TD1 : Commerce international

Exercice 1 :

1) Qu’est-ce qu’un avantage absolu ?

L’avantage absolu est un concept économique introduit par Adam Smith au 18eme siècle,
dans lequel un pays produit un bien ou un service avec un coût inférieur par unité par
rapport un autre pays. Ce dernier encourage la spécialisation d’un pays. Un pays ayant un
avantage absolu dans la production d’un bien/service aura intérêt à en produire en grande
quantité afin d’exporter le surplus. Le but d’un AA est l’échange des marchandises optimales
entre pays, cela conduit à une utilisation plus efficace des ressources et à des bénéfices
mutuels.

2) Pourquoi peut-on dire qu’il y a une impasse théorique d’Adam Smith ?

Adam Smith ne prends pas en compte la réalité ou par exemple un pays cumule un avantage
absolu dans aucun bien/service, Smith ne prends pas en compte les couts d’opportunités
qu’un pays peut avoir. Si l’on suit la théorie de Smith, le pays qui n’aura aucun AA sera donc
« exclu » du commerce international du fait qu’il n’aura aucun échange à faire avec un autre
pays.

3) Qu’est-ce qu’un avantage comparatif ?

David Ricardo va donc compléter le concept de Smith en mettant en avant les couts
d’opportunités. Pour Ricardo chaque pays doit se spécialiser dans la production d’un
bien/service où il bénéficie d’un avantage (en termes de productivité) plus important par
rapport à ses concurrents. Le but d’un AC est que même si un pays n’a pas d’AA il peut être
toujours plus efficace dans la production d’un bien/service par rapport un autre. Le pays se
spécialisera dans la production qu’il lui coutera le moins cher.

4) Pour quelles raisons peut-on affirmer que le développement du commerce

international est facteur d’enrichissement pour ceux qui y participent ?

Tout d’abord le commerce international a pour but l’échange de biens & services entre les
pays afin de bénéficier de ce que chaque pays produit. Participer au commerce international
est un facteur d’enrichissement car premièrement, la spécialisation permets aux pays de se
consacrer sur la production de bien/services ou ils sont le plus efficace, en termes de
qualité/couts. Les autres pays pourront donc profiter de produits/services meilleurs.
Deuxiement, les pays pourront avoir des produits avec une meilleure qualité que s’ils le
produisaient dans leur propre pays (comme des fruits exotiques qui sont meilleures que dans
les pays exotiques). Troisièment, cela permet d’offrir plus de choix aux consommateurs avec
un cout réduit (on parle d’économie d’échelle car les pays qui produisent en grande quantité
pourront réduire leurs couts par unité ce qui rendra les produits moins chers pour les
consommateurs), ce qui stimulera l’activité économique.
Exercice 2 :

1) Quel est l’avantage comparatif de chaque pays ?

États-Unis Chine
Riz 10h 15h
Maïs 12h 25h

Pour pouvoir déterminer l’avantage comparatif, il faut calculer les couts d’opportunité de
chaque pays pour chaque produit.

Cout d’opportunité de riz aux États-Unis :

 10/12 = 5/6 (0.83), les États-Unis renonce à 5/6 de maïs en ayant un AC dans la
production du riz.

Cout d’opportunité de riz en Chine :

 15/25 = 3/5 (0.6), la Chine renonce à 3/5 de maïs en ayant un AC dans la production
du riz.

Donc sachant que la Chine va renoncer à moins de maïs que les États-Unis, elle a un
avantage comparatif dans la production du riz.

Cout d’opportunité du maïs aux États-Unis :

 12/10 = 6/5 (1.2), les États-Unis renonce à 6/5 de riz en ayant un AC dans la
production du maïs

Cout d’opportunité du maïs en Chine :

 5/3 (1.67), la Chine renonce à 5/3 de riz en ayant un AC dans la production du maïs

Donc sachant que les États-Unis vont renoncer à moins de riz que la Chine, ils ont un
avantage comparatif dans la production du maïs.

2) Quel est le bien exporté par chacun et pourquoi cet échange est-il bénéfique pour les
deux ?

