Vous êtes sur la page 1sur 37

Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Chapitre 2

L'école Classique

Section I-Les fondements de l'école classique: voir polycopié 1

Section II -L'équilibre macroéconomique classique: voir polycopié 1

Section III - Les théories du commerce international:

Les théories du commerce international cherchent à expliquer les flux d'échanges entre les pays et
les avantages de la spécialisation. Nous distinguerons dans ce qui suit entre deux théories: la théorie
de l'avantage absolu et la théorie de l'avantage relatif.

A-La théorie de l'avantage absolu:

C'est au niveau de son ouvrage célèbre "Recherches sur la nature et les causes de la richesse des
nations" 1776 qu'Adam Smith a développé sa théorie sur l'avantage absolu dans laquelle il a
encouragé fortement le développement du commerce international. Ainsi il a expliqué comment
chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions où il dispose d'un avantage absolu en
termes de coûts. Toutefois, il doit acquérir de l'étranger les produits qui ont un coût de production
local très élevé.

Par simplification, on suppose que le prix de vente égalise le coût de production. De plus, comme le
montre le tableau 2 qui compare les coûts de production en fonction du nombre d'heures de travail
nécessaires pour la réalisation d'une unité de production, le pays qui produit le moins cher un bien
est le pays le plus avantagé. Dans ce cas, les deux pays ont intérêt à échanger si chacun se spécialise
dans la production du bien qui coûte le moins cher, à savoir les draps pour l'Angleterre et le vin pour
le Portugal.

De ce fait, la spécialisation internationale permet de réduire le nombre de facteurs de production


nécessaire à la production d'un bien, c'est ce qui fait réduire les coûts de production dans les deux
pays et les prix de vente aussi. La spécialisation favorise donc l'augmentation de la consommation
dans les deux pays. Cette logique de spécialisation émane à la base du concept de division du travail,
Smith a essayé d'en faire une généralisation. En effet, cette spécialisation à travers la division du
travail international permet de maximiser la production mondiale, ceci en encourageant les pays en
voie de développement à se spécialiser dans l'agriculture où ils disposent d'un avantage absolu, c'est
le cas du Portugal qui produit le vin moins cher que l'Angleterre. Aussi, en développant les

1
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

productions manufacturières dans les pays développés comme l'Angleterre, étant donné qu'ils
disposent d'un avantage absolu dans la production manufacturière. La spécialisation favorise donc la
diminution des coûts et des prix, cette situation entraine une augmentation de la consommation.
Cette situation est favorable à une croissance économique mondiale plus forte que si chaque pays
restait en autarcie. De ce fait, le libre échange permet avec le même nombre de facteurs de
production de produire beaucoup plus qu'en situation d'autarcie.

Tableau 2: L'avantage absolu

Heures de travail nécessaires Vin Drap


Pour la production d'un bien
Angleterre 100 60
Portugal 50 80

Ainsi, pour Adam Smith, le fondement de l'échange réside dans le fait que les deux pays gagnent à
l'échange, si un des deux pays ne l'est pas, il n'y a plus d'échange alors. Ses travaux sur l'avantage
absolu ont été complété par la suite par d'autres travaux classiques à savoir ceux de David Ricardo.

B-La théorie de l'avantage comparatif:

Cette th o ie est l'œuv e de David Ri a do, 'est da s so ouv age "P i ipes de l' o o ie politique
et de l'impôt" 1817 qu'il a introduit l'idée selon laquelle l'échange est bénéfique même s'il n'existe
pas d'avantages absolus. Le modèle ricardien repose sur les hypothèses suivantes:

-Le monde est simplifié à deux pays et à deux biens qu'on fabrique à l'aide d'un seul facteur le travail,

-Les techniques de production différent d'un pays à l'autre,

-La concurrence sur les marchés fait que les prix et les taux de salaires soient flexibles,

-Seuls les biens se déplacent, les capitaux et les facteurs de production ne le font pas,

-L'équilibre correspond à un équilibre de plein-emploi des ressources,

-Si les prix des deux biens dans les deux pays sont identiques en autarcie, il y a pas lieu de pratiquer
l'échange.

Pour expliquer sa théorie, Ricardo n'a pas comparé les coûts de production comme dans la théorie de
l'avantage absolu, il a effectué un raisonnement en termes de coûts relatifs. Comme le montre le
tableau 3, aucun pays ne dispose d'un avantage absolu dans la production d'un bien. Pourtant, ses

2
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

travaux démontrent que les deux pays ont intérêt à échanger car ils ont un avantage en termes
comparatifs. Ainsi, en autarcie, à chaque fois qu'une entreprise Anglaise produit sur son sol une unité
d'un produit industriel, elle peut l'échanger contre 0.76 unités d'un bien agricole. A l'inverse une
unité d'un produit agricole s'échange contre 1.3 unités du produit industriel. En même temps, quand
le Portugal est en autarcie, une entreprise portugaise échange une unité d'un produit agricole contre
0.66 unités du produit industriel. Aussi, une unité d'un produit industriel s'échange contre 1.5 unités
du produit agricole.

En libre échange, l'entreprise portugaise peut échanger avec l'Angleterre un produit agricole contre
1.3 produit industriel. De même l'Angleterre peut échanger une unité de son produit industriel
contre 1.5 unités du produit agricole portugais. L'Angleterre est donc moins efficace que le Portugal
dans la production des deux biens. Pourtant, elle est moins inefficace dans la production du bien
industriel que dans la production du bien agricole. Ainsi, pour Ricardo, la meilleure situation est celle
où les deux pays se spécialisent dans la production du bien où ils ont un avantage relatif ou un
moindre désavantage relatif. De plus, l'avantage à la spécialisation reste aussi dépendant du niveau
de la demande, s'il est trop faible, le pays ne peut pas alors se spécialiser.

Tableau 3: L'avantage comparatif

Heures de travail nécessaires Produit1 Produit 2


Pour la production d'un bien agricole industriel
Angleterre 130 100
Avantage comparatif de l'Angleterre l1A/l2A = 1.3 l2A/l1A = 0.76
Portugal 60 90
Avantage comparatif du Portugal l1P/l2P = 0.66 l2P/l1P = 1.5

1-Les hypothèses et les contraintes:

L'école classique repose sur une logique de plein-emploi des ressources, on suppose aussi par
simplification que toute la production produite est consommée et que les pays A et B produisent et
consomment deux biens : le bien 1 et le bien 2. De plus, on suppose que dans chaque pays le revenu
égalise le total des salaires de la masse salariale en raison de l'absence de profit et de rente.

