.
À Mes Parents Aucun mot n’est assez complet pour exprimer mon amour et
affection aux êtres les plus chers et les plus proches. Vos prières, votre
tendresse et les sacrifices que vous avez consentis pour mon éducation et
mon bien être m’ ont toujours été précieux.
À Mes frères et soeurs Gracia, Jedida et Nethania, Je vous aime et vous
souhaite un avenir fleurissant et une vie pleine de succès, de réussite et de
santé.
À tous mes Aînés et amis Je vous remercie d’être présents pour moi avec
votre soutien et encouragements et d’avoir marqué votre passage dans ma
vie.
Merci.
”
- Joseph
i
Remerciements
Je tiens d’abord à remercier Dieu pour la vie, la force et la capacité pour toutes ces années d’étude.
J’adresse ensuite mes sincères remerciements à l’endroit de mon professeur Mr SAÏD TAARABTI,
qui a été mon encadrant à l’ENSA lors de la réalisation de ce projet. Je le remercie pour sa disponi-
bilité et tous ses conseils. En effet, au-delà des conseils formels, j’ai acquis auprès de lui, des astuces
qui m’ ont été très utiles tout au long de la concrétisation de ce projet.
Mes remerciements vont aussi à l’égard de Mr Ayoub El BAHLOULI, qui a été mon encadrant de
stage à ATLAS PORTFOLIO MANAGEMENT. J’aimerais premièrement, le remercier de m’avoir
accepté dans son département et de m’ avoir accordé sa confiance. Je n’oublie pas toute l’équipe du
département ATLAS PORTFOLIO MANAGEMENT pour leur accueil chaleureux, leur gentillesse
et leur apport envers moi tout au long de ce stage.
Je ne pourrais point terminer ces remerciements sans, témoigner mes sincères gratitudes envers
notre professeur Mr Brahim EL ASRI, notre chef de filière Finance et Ingénierie Décisionnelle
pour son dévouement et son travail acharné pour que nos projets soient menés à bon port. Merci
pour ses conseils, directives et son soutien inconditionnel. Je n’oublie pas Mr Anass Nadim, pour
son dévouement à mon égard et surtout pour son soutien et ses conseils lors de la recherche de mon
stage de projet de fin d’étude.
ii
Résumé
Ce projet s’inscrit dans un cadre de valorisation des produits de couverture contre le risque de change
des entreprises disposant d’un portefeuille de factures à régler en devises étarangères tout au long
d’une période donnée.
En effet, pour se couvrir il faut faire recours à des produits dérivés et il y a dès lors, une nécessité
de connaître le prix de ces produits. Deux paramètres importants influencent la décision sur le
marché des change, la tendance du taux fixé par la banque centrale et celle des paires de devises.
Dans un premier temps, le travail sera axé sur l’étude des modèles de volatilité, et dans la suite faire
l’implémentation avec un modèle vu la contrainte d’accesibilité des données en temps réels.
Par suite, nous ferons la valorisation des trois catégories de produits: les produits structurés, les
produits optionnels et les produits à engagement ferme. Elle sera faite par le modèle de Garman-
Kohlhagen.
Enfin, pour rendre ce travail accessible et dynamique, avec une facilité d’accès à l’utilisateur, nous
développerons une application web avec python flask
Mots clés : Volatilité, Valorisation, Produits dérivés, Marché de change, Prime, taux, flask
iii
Abstract
This project is part of a framework for valuing currency hedging products for companies with a
portfolio of invoices to be paid in foreign currencies throughout a given period.
In order to hedge, it is necessary to use derivatives, and therefore to know the price of these products.
Two important parameters influence decisions on the the trend in the rate set by the central bank
and the trend in currency pairs.
In the first instance, the work will focus on the study of volatility models, and in the second instance
on the implementation of a volatility model given the constraint of real-time data availability.
Next, we’ll be valuing three product categories: structured products, options and firm commitment
products. This will be done using the Garman-Kohlhagen model.
Finally, to make this work accessible and dynamic, with easy access for the user, we will develop a
web application with python flask
Keywords : Volatility, Valuation, Derivatives, Foreign exchange, Premium, rates, python, flask
iv
Liste des figures
v
Liste des tableaux
vi
Liste des algorithmes
vii
Liste des sigles et acronymes
GK Garman-Kohlhagen
FX Forex
viii
Table des matières
Dédicace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Abstract . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
Introduction générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Structure des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Risques des marchés financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Marché de change marocain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5 Autour de la notion de taux de change . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6 Autour de la notion de volatilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.7 Méthodes d’estimation de la volatilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2 Modèles de volatilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.2 Les Hypothèses des modèles et algorithmes de vérification . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Modèle de Garman-Kohlhagen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.4 Modèle de Dupire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.5 Modèle à volatilité stochastique: Modèle de SABR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.6 Modèle à volatilité locale et stochastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
ix
Table des matières
4 Application ATLAS FX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.1 Présentation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.2 Les outils de développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.3 Les différentes fonctionnalités de l’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.4 Simulations de pricing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Conclusion générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
B Preuves Mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
x
Introduction générale
Dans les années 70, la décision politique de déréglementer les marchés financiers a engendré une
forte volatilité des taux d’intérêt et des fluctuations instables des taux de change. Dans ce contexte
dérégulé, les entreprises industrielles et commerciales se sont retrouvées soudainement exposées à
des risques accrus. En conséquence, afin de se prémunir contre les éventuels risques du marché,
des marchés organisés ont été créés. Cela a donné naissance à de nouveaux instruments financiers,
connus sous le nom de produits dérivés. Les options d’achat et de vente sont les premiers exemples
de ces produits financiers. On distingue les options européennes, qui ne peuvent être exercées qu’à
l’échéance du contrat, des options américaines, qui peuvent être exercées à tout moment, ainsi que
des options exotiques. Ces produits financiers sont assortis d’un coût appelé prime, dont la déter-
mination constitue un axe central de la recherche en mathématiques financières et un défi majeur
pour l’ingénierie financière.
Ainsi le modèle de Garman Kohlhalgen est le modèle le plus utilisé dans l’évaluation de ces produits
dans le contexte des taux de change. C’est l’extension du modèle de Black & Scholes.
Néanmoins, ce modèle repose sur l’hypothèse selon laquelle la volatilité est un paramètre constant.
Or, une telle hypothèse est loin d’être réaliste. La réalité a mis en évidence le lien direct entre la
volatilité, la maturité et le prix d’exercice d’une option, illustré par une courbe de volatilité con-
vexe nommée « Smile ou surface de volatilité » selon que l’on considère soit la volatilité et le prix
d’exercice soit les trois paramètres simultanément.
Par ailleurs les investisseurs considèrent ce coût comme étant un désavantage car il peut être rela-
tivement élevé surtout s’il s’agit d’une option avec une échéance éloignée, un notionnel important,
dans ce cas l’utilisation des options avec obstacles s’impose comme étant les mieux adaptés à leur
situation puisqu’elle garantit une couverture totale contre les fluctuations défavorables du sous ja-
cent avec un prix réduit, d’où vient l’apparition des produits structurés. Ces derniers se définissent
comme étant un groupe de produits de change développés pour offrir une alternative de gestion du
risque de change par rapport aux contrats à terme et aux options classiques.
Dans le cas des options structurées, l’investisseur a le choix entre des stratégies de couverture
payantes où la prime est réduite par rapport aux options classiques ou des stratégies de couver-
ture gratuites où l’investisseur ne paie pas de prime mais la banque lui impose un prix d’exercice à
manipuler, dans ce cas un problème d’optimisation intervient pour résoudre un modèle non linéaire.
Notre travail s’articule dans un premier temps à présenter les différents modèles de volatilité et le
fonctionnement dans une perspective d’étude et d’implémentation future en cas d’ouverture officielle
du marché des options et qui sont côtées sur le marché.
En deuxième lieu, nous présenterons les stratégies couramment utilisées sur le marché pour se cou-
vrir.
Enfin, nous implémenterons ces modes de pricing dans une application web avec python regorgant
assez de fonctionnalités pour faciliter la compréhension et l’utilisation de ces produits pour se couvrir
ainsi que des opportunités pour simuler la prix de tous ces produits. Ce travail s’inscrit dans un cadre
institutionnel d’Oaklins Atlas Capital1 fournissant la documentation nécessaire sur le domaine et
notamment les produits de couverture.
1
Oaklins Atlas Capital: Organisme d’acceuil présenté en détail dans la partie annexe A
Généralités
1.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous allons présenter l’organisation et le fonctionnement des marchés financiers
ainsi que les produits échangés. Par la suite, nous présenterons quelques risques auxquels les marchés
financiers sont soumis et les hypothèses théoriques qui permettent de modéliser le fonctionnement
de ces marchés. Un clin d’oeil sera fait sur ce qui se passe notamment sur le marché de change
marocain. Par la suite, nous poserons les bases importantes autour de la volatilité pour comprendre
mieux les modèles de volatilité à venir.
D’un point de vue organisationnel, les marchés sont scindés en deux blocs avec d’un côté les marchés
organisés et de l’autre côté le marché de "gré à gré".
Avec un qualificatif "organisés", ces marchés obéissent à un standard, ils sont contrôlés et régulés par
des autorités de marché. Il existe une chambre dite de compensation qui sert d’intermédiaire entre
les contreparties afin d’assurer de bons termes aux transactions :
Ce sont des marchés où les transactions s’effectuent le plus souvent sans intermédiaires entre les
contreparties. Le fonctionnement de ces marchés n’est pas contrôlé par une autorité organisatrice.
Le marché est généralement segmenté. Sur le segment client-dealer, les clients institutionnels ou
corporates négocient avec les professionnels, les "dealers". Ceux-ci jouent aussi un rôle d’animation
en affichant en permanence des prix pour faciliter les transactions : fonction de "market maker" ou
"teneur de marché".
Les dealers revendent leurs positions sur le segment inter-dealer, éventuellement par l’intermédiaire
d’un broker.
Le marché primaire est le marché où les titres sont émis et créés pour la première fois à la bourse.
L’offre et la demande sont ici représentées par l’émetteur et les détenteurs futurs de ce titre émis.
De plus en général, à la bourse les titres qui sont traités sont les actions et les obligations émises
par une société pour les souscripteurs (soit actionnaires ou les créanciers). Le marché primaire est
d’une image particulière auprès du grand public, ce marché est connu comme étant un synonyme
d’introduction en bourse, il est certes représentatif de levées de fonds (augmenter le capital) via
l’émission d’action ou il peut permettre d’émettre une dette via l’obligation.
Le marché secondaire confronte les détenteurs des titres et les acheteurs de ce titre, ce dernier est
généralement considéré comme des actions et des obligations, car ils sont les plus traités en bourse.
Le marché secondaire met en relation les acheteurs et les vendeurs des titres déjà émis,en général
quand on parle de la bourse, ce marché est considéré une référence implicite.
Toutefois, une fois qu’une entreprise passe par le marché primaire pour émettre des actions et des
obligations pour avoir un financement de ces activités, ces titres peuvent être par la suite librement
échangés entre investisseurs sur les marchés secondaires. Ce dernier est donc un moyen de transférer
la propriété des titres entre les investisseurs.
C’est un marché largement gré à gré où on échange une devise d’un pays contre l’autre dans une
plateforme en ligne ou par réseaux téléphoniques. Les opérations de change se déroulent quasiment
en continu vingt-quatre heures sur vingt-quatre, cinq jours sur sept généralement le dollar américain
(USD) est la monnaie de référence donc il faut toujours retourner vers USD et c’est ce qu’on appelle
cours croisés.
Il regroupe plusieurs classes d’actifs qui sont: les hydrocarbures (pétrole, gaz...), les minerais et mé-
taux (cuivre, zinc...), les métaux précieux (or, diamant...), les grains et denrées alimentaires (blé,
coton...).
Ce marché est structurellement un marché haussier à cause de l’augmentation de la demande et la
croissance démographique et le développement des pays émergents.
Le marché de taux est le marché où on échange les obligations des entreprises ou des États, c’est le
marché le plus connu et le plus simple pour effectuer des investissements, il faut juste investir dans
les obligations qui sont bien notées. Mais leur rendement va être faible, c’est pour cela on trouve
les investisseurs qui prennent le risque d’acheter des obligations qui ont une faible ou moyenne
notation.
Par ailleurs, l’obligation étatique est plus garantie, car historiquement l’État ne risque presque jamais
de faire faillite et elle est obligée de payer ses anciennes dettes pour emprunter de plus en plus.
Chaque marché a son marché dérivé où on échange des produits dérivés liés à un sous-jacent.
Généralement les entreprises utilisent ce marché pour contrecarrer les fluctuations défavorables des
prix des actifs financiers en d’autres mots la couverture ou pour des ambitions spéculatives.
Dans ce marché, on échange d’une manière gré à gré la monnaie électronique sur des plateformes
dédiées à l’échange de cette monnaie. De nos jours, du moins à la rédaction de ce travail, il n’existe
pas un marché de cryptomonnaie supervisé par une autorité de marché.
1.2.4.1 Au comptant
Le marché au comptant est celui de la livraison et de règlement immédiats des devises. En d’autres
termes, si vous voulez acheter une devise aujourd’hui pour être livré à ce jour, au prix du jour, vous
l’achetez sur le marché au comptant.
1.2.4.2 A Terme
Le marché à terme ou le marché du contrat à terme est un marché où on échange une quantité X
d’actifs avec un prix fixe déterminé lors de la souscription du contrat dans une date future fixée à
l’avance sur ce marché on trouve les futures, les forwards et swaps.
