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Troisième partie- Relations Economiques Internationales (REI)

Chapitre 4- Les fondements de commerce international


Introduction
Les Etats ont chacun un système politique et une organisation économique propre. Ces
Etats se différentient également par disponibilité en ressources naturelles, humaines,
techniques et financières. La disponibilité limitée de ces ressources dans le cadre national
implique une interdépendance économique se manifestant par des relations économiques
internationales (REI). L'inégale répartition des richesses naturelles et des aptitudes dans le
monde incitent aux échanges internationaux. Il est nécessaire de se procurer à l'étranger les
matières premières et les produits impossibles à obtenir à domicile.

I- Intérêts et spécificités des REI


1- Intérêts des REI
Il s’agit de justifier les mérites des REI à travers celui du commerce international et de
montrer comment les avantages du libre échange par rapport au protectionnisme.
Historiquement les REI ont une justification doctrinale avant d’être relationnelles et
théoriques. Ainsi on a pu constater entre le 15 eS et le 16eS le développement des doctrines
mercantilistes en Europe. Pour les mercantilistes, la richesse et la puissance économique sont
garantis par une accumulation des métaux précieux résultant des relations commerciales
excédentaires, d’où leur recommandation de stimuler les exportations et de restreindre les
importations par tous les moyens. Cette justification doctrinale fera progressivement place à
une justification plus économique fondée sur l’utilisation rationnelle des ressources au plan
national et international.

2- Spécificités de REI
On se demande : en quoi les REI sont-elles spécifiques en se distinguant des relations
entre deux régions d’un même pays ?
La spécifié des REI a été appréhendé sur le plan théorique à travers celle du commerce
international. Mais c’est beaucoup plus sur le plan pratique que doit être la spécificité des
REI. Sur le plan pratique, l’existence des frontières nationales introduit des discontinuités et
des différences entre économies se manifestant sur le plan monétaire, sur le plan de la
législation et de la réglementation nationale et sur le plan des politiques économiques
nationales.
II- Les fondements théoriques du commerce international.
1- Les théories traditionnelles de commerce international
a- La théorie des avantages absolus de A. Smith
Adam Smith, dans son ouvrage intitulé " La recherche sur la nature et les causes de
la richesse des Nations " intègre son analyse des échanges internationaux dans son analyse
globale du fonctionnement de l'activité économique. Il se fonde donc sur les mêmes principes
(liberté individuelle, recherche du profit, concurrence) pour inciter les Etats à se spécialiser
sur les productions sur lesquelles ils bénéficient d'un avantage absolu.

 La notion d'avantage absolu :


Du fait notamment de dotations initiales en ressources naturelles favorables, ou d'une avance
technologique, les pays disposent d'un certain nombre de secteurs d'activité pour lesquels ils
bénéficient d'un avantage absolu, c'est à dire pour lesquels les entreprises nationales
produisent à un coût de production inférieur à celui d'une entreprise étrangère.
 Le principe de spécialisation :
En conséquence, chaque nation doit chercher à se spécialiser dans les secteurs d'activité
pour lesquels elle dispose de cet avantage absolu. Ceci signifie que les facteurs de productions
ne servent pas à produire l'ensemble des biens et services nécessaires à la satisfaction des
agents économiques nationaux mais doivent être concentrés sur un nombre limité de biens et
services ou la nation possède un avantage comparatif en termes de coût de production.
 La division internationale du travail :
De ce fait, si cette spécialisation se met en place entre les différentes nations participant
aux échanges internationaux, il se crée ainsi une division internationale du travail fondée sur
les avantages comparatifs dont dispose chaque nation à un moment donné.
Cette division internationale, non seulement favorise une allocation optimale des
ressources au niveau mondial, mais en plus est favorable pour l'ensemble des nations
participant aux échanges.
Preuve : Pour justifier la théorie d'Adam Smith, nous pouvons prendre l'exemple
suivant : Soient deux pays A et B disposant chacun de 12 unités de production permettant de
produire deux biens X et Y de la manière suivante :
Pays A Pays B
Bien X 6 3
Bien Y 3 6
(Explication : le pays A doit consommer 6 unités de production pour produire un bien
X et trois unités de production pour produire un bien Y)
Si chaque pays produit les deux biens X et Y, alors la production de chaque nations
sera de :
Pays A Pays B Total (Monde)
Unité de 24
12 12
production
Biens X produits 1 2 3
Biens Y produits 2 1 3
Sans spécialisation, la production mondiale est donc de 3 biens X et de trois biens Y
pour une utilisation totale de 24 unités de facteurs de production.
Si les pays A et B respectent la théorie des avantages absolus, alors chacun va se
spécialiser sur le secteur d'activité pour lequel il bénéficie d'un avantage comparatif absolu,
soit la production de biens Y pour le pays A et la production de biens X pour le pays B.
La production des deux pays sera alors la suivante :
Pays A Pays B Total (Monde)
Unité de 24
12 12
production
Biens X produits 0 4 4
Biens Y produits 4 0 4
Constat : La spécialisation permet d'accroître la production mondiale de biens et
services pour une consommation constante de facteurs de production et permet alors de
satisfaire un plus grand nombre de besoins.

b- La théorie des avantages comparatifs de D. Ricardo


David Ricardo applique l'approche d'Adam Smith à une situation ou un pays dispose
d'un avantage absolu dans tous les domaines de production. Selon Adam Smith, cette situation
conduirait à ce que le pays le plus compétitif produise l'ensemble des biens de production.
Hors, la réalité est différente. David Ricardo en cherche donc les raisons et tend par la même à
démontrer que les Etats ont toujours intérêt à échanger, même si l'un est plus compétitifs que
l'autre dans tous les domaines.
 La notion d'avantage relatif :
Au concept d'avantage absolu, Ricardo propose le concept d'avantage relatif en disant
qu'un pays dispose d'un avantage comparatif relatif par rapport à un autre pays dans la
production ou son coût de production est le moins éloigné de celui du pays le plus compétitif,
c'est à dire dans la production ou l'écart de coût entre les deux pays est le plus faible.
 Le principe de spécialisation :
Chaque pays va donc devoir se spécialiser et échanger même si un pays est moins
productif que l'autre dans toutes les productions. En effet, cette spécialisation permettra
globalement d'économiser des facteurs de production.
 La division internationale du travail :
La division internationale du travail reste donc souhaitable mais diffère de celle qui
découlerait de l'analyse fondée sur la théorie des avantages absolus.
Preuve :
David Ricardo prend pour exemple le cas de la Grande-Bretagne et du Portugal qui
échangent des draps et du vin alors que le Portugal dispose dans ces deux domaines d'un
avantage comparatif absolu que l'on peut estimer en terme de coûts de production de la
manière suivante :
Coûts de production du drap et du vin:
Grande-Bretagne Portugal
Drap 100 90
Vin 120 80

Explication : le Portugal est plus productif que la Grande-Bretagne dans les deux
productions avec un avantage comparatif de 10 pour le drap (100-90) et de 40 pour le vin
(120-80).
Si chaque pays produit une unité de chacun des biens considérés, on obtient donc une
consommation de facteurs de production de 390 :
Grande- Total
Portugal
Bretagne (Monde)
Drap 100 90 190
Vin 120 80 200
Total
220 170 390
(Offre)
Gain - -
Les pays, selon Ricardo, auront quand même intérêt à se spécialiser pour continuer à
échanger afin de limiter au niveau mondial la consommation de facteurs de production.
Cette spécialisation se faisant en fonction du différentiel de coûts de production, la
Grande-Bretagne va donc se spécialiser dans la production de draps puisque son désavantage
compétitif (-10) y est plus faible que dans la production de vin (-40).
La Grande-Bretagne produira donc 2 unités de draps et le Portugal 2 unités de vin, pour un
coût total de production de :
Grande- Total
Portugal
Bretagne (Monde)
Drap 200 0 200
Vin 0 160 160
Total (Offre) 200 160 360
Gain 20 10 -