Pour la suite de cette section on considère la notation suivante:

Pi j correspond au prix du bien i dans le pays j,

3
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Ci j correspond à la quantité du bien i consommé par le pays j,

Xi j est la quantité produite du bien i dans le pays j et wj représente le salaire nominal du pays j,

Lj correspond à la quantité de travail nécessaire dans pays j,

lj est quantité de travail nécessaire pour fabriquer un bien donné,

La production de ces deux biens est évaluée à wA LA, ce qui correspond au revenu national RA. En
situation d'autarcie, on peut la calculer et la représenter de la manière suivante:

p1A c1A + p2A c2A = RA = wA LA

p1A = wA l1A et p2A = wA l2A

wA l1A c1A+ wA l2A c2A = wA LA

c1A = (1/wA l1A) (wA LA - wA l2A c2A), l'équation des possibilités de consommation en autarcie

Figure 11: Contrainte des possibilités de consommation du pays A

C2A

LA /l2A

LA /l1A C1A

Pour l'école classique, les possibilités de production d'un pays sont limitées par la quantité de travail
disponible. De ce fait, l'allocation de l'ensemble des ressources disponibles à la production des deux
biens correspond à l'équation suivante:

l1A x1A + l2A x2A = LA

x1A = (1/ l1A)(LA - l2A x2A) , c'est l'équation des possibilités de production en autarcie

Comme le montre le graphique 12, à travers l'application des hypothèses classiques, on obtient une
droite des possibilités de production qui se confond avec la droite des possibilités de consommation.
De plus, une des principales hypothèses de l'école classique c'est l'absence de profit, on a alors le

4
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

coût de production qui égalise le prix de vente pour chaque bien dans chaque pays. Ainsi pour le pays
A: l1A/ l2A = p1A/ p2A et pour le pays B: l2B/ l1B = p2B/ p1B

Aussi, quand la production du bien 2 coûte moins cher à produire dans le pays B que dans le pays A
on écrit: l2B/ l1B ˂ p2/ p1 ˂ l2A/ l1A

Dans ce cas, le pays B se spécialise alors dans la production du bien 2, la quantité produite à
l'équilibre dans le pays B est: x2B* = LB /l2B

De plus, la quantité produite à l'équilibre dans le pays A est : x1A* = LA /l1A

Quand : l2B/ l1B = p2 / p1 = l2A/ l1A, dans ce cas les deux pays n'ont aucun intérêt à se spécialiser, ils
continuent à produire les deux biens comme en autarcie. De plus quand le pays A est très grand, le
pays B sera incapable de répondre à l'ensemble de la demande.

Figure 12: Contrainte des possibilités de production du pays A en autarcie

x2A

LA /l2A

LA /l1A x1A

De ce fait, la situation de libre échange correspond au cas où chaque pays ne produit qu'un seul bien,
dans ce cas, il se spécialise alors dans la production du bien qui présente un avantage relatif mais
continue de consommer les deux biens. Comme le montre le graphique 13, si le pays A se spécialise
dans la production du bien 1, on a alors une modification des possibilités de consommation:

p1 c1A + p2 c2A = wA LA

p1A = wA l1A , wA = p1A/ l1A

p1 c1A + p2 c2A = (p1/ l1A) LA

c1A = (1/p1) [(p1/ l1A) LA- p2 c2A]

c1A = (LA/ l1A) - (p2 /p1) c2A

si on note : p2 /p1 = p donc p1/p2 = 1/p

5
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

c1A = (LA/ l1A) - p c2A, cette équation représente les possibilités de consommation en situation
d'échange.

Figure 13: Contraintes des possibilités de consommation du pays A en autarcie et en libre échange

C2A

LA /l2A

LA /l1A C1A

Pour le pays B qui se spécialise dans la production du bien 2, l'équation des possibilités de
consommation en situation d'échange est la suivante:

p1 c1B + p2 c2B = wB LB

p2B = wB l2B , wB = p2B/ l2B

p1 c1B + p2 c2B = (p2 / l2B) LB

c2B = (1/p2) [(p2/ l2B) LB- p1 c1B]

c2B = (LB / l2B) - (p1/p2) c1B


c2B = (LB/ l2B) - (1/p) c1B,

Comme le montre donc les graphiques 13 et 14, le libre échange favorise la croissance économique
c'est ce qui permet à chaque pays de consommer plus, le déplacement de la droite des possibilités de
consommation vers la droite l'illustre bien.

Figure 14: Contraintes des possibilités de consommation du pays B en autarcie et en libre échange

C2B

LB /l2B

LB /l1B C1B

6
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Il est possible de représenter la consommation des deux bien sur un même graphique comme suit:

Figure 15: Contraintes des possibilités de consommation en autarcie et en libre échange

C2B C2A

LA /l2A

LB /l2B

LB /l1B LA /l1A C1B C1A

2-L'équilibre:

Graphiquement, on suppose que la demande du marché est représentée par une courbe de
demande qui représente la demande de l'ensemble des consommateurs d'un pays. L'objectif serait
alors de maximiser l'utilité des consommateurs d'un pays j sous la contrainte de la droite des
possibilités de production. Comme le montre la figure 16, graphiquement l'équilibre correspond au
point de tangence entre la courbe de demande et la droite des possibilités de production.

Figure 16: Courbe des possibilités de consommation du pays A en autarcie et en libre échange

C2A

LA /l2A

C2*

C1* LA /l1A C1A

Il est possible de calculer ce point de tangence de la manière suivante, en faisant appel à la méthode
de Lagrange qui est la suivante:

7
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Maximiser l'utilité des consommateurs du pays A revient à calculer UA (c1A ,c2A) avec la contrainte
suivante: l1A c1A + c 2A l2A = L

La fonction de Lagrange s'écrit alors:

L = UA (c1A ,c2A + λ L - l1A c1A - c 2A l2A)

δ L / δ c1A = δ UA / δ c1A - λ l1A = 0

δ L / δ c2A = δ UA / δ c2A - λ l2A = 0

δ U A / δ c1A) / δ U A / δ c2A) = λ l1A / λ l2A = l1A / l2A= P1A / P2A

p1A = wA l1A , l1A = p1A/ wA

p2A = wA l2A , l2A = p2A/ wA

A l'équilibre autarcique, on obtient le rapport des utilités marginales des biens consommés égal au
rapport des prix correspondants. Le pays A consomme alors (c1A ,c2A) et le pays B consomme (c1B ,c2B).

L'évaluation de la production mondiale nous donne la production mondiale de chaque bien, dans le
cas d'une autarcie, chaque pays produit les deux biens, on calcule alors de la manière suivante:

x1A + x1B = x1M

x2A + x2B = x2M

l1A x1A + l2A x2A = LA

l1B x1B + l2B x2B = LB

LA + LB = LM

Par contre en cas de libre échange, chaque pays se spécialise dans la production d'un bien on a alors,
le pays A qui produit le bien 1, il consomme une partie et il exporte une partie vers le pays B. Le pays
B en se spécialisant dans le bien 2, il en consomme une partie et il exporte le reste. Comme le
montre le graphique 17, il est alors possible de représenter la production mondiale pour le bien 1
comme suit:

x1A = c1A+ c1B = x1M

x2B = c2A + c2B = x2M

8
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Figure 17: L'évolution de la production mondiale pour le bien 1

pM

pB

PA

x1

Applications: voir la séance de cours et de TD,

Chapitre 3

L'école Marxiste et l'école keynésienne

voir la séance de cours et de TD,

9
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Chapitre 4

L'activité économique et le modèle IS/LM

La macroéconomie étudie des grandeurs agrégées qui additionnent une multitude de grandeurs
individuelles. L'analyse de l'activité économique se déroule sur trois sections: une première section
est consacrée à l'étude des secteurs institutionnels et des opérations économiques qui lui sont
attachées. Ensuite, la section deux présente les agrégats économique ainsi que la composition et le
fonctionnement du circuit économique. La section trois est consacrée à l'étude des ratios et des
indices de prix. Enfin, la dernière section porte sur un modèle de synthèse dit le modèle IS/LM.

Section I -Les secteurs institutionnels et les opérations économiques:

A- Les secteurs institutionnels:

L'unité institutionnelle est un centre de décision économique, elle est caractérisée par une unicité de
comportement et une autonomie de décision. Un secteur institutionnel est un ensemble d'unités
institutionnelles ayant un comportement économique identique. Les secteurs institutionnels
résidents sont les secteurs qui disposent d'un centre d'intérêt sur le territoire économique, un agent
devient résident quand il réalise des opérations économiques pendant au moins un an sur un
territoire économique donné. Les agents non résidents sont alors considérés comme le reste du
monde. Les secteurs se divisent en plusieurs catégories à savoir: les ménages, les sociétés non
financières SNF, les sociétés financières SF, les administrations publiques, les institutions sans but
lucratif et le reste du monde.1

1)-Les ménages: sont des groupes de personnes vivant sous un même toit. Ils ont pour activité
principale la consommation de biens et de services. Certains entrepreneurs individuels sont
considérés comme un ménage, ils sont alors producteurs de biens et de services marchands non
financiers.