Egalement appelé risque de contrepartie, le risque de crédit est le risque qu’un emprunteur ne rem-
bourse pas intégralement ou à temps une dette qu’il a contractée. Il s’agit donc du risque de défaut
de paiement de l’emprunteur.
Le risque de crédit peut survenir dans différentes situations, notamment lorsqu’une entreprise ac-
corde du crédit à un client, lorsqu’une banque accorde un prêt à une entreprise ou à un particulier,
ou encore lorsqu’un investisseur achète des obligations émises par une entreprise ou par un État.
Le risque de contrepartie est un élément important à prendre en compte dans la gestion des risques
financiers, que ce soit pour les entreprises, les banques ou les investisseurs. Des mesures peuvent
être prises pour limiter ce risque.
Le risque de marché est le risque de perte financière résultant de la fluctuation des prix des instru-
ments financiers tels que les actions, les obligations, les devises, les matières premières, etc. . . . Ce
risque peut survenir en raison de divers facteurs tels que les changements dans les taux d’intérêt, les
conditions économiques, les événements géopolitiques, les crises financières, etc. . . .
Les investisseurs peuvent être exposés au risque de marché s’ils détiennent des actifs qui sont tout
simplement sensibles aux fluctuations du marché.
Le risque opérationnel est le risque de perte financière résultant de défaillances dans les processus,
les systèmes, le personnel, les technologies ou les événements externes dans une entreprise ou une
organisation. Il peut survenir en raison de divers facteurs tels que des erreurs humaines, des défail-
lances techniques, des fraudes, des événements naturels, des cyberattaques, des perturbations de la
chaîne d’approvisionnement, etc...
Le risque de liquidité est le risque qu’une entreprise ou une organisation ne soit pas en mesure de
répondre à ses obligations financières en temps voulu en raison d’un manque de liquidités disponibles.
Il peut survenir lorsque l’entreprise ne dispose pas des liquidités suffisantes pour rembourser ses
dettes, effectuer des paiements à ses fournisseurs ou à ses employés, ou encore pour financer ses
investissements ou ses activités courantes.
Le risque stratégique est le risque qu’une entreprise ou une organisation ne parvienne pas à atteindre
ses objectifs stratégiques en raison d’une prise de décision inadéquate, d’un manque d’adaptation
aux évolutions du marché ou de l’environnement, ou encore d’un manque de compétitivité face aux
concurrents.
Le risque stratégique peut être causé par divers facteurs tels que la mauvaise définition de la stratégie
de l’entreprise, l’absence de vision claire, des erreurs de jugement ou de prévision, des changements
dans les tendances du marché ou les conditions économiques, des innovations technologiques, etc.
Si une entreprise est confrontée à un risque stratégique, elle peut être obligée de revoir sa stratégie
ou même de modifier son modèle économique.
Le risque de modèle est le risque qu’un modèle mathématique, statistique ou économique utilisé
pour prendre des décisions financières ne soit pas précis ou ne reflète pas correctement les réalités
du marché ou de l’environnement économique.
Les modèles sont souvent utilisés pour évaluer les risques, déterminer les prix, optimiser les porte-
feuilles et prendre d’autres décisions financières importantes. Cependant, ces modèles sont basés
sur des hypothèses et des données historiques qui peuvent ne pas être représentatives des conditions
actuelles du marché ou de l’environnement économique. De plus, les modèles peuvent contenir des
erreurs ou des biais, et leur précision peut être affectée par des changements imprévus ou des événe-
ments extrêmes.
Hypothèse de marché effiçient : Les prix reflètent toujours pleinement toutes les informations
disponibles.
Hypothèse d’indépendance des événements : Elle suppose une indépendance des évènements
les uns des autres, mais dans la pratique, les événements peuvent être interconnectés et affecter les
autres.
Hypothèse d’absence de coûts de transaction : Les modèles financiers peuvent souvent supposer
que les coûts de transaction sont négligeables ou inexistants. Cependant, dans la réalité, les coûts
de transaction peuvent varier considérablement en fonction des actifs impliqués, des volumes de
transactions et des coûts de négociation.
Hypothèse de distribution normale : Elle suppose une distribution normale pour représenter les
rendements alors que dans la pratique l’on est sujet aux valeurs extrêmes et aux changements
soudains non maitrisables
Ces hypothèses précitées sont générales et la liste n’est pas exhaustive. Autant il y a des modèles,
autant il y a des hypothèses et chaque modèle présente une spécificité. Nous verrons un peu plus
loin comment vérifier ces hypothèses lors de l’implémentation d’un modèle mathématique.
Le risque de change (ou risque de taux de change) est le risque qu’une entreprise ou un investisseur
subisse en raison des fluctuations des taux de change entre les devises. Il est principalement lié aux
transactions internationales impliquant des paiements dans une devise différente de celle utilisée par
l’entreprise ou l’investisseur.
Par exemple, si une entreprise marocaine achète des produits aux États-Unis et règle ses dus en
dirham marocain, elle est exposée au risque de change si le taux de change entre le dirham et le
dollar change entre la date de vente et la date de paiement. Si le dollar américain s’apprécie par
rapport au dirham, l’entreprise marocaine paiera plus de Dirham pour la même quantité de dollars.
Dans la suite de notre travail, nous nous focaliserons dans la majeure partie des cas sur ce risque, le
risque de change.
Avant les années 1950, les marchés financiers internationaux étaient moins développés et les taux
de change étaient généralement fixes, ce qui signifie qu’ils étaient fixés par les gouvernements et ne
fluctuaient pas beaucoup. Par conséquent, la nécessité de se couvrir contre le risque de change était
moins présente, car les taux de change étaient stables et prévisibles.
Dans les années 1950 et 1960, les marchés financiers internationaux ont commencé à se développer
et les taux de change ont commencé à devenir plus flexibles, sous l’influence du système de taux de
change fixes de Bretton Woods1 , qui a été mis en place après la seconde guerre mondiale.
Les entreprises ont commencé à se rendre compte qu’elles étaient exposées au risque de change et
ont commencé à chercher des moyens de se protéger contre les fluctuations des taux de change,
notamment en utilisant des contrats à terme pour se couvrir.
Dans les années 1970 et 1980, le système de taux de change fixes de Bretton Woods s’est effondré et
les taux de change sont devenus de plus en plus volatils, sous l’influence de facteurs économiques,
politiques et géopolitiques. Les entreprises ont alors intensifié leur utilisation de contrats à
terme, d’options et d’autres instruments financiers pour se couvrir contre le risque de change,
afin de minimiser les pertes potentielles liées aux fluctuations des taux de change.
Depuis les années 1990, la couverture contre le risque de change est devenue une pratique courante
dans le commerce international et la gestion financière des entreprises multinationales.
Ainsi, les marchés financiers internationaux se sont développés de manière significative, offrant une
large gamme d’instruments financiers pour se couvrir contre le risque de change, tels que les contrats
à terme, les options, les swaps et autres dérivés.
Dès lors, la gestion du risque de change est devenue une partie intégrante de la gestion financière
des entreprises et des institutions financières, leur permettant de gérer efficacement leur exposition
aux fluctuations des taux de change.
1.4.1 Historique
Avant le 03/06/1996, l’ensemble des transactions et tous les ordres d’achat et de vente des devises
émanant des intermédiaires agréés devaient impérativement transiter par le canal de Bank Al Maghrib2 .
Ainsi la totalité des recettes d’exportation de biens et de services ainsi que tous les autres produits,
revenus ou moyens de paiements internationaux avait un caractère obligatoirement cessible auprès
de l’institution d’émission.
Alors par ricochet, cela laisse remarquer le monopole de la banque centrale qui est venue pour in-
staurer une rigidité agissant négativement sur les dates de valeurs et limitant la possibilité de suivre
l’évolution du marché mondial.
1
Après la deuxième guerre mondiale, toutes les monnaies sont dééfinies en dollar et seul le dollar est défini en or
2
La banque centrale du Maroc
Sur un plan plus pratique, les banques agrées étaient tenues d’acheter ou de vendre leurs soldes de
devises à Bank Al-Maghrib sur une base quotidienne et dans le cadre d’une procédure complexe.
De ce fait, la création d’un marché des changes interbancaires au Maroc traduit la volonté de donner
aux banques la possibilité de conserver et de gérer leurs positions de change au comptant et à terme.
C’est le couronnement d’un long processus de déréglementation et de libéralisation entamé par les
pouvoirs publics au début des années 80. Au Maroc, c’est la circulaire 1633 de l’Office des changes
qui a annoncé l’institution du marché des changes. Elle est datée du 01/04/1996, car le marché devait
démarrer le 02/05/1996.
Mais à la demande des banques, et avec l’accord des autorités monétaires, le démarrage fut décalé
d’un mois supplémentaire, soit le 03/06/1996. En Janvier 1997, le marché des changes marocain a été
ouvert au marché international des capitaux pour permettre aux banques d’effectuer des opérations
de change de devises contre devises auprès de leurs correspondants étrangers.
L’objectif étant de permettre aux banquiers marocains d’améliorer sensiblement les conditions d’exécution
des ordres en devises de leur clientèle, développer les techniques de couverture à terme et promou-
voir l’émergence d’un marché monétaire interne en devise par des opérations de prêts et d’emprunts
interbancaires en monnaies étrangères.
1.4.2 Définition
Le marché de change au Maroc est le lieu où s’échangent les monnaies internationales cotées par
Bank Al Maghrib. Chaque fois qu’une opération commerciale ou financière est effectuée avec l’étranger,
son dénouement se traduit par une conversion de devises par rapport à la monnaie nationale ou in-
versement sur le marché des changes.
Cette conversion se nomme opération de change. Le Marché de change a démarré au Maroc le
3 Juin 1996. La demande induite par l’activité des entreprises importatrices ou exportatrices y est
relayée. C’est un marché de gré à gré, animé principalement par les banques. C’est un marché virtuel
(non localisé physiquement) composé de tous les opérateurs économiques et financiers réalisant des
opérations de change.
En pleine transition ordonnée de son régime de change, sous l’autorité bienveillante du Fonds Moné-
taire International (FMI), le Royaume du Maroc est un exemple très concrèt des avantages et des in-
convénients des deux régimes de change dominants ces dernières décennies (change fixe et change
flottant)
• Un régime de change : désigne l’ensemble des règles par lesquelles un pays, ou un en-
semble de pays, organisent la détermination de leur taux de change, c’est-à-dire le cours auquel
va s’échanger une monnaie contre une autre. S’il existe deux régimes : le régime des taux de change
fixe et le régime des taux de change flottant
• Un régime de change fixe : le cours d’une devise est fixé par rapport à un étalon souvent une
monnaie ou un panier de monnaies.
• Un régime de change flexible (ou flottant ) : à l’inverse, aucun engagement n’est pris au sujet
du taux de change, qui évolue librement, en fonction de l’offre et de la demande sur le marché des
changes.
Le régime de change au Maroc est intermédiaire entre change fixe et change flottant. Au fil du temps,
il s’est rapproché soit du fixe ou du flottant mais le régime flottant fut amorcé dès 2018 pour le dirham
marocain.
L’évolution du taux de change et des taux d’intérêt sont étroitement liés. Une modification des taux a
des conséquences directes sur la valeur de la devise par rapport aux autres devises. Cela a également
un impact pour les traders et les investisseurs.
1.5.1.1 Impact d’une hausse ou baisse des taux d’intérêts sur le taux de change
La hausse des taux d’intérêt augmente la rémunération des avoirs libellés dans la devise concernée.
Cela a pour effet d’attirer davantage les investisseurs.
Une hausse des taux permet également de lutter contre une inflation excessive. L’inflation fait perdre
de la valeur à une devise sur le marché des changes.
Une hausse des taux d’intérêt a donc un impact positif sur la valeur d’une devise.
Par exemple, en cas de hausse des taux au Maroc, cela permet en théorie une appréciation du Dirhram
Marocain face aux autres devises. Le taux de change de l’EUR/MAD doit donc baisser.Le scénario
inverse est attendu en cas de baisse.
L’évolution de la rémunération des avoirs libellés dans une devise à un effet immédiat pour l’ensemble
des traders. En effet, chaque soir, à la clôture de la journée sur le marché des changes, le broker réalise
une opération de Swap de change. L’on reçoit le taux d’intérêt des devises que l’on a acheté et paye le
taux d’intérêt sur les devises vendues. L’opération de swap1 concerne le différentiel de taux d’intérêt
entre deux devises.
1
Swap: Echange de flux
Exemple illustratif
L’évolution du différentiel de taux d’intérêt entre deux devises peut entrainer des opérations de
carry trade. Le carry trade1 peut créer des tendances long terme sur les taux de change. Les traders
achètent les devises ayant un fort taux d’intérêt et vendent les devises avec les taux d’intérêts les
plus faibles.
Par conséquent, les swaps de change sont à leur avantage et ils peuvent dans certains cas profiter
également de la tendance favorable du taux de change.
Il est donc impératif de tenir compte de l’évolution du taux de change entre votre devise et la devise
de vos actifs en cas d’investissement sur des actions ou obligations étrangères. Si l’évolution du taux
de change est défavorable, cela peut annuler partiellement ou entièrement votre plus value, voir
même rendre votre investissement perdant.
Exemple illustratif
Si une société française achète des actions marocaines et réalise une plus value de 2%.
Si dans le même temps, l’EUR/MAD a par contre baissé de 2%, l’opération est alors nulle.