Constat : Le coût de production mondial après spécialisation (360) est inférieur au coût
de production mondial avant spécialisation (390).

c- La théorie de Hecksher-Ohlin et Samuelson (HOS) : différence de dotation


factorielles et spécialisation
Le modèle HOS tente de comprendre la division internationale du travail qui
caractérise les échanges internationaux. En ce sens, elle ne diffère pas des conclusions de
Smith et Ricardo. Par contre, elle propose une nouvelle explication pour comprendre les
modalités de cette spécialisation.
 La prise en compte de l'importance croissante du capital dans le processus de
production :
HOS fondent leur modèle sur les facteurs de production utilisés dans le processus
productif par les entreprises. Cette prise en compte des deux facteurs de production (facteur
travail et facteur capital) témoigne des mutations du capitalisme qui repose de plus en plus sur
l'utilisation du facteur capital alors que Smith et Ricardo fondent leur analyse à une époque ou
les pays se développent essentiellement grâce à leur ressources naturelles et au facteur travail.
 La dotation initiale des nations en facteurs de production :
Chaque pays participant aux échanges internationaux peut selon HOS être défini en
fonction de sa dotation initiale en facteurs de production travail et capital. Cette dotation
initiale permet alors de classer les pays selon son intensité factorielle en capital ou en travail,
c'est à dire selon l'importance de son stock initial de capital ou de travail.
Bien évidemment, tous les pays ne disposent pas de la même dotation initiale en facteurs
de production : les pays développés disposent proportionnellement de plus de capital que de
travail alors que les pays sous-développés disposent relativement de plus de travail que de
capital.
 La spécialisation internationale :
La spécialisation internationale dépend de cette dotation initiale en facteurs de production
(Capita et Travail). Chaque bien ou service pour être produit, nécessitant l'incorporation d'une
certaine quantité de facteur travail et de facteur capital, une nation va donc se spécialiser selon
le type de production correspondant le mieux à sa dotation initiale en facteurs de production :
les pays disposant de peu de facteur capital vont donc se spécialiser sur les productions
incorporant relativement plus de facteur travail alors que les pays disposant plutôt de capital
vont se concentrer sur les production à forte intensité capitalistique.

Constat : Les différences de dotations de facteurs de production sont donc à la source des
avantages comparatifs selon Hecksher, Ohlin et Samuelson.

Considérer
2- Les théories contemporaines de la spécialisation internationale
comme TPE a- La théorie des gains et perte dynamique de la spécialisation de Frank Graham
b- La théorie de l’écart technologique de Posner
c- La théorie du cycle du produit de Vernon
d- Le commerce intra-branche

III- Les politiques commerciales internationales : libre échange et


protectionnisme
A- Libre échange (LE)
1- Définition
La politique du libre échange donc le père est A. Smith est un système économique dans
lequel les biens et les services circulent librement, sans aucune barrière. Il repose sur la
théorie des avantages comparatifs.

2- Justification de la politique du LE
Selon cette théorie toute entrave de nature tarifaire ou non tarifaire réduit le bien être de
l’ensemble des économies et conduit à une affectation sous-optimale des ressources à
l’échelle mondiale.
Les défenseurs de cette théorie affirment que le LE ou la politique d’ouverture de
l’économie :
- Permet d’augmenter le volume des échanges ;
- Est le moteur de la croissance car les pays qui participent aux échanges internationaux
s’enrichissent ;
- Est un facteur d’élévation du niveau de vie ;
- Permet de satisfaire les besoins variés des consommateurs grâce à une offre
diversifiée ;
- Facteur d’innovation permanente et continuelle pour les entreprises afin de faire face à
la concurrence ;
- Permet de baisser les prix des biens et services grâce à la concurrence qui s’exerce
entre les producteurs nationaux et étrangers ;
- Permet la réalisation des économies d’échelle sur un marché plus vaste ;
- Assure la convergence des rémunérations des facteurs de production entre les pays du
Sud et ceux du Nord (i.e élévation des niveaux des salaires)
- …
B- Le protectionnisme
1- Définition
Le protectionnisme (ou politiques protectionnistes) désigne l’ensemble des mesures qui
visent à protéger le marché national contre le commerce des produits étrangers.
2- Les instruments du protectionnisme
Les États disposent de deux types de mesures pour limiter les échanges internationaux de
biens et services : les barrières tarifaires et non tarifaires.
a- Les barrières tarifaires
Les barrières tarifaires représentent les droits de douanes que doivent acquitter les agents
économiques étrangers qui souhaitent vendre un bien ou un service sur le marché national.
Elles sont aussi appelées « tarifs » qui sont des droits à payer sur les produits étrangers,
c’est un droit d’assise qui majore le prix des produits importés d’une certaine somme par
unité ; ce qui favorise la vente des produits locaux (nationaux). Les tarifs touchent
généralement les produits qui n’ont pas des concurrents. Ils ne visent alors qu’a procurer au
gouvernement des revenus supplémentaires.
Ces droits de douane qui présentent l'avantage de procurer des recettes budgétaires à l'Etat
ont été progressivement supprimés suite aux différents accords internationaux issus des
négociations menées dans le cadre du GATT ou dans le cadre de l'unification du marché
unique européen. Ainsi, le niveau moyen des droits de douane est passé d'environ 40 % en
1947 à environ 18 % en 1962 et à 5 % en 1994.
Cette baisse importante des droits de douane a incontestablement favorisé l'essor des
échanges internationaux qui ont dans le même temps été multiplié par 17 alors que le PIB
mondial n'augmentait dans le même temps "que" de 600 %.
Néanmoins, derrière cette quasi-suppression des droits de douane se cache la
multiplication de barrières non tarifaires qui contribuent encore à freiner les échanges
internationaux.
b- Les barrières non tarifaires
Les barrières non tarifaires constituent la forme la plus répandue du protectionnisme
contemporain et se distingue des droits de douane par le fait qu'il est plus ciblé, plus diffus
(moins clairement visible) et qu'il peut prendre un grand nombre de formes :
 Subventions aux exportations : les Etat accordent des subventions qui permettent de
diminuer artificiellement le prix des biens exportés, ce qui fausse la concurrence
internationale ;
 Les normes techniques de sécurité qui doivent être respectées par les biens ou
services importés dans le souci de garantir la sécurité des consommateurs et qui
permet en fait de fermer le marché national à certaines productions étrangères ;
 Les réglementations et démarches administratives que doivent remplir les
importateurs pour pouvoir vendre leurs biens ou services sur le territoire national ;
 Les contingentements volontaires ou non qui limitent les quantités de biens ou
services maximales exportables sur un marché donné ;
 ...
3- Justification du protectionnisme
 Il permet de remédier à certains déséquilibres ;
 Il permet de défendre le niveau de vie des travailleurs ;
 Un moyen pour sauvegarder les intérêts de certaines classes sociales ;
 Il permet de garantir l’indépendance et la sécurité nationale ;
 Théorie de la protection dans le cadre des industries naissantes pour favoriser le
développement économique d’un pays :
Cette théorie a été développée par Messieurs List, Perroux et De Bernis et justifie la
mise en place de procédures protectionnistes temporaires pour favoriser le développement de
nouvelles industries. En protégeant l'industrie dans le premier temps de son développement,
le pays permet à cette activité de réaliser des économies d'échelle et de bénéficier des gains
d'apprentissage lui permettant de combler son désavantage compétitif initial. Il en résulte une
baisse du coût moyen de production par rapport à celui des autres pays exportateurs de ce
bien. Une fois que le coût moyen est égal ou inférieur à celui du reste du monde et donc que
l'avantage comparatif du pays est établi, les mesures protectionnistes mises en places peuvent
être supprimées.
 La critique de l'approche classique de la division internationale du travail :
La théorie classique fondée sur les avantages comparatifs revient à considérer que
chaque nation se spécialise à un moment donné dans la production des biens ou services pour
lesquelles elle dispose d'un avantage en termes de coût de production. Une telle approche
revient alors à structurer l'économie mondiale selon la logique de la division internationale du
travail.
Il en résulte qu'une fois cette spécialisation réalisée, les positions de chaque nation se
trouve figées et qu'une nation en développement ne pourra se spécialiser sur la production de
certains biens ou services déjà produits par d'autres pays qui disposent alors d'un avantage
concurrentiel (économies d'échelle, effet d'apprentissage...) qu'il sera impossible de
supplanter.
Autant cette situation pouvait exister à une époque ou les échanges internationaux ne
concernaient qu'un petit nombre de pays, autant, après la vague de décolonisation qui a suivie
la seconde guerre mondiale, une telle situation risque de freiner, voire d'empêcher tout
développement de nouvelles nations qui, faute d'un marché national suffisant, chercheraient à
assoir leur développement sur le développement des échanges internationaux.
Marx de la même manière, considère que le développement des échanges
internationaux est défavorable aux pays en développement qui se spécialisent sur la
production et l'exportation de matières premières à faible valeur ajoutée alors que les pays
développés se spécialisent sur la production et l'exportation de biens ayant un fort contenu
capitalistique. Or, les termes de l'échange sont tels que la quantité de travail que renferment
les exportations des pays en développement est inférieure à celle que renferment les
exportations des pays capitalistes développés. Il en résulte qu'une telle division du travail au
niveau international revient à exploiter les pays en développement en transférant une partie de
la plus-value des pays en développement aux pays développés.