2)-Les sociétés non financières SNF: se sont les entreprises productrices, on peut les répartir en trois
catégories: les sociétés non financières publiques, les sociétés non financières privées nationales et
les sociétés non financières étrangères. Elles peuvent prendre différentes formes: société anonyme,

1
Les unités institutionnelles ne se confondent pas avec les personnes physiques ou morales sauf le cas des
entrepreneurs individuels et des professions libérales.

10
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

société à responsabilité limitée, entreprise publique à caractère industriel et commercial,


coopératives, etc

3)-Les sociétés financières SF: elles sont divisés en cinq sous-secteurs: la banque centrale, les
instituions financières monétaires, les intermédiaires financiers, comme par exemple les
intermédiaires spécialisés dans le crédit à la consommation, les auxiliaires financiers, comme la
bourse des valeurs mobilières et les sociétés de courtage etc, ainsi que les sociétés d'assurance.

4)-Les administrations publiques: elles se composent de trois sous-secteurs à savoir: l'administration


centrale, l'administration locale et l'administration de sécurité sociale composée de la CNRPS,de la
CNSS, etc. Les administrations publiques ont un point commun leurs ressources proviennent des
prélèvements obligatoires comme l'impôt et les cotisations sociales.

5)-Les institutions sans but lucratif: elles se subdivisent en deux sous-secteurs: d'une part les
syndicats, les partis politiques, les clubs sportifs et les associations diverses et de l'autre, les
organismes de charité et de bienfaisance. Toutes ces institutions sans but lucratif ont pour vocation
de fournir aux ménages des biens et des services non marchands, elles ont pour ressources
principalement des contributions volontaires et des subventions publiques.

6)-Le reste du monde: ce secteur permet de retracer les opérations d'exportations et d'importations
ainsi que les flux de capitaux échangés avec les unités résidentes.

Après avoir présenté les différents secteurs qui composent une économie nous allons nous intéresser
à l'étude des opérations économiques.

B- Les opérations économiques:

Il est possible de distinguer entre trois principaux groupes d'opérations: les opérations sur les
produits, les opérations de répartitions et les opérations financières.2

1)- Les opérations sur les produits: elles regroupent toutes les opérations portant sur les biens et les
services produits, il s'agit de la production, la consommation, l'investissement, les exportations, etc

a)-La production: elle représente les activités humaines qui se traduisent par la création de
biens et services qui permettent de satisfaire les besoins des individus. Il est possible de la définir

2
Ensemble: les opérations sur les produits et les opérations de répartition forment les opérations non
financières.

11
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

comme suit: "La production est l'activité qui combine des ressources en main-d'œuv e, e apital, e
biens ou services pour fabriquer des biens ou fournir des services".

La réalisation d'une activité de production nécessite l'utilisation de facteurs de production se sont les
matières premières, les biens d'équipements, la terre, le travail, etc. Ils représentent ce que nous
appelons la valeur ou le coût de production. Il est possible de décliner l'activité de production en
différentes composantes: la production pour usage final, les activités bénévoles, la production
marchande, la production non marchande.

 La production marchande regroupe l'ensemble des produits qui sont vendus à des prix
économiques ainsi que les produits échangés dans le cadre d'un troc et les produits utilisés
pour des paiements en nature. Cette production pour usage final regroupe différentes
catégories comme par exemple: les biens et services fournis par les producteurs, la
production de services domestiques, la production consommée par les agriculteurs, etc.

L'évaluation de cette production se fait au prix de marché, qu'on l'appelle aussi prix de la production
ou encore prix de base, cette production représente le prix facturé par le producteur moins les
impôts, comme par exemple: la TVA qui est une taxe sur la valeur ajoutée, plus les subventions sur
les produits. Les subventions ont pour but d'abaisser le prix de vente en dessous du prix du marché.
A l'inverse, les impôts sur les produits augmentent les prix de vente.

 La production non marchande rassemble les produits pour usage final propre ainsi que les
services fournis gratuitement ou à un prix inférieur à la moitié de leur coût de production. Ce
type de production est réalisé essentiellement par les administrations publiques et
accessoirement par des institutions privées sans but lucratif. Cette production non
marchande peut prendre différentes formes: un service d'éducation nationale, de santé ou
de sécurité sociale, de défense nationale, de police, de protection de l'environnement, etc.

L'évaluation des produits non marchands s'effectue selon leur coût de production c'est à dire: la
somme du coût salarial, des coûts intermédiaires et les coûts d'amortissement des équipements
auxquels s'ajoutent les impôts nets de subvention de production.

Enfin, les activités bénévoles peuvent faire l'objet d'activités productrices, elles débouchent alors sur
la production de biens comme par exemple: la construction d'un bien dans le cadre d'activités
bénévoles.

b)-La consommation: elle se définie comme l'opération de disparition lente ou instantanée


par destruction ou par transformation de biens et services utilisés. Nous distinguons entre plusieurs

12
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

types de consommations: la consommation finale, la consommation intermédiaire et la


consommation de capital fixe.

 La consommation finale: elle est représentée par la valeur des biens et des services produits
et utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains individuels et collectifs. Elle
regroupe la consommation individuelle des ménages et la consommation individuelle des
administrations. La consommation individuelle des ménages regroupe l'ensemble de leurs
achats en biens et services à l'exception de l'achat de logement. La consommation
individuelle des administrations se compose essentiellement des transferts sociaux en
nature, comme les biens et les services non marchands fourni aux ménages comme par
exemple: les aides sociales, les soins de santé remboursés, etc

L'évaluation de la consommation finale se fait au prix du marché appelé aussi prix d'acquisition, ce
prix s'obtient en ajoutant au prix de base les impôts sur les produits, le coût de transport, les marges
commerciales, etc

 La consommation intermédiaire: elle représente la valeur des biens et des services


consommés ou transformés au cours du processus de production. On inclut dans cette
rubrique le petit outillage, les travaux d'entretiens, les réparations, etc
 La consommation de capital fixe: elle est représentée par la dépréciation subie au cours du
processus de production comme par exemple: l'usure normale, l'obsolescence, les
dommages accidentels. Toutefois, dans cette catégorie nous n'incorporons pas les pertes
résultant de faillites et de crises économiques.

La consommation de capital fixe ajoutée à la consommation intermédiaire nous donne la


consommation productive.

c)-L'investissement: s'appelle aussi la formation brute de capital (FBC), il se compose de trois


types d'opérations: la formation brute de capital fixe (FBCF), la variation des stocks et les acquisitions
ou cessions d'objets de valeur.

 La formation brute de capital fixe (FBCF): rassemble les acquisitions moins les cessions
d'actifs fixes réalisés par les unités productrices résidentes. Les actifs fixes peuvent être
corporels comme l'achat de machines ou logement et incorporels comme l'achat de logiciel.
Par contre l'acquisition de terrain n'entre pas dans la FBCF mais les travaux qui sont réalisés
sur un terrain peuvent être inclus. Quand on soustrait la consommation de capital fixe de la
FBCF on obtient la formation nette de capital fixe (FNCF).

