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2- Spécificités de REI
On se demande : en quoi les REI sont-elles spécifiques en se distinguant des relations
entre deux régions d’un même pays ?
La spécifié des REI a été appréhendé sur le plan théorique à travers celle du commerce
international. Mais c’est beaucoup plus sur le plan pratique que doit être la spécificité des
REI. Sur le plan pratique, l’existence des frontières nationales introduit des discontinuités et
des différences entre économies se manifestant sur le plan monétaire, sur le plan de la
législation et de la réglementation nationale et sur le plan des politiques économiques
nationales.
II- Les fondements théoriques du commerce international.
1- Les théories traditionnelles de commerce international
a- La théorie des avantages absolus de A. Smith
Adam Smith, dans son ouvrage intitulé " La recherche sur la nature et les causes de
la richesse des Nations " intègre son analyse des échanges internationaux dans son analyse
globale du fonctionnement de l'activité économique. Il se fonde donc sur les mêmes principes
(liberté individuelle, recherche du profit, concurrence) pour inciter les Etats à se spécialiser
sur les productions sur lesquelles ils bénéficient d'un avantage absolu.
Explication : le Portugal est plus productif que la Grande-Bretagne dans les deux
productions avec un avantage comparatif de 10 pour le drap (100-90) et de 40 pour le vin
(120-80).
Si chaque pays produit une unité de chacun des biens considérés, on obtient donc une
consommation de facteurs de production de 390 :
Grande- Total
Portugal
Bretagne (Monde)
Drap 100 90 190
Vin 120 80 200
Total
220 170 390
(Offre)
Gain - -
Les pays, selon Ricardo, auront quand même intérêt à se spécialiser pour continuer à
échanger afin de limiter au niveau mondial la consommation de facteurs de production.
Cette spécialisation se faisant en fonction du différentiel de coûts de production, la
Grande-Bretagne va donc se spécialiser dans la production de draps puisque son désavantage
compétitif (-10) y est plus faible que dans la production de vin (-40).
La Grande-Bretagne produira donc 2 unités de draps et le Portugal 2 unités de vin, pour un
coût total de production de :
Grande- Total
Portugal
Bretagne (Monde)
Drap 200 0 200
Vin 0 160 160
Total (Offre) 200 160 360
Gain 20 10 -
Constat : Le coût de production mondial après spécialisation (360) est inférieur au coût
de production mondial avant spécialisation (390).
Constat : Les différences de dotations de facteurs de production sont donc à la source des
avantages comparatifs selon Hecksher, Ohlin et Samuelson.
Considérer
2- Les théories contemporaines de la spécialisation internationale
comme TPE a- La théorie des gains et perte dynamique de la spécialisation de Frank Graham
b- La théorie de l’écart technologique de Posner
c- La théorie du cycle du produit de Vernon
d- Le commerce intra-branche
2- Justification de la politique du LE
Selon cette théorie toute entrave de nature tarifaire ou non tarifaire réduit le bien être de
l’ensemble des économies et conduit à une affectation sous-optimale des ressources à
l’échelle mondiale.
Les défenseurs de cette théorie affirment que le LE ou la politique d’ouverture de
l’économie :
- Permet d’augmenter le volume des échanges ;
- Est le moteur de la croissance car les pays qui participent aux échanges internationaux
s’enrichissent ;
- Est un facteur d’élévation du niveau de vie ;
- Permet de satisfaire les besoins variés des consommateurs grâce à une offre
diversifiée ;
- Facteur d’innovation permanente et continuelle pour les entreprises afin de faire face à
la concurrence ;
- Permet de baisser les prix des biens et services grâce à la concurrence qui s’exerce
entre les producteurs nationaux et étrangers ;
- Permet la réalisation des économies d’échelle sur un marché plus vaste ;
- Assure la convergence des rémunérations des facteurs de production entre les pays du
Sud et ceux du Nord (i.e élévation des niveaux des salaires)
- …
B- Le protectionnisme
1- Définition
Le protectionnisme (ou politiques protectionnistes) désigne l’ensemble des mesures qui
visent à protéger le marché national contre le commerce des produits étrangers.
