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Cours TCI-3CFI 2022-23

Chapitre 5
Organisation de la logistique internationale

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Plan du chapitre 5
1. La logistique internationale
2. Les incoterms
3. Le déroulement des opérations d’achat et de vente à l’international : la démarche logistique

Introduction
 Après avoir choisi son mode de présence sur les marchés étrangers et déterminé les éléments de sa stratégie commerciale,
l’exportateur doit se préoccuper de la distribution physique de ses produits. L’organisation de cette distribution passe
d’abord par la définition d’une stratégie logistique.
 En général, une entreprise d’import-export doit se préoccuper de la logistique, dans sa recherche de fournisseurs ou de
clients étrangers. En effet, la fonction logistique concerne de façon transversale deux autres fonctions que sont l’achat et la
vente. Elle permet soit de maitriser les coûts d’approvisionnements, soit de formuler des offres compétitives en termes de
prix et services.
 Les entreprises ont rarement les moyens matériels et financiers d’organiser elles-mêmes le transport des marchandises. Pour
cette raison, le transport international ainsi que certains services logistiques peuvent être délégués à des opérateurs
spécialisés ou aux partenaires. Dans ce cas, l’entreprise doit optimiser ses choix et contrôler l’efficacité de chaque solution
retenue.

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Section 1- La logistique : définition et évolution
1.1. Qu’est-ce que la logistique ?

Exemple : une chaine logistique du secteur alimentaire

Historique
Historiquement, la logistique est un concept d’origine militaire et qui a été créé aux États Unis dans les années 1950. Il désigne l’art
de combiner tous les moyens de transport, de ravitaillement et de logements des troupes. Le terme logistique, emprunté au
vocabulaire militaire, n’a été transposé que récemment à la gestion de l’entreprise. En effet, dans les années 70, la logistique a été

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adaptée et mise en place, en particulier, dans la grande distribution et dans l’automobile. A ses débuts, la logistique ne
représentait pas une fonction en tant que telle. Elle était rattachée au service transport, stockage ou encore la production des
entreprises. Actuellement, la logistique représente un service incontournable et constitue un enjeu stratégique majeur pour les
entreprises engagées dans des secteurs concurrentiels.

Définitions

Selon le Conseil économique et social des Nations Unies, la logistique est définie comme le « processus de conception et de
gestion de la chaine d’approvisionnement dans le sens le plus large. Cette chaine peut comprendre la fourniture de matières
premières nécessaires à la fabrication, en passant par la gestion des matériaux sur le lieu de fabrication, la livraison aux entrepôts et
aux centres de distribution finale au lieu de consommation » (Le Moigne, 2013).

« La logistique est l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place, au moindre coût, d’une quantité de produits, à
l’endroit et au moment où une demande existe. La logistique concerne donc toutes les opérations déterminant le mouvement des
produits telles que : localisation des usines et entrepôts, approvisionnements, gestion physique des encours de fabrication,
emballage, stockage et gestion des stocks, manutention et préparation des commandes, transports et tournées de livraison » (Paveau
et al, 2003).

 La logistique consiste à intégrer les différentes activités décrites dans une réflexion générale construite autour d’une double
préoccupation : réaliser les opérations au moindre coût et assurer la meilleure qualité de service possible.

La logistique Internationale

La gestion de la logistique sur le plan international présente certaines particularités par rapport à la logistique nationale puisque
l’entreprise ne fait plus du commerce dans un seul pays, mais dans plusieurs pays.

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Par logistique internationale, l'on entend la pratique consistant à faire parvenir à un autre pays des marchandises qui sont vendues
par une entreprise. Il ne s'agit pas seulement de parler de transport à l'international, mais d'un ensemble de facteurs qui rentrent en
jeu et qui sont essentiels au bon fonctionnement de la logistique internationale.

Quels sont les éléments qui composent la logistique internationale ?