13
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

 La variation des stocks: c'est la différence entre les stocks entrant et les stocks sortant
auxquelles on ajoute les pertes courantes sur les stocks.
 Les acquisitions moins les cessions d'objets de valeur: concernent les biens utilisés ni à la
production ni à la consommation et ne se détériorant pas avec le temps. Ces biens sont
acquis pour servir de réserve de valeur comme par exemple: les pierres et les métaux
précieux, les antiquités et les objets de collection, etc

d)-Les opérations de la balance commerciale: se sont les exportations et les importations.


Les exportations sont les transferts de biens et services d'un pays vers le reste du monde. Les
importations sont les transferts dans le sens inverse. La différence entre la valeur des importations et
celle des exportations est appelée : solde de la balance commerciale. Si le solde est positif on parle
d'excédent commercial et si le solde est négatif il s'agit alors d'un déficit commercial.

2)- Les opérations de répartition: elles se divisent en deux catégories, la répartition primaire et la
répartition secondaire.

La pa titio p i ai e o e e d'u e pa t, les ages ui pe çoive t des eve us d’a tivit


comme les salaires, les revenus de la propriété comme les loyers, les dividendes etc, les revenus
mixtes comme les revenus des entrepreneurs individuels et les professions libérales. D'autre part, la
répartition concerne aussi les e t ep ises ui alise t u p ofit valu pa l’e de t ut
d’e ploitatio , o espo da t à la diff e e e t e le hiff e d’affai es alis et les ha ges
supportées. Toutefois, la rémunération des salaires constitue la principale opération de répartition
primaire, elle représente une grande partie du coût total de la production, c'est le coût du facteur
travail. L'Etat distribue aussi des subventions elles sont essentielles pour le développement de
nombreuses entreprises, l'argent provient de la collecte des impôts sur la production et les
importations et la taxe sur la valeur ajoutée TVA.

Les opérations de répartitions secondaires concernent la distribution du revenu primaire provenant


des impôts sur le revenu et le patrimoine, l'impôt sur les bénéfices des sociétés l'impôt sur les
grandes fortunes sous forme de prestations sociales au profit des ménages les plus pauvres dans le
but de réduire les inégalités.

3)- Les opérations financières: se sont des opérations qui portent sur la création, la collecte et la mise
e œuv e de o e s de fi a e e t de l' o o ie. Les o e s de paie e ts se vent à régler
l'ensemble des créances qui sont effectuées sur le territoire national. Les opérations financières

14
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

concernent aussi les instruments de placements à savoir l'ensemble des dépôts non monétaires3, les
droits de propriété4, les obligations5, ainsi que les instruments de financement comme par exemple:
les crédits selon leurs différentes durées, ils représentent des actifs et des passifs financiers, etc. De
plus, les versements effectués par les compagnies d'assurances en contre partie des primes sont
aussi inclus dans ce type d'opérations.

Section II- La présentation du circuit et les agrégats économiques:


A- La présentation du circuit économique:

Le circuit économique se définit comme la représentation graphique de différentes opérations


effectuées par les secteurs institutionnels sur différents marchés. Il est d'usage de distinguer entre
quatre marchés qui sont les suivants:

*Le marché des biens et services: ce marché rassemble l'ensemble des activités de production qui
finissent par déboucher sur ce marché qui est le lieu de rencontre entre l'offre des entreprises et la
demande des ménages6, c'est sur ce marché que se détermine le niveau des prix et les quantités
échangées.

*Le marché des facteurs de production comme par exemple le marché du travail qui est le lieu de
rencontre entre l'offre de travail réalisée par les ménages et la demande de travail effectuée par les
entreprises qui sont à la recherche de nouveaux employés. C'est sur ce marché que se détermine les
niveaux de salaires.

*Le marché des capitaux: c'est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de capitaux à travers
les variations du taux d'intérêt. L'offre de capitaux est réalisée par les ménages c'est l'épargne qui est
transformée par les intermédiaires financiers en crédits offerts aux entreprises pour pouvoir lancer
de nouveaux investissements. L'intermédiaire financier est donc le lien entre les agents à capacité de
financement et les agents à besoin de financement.

*Le marché des changes: c'est le marché qui permet l'échange de la monnaie nationale contre des
devises, cet échange se fait à travers la variation du taux de change. ce taux nous renseigne sur le
nombre d'unités monétaires nationales nécessaires pour obtenir une unité de monnaie étrangère.

3
Il s'agit essentiellement des dépôts d'épargne et des dépôts à terme.
4
Se sont les actions, ils représentent le droit de participer aux bénéfices d'un entreprise sous forme de
dividendes.
5
Il s'agit d'une reconnaissance de dette qui peut être émise par l'Etat sous forme d'un bon du trésor ou par une
entreprise sous forme d'un billet de trésorerie, etc
6
L'Etat et les entreprises réalisent comme les ménages des opérations d'achats.

15
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Le circuit économique peut prendre différentes formes en fonction du nombre d'intervenants qui
composent cette économie:

*Le circuit à deux agents: est un circuit simplifié, dans lequel on suppose que les ménages
consomment tout ce qu'ils gagnent et que les entreprises dépensent la totalité des ventes issues de
la production sous forme de salaires. De plus, les ménages dépensent l'ensemble de leurs revenus
dans l'achat de la totalité des biens vendus. Ces revenus sont issus essentiellement de leur force de
travail qui est considérée comme le principal facteur de production.

Figure 1: le circuit à deux agents

flux financier

flux réel
Marché des
facteurs de w et Inputs

production
W
ex: travail

Ménages Entreprises

C Marché des C
biens et Y
services

*Le circuit en économie fermé: est un circuit à trois agents où les ménages travaillent et
o so e t, les e t ep ises p oduise t et u e t la ai d'œuv e et l'Etat s'o upe de la
collecte des impôts et de sa redistribution. Dans ce cas, les ménages ne consomment pas la totalité
de leurs revenus, une partie est épargnée. Cette épargne est redistribuée par la suite par un
intermédiaire financier sous forme d'investissements.

Applications: voir la séance de cours et le TD5,

16
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Figure 2: le circuit à plusieurs agents

Marché des INPUTS


facteurs de
production
w exp: travail w

s I
Marché des
Ménages
titres
Entreprises
Marché des
C Y
biens et
prestations services subventions

T1 T2

L'Etat

T1 et T2 représentent respectivement les impôts payés par les ménages sur leurs revenus et les
impôts payés par les entreprises sur les bénéfices engendrés.

*Le circuit en économie ouverte: est un circuit avec plusieurs agents: les ménages, les entreprises,
l'Etat et on rajoute un quatrième agent qui est l'extérieur dit aussi reste du monde. C'est avec cet
agent que nous réalisons les activités d'exportations et d'importations.
Figure 3: le circuit en économie ouverte

Marché des INPUTS


facteurs de
production
w exp: travail w

s I
Marché des
Ménages
capitaux
Entreprises

C Marché des Y
biens et
prestations subventions
services
T1 T2 M X

L'Etat
l'Extérieur

17
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

B- Les agrégats économiques:

L'étude des grandeurs économiques nous permet d'établir des relations agrégées, se sont des
grandeurs qui additionnent et résument une multitude de grandeurs individuelles. Les agrégats
économiques sont des grandeurs synthétiques, ils mesurent les résultats de l'activité économique et
ils nous permettent de réaliser des comparaisons au niveau des performances des pays à une
période donnée ou bien sur plusieurs périodes de temps.

L'étude des agrégats suppose une distinction entre trois notions essentielles: les agrégats de
production, les agrégats de revenu et les relations entre les agrégats.