Chapitre 4- Mesure des échanges internationaux : la Balance des paiements


Introduction
Les pays échangent des biens, des services, des revenus mais aussi des capitaux. La
mondialisation ne se résume pas, en effet, à l’échange de marchandises mais s’est devenue
financière (globalisation). La globalisation monétaire et surtout financière, qui a émergé dans
les années 80, a aujourd’hui beaucoup plus d’impact sur la croissance et son instabilité que
l’internationalisation des échanges de biens et de services.
Ces échanges, réels (biens et services) ou financiers, sont enregistrés au niveau
mondial, selon les critères du FMI, dans un document comptable appelé la balance des
paiements. La balance des paiements est l’instrument privilégié à partir duquel les pays et/ou
les zones économiques mesurent les relations commerciales qu’ils entretiennent avec les
autres pays ou zones économiques. Son analyse permet de savoir si un, pays est créditeur ou
débiteur du reste du monde et quel es t son degré de compétitivité internationale.
Dans ce chapitre, nous traiterons de la balance des paiements et tenterons d’en donner
une interprétation économique.

I- Balance des paiements : définition et structures


1- Définition
La BP est un document comptable qui enregistre l’ensemble des transactions économiques
et financières d’un pays avec le reste du monde. Elle est par construction équilibrée.

2- Structure de la BP
La balance des paiements est l’instrument privilégié à partir duquel les pays et/ou les
zones économiques mesurent les relations commerciales qu’ils entretiennent avec les autres
pays ou zones économiques.
Les rubriques de la balance des paiements sont réparties entre :
a- Le compte de transactions courantes
Il qui se subdivise en biens, services, revenus et transferts courants.
NB : Quand il y a déficit, le taux de couverture est inférieur à 100, c’est à dire que les devises
générées par les exportations ne suffisent pas à payer les importations.

b- Le compte de capital
Ce compte regroupe les transferts en capital, remises des dettes, aides à l'investissement et
les acquisitions et cessions d'actifs non financiers (brevets, marques, droits d'auteur...) ; Il
représente toujours un faible montant.
c- Compte financier
Qui se décompose entre les investissements directs, les investissements de portefeuille, les
produits financiers dérivés, les autres investissements et les avoirs de réserve (les entrées ou
sorties de devises sont inscrites dans les avoirs de réserves). C’est le solde de ce dernier poste
qui permet de savoir si le pays est créancier ou débiteur vis à vis de l’extérieur.
d- Le poste « erreurs et omissions »
C’est un poste d'ajustement dont l'existence tient à ce que, les enregistrements en débit et
crédit dans la balance des paiements ne sont pas inscrits simultanément à l'occasion de chaque
transaction mais résultent de déclarations différenciées qui peuvent générer des erreurs, des
oublis ou des décalages de période.
Le total de ces postes est égal à “0” puisque par construction les sorties sont égales aux
entrées. La balance des paiements est donc toujours équilibrée, puisque chaque pays doit
payer ses dettes.

II- Interprétation économique de la BP.


Le déséquilibre de la balance des biens et des services a une influence importante sur
la croissance et l’emploi: les pays déficitaires perdent des emplois car ils ont perdu des parts
de marché, les pays excédentaires en gagnent.
Si ce solde est positif : la nation dégage une épargne qu’elle peut placer à l’étranger.
Si ce solde est négatif : la nation s’endette auprès du Reste Du Monde. Le pays
déficitaire s’expose au risque d’une perte de pouvoir d’achat de sa monnaie si les détenteurs
de cette monnaie, inquiets de son déficit commercial, en demandent directement la conversion
dans une autre monnaie.
La balance des revenus de facteurs et des transferts unilatéraux permet de passer du
Produit Intérieur Brut au Revenu National Brut.
En effet, la valeur de la production de biens et services réalisée sur le territoire
national n’est pas identique au revenu dont disposent les agents qui y résident, notamment
parce qu’ils ont envoyé des revenus primaires (revenus du travail et du capital et des
transferts) dans le reste du monde, et en ont reçus.
La contrainte extérieure implique qu’un déficit courant (balance des transactions
courantes) soit compensé par une entrée de capitaux (compte financier). A défaut il faut
réduire la consommation, donc les revenus pour faire baisser les importations.
A partir des années 1980, les transactions financières ont pris une importance
considérable par rapport aux échanges de biens et services. Un pays dont le solde de la
balance des biens et services est déficitaire peut compenser celui-ci en vendant ses produits
financiers à des agents non-résidents, tant que les agents publics ou privés qui émettent ces
titres inspirent confiance (ex USA). Le développement des marchés financiers internationaux
a amplifié les spéculations financières et les crises qui en résultent.
Le déficit de la balance globale est comblé par les ventes de devises de la banque
centrale (avoirs en réserve). Un pays affronte une crise de la balance des paiements lorsqu’il
n’y a plus assez de devises pour combler le déficit. Il doit emprunter d’urgence notamment
auprès du FMI ou renégocier sa dette extérieure (ex : la Grèce, les PED). Dans le pire des cas,
le pays peut faire faillite. On parle alors de banqueroute (ex l’Argentine en 2002).

Les principaux indicateurs du commerce international


Indicateurs Mode de calcul Interprétation
Solde de la Solde de la balance
balance des des Indicateur de la compétitivité économique
transactions transactions du pays
courantes courantes
Taux de Elle mesure la capacité d’une économie à
couverture financer ses importations par ses ressources propres
d’exportation.
Export
T c= ∗100
Import
Export Analyse la performance d’un pays sur le
PM = ∗100
Part de marché Dde Mond marché mondial. Peut être calculé par zone, par
produit, pour une entreprise.
Marché Prod +Imp-Export Mesure de la demande intérieure apparente
intérieur d’un pays. Peut être calculé par produit.
(Absorption)
Taux de Import Mesure de la dépendance (globale ou par
T p=
pénétration du Marché ∫ ¿∗100produit)
¿ du pays vis-à-vis de l’extérieur.
marché intérieur
Export Mesure de l’effort d’exportation du pays.
Propension PE= ∗100
PIB Indique la part du PIB consacrée à satisfaire la
moyenne à exporter
demande étrangère.
ΔM Elle mesure la sensibilité des importations
Elasticité prix M par rapport aux prix des importations. Elle permet
e= de tester les effets d’une dévaluation de la monnaie
des importations ΔP
P nationale sur l’évolution des importations.
Propension Import Mesure de la part des importations dans le
T I= ∗100
PIB PIB. Elle mesure le degré de dépendance des
moyenne à importer
économies vis à vis de l’extérieur.
Mesure de la part du commerce international

Degré
DO = (moyenne des exportations et des importations) du
( Ex+ Imp) pays dans son PIB.
d’ouverture ∗100
2
PIB
Prix des Ex Taux d’échange (prix relatif) entre
Termes de T E= ∗100
Prix des Imp exportations et
l’échange
importations du pays.