En effet, la plus value est libellée en dirham et il faudrait la convertir en Euro.
Définie comme la fluctuation des rendements autour de la moyenne, elle est d’une importance capi-
tale dans la compréhension de la valorisation des produits financiers.
Ainsi dans cette rubrique, nous verrons les différents types de volatilité selon ses formes de fluctua-
tions et quelques algorithmes d’estimation des volatilités.
La volatilité déterministe (ou "volatilité constante") est une mesure de la volatilité d’un actif financier
qui est supposée constante dans le temps.
1
Le carry trade est une opération sur le Forex consistant à profiter du différentiel de taux d’intérêt entre deux devises.
σt = σ0 (1.1)
où
σt : représente la volatilité de l’actif financier à l’instant t et
σ0 : représente la volatilité initiale de l’actif.
Cette équation est souvent utilisée dans les modèles financiers pour simplifier la modélisation de la
volatilité, en supposant que la volatilité ne varie pas dans le temps. Cependant, cette hypothèse n’est
souvent pas réaliste pour de nombreux actifs financiers, car la volatilité peut varier considérablement
au fil du temps en réponse à des événements économiques, politiques ou financiers.
La volatilité locale est une mesure de la volatilité d’un actif financier qui varie en fonction du niveau
des prix.
Dans un modèle à volatilité locale, la fonction volatilité σ(t, S) est une fonction déterministe mais
dont une variable est stochastique généralement le spot (S). Le caractère aléatoire de σ résulte de
celui du prix spot. C’est le cas du modèle de Dupire que nous verrons dans lee deuxième chapitre.
La volatilité stochastique est une mesure de la volatilité d’un actif financier qui varie dans le temps
et est modélisée par un processus stochastique. Contrairement à la volatilité locale qui dépend du
niveau des prix, la volatilité stochastique est un processus aléatoire qui décrit la dynamique de la
volatilité.
Dans un modèle à volatilité stochastique la volatilité suit une diffusion avec une autre source d’aléa
autre que celle de S.
L’équation de la volatilité stochastique peut être écrite sous la forme suivante :
où
σt représente la volatilité de l’actif financier à l’instant t,
κ est la vitesse de convergence vers la volatilité à long terme (θ),
γ est l’exposant de la volatilité qui décrit la dépendance de la volatilité à la valeur courante de
σt ,
Wt est un mouvement brownien standard, et
dt représente un incrément infinitésimal de temps.
Nous allons présenter d’autres types de volatilités mais cette fois-ci en fonction de la méthode
d’estimation.
L’estimation de cette volatilité a été utilisée par plusieurs chercheurs notamment Black-Scholes
(1972).
La volatilité historique est mesurée par l’écart-type du rendement rt du sous-jacent.
Le rendement instantané du sous-jacent est supposé suivre un mouvement brownien géométrique
dSt
suivant l’équation = µdt + σdWt .
St
Il est équivalant d’affirmer que rt suit une loi log-normale. Il est possible d’estimer la volatilité
instantanée avec des observations rapprochées du cours du sous-jacent.
Ainsi afin de calculer l’écart-type, le rendement journalier est calculé telle que :
St
rt = ln
St−1
La racine carrée de la variance empirique sans biais (ṽ) est la meilleure estimation de la volatilité,
donnée par les formules suivantes :
v
u n
u 1 X 2
ṽ = t (rt − µh )
n−1
i=1
où :
n
1X
µh = rt
n
i=1
Avec :
n : le nombre d’observation à considérer pour le calcul de la volatilité.
µh : la moyenne des rendements.
St : le cours de l’actif sous-jacent à la date t.
St−1 : le cours de l’actif sous-jacent à la date t-1.
On peut déduire alors la volatilité annualisée par cette formule:
√
σannuelle = σjournalière N × 100% (1.3)
où
σannuelle est la volatilité annualisée,
σjournalière est la volatilité quotidienne et
N est le nombre de jours de négociations dans l’année. Généralement N varie entre 252 et
260.
Nous avons mis en place un interface simple pour calculer la volatilité historique annuelle de la paire
USD/MAD.
Nous obtenons ainsi les volatilités suivantes sur une période de 20 ans depuis 2003.
La représentation graphique donne ainsi:
Comme interprêtation, on remarque que la volatilité fut importante en 2010. Pourquoi? Cela pourrait
être dû par un effet cumulé de:
• Instabilité politique : En 2010, le Maroc a connu une période d’instabilité politique en rai-
son du mouvement de protestation du "20 février", qui a conduit à des manifestations et à des émeutes
dans tout le pays. Cette instabilité politique pourrait avoir eu un impact sur la confiance des investis-
seurs et sur la volatilité du marché des changes.
• Chocs externes : L’économie marocaine est très dépendante des fluctuations des prix des
matières premières importées, telles que le pétrole et les céréales. En 2010, il y a eu des chocs externes
tels que la hausse des prix du pétrole et des céréales, qui ont eu un impact sur l’économie marocaine
et donc sur la volatilité du marché des changes.
• Politique monétaire : La Banque centrale du Maroc a mis en place une politique monétaire
restrictive en 2010 pour lutter contre l’inflation. Cette politique a entraîné une hausse des taux
d’intérêt et une appréciation du dirham marocain par rapport au dollar américain. Cette appréciation
du dirham peut également avoir contribué à la volatilité du marché USD/MAD.
La volatilité historique est certainement l’une des mesures de risque la plus utilisée par les différents
acteurs sur le marché. Toutefois, elle n’est pas absente de toutes faiblesses. En effet, la principale
défaillance est qu’elle est basée justement sur des données historiques, il serait totalement incon-
scient et irréaliste d’affirmer qu’un événement ayant survenu dans le passé va obligatoirement se
reproduire identiquement dans le futur.
La volatilité historique est une mesure simple de la volatilité des rendements passés d’un actif fi-
nancier. Elle est calculée en utilisant l’écart-type des rendements quotidiens ou périodiques d’un
actif financier sur une période donnée. Cependant, la volatilité historique ne prend pas en compte
la volatilité future et les changements dans la dynamique du marché.
Le modèle de GARCH, quant à lui, permet de prendre en compte l’autocorrélation des résidus et les
changements de volatilité dans les séries temporelles financières. Il utilise les données passées pour
estimer la volatilité future de l’actif financier, en prenant en compte les changements de volatilité
observés dans les données historiques. Ainsi, la volatilité de GARCH est considérée comme une
mesure plus précise de la volatilité future d’un actif financier que la volatilité historique.
En résumé, la volatilité de GARCH est plus adaptée pour la prévision de la volatilité future d’un
actif financier, car elle prend en compte les changements de volatilité observés dans les données his-
toriques, contrairement à la volatilité historique qui ne prend en compte que les rendements passés.
où ω est la constante de long terme, αi et βj sont les coefficients des erreurs passées et des volatilités
passées, respectivement, ϵt−i est l’erreur standardisée de la période t − i, et σt−j est la volatilité de
la période t − j. Après implémentation, l’on a les résultats suivants:
Ces méthodes alternatives peuvent être utilisées pour estimer la volatilité future comme l’écart type
et le modèle de GARCH. Malgré la simplicité de ces méthodes, elles constituent cependant des prévi-
sions rétroactives de la volatilité puisqu’elles se basent sur des prix historiques. Nous verrons main-
tenant la volatilité implicite qui reflète mieux des anticipations futures de la volatilité plutôt que des
réalisations passées.
Il existe plusieurs méthodes pour estimer la volatilité implicite; selon le modèle d’évaluation, les
types, les classes et les séries d’option disponibles. Cela pose un problème car intuitivement, il devrait
exister une seule mesure de la volatilité par actif financier sous jacent à l’option. Pour résoudre le
problème de la structure de la volatilité implicite, plusieurs auteurs ont suggéré différentes méthodes
de calcul afin de trouver un seul chiffre qui pouvait caractériser un actif financier en particulier.
Après démonstartion1 , on parvient à
v
u S
u ln − r(T − t)
u
K
σimp =u
u
t 1
(T − t) Kξ −
2
avec
S
− ln
K 1 r
Kξ = 2 + − 2
σ (T − t) 2 σ
On a donc une expression de la volatilité en fonction des autres paramètres et de Kξ qui n’est autre
qu’une combinaison des différentielles premières et secondes du prix du call par rapport au loga-
rithme du sous-jacent. En connaissant donc les valeurs précédentes du call, on en déduit la volatilité.
On remarque que la volatilité implicite dépend du prix d’exercice et de la maturité.
Que faire donc en pratique? cette formule serait difficile à implémenter. Justement, pour calculer la
volatilité implicite, on ne se sert pas de cette formule trop compliquée à mettre en place, on utilise
une résolution numérique.
Les volatilités implicites sont très importantes car elles sont intégrées dans les prix des options et
ces derniers reflètent les anticipations futures du marché.
Le type le plus populaire de volatilité implicite est celui de Black et Scholes. La volatilité implicite
est obtenue par le biais de l’équation :
1
cf Annexe B
Cmkt (K, T) : est le prix de l’option observé sur le marché, avec un prix d’exercice K et
d’échéance T .
CBS (σiv , K, T) : est le prix du call obtenu par la formule de Black et Scholes avec le même
prix d’exercice et la même échéance.
σiv : est la volatilité implicite obtenue par la formule de Black et Scholes qui donne le prix de
l’option observé sur le marché.
Comme la résolution de l’équation ne peut se faire analytiquement, une résolution numérique s’impose.
L’équation (1.4) peut être exprimée sous la forme :
f (σiv ) = 0 (1.6)
Les méthodes utilisées pour déterminer les racines de la fonction f (σ) sont particulièrement la
méthode Newton-Raphson, la méthode de bissection et la méthode de Newton-Raphson-bissection
(option_price).
Cette fonction requiert de connaitre les inputs de l’option tels que le prix spot S, le prix d’exercice
K, le taux sans risque r, l’échéance T et le type d’option, call ou put. Ensuite, elle retourne la valeur
de la volatilité implicite quand la différence entre le prix observé et celui du modèle est inférieure à
un seuil de tolérance ε.
La méthode Newton-Raphson converge rapidement vers la valeur de la volatilité implicite, mais elle
requiert une valeur initiale estimée de la volatilité. Or il est fort connu que l’algorithme de recherche
des racines est très sensible à la valeur de départ (" seed value "), et par conséquent, il peut dévier
dramatiquement de la racine réelle.
Cette méthode est particulièrement bien adaptée pour calculer la volatilité implicite des prix des
options avec la fonction f (σ). Avec les bornes appropriées de la fonction, la méthode réussit toujours
à trouver la racine. Dans le cas de la volatilité implicite, il est facile de trouver deux valeurs initiales
σ1 et σ2 pour lesquelles la fonction f (σ) prend respectivement une valeur positive f (σ1 ) > 0 et
une valeur négative f (σ2 ) < 0.
Comme CBS (σiv , K, T) est une fonction croissante de la volatilité, une valeur élevée pour σ donnera
lieu à un prix du call avec la formule de Black et Scholes plus élevé que le prix du marché, et une
valeur positive de f(σ). Par contre, une valeur très petite pour σ donnera l’inverse. Par conséquent,
lorsqu’on utilise la méthode de bissection pour trouver la volatilité implicite de Black et Scholes, on
aura besoin de fixer deux valeurs pour σ1 et σ2 .
Bien que cette méthode trouve toujours la racine de la fonction f (σ), elle requiert plus de temps
et de calculs que la méthode Newton-Raphson. Cette dernière cherche la racine à chaque pas de
l’algorithme tandis que la méthode de la bissection divise l’intervalle en deux à chaque pas. Il est
alors possible d’appliquer les deux méthodes simultanément pour ainsi réaliser une convergence
plus rapide qu’avec chaque méthode prise séparément. Ainsi, à chaque pas, si la valeur estimée
de la volatilité se situe en dehors des bornes, une étape bissectrice est performée pour assurer la
convergence. Une valeur initiale de volatilité n’est pas alors requise mais plutôt des bornes, et la
valeur de départ sera définie comme le centre de l’intervalle.
Le "smile de volatilité" (ou "volatility smile" en anglais) est un phénomène observé dans les marchés
financiers où les options ayant le même sous-jacent et la même maturité ont des prix différents en
fonction de leur prix d’exercice (ou "strike"). En d’autres termes, le sourire de volatilité est une courbe
en forme de "U" inversé qui représente la relation entre le prix d’exercice des options et leur volatilité
implicite.
La forme du sourire de volatilité peut varier en fonction des conditions de marché et des sous-jacents
considérés, mais il a souvent une forme similaire à celle-ci :
0.3
0.25
Volatilité implicite
0.2
0.15
0.1
7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12
Prix d’exercice (en USD/MAD)
Cette courbe montre que les options1 ayant un prix d’exercice proche du prix actuel du sous-jacent
ont une volatilité implicite plus faible que les options ayant un prix d’exercice plus éloigné du prix
actuel du sous-jacent. Les options ayant un prix d’exercice très élevé ou très faible ont également
une volatilité implicite plus élevée.
1
Cf chapitre 3
En analysant la courbe, on pourra en tirer des résultats sur les positions qu’on pourrait prendre si
l’on était un détenteur d’une telle option :
✓ Si l’on avait investi dans une option d’achat (Call) : tant que le prix spot du sous jacent (situé
au milieu de la courbe à la phase rouge) est supérieur au prix d’exercice de l’option, le détenteur
réalise un gain, donc son option est dans la monnaie.