1)-Les agrégats de production:

Alors qu'en gestion une unité productrice est évaluée en fonction de son chiffre d'affaires, en
économie l'évaluation d'une entreprise se fait selon sa valeur ajoutée brute représentée par la
différence entre son chiffre d'affaires et sa consommation intermédiaire, ainsi on mesure la création
des richesses. Les économistes supposent qu'une production accrue implique davantage de
consommations pour les individus d'où une amélioration de leur bien-être mais aussi une diminution
du chômage qui représente souvent un enjeux politique.7

VA = production - consommation intermédiaire

Le produit intérieur brut PIB: est le principal agrégat de production, il nous permet d'évaluer
l'activité de production des unités productrices et commerciales (producteurs de services
commerciaux) résidentes ainsi que les unités non marchandes. Le montant du PIB est un indicateur
de la capacité productive de la nation, et son taux de croissance pour une période donnée mesure le
rythme de la croissance économique du pays à savoir, l'augmentation de la richesse. La différence
des taux de croissance entre les économies montre une évolution de la compétitivité relative des
États. Ainsi, le PIB est un agrégat qui varie d'une année à l'autre et il est différent d'un pays à l'autre,
il nous renseigne donc sur le niveau de développement des pays. Le tableau 1, compare l'évolution
du PIB sur une longue période entre différents pays, ce tableau montre les effets de la première et la
deuxième révolution industrielle sur l'évolution de la richesse des pays.

7
L'utilisation de la valeur ajoutée comme référentiel de mesure permet de résoudre le problème de la double
comptabilisation c'est le cas quand le produit fini incorpore des semi-produits pour sa fabrication, se sont les
consommations intermédiaires.

18
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Tableau 1: L'évolution du PIB

PIB en Milliards
de dollars 1700 1800 1920 1950 1980 2015
USA 0 13 102 527 5 500 15 000
Japon 16 22 74 266 2050 4580
France 22 62 75 360 1113 2315

Figure 4: L'évolution du PIB chinois

Élaboré aux USA pendant la grande dépression, le PIB est devenu rapidement un indicateur de
référence pour comparer les performances économiques. Toutefois, cet indicateur présente des
limites à savoir: il comptabilisent les activités négatives comme les accidents routiers, domestiques et
industriels ainsi que la publicité dont le statut productif mérite un questionnement. Il n'intègre pas
les activités positives comme l'art, les activités bénévoles ou encore le travail domestique. De plus, le
calcul de cet agrégat ne tient pas compte de l'amélioration de la qualité des produits à travers le
temps et les comparaisons internationales suppose que les consommateurs ont le même type de
consommation ce qui n'est pas le cas. Aussi, le PIB sous-évalue l'autoconsommation des ménages qui
est très importante dans les pays faiblement développés. Et enfin, le PIB ne comptabilise pas les
activités de l'économie informelle qui échappent au regards de l'Etat.

Le PIB e ta t u'ag gat o o i ue peut t e d fi i selo t ois opti ues diff e tes: l’opti ue de
la p odu tio , l’opti ue de la de a de et l’opti ue des eve us.

Selon l’opti ue de la production, le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels augmentée des impôts (TVA, droits de douane, etc) moins les

19
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

subventions sur les produits. De plus, sachant qu'il n'est pas possible d'additionner les heures de
travail fournis par un médecin et la quantité de pain fabriquée, on utilise alors le prix du marché
comme valeur de production d'un bien. On écrit alors:

PIB = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits – subventions

Il est possible de distinguer entre le PIB marchand et le PIB non marchand:

PIB marchand = Somme des VA + TVA + Droits de douane – Subventions

PIB non marchand = Somme des services non marchands évalués aux coûts des facteurs

Le PIB total se compose du PIB marchand et du PIB non marchand. Le PIB non marchand représente
l'estimation de la valeur des services proposés à un prix inférieur (de 50% par convention) à leur coût
de production. C'est principalement la valeur produite par les administrations publiques, valeur
estimée au coût des facteurs de production utilisés. Le PIB non marchand se calcule donc aux coûts
des facteurs de production, c'est-à-dire au coût du facteur travail (rémunération des salariés) et du
fa teu apital l’a o tisse e t du apital . La production non marchande est la production
distribuée gratuitement ou à un prix très bas en comparaison avec le coût de production.

Selon l’opti ue de la de a de, le PIB se calcule autrement, il correspond aux emplois finaux des
biens et services auxquelles on rajoute les exportations et on retranche les importations.

PIB aux prix du marché = Dépenses de consommation finale + FBC + exportations– importations

Comme expliqué antérieurement, l'FBCF représente les dépenses en capital fixe des agents
économiques (dépenses en investissements matériels et en logiciels.

Selo l’opti ue des eve us, la production permet de réaliser des revenus qui sont par la suite
distribués par les unités de production résidentes. Dans ce cas, le PIB se calcule à travers l'addition de
la rémunération des salaires, des impôts sur la production et les importations ainsi que l'excédent
brut d'exploitation et les revenus mixte de l'économie moins les subventions.

PIB au prix du marché = Rémunération des salariés + EBE + Impôts (sur la production et les
importations) - subventions

Le produit national brut dit PNB est un agrégat qui mesure la production nationale réalisée à
l'intérieur et à l'extérieur du territoire national en utilisant des moyens de production nationaux,
cette production est réalisée par les agents économiques résidents. Le PNB est aussi appelé revenu
national brut, au prix du marché, il se calcule alors de la manière suivante:

20
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

RNB dit aussi PNB = PIB + les revenus primaires reçus du reste du monde - les revenus primaires
versés aux reste du monde

Les revenus primaires reçus et versés sont les rémunération des salaires, les impôts sur la production
et les importations, les subventions et les revenus de la propriété.

2)-Les agrégats de revenu:

Le revenu national au prix de marché est le produit national net PNN, il s'agit du PIB diminué de la
consommation de capital fixe (amortissement). Il s'appelle également revenu national net RNN.

RNN dit aussi PNN = PIB - consommation de capital fixe

Le revenu national disponible brut RNDB est égal à la somme des revenus disponibles bruts des
secteurs institutionnels . C'est le revenu national brut au prix du marché diminué des transferts
courants comme par exemple: les impôts sur le revenu, le patrimoine, les prestations sociales et
autres transferts versés aux unités non résidentes et augmentés des transferts courants reçus du
reste du monde par les unités résidentes. On peut le décomposer en deux grandeurs: l'épargne
nationale et les dépenses de consommation finale.

RNDB =RNB + transferts courants reçus du reste du monde - transferts courants versés au reste du
monde

RNDB =Epargne brute + dépenses de consommation finale

Il est aussi possible d'en déduire le solde des opérations courantes avec l'extérieur:

Solde des opérations courantes avec l'extérieur= exportations + revenus primaires reçus du reste
du monde +transferts reçus du reste du monde - importations - revenus primaires versés au reste
du monde- transferts courants versés au reste du monde

Besoin ou capacité de financement= Solde des opérations courantes avec l'extérieur monde
+transferts à recevoir - transferts à payer - acquisitions d'actifs non financiers + cession d'actifs non
financiers

3)-Les relations entre les agrégats:

L'équilibre des ressources et des emplois peut être envisagé produit par produit: Ri =Ei

Par sommation des n produits qui composent une économie on obtient l'égalité suivante:

21
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Ressources totales de biens et services = Emplois totaux de biens et services

Dans une économie ouverte, les ressources totales de biens et services sont constitués par la
production intérieure et les importations et les emplois par la consommation intermédiaire, la
consommation finale, la formation brute de capital et les exportations.

production +importations = consommation intermédiaire + consommation finale + FBC+


exportations

production - consommation intermédiaire = consommation finale + FBC+ exportations-


importations

on a : PIB = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits – subventions

somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits – subventions = Dépenses de consommation
finale + FBC + exportations-importations

Ainsi que l'égalité suivante:

Dépenses de consommation finale + FBC + exportations– importations = Rémunération des salariés


+ EBE + Impôts (sur la production et les importations) - subventions.

et aussi l'égalité suivante:

somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits – subve tio s à l’i po tatio =
Rémunération des salariés + EBE + Impôts (sur la production et les importations) - subventions.