Étant donné que les États-Unis possèdent un avantage comparatif dans la production du
maïs, ils vont exporter les une tonne de maïs à la Chine tandis que la Chine va exporter à son
tour une tonne et demie de riz. Cet échange est bénéfique pour les deux pays car la Chine va
avoir plus de maïs provenant des États-Unis que si elle l’aurait produit elle-même dans son
pays, elle aura donc et du maïs et du riz au sein de son pays. Pareil pour les États-Unis, qui
vont avoir plus de riz provenant de la Chine que s’ils l’auraient produit eux-mêmes dans leur
propre pays.
 3) En quoi l’avantage absolu n’a-t-il pas d’effet sur les spécialisations ?

Selon Smith l’avantage absolu est lorsque chaque pays se spécialise dans la production d’un
bien/service ou il est le plus efficace. Cependant, il ne prend pas en compte les pays ou par
exemple ils ne sont efficaces dans la production d’aucun bien/service ce qui mets de côté ces
pays-là, il mets de côté les coûts d’opportunité. Alors que l’avantage comparatif détermine
les spécialisations de chaque pays en bénéficiant d’un avantage (en termes de productivité)
plus important par rapport à ses concurrents qui conduira alors à un commerce qui sera
bénéfique pour tous les pays.

Exercice 3 :

1) Selon la théorie de Ricardo, quelle sera la spécialisation internationale de chaque

pays ? Pourquoi ?

Pays 1 Pays 2
Pommes 3 5
Bananes 2 1

Pour pouvoir déterminer l’avantage comparatif, il faut calculer les couts d’opportunité de
chaque pays pour chaque produit.

Cout d’opportunité de pommes pour le pays 1 :

 3/2 (1.5), le pays 1 va renoncer à 3/2 de la production de bananes en ayant un AC
dans la production de pommes.

Cout d’opportunité de pommes dans le pays 2 :

 5/1, le pays 2 va renoncer à 5/1 de la production de bananes en ayant un AC dans la
production de pommes.

Donc sachant que le pays 1 va renoncer à moins de bananes que le pays 2, elle a un avantage
comparatif dans la production de pommes.

Cout d’opportunité de bananes dans le pays 1 :

 2/3 (0.67), le pays 1 va renoncer à 2/3 de la production de pommes en ayant un AC
dans la production de bananes.

Cout d’opportunité de bananes dans le pays 2 :

 1/5 (0.2), le pays va renoncer à 1/5 de la production de pommes en ayant un AC dans
la production de bananes.

Donc sachant que le pays 2 va renoncer à moins de pommes que le pays 1, elle a un
avantage comparatif dans la production de bananes.
 2) On suppose que la quantité L totale de travail disponible du pays 1 = 1 200, alors que
la quantité L* totale de travail disponible du pays 2 = 800. En notant x1 et x2 les
productions du pays 1 et x1* et x2* les productions du pays 2, construire la frontière
des possibilités de production de chaque pays.

La frontière des possibilités de production (FPP) est une représentation graphique qui
dépend des conditions environnementales, des technologies de production etc. qui permet
de voir les différentes combinaisons possibles qu’un pays peut produire entre deux biens.

Concernant le pays 1 :
Sa quantité totale notée L = 1 200, avec x1 et x2 les productions du pays.
X1 = L1/Coeff = 1 200/1.5 = 800 pommes.
X2= L1/Coeff= 1 200/0.67 = 1 791 bananes.

Concernant le pays 2 :
Sa quantité totale notée L*= 800, avec x1* et x2* les productions du pays.
X1*= L2/Coeff = 800/5 = 160 pommes.
X2*= L2/Coeff = 800/0.2 = 4 000 bananes.

La pente = -aLx1/aLx2 = - 1.5/0.67 = -2.23 qui est le cout d’opportunité.

La pente = -aLx1*/ aLx2* = -5/0.2 = -25 qui est le cout d’opportunité.

 3) Déterminez la production de chaque bien dans chaque pays.

L’équilibre pour le pays 1 correspond à la combinaison optimale x1 et x2 qui maximise

l'utilité, et l’équilibre pour le pays 2 correspond à la combinaison optimale x1* et x2* qui
maximise l’utilité. La frontière des possibilités de production se situe sur la courbe
d’indifférence la plus haute. Le pays 1 aura donc une production de 400 pommes et 908
bananes. Concernant le pays 2, il aura une production de 80 pommes et 2000 bananes.