✓ Si l’on avait investi dans une option de vente (Put) : tant que le prix spot du sous jacent est
supérieur au prix d’exercice de l’option, le détenteur doit subir une perte limitée à la prime versée,
son option est donc hors de la monnaie.
✓ L’investissement dans une telle option rend l’option à la monnaie (le prix d’exercice est
égal au prix spot du sous-jacent).
✓ Si l’on avait investi dans une option d’achat (Call) : tant que le prix spot du sous jacent
(situé au milieu de la courbe à la phase rouge) est inféricur au prix d’exercice de l’option, le détenteur
doit subir une perte limitée au risque, donc son option est hors de la monnaie.
✓ Si l’on avait investi dans une option de vente (Put) : tant que le prix spot du sous jacent est
inférieur au prix d’exercice de l’option, le détenteur réalise un gain, son option est donc dans de la
monnaie.
Le skew de volatilité (ou asymétrie de volatilité) est une mesure de l’asymétrie de la distribution de
la volatilité implicite des options d’un actif sous-jacent.
Si le skew de volatilité est positif, cela signifie que la volatilité implicite des options de vente (ou de
put) est plus élevée que celle des options d’achat (ou de call), ce qui suggère que les investisseurs
sont plus préoccupés par la baisse des prix que par leur hausse.
À l’inverse, si le skew de volatilité est négatif, cela signifie que la volatilité implicite des options
d’achat est plus élevée que celle des options de vente, ce qui suggère que les investisseurs sont plus
préoccupés par la hausse des prix que par leur baisse.
0.13
0.11
9 · 10−2
7 · 10−2
5 · 10−2
8 9 10 11 12
Prix d’exercice (en MAD)
1.8 Conclusion
A la lumière de cette partie, nous avons présenté les notions essentielles en partant du marché fi-
nancier en général et se focaliser sur le marché de change en introduisant la notion de volatilité dans
un but de comprendre les modèles à venir.
Ces modèles ont pour but de maîtriser l’évolution de la volatilité pour une meilleure évaluation des
produits dérivés et donc un meilleur choix de stratégies de couverture.
Modèles de volatilité
2.1 Introduction
Après une première partie introductive, en présentant les différentes notions autour de la volatilité.
Nous allons étudier dès à présent les différents modèles de volatilité existants à savoir le modèle de
Garman Kolhlagen, le modèle de Dupire, le modèle de SABR, le modèle à volatilité locale et stochas-
tique.
C’est une étape illustrative du comportement et du fonctionnement de ces modèles. Dans un premier
temps, nous verrons quelques algorithmes qui nous permettront de vérifier les hypothèses de nos
modèles. Nous ferons quelques applications mais le cas de SABR sera beaucoup plus détaillé.
Dans le cadre de la théorie des processus stochastiques, il est nécessaire de vérifier si le modèle pos-
sède une mesure de probabilité risque-neutre. Cela signifie que l’on doit pouvoir trouver une mesure
de probabilité sous laquelle les prix des actifs sont des martingales. Une martingale est un proces-
sus stochastique dont l’espérance conditionnelle à un instant donné est égale à sa valeur actuelle.
Si une telle mesure de probabilité risque-neutre existe, cela garantit qu’il n’y a pas d’opportunités
d’arbitrage dans le modèle.
Il faut vérifier que les modèles permettent l’existence d’arbitrage à risque nul, c’est-à-dire des op-
portunités de trading sans prendre de risque financier. Si les modèles permettent de tels arbitrages,
cela signifie qu’il y a une violation de l’hypothèse d’absence d’opportunité d’arbitrage.
7 if arbitrage then
8 violation-absence de Prob risque neutre
Les bases du modèle de Garman et Kohlhagen reposent sur l’évaluation des options de change en
utilisant une adaptation du modèle de Black-Scholes (Hull et al. 2007), qui est un modèle d’évaluation
très connu d’options pour les actions.
Dans le cadre du modèle de Black-Scholes, le taux de change (St )t∈[0,T ] a la dynamique suivante :
où rd est le taux d’intérêt domestique, rf est le taux d’intérêt étranger, et σ la volatilité supposée
constante, et W un P -mouvement brownien standard. Ainsi St s’écrit de la manière suivante :
σ2
(rd − rf ) − t + σWt
St = S0 e 2
Si par exemple S désigne le taux de change entre la devise domestique et la devise étrangère, alors
1
désigne le taux de change inverse, et par la formule d’Itô, sa dynamique est :
S
1 1 1
d = − 2 dSt + 3 d ⟨S− ⟩t
St St St
1 1
= {(rf − rd ) dt − σdWt } + σ 2 dt
St St
1 1
(rf − rd ) + σ 2 dt − σdWt
=
St St
Dans les marchés FX, plusieurs notations sont utilisées afin de faire la distinction entre la devise
domestique et la devise étrangère.
La devise domestique est également appelée devise de base (ou b ), et la devise étrangère under-
lying (ou u ). La notation b/u est équivalente à u − b. Ainsi, S b/u correspond à la valeur de 1u en
monnaie b.
En tant qu’exemple, nous allons étudier le cas d’un call sur S U SD/M AD , qui est la valeur de 1 M AD
en U SD. Lestrike est exprimé en USD/MAD, et est noté K U SD/M AD . Le payoff d’un tel call à
U SD/M AD
maturité est ST − K U SD/M AD .
+
C’est également un call sur le MAD, qui est équivalent à un Put sur l’USD; on montre dans ce qui
suit cette équivalence : si on note QU SD le nominal en dollars, et QM AD le nominal en euros, alors
le payoff en MAD du Call sur l’USD est donné par :
U SD/M AD
QM AD · ST − K U SD/M AD
+
U SD/M AD
qui est un call sur ST .Et le payoff en USD du Put sur l’EUR est :
M AD/U SD
QU SD· · K M AD/U SD − ST
+
M AD/U SD
qui est un put sur ST . Nous pouvons en outre écrire :
U SD/M AD
QM AD · K U SD/M AD M AD/U SD M AD/U SD
QM AD · ST − K U SD/M AD = U SD/M AD
· K − ST
+ ST +
U SD/M AD
Q
= U SD
U SD/M AD M AD/U SD M AD/U SD
ST · K − ST
+
Ainsi les deux portefeuilles ont la même valeur à la maturité. Comme nous sommes dans un monde
sans arbitrage, ils doivent avoir la même valeur aujourd’hui.
En fait ce n’est qu’une simple traduction de la parité call-put, qui est une caractérisation de la con-
dition de non-arbitrage dans notre économie internationale.
U SD/M AD U SD/M AD U SD/M AD
P utU SD = CallM AD ·ST
Le BSM a été étendu pour tenir compte de la présence de deux taux d’intérêt (un pour chaque de-
vise). Garman et Kohlhagen (1983) ont suggéré que les taux de change pouvaient être traités comme
des actions sans dividende. Le modèle GK suppose que l’option ne peut être exercée qu’à la date
d’expiration (style européen), qu’il n’y a pas de taxes, qu’il n’y a pas d’impôt sur le revenu, qu’il
n’y a pas d’obligation d’achat et qu’il n’y a pas d’obligation de vente, qu’il n’y a pas d’impôts, de
marges ou de coûts de transaction, que les taux d’intérêt sans risque (nationaux et étrangers) sont
constants, la volatilité du prix de l’instrument sous-jacent est constante et les mouvements de prix
de l’instrument sous-jacent suivent une distribution lognormale (Garman et al. 1983) .
Supposons que le taux d’intérêt sans risque à l’échéance de la monnaie nationale est rd et rf est le
taux d’intérêt sans risque de la devise étrangère (où la devise nationale est la devise dans laquelle
nous obtenons la valeur de l’option).
Le prix d’une option d’achat européenne avec un prix d’exercice K et une échéance T est donné par
la formule :
avec
So
+ rd − rf + σ 2 /2 T
ln
K
d1 = √
σ T
et
So
+ rd − rf − σ 2 /2 T
ln
K
d2 = √
σ T
où
So est le taux spot
K, le strike
N est la fonction de répartition de la loi normale
rd , le taux d’intérêt domestique sans risque
rf , le taux d’intérêt étranger
T, le temps jusqu’à maturité
σ est la volatilité du taux FX .
Ce tableau illustre les sources de données utilisées pour l’implémentation dans le pricer.
Le modèle de Garman-Kohlhagen, est une extension de l’un des plus populaires modèles de tarifica-
tion des options, a aussi ses limites, notamment :
✓ Le modèle suppose des valeurs constantes pour le taux de rendement libre et la volatilité
pendant la durée de l’option, alors qu’en réalité aucun d’entre eux ne reste constant.
✓ Le modèle suppose la normalité des rendements du sous-jacent lorsque la majorité du
sous-jacent n’ont pas de rendement suivant la distribution normale.
✓ Il n’y a pas la possibilité de gérer le risque d’une option sur le même sous-jacent avec
différents strikes parce que le modèle donne une volatilité constante alors qu’en réalité il existe de
différentes volatilités pour différents strikes.
Nous allons, à cet effet, étudier un autre modèle, celui de volatilité locale, le modèle de Dupire.
L’utilisation d’une volatilité locale est directement liée à la constatation par le marché d’un skew
dans le smile.
2.4.2 Lien entre les lois marginales Φ(t,.) de (St ) et les prix des options vanilles
Pour bien comprendre le modèle à volatilité locale, il est bon de remarquer que l’information corre-
spondant à l’ensemble des prix des options vanilles C(T, K) pour toutes les maturités T et les strikes
K permet de retrouver les distributions marginales du processus de prix du sous-jacent (St )t=0 sous
la probabilité risque neutre.
En effet, en supposant que le processus (St ) admette pour chaque instant t, une loi marginale φ(t,.)
sous la mesure risque neutre Q, et par souci de simplicité, que le taux d’intérêt est nul, on a par
définition de la mesure risque neutre :
Z ∞
C(T, K) = (x − K)+ φ(T, x)dx
0
∂2C
φ(T, K) = (T, K)
∂K 2
Prenons ici note d’un point important permettant de bien comprendre les limites du modèle à volatil-
ité locale. La loi φ(T,.) que nous obtenons est celle de ST . Mais cette loi ne nous permet pas de
trouver la loi jointe φ (T1 , T2 ... ) du couple (ST1 , ST2 ).
Ainsi, bien que la loi marginale du processus (St ) soit donnée par la connaissance de tous les prix
des options vanilles, cette information ne permet pas d’obtenir les lois jointes du processus (St ).
C’est ce point qui rend le modèle à volatilité locale inadapté pour évaluer les prix d’options dépendant
fortement de la trajectoire du sous-jacent.
Une des principales caractéristiques du modèle à volatilité locale est qu’il est possible d’obtenir une
fonction de volatilité locale (K, T ) 7−→ σ(K, T ) à partir des prix du marché C(K, T ). Dupire
montre qu’il existe une unique forme de volatilité dépendant de l’état du sous- jacent et de la date
qui soit cohérente avec les prix de marchés des options vanilles. (Dupire 1994)
La volatilité locale est donnée par:
v
u ∂ C(K, T ) + Kµ ∂ C(K, T ) + r C(K, T )
u
u ∂T T d
σ(K, T ) = u 2 ∂K
t ∂2
K2 C(K, T )
∂K 2
avec µT = rd − rf
Nous allons nous servir de la bibliothèque quantlib pour simuler cette surface de volatilité.
Figure 2.1: Illustration en 3D de la surface de volatilité de Dupire- source (local volatility 2023)
2.4.5.1 Avantages
Dupire insiste sur le fait que plutôt trouver théoriquement σloc on va commencer par observer σloc
des options liquides sur les marchés. Ensuite on trouve les prix correspondants de l’option avec la
formule de Black. Puis on fait bouger les valeurs de σloc pour toucher exactement les prix du marché.
On obtient un modèle consistant qui reproduit correctement les prix du marché pour tout strike.
2.4.5.2 Limites
Le modèle de Dupire présente malgré son apport en se libérant d’une volatilité constante présente
aussi des limites. Comme précité, il est inadapté pour des options qui dépendent fortement de
l’évolution du cours du sous-jacent à l’instar des options exotiques. (Option exotique Wikipedia 2023)
Ce modèle nous donne par ailleurs une mauvaise dynamique du smile et des courbures par rapport
au marché. Quand le prix du sous-jacent diminue, le modèle prédit que le smile va vers des prix plus
hauts, et inversement.
Pour rémédier à cette insuffisance, nous allons explorer un autre modèle, le modèle à volatilité
stochastique.
Pour traiter les options dépendant de la trajectoire, autrement dit, de la distribution jointe de la
diffusion (St ) du prix du sous-jacent, on doit aller au-delà du modèle à volatilité locale. Le modèle
le plus utilisé est le modèle à volatilité stochastique. Dans ce modèle, deux diffusions décrivent
respectivement les dynamiques du prix du sous-jacent et sa volatilité.
La formule proposée par Sabr est une formule asymptotique (sabr volatility model Wikipedia 2023)
qui se présente comme suit:
σ z
σβ (K, St) = n 2 4
o·
(St.K)(1−β)/2 1 + (1−β) ln(St/K)2 + (1−β) 4 x(z)
24 1920 ln(St/K) + . . .
ou :
(1 − β) 2 σ 2 1 ρβασ
1+ +
24 (St.K)1−β
i o
4 (St.K)(1−β)/2 + 2−3ρ2 α2 (T − t) + . . .