Applications: voir la séance de cours et le TD5,

Section III-Les ratios et l'indice de prix:

Cette section se compose de deux parties: la présentation des ratios économiques au niveau de la
partie A, cette étude des ratios nous permet une meilleure compréhension du fonctionnement et des
variations économiques. Ensuite, la partie B étudie les notions d'indices des prix et la partie C est
consacrée à l'étude de l'inflation.

22
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

A- Les ratios:

L'utilisation des ratios est très utile pour approfondir l'analyse économique ce qui offre la possibilité
de faire des comparaisons entre les pays et dans le temps. Ainsi, l'emploi des ratios nous permet
d'analyser l'efficacité des politiques économiques comme par exemple: l'introduction d'un droit de
douane, l'augmentation des impôts, etc.

Taux d'épargne = Epargne nationale / revenu national disponible

Taux d'investissement = FBCF /PIB

Taux d'endettement = endettement /PIB

Taux de couverture = Exportations/ Importations

Taux d'épargne des ménages = Epargne brute / revenu disponible brut

Taux de valeur ajoutée = valeur ajoutée /production brute

Taux de marge = Excédent brut d'exploitation / valeur ajoutée brute

Taux d'investissement des entreprises = FBC / valeur ajoutée brute

Taux d'autofinancement des entreprises = Epargne brute / FBCF

Enfin, les ratios par tête nous permettent d'avoir une lecture de l'évolution d'un agrégat donné en
fonction de l'évolution de la démographie ce qui nous permet d'anticiper les besoins de la population
pour pouvoir mettre par la suite les politiques nécessaires et utiles: éducation, santé, hygiène, etc

Ratio par tête = agrégat /effectif de la population

B-L'indice de prix:

Une analyse minutieuse dans le temps nécessite l'utilisation des indices de prix ce qui nous permet
de distinguer entre l'évolution en valeur c'est à dire à prix courants et l'évolution en volume à prix
constants. Un indice de prix est une moyenne pondérée des prix d'un certain nombre de biens et de
services qui rendent compte de la hausse des prix. L'indice des prix à la consommation est le plus
connu, généralement, un indice des prix permet de comparer des prix à différentes dates. Il existe
aussi d'autres indices de prix comme l'indice des prix à la production.

Indice prix = (grandeur situation 2/grandeur situation 1) *100

Indice prix = (V1/V0) *100

23
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

1)-L'indice des prix à la consommation: il est connu sous le non de l'indice général des prix à la
consommation familiale, il représente la mesure de l'inflation la plus utilisée. Cet indice mesure les
variations des prix d'un panier de biens et services composé d'alimentation, hygiène, transport,
loisirs, etc. La méthode de calcul de cet indice repose sur la mise en place de pondérations en
comparaison avec le volume total des dépenses de consommation des ménages.

Application:

soit une économie où les ménages consacrent en moyenne 50% de leurs dépenses au logement, 30%
à l'alimentation et 20% à l'habillement et loisirs. Si on prend l'année 2015 comme base de
normalisation et on suppose aussi qu'en 2016, les prix du logement et de l'alimentation ont
augmenté de 5.1% et de 3.2%. Le nouvel indice prix se calcule alors:

IPC2015 = 0.5*100 +0.3*100+0.2*100 =100

IPC2016=0.5*(100+5.1) +0.3*(100+3.2)+0.2*100 =52.55+30.96+20=103.51

IPC2016 - IPC2015=103.51-100 =3.51

On peut conclure que le niveau d'inflation s'est élevé de 3.51%.

2)-Les indices de volume:

Il existe différentes méthodes de calcul des indices de volume, toutefois, la principale différence
entre les différentes méthodes se situe au niveau de l'année de base à partir de laquelle des
pondérations sont réalisées. L'étude des indices de volume nous permet de distinguer entre trois
types d'indices: l'indice de Laspeyres, l'indice de Paache et l'indice de Fisher.

*L'indice de Laspeyres: est un indice de volume qui se réfère à une année de base pour donner le
volume au prix de l'année de base. on a alors:

Lq(p0) = Σ p0 qt/ Σ p0 q0

L'inconvénient de cet indice c'est qu'il prend en compte les prix d'une année passée comme étant
des coefficients fixes. Il ne tient donc pas compte de la substitution des produits relativement
coûteux par des produits meilleur marché.

24
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

*L'indice de Paasche: cet indice de volume prend comme coefficient de pondération de l'année de
base les prix d'une année en cours pt. Cet indice de volume réalise une division du volume de l'année
en cours par le volume de l'année de référence.

pqt(pt) = Σ pt qt/ Σ pt q0

Cet indice de volume dit Paasche a remplacé l'ancien indice qui est l'indice de Laspeyres.

*L'indice de Fisher: il s'agit d'une moyenne de deux indices Paasche et Laspeyres, cet indice se calcule
de la manière suivante: Fqt =(Lqt)1/2 ( Pqt)1/2

L'indice de Fisher est considéré comme un indice idéal car un changement dans l'année de base
n'affecte pas le taux de croissance, cet indice permet de meilleurs calculs au niveau de l'estimation
des taux de croissance. Cet indice peut être considéré comme un indice-chaine quand l'année de
base change tous les ans. Contrairement à l'indice de Laspeyres qui ne tient pas compte des
mécanismes de substitution des produits, l'indice de Fisher repose sur une moyenne, il tient
davantage compte des effets de substitution. En effet, en changeant d'année tous les ans, on tient
davantage compte des effets de substitution, toutefois, on obtient un taux de croissance en volume
plus faible que le taux obtenu avec à l'indice de Laspeyres.

3)-Le déflateur du PIB:

Le déflateur du PIB est un indicateur économique qui mesure l'inflation, il se calcule de la manière
suivante:

Déflateur du PIB = PIB nominal /PIB réel

Le PIB nominal est la valeur du PIB mesurée au prix de l'année courante dit aussi à prix courants, il
est exprimé au prix du marché de la même année. Il est égal à la quantité de biens et services
produits au cours d'une année multiplié par leurs prix à cette même année.

PIB nominal t = Pt*Q t

Le PIB réel dit aussi PIB à prix constants est le PIB au prix d'une année de référence exprimé au prix
de marché de cette année de référence. Le PIB réel est égal à la quantité de biens et services
produits au cours d'une année multiplié par leurs prix de cette année de référence. 8Le PIB réel
élimine la hausse des prix et mesure l'enrichissement effectif du pays.

PIB réel t= Préférence *Q t

8
Il est s'usage de changer d'année de base tous les cinq ans pour avoir un calcul plus précis.

25
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

De e fait, le PIB el dit aussi PIB e volu e pe et de fai e u al ul ui eti e l’effet de la va iatio
des prix, ce qui offre plus de précisions dans les comparaisons dans le temps. Il favorise aussi les
o pa aiso s i te atio ales, e effet le al ul e volu e pe et de eti e le diff e tiel d’i flatio
entre les pays, ce qui nous offre une analyse minutieuse de l'enrichissement d'un pays ou d'une
région donnée.

