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17/02/2022

1ére année Master « LCI »

Relations économiques
Internationales
El Fessi ép. Ben Ammar Sana
elfessisana@gmail.com

Section 2 : Théories du commerce


international

Ces théories essaient de donner une réponse logique


à la question centrale suivante : pourquoi les pays du
monde échangent‐ils les biens, les services et les
capitaux entre eux ?
Dans le cadre de notre exposé, on se propose de
présenter les principales théories des précurseurs du
libre échange et d’apporter ensuite un essaie de
vérification empirique de certains d’entre elles.

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Introduction: Évolution de la pensée économique:


bref aperçu historique
XVlème et XVllème siècles : les Mercantilistes (Colbert et
Bodin) expliquent le fondement du commerce international en le
considérant comme un moyen permettant d’augmenter l’entrée
des métaux précieux dont dépend la puissance du Roi.

XIXème siècle: Changement de perspective théorique


pour expliquer les causes du libre‐échange. Ces
théories s’inscrivent dans le cadre de la concurrence
pure et parfaite (H):
Adam Smith (avantages absolus spécialisation )

David Ricardo (avantages comparatifs spécialisation)

Hecksher‐Ohlin‐Samuelson(Dotations factorielles spécialisation)

A. Théorie de l’avantage absolu


Adam Smith, (1776)
Adam Smith (1723-1790):économiste anglais,
théoricien du libre-échange et auteur de : «
La richesse des Nations »
Un pays A détient un avantage absolu dans la Adam Smith
production d’un bien X, lorsqu’il peut le
produire à un coût de production moindre que le
pays B.
Avec la même quantité des facteurs de production, le pays A
produit plus que le pays B. Ces facteurs sont immobiles (H).

Considérons deux pays (les Etats unis et la grande Bretagne) et


deux produits (le blé et le textile). Situons nous dans un type
d’économie fondé sur le troc.
Supposons enfin que les coûts de production restent constants et
ne contiennent que du travail.

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Comparaison des productivités


(Production/Travailleur/Jour=Un jour de travail par homme
actif permet de produire une certaine quantité de biens)
États‐Unis  Grande‐Bretagne 
Blé 2 unités 1 unités
Textile 4 unités  6 unités 

Quel concept permet de justifier l’échange


entre 2 Nations selon Adam Smith?

Selon Smith, la différence de productivité du


travail entre 2 pays justifierait le commerce
international.

L’avantage absolu avant la spécialisation


Les E -U détiennent un La G - B détient un
avantage absolu dans le avantage absolu dans le
blé ( 2 > 1) textile (6 > 4)
La différence de  E‐U  Blé mène Adam Smith
productivité:  G ‐ B Textile à formuler le
théorème suivant:

Chaque pays possédant un AVANTAGE ABSOLU dans la


production d’un bien sur son partenaire, il serait mutuellement
avantageux que chacun CONCENTRE TOUTES SES
RESSOURCES
(= SPÉCIALISATION) à produire le bien pour lequel il détient
cet avantage. Ainsi chaque pays s’étant SPÉCIALISÉ, ils
pourraient procéder à l’échange et chacun pourrait profiter des
GAINS DE L’ECHANGE INTERNATIONAL.

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La spécialisation

Les E -U obligent le travailleur La G - B oblige le travailleur du


du textile de venir travailler blé de venir travailler dans la
dans la production du blé. production du textile.

USA G‐B
Blé 4 unités 0 unité
Textile 0 unité 12 unités
BILAN
Avant spécialisation Après spécialisation
USA G‐B USA G‐B
Blé 2 unités 1 unité Blé 4 unités 0 unité
Textile 4 unité 6 unités Textile 0 unité 12 unités

Avant spécialisation Après spécialisation


Production Mondiale Production Mondiale

Blé                3 unités    Blé                4 unités   
Textile               10unités    Textile              12 unités   
Quel est l’avantage de la spécialisation
pour l’économie mondiale?
La spécialisation oblige chaque Nation à orienter ses
ressources économiques dans le secteur où elles
peuvent être utilisées plus efficacement qu'auparavant.
Ainsi, la production mondiale des 2 biens peut être
augmentée, chaque pays pouvant ainsi avoir accès à un
vaste éventail de biens.

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Limite de cette théorie (critique) 
QUESTIONS

Que se passe-t-il si un pays ne possède aucun


avantage absolu?
L’échange serait-il possible ?

Réponse :  
Si on se fie à la théorie de Smith, la
production sera nulle et donc, pas de libre-
échange.