- le choix du transport,
- l'emballage de la marchandise,
- le chargement et le déchargement de la marchandise,
- le stockage,
- les opérations de douane (arrivée et départ),
- la livraison,
- les assurances,
- le mode de paiement.
La logistique : activité qui gère trois types de flux

Les flux physiques : les opérations physiques recouvrent principalement l’emballage, le pré acheminement, le transport
(principal), la manutention, le post acheminement, le stockage et la livraison au lieu final de consommation.
Les flux d’informations : Il s’agit des transactions commerciales internationales nécessitant plusieurs saisies
d’informations depuis le lancement de la commande jusqu’à la livraison du produit au client. Les flux d’information sont
parfois en retard sur les flux physiques, ce qui peut engendrer des pertes de temps et d’argent, notamment pour les
opérations de commerce international. Ainsi, une logistique efficace nécessite la synchronisation des deux flux. Dans ce
but, les entreprises ont cherché à informatiser la circulation des informations liées aux différentes transactions (bons de
commande, facturation, livraison, etc.) en ayant recours à l’échange de données informatisées (EDI). L’objectif de l’EDI est

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de remplacer chaque document papier par un document électronique. L’adoption de l’EDI par les entreprises a amélioré la
logistique en matière de rapidité et fiabilité de l’information, ce qui a permis la réconciliation entre les flux physiques et les
flux d’information.
Les flux financiers : Ils constituent la contrepartie des flux physiques. Il s’agit de tous les déplacements d’argent vers les
partenaires, fournisseurs et sous-traitants, ainsi qu’au sein de l’entreprise.

Manutention des marchandises : opération de chargement ou de déchargement des camions, des wagons de train ou des navires

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Les sous fonctions de la logistique

Sous fonction Rôle dans l’entreprise


approvisionnement-
achat Organisation de l’acheminement et la réception des matières premières et
(Logistique composantes en provenance des fournisseurs
d’approvisionnement)

Sous fonction Gestion de l’ensemble des flux physiques et d’informations durant les
production différentes phases de la production
(Logistique de
production)

Sous fonction de Organisation de la livraison des produits depuis les lieux de production
distribution jusqu’aux points de consommation
(Logistique de
distribution)

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De la simple logistique au « Supply Chain management »
 Depuis les années 70 la fonction logistique a beaucoup évolué
 Dans les années 1980, beaucoup d’entreprises ont réuni dans un même service logistique toutes les fonctions qui traitent
les flux, des approvisionnements à la distribution, en passant par la gestion de production et la planification des ressources
clés. Il s’agit du concept de « chaine logistique intégrée »
 Les années 1990 voient une tendance à l’élargissement de ce concept de logistique intégrée vers une conception plus
ouverte, le « Supply Chain Management » (SCM) ou chaine logistique globale.
 Le concept de SCM peut être défini comme la gestion des flux physiques et d’information du client du client au
fournisseur du fournisseur (de bout à bout), afin d’offrir une réponse la plus satisfaisante possible aux besoins des
clients. Cette définition assez large implique que le management du SC démarre dès l’extraction des matières
premières pour se terminer à la fin de la vie du produit, incluant éventuellement son recyclage.
 Actuellement, certaines firmes se sont lancées dans des projets de commerce électronique et de systèmes de planification
intégrés qui doivent leur permettre de transformer la chaîne logistique globale en « demand Chain » ou e. Chain.
 L’utilisation de l’EDI et des TIC en général, pour partager les données entre les clients et fournisseurs a permis à la firme de
répondre à une vraie demande (par opposition à la prévision des ventes).