Chapitre 5- Les paiements internationaux


Introduction
Ce chapitre est constitué en deux sections dans lesquelles sont présentées tour à tour le
SMI et les moyens des règlements internationaux.

Section I - Le Système Monétaire International (SMI)


L'existence d'un système monétaire international se justifie par la nécessité de contrôler
les échanges monétaires au niveau mondial de manière à stabiliser le fonctionnement du
commerce international. Le S. M. I. initial a été mis en place par les accords de Bretton-
Woods en 1944 et son histoire a connu de multiples rebondissements par la suite.
Nous en dresserons tout d'abord l'historique et mettrons ensuite en évidence ses
principales caractéristiques.

I- Définition et rôle du SMI


a- Définition
C’est l’ensemble des mécanismes et des règles qui président à la création et à l’utilisation
des moyens de règlement entre agents appartenant à des nations différentes. Le S. M. I. peut
se définir aussi comme un ensemble de règles et de pratiques qui régissent l’organisation des
relations monétaires entre les pays.

b- Rôles du SMI
Ainsi, le SMI permet concrètement l’existence d’institutions à travers lesquelles les
paiements internationaux sont réalisés et fixe par conséquent la nature des « liquidités
internationales », c’est-à-dire des moyens de paiement qui, étant acceptés partout dans le
monde, ont de ce fait également les fonctions d’unité de compte. Il permet aussi de
déterminer les taux de change et l’influence que les gouvernements peuvent avoir dessus.
On comprend donc que le type de SMI a un impact considérable sur l’économie mondiale.
Le système monétaire international est indispensable à l’échange de biens et services
internationaux. Mais il faut qu’il remplisse correctement ses fonctions que sont :
 Permettre le règlement des échanges internationaux ;
 Favoriser la résorption des déséquilibres de balance commerciale et de paiement
(problème de fuites au niveau international) ;
 Préserver l’autonomie des politiques monétaires nationale face à l’international ;
 Favoriser la croissance de l’économie mondiale.
Son rôle est :
o Faciliter les échanges internationaux : règles monétaires internationales avec le plus
grand nombre de pays possible ;
o Permettre la régulation des déséquilibres économiques, monétaires et financiers : le
système monétaire doit permettre d’instaurer ou de restaurer des équilibres entre
pays dans le bue d’éviter qu’il y ait de trop grands déséquilibres entre les zones
économiques ;
o Développer une coopération internationale entre les différentes banques centrales de
manière à définir la règle du jeu et à aider les pays en difficulté économique
passagère.
Les grandes dates du SMI correspondent aux incapacités de respecter ces règles du jeu.
c- Monnaie et système monétaire
L’Etat réglemente la fabrication et la circulation d’une monnaie de cela nait la naissance du
système monétaire.
Le système monétaire est caractérisé par l’ensemble des lois garantissant et rationalisant
l’ensemble des monnaies en usage sur le territoire d’un Etat.
Un système monétaire répond à un double besoin :
 Sécurité et garantie : l’emploi d’une monnaie dépend de la confiance qu’elle inspire ;
 Ordre et harmonisation : besoin de déterminer les valeurs respectives de différentes
monnaies en circulation.
Le système monétaire intervient à 3 niveaux
 Définition de l’unité monétaire : définition de l’étalon de la valeur ;
 Définition de la création et de la mise en circulation des moyens de paiement ;
 Définition de la réglementation de l’emploi des monnaies : elle donne un cours légal à
la monnaie.
Constats : Il y a autant de système monétaire que d’Etat. Le problème posé est celui du
cloisonnement des SM. La notion de SMI est apparue avec la volonté d’harmonisation des
SM nationaux pour permettre l’échange.
Il a connu les évolutions suivantes :
II- Historique du SMI
A- Etalon or et Etalon de change or
1- Etalon or
C’est le système en place de 1850 à 1914. Il y a convertibilité directe du billet en or.
Chaque valeur faciale représente une certaine quantité d’or. C’est l’époque de la couverture
intégrale. C’est un système de change fixe. Les mouvements d’or entre pays permettent de
limiter les fluctuations de changes car il y a un double système de paiement (or et
monnaie).
Avantage : Système qui se régule de lui-même par le double système de paiement, la
banque centrale n’a pas à intervenir ; Système égalitaire face à la création monétaire : tous
les pays ont la même norme de création de monnaie centrale. Chaque pays ne peut créer
qu’en fonction de son stock d’or.
Rééquilibrage naturel des paiements extérieurs en système étalon or