B. Théorie des avantages


comparatifs David Ricardo:
David Ricardo (1772-1823):
économiste anglais, partisan du
libre-échange. Il est l'auteur du livre
« Des principes de l’économie
politique et de l’impôt» (1817). David Ricardo
Ricardo va compléter la théorie de Smith en se posant la question
suivante : que se passe-t-il si un pays n’est doué pour rien ?
Que se passe-t-il si un pays ne possède aucun avantage absolu ?
Le commerce international va-t-il alors éliminer du marché tous les
producteurs de ce pays?
Selon Smith, sa production serait alors nulle ???

Non, d’après Ricardo. La raison en est le principe


de l’ avantage comparatif.

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Il démontre que même dans le cadre très favorable


pour A et défavorable pour B , les deux pays peuvent
avoir intérêt à se spécialiser et à échanger.

Proposition de Ricardo: ce qui détermine la


spécialisation et les échanges entre pays ce n’est pas
l’avantage absolu mais plutôt l’avantage comparatif
(= coût d’opportunité ou coûts relatifs).
Considérons deux pays (l’Angleterre et le Portugal) et
deux produits (le drap et l’huile d’olive). Situons nous
dans un type d’économie fondé sur le troc.
Supposons enfin que les coûts de production restent
constants et ne contiennent que du travail.

Une unité de travail permet de produire 
par jour: 
Angleterre Portugal
Drap 15 12
Huile d’olive 300 300
David Ricardo
(1772-1823)

Les coûts comparatifs sont différents :


15 12 au Portugal
en Angleterre et
300 300
0,05 unité 0,04 unité
Pour savoir si deux pays ont intérêt à se
spécialiser et à échanger, il faut et il suffit
que les coûts comparatifs des produits soient
différents, dans chacun des deux pays.

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Une unité de travail permet de produire/ j 
Angleterre Portugal
Drap 15 12
Huile d’olive 300 300

En Angleterre :
1 unité d’huile d’olive = 0,05 unité de drap.
1 unité de drap = 20 unités d’huile d’olive
Au Portugal :
1 unité d’huile d’olive = 0,04 unité de drap.
1 unité de drap = 25 unités d’huile d’olive

En Angleterre :
1 unité de drap = 20 unités d’huile d’olive
5 unités de drap = 100 unités d’huile d’olive
Au Portugal :
David Ricardo
(1772-1823)
1 unité de drap = 25 unités d’huile d’olive
5 unités de drap = 125 unités d’huile d’olive

Si l’Angleterre exporte 5 unités de drap, elle


peut importer 125 unités d’huile d’olive. Si
elle consacrait une même quantité de main-
d’œuvre à la fabrication d’huile d’olive, elle
n’obtiendrait que 100 unités.

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En Angleterre :
1 unité de drap = 20 unités d’huile d’olive
5 unités de drap = 100 unités d’huile d’olive
David Ricardo
(1772-1823)
Au Portugal :
1 unité de drap = 25 unités d’huile d’olive
4 unités de drap = 100 unités d’huile d’olive

Si le Portugal exporte 100 unités d’huile


d’olive, il peut importer 5 unités de drap.
S’il consacrait une même quantité de main-
d’œuvre à la fabrication du drap, il
n’obtiendrait que 4 unités.

Bien que la supériorité de la production anglaise


n’apparaisse que pour le drap, ces deux pays ont
chacun avantage à échanger.

Angleterre
Portugal

Drap Huile
d’olive

Pour savoir si deux (ou plusieurs) pays ont


intérêt à se spécialiser et à échanger, il faut
et il suffit donc que les coûts comparatifs
des produits soient différents, dans chacun des
deux pays…

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Principe de l’avantage comparatif

Un pays détient un avantage


comparatif dans la production d’un
bien (ou d’un service) quand son
coût d’opportunité pour la
production de ce bien est plus bas
que le coût d’opportunité d’un autre
pays pour ce même bien.

Théorème de l’avantage comparatif
• CHAQUE PAYS DEVRAIT SE SPÉCIALISER DANS
LA PRODUCTION DU BIEN POUR LEQUEL LE
COÛT D’OPPORTUNITÉ EST LE PLUS FAIBLE ET
PROCÉDER À L’ÉCHANGE AVEC LE
PARTENAIRE QUI, FORCÉMENT, DÉTIENT UN
AVANTAGE COMPARATIF DANS L’AUTRE BIEN.
LES DEUX PAYS TIRERAIENT MUTUELLEMENT
AVANTAGE DE LA SPÉCIALISATION
INTERNATIONALE ET DE L’ÉCHANGE.

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En se spécialisant, chaque pays utilise


efficacement ses ressources en produisant
une plus grande quantité du bien qui relève
du domaine de sa spécialisation; cela
entraîne une hausse de la quantité globale
produite.