24
α (1−β)/2
z = σ · (St·√K) ln(St/K)
et: 1−2ρz+z 2 +z−ρ
x(z) = ln 1−ρ
Sigma: il est donné ATM par le marché et est lié à la volatilité ATM log-normale par la relation :
σ = σLN St1−β
Alpha: c’est la vovol. Il contrôle la convexité du smile. On le calibre pour qu’il permettent de suivre
cette convexité.
On remarque la volatilité suit un retour à la moyenne. Donc les volatilités à court terme sont plus
volatiles que celles à long terme. Donc la vovol moyenne sur la durée d’une option sera plus élevée
que la vovol historique.
Bêta: Il contrôle la courbure. Il relie le niveau de volatilité à la valeur du sous-jacent.
(1 − β)2 σ2 2 − 3ρ2 2
σ 1 ρβασ
σβ (St, St) = 1+ + + α (T − t) + . . .
(St)(1−β) 24 (St.K)1−β 4 (StK)(1−β)/2 24
σ
≈
(St)(1−β)
2.5.4 Application
2.5.4.1 Swaptions
Une swaption est une option permettant de conclure un swap de taux d’intérêt. La distance tem-
porelle entre "aujourd’hui" et la date d’exercice de l’option est appelée échéance, tandis que la dis-
tance temporelle entre la date d’exercice et l’échéance du swap est appelée ténor.
Pour calculer les volatilités implicites du modèle SABR, nous avons besoin des données suivantes
(pour une échéance donnée) :
- Taux à terme
Une échelle de mesure a été considérée en ce qui concerne Tenor et Expiry. L’unité de mesure du
temps est l’année. De même 0 représente le prix ATM et les autres valeurs ATM ±x bps
2.5.6 Résultats
Figure 2.4: Extraits des paramètres du modèle estimé selon les différentes dates
Nous constatons, une légère variation du paramètre alpha. Par contre, la variation des autres paramètres
est importe quand on change d’échéance pour le même ténor.
2.5.7.1 Avantages
Ce modèle paraît compliqué mais en fait c’est une formule explicite qui est très facile à utiliser pour
pricer des vanilles par exemple. On approxime à un certain ordre et on calibre les paramètres.
Ce modèle permet aussi de représenter le smile de swaptions. Cela nous permet de valoriser des
swaptions OTM même si la liquidité est très faible.
Les paramètres du modèle de SABR permettent d’analyser la courbure et le smile de manière intu-
itive: chaque paramètre a un impact précis sur le smile.
2.5.7.2 Limites
En effet, pour la couverture de produits dérivés exotiques, il est habituel de prendre des positions
non seulement sur le sous-jacent mais aussi les options vanilles.
De ce fait, la cohérence entre les prix des options vanilles et les paramètres du modèle est importante
pour le trader. Le modèle à volatilité locale et stochastique a été introduit pour pallier ce problème.
Le modèle à volatilité locale stochastique est défini par le système d’EDS suivant:
dSt
= A (t, St ) f (Vt ) dWt1
St
dVt = a (t, Vt ) dt + γ (t, Vt ) dWt2
d < Wt1 , Wt2 >= ρdt
avec
St : Le processus de prix du sous-jacent.
A (t, St ) : Fonction de t et de St , qui permet d’incorporer dans la volatilité du modèle une composante
liée à la volatilité locale.
Vt : Terme dont est issue la composante stochastique de la variance.
f (−) : Fonction qui fait le lien entre le terme de variance et la partie stochastique de la volatilité.
ρ : Corrélation entre les deux mouvements browniens.
Lorsque le modèle à VLS est calibré aux prix des options vanilles disponibles sur les marchés, ((Labor-
2 (t, K) doivent être reliés par la formule suivante :
dere 2012)) montre que A (t, St ) et σLac
σ 2 (t, K)
A (t, St )2 = h Loc i
E f (Vt )2 | St = K
h i
Observons que si E f (Vt )2 | St = K = 1, on obtient la volatilité de Dupire.
2.6.3 Application
Nous allons utiliser comme input cette fois ci, la surface de volatilité créée dans le cas de dupire
(figure 2.1).
En réalité, cette surface sera toujours la fonction de volatilité locale calibrée par la formule de Dupire
sur les prix des options vanilles du marché. Elle ne jouera donc pas le rôle d’un paramètre, mais celui
d’un input donné par les prix de marchés des options vanilles.
On simule après un processus de volatilité stochastique qui devrait être ajusté sur cette volatilité
locale. (Calibration methods 2023)
Figure 2.7: Comparaison entre les surfaces de volatilité locale et stochastique (local volatility 2023)
Considérons que cette surface de volatilité locale est issue des données du marché et ce graphe, il y
a nécessité de procéder à une calibration.
2.7 Conclusion
Dans cette partie, nous avons présenté tout un ensemble de modèles de volatilités qui pourraient
nous permettre de pricer nos différents produits.
Nous avons procédé d’une façon crescendo, partant du modèle à volatilité constante pour finir avec
un modèle à volatilité locale et stochastique.
Dans un contexte de limites de données du marché, nous allons dans le chapitre suivant faire le
pricing des produits financiers uniquement avec le modèle à volatilité constante dans une perspective
d’extension future.
3.1 Introduction
Après avoir présenté une panoplie de modèles possibles pour contrôler la fluctuation de la volatilité,
quelles sont les stratégies ou les produits financiers envisageables pour se couvrir contre le risque
de change? Comment les évaluer?
Nous nous intéresserons à ces aspects dans ce nouveau chapitre. Nous présenterons dans un premier
temps, quelques notations qui nous permettront de comprendre les formules de pricing sur le marché
FX. Ensuite, nous allons exposer les diférentes stratégies.
3.2.1 Premium
Généralement, si l’on note comme dans la première partie b la monnaie de base, et u la monnaie
étrangère, le premium est noté P b/u . Il peut également s’écrire en termes de la devise domestique,
mais aussi de la devise étrangère. Ainsi, on peut écrire P b = Qu ·P b/u , ce qui correspond au premium
b
dans la monnaie de base, et P u = SPb/u , ce qui correspond au premium dans la monnaie étrangère.
La dernière égalité est une conséquence directe de la parité Call-Put :
Pb
P %b = 100 ·
Qb
Qu · P b/u
= 100 ·
Qb
= 100 · K u/b · P b/u
P b/u
= 100 ·
K b/u
Pu
P %u = 100 ·
Qu
P b S u/b
= 100 ·
Qu
= 100 · P b/u · S u/b
P b/u
= 100 ·
S b/u
Ainsi, le premium en %b peut être écrit en %u, grâce à la relation suivante :
P b/u
P %u = 100 ·
S b/u
K b/u
= P %b · b/u
S
Du point de vue du trader, δ correspond à la quantité de sous-jacent que l’on doit acheter afin d’être
couvert.
Mathématiquement, il s’agit de la variation du prix de l’option pour une variation de 0.01 du prix du
sous-jacent :
P b/u S b/u + 0.01 − P b/u S b/u
.
0.01
Cas où le premium est écrit en u/b ou en %u. D’après les précédents calculs, on a :
δe%u = 100.δen
P b/u
où δeu = δ u − S b/u
est le delta prime-incluse. On rappelle la parité Call-Put :
On a :
∂P u/b
δ b · S u/b =
∂S u/b · S u/b
∂ P b/u · S u/b · K u/b
= · S u/b
∂S u/b
b/u · S u/b
u/b ∂ P ∂S b/u
=K · · · S u/b
∂S b/u
! ∂S u/b
P b/u
= − δ u − b/u
S
= −δeu
On réécrit l’égalité précédente de la manière suivante:
δeu = −δ b · S u/b
On obtient alors :
S b/u
δ %b = −δe%u · b/u
K
Le symbole ∼ est utilisé pour montrer que dans le marché domestique, la monnaie étrangère est
échangée (et représente un actif risqué), et dans le marché étranger, la monnaie de base domestique
est échangée.
La dernière égalité vient du fait que lorsque le delta de la monnaie étrangère augmente, le delta de la
monnaie de base diminue, et réciproquement. Cela signifie également qu’avoir une position longue
en delta d’un point de vue de l’économie domestique revient à avoir une position short en delta d’un
point de vue de l’économie étrangère.
Les contrats à terme sont des engagements fermes, décidés à un instant initial donné t0 , à acheter
ou à vendre à une échéance T et à un prix d’exercice K initialement fixés un actif fondamental.
L’investisseur détient une position longue si le contrat porte sur l’achat de l’actif et une position
courte si le contrat porte sur la vente de l’actif.
Les caractéristiques d’un contrat à terme sont :
✓ Sous-jacent : C’est l’actif sur lequel porte le contrat;ça peut être une matière première (le
blé, l’avoine) une devise (Euro, dollar) ou un indice boursier (CAC40, S&P500).
✓ Quotité de sous-jacent : C’est le nombre d’unités de sous-jacent concerné par le contrat.
✓ Date de valeur du contrat: date à partir de laquelle le contrat prend son effet
Deux formes principales de contrats à termes sont les contrats forwards et les contrats futures.
3.3.1 Forward
Un contrat forward est un produit dérivé qui représente un engagement ferme à acheter ou à vendre
un actif, à une date donnée future, pour un prix convenu.
Il est échangé sur un marché de gré à gré, le plus souvent entre deux établissements financiers ou
entre un établissement financier et un client.
Ft = S0 e(rd − rf )t (3.1)
avec:
Ft : prix forward
S0 : prix au comptant
La valeur d’un contrat Forward est toujours nulle au moment de la négociation du contrat, il peut en-
suite avoir une valeur positive ou négative. Notons ft la valeur d’un contrat Forward aujourd’hui.Dans
le cas d’un contrat sur change on a :
Notons bien que Ft est le prix forward qui annulle la valeur du produit forward sachant que si
l’investisseur s’engage à un contrat forward avec un prix d’achat qui egale au cours forward, la
valeur de ce produit sera nulle à t=0.
Le consommateur se protège contre la hausse des prix du marché, en fixant un prix d’achat de la
matière.
✓ Si le prix du marché est inférieur au prix fixe du contrat forward :
Le consommateur achète le Nominal de devise auprès de son fournisseur au prix fixe du contrat «
forward »
✓ Si le prix du marché est supérieur au prix fixe du contrat forward:
Le consommateur achète le Nominal de devise auprès de son fournisseur au prix fixe du contrat «
forward »
Supposons que le taux de change spot USD/MAD est actuellement de S0 = 9.50, le taux
d’intérêt en USD est rf = 4.84% et le taux d’intérêt en MAD est rd = 3%. Le contrat
forward expire dans un an et le prix fixé est K = 9.40.
Le prix forward de ce contrat est donc :
3.3.2 Futures
Un contrat future est un contrat qui représente un engagement ferme d’achat ou de vente d’une
quantité standardisée d’un sous-jacent (actions, matières premières, changes, taux d’intérêt) sur une
bourse et pour un prix et une échéance spécifiés à l’avance.
L’une des propriétés les plus importantes des contrats Futures est la mise en place d’appels de marge.
En effet, comme la valeur d’un contrat évolue avec le temps, chaque partie peut perdre de l’argent.
Les appels de marge visent à s’assurer que les paiements finaux auront bien lieu.
Les gains/pertes potentielles sont réglés de façon quotidienne avec la nouvelle évaluation de la valeur
des contrats, c’est aussi ce que l’on appelle le Mark-to-Market.
Les deux formes principales du contrat à termes sont les contrats forwards et les contrats futures. La
plus grande différence entre les deux formes de contrats est que les forwards sont échangés de gré à
gré tandis que les futures sont échangés sur des marchés organisés. De cette différence en découlent
d’autres différences que nous résumons dans le tableau ci-dessous :
Forward Future
Négocié sur un marché de gré à gré Négocié sur un marché standardisé
Contrat non standardisé Contrat standardisé
Une date de livraison Une période de livraison
Un seul flux à la fin du contrat Marking to market quotidien
Pas d’anonymat Anonymat
Pas de frais de transactions Frais de transactions
Livraison ou dénouement en cash sont à la norme Positions le plus souvent dénouées à l’échéance
Existence d’un risque de crédit Absence(ou presque) de risque de crédit
3.4 Swaps
Le terme anglo-saxon SWAP signifie échange ou troc dans sa définition la plus large. Un SWAP est
une transaction par laquelle un opérateur échange une dette ayant des caractéristiques contre une
autre dette ayant d’autres caractéristiques. Les deux intervenants doivent bien sûr trouver chacun
un avantage à l’échange. Cet échange peut porter soit :
• Sur des devises (swap de devise)
• Sur les taux d’intérêt (swap de taux d’intérêt)
• Sur les deux paramètres : les devises et les taux (swap de change ou swap mixte).
Un swap de devises est un contrat de gré à gré entre deux parties qui s’échangent des dettes con-
tractées dans des devises différentes.
Un swap de devises permet donc de modifier la monnaie dans laquelle s’exprime une dette (ou un
placement). Il permet également d’en modifier le taux ou la nature du taux.
Les caractéristiques d’un swap:
• le montant du contrat, exprimé dans une des deux devises
• la parité retenue pour procéder à l’échange
• la durée du contrat
• les modalités de calcul des intérêts ( intérêts fixes ou variables).
La société allemande A a besoin de 50 millions de dollars pour sa filiale implantée aux Etats-
Unis, tandis que la société américaine B a besoin de l’équivalent en euros de la même somme
pour investir en Europe.