Inconvénients : La masse monétaire est directement liée au stock d’or donc si le pays a un
faible stock d’or il a une faible masse monétaire. Il y a une inégalité naturelle des pays face au
stock d’or détenu, tous les pays n’ont donc pas le même pouvoir d’achat et pas le même
rapport à l’économie ; Tous les mouvements de la sphère (= politique) monétaire devient le
fruit des aléas géologiques.
Cause du passage à l’étalon de change or : Obstacles purement nationaux : les pays
n’avaient plus besoin d’exporter de l’or ; Normalement un système monétaire doit évoluer à
proportion de l’évolution des échanges. Les masses monétaires auraient dut évoluer à
proportion des productions de biens et services mais le stock et les découvertes d’or n’on pas
augmenté en proportion des échanges, à cause de çà les échanges ont diminué. La première
Guerre Mondiale va porter un coup fatal au système monétaire car elle va être financée par
création monétaire ce qui va amener à la déconnexion entre billets en circulation et stock d’or
en caisse.
Conséquences de l’inflation par rapport au système :
- Cours forcé des billets : convertibilité partielle : déconnexion entre émission et niveau stock
d’or détenu ;
- Suspension des règlements en or des déficits.
2- Etalon de change or
Mis en place en 1922 à la conférence de Gênes, cet étalon est un système à deux niveaux
- Devises à convertibilité directe : certaines devises sont directement convertibles en or,
c’est la livre Sterling et le dollar ;
- Devises à convertibilité indirecte : pour toutes les autres monnaies il faut d’abord passé
par la livre Sterling ou le dollar pour ensuite être converti en or
Les pays qui ont choisi la convertibilité directe ont un important stock d’or. De 1926 à
1936 la France est en convertibilité directe.
Eléments historiques :
-Entres les deux guerres : chacun pour soi, absence de concertation
entre pays. Les pays font ce qu’ils veulent avec leur monnaie (GB : réévaluation de la
monnaie pour retrouver le faste passé, EU : dévaluation pour augmenter la compétitivité).
Rapidement il n’y a plus eu de système.
-Crise économique des années 30 : pour assurer l’écoulement de la
production de masse on permet aux individus de consommer par le crédit. Il y a donc de
plus en plus de déconnexion entre monnaie circulante et stock d’or détenu
-Deuxième Guerre Mondiale : elle est financée par la planche à billet :
officialisation de la monnaie créée pendant la guerre, il y a donc une déconnexion encore
plus grande.
B- Le système de Bretton Woods et son échec
1- Les accords de Bretton Woods
Ils se sont déroulés à Newamsher en Juillet 1944, une ville des Etats Unis, réunion de 44 pays.
Keynes a fait partie de ces accords. Deux plans se sont opposés lors de ces accords :
- Plan White ou PACS Americana : taux de change fixe d’un étalon d’or et règles monétaires
intangibles pour éviter l’anarchie monétaire qui a régné pendant les années 20.
-Plan Keynes : création d’une monnaie internationale appelée «Bancor » indépendante de
tous les pays, avec un taux de change flottant, la valeur des monnaies reflète les
fondamentaux d’une économie.
C’est le plan White qui sera retenu. A cette date les 2/3 d’or sont détenu par les Etats-Unis
donc c’est un système tangible.
Objectifs : mettre en place un système stable avec un minimum de concertation et de
coopération internationale, éviter les dévaluations compétitives.
Résumé de Bretton Woods :
-Adoption d’un système d’étalon de change or avec des taux de change fixes ou quasi fixes.
Chaque monnaie avait une parité officielle déclarée au FMI. Cette parité devait se faire soit en
or soit en dollar. Un seul pays a été capable d’assurer la convertibilité or : les Etats Unis.
Or Dollar Autres monnaies
-Marge de fluctuation possible : la fluctuation autour de la parité devait être de plus ou moins
de 1% par rapport au dollar. A très court terme la monnaie peut diverger de sa parité
officielle.
-Dès lors que les marges de fluctuation maximum sont atteintes, il existe des modalités
d’intervention pour maintenir la parité officielle de la monnaie (achat ou vente de devises par
la banque centrale nationale).
- Possibilité de modification de la parité officielle d’une monnaie sous des conditions strictes
liées à des déficits durables de la balance. Cette modification est réalisée par le FMI.
Les accords de Bretton Woods ont mis en place 2 établissements :
 La BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement) :
banque de financement de la reconstruction en 1945 mais aujourd’hui elle sert à
financer le développement des pays en voie de développement. Elle est appelée
Banque Mondiale
 Le FMI : gardien des règles du système, banquier international, diplomate
international en cas de crise entre les pouvoirs politiques et les instances économiques,
donne la définition des parités et entraîne des modifications de parité et caisse de
secours mutuel à l’échelle internationale pour la banque centrale
Fonctionnement : chaque pays doit verser une cotisation qui est fonction de son PNB et de
ses réserves en or et en devise. Cela correspond à la ressource du FMI.
Le 28 juillet 1969 : création des Droits de Tirages Spéciaux (DTS) qui est 25 ans plus tard la
création d’une monnaie internationale. Les DTS sont destinés à se substituer progressivement
au dollar dont on redoutait le tarissement.
Le DTS représente le droit pour le pays qui l’utilise d’obtenir des liquidités internationales
(devises) en cas de difficulté sur la balance des paiements. Comme une fraction (15-20 %)
seulement des DTS devaient être remboursée au FMI, la partie restante devenait une nouvelle
monnaie en circulation.
Les DTS sont alloués au prorata des cotisations nationales versé au FMI.
Depuis 1981, l’évaluation du DTS se fait en référence à un panier de 4 monnaies : dollar,
euro, yen, livre sterling.
Constat : Les efforts déployés avec Bretton Woods ont été important pour arriver à un
système rigoureux. L’arbitre a été nommé (FMI), la règle du jeu a été défini (la parité fixe) et
les remplaçants choisis (DTS). Ce système a permis les 30 glorieuses et la stabilité
économique de cette période.
Cependant ce système ne marche réellement qu’à partir de 1958 (date de ralliement de
plusieurs pays signataires de Bretton Woods mais qui n’aient pas à l’époque les moyens d’y
entrer). Mais 1958 est aussi le début de la fin de Bretton Woods.
2- Effondrement du système de Bretton Woods
Le système de Bretton Woods était voué à l’échec des son origine du fait qu’il accordait la
souveraineté du dollar.
Pourquoi ce rôle accordé au dollar est la source de la fin de Bretton Woods ? Les raisons
suivantes expliquent pourquoi :
- Les Américains ont utilisé le dollar à des fins partisanes et ont abusé du pouvoir de
création monétaire. « Le dollar est notre monnaie et votre problème » dixit un sénateur
américain. Comme le dollar est beaucoup demandé les Etats Unis ont émis beaucoup de
monnaie et comme ils avaient une possibilité illimitée de création, ils ont pu mener une
politique de déficit sans limite
- Paradoxe de Truffin : il y a un vrai paradoxe dans l’émission d’une monnaie de
facturation internationale. Le dollar est cette monnaie internationale, il fallait de plus en
plus de dollar injecté dans l’économie mondiale. Finalement pour être monnaie de
facturation internationale, les Etats Unis devaient accepter d’être de plus en plus en déficit.
Ce paradoxe amène deux types de conséquences :
 Les Etats Unis ont de plus en plus de dettes, le stock d’or est de moins en moins
compatibles avec la monnaie émise ;
 Aucun pays souverain ne peut émettre une monnaie de facturation internationale :
soit il y a parité or mais la réserve d’or n’augmente pas en même temps que
l’émission de monnaie, soit il n’y a pas de parité or, alors le pays qui détient la
monnaie de facturation internationale a un pourvoir illimité de seigneuriage.
Le commerce mondial a tendance à doubler tous les 7 ans depuis 1945. Il faut donc que les
dollars en circulation double tous les 7 ans.
-Asymétrie et injustice du système de Bretton Woods car il y avait d’un côté des pays qui
devaient défendre leur taux de change par rapport au dollar (adoption de politique de
déficit comme aux Etats Unis = cause de l’inflation des pays occidentaux en 1970). D’un
autre coté les Etats Unis qui avaient une seule obligation qui était celle d’assurer la
convertibilité or de leur monnaie avait opté pour une politique inflationniste.
Le 15 août 1971 : C’est la fin du système de Bretton Woods, Nixon annonce que les Etats
Unis ne sont plus à même d’assurer la convertibilité or du dollar : le système de Bretton
Woods passe alors à un système d’étalon dollar.

Dollar

Autres monnaies

Si le dollar conserve tous ces attributs de monnaie de facturation internationale, il n’en a plus
ni les charges ni les responsabilités puisque sa seule contrainte a sauté. Ce système va durer
jusqu’en 1973 (dévaluation du dollar de 10% mais aucun résultat). La banque centrale décide
de ne plus soutenir le dollar. C’est la fin officielle du rattachement à Bretton Woods. Il y a
abandon du taux de change fixe pour le taux de change flottant.
Janvier 1976 : accords de la Jamaïque ou de Kingston. C’est la fin officielle de Bretton
Woods. Légalisation du système de flottement des monnaies, légalisation de l’abandon de
toutes références à l’or, l’or redevient un métal marchandise comme les autres. Il y a une
dématérialisation totale de la monnaie.
Constats : Ce système a été abandonné car les Etats Unis n’ont pas pu ou voulu mener de
politique économique et monétaire compatible avec la pérennité de la convertibilité or. Il y a
une incapacité du stock d’or mondial à assurer le développement du commerce mondial. Cela
entraîne la fin d’un système organisé au niveau international, il y a remise en cause des
règles pour aller vers le chacun pour soi.
III- La nouvelle logique du SMI
Depuis 1976, le monde vit officiellement sur un système de change flottant avec le DTS.
Mais d’un côté certaines monnaies flottent vraiment (dollar, yen), d’autres monnaies ont
gardé la parité fixe avec une monnaie dominante (Franc CFA avec l’euro), d’autres ont adopté
le taux de change flexible vis à vis d’une monnaie (Riad vis à vis du dollar) ou vis à vis d’une
monnaie composite (panier de monnaies, monnaies européennes vis à vis de l’écu avant
l’intégration européenne).
Ces 25 dernières années n’on pas marqué le déclin attendu des Etats Unis. Cette monnaie
qui est instable est encore au cœur des financements internationaux.
Entre 1980-1990 on observe un dysfonctionnement du système entrainant un désordre
important du SMI.
A- Flottement des monnaies et échec
L’échec du flottement des monnaies est la plus grande leçon monétaire des 30
dernières années.
Avantages des taux de change flottant : Balance de paiement rééquilibré
automatiquement.
Déficit Þ dépréciation de la monnaie nationale Þ équilibre voir excédent de la balance ; Fin
de la spéculation monétaire car la spéculation repose sur l’anticipation de dévaluation ou
réévaluation ; Les politiques économiques deviennent plus autonomes ; Les banques centrales
n’ont plus à détenir des devises coûteuses pour intervenir sur des marchés pour garder la
parité.
Mais ce système de flottement des monnaies a occasionné de très grands déséquilibres à
l’échelle internationale.
Durant les années 70 la politique monétaire des Etats Unis est caractérisée par le benign
neglect (= négligence bénigne), on ne prête pas attention à la valeur de la monnaie. Le
système monétaire international va être accroché aux variations aléatoires du dollar sur le
marché de changes internationaux. Ces variations vont engendrer de très grands déséquilibres
économiques, monétaires et financiers internationaux. Plusieures phases se sont succédées
phases de déséquilibre :
 Première 1970-1979 : les Etats Unis alimentent sans limite le marché international en
dollar, il y a maintien de taux d’intérêt bas pour soutenir la croissance. Le dollar passe
de 5Frs à 3Frs.
 Deuxième phase 1979-1983 : situation inverse de 1970.
 Troisième phase, Octobre 1979 : nouveau banquier central aux Etats Unis, instauration
d’une nouvelle politique monétaire très rigoureuse : maîtrise de l’inflation. Par
conséquent il y a ralentissement de l’inflation, une augmentation des taux d’intérêt et
une explosion de la valeur externe du dollar (dollar : 3Frs Þ 10Frs en 1985). C’est
cela qui a précipité le krach boursier de 1987.
 Quatrième phase 1983-1985 : dollar de plus en plus élevé, déficit américain de plus en
plus important, sur évaluation du dollar (1985 : dollar surévalué de 40%). Les Etats
Unis vivent au-dessus leurs moyens mais les taux d’intérêt s’élèvent attirant les
capitaux internationaux qui financent le déficit américain.
 Cinquième 1985 : explosion des déficits économiques intenable à terme.
Conséquence : crise de confiance qu’elle contient. On ne peut pas avoir une montée
des déséquilibres et une monnaie qui s’apprécie. Au bout d’un moment crise de
confiance sur la capacité du pays a remboursé ses dettes.
 Sixième phase 1984-1985 : le système généralisé de flottement arrive à terme, il faut
ré encadrer le système
Constats : Le flottement de monnaie a été un échec en totale contradiction avec ce qui
avait été prévu par les théoriciens. Il comporte un grand nombre d’inconvénients majeurs :
-Incertitude sur l’évolution des changes ;
-Perturbation du commerce et des investissements internationaux ;
-Mouvement de déstabilisation : les capitaux flottants vont d’un pays à un autre au
gré des variations de taux d’intérêt. Il y a donc une déstabilisation des économies des pays de
départ et d’arrivée ;
-Couverture contre le risque du change et cela a un prix. Le flottement a entraîné une
inflation par les prix.