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Section 2- Les incoterms

2.1. Les incoterms : c’est quoi ?


A. Définition
Incoterms, il s’agit d’une abréviation anglo-saxonne de l’expression « International Commercial Terms », signifiant « Termes du
Commerce International » élaborés par la Chambre de Commerce International (CCI). En effet, la CCI est un organisme créé
en 1919 à Paris pour représenter mondialement les entreprises et de favoriser les échanges et l’investissement et l’ouverture des
marchés des biens et services, elle rédige depuis des années des règles et des contrats dans tous les domaines de la vie des affaires.
Les Incoterms sont des règles commerciales, chacune s’exprime par une abréviation en 3 lettres avec la destination (lieu exacte)
ou s’applique la règle incoterm négociée avec une précision géographique de l’adresse exacte du commissionnaire du transport où
se fait la livraison.
En effet, il s’agit de clauses standardisées, reconnues par tous les acteurs du CI, qui permettent de répartir clairement les coûts et
les risques entre l’acheteur et le vendeur lors de la conclusion et de la réalisation d’un contrat de vente à l’international.
Les incoterms, publiés pour la 1 ère fois, par la CCI en 1936, ont fait l’objet de mises à jour régulières (1980, 1990, 2000, 2010 et
2020) afin de tenir compte des évolutions des techniques utilisées par les opérateurs du CI.
B. Objectifs
Le but des incoterms est de fournir une série des règles internationales pour l’interprétation des termes commerciaux les plus
couramment utilisés en commerce extérieur.
Il importe d’abord, de savoir qui de l’acheteur ou du vendeur va être chargé du transport ? Qui, d’autre part, va assumer les risques
encourus au cours du transport ? qui va fournir les documents de transport ? où l’acheteur va-t-il prendre livraison ?
Ainsi, l’objectif des incoterms est de déterminer à l’avance la responsabilité de chacun, ce qui permettra de limiter les litiges et
les malentendus entre acheteurs et vendeurs.

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Source : https://akanea.com/incoterms-2020-quels-sont-les-changements/

C. Choix des incoterms


Le choix est le fruit d’une négociation entre l’acheteur et le vendeur, il dépend également de l’expérience de l’un et de l’autre. En
effet, le choix de l’incoterm fait partie intégrante de la négociation commerciale. Il doit être en fonction des capacités
organisationnelles de l’entreprise, du moyen de transport utilisé, du niveau de service qu’elle souhaite apporter à son client ou de
son fournisseur, ou bien encore en fonction des habitudes du marché et des pratiques de la concurrence.
L’incoterm choisi doit être adapté aussi bien aux marchandises à expédier qu’au mode de transport à utiliser.

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2.2. Les incoterms de 2010
Les incoterms de 2010 sont au nombre de 11, regroupés en 4 catégories et classés par ordre croissant de responsabilité du
vendeur.
- La famille « E » : Départs : un seul incoterm
EXW : Ex-works/départ usine, libère le vendeur de tous risques et frais dès la mise de la marchandise à disposition de l’acheteur en
ses locaux => OBLIGATION MINIMALE DU VENDEUR
- La famille des « F » : transport principal non acquitté : 3 incoterms : FCA, FAS et FOB
Ces incoterms libèrent le vendeur des risques et frais simultanément à la remise des marchandises au transporteur désigné par
l’acheteur.
 Le transport principal est toujours pris en charge par l’acheteur, mais le vendeur vient à l’acheteur
FCA : Free carrier/Franco transporteur
FAS : Free alongside ship/franco le long du navire
FOB : Free on board/Franco à bord
- La famille des « C » : Transport principal acquitté : 4 incoterms : CFR, CIF, CPT et CIP
Le vendeur dédouane la marchandise à l’export, organise et paie le transport principal jusqu’au lieu ou port de destination
convenu avec parfois la souscription d’une assurance (CIF et CIP).
CFR : cost and freight/coût et fret
CIF : cost, insurance and freight/coût, assurance et fret(CAF)
CPT : carriage paid to/port payé jusqu’à (lieu convenu)
CIP : cost and insurance paid to/port payé, assurance comprise jusqu’à (lieu convenu)

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- la famille des « D » : Arrivée : 3 incoterms : DAT, DAP et DDP
Le vendeur assume de manière associée les frais et les risques jusqu’un lieu de destination qui est un endroit proche de l’acheteur
ou au siège de ce dernier.
=> OBLIGATION MAXIMALE DU VENDEUR.
DAT : delivered at terminal/rendu au terminal
DAP : delivered at place/rendu au lieu de destination
DDP : delivered, duty paid/rendu droits acquittés
A leur tour ces incoterms 2010 ont connu aussi une mise à jour en janvier 2020.