Le test de Mac Dougall

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D‐ Le modéle HOS (Hecksher‐Ohlin‐Samuelson)1933

Le modèle Heckscher‐Ohlin‐Samuelson est basé sur


l’avantage comparatif de Ricardo. Il intègrent les facteurs
de production à l’analyse de Ricardo. Il vise à expliquer la
présence d’échanges internationaux par les différences
de dotations en facteurs de production de chaque pays.

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Selon le théorème d’Heckscher‐Ohlin, chaque pays


produit et exporte le bien pour lequel son facteur de
production est relativement le plus abondant.

En effet,
Le produit qui nécessite 
plus le facteur  plus son  ce facteur de production 
de production  prix relatif  est donc relativement 
est abondant est bas peu coûteux.

Autrement dit, si le pays et abondant en capital, il se


spécialisera dans les biens intensif en capital.
si le pays est abondant en main‐d’œuvre, il se
spécialisera en biens intensifs en main‐d’œuvre.
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Vérification empirique de HOS (1/3)
(Résultat non cohérent avec HOS)

W. Léontief (1953) s’est intéressé au contenu factoriel des


échanges des États‐Unis avec le reste du monde en 1947.
Partant de l’hypothèse que les États‐Unis étaient relativement
mieux dotés en capital qu’en travail par rapport au reste du
monde, il a tenté de vérifier que les exportations américaines
étaient intensives en capital et les importations intensives en
travail. Il a évalué à partir d’un tableau d’échanges
interindustriels, le contenu en travail et en capital d’un million
de $ d’exportations américaines et d’un million de $
d’importations. Le résultat du test montre que contrairement à
ce qui était attendu, l’intensité en capital des importations était
supérieure à l’intensité des exportations. Il y avait donc un
paradoxe apparent par rapport à ce que prédisait le modèle HO.

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Vérification empirique de HOS (2/3)


(Résultat non cohérent avec HOS)

Bladwin (1971) s’est intéressé au contenu factoriel des


échanges des États‐Unis avec le reste du monde en 1962. Le
résultat du test montre aussi un faible contenu en capital des
exportations. Il a trouvé aussi un contenu relativement important
en travail qualifié et en technologie des exportations.

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Vérification empirique de HOS (3/3)


(Résultat cohérent avec HOS)
Romalis (2004) s’est intéressé au contenu factoriel des
importations des États‐Unis en provenance de l’Allemagne et du
Bengladesh. Le résultat du test montre que un faible contenu en
travail qualifié en provenance du Bengladesh. Il a trouvé aussi un fort
contenu en travail qualifié en provenance de l’Allemagne.

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Les principaux déterminants de l’échange international

Référence bibliographique: Michel Rainelli, La nouvelle théorie du commerce


international, coll. Repères, éd. La découverte. 26

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D‐ Les nouvelles théories du commerce International  
La théorie traditionnelle des échanges internationaux ne
permet pas d'expliquer l'évolution du commerce
international. En effet:
La théorie traditionnelle n'explique pas non plus l'essor des
firmes multinationales ni le développement du commerce
intra‐firmes (en réalité, les échanges entre des filiales de FMN
implantées dans les différents pays représentent plus du tiers
du commerce mondial de marchandises).
Le commerce international se développe le plus entre des
nations de niveau de développement comparable, aux
dotations factorielles identiques (l’Allemagne est le premier
partenaire économique de la France).

Le commerce intra‐branche constitue une grande part du


commerce mondial contrairement à la vision de Ricardo. 27

Ainsi, pour tenter d'expliquer les nouvelles


tendances des échanges, les nouvelles théories
ont émergé à la fin des années 70, notamment
avec les travaux de l'économiste américain Paul
Krugman, et s'est développée dans les années 80
pour expliquer les caractéristiques du commerce
international contemporain.
La nouvelle théorie du commerce part de l'hypothèse
selon laquelle:
• la concurrence parfaite n'existe pas sur les marchés.
Les nouvelles théories privilégient la concurrence
imparfaite où le nombre de firmes produisant un bien
et agissant sur le marché est faible.
• La remise en cause de l’hypothèse ricardiennes que
l’on retrouve dans le théorème HOS : l’immobilité des
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facteurs de production.

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Les théories traditionnelles du  Les nouvelles théories du commerce 
commerce International   International  
Avantages Spécialisation Spécialisation avantages
la formation d'avantages   la formation d'avantages 
apparaît comme une cause  comparatifs apparaît comme une 
des échanges. conséquence de l'ouverture des 
échanges et de la division 
internationale du travail.