Correction TD 1 :
Exercice 1 :

1) Adam Smith : Une nation dispose d’un avantage absolu sur les autres lorsqu’elle
dispose d’un cout unitaire de production plus bas que les autres pays (productivité du
travail plus élevée). Spécialisation dans la production pour laquelle elle est la plus
efficace.

2) Si une nation ne dispose d’aucun avantage absolu, elle ne peut se spécialiser ni

participer au commerce international.

3) David Ricardo : Spécialisation dans la production pour laquelle une nation dispose
plus faible désavantage relatif en termes de cout unitaire de production. (productivité
du travail plus élevée ou la moins faible).

4) Le commerce international est source d’enrichissement :

- Nouveaux débouchés : augmentation production, VA, donc du PIB.
- Économie d’échelle : amortissement des couts fixes sur une plus grande quantité,
effet de masse (remises par les fournisseurs  baisse du cout unitaire).
- Diminution des prix
- Spécialisations : effet d’apprentissage (Learning by doing).
- Transferts de technologie entre les nations : rattrapage.
- Facteur de stabilité internationale
- Diversification de l’offre

Exercice 2 :

1) Calcul des couts relatifs :

Calculs juste, regarder en haut.

Etats-Unis : Avantage comparatif dans la production de mais par rapport au riz : cout plus
faible aux Etats-Unis qu’en Chine.
Chine : Avantage comparatif dans la production du riz par rapport au maïs : cout relatif plus
faible en Chine qu’aux Etats-Unis.
2) a) 1.5T riz  1T mais
1T riz  2/3 (0.67T) maïs

Les pays doivent exporter le bien de leur avantage comparatif :

Etats-Unis : maïs.
Autarcie : En renonçant à 1T de mais, les Etats-Unis obtiennent 1.2T de riz.
Économie ouverte : en exportant 1T de mais, les Etats-Unis obtiennent 1.5T de riz.

Chine : Riz.
Autarcie : En renonçant a 1T de riz, la Chine obtient 0.6T de maïs.
Économie ouverte : en exportant 1T de riz, la Chine obtient 0.67T de maïs.

b) Etats-Unis : coûts absolus plus bas que ceux de la Chine.

Théorie de Smith : Pas de spécialisation de la Chine ni commerce internationale.

Théorie de Ricardo : Spécialisation des Etats-Unis pour l’avantage relatif (maïs et gain a
l’échange pour les deux pays).

Exercice 3 :

1) Cout d’opportunité.
Pommes pays 1 : 3/2 = 1.5
Pommes pays 2/ 5/1 = 5

Bananes pays 1 : 2/3 = 0.67

Bananes pays 2 : 1/5 = 0.2

Le pays 1 doit renoncer 1.5T de bananes pour obtenir 1T supplémentaire de pommes (cout
d’opportunité).

Le pays 2 doit renoncer à 0.2T de pommes pour obtenir une 1T supplémentaire de bananes
(cout d’opportunité).

Pour le pays 2 le bien 1 est la banane.

2) Frontière de possibilités de production : ensemble de combinaisons des biens qu’un

pays est capable de produire en plein emploi de ses facteurs de production.

Pays 1 :
X1 = L1/ quantité travail unitaire = 1 200/3 = 400 pommes.
X2 = L1/ quantité travail unitaire = 1 200/2 = 600 bananes.

Pays 2 :
X1* = 800/5 = 160 pommes.
X2* = 800/1 = 800 bananes.

Calcul du cout d’opportunité : nombre d’unités de bien auquel il faut renoncer pour produire
une unité supplémentaire de l’autre bien.

FPP du pays 1 (spécialisation dans les pommes) :

FPP du pays 2 (sans spécialisation) :

FPP du pays 2 (avec spécialisation) :

 3) En autarcie, équilibre = combinaison optimale X1 et X2 qui maximise :
- Utilité collective du pays (somme des intérêts individuels).
- Combinaison : point de tangence situé sur la FPP et sur la courbe d’indifférence la
plus élevée possible (2 biens disponibles).

Le pays divise par deux ses productions pour que chaque individu ait une unité de chaque
bien.

Pays 1 : Production 200 pommes et 300 bananes.

Pays 2 : Production 80 pommes et 400 bananes.