2- Les instruments du protectionnisme
Les États disposent de deux types de mesures pour limiter les échanges internationaux de
biens et services : les barrières tarifaires et non tarifaires.
a- Les barrières tarifaires
Les barrières tarifaires représentent les droits de douanes que doivent acquitter les agents
économiques étrangers qui souhaitent vendre un bien ou un service sur le marché national.
Elles sont aussi appelées « tarifs » qui sont des droits à payer sur les produits étrangers,
c’est un droit d’assise qui majore le prix des produits importés d’une certaine somme par
unité ; ce qui favorise la vente des produits locaux (nationaux). Les tarifs touchent
généralement les produits qui n’ont pas des concurrents. Ils ne visent alors qu’a procurer au
gouvernement des revenus supplémentaires.
Ces droits de douane qui présentent l'avantage de procurer des recettes budgétaires à l'Etat
ont été progressivement supprimés suite aux différents accords internationaux issus des
négociations menées dans le cadre du GATT ou dans le cadre de l'unification du marché
unique européen. Ainsi, le niveau moyen des droits de douane est passé d'environ 40 % en
1947 à environ 18 % en 1962 et à 5 % en 1994.
Cette baisse importante des droits de douane a incontestablement favorisé l'essor des
échanges internationaux qui ont dans le même temps été multiplié par 17 alors que le PIB
mondial n'augmentait dans le même temps "que" de 600 %.
Néanmoins, derrière cette quasi-suppression des droits de douane se cache la
multiplication de barrières non tarifaires qui contribuent encore à freiner les échanges
internationaux.
b- Les barrières non tarifaires
Les barrières non tarifaires constituent la forme la plus répandue du protectionnisme
contemporain et se distingue des droits de douane par le fait qu'il est plus ciblé, plus diffus
(moins clairement visible) et qu'il peut prendre un grand nombre de formes :
Subventions aux exportations : les Etat accordent des subventions qui permettent de
diminuer artificiellement le prix des biens exportés, ce qui fausse la concurrence
internationale ;
Les normes techniques de sécurité qui doivent être respectées par les biens ou
services importés dans le souci de garantir la sécurité des consommateurs et qui
permet en fait de fermer le marché national à certaines productions étrangères ;
Les réglementations et démarches administratives que doivent remplir les
importateurs pour pouvoir vendre leurs biens ou services sur le territoire national ;
Les contingentements volontaires ou non qui limitent les quantités de biens ou
services maximales exportables sur un marché donné ;
...
3- Justification du protectionnisme
Il permet de remédier à certains déséquilibres ;
Il permet de défendre le niveau de vie des travailleurs ;
Un moyen pour sauvegarder les intérêts de certaines classes sociales ;
Il permet de garantir l’indépendance et la sécurité nationale ;
Théorie de la protection dans le cadre des industries naissantes pour favoriser le
développement économique d’un pays :
Cette théorie a été développée par Messieurs List, Perroux et De Bernis et justifie la
mise en place de procédures protectionnistes temporaires pour favoriser le développement de
nouvelles industries. En protégeant l'industrie dans le premier temps de son développement,
le pays permet à cette activité de réaliser des économies d'échelle et de bénéficier des gains
d'apprentissage lui permettant de combler son désavantage compétitif initial. Il en résulte une
baisse du coût moyen de production par rapport à celui des autres pays exportateurs de ce
bien. Une fois que le coût moyen est égal ou inférieur à celui du reste du monde et donc que
l'avantage comparatif du pays est établi, les mesures protectionnistes mises en places peuvent
être supprimées.
La critique de l'approche classique de la division internationale du travail :
La théorie classique fondée sur les avantages comparatifs revient à considérer que
chaque nation se spécialise à un moment donné dans la production des biens ou services pour
lesquelles elle dispose d'un avantage en termes de coût de production. Une telle approche
revient alors à structurer l'économie mondiale selon la logique de la division internationale du
travail.