B- L’avènement d’un système hybride


1- Une gestion concertée des taux de change
A partir de 1985, le dollar étant surévalué, on décide qu’il n’est pas possible de baser un
système sur cette monnaie. A un moment ou à un autre cette monnaie s’effondrera. On va
alors baser le SMI sur le syndrome de réunionite :
 Accords du Plazza (1985) : premier G5 (Etats Unis, Japon, France, Allemagne,
Grande Bretagne). Instauration de 3 types de mesures :
- Action pour arrêter la spéculation sur le dollar ;
- Les banques centrales doivent coopérer pour diminuer progressivement la valeur du
dollar ;
- Action pour que le Japon et l’Allemagne arrête d’avoir un excédent positif (ce serait
soit disant la cause des problèmes de déficit des Etats Unis)
Ces mesures sont inutiles car il ne s’ensuit pas de règles et cela n’est pas favorable à certains
pays.
 Accords du Louvre (1987) : deux mesures :
-Réduction du déficit américain ;
- Stabilisation de la valeur des monnaies
Ces accords sont des échecs car les marchés ont spéculé contre le dollar (car spéculation trop
haute). Le déficit américain traditionnellement financé par les épargnants allemands et
japonais, ce qui amène la Banque Centrale a financé le déficit des Etats Unis.
 Accords de Toronto (1988) : G7 (Italie, Canada) : une seule mesure : nouveau système
monétaire avec une parité tenue secrète avec une marge de fluctuation de + ou – 5%.
Ce fut aussi un échec car les cours ne se sont pas stabilisés au niveau désiré.
Constat : Aujourd’hui, rien n’est réellement réglé car on est relativement incapable de
stabiliser le SMI (absence de règles précises qui pourraient s’imposer à toutes les banques
centrales, absence de coopération véritable entre les Etats et la banque centrale et
l’économie internationale est toujours suspendue à la politique monétaire américain qui
alterne entre rigueur et discrétion, inflation et récession).
2- Un système tripolaire
Il y a émergence d’un polycentrisme monétaire (plusieurs centres monétaires
d’importance) : une zone dollar, une zone euro, une zone asiatique. Le dollar devient de
moins en moins important avec l’émergence de l’euro. L’euro est une alternative au pôle
dominant.
Mais ce système est nécessairement instable :
 Quant une monnaie n’est pas totalement hégémonique il y a nécessairement une
hiérarchisation des monnaies ce qui va entraîner des mouvements alternés et
irréguliers entre les 3 monnaies ;
 Jusqu’à Bretton Woods on avait des systèmes basés sur une monnaie dominante et
donc il y avait stabilité hégémonique (la stabilité était amenée par la domination). Le
passage à un système non dominé va amener le principe d’instabilité non
hégémonique (mise en concurrence).
Le système monétaire actuel est un non-système. Les grands problèmes actuels ne sont pas
encore résolus (ex : le déficit américain). Cela ne s’explique que par 2 choses :
- Souplesse : coexistence de tous les systèmes de change
- Absence d’accords sur un nouveau système ayant de vraies règles de comportement : les
exigences des grands pays sont trop différentes pour qu’on puisse les faire coexister dans un
seul système
Constat : Un système doit être arbitré entre règles et discrétions, entre coopération et
absence de coopération.
Section II- Les règlements internationaux
Le règlement des échanges internationaux oblige à convertir les monnaies entre elles. Il se
pose alors un problème de change : comment et à quel prix les devises s’échangent-elles ?

I- Le marche des changes et les déterminants du taux de change

A-Le marché des changes


Les opérations de change sont réalisées par les banques sur le marché des changes qui
est le lieu fictif où se rencontrent l’offre et la demande de devises (monnaies étrangères). Le
taux de change sera le prix d’une monnaie par rapport à une autre. C’est un marché mondial
interbancaire qui fonctionne en continu, 24 heures sur 24, 5 jours sur 7. Les transactions
s’effectuent par téléphone, par internet ou par réseaux spécialisés. Ainsi on obtient à travers la
cotation l’équivalence entre les prix de chaque monnaie.
On distingue alors :
- La cotation au certain : qui définit le nombre d’unité de monnaie étrangère nécessaire
pour obtenir une unité de monnaie domestique.
- La cotation à l’incertain : elle définit le nombre d’unité de monnaie domestique qu’il
faut pour obtenir une unité de monnaie étrangère.
La demande de devises peut avoir l’origine suivante :
 Le règlement de transactions sur biens et services entre résidents et non résidents
 Des opérations financières telles que :
 des investissements directs : création, rachat d’une entreprise à l’étranger – prise de
participation durable
 des placements de portefeuille : achat/vente de valeurs mobilières à l’étranger
 des placements à court terme pour profiter de la différence de taux d’intérêt entre
places financières
 Des opérations spéculatives, fonction des prévisions sur l’évolution future du cours des
monnaies.

B- Les déterminants du taux de change


Au jour le jour, le taux de change est fonction de l’offre et de la demande de devises.
Mais à plus long terme, qu’est-ce qui influe sur cette offre et cette demande ? Ces dernières
années, les taux de change des différentes monnaies ont connu des fluctuations très
importantes.

1- Le solde de la balance des transactions courantes et plus généralement de


la balance des paiements
Les mouvements de change ont un lien avec le solde de la balance des paiements.
 Influence des échanges extérieurs :
La monnaie nationale a tendance à s’apprécier par rapport aux devises des pays avec
lesquels le commerce extérieur est excédentaire.
A l’inverse, un déficit de la balance commerciale implique une offre de monnaie nationale
supérieure à la demande et donc une dépréciation de la monnaie.
 Les mouvements de capitaux :
De plus en plus les mouvements de capitaux sans contrepartie d’un flux de biens et de
services influencent les taux de change. Aux USA, en dépit d’un important déséquilibre
commercial, le dollar est une monnaie forte : le dynamisme de l’économie américaine et
l’importance de la place financière de New York attirent en effet les capitaux étrangers.