Elles concluent alors un swap de devises de 50 millions de dollars, basé sur la cotation EU-
R/USD 1.20 sur 10 ans. B verse donc 50 millions de dollars à A, qui lui verse à son tour 50 000
000 USD/1.20 = 41 642 857 EUR.
Lors de l’établissement du contrat,les deux sociétés ont aussi convenu de se payer pendant 10
ans des intérêts de 7 % pour le dollar et de 4% pour l’euro. Ainsi, chaque année, la société A
doit payer 50000000 × 7% = 3500000 USD à B et B paie chaque année 41642857 × 4% = 1666667
EUR à A
Il est tout de même important de lever une nuance, la différence entre un swap de change et un swap
de devises.
D’un côté, un swap de change consiste à échanger une devise contre une autre puis à procéder à un
échange de sens opposé à une date ultérieure. Il n’y a pas d’échange d’intérêts.
Par contre d’un autre côté, un swap de devises est une opération à plus long terme. Il y a bien échange
de capital au départ et à la fin, il y a également échange d’intérêts en cours de période.
L’option de change est un contrat donnant à son acquéreur le droit (et non l’obligation) d’acheter
ou de vendre un montant donné de devises à une date (ou pendant une période) déterminée et à un
cours fixé par avance appelé prix d’exercice, moyennant le paiement d’une prime.
Le droit d’acheter une quantité de devises contre une autre est un call (option d’achat). Le droit de
vendre est un put (option de vente).
Il s’agit d’un contrat conditionnel et négociable qui permet de se protéger contre le risque de change,
certain et surtout incertain, tout en préservant l’opportunité de réaliser un gain de change dans le
cas d’une évolution favorable du cours de la devise concernée.
3.5.1.1 Principe
• La valeur intrinsèque :
La valeur intrinsèque est égale au (ST −K)+ pour une option d’achat et (K −ST )+ pour une option
de vente.
Toutefois, cette même option de vente pourrait acquérir de la valeur avec le temps, si les cours de
l’actif sous-jacent chutent.
• La valeur temps:
La valeur temps se mesure par la différence entre le prix de marché de l’option et sa valeur intrin-
sèque.
Plus l’échéance de l’option est éloignée et plus la valeur temps est importante.
La prime d’une option vaut généralement plus que sa valeur intrinsèque tout simplement parce
qu’il y a toujours une chance pour que, d’ici l’échéance de l’option, l’évolution du cours du sous-
jacent entraîne un accroissement de la valeur intrinsèque de l’option. La valeur temps mesure cette
probabilité.
Ainsi, même lorsque l’option a une valeur intrinsèque nulle, la prime n’est pas nulle mais égale à sa
valeur temps. Cette valeur représente en quelque sorte la probabilité de réaliser votre anticipation.
A l’inverse, à l’échéance, la prime d’une option est uniquement égale à la valeur intrinsèque, la valeur
temps, elle, étant égale à zéro. Il est donc souvent conseillé de revendre son option avant l’échéance
afin de ne pas perdre toute la valeur temps.
Le détenteur peut décider d’exercer ou non l’option qu’il détient en fonction de l’évolution du prix
de l’actif sous-jacent par rapport au prix d’exercice (K) de l’option.
Il existe globalement quatres profils de gain en fonction des stratégies : l’achat d’un call, la vente
d’un call, l’achat d’un put, la vente d’un put.
L’achat d’un call :
L’acheteur d’un call paie la prime Co au vendeur : il anticipe ainsi une hausse de la valeur de l’actif
sous-jacent.
Si le prix de l’actif sous-jacent (St) est inférieur au prix d’exercice (K) de l’option, l’acheteur n’a pas
intérêt à exercer son option : il perd donc ici la valeur de la prime payée au vendeur. Dès que le prix
de l’actif sous-jacent (St) dépasse le prix d’exercice de l’option (K), l’acheteur a intérêt à exercer son
option.
Son profit sera positif lorsque le prix de l’actif sous-jacent dépassera le prix d’exercice de l’option
plus le montant de la prime payée. La perte de l’acheteur du call est limitée au montant de la prime
versée ; son gain est potentiellement illimité.
Le point mort de l’option est atteint dès que le gain généré par la levée de l’option est égal à la prime
payée : le profit pour l’investisseur est ainsi nul.
La vente d’un call : Le profil de gain du vendeur du call est symétrique à celui de l’acheteur. Le
vendeur perçoit la prime C0 versée par l’acheteur. Il anticipe de ce fait une baisse de la valeur de
l’actif sous-jacent.
Si le prix de l’actif sous-jacent (St) est inférieur au prix d’exercice (K) de l’option, le vendeur n’a pas
à livrer l’actif à l’acheteur. Mais dès que le prix de l’actif sous-jacent (St) dépasse le prix d’exercice
de l’option (K), l’acheteur a intérêt à exercer son option. Le vendeur doit donc livrer la quotité de
l’actif défini dans le contrat. Le gain du vendeur d’un call est limité au montant de la prime obtenue;
sa perte est potentiellement illimitée.
L’achat d’un put:
L’acheteur d’un put paie la prime P0 au vendeur : il anticipe ainsi une baisse de la valeur de l’actif
sous-jacent. Si le prix de l’actif sous-jacent (ST) est inférieur au prix d’exercice (K) de l’option,
l’acheteur a intérêt à exercer son option : il achètera l’actif sur le marché à un prix inférieur au
prix d’exercice de l’option, pour le revendre au vendeur de l’option.
Dès que le prix de l’actif sous-jacent (ST) dépasse le prix d’exercice de l’option (K), l’acheteur n’a pas
intérêt à exercer son option.
La perte de l’acheteur du put est limitée au montant de la prime versée ; son gain n’est cependant
pas illimité, puisque le prix de l’actif ne peut être négatif.
La vente d’un put: À l’inverse, le vendeur du put anticipe une hausse de la valeur de l’actif sous-
jacent. Il perçoit de ce fait la prime Po : son profil de gain est symétrique à celui de l’acheteur du
put.
Dans le marché des options vanilles, les quotations directement observables sont principalement les
at-the-money straddle (également notés ATM), les 25-delta strangle (STR), et les 25 delta risk reversal
(RR). Par exemple, un 25-delta call est un call avec un delta égal à 0.25 , et un 25-delta put est un put
avec un delta égal à -0.25 .
Un ATM straddle est constitué d’un call et d’un put de même strike. Pour que le straddle soit delta-
neutre, nous devons avoir la relation suivante :
∆C + ∆P = 0
Le 25-delta risk reversal mesure la difference en volatiltié implicite entre le 25-delta call et le 25-delta
put :
σ25RR = σ25∆C − σ25∆P
Ainsi, le risk reversal permet en particulier de mesurer l’asymétrie, ou la pente, du smile de la volatil-
ité implicite par rapport à la monnaie. Il est également associé à l’excès de skew dans la distribution
terminale, ou à la corrélation de la volatilité ATM.
A partir des quotations du marché, nous obtenons les volatiltiés implicites grâce aux relations suiv-
antes :
σ25RR
σ25∆C = σ25ST R + σAT M +
2
σ25RR
σ25∆P = σ25ST R + σAT M − .
2
Toutes les formules ci-dessus s’appliquent également aux 10-delta strangle, et aux 10-delta risk re-
Une option quanto est une option dont la monnaie de base du contrat est différente de la monnaie
de base de l’option sous-jacente. On considère le cas d’un call européen Quanto. On définit :
Nous noterons b′ /u la paire étrangère, et b/b′ la paire domestique. On considère cette fois plusieurs
dates :
t : la date d’horizon
Tp : la date d’évalutation du premium
Te : la date d’expiration (ou maturité)
Td : la date de livraison.
Généralement, il y a un écart de deux jours entre les dates t et Tp , et entre Te et Td . Cet écart peut
devenir plus grand si par exemple t ou Tc correspondent à un vendredi, où à une veille de jour férié.
Il faut ainsi prendre ce problème en compte quand on price un produit. Par exemple,
Le payoff d’une option quanto est donné par :
b/b′
′ ′
b /u
Qu Φ F STe − K b /u ,
+
b′ /u
où St correspond au taux de change entre la monnaie u et la monnaie b’, i.e. la valeur de 1
t⩾0
′
u dans la devise b’, et K b /u est le strike.
Par exemple, pour le triplet (b, b′ , u) = (EU R, JP Y, U SD), l’option sous-jacente est payée en
devise japonaise notée JP Y , et le facteur Quanto change 1 J JY en devise européenne notée EUR.
On définit Pe comme la mesure martingale étrangère, de sorte que le prix du sous-jacent de l’option
sous-jacente est gouverné par la diffusion suivante :
b′ /u b′ /u b′ /u
dSt = µt,Tt St dt + σt,Te St dW
ft
d − rf
où µt,Te = rt,T ′
e t,Tc est le drift, et σt,Te est la volatilité de la paire b /u. Sous la mesure martingale
∗
domestique, P , nous avons la diffusion suivante:
b′ /u b′ /u b′ /u
dSt = (µt,Tc − ρt,Tk σt,Tc σ
et,Tε ) St dt + σt,Tc St dWt ,
| {z }
µ̃t,Tε
où σet,Tε est la volatilité de la paire domestique,et ρt,Te est la corrélation entre la paire domestique et
la paire étrangère. Si X est le payoff d’une option, le prix de cette option à la date t est donné par:
h i
P (t) = Et e−r̃TP ,Td (Td −TP ) X , t < Te
Pour une option vanille Quanto européenne, nous avons le payoff suivant:
b/b′
′ ′
b /u
ΦF φ STe − K b /u ,
+
b/b′ b′ /u
′
P (t) = ΦF e−r̃Tp ,Td (Td −Tp ) φSt eµ̃t,Te (Tq −t) N (φd+ ) − φK b /u N (φd− ) ,
où
b′ /u
( ! )
1 St 1 2
d+ = √ · ln + µet,Te + σt,Tε (Te − t) ,
σt,Te Te − t K bb /u 2
p
et d− = d+ − σt,Te Te − t
Une option Forward Start est une option dont la date de départ est plus grande que la date d’horizon,
avec un shifter forward. Une vanille Forward Start est une option européenne qui commence à une
date prédéfinie tS , avec un strike K égal à la valeur du spot à la date d’horizon, multiplié par une
constante α.
Le payoff d’un call Forward Start est donné par :
(STe − K)+
(K − ST∗ )+ .
Le strike est connu à la date tS , de sorte que le prix d’une option Forward Start en tS est simplement
donné par la formule de Black-Scholes pour une option commençant en tS et expirant en TE . Ainsi,
le prix du call en tS est donné par :
où :
SS 2
ln κ + r − rf + σ2 (Te − tS )
d1 = √ ,
σ Te − tS
p
d2 =d1 − σ Te − tS .
La volatilité que nous prenons en argument est la volatiltié forward entre tS et Te . Elle est définie
par : s
σ22 Te − σ12 tS
σ=
Te − tS
où σ1 est la volatilité sur l’intervalle de temps [0, tS ], et σ2 est la volatilité sur l’intervalle de temps [0, Te ]
Avant la start date tS , la valeur du strike K n’est pas encore connue; cependant, sa distribution l’est,
étant donné que la variable aléatoire K n’est que le spot à la date tS , noté SS , et multiplié par la
constante α. Ainsi, K a pour espérance :
1 −r 1
E[K] = E [αSS ] = αE [SS ] = αS0 e(r f )tS
où r1 est le taux d’intérêt domestique, et rf1 est le taux d’intérêt étranger, pour une maturité égale à
tS . Ainsi, l’espérance de CS est donnée par:
1 1 1 1
E [CS ] = αS0 e(r −rf )tS e−rf (Td −tx ) N (d1 ) − αS0 e(r −rf )tS e−r(Td −tx ) N (d2 )
1 1
C0 = αS0 e−rf ts e−rf (Td −tn ) N (d1 ) − αS0 e−rf ts e−r(Td −tn ) N (d2 )
Le delta de l’option est alors égal au premium divisé par la valeur du spot:
C0
δ=
S0
Le gamma de l’option est clairement égal à 0 .
Les options de change structurées sont un groupe de produits de change développés pour offrir une
alternative de gestion du risque de change par rapport aux contrats à terme et aux options classiques.
Généralement, un produit structuré est un accord pour changer un montant spécifié d’une devise
contre une autre devise à un cours de change déterminé en conformité avec les mécanismes fixés
dans la structure, à une date convenue (date d’échéance).
Ces structures impliquent généralement l’achat et la vente simultanés de deux options ou plus. Vous
achetez la protection demandée au moyen d’une option et pour la payer, au lieu de verser une prime,
vous vendez à l’autre partie une autre option d’une valeur équivalente.
3.6.2 Catégories
Les produits structurées offrent une panoplie de produits pour la couverture contre les variations
défavorables du marché on peut trouver les call/Put participatifs, les tunnels symétriques, les tunnels
asymétriques
Le Call Participatif 50% de strike K et de nominal N est une stratégie de couverture qui donne à son
acheteur d’exercer un call sur 50% du Nominal et les 50% du nominal restant seront achetés à K quel
que soit le niveau du spot à l’échéance.
Le call participatif 50% permet à son détenteur de se fixer un cours plafond d’achat dans le cas d’un
mouvement défavorable du sous-jacent (hausse du prix de la devise), tout en ayant la possibilité de
profiter d’un mouvement favorable sur 50% du nominal.
Il est tout à fait possible d’imaginer un autre pourcentage de participation au lieu de 50%.
Un call participatif est structuré en souscrivant deux contrats simultanées. Dans la première, vous
achetez un contrat Forward qui permet de fixer aujourd’hui un cours d’achat de la devise pour une
livraison à échéance et dans la deuxième, vous achetez une option d’achat- Call qui vous donne le
droit et non l’obligation d’acheter le nominal N de devise à un prix prédétermine cette option vous
permettre d’exercer le contrat contre le vendeur si cela est dans votre intérêt.