Il en résulte qu'une fois cette spécialisation réalisée, les positions de chaque nation se
trouve figées et qu'une nation en développement ne pourra se spécialiser sur la production de
certains biens ou services déjà produits par d'autres pays qui disposent alors d'un avantage
concurrentiel (économies d'échelle, effet d'apprentissage...) qu'il sera impossible de
supplanter.
Autant cette situation pouvait exister à une époque ou les échanges internationaux ne
concernaient qu'un petit nombre de pays, autant, après la vague de décolonisation qui a suivie
la seconde guerre mondiale, une telle situation risque de freiner, voire d'empêcher tout
développement de nouvelles nations qui, faute d'un marché national suffisant, chercheraient à
assoir leur développement sur le développement des échanges internationaux.
Marx de la même manière, considère que le développement des échanges
internationaux est défavorable aux pays en développement qui se spécialisent sur la
production et l'exportation de matières premières à faible valeur ajoutée alors que les pays
développés se spécialisent sur la production et l'exportation de biens ayant un fort contenu
capitalistique. Or, les termes de l'échange sont tels que la quantité de travail que renferment
les exportations des pays en développement est inférieure à celle que renferment les
exportations des pays capitalistes développés. Il en résulte qu'une telle division du travail au
niveau international revient à exploiter les pays en développement en transférant une partie de
la plus-value des pays en développement aux pays développés.
2- Structure de la BP
La balance des paiements est l’instrument privilégié à partir duquel les pays et/ou les
zones économiques mesurent les relations commerciales qu’ils entretiennent avec les autres
pays ou zones économiques.
Les rubriques de la balance des paiements sont réparties entre :
a- Le compte de transactions courantes
Il qui se subdivise en biens, services, revenus et transferts courants.
NB : Quand il y a déficit, le taux de couverture est inférieur à 100, c’est à dire que les devises
générées par les exportations ne suffisent pas à payer les importations.
b- Le compte de capital
Ce compte regroupe les transferts en capital, remises des dettes, aides à l'investissement et
les acquisitions et cessions d'actifs non financiers (brevets, marques, droits d'auteur...) ; Il
représente toujours un faible montant.
c- Compte financier
Qui se décompose entre les investissements directs, les investissements de portefeuille, les
produits financiers dérivés, les autres investissements et les avoirs de réserve (les entrées ou
sorties de devises sont inscrites dans les avoirs de réserves). C’est le solde de ce dernier poste
qui permet de savoir si le pays est créancier ou débiteur vis à vis de l’extérieur.
d- Le poste « erreurs et omissions »
C’est un poste d'ajustement dont l'existence tient à ce que, les enregistrements en débit et
crédit dans la balance des paiements ne sont pas inscrits simultanément à l'occasion de chaque
transaction mais résultent de déclarations différenciées qui peuvent générer des erreurs, des
oublis ou des décalages de période.
Le total de ces postes est égal à “0” puisque par construction les sorties sont égales aux
entrées. La balance des paiements est donc toujours équilibrée, puisque chaque pays doit
payer ses dettes.
Degré
DO = (moyenne des exportations et des importations) du
( Ex+ Imp) pays dans son PIB.
d’ouverture ∗100
2
PIB
Prix des Ex Taux d’échange (prix relatif) entre
Termes de T E= ∗100
Prix des Imp exportations et
l’échange
importations du pays.
b- Rôles du SMI
Ainsi, le SMI permet concrètement l’existence d’institutions à travers lesquelles les
paiements internationaux sont réalisés et fixe par conséquent la nature des « liquidités
internationales », c’est-à-dire des moyens de paiement qui, étant acceptés partout dans le
monde, ont de ce fait également les fonctions d’unité de compte. Il permet aussi de
déterminer les taux de change et l’influence que les gouvernements peuvent avoir dessus.
On comprend donc que le type de SMI a un impact considérable sur l’économie mondiale.
Le système monétaire international est indispensable à l’échange de biens et services
internationaux. Mais il faut qu’il remplisse correctement ses fonctions que sont :
Permettre le règlement des échanges internationaux ;
Favoriser la résorption des déséquilibres de balance commerciale et de paiement
(problème de fuites au niveau international) ;
Préserver l’autonomie des politiques monétaires nationale face à l’international ;
Favoriser la croissance de l’économie mondiale.