2- Les taux d’intérêt


Des taux d’intérêts élevés attirent les capitaux étrangers à la recherche d’un placement
rémunérateur. La demande de monnaie nationale est alors stimulée et cette dernière a
tendance à s’apprécier.
A l’inverse une baisse des taux d’intérêt peut provoquer une augmentation de l’offre de
monnaie nationale, certains épargnants arbitrant leur monnaie contre d’autres devises qui
offrent des taux plus rémunérateurs ; la monnaie nationale va avoir tendance à se déprécier.

3- Les différentiels d’inflation


Un pays qui connaît une inflation élevée voit ses exportations diminuer car elles sont de
moins en moins compétitives et ses importations augmenter car les produits étrangers
deviennent moins chers. La monnaie nationale est moins demandée et se déprécie.
Les taux de change varient donc en fonction de l’écart d’inflation entre pays. Cela a
longtemps été le cas pour le F. par rapport au DM, le taux d’inflation en France étant
supérieur au taux d’inflation en Allemagne.

4- Les comportements spéculatifs


De fortes variations des taux de change à court terme n’ont aucun rapport avec les facteurs
précédents. Les comportements sur les marchés sont souvent irrationnels.
Si les agents économiques anticipent une appréciation de leur monnaie, ils en achètent sur
les marchés. Ce faisant, ils contribuent à son appréciation effective et à la constitution d’une
bulle spéculative. La monnaie devient artificiellement surévaluée et risque ensuite de baisser
brutalement quand la bulle « crève » entraînant alors des difficultés économiques.
Une bulle spéculative est donc un phénomène de hausse ou de baisse de la valeur d’un
titre ou d’une devise qui résulte de l’agrégation des comportements de mimétisme des acteurs
sur un marché (marché des changes ou marché boursier) : la hausse appelle la hausse et la
baisse appelle la baisse.

II- Les régimes de change


Deux régimes ou systèmes de change sont possibles sur les marchés internationaux.

A- Le régime de changes fixes


Dans ce système, chaque monnaie a un cours officiel, appelé la parité, défini sur la base
d’accords internationaux par rapport à un étalon qui sert de référence.
Selon les époques, cet étalon a pu être l’or, une devise ou une monnaie composite (ex :
l’ECU ou en Afrique le Fcfa).Une marge de fluctuation limitée autour de la parité est toujours
tolérée : exemple +/-1%

Cela oblige les banques centrales à intervenir sur les marchés pour maintenir le taux de
change de leur monnaie autour de la parité fixée.
Quand les banques centrales ne peuvent plus défendre la parité de leur monnaie, elles peuvent
la dévaluer ou réévaluer c’est-à-dire fixer une nouvelle parité.
 La dévaluation : Elle consiste à baisser la valeur de la monnaie nationale par rapport à
l’étalon de référence.
 La réévaluation : Elle consiste à augmenter la valeur de la monnaie nationale par rapport
à l’étalon.

B- Le système des changes flottants (ou flexibles)


Dans ce régime, les autorités monétaires ne sont pas liées par un accord de change ; le
taux de change est fixé par le marché des changes au gré de l’offre et de la demande. Il y a
donc appréciation ou dépréciation selon les jours. Quand la liberté est totale, on parle de
flottement pur.
Un tel régime n’a jamais existé car les autorités monétaires sont toujours désireuses
d’éviter de trop brusques variations des taux et interviennent pour atténuer les à-coups. Le
flottement est donc un flottement impur.
Remarque : Une dévaluation ou une réévaluation de la monnaie sont des modifications
officielles du taux de change : la décision est prise par les autorités monétaires. Une
dépréciation ou une appréciation sont des mouvements lents de variation des taux de change
qui se produisent sur les marchés.
III- Les politiques de change
La politique de change est un des instruments dont disposent les pouvoirs publics pour
parvenir à leurs objectifs généralement représentés par le carré magique. Elle consiste à
réguler le taux de change de la monnaie nationale selon les objectifs recherchés.

A- Les moyens de la politique de change


Les instruments utilisables sont les suivants :
 les taux d’intérêt : une hausse attire des capitaux et fait remonter le taux de change. Mais
cette hausse risque de freiner la croissance interne
 l’utilisation des réserves de change : la banque centrale utilise ses réserves de devises
ou de monnaie nationale pour agir sur les taux de change

B- Les objectifs de la politique de change


Les pouvoirs publics peuvent privilégier une monnaie faible ou au contraire rechercher
une monnaie forte.

1- Dévaluation ou dépréciation - stratégie de la monnaie faible


Une dévaluation (changes fixes) ou une dépréciation (changes flottants) peut être voulue
par un pays pour rétablir le solde de son commerce extérieur ou pour améliorer la position des
ses entreprises sur les marchés étrangers.
Toutefois, il faut qu’il existe des produits de substitution et des capacités de
production disponibles au niveau interne. Autrement, la hausse du prix des importations
alimente l’inflation (on parle d’inflation importée).

2- Réévaluation ou appréciation - stratégie de la monnaie forte


Une monnaie forte est une monnaie demandée sur le marché des changes et qui s’apprécie
par rapport aux autres. Cette stratégie est associée à un objectif de réduction de l’inflation.
Cette politique a toutefois souvent des coûts sociaux importants :
 elle passe par des taux d’intérêt élevés qui freinent la croissance
 elle accélère le déclin des secteurs de main d’œuvre déjà fortement concurrencés par les
pays à bas salaires.

Chapitre 6- Les formes de coopérations internationales et d’intégration


économique
Introduction
La perte d'autonomie des politiques économiques nationales pousse les Etats à tenter
de mettre en place une coopération internationale qui vise entre autre à redéfinir le mode de
régulation de l'économie mondiale, soit au travers d'institutions internationales, soit grâce à
une meilleure coordination des politiques nationales. Cette coordination des politiques
internationales permettrait alors d'éviter que les risques systémiques ne s'aggravent dans un
monde qui est de plus en plus sensible au déclenchement et à la diffusion de crises financières
et économiques.
En réponse à cette perte d'autonomie nationale, de plus en plus de nation ont décidé de
se lancer dans des processus d'intégration régionale plus ou moins avancé. L'unification des
marchés européens semble de ce fait servir de référence même si les autres accords n'ont pas
pour ambition d'aboutir à une union économique et monétaire. Ainsi, si au début des années
90 étaient signés un peu plus de 20 accords régionaux, ce chiffre est passé à plus de 80 en
1999.

I- Les formes de l’intégration économique.


Coopération internationale est la coordination des politiques commerciales, monétaires, des
marchés des capitaux, de l'aide au développement ou de l'environnement qui ne visent pas
l'établissement de marchés uniques.
Intégration économique est la ... qui visent la mise en place d'un marché uniforme.
On reconnait 5 degrés d'intégration croissante.
1) Le groupement de commerce préférentiel
Les dispositions constitutives de cet accord se limitent à une réduction partielle des
mesures protectionnistes sur les échanges commerciaux entre les pays membres
2) La zone de libre-échange
Plus de tarifs et de barrières commerciales entre les pays membres. Ils conservent leur
indépendance envers les pays tiers non membres : pas de tarif extérieur commun.
Un importateur doit obtenir un certificat de circulation des marchandises comme
preuve d'origine pour éviter que le trafic de marchandises passe automatiquement par le pays
où les droits de douane sont les plus bas.
3) L'Union Douanière
On abolit les droits de douane. On crée un libre-échange interne (zone de libre-
échange). On établit une politique commerciale uniforme : tarif douanier extérieur commun
plus besoin de certificat d'origine.
4) Le marché commun ou le marché intérieur (marché unique)
On veut instaurer (plus seulement échange de marchandises) mais aussi la libre
circulation des personnes, la libre circulation des marchandises, la libre circulation des
services et des capitaux. On cherche à éliminer les obstacles non tarifaires.
Cette forme d'intégration demande une grande harmonisation des politiques
économiques nationales, une coordination monétaire, sociale, de l'environnement, du droit.
5) L'Union économique et monétaire
C’est une intégration économique globale qui suppose des politiques communes dans
les domaines de concurrence, monnaies, structures, régions, budgets. Elle réclame la mise en
place d'un institut central d'émission et d'une politique monétaire uniforme.
L'objectif de l'Union économique et monétaire (UEM) figure expressément dans l'Acte
unique.
6) L'intégration politique et l'organisation fédérale régionale
On étend l'intégration économique au niveau politique et des institutions. Certaines
compétences sont attribuées au pouvoir central selon le principe de subsidiarité. Les Etats
membres restent souverains dans les domaines qui ne sont pas réservés à l'autorité centrale.
Principe de subsidiarité : principe selon lequel les compétences ne sont attribuées à
l'étage supérieur (l'Etat fédéral) que dans la mesure où l'étage inférieure (Etat national,
autorité régionale; cantons, communes en Suisse) n'est pas en mesure d'accomplir la tâche.