2.3. Incoterms 2020 : Principaux changements


La dernière réglementation, qui est entrée en vigueur le 1 janvier 2020, s’appelle incoterms 2020. Elle a remplacé la précédente
règlementation incoterms 2010.
La chambre de commerce international révise les incoterms afin de les adapter aux nouvelles tendances du commerce international.
La volonté majeure de cette dernière version est de faciliter la compréhension et la lecture des règles du commerce international
afin de supprimer les doutes et les litiges qui pourraient découler d’une mauvaise interprétation des incoterms.
Le nombre des incoterms s’élève toujours à 11 avec leur classification entre tout mode de transport, multimodal et maritime.
Les principales modifications apportées aux incoterms 2020, sont présentées dans le tableau suivant :
Les principaux changements des incoterms 2020
L’incoterm Changement ou l’évolution 2020
• L’apparition d’un nouvel incoterm DPU [Delivred At Place
Unloaded (Déchargé au lieu de destination convenu), changement
DAT devient DPU de l’appellation.
• C’est la même règle sur le fond puisque le vendeur organise et

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paie le déchargement de la marchandise au point de destination et
son acheminement jusqu’au terminal convenu sauf que le lieu
convenu peut être les locaux de l’acheteur.

• connaissements avec mention de mise à bord après le chargement


Evolution de des marchandises.
l’incoterm FCA • Le vendeur dépose ce connaissement auprès de son institution
financière à l’attention de l’acheteur.

→ Apparition d’un connaissement pour l’incoterm FCA

• Notion de ″Transport pour son compte propre‶


• Organisation du transport avec les propres moyens du vendeur ou
du l’acheteur.
FCA, DAP, DPU, •Une entreprise peut assurer le transport de ses propres
DDP marchandises sans passer par un transporteur.

→ le changement c’est que l’entreprise organise le transport avec


ses propres moyens sans passer par un transporteur pour les
incoterms FCA, DAP, DPU, DDP.

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• Changement du niveau de couverture d’assurance.
• CIP impose une intégration d’assurance plus complète pour les
CIF et CIP entreprises avec une couverture tous risques.
• la règle CIF n’impose qu’une couverture minimale.

→ Changement dans la couverture d’assurance.

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Pour en savoir plus

A noter : Terminal handling charges : frais de chargement et de déchargement.

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Section 3. Le déroulement des opérations d’achat et de vente à l’international : la démarche
logistique
3.1. L’opération d’achat à l’international : logistique d’approvisionnement
L’importation ou achat à l’international suppose la recherche des fournisseurs et une fois la commande et la livraison des
marchandises sont réalisées, il faut préparer leurs réceptions.

 Organisation de l’acheminement et de la réception des matières premières et composantes en provenance des fournisseurs
 Logistique amant : approvisionnement

A- Les principales étapes pour réaliser une importation


 Les opérations d’importation sont souvent sources d’aléas du fait de la distance séparant le vendeur et l’acheteur, des
différences culturelles, linguistiques, réglementaires, sans oublier les risques commerciaux et politiques.
 Outre la définition du produit à importer et le choix du fournisseur, la réalisation d’une opération d’importation requiert une
bonne méthodologie permettant d’anticiper, de réduire, voire de supprimer les risques et maîtriser ainsi l’opération.
 Il convient ainsi de se poser bien d’autres questions avant de lancer l’opération import, sous peine de voir sa marchandise
bloquée en douane, non conforme à la commande ou de découvrir, un peu tard, l’ensemble des coûts générés par cet achat
international.
A1) - La faisabilité de l’importation

 S’informer sur les formalités douanières à l’importation afin de s’assurer que l’importation d’un produit ne présente pas de
contraintes douanières particulières (droits de douane trop élevés, contingents épuisés, formalités documentaires trop
contraignantes) qui compromettraient très rapidement l’option de s’approvisionner de l’étranger.