Son rôle est :
o Faciliter les échanges internationaux : règles monétaires internationales avec le plus
grand nombre de pays possible ;
o Permettre la régulation des déséquilibres économiques, monétaires et financiers : le
système monétaire doit permettre d’instaurer ou de restaurer des équilibres entre
pays dans le bue d’éviter qu’il y ait de trop grands déséquilibres entre les zones
économiques ;
o Développer une coopération internationale entre les différentes banques centrales de
manière à définir la règle du jeu et à aider les pays en difficulté économique
passagère.
Les grandes dates du SMI correspondent aux incapacités de respecter ces règles du jeu.
c- Monnaie et système monétaire
L’Etat réglemente la fabrication et la circulation d’une monnaie de cela nait la naissance du
système monétaire.
Le système monétaire est caractérisé par l’ensemble des lois garantissant et rationalisant
l’ensemble des monnaies en usage sur le territoire d’un Etat.
Un système monétaire répond à un double besoin :
Sécurité et garantie : l’emploi d’une monnaie dépend de la confiance qu’elle inspire ;
Ordre et harmonisation : besoin de déterminer les valeurs respectives de différentes
monnaies en circulation.
Le système monétaire intervient à 3 niveaux
Définition de l’unité monétaire : définition de l’étalon de la valeur ;
Définition de la création et de la mise en circulation des moyens de paiement ;
Définition de la réglementation de l’emploi des monnaies : elle donne un cours légal à
la monnaie.
Constats : Il y a autant de système monétaire que d’Etat. Le problème posé est celui du
cloisonnement des SM. La notion de SMI est apparue avec la volonté d’harmonisation des
SM nationaux pour permettre l’échange.
Il a connu les évolutions suivantes :
II- Historique du SMI
A- Etalon or et Etalon de change or
1- Etalon or
C’est le système en place de 1850 à 1914. Il y a convertibilité directe du billet en or.
Chaque valeur faciale représente une certaine quantité d’or. C’est l’époque de la couverture
intégrale. C’est un système de change fixe. Les mouvements d’or entre pays permettent de
limiter les fluctuations de changes car il y a un double système de paiement (or et
monnaie).
Avantage : Système qui se régule de lui-même par le double système de paiement, la
banque centrale n’a pas à intervenir ; Système égalitaire face à la création monétaire : tous
les pays ont la même norme de création de monnaie centrale. Chaque pays ne peut créer
qu’en fonction de son stock d’or.
Rééquilibrage naturel des paiements extérieurs en système étalon or
Inconvénients : La masse monétaire est directement liée au stock d’or donc si le pays a un
faible stock d’or il a une faible masse monétaire. Il y a une inégalité naturelle des pays face au
stock d’or détenu, tous les pays n’ont donc pas le même pouvoir d’achat et pas le même
rapport à l’économie ; Tous les mouvements de la sphère (= politique) monétaire devient le
fruit des aléas géologiques.
Cause du passage à l’étalon de change or : Obstacles purement nationaux : les pays
n’avaient plus besoin d’exporter de l’or ; Normalement un système monétaire doit évoluer à
proportion de l’évolution des échanges. Les masses monétaires auraient dut évoluer à
proportion des productions de biens et services mais le stock et les découvertes d’or n’on pas
augmenté en proportion des échanges, à cause de çà les échanges ont diminué. La première
Guerre Mondiale va porter un coup fatal au système monétaire car elle va être financée par
création monétaire ce qui va amener à la déconnexion entre billets en circulation et stock d’or
en caisse.
Conséquences de l’inflation par rapport au système :
- Cours forcé des billets : convertibilité partielle : déconnexion entre émission et niveau stock
d’or détenu ;
- Suspension des règlements en or des déficits.