II- L’essor des institutions internationales


Suite à la première guerre mondiale, un certain nombre d'institutions internationales
ont vu le jour. Ces dernières années sont caractérisées soit par l'accroissement du rôle joué par
ces organismes dans la régulation du fonctionnement de l'économie mondiale, soit par une
redéfinition de leur mission et de leur mode de fonctionnement pour tenir compte des
mutations du système financier et économique.
Ces institutions, parfois décriées pour leurs orientations par trop libérales ont pris
récemment de l'importance du fait notamment de leur intervention dans la résolution des
différentes crises ayant secouées l'économie mondiale au cours des deux dernières décennies.
Ces principales institutions sont :
Date de
Institutions Principales fonctions
création
L'OMC a succédé au GATT en 1995 et regroupe plus
de 130 pays. Le principal acquis de l'OMC est qu'elle dispose
d'un système de règlement des désaccords commerciaux
pouvant apparaître entre certain de ces pays membres. L'OMC
cherche à remplir 5 missions essentielles :
OMC L'OMC administre les accords commerciaux.
(Organisation L'OMC est le lieu des nouvelles négociations
1995
Mondiale du commerciales.
Commerce) L'OMC est un lieu de règlement des différends
commerciaux.
L'OMC analyse les politiques commerciales
nationales.
L'OMC fait la promotion de la libéralisation des
échanges.
Le FMI est le "préteur en dernier ressort" du système
monétaire international. Depuis la disparition des changes
FMI fixes, le FMI s'assure du bon fonctionnement du système
(Fond financier international en aidant éventuellement les pays qui
1944
Monétaire en ont besoin à mettre en place les PAS leur permettant de
International) surmonter des situations de crise financières passagère et
dispose pour cela de moyens financiers (les DTS) qu'il peut
mobiliser au profit de ces pays.
La BM participe souvent aux plans de sauvetage
élaborés par le FMI pour venir en aide aux pays connaissant
une crise financière temporaire. En fait, la BM regroupe deux
entités aux missions différentes :
La BIRD (Banque Internationale pour la
BANQUE
1944 Reconstruction et le Développement) chargée de fournir des
MONDIALE
financements à LT aux Etats dans le cadre d'opération de
développement.
L'AID (Agence Internationale de Développement)
dont l'activité de financement se concentre sur les pays
pauvres en leur apportant des crédits sans intérêts.
Vise à intégrer les PED dans l'économie mondiale de
façon à favoriser leur essor, elle cherche à affirmer la
cohésion des pays du Sud autour d’une revendication
CENUCED
majeure : des échanges commerciaux rééquilibrés ce qui
(Conférence des
suppose l’accès des pays du Sud aux marchés du Nord et
Nations Unies sur le 1964
l’amélioration des termes de l'échange, elle aide aussi les PED
Commerce et le
à mettre en place un environnement propice à la formation de
Développement)
relations entre les entreprises, et fournit en appui des réseaux
de services d’aide aux entreprises, elle aide les gouvernements
à promouvoir et à faciliter l’investissement

A coté des institutions on retrouve également des groupes :


Groupes Pays membres
G7 Etats-Unis, Japon, Allemagne, Italie, France, Grande-Bretagne, Canada.
G8 G7 + Russie.
G8 + Argentine, Australie, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Arabie
G20
Saoudite, Afrique du Sud, Corée du sud, Turquie, Union européenne.

III- Les principaux accords régionaux mis en œuvre


On assiste de par le monde à une multiplication de ces accords d'intégration qui
répondent parfois à des logiques spécifiques, d'un simple processus répondant à une logique
de libre-échange, à la volonté de constitution d'un nouvel ensemble économique et politique
supranational.

Dénom Membre
Degré d’intégration
ination s
ALEN Conclu en 1992, il regroupe trois pays d'Amérique du Nord qui
A ont décidé de mettre en place une zone de libre-échange. Mais, à
(Accor États- l'inverse du processus européen, cet accord n'inclut aucun élément de
d de libre Unis, Canada, fédéralisme (ni politique commune, ni tarif extérieur douanier commun),
Échang Mexique c'est à dire que chaque pays reste maître de la politique qu'il souhaite
.
e Nord développer vis à vis des autres pays du Monde. De plus, cet ensemble
Américain). économique regroupe des pays au niveau de développement très varié.
MERC Union douanière entre des pays d'Amérique du Sud de taille très
OSUR Brésil, variable dans le but de favoriser l'émergence d'un pôle économique plus
(March Argentine, intégré. Mais, ses membres sont dans une situation économique fragile
é commun Uruguay, qui se traduit par de nombreuses crises financières et économiques qui
Sud- Paraguay. freinent le processus d'intégration régionale (crise brésilienne en 1999,
américain). crise Argentine en 2002...).
Indonési Regroupant des pays en forte croissance économique, la
ASEA
e, Bruneï, constitution de l'ASEAN a pour but premier de favoriser le
N
Singapou développement des échanges entre les pays-membres de la zone afin
(Associ
r, entre autre de favoriser une division du travail entre les pays
ation des
Philippin participants. Ces pays, qui ont axés leur stratégie de croissance sur les
Pays du
es, exportations vers les pays développés, cherchent ainsi à réduire leur
Sud-est
Malaisie, dépendance à l'égard de ces pays en trouvant des relais de croissances
Asiatiq
Thaïland chez leurs voisins.
ue).
e.
UEM Allemag 11 pays membres de l'EEE ont décidé d'aller plus loin dans la
(Union ne, construction européenne en adoptant une monnaie unique, l'Euro, qui
Autriche, s'est substitué aux différentes monnaies nationales. Les pays membres de
Belgique, Italie l'EEE n'ayant pas adhérés à ce projet (Danemark, Grèce, Royaume-Uni)
Écono Luxemb conservent leurs monnaies nationales.
mique et ourg,
Monéta Finlande,
ire). IrlandeEspagne,
PortuglPaysBas,
France.
Créée 16 mars 1994 à Ndjamena, d'établir une union de plus en
plus étroite entre les peuples des États membres pour raffermir leurs
Camerou solidarités géographique et humaine, de promouvoir les marchés
CEMA n, Tchad, RCA, nationaux par l'élimination des entraves au commerce inter-
C Gabon, Guinée communautaire, la coordination des programmes de développement,
Equatoriale, RC l'harmonisation des projets industriels, de développer la solidarité des
pays membres au profit des pays et régions défavorisés, de créer un
véritable marché commun africain.
Benin, Créée le 28 mai 1975. C'est la principale structure destinée à
BF, CI, coordonner les actions des pays de l’Afrique de l'Ouest. Son but
Ghana,Gambie, principal est de promouvoir la coopération et l'intégration avec pour
CEDE Guinée, GuBi, objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine.
AO Libéria, Mali,
Nigéria, Niger,
Sénégal, Siera-
Léon, Togo

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