les nouvelles théories vont "endogénéïser" les déterminants


du commerce international, en faisant des avantages
comparatifs plus une conséquence qu'une cause du libre‐
échange. C'est parce qu'un pays échange qu'il se spécialise et
qu'il en retire des avantages relatifs. La compétitivité provient
des exportations qui engendreront des gains cumulatifs. C'est
une logique inverse de celle qui prévalait et qui affirmait qu'un
État exporte parce qu'il est plus compétitif dans un produit.
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Le commerce intra‐firme
Les économistes utilisent de nombreux termes pour qualifier ce
processus de désintégration de la production : « slicing the value
chain » (Krugman), « intra‐mediate trade » (Trefler), « foreign
outsourcing » (Feenstra), « near decomposability » (Simon) ; les
auteurs francophones emploient : la notion de modularité ou de
fragmentation de la chaîne de valeur ou du processus productif
comme Bernard Lassudrie‐Duchêne avec le concept de « Division
internationale des processus productifs »
Les économistes ont cherché à expliquer les avantages
comparatifs non plus au niveau des produits finis mais
à celui des étapes du processus productif. Cette idée est
pertinente avec le développement des échanges de
biens intermédiaires.
Aujourd’hui, le commerce intra‐firme représente la
moitié des échanges entre les pays de l’OCDE. 30

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L’écart technologique
La théorie du cycle de vie du produit a été énoncée
par Raymond Vernon en 1966. Elle permet de tenir
compte à la fois du commerce, de la croissance et des
innovations produits. Il introduit une approche
dynamique de l’innovation où les échanges
s’expliquent par les caractéristiques des produits
offerts.

Selon cette théorie, un produit connait un cycle de vie 
caractérisé par trois "états":
innovation et consommation locale,
maturité et production étrangère,
standardisation et déclin.
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Lors de la période d'innovation, un produit à forte valeur


technologique est produit dans le pays riches qui créent
constamment de nouveaux biens(avantage comparatif). Au
départ, ces biens sont coûteux et destinés au marché national.

Lors de la seconde phase, la demande pour ce bien s'accroit dans


les autres riches pays développés. La croissance de la demande
intérieure stimule la production, ce qui permet de réaliser des
économies d’échelle. Le prix du bien nouveau baisse, il se crée un
marché à l’exportation.
• Enfin durant la troisième phase, Progressivement, le produit se
banalise, les producteurs riches arrêtent de produire ce bien et
décident alors de délocaliser leur production pour bénéficier d’une
main‐d’oeuvre bon marché.
Finalement, le pays innovateur va passer d’exportateur net à
importateur net. Dans ce modèle, il y a dans cette analyse une
articulation entre les flux commerciaux et les investissements
internationaux.
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Concurrence monopolistique
Selon la théorie de la concurrence monopolistique
de Krugman P. (1979) la concurrence entre les
entreprises ne se fait pas seulement sur les prix,
mais aussi sur les produits. Chaque entreprise
dispose d’un monopole sur un produit qui n’est pas
Paul Krugman 
strictement identique à ceux des entreprises
concurrentes. Si on s’intéresse à l’application de
cette théorie sur le commerce international on
découvre que :
l’ouverture au commerce mondial permet d’accroître la variété
des biens,(les consommateurs ont un goût pour la variété). ce
qui lui permet d’avoir un monopole sur une variété
différenciée.
le commerce international se fait de manière intra‐branche :
un pays peut à la fois importer et exporter une même
catégorie de produit. 33

L’échange international en concurrence 
imparfaite
• On abandonne les hypothèses des théories traditionnelles du CI , ce qui 
suppose de :
– renoncer à l’hypothèse de fonctions de production identiques entre les nations. 
S’il peut y avoir des écarts technologiques, il y a création d’avantage à 
l’exportation pour le pays innovateur ;
– renoncer à l’hypothèse de rendements d’échelle constants. S’il y a des 
rendements croissants, les entreprises ont intérêt à se concentrer ;
– renoncer à l’hypothèse d’homogénéité des biens. Si on peut faire du commerce 
de produits différenciés, on peut avoir du commerce intra branche ;
– renoncer à l’hypothèse d’absence de coûts de transaction. Si les échanges ont 
un coût, il faut expliquer leur influence sur les échanges ;
– renoncer à l’hypothèse du commerce de produits finis. Si on peut faire du 
commerce de produits intermédiaires, il peut y avoir des flux intra‐firmes qui 
correspondent  à une division internationale des processus productifs.

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Interface  de Michel Rainelli
• Le panorama des théories du commerce internationale
présente dans la période récente une caractéristique
originale : aucune des explications proposées ne peut
expliquer la totalité des échanges internationaux. Ainsi
alors que la théorie traditionnelle a pour ambition de fournir
un modèle général, la tendance actuelle est plutôt de
considérer qu’il existe des explications particulières
pertinentes pour tel ou tel type d’échanges, selon les
différences de développements des pays échangistes, les
particularités des processus de production ou encore le degré
de différentiation des produits faisant l’objet du commerce
international.

• Michel Rainelli – Le commerce international – Collection


Repères – Editions La Découverte 35

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