2- Etalon de change or
Mis en place en 1922 à la conférence de Gênes, cet étalon est un système à deux niveaux
- Devises à convertibilité directe : certaines devises sont directement convertibles en or,
c’est la livre Sterling et le dollar ;
- Devises à convertibilité indirecte : pour toutes les autres monnaies il faut d’abord passé
par la livre Sterling ou le dollar pour ensuite être converti en or
Les pays qui ont choisi la convertibilité directe ont un important stock d’or. De 1926 à
1936 la France est en convertibilité directe.
Eléments historiques :
-Entres les deux guerres : chacun pour soi, absence de concertation
entre pays. Les pays font ce qu’ils veulent avec leur monnaie (GB : réévaluation de la
monnaie pour retrouver le faste passé, EU : dévaluation pour augmenter la compétitivité).
Rapidement il n’y a plus eu de système.
-Crise économique des années 30 : pour assurer l’écoulement de la
production de masse on permet aux individus de consommer par le crédit. Il y a donc de
plus en plus de déconnexion entre monnaie circulante et stock d’or détenu
-Deuxième Guerre Mondiale : elle est financée par la planche à billet :
officialisation de la monnaie créée pendant la guerre, il y a donc une déconnexion encore
plus grande.
B- Le système de Bretton Woods et son échec
1- Les accords de Bretton Woods
Ils se sont déroulés à Newamsher en Juillet 1944, une ville des Etats Unis, réunion de 44 pays.
Keynes a fait partie de ces accords. Deux plans se sont opposés lors de ces accords :
- Plan White ou PACS Americana : taux de change fixe d’un étalon d’or et règles monétaires
intangibles pour éviter l’anarchie monétaire qui a régné pendant les années 20.
-Plan Keynes : création d’une monnaie internationale appelée «Bancor » indépendante de
tous les pays, avec un taux de change flottant, la valeur des monnaies reflète les
fondamentaux d’une économie.
C’est le plan White qui sera retenu. A cette date les 2/3 d’or sont détenu par les Etats-Unis
donc c’est un système tangible.
Objectifs : mettre en place un système stable avec un minimum de concertation et de
coopération internationale, éviter les dévaluations compétitives.
Résumé de Bretton Woods :
-Adoption d’un système d’étalon de change or avec des taux de change fixes ou quasi fixes.
Chaque monnaie avait une parité officielle déclarée au FMI. Cette parité devait se faire soit en
or soit en dollar. Un seul pays a été capable d’assurer la convertibilité or : les Etats Unis.
Or Dollar Autres monnaies
-Marge de fluctuation possible : la fluctuation autour de la parité devait être de plus ou moins
de 1% par rapport au dollar. A très court terme la monnaie peut diverger de sa parité
officielle.
-Dès lors que les marges de fluctuation maximum sont atteintes, il existe des modalités
d’intervention pour maintenir la parité officielle de la monnaie (achat ou vente de devises par
la banque centrale nationale).
- Possibilité de modification de la parité officielle d’une monnaie sous des conditions strictes
liées à des déficits durables de la balance. Cette modification est réalisée par le FMI.
Les accords de Bretton Woods ont mis en place 2 établissements :
La BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement) :
banque de financement de la reconstruction en 1945 mais aujourd’hui elle sert à
financer le développement des pays en voie de développement. Elle est appelée
Banque Mondiale
Le FMI : gardien des règles du système, banquier international, diplomate
international en cas de crise entre les pouvoirs politiques et les instances économiques,
donne la définition des parités et entraîne des modifications de parité et caisse de
secours mutuel à l’échelle internationale pour la banque centrale
Fonctionnement : chaque pays doit verser une cotisation qui est fonction de son PNB et de
ses réserves en or et en devise. Cela correspond à la ressource du FMI.
Le 28 juillet 1969 : création des Droits de Tirages Spéciaux (DTS) qui est 25 ans plus tard la
création d’une monnaie internationale. Les DTS sont destinés à se substituer progressivement
au dollar dont on redoutait le tarissement.
Le DTS représente le droit pour le pays qui l’utilise d’obtenir des liquidités internationales
(devises) en cas de difficulté sur la balance des paiements. Comme une fraction (15-20 %)
seulement des DTS devaient être remboursée au FMI, la partie restante devenait une nouvelle
monnaie en circulation.