- l’achat du call exige une prime à payer
- l’achat de forward exige une prime à payer
Dans le cas où l’investisseur souhaite s’engager dans ce contrat avec un strike K inférieur au cours
forward sinon il reçoit un gain dans le cas où il s’engage avec un strike K supérieur au cours forward.
Scénarios possibles
• Achat d’un call à 10.80 d’un notionnel de 1M Euros pour date valeur 6 mois
• Achat d’un Forward à 10.80 d’un notionnel de 1M Euros pour date valeur 6 mois
Scénario 1
✓ Si à l’échéance spot EURO/MAD après 6 mois vaut 10.9 :
le call sera exercé, il achete 1 M Euros à 10.80
le forward sera exercé, il achète 1M Euros à 10.80
✓ sinon il achète 2 M euros à 10.80
Scénario 2
✓ Si à l’échéance spot EURO/MAD apres 6 mois vaut 10.70 :
le call ne sera plus exercé, il achete 1 M Euros à 10.70
le forward sera exercé, il achete 1M Euros à 10.80
✓ Sinon il achète 1M Euros 10.7 et 1M Euros à 10.8
Une société X qui importe une marchandise de l’étranger (Europe) à un nominal qui vaut 1M
d’euros pour le 19 Juillet 2023.
La banque lui propose un Call participatif 50% avec un K=10.65
Les résultats possibles à l’échéance sont les suivants :
• Si au 19 Juillet 2023 l’euro vaut S=10.9 alors l’importateur acheté le 1M au prix K=10.65
• Si le 19 Juillet 2023 l’euro vaut S=10.5 alors l’importateur :
- Achète 500000 euros au prix K=10.65.
- Achète 500000 euros au prix 10.5.
• Paiement d’une prime upfront ou strike moins favorable qu’un terme classique
Un Tunnel est une option structurée vous permettant de vous protéger contre le risque que le cours
de change au comptant soit moins favorable qu’un cours prédéterminé dénommé cours de protection
K2.
Il vous offre également l’opportunité de participer aux évolutions favorables du cours de change au
comptant entre le cours de protection et un cours dénommé cours de participation K1.
Un tunnel est structuré en souscrivant deux options simultanées. Dans la première, vous achetez
une option de d’achat à la banque vous donnant le droit, mais pas l’obligation, d’acheter le montant
nominal convenu auprès de la banque au cours plafond.
Dans la deuxième, vous vendez une option de vente qui vous obligera d’acheter le montant nominal
convenu avec la banque au cours planché si le cours au comptant sous-jacent est au dessous ce niveau
à l’heure et date d’échéance.
Un tunnel vous apporte toujours une protection complète au cours de plafond.
Scénarios possibles
• Achat d’un Call à K2 = 10.90 d’un notionnel de 2M Euros pour date valeur 6 mois.
• Vente d’un put à K1 = 10.80 d’un notionnel de 2M Euros pour date valeur 6 mois.
Scénario 1
Sous-Jacent EUR/MAD
Sens Achat EUR vente MAD
Echéance 6 mois
Type Européen ou américain
Cours plafond 10.9
Cours plafond 10.8
Nominal 1 000 000 EUR
Prime Prime faible voire nulle versée deux jours ouvrés après la conclusion du contrat
Une société X qui importe une marchandise de l’étranger (Europe) à un nominal qui vaut 1M
d’euros pour le 19 Juillet 2023.
La banque lui propose un Tunnel symétrique avec un K1 = 10.80, K2 = 10.90 Les résultats
possibles à l’échéance sont les suivants :
• Si au 19 Juillet 2023 l’euro vaut S=10.95 alors l’importateur achète le 1M au prix
K2=10.90
• Si au 19 Juillet 2023 l’euro vaut S=10.85 alors l’importateur achète le 1M au prix 10.85
• Si au 19 Juillet 2023 l’euro vaut S=10.70 alors l’importateur achète le 1M au prix
K1=10.80.
Le Tunnel asymétrique (1/m) (K1, K2) de nominal N est une stratégie de couverture qui, à l’instar du
tunnel symétrique, fixe un couloir délimité par une borne inférieure K1 et une borne supérieure K2,
mais présente la particularité de ne pas fixer le montant exact à acheter à l’échéance. Ce montant
peut être 1* Nominal ou m * Nominal dépendamment du niveau du sous-jacent.
Le Tunnel asymétrique permet d’obtenir un couloir largement plus intéressant que celui du tunnel
symétrique.
- Vente d’un Put EUR / Call MAD de prix d’exercice K1 = 10.80 et de nominal 2 000 000 EUR.
Le tunnel asymétrique permet de vous assurer un cours protégé (cours plancher) contre une évolu-
tion défavorable du spot pour un montant de 1 000 000 USD avec la possibilité de tirer profit d’une
évolution favorable du spot jusqu’à un certain niveau (cours plafond).
En contrepartie, en raison du caractère asymétrique du tunnel, vous devrez acheter un montant de 2
000 000 USD au cours plafond en cas de hausse de l’EUR/USD (baisse de l’USD) au-delà de ce niveau.
En achetant un tunnel asymétrique import, vous achetez une option de vente (put) et vendez si-
multanément une option d’achat (call) pour un nominal double, de même échéance et avec un prix
d’exercice supérieur. Le montant de la prime du put (à payer) et de la prime du call (à recevoir)
s’annulent partiellement, voire totalement. Votre décaissement est donc réduit, voire nul.
Scénarios possibles
Scénario 1
✓ Si à l’échéance Spot EUR/MAD=10.95:
L’acheteur exerce l’option, Il achète 1 M d’euros au prix K2=10.90. L’acheteur du put n’exerce pas
l’option par conséquence le vendeur ne peut rien faire.
L’importateur achète 1 000 000 Euros au prix maximal K2=10.90.
Scénario 2
✓ Si à l’échéance Spot EUR/MAD=10.70:
L’acheteur du Put exerce son droit , le vendeur est obligé à acheter 2 000 000 Euros au prix.
L’acheteur du call n’exerce pas l’option , il achète à 10.70 mais il est au dessous du K1.
L’importateur achète 2 000 000 Euros au prix maximal K1=10.80
Scénario 3
✓ Si à l’échéance Spot EUR/MAD=10.85:
Le Call ne sera plus exercé, l’acheteur achète 1 000 000 Euros à 10.85 le vendeur ne peut rien faire
L’importateur achète 1 000 000 Euros au prix maximal S=10.85
Sous-Jacent EUR/MAD
Sens Achat EUR vente MAD
Echéance 6 mois
Type Européen ou américain
Cours plafond 10.9
Cours plafond 10.8
Nominal 1 000 000 EUR
Prime Prime faible voire nulle versée deux jours ouvrés après la conclusion du contrat
3.7 Conclusion
Dans cette partie, nous avons présenté une panoplie de stratégies pour se couvrir contre le risque de
change. Elles se basent sur les options vanilles, les forwards, les swaps, les produits structurés.
Dans le prochain chapitre, nous ferons l’implémentation dans une application web sous python avec
le framework flask.
Application ATLAS FX
La banque d’affaire Oaklins Atlas Capital offre le service de Conseil et accompagnement pour les
opérations en devise de ses clients (importateur ou exportateur ). Ce service a pour objectif de
minimiser les risques de change et réduire les frais liés à la couverture contre ces risques dans une
tendance de libéralisation du dirham qui devrait introduire plus de volatilité sur le marché marocain.
Exemple : Considérons l’exemple d’une entreprise résidant au Maroc et qui importe des biens
étrangers et paie ses fournisseurs en devise étrangère. L’entreprise veut se protéger contre la hausse
du cours de change pour sécuriser ses marges.
Dans ce cas Atlas Capital intervient pour trouver la ou les stratégies les mieux adaptées à cette
situation, Elle a conçu un outil simple et dynamique qui vous propose un panier de stratégies de
couverture et qui vous permettra de sélectionner lesquelles semblent les plus pertinentes par rapport
à vos objectifs.
Parmi les solutions qu’elle propose pour se couvrir contre ces variations défavorables de change on
trouve:
La finalité de ce chapitre est d’élaborer une application sous la forme d’une interface graphique qui
sera dédiée aux commerciaux d’Atlas Capital afin de leur proposer des stratégies de couvertures qui
vont leur permettre de se protéger des variations de change, résoudre des options à contrainte par
les modèles d’optimisation non linéaires ainsi nous allons établir un outil de chargement de données
relatives au marché des change, notamment les taux de change en temps réel à partir d’une ressource
en ligne qui s’appelle apilayer.
Le langage de programmation utilisé pour le développement est Python (Python Wikipedia 2023). Ce
langage offre une flexibilité de développement et une facilité d’accés.
Pour intéragir avec le web, nous avons utilisé le framework Flask (Flask Wikipedia 2023). Flask est un
micro framework open-source de développement web en Python. Il est classé comme microframe-
work car il est très léger.
Dans cette partie, nous commencerons par décrire l’ensemble des fonctionnalités relatives à chaque
onglet de notre application en présentant l’ensemble des interfaces réalisées pour chaque onglet.
4.3.1 Authentification
La première page qui s’affiche, c’est la page d’authentification. Deux cas se présentent: un utilisateur
déjà enregistré ou un nouvel utilisateur.
Il en résulte deux états d’authentification Sign In et Sign Up. Le cas Sign In est trivial. En ce qui
concerne Sign Up, l’utilisateur entrera en plus du nom et du mot de passe l’email pour s’enregistrer.
(Confert figure 4.2)
Les pages d’authentification présentée sont contrôlées par un processus de sécurité. Ce processus
assure l’unicité du mail utilisé pour s’enregistrer et aussi
Par ailleurs, une base de données d’entrée est fournie par Flask via sqlite qui permet de gérer les
éléments de la base de donnée et de faire d’autres requêtes.
Après authentification, la page qui s’affiche, c’est la page d’accueil "Home". L’interface de l’application
se présente dans son entièreté.
Dans l’onglet, à l’extrême droite, l’utilisateur a la main pour voir en détail son profil ou se décon-
necter.
Découvrons alors chacune des pages en détails en commençant par la page "Home".
4.3.2 Home
Cette page consiste à présenter à l’utilisateur nos solutions pour la couverture contre le risque de
change et pouvoir à une foire aux questions pour l’aider dans sa démarche. (figure 4.6)
- Une dernière partie qui donne accès à l’utilisateur d’aller plus loin à connaître mieux la
société Oaklins Atlas Capital. Par un lien, il peut accéder au site officiel de l’entreprise.
Cette page est l’extension de la page "home" dans le sens où elle renseigne aussi mais sur les différents
produits de couverture.
L’utilisateur selon le sens de son opération a un ensemble de produits accessibles pour s’informer.
Pour ce faire, il y a la rubrique "Sens de l’opération". On distingue soit l’import soit l’export.
Par suite, à chaque choix du sens, la case des produits est alimentéé selon le sens choisi est alimenté
automatiquement.
Pour se renseigner, l’utilisateur a juste besoin de choisir le produit concerné et il sera servi.
Figure 4.7: Les informations détaillées en cas de choix du produit call participatif
Nous permettons à l’utilisateur de consulter les prix spot de change. Les taux de change sont d’ordre
d’une vingtaine offrant ainsi une diversité.
Les cours sont téléchargés depuis un API apilayer via un code pyhton et un access key. Ces cours
varient de l’import à l’export et il est évident que le prix à l’import serait toujours supérieur au prix
à l’export. Un écart approximatif de 0.045 est constaté mais n’est pas toujours vérifié.
Dans cette partie, nous faisons mentions aux autres types de produits que ceux structurés présentés
précédemment.
Dans le chapitre précéddent nous avions présenté deux types de swaps. Les pages correspondantes
pour le pricing sont accessibles là.
Cette partie présente les options quantos notamment les options quanto simples et une option simp-
ple forward start.
Rubrique Quanto
Brièvement, nous avons présenté les grandes parties de l’application. Il y a notamment des parties
comme notifications, des messaages reçus dans son inbox et les boutons pour agrandir ou shifter
entre les modes nuit et jour.
Maintenant, nous allons procéder aux simulations des produits.
Après une vue générale sur les foncionnalités, nous allons simuler le pricing des différents produits.
4.4.1 Forward
Comme présenté au chapitre précédent, l’implémentation d’un produit forward est direct suivant
saa formule de pricing. Distinguons néanmoins entre deux stratégies payantes ou gratuites:
Stratégie payante
La stratégie payante exige que l’importateur ou l’exportateur fournisse le strike auquel il voudrait
faire l’échange et alors nous déterminons la valeur du produit auquel il a souscrit. La valeur du
produit est exactement le prix présenté au chapitre préécédent.
Stratégie gratuite Pour ce mode de stratégie l’utilisateur n’a pas la main à choisir le strike qui lui
convient, il lui est plutôt imposé d’acheter le notionnel de devise à un strike calculé par sa banque.
Le prix dans ce cas-ci est exactement le cours forward qui annule la valeur du produit forward.
Pour les options de base, la stratégie est unique, elle est payante. Que ce soit pour le call soit pour le
put, il faut verser une prime pour l’acquérir.
Pour pricer les différents produits, il convient de distinguer entre deux stratégies, payante et gratuite.
Stratégie payante
La stratégie payante exige que l’importateur ou l’exportateur fournit le strike auquel il voudrait faire
l’échange et alors nous déterminons la valeur du produit auquel il a souscrit.