Alors que le PIB nominal varie en fonction de l'augmentation des prix et des quantités d'une année à
l'autre, le PIB réel ne varie qu'avec l'augmentation des quantités, c'est pour cette raison qu'on
l'appelle PIB en volume. Le calcul de son taux de croissance se fait de la manière suivante:

Taux de croissance = [( PIB réelt- PIB réelt-1) / PIB réelt-1 ]* 100

c)-Le taux d'inflation:

L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui entraine une augmentation générale des
prix. L'inflation est un phénomène complexe car elle fait augmenter l'ensemble des prix
essentiellement ceux qui sont liées aux variations sectorielles des autres produits. L'inflation est
différente de l'augmentation du coût de la vie car elle ne tient pas compte des variations des
quantités achetées en réponse à l'évolution des prix. L'inflation est donc un phénomène auto-
entretenu où une hausse entraine d'autres hausses. Le calcul de l'inflation s'effectue de la manière
suivante: Taux d'inflation = [( indice prixt- indice prixt-1) / indice prixt-1 ]* 100

Un taux d'inflation positif indique une élévation du niveau des prix et un taux négatif confirme une
diminution des prix. Ainsi, une politique de désinflation est une situation où nous pouvons constater
une baisse du taux de l'inflation à travers des restrictions au niveau du volume de la masse monétaire
et dont l'objectif principal est de restaurer ou maintenir la valeur d'une monnaie. L'hyperinflation est
la situation économique où la croissance de l'inflation est très importante elle échappe alors à tout
contrôle. Généralement, les conséquences économiques et sociales sont terribles, elle marquent
durablement l'esprit des peuples, exemple, l'hyperinflation du Zimbabwe. A l'inverse, la déflation
décrit une situation où une économie constate une baisse générale et durable des prix, elle affecte
toute l'économie, cette situation peut être durable c'est le cas du Japon qui est en déflation depuis
plus de 10 ans.

26
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Section III-Le modèle IS-LM en économie fermée:


Ce modèle a pour objectif de compléter le modèle keynésien en intégrant au résonnement la
monnaie et le taux d'intérêt. Ce modèle s'inspire beaucoup du modèle classique et cherche à mettre
en place une convergence entre les deux principes, on l'appelle d'ailleurs le courant de la synthèse,
ou bien le modèle IS-LM. Ce modèle est l'œuv e de deux économistes célèbres, JR Hicks et A Hansen,
il a été développé en 1937, il explique le fonctionnement économique en se référant à deux courbes,
la courbe IS et la courbe LM. Il décrit trois équilibres: le marché des biens et services, le marché de la
monnaie et l'équilibre simultané des deux marchés.

L'analyse de ce modèle de Hicks-Hansen repose sur cinq fonctions qui sont les suivantes:

I = I(i)

S = Y - C (y)

M1 = M (Y)

M2 = M(i)

I=S

Pour simplifier le modèle, on suppose qu'on évolue dans une économie fermée qui n'effectue pas
d'échanges avec le reste du monde, les prix sont rigides, il existe un sous-emploi des facteurs de
production et il n'y a pas de formation de stocks. De plus, le marché du travail n'intervient pas dans la
détermination de l'équilibre global.

A-L'équilibre sur le marché des biens et services:

Selon les hypothèses keynésiennes, le marché des biens et services correspond à l'égalité entre
l'offre globale et la demande globale. L'équilibre correspond alors à :

offre globale = demande globale

Y=C+I

C = c y + C0

I = - j i + I0

y = c y + C0 - j i + I0

(1- c) y = C0 - j i + I0

27
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

y = (C0 + I0) /(1- c) - j i / (1- c), c'est l'équation IS

C +I
�= −c
- −c

Comme le montre la figure 5, l'équation IS décrit une relation entre le taux d'intérêt et le revenu, elle
représente l'équilibre entre l'offre et la demande de biens et services, c'est l'équilibre entre l'épargne
et l'investissement. Cette équation s'analyse de la manière suivante: pour toute valeur du taux
d'intérêt, il existe un niveau de revenu garantissant l'égalité entre l'investissement et l'épargne.

Figure 5: La courbe IS

IS

Graphiquement elle s'obtient de la manière suivante:

Figure 6: L'obtention de IS

i i IS

i2

i1

I Y

S S

S2

S1

I y

28
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Ce graphique constitue un élément important dans l'analyse économique car il représente le


symbole de l'abandon de la logique classique reposant sur la dichotomie entre la sphère réelle et la
sphère monétaire.

Si on introduit les impôts on a alors:

Y=C+I+G

C = c yd + C0

I = - j i + I0

T= T0

y = yd +T

y = c yd + C0 - j i + I0 + G0

y = c ( y - T) + C0 - j i + I0 + G0

(1- c) y = C0 + I0 + G0 - j i - c T0

y = (C0 + G0 + I0 - c T0) /(1- c) - j i / (1- c)

C +G +I −cT
�= -
−c −c

C'est l'équation IS

On peut l'écrire aussi: j i = (c -1) y + C0 + I0 + G0 - c T0

i = (c -1) y /j + (C0 + I0 - c T0 + G0) /j

c− y C −cT +I +G
�= +

B-L'équilibre sur le marché de la monnaie:

L'équilibre sur le marché de la monnaie correspond à l'équilibre entre l'offre et la demande de


monnaie: Mo = Md

Dans ce modèle, on suppose que l'offre de monnaie est exogène, elle est déterminée par les
autorités monétaires c'est à dire la banque centrale du pays.

29
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

La demande de monnaie correspond à la fonction de liquidité notamment à la préférence pour la


liquidité des agents économiques pour différents motifs à savoir:

*Le motif de transaction: il symbolise la demande de moyens de paiements pour réaliser des
transactions, cette demande dépend fortement du revenu y;

*Le motif de précaution: il représente le comportement des agents économiques qui face aux crises
et à l'incertitude de leur environnement, ils rassemblent des encaisses de précaution pour faire face
aux imprévus. Cette demande d'encaisses de précaution dépend du niveau du revenu. De ce fait, la
demande d'encaisses de transactions et de précaution est représentée par la fonction suivante:

L1 = L1 (Y)

L1 = l1 Y

*Le motif de spéculation: il correspond à un arbitrage entre la détention de titres qui rapportent un
taux d'intérêt donné mais qui peuvent entraîner une perte de capital et la détention de liquidité qui
ne rapporte rien mais qui offre un avantage de disponibilité sans risque. L'augmentation du taux
d'intérêt incite les agents économiques à détenir des titres et la diminution du taux d'intérêt favorise
la croissance des liquidités.

L2 = L2 (i)

L2 = - l2 i + L0

La demande de monnaie globale correspond alors à:

Md = l1 Y - l2 i + L0

La demande de monnaie dépend alors à la fois de la variation du revenu et aussi de la variation du


taux d'intérêt. Les travaux keynésiens montrent qu'il existe un taux d'intérêt minimum imin en
dessous du quel la demande de monnaie devient complètement élastique, c'est la trappe à liquidité.
De plus, pour Keynes, il existe aussi un taux d'intérêt maximum imax pour lequel la préférence pour les
titres supplante la préférence pour la liquidité.

L'équilibre sur le marché de la monnaie correspond alors à:

Mo = M d

Mo = M d = L 1 Y - L2 i + L 0

y = Mo- L0 / l1+ l2 i / l1 , c'est l'équation LM

30
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

on peut écrire aussi:

l2 i = l1 Y + L0 - Mo

i = l1 Y/ l2 + (L0 - Mo) / l2

l y − o
�= +
l l

Graphiquement cette courbe s'obtient comme suit:

Figure 7: L'obtention de LM

L1 L1

L2 Y

i LM

imax

imin

L2 Y

La courbe LM représente ainsi tout les couples (y, i) qui correspondent à l'égalité entre Mo et Md.
Comme le montre le graphique 7, la courbe LM se présente en trois portions: la première partie
correspond à la trappe à liquidité au niveau de laquelle le taux d'intérêt est très bas à ce niveau on
suppose que les agents économiques ne détiennent plus de titres. La portion 2 correspond à la
situation où le taux d'intérêt s'améliore il est alors compris entre imin et imax à ce niveau toute
augmentation du taux d'intérêt incite les agents économiques à détenir des titres. La dernière
portion, correspond à un taux d'intérêt maximal pour lequel la préférence pour les titres est
maximale.