Les DTS sont alloués au prorata des cotisations nationales versé au FMI.
Depuis 1981, l’évaluation du DTS se fait en référence à un panier de 4 monnaies : dollar,
euro, yen, livre sterling.
Constat : Les efforts déployés avec Bretton Woods ont été important pour arriver à un
système rigoureux. L’arbitre a été nommé (FMI), la règle du jeu a été défini (la parité fixe) et
les remplaçants choisis (DTS). Ce système a permis les 30 glorieuses et la stabilité
économique de cette période.
Cependant ce système ne marche réellement qu’à partir de 1958 (date de ralliement de
plusieurs pays signataires de Bretton Woods mais qui n’aient pas à l’époque les moyens d’y
entrer). Mais 1958 est aussi le début de la fin de Bretton Woods.
2- Effondrement du système de Bretton Woods
Le système de Bretton Woods était voué à l’échec des son origine du fait qu’il accordait la
souveraineté du dollar.
Pourquoi ce rôle accordé au dollar est la source de la fin de Bretton Woods ? Les raisons
suivantes expliquent pourquoi :
- Les Américains ont utilisé le dollar à des fins partisanes et ont abusé du pouvoir de
création monétaire. « Le dollar est notre monnaie et votre problème » dixit un sénateur
américain. Comme le dollar est beaucoup demandé les Etats Unis ont émis beaucoup de
monnaie et comme ils avaient une possibilité illimitée de création, ils ont pu mener une
politique de déficit sans limite
- Paradoxe de Truffin : il y a un vrai paradoxe dans l’émission d’une monnaie de
facturation internationale. Le dollar est cette monnaie internationale, il fallait de plus en
plus de dollar injecté dans l’économie mondiale. Finalement pour être monnaie de
facturation internationale, les Etats Unis devaient accepter d’être de plus en plus en déficit.
Ce paradoxe amène deux types de conséquences :
Les Etats Unis ont de plus en plus de dettes, le stock d’or est de moins en moins
compatibles avec la monnaie émise ;
Aucun pays souverain ne peut émettre une monnaie de facturation internationale :
soit il y a parité or mais la réserve d’or n’augmente pas en même temps que
l’émission de monnaie, soit il n’y a pas de parité or, alors le pays qui détient la
monnaie de facturation internationale a un pourvoir illimité de seigneuriage.
Le commerce mondial a tendance à doubler tous les 7 ans depuis 1945. Il faut donc que les
dollars en circulation double tous les 7 ans.
-Asymétrie et injustice du système de Bretton Woods car il y avait d’un côté des pays qui
devaient défendre leur taux de change par rapport au dollar (adoption de politique de
déficit comme aux Etats Unis = cause de l’inflation des pays occidentaux en 1970). D’un
autre coté les Etats Unis qui avaient une seule obligation qui était celle d’assurer la
convertibilité or de leur monnaie avait opté pour une politique inflationniste.
Le 15 août 1971 : C’est la fin du système de Bretton Woods, Nixon annonce que les Etats
Unis ne sont plus à même d’assurer la convertibilité or du dollar : le système de Bretton
Woods passe alors à un système d’étalon dollar.
Dollar
Autres monnaies
Si le dollar conserve tous ces attributs de monnaie de facturation internationale, il n’en a plus
ni les charges ni les responsabilités puisque sa seule contrainte a sauté. Ce système va durer
jusqu’en 1973 (dévaluation du dollar de 10% mais aucun résultat). La banque centrale décide
de ne plus soutenir le dollar. C’est la fin officielle du rattachement à Bretton Woods. Il y a
abandon du taux de change fixe pour le taux de change flottant.
Janvier 1976 : accords de la Jamaïque ou de Kingston. C’est la fin officielle de Bretton
Woods. Légalisation du système de flottement des monnaies, légalisation de l’abandon de
toutes références à l’or, l’or redevient un métal marchandise comme les autres. Il y a une
dématérialisation totale de la monnaie.