Stratégie gratuite
Pour ce mode de stratégie l’utilisateur n’a pas la main à choisir le strike qui lui convient, il est plutôt
imposé à acheter le notionnel de devise à un strike calculé par sa banque.
Comme vous savez très bien , l’investisseur achète le produit structuré sous la forme d’une boite
noir, il ne savait pas la constitution de chaque produit, dans ce cas son trader soit va faire un back to
back c’est à dire il lui achète le produit complet auprès d’une autre banque au maroc ou à l’étranger,
soit il lui achète d’une manière séparée les produits financiers qui le constituent.
Pour un call participatif par exemple le trader sera amené à acheter un call vanille qui lui exige une
prime à payer (-) et au même temps il achète un produit ferme tel que le forward.
Dans ce cas le trader sera engagé à un forward avec un prix d’achat strictement supérieur au cours
forward pour que cette opération lui garantit un gain.
Ce gain sera dédié à acheter le call vanille. Dans ce cas la prime de l’achat du call sera absorbé par
le revenu dégagé par l’achat du forward.
Le challenge dans cette section est de trouver le prix d’achat ou bien le strike qui est strictement
supérieur au cours forward qui nous garantira que la valeur du contrat forward sera égale ou supérieur
à la valeur du Call acheté pour que la transaction passe à zero cost.
Pour ce faire nous avons opté pour une optimisation non linéaire qui met en relation la valeur du
contrat forward et la valeur de call acheté sous la contrainte que le strike doit être supérieur stricte-
ment au cours forward.
(K − Ft ) exp (− (rd − rf )) t = GK(K)
sous contrainte
K > S0 exp (rd − rf ) t
avec :
rd :taux doméstique
rf :taux étranger
Ft : Cours à terme
t : Echéance
Nous ferons cette optimisation non linéaire grâce au package scipy de python.
Le Tunnel permet de vous assurer un cours d’achat d’EURO (vente de MAD) avec la possibilité de
tirer profit d’une évolution favorable du spot jusqu’à un certain niveau.
En achetant un tunnel import par exemple, vous achetez une option de achat (call) et vendez simul-
tanément une option de vendre (Put) de mêmes caractéristiques mais à un prix d’exercice inférieur.
Le montant de la prime du call (à payer) et de la prime du put (à recevoir) s’annulent partiellement,
voire totalement. Votre décaissement est donc réduit, voire nul.
GKput (K1 ) = GKcall (K2 )
sous contrainte
K1 > K2
Achat d’un tunnel asymétrique est équivalant à l’achat d’un call vanille sur un notionnel égal à N et
la vente simultanée d’un put pour un notionnel m∗ N.
Lors du pricing de ce produit, il parait nécessaire de pricer le call et le put après on fait :
K1 : strike minimal
K2 : strike maximal
m : coefficient d’asymétrie
Stratégie gratuite:
m ∗ GKput (K1 ) = GKcall (K2 )
sous contrainte
K1 > K2
Les résultats sont visibles à la figure 4.16
4.5 Conclusion
Nous avons présenté les différentes simulations et les résultats qui s’en suivent. Nous réalisons
l’effectivité de l’application.
Somme toute, la réalisation de ce projet nous a permis de comprendre le fonctionnement des produits
dérivés ou structurés utilisés à des fins de couverture du risque de change.
Dans un premier temps, nous avons peint l’image du marché financier en général en présentant
selon divers aspects ses segments de repartition.
Dans la suite, le regard était désormais focalisé sur le marché de change et particulièrement le con-
texte marocain. Nous avons fait une historique de ce dernier et présenté le mouvement régulateur
prédominant sur le marché de change marocain.
Par ailleurs, il était impératif de présenter les différents types de volatilité qui existent en vue d’introduire
et étudier les modèles de volatilité. Nous avons notamment présenté diverses formes d’évaluation
de la volatilité qu’elle soit historique ou implicite. Plusieurs méthodes d’estimation de la volatilité
ont été proposée en partant de la notion simple d’écart-type des rendements logarithmiques. Après,
nous avons procédé à une amélioration cette méthode en introduisant la volatilité de GARCH.
Force est de remarquer que ces deux méthodes d’estimation sont inadéquates du fait basées sur les
données historiques.
Ainsi nous avons présenté la volatilité implicite et quelques algorithmes d’estimation notamment
l’algorithme de Newton Raphson et de Bissection.
Alors ces bases posées, nous avons étudié d’une façon crescendo, les modèles à volatilité constante,
à volatilité locale, volatilité stochastique et celui combinant et locale et stochastique. Nous avons
décrit ces modèles, leurs modes de fonctionnement et présenter leurs avantages et inconvénients.
Considérant une telle étude, nous passons à l’implémentation. Nous nous sommes limités au modèle
de Garman Kohlhagen du fait de la limite des données en temps réel sur les options et pour construire
les surfaces de volatilité.
Pour plus de dynamisme, nous avons implémenté tous ces pricers dans une application web offrant
de multiples services aux utilisateurs en particulier l’aspect informatif sur chaque produit et la dis-
position des données en temps réel des cours via l’api apilayer.
Nous réalisons par ce travail, le dégré de la perte ou du gain encouru par un investisseur soumis
au risque de change. Ce risque est inhérent de la fluctuation des paires de devises sur le marché en
d’autres mots la volatilité. Il faut à coût sûr une forte maîtrise ou une estimation presque certaine
pour mieux gérer la couverture.
De même, ce travail a permis d’illustrer et d’utiliser une panoplie de produits financiers pour la
couverture sur le marché FX.
Enfin, ce travail constitue en soi un tremplin pour d’excellentes perspectives d’implémentation des
modèles complexes de volatilité pour évaluer les produits financiers et particulièrement dans le con-
texte marocain quand le marché optionnel sera effectivement très ouvert et porté d’accès.
Costa, Joao Francisco Matos (2004). Forecasting volatility using GARCH models.
Dupire, B. (1994). Pricing with a Smile. Risk.
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locale-stochastique-1.pdf (visited on 05/24/2023).
Oaklins Atlas Capital est une banque d’Affaires au Maroc et dans le Monde qui a vu le jour en 1999,
elle adopte 3 principaux valeurs :
Atlas Capital
Indépendante et intégralement détenue par ses dirigeants, Oaklins Atlas Capital place l’intérêt de
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Depuis 1999, l’impartialité et l’engagement total de leurs associés dans la réalisation de leurs missions
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Atlas Capital est le membre Nord et Ouest Africain d’Oaklins.
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a réalisé avec succès 3 club deals. Le premier dans l’aviation faisant ressortir un TRI effectif de 39%
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de sur-performer les marchés sur l’horizon de placement conseillé selon la catégorie de l’OPCVM.
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Conseil stratégique et financier
A.13 Commercialisation
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Organigramme
Preuves Mathématiques
Pour obtenir une expression de la volatilité d’après la formule de Black-Scholes(Hull et al. 2007),
reprenons donc la formule de Black-Scholes pour un call-européen :
Z x
−x2
1 −s2 1
Or N (x) = √ e 2 ds, On a alors : N ′ (x) = √ e 2 Par suite
2π −∞ 2π
−d21
S
SN ′ (d1 ) = √ e 2
2π
2
2
ln S + r+ σ2 T −t
( )
−1 k
√
S 2 σ T −t
SN ′ (d1 ) = √ e
2π
2
−1 ∗ln2 S + r+ σ 2 2
St
2 ( ) 2 T −tt2 +2 ln r+ σ2 T −t
k k
′ S σ 2 T −t)
SN (d1 ) = √ e
2π
2
−1 ∗ln2 S + r+ σ 2 2
2 ( ) 2 T −tt2 +2 ln S
( ) r+ σ2 T −t
k k
K S
SN (d1 ) = √ eln( K ) e
′ σ 2 T −t
2π
2
−1 ∗ln2 S + r+ σ 2 2
2 ( ) 2 (T −t)2 +2 ln S
( ) r+ σ2 T −t
k k
K S
SN ′ (d1 ) = √ eln( ) e K σ 2 (T −t)
2π
2
−1 ∗ln2 S + r+ σ 2 2
2 ( ) 2 T −t2 +2 ln S
( ) r− σ2 T −t
k k
K
SN ′ (d1 ) = √ e σ 2 T −t
2π
D’autre part :
K −d22
Ke−r(T −t) N ′ (d2 ) = √ e−r(T −t) e 2
2π
2
2
ln S + r− σ2 |T −t
( )
−1 k
√
K 2 σ T −t
Ke−r|T −t| N ′d2 = √ e−r|T −t e
2π
!
2 2 2
St St
ln2 + r− σ2 T −t+2 ln r− σ2 T −t
k k
−1
∗ +2r(T −t)
2 σ 2 T −t)
K
Ke−r(T −t) N ′ (d2 ) = √ e
2π
2 2 2
St St
ln + r− σ2 T −t2 +2 ln r− σ2 T −t+2r T −t2 σ 2
−1 k k
∗
2 σ 2 T −t
Ke−rT T −t N ′(d2 = √K e
2π
Ke−r(T −t) N ′ (d2 ) =
2 2
2 4 ln2 S + r+ σ2
( ) T −t2 +2 ln S
( )
ln2 S +2 ln S
( ) ( ) r− σ2 T −t+ r 2 + σ4 −rσ 2 +2rσ 2 −1 k k
−1 k k ∗
∗ 2 2
2 σ 2 T −t σ 2 T −t− σ2 T −t
√K e
2π
Ke−r|T −t N ′d2 = √K e
2π
Donc, on a : Ke−r|T −t N ′d2 = SN ′ (d1 )
∂C ∂2C
On pose ensuite : C (1) = ∂iζ et C (2) = ∂ 2 iζ
et ξ = C (2) − C (1)
On a :
SN ′ (d1 ) Ke−r|T −t N ′ (d2 )
C (1) = SN (d1 ) + −
σ(T − t) σ(T − t)
2SN ′ (d1 ) SN ′ (d1 ) Ke−r(T −t N ′′ (d2 )
C (2) = SN (d1 ) + + −
σ(T − t) (σ(T − t)2 (σ(T − t)2
Donc :
SN ′ (d1 ) SN ′′ (d1 ) Ke−r|T −t N ′′ (d2 )
ξ= + −
σ(T − t) (σ(T − t))2 (σ(T − t)2
√
Or N ′′ (d) = −dN ′ (d) et d2 = d1 − σ T − t Donc :
On a :
SN ′ (d1 ) Ke−r|T −t N ′ (d2 )
C (1) = SN (d1 ) + −
σ(T − t) σ(T − t)
2SN ′ (d1 ) SN ′ (d1 ) Ke−r(T −t N ′′ (d2 )
C (2) = SN (d1 ) + + −
σ(T − t) (σ(T − t)2 (σ(T − t)2
Donc :
SN ′ (d1 ) SN ′′ (d1 ) Ke−r|T −t N ′′ (d2 )
ξ= + −
σ(T − t) (σ(T − t))2 (σ(T − t)2
√
Or N ′′ (d) = −dN ′ (d) et d2 = d1 − σ T − t Donc :
et:
∂2
C(K, T ) = −e−r·T φ (K, T, S0 ) ,
∂K 2
ce qui peut se réecrire:
∂2
φ (K, T, S0 ) = er.T C(K, T )
∂K 2
Nous utilisons alors l’équation de Fokker-Planck, également appelée l’équation de Forward-Kolmogorov,
i.e. l’équation aux dérivées partielles qui décrit l’évolution de la fonction de probiblité de transition
de S, donnée par :
∂φ (x, T, S0 ) 1 ∂2 ∂
x2 σ 2 (x, T )φ (x, T, S0 ) −
= 2
(xµT φ (x, T, S0 )) .
∂T 2 ∂x ∂x
Et la dérivée première de C par rapport à T est donnée par :
Z +∞
∂ ∂φ (x, T, S0 )
C(K, T ) = − rC(K, T ) + e−r·T (x − K) dx
∂T K ∂T
Z +∞
−r·T 1 ∂2
x2 σ 2 (x, T )φ (x, T, S0 ) dx
= − rC(K, T ) + e (x − K) 2
K 2 ∂x
Z +∞
∂
− e−r·T (x − K) (xµT φ (x, T, S0 )) dx
K ∂x
∂ 1 ∂2 ∂
C(K, T ) = −rC(K, T ) + K 2 σ 2 (K, T ) C(K, T ) − KµT C(K, T ).
∂T 2 ∂K 2 ∂K
Ainsi, la formule pour σ(K, T ) est donnée par :
v
u ∂ ∂
u C(K, T ) + KµT ∂K C(K, T ) + rC(K, T )
σ(K, T ) = t2 ∂T ∂ 2
K 2 ∂K 2 C(K, T )
Ce résultat a été au départ prouvé par Dupire. Il nous permet de calculer la volatilité à partir des
prix des options du marché, pour différents strikes et différentes maturités.
La fonction (s, t) 7−→ σ(s, t) est en fait une estimation faite par le marché de la volatilité instantanée
à une date future t, conditionnellement au fait que le sous-jacent aie la valeur s. On peut en fait
montrer que la variance locale (le carré de la volatilité locale) σ 2 (S, t) est l’espérance de la variance
instantanée future (i.e. la variance effectivement réalisée par les rendements, sans tenir compte du
modèle) σ 2 (t) à la date t conditionnellement à F0 ∧ {St = S}; on a donc :
σ 2 (K, T ) = E σ 2 (T ) | F0 ∧ {ST = K}