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 Viabilité de l’opération sur le plan logistique : choix du mode de transport, emballage extérieur, assurance-transport,
capacité d’entreposage, coûts engendrés…
 Coût prévisionnel de l’opération import : simulation de l’ensemble des coûts engendrés par l’opération envisagée à partir
d’un prix d’achat.
A2) - Recherche et sélection des fournisseurs potentiels

 Chercher et choisir les meilleurs fournisseurs en fonction de leurs capacités à produire conformément au cahier des
charges : produit, qualité, délai, sécurité, réputation, situation financière, positionnement parmi la concurrence.

 Négocier les conditions générales d’achat : le prix, associé à un Incoterm, mais aussi les modalités de paiement, les délais,
le service après-vente, les solutions en cas de litige…La finalité de la négociation est de trouver un accord entre les
partenaires et d’établir un contrat regroupant toutes les conditions et les clauses permettant de répartir les coûts, les
obligations et les risques de chaque partie.
A3) - Passation de la commande

 Cette étape est la concrétisation de l’accord établie entre le client et son fournisseur. Dans ce cas, le client passe une
commande pour répondre à une offre acceptable.
 Il est préférable de vérifier, avant expédition, la conformité des marchandises à la commande. Il s’agit de faire réaliser des
inspections avant expéditions via des organismes indépendants ou des partenaires locaux.
A4) - Faire acheminer la marchandise de l’étranger

 Si le transport est à la charge de l’importateur, il faut choisir la bonne solution transport et décider de l’Incoterm, mode de
transport, emballage, assurance, prestataires logistiques.

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B- Préparation de la réception
 La réception est l’acte par lequel le destinataire des marchandises prend possession de ces
dernières au moment de leur livraison par le fournisseur ou un tiers désigné
(transporteur). Elle est faite par un réceptionnaire.
 La remise de la marchandise par le transporteur est effectuée contre signature par le
réceptionnaire d’un bon de livraison. Cette signature matérialise le transfert de propriété
et déclenche le paiement de la facture commerciale selon la convention d’achat réalisée
avec le fournisseur.
 Avant de signer le bon de livraison, le réceptionnaire doit vérifier la conformité des
marchandises livrées avec le contrat signé avec le fournisseur.
 Celui qui contrôle la marchandise livrée, doit indiquer, éventuellement, toutes les
anomalies (avarie ou colis manquants) et émettre des réserves écrites, précises et
motivées au moment de la livraison, sur les documents correspondants (bon de réception,
documents de transport).
 A l’arrivée, le contrôle des marchandises est à la fois qualitatif et quantitatif et s’applique
sur l’emballage et son contenu. Pour les grandes quantités d’un article, le contrôle
qualitatif est réalisé sur des échantillons.

3.2. L’opération de vente à l’international : Logistique de


distribution
L’exportation ou vente à l’international de marchandises produites dans le pays national, suppose
la recherche des clients et la préparation de la commande et du transport de ces
marchandises.

 Organisation de la livraison des produits depuis les lieux de production jusqu’aux points
de consommation
 Logistique aval : entreposage et transport

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Définition

Entreposage : est le fait de stocker dans un entrepôt (magasin, bâtiment, dépôt) un nombre important
de marchandises

A- Préparation de la commande
 La préparation de commandes est une des fonctions principales assurée par les entrepôts
et les magasins.
 Elle désigne l'opération qui consiste à prélever et rassembler les articles dans la quantité
spécifiée par la commande avant l'expédition de cette dernière.
 Sur la base d’un bon de commande, il faudra identifier les produits, leurs emplacements,
les regrouper et les mettre dans un seul emplacement, tout en indiquant, éventuellement
les manques
 La préparation de commandes constitue une véritable opération à valeur ajoutée :
Réussir à rationaliser et à optimiser cette tâche permet à la fois de gagner en productivité et à
améliorer la qualité de service et donc l’image de marque de l’entreprise (prélèvement des
bonnes références en bonnes quantités, envoi des commandes dans le respect des délais, etc.).