31
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

C-L'équilibre du modèle:

L'équilibre global s'établit lorsque le taux d'intérêt et le revenu national sont équilibrés.
Graphiquement, c'est l'intersection au point E des deux courbes IS et LM. On l'obtient de la manière
suivante:

y = (C0 + I0) /(1- c) - j i / (1- c), l'équation de IS

y = Mo- L0 / l1+ l2 i / l1 , c'est l'équation de LM

on peut écrire aussi:

l2 i = l1 Y + L0 - Mo

i = l1 Y/ l2 + (L0 - Mo) / l2

l y − o
�= l
+ l

y = (C0 + I0) /(1- c) - j i / (1- c)

y = (C0 + I0) /(1- c) - (j/ 1- c)i

C +I � l y − o
y= −c
- −c
( l
+ l
)

� l C +I � − o
y 1+ −c
= - ( )
l −c −c l

C +I � � − Mo
−c l −c
y = �l - �l
+ +
l −c l −c

l C +I � − o
y =l −c + l
-l −c + l

l C +I � o−
y =l −c + l
+l −c + l

Le multiplicateur d'investissement correspond alors à:

l
kI = l −c + l
= l
−c +
l

Le multiplicateur monétaire correspond à :


kM = l −c + l

32
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

L'analyse graphique nous donne la représentation suivante, en effet, comme le montre la figure 8,
l'intersection entre IS et LM ne donne pas le point d'équilibre de plein-emploi des ressources, ce
point représente un équilibre de sous-emploi des ressources.

Figure 8: L'équilibre IS/LM

IS

LM

D-Les politiques économiques:

Il est d'usage de distinguer entre deux principales politiques: la politique budgétaire et la politique
monétaire.

1-La politique budgétaire:

Les travaux keynésiens ont montré l'efficacité de cette politique qui à travers un déficit structurel,
nous permet d'obtenir une croissance du revenu nationale à travers l'action des mécanismes
multiplicateurs. Dans le modèle de Hicks, l'augmentation des dépenses publiques se traduit par un
déplacement de IS.

Toutefois, il est important de rappeler que la variation de IS obéit à deux principes: la variation de
l'investissement ou bien la variation des dépenses publiques. En effet, si la demande de
consommation est en hausse constamment, les investisseurs en profitent, ils investissent plus pour
tout niveau du taux d'intérêt. Graphiquement cette situation correspond au déplacement de la
droite IS vers la droite.

Figure 9: Le déplacement de IS

IS1 IS2

33
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Alors qu'en absence de dépenses publiques, l'équilibre correspond à I = S, quand on introduit l'Etat,
cette égalité se modifie par l'introduction des dépenses de consommation publiques ainsi que les
investissements publics qu'on regroupe sous la variable suivante, G = G0, on écrit alors:

Y=C+I+G

C = c y + C0

I = - j i + I0

y = c y + C0 - j i + I0 + G0

(1- c) y = C0 - j i + I0 + G0

y = (C0 + G0 + I0) /(1- c) - j i / (1- c), c'est l'équation de la courbe IS

C +G +I
�= −c
- −c

On peut l'écrire aussi: j i = (c -1) y + C0 + I0 + G0

i = (c -1) y /j + (C0 + I0 + G0) /j

c− y C +I +G
�= +

on a aussi:

l2 i = l1 Y + L0 - Mo

i = l1 Y/ l2 + (L0 - Mo) / l2

l y − o
�= l
+ l

y = (C0 + G0+ I0) /(1- c) - j i / (1- c)

y = (C0 + G0+ I0) /(1- c) - (j/ 1- c)i

C +G +I � l y − o
y= −c
- ( + )
−c l l

� l C +G +I � − o
y 1+ = - ( )
−c l −c −c l

C +G +I � � − Mo
−c l −c
y = �l - �l
+ +
l −c l −c

34
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

l C +G +I � − o
y = -
l −c + l l −c + l

l C +G +I � o−
y = l −c + l
+l −c + l

Δ =kG Δ G

l
Le multiplicateur des dépenses publiques correspond alors à: kG= l −c + l
= l
−c +
l

Comme le montre le graphique 10, l'introduction des dépenses de l'Etat a essentiellement affecté
l'augmentation de la demande globale entrainant par la suite à travers le jeu du multiplicateur une
augmentation du revenu national. Cette situation provoque une hausse de la demande d'encaisses,
c'est ce qui entraine une hausse du taux d'intérêt car l'offre de monnaie est constante, c'est ce qui
entraine par la suite une réduction de l'investissement. Graphiquement cette situation correspond
au déplacement de IS vers la droite.

Figure 10: Déplacements de IS

i i IS2

I I+G+ΔG IS1 LM

i2

i1

I y1 y2 Y

Toutefois, il important de distinguer entre deux situations extrêmes quand le taux d'intérêt est très
élevé imax et quand il est très faible imin.

*Quand le taux d'intérêt est très faible, la courbe LM est alors horizontale, c'est la portion 1 de la
courbe, dans ce cas, le taux d'intérêt agit pleinement il n'augmente pas, la préférence pour la
liquidité est totale, l'augmentation de y est importante.

* Quand le taux d'intérêt est très élevé, la courbe LM est alors verticale, c'est la portion 3 de la
courbe, dans ce cas, la préférence pour les titres est importante et le taux d'intérêt reste élevé ce qui
pénalise les investissements privés qui n'augmentent pas, le revenu y reste aussi constant, c'est
l'effet d'éviction total.

35
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

Figure 11: Le déplacement de IS

i LM

IS1 IS2

2-La politique monétaire:

La politique monétaire se met en place à travers l'augmentation de la masse monétaire qui provoque
une diminution du taux d'intérêt qui entraine par la suite une augmentation de l'investissement ainsi
qu'une augmentation du revenu national par le mécanisme du multiplicateur. Graphiquement cette
situation se traduit par un déplacement de LM vers la droite.

Figure 12: Le déplacement de LM

IS LM1 LM2

Comme expliqué antérieurement, la courbe LM revêt trois portions, nous distinguerons dans ce qui
suit entre trois situations:

*Si l'intersection de IS avec LM se fait au niveau de sa partie horizontale, portion 1, alors les effets
multiplicateurs ne fonctionnent pas bien, il est d'usage d'appeler cette situation un cas keynésien.

*Si l'intersection arrive au niveau de la partie intermédiaire, portion 2, elle entraîne alors une
diminution du taux d'intérêt, cette situation est favorable à une augmentation de l'investissement et
du revenu national y.

36
Zerzeri Feriel pour L'ESEN 1ECOM ET TSI Economie Générale

*Si l'intersection de la droite IS arrive dans la partie verticale de LM, portion 3, alors l'efficacité de la
politique monétaire est maximale. On a alors une forte diminution du taux d'intérêt et une forte
augmentation du revenu national y.

Figure 13: Le déplacement de LM

i LM1 LM2

Enfin, il est possible de faire activer les deux politiques ensemble, on parle alors d'une politique mixte
dont l'impact inflationniste est assez important, elle peut annuler le problème de l'effet d'éviction.

Applications:

voir la séance de cours et le TD5,

37

Vous aimerez peut-être aussi