Constats : Ce système a été abandonné car les Etats Unis n’ont pas pu ou voulu mener de
politique économique et monétaire compatible avec la pérennité de la convertibilité or. Il y a
une incapacité du stock d’or mondial à assurer le développement du commerce mondial. Cela
entraîne la fin d’un système organisé au niveau international, il y a remise en cause des
règles pour aller vers le chacun pour soi.
III- La nouvelle logique du SMI
Depuis 1976, le monde vit officiellement sur un système de change flottant avec le DTS.
Mais d’un côté certaines monnaies flottent vraiment (dollar, yen), d’autres monnaies ont
gardé la parité fixe avec une monnaie dominante (Franc CFA avec l’euro), d’autres ont adopté
le taux de change flexible vis à vis d’une monnaie (Riad vis à vis du dollar) ou vis à vis d’une
monnaie composite (panier de monnaies, monnaies européennes vis à vis de l’écu avant
l’intégration européenne).
Ces 25 dernières années n’on pas marqué le déclin attendu des Etats Unis. Cette monnaie
qui est instable est encore au cœur des financements internationaux.
Entre 1980-1990 on observe un dysfonctionnement du système entrainant un désordre
important du SMI.
A- Flottement des monnaies et échec
L’échec du flottement des monnaies est la plus grande leçon monétaire des 30
dernières années.
Avantages des taux de change flottant : Balance de paiement rééquilibré
automatiquement.
Déficit Þ dépréciation de la monnaie nationale Þ équilibre voir excédent de la balance ; Fin
de la spéculation monétaire car la spéculation repose sur l’anticipation de dévaluation ou
réévaluation ; Les politiques économiques deviennent plus autonomes ; Les banques centrales
n’ont plus à détenir des devises coûteuses pour intervenir sur des marchés pour garder la
parité.
Mais ce système de flottement des monnaies a occasionné de très grands déséquilibres à
l’échelle internationale.
Durant les années 70 la politique monétaire des Etats Unis est caractérisée par le benign
neglect (= négligence bénigne), on ne prête pas attention à la valeur de la monnaie. Le
système monétaire international va être accroché aux variations aléatoires du dollar sur le
marché de changes internationaux. Ces variations vont engendrer de très grands déséquilibres
économiques, monétaires et financiers internationaux. Plusieures phases se sont succédées
phases de déséquilibre :
Première 1970-1979 : les Etats Unis alimentent sans limite le marché international en
dollar, il y a maintien de taux d’intérêt bas pour soutenir la croissance. Le dollar passe
de 5Frs à 3Frs.
Deuxième phase 1979-1983 : situation inverse de 1970.
Troisième phase, Octobre 1979 : nouveau banquier central aux Etats Unis, instauration
d’une nouvelle politique monétaire très rigoureuse : maîtrise de l’inflation. Par
conséquent il y a ralentissement de l’inflation, une augmentation des taux d’intérêt et
une explosion de la valeur externe du dollar (dollar : 3Frs Þ 10Frs en 1985). C’est
cela qui a précipité le krach boursier de 1987.
Quatrième phase 1983-1985 : dollar de plus en plus élevé, déficit américain de plus en
plus important, sur évaluation du dollar (1985 : dollar surévalué de 40%). Les Etats
Unis vivent au-dessus leurs moyens mais les taux d’intérêt s’élèvent attirant les
capitaux internationaux qui financent le déficit américain.
Cinquième 1985 : explosion des déficits économiques intenable à terme.
Conséquence : crise de confiance qu’elle contient. On ne peut pas avoir une montée
des déséquilibres et une monnaie qui s’apprécie. Au bout d’un moment crise de
confiance sur la capacité du pays a remboursé ses dettes.
Sixième phase 1984-1985 : le système généralisé de flottement arrive à terme, il faut
ré encadrer le système
Constats : Le flottement de monnaie a été un échec en totale contradiction avec ce qui
avait été prévu par les théoriciens. Il comporte un grand nombre d’inconvénients majeurs :
-Incertitude sur l’évolution des changes ;
-Perturbation du commerce et des investissements internationaux ;
-Mouvement de déstabilisation : les capitaux flottants vont d’un pays à un autre au
gré des variations de taux d’intérêt. Il y a donc une déstabilisation des économies des pays de
départ et d’arrivée ;
-Couverture contre le risque du change et cela a un prix. Le flottement a entraîné une
inflation par les prix.