La préparation des commandes, quel que soit la méthode mise en œuvre, se compose
successivement de trois opérations : prélèvement, tri et emballage.

 Prélèvement : Il s’agit de la collecte des articles dans leur emplacement de stockage (par
article, de groupe ou par zone). Pour spécifier l’emplacement des articles, il faut d’abord
préparer la liste à servir (liste de picking), où on met le numéro, la désignation et la
quantité de chaque marchandise à prélever.
 Tri : Cette opération consiste à identifier et rassembler les articles prélevés. En général,
le tri est effectué dans des centres de tri. Il a pour but la reconstitution des commandes
clients et l’optimisation du transport de livraison. Les articles prélevés sont groupés par
commande, par client, puis par zone géographique
 Emballage : L’emballage des colis préparés a pour but de faciliter les opérations de
manutention et de transport

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B- Préparation du transport (Kraiem, 2005. PP 185-187)

L’opération de transport se compose généralement de plusieurs étapes successives.


B1) - La préparation de la marchandise : l’emballage, l’étiquetage et le marquage
 Durant leur transport, l’emballage permet de protéger la marchandise contre les
détériorations physiques qu’elle peut subir le long du voyage.
 L’emballage doit être adapté au produit et au transport choisi et doit répondre à certaines
normes. Il doit être suffisamment solide pour résister aux nombreuses manutentions
résultant des prés et post acheminements et des ruptures de charge.
 La marchandise remise au transport doit être munie d’un étiquetage adéquat permettant
de l’identifier, de la retrouver en cas de perte et de donner des consignes précises
concernant sa manutention.
 Le marquage consiste à indiquer sur l’emballage, des mentions comme le nom,
l’adresse, la qualité de l’expéditeur et du destinataire.
 L’exportateur doit respecter les normes internationales d’emballage ainsi que les normes
et réglementations en vigueur dans le pays du client (l’importateur).
 Dans tous les modes de transport, les opérations de préparation de la marchandise,
d’étiquetage et d’emballage sont à la charge de l’expéditeur.
Définitions
Le conditionnement : le premier contenant d’un produit servant à sa vente en détail
L’emballage : est le contenant qui assure la sécurité du produit dans sa manutention, sa
conservation, son stockage et son transport

Manutention : manipulation, déplacement manuel ou mécanique de marchandises en vue de


l’emmagasinage, de l’expédition ou de la vente.

Etiquetage : c’est l’action d’opposer sur un produit une étiquette. Une étiquette est un morceau
de matière sur lequel des informations concernant l’objet auquel il est attaché sont écrites, telles
que la marque, code à barre, le prix, des indications de lavage. Le droit international ou national
impose certaines contraintes de contenu et de lisibilité de l’étiquetage.

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B2) - La remise de la marchandise au transporteur

Les marchandises correctement emballées et étiquetées doivent être présentées au transport par
l’expéditeur ou son représentant aux temps et lieux fixés par la convention des parties.

B3) - Le contrôle de la marchandise au départ et la déclaration de l’expéditeur


La marchandise présentée au transport fera l’objet d’un contrôle par le transporteur ou le
commissionnaire sur les quantités, le poids, la nature des marchandises remises et leur état
apparent. Ces données peuvent faire l’objet de réserves, en cas de non-conformité avec le
document de transport.

B4) - Le dédouanement export

Le dédouanement export est à la charge du vendeur (exportateur) sauf s’il s’agit d’une vente
départ usine (Ex works). Ainsi, les marchandises destinées à l’exportation doivent être conduites
à un bureau de douane pour y être déclarées en détail.

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Tableau récapitulatif 2 – Les différentes phases de transport :
opérations physiques et leurs suivis documentaires
Source : Hmioui, 2018 « cours de logistique internationale »

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