Cela oblige les banques centrales à intervenir sur les marchés pour maintenir le taux de
change de leur monnaie autour de la parité fixée.
Quand les banques centrales ne peuvent plus défendre la parité de leur monnaie, elles peuvent
la dévaluer ou réévaluer c’est-à-dire fixer une nouvelle parité.
La dévaluation : Elle consiste à baisser la valeur de la monnaie nationale par rapport à
l’étalon de référence.
La réévaluation : Elle consiste à augmenter la valeur de la monnaie nationale par rapport
à l’étalon.
Dénom Membre
Degré d’intégration
ination s
ALEN Conclu en 1992, il regroupe trois pays d'Amérique du Nord qui
A ont décidé de mettre en place une zone de libre-échange. Mais, à
(Accor États- l'inverse du processus européen, cet accord n'inclut aucun élément de
d de libre Unis, Canada, fédéralisme (ni politique commune, ni tarif extérieur douanier commun),
Échang Mexique c'est à dire que chaque pays reste maître de la politique qu'il souhaite
.
e Nord développer vis à vis des autres pays du Monde. De plus, cet ensemble
Américain). économique regroupe des pays au niveau de développement très varié.
MERC Union douanière entre des pays d'Amérique du Sud de taille très
OSUR Brésil, variable dans le but de favoriser l'émergence d'un pôle économique plus
(March Argentine, intégré. Mais, ses membres sont dans une situation économique fragile
é commun Uruguay, qui se traduit par de nombreuses crises financières et économiques qui
Sud- Paraguay. freinent le processus d'intégration régionale (crise brésilienne en 1999,
américain). crise Argentine en 2002...).
Indonési Regroupant des pays en forte croissance économique, la
ASEA
e, Bruneï, constitution de l'ASEAN a pour but premier de favoriser le
N
Singapou développement des échanges entre les pays-membres de la zone afin
(Associ
r, entre autre de favoriser une division du travail entre les pays
ation des
Philippin participants. Ces pays, qui ont axés leur stratégie de croissance sur les
Pays du
es, exportations vers les pays développés, cherchent ainsi à réduire leur
Sud-est
Malaisie, dépendance à l'égard de ces pays en trouvant des relais de croissances
Asiatiq
Thaïland chez leurs voisins.
ue).
e.
UEM Allemag 11 pays membres de l'EEE ont décidé d'aller plus loin dans la
(Union ne, construction européenne en adoptant une monnaie unique, l'Euro, qui
Autriche, s'est substitué aux différentes monnaies nationales. Les pays membres de
Belgique, Italie l'EEE n'ayant pas adhérés à ce projet (Danemark, Grèce, Royaume-Uni)
Écono Luxemb conservent leurs monnaies nationales.
mique et ourg,
Monéta Finlande,
ire). IrlandeEspagne,
PortuglPaysBas,
France.
Créée 16 mars 1994 à Ndjamena, d'établir une union de plus en
plus étroite entre les peuples des États membres pour raffermir leurs
Camerou solidarités géographique et humaine, de promouvoir les marchés
CEMA n, Tchad, RCA, nationaux par l'élimination des entraves au commerce inter-
C Gabon, Guinée communautaire, la coordination des programmes de développement,
Equatoriale, RC l'harmonisation des projets industriels, de développer la solidarité des
pays membres au profit des pays et régions défavorisés, de créer un
véritable marché commun africain.
Benin, Créée le 28 mai 1975. C'est la principale structure destinée à
BF, CI, coordonner les actions des pays de l’Afrique de l'Ouest. Son but
Ghana,Gambie, principal est de promouvoir la coopération et l'intégration avec pour
CEDE Guinée, GuBi, objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine.
AO Libéria, Mali,
Nigéria, Niger,
Sénégal, Siera-
Léon, Togo