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Abréviations: L.

E:libre échange/MOD:la main d’œuvre/p°:production/m: même/K:capitale/T:Travail/


bcp:beaucoup/Kx:capitaux/ E.U:Etats-Unis/pr:pour/dc:donc.

Résumé CH1 Les théories traditionnelles de l’échange international.


Introduction de module:
-La révolution industrielle qu’a connue l’Angleterre, a permis le commerce international de se développer. Ainsi
la doctrine mercantiliste, qui avertit de limiter les achats à l’étranger, afin d’accumuler les métaux précieux.
Suivi de concept de l’économiste Adam Smith en 1776, d’où il met l’accent sur la division et la spécialisation
du travail, pr une action plus efficace, aussi tracer la théorie des avantages absolus.
-L’ouverture des économies nationales entre eux, s’avère nécessaire dans toute analyse des phénomènes
économiques en tenant compte la diversité des économies actuelles et des interdépendances qui s’établissent
entre les différents pays.
-En effet, l’étude des relations économiques internationales a acquis une importance primordiale où cette
économie est soumise à deux tendances contradictoires majeures ayant de fortes implications sur les nations. La
1ère tendance est celle de la mondialisation-globalisation accélérée sic la 2ème tendance est celle de la
régionalisation-segmentation de plus en plus accentué.
Chapitre 1 : Les théories traditionnelles de l’échange international.
-La théorie de l’échange international est l’une des plus vieilles branches de l’analyse économique, qui s’est
développée en Grande Bretagne dès la fin du XVIIIème dans un contexte marqué par le triomphe des idées
libérales notamment des deux auteurs britanniques. Ces dernières prônaient la liberté d’entreprendre et
d’enrichissement individuel comme source de bien être collectif. En m temps, cette idéologie défendait l’idée
que le libre échange sur le plan extérieur est un facteur d’enrichissement général pr toutes les nations.
• En 1776, l’économiste Anglais Adam Smith publiait l’ouvrage « Recherche sur la nature et les causes
de la richesse des nations ». Cet ouvrage prônait la division…absolus.
• L’économiste Anglais David Ricardo auteur de l’ouvrage « Des principes de l’économie politique et
de l’impôt » publié en 1817, où il établissait la théorie des avantages comparatifs. Cette dernière
indique qu’un pays a intérêt à exporter et importer des produits, m s’il détient un avantage absolu pr
chacun des produits. Il suffit qu’un pays bénéficie d’un avantage comparatif : c’est-à-dire qu’il soit
relativement plus efficace dans la p° de certains biens.
Ces théories restent valables dans le contexte de la G.B.
-Entre les deux guerres, Heckscher et Ohlin (1933) et puis Samuelson (1950) essaient de dépasser les
explications d’A.Smith et de D. Ricardo. Ils présentent leur modèle HOS, qui explique le recours à l’échange
extérieur par les dotations relatives des facteurs de p° entre les nations. Ces trois théories expliquent les échanges
internationaux de manière différente. Mais, elles reposent sur deux piliers communs : une définition identique de
la nation et le recours au principe des avantages absolus et comparatifs.
Section 1 : La théorie des avantages absolus chez Adam Smith.
Les économistes classiques et néoclassiques sont partisans du libre échange qui selon eux est favorable au
développement des nations. Ce L.E est une doctrine économique qui vise à limiter les obstacles à la circulation
des biens, des services et des capitaux entre les économies nationales. Cet échange international s’explique par la
nécessaire division du T entre les nations, permettant une p° au moindre coût. La division internationale du T
correspond dc à la situation résultant d’une spécialisation de la p° au niveau mondial.
1.1. La théorie de l’avantage absolu:
Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes en état de l’établir
nous-mêmes, il vaut bien mieux que nous la lui achetions avec quelque partie du produit de notre propre
industrie, employée dans le genre dans lequel nous avons quelques avantages.
En d’autre sens, chaque pays doit se spécialiser dans la p° et l’exportation de biens qu’il peut produire à des
coûts inférieurs à ceux du reste du monde et importer les produits qu’il aurait produits à des coûts plus élevés.
Enfin A. Smith défend l’idée que la spécialisation qui s’appuie sur les avantages absolus accroît la richesse
nationale.
Concrétisation de la théorie: Prenons l’exemple de 2 pays, le Maroc et la France, produisant 2 biens, le mixeur
et le vêtement. Supposons que ces 2 pays n’utilisent qu’un seul facteur de p°(MOD).
Mixeur vêtement
France 2 6
Maroc 4 2
Pr produire un mixeur, cela demande deux employés en France contre quatre au Maroc. De m, pr produire une
unité de p° vestimentaire, la France met au T six employés contre deux au Maroc. Dans ces circonstances, la
France possède un avantage absolu dans la p° des mixeurs, tandis le Maroc détient le m avantage pr le vêtement.
Abréviations: L.E:libre échange/MOD:la main d’œuvre/p°:production/m: même/K:capitale/T:Travail/
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En autarcie: les prix relatifs sont les suivants. En ouverture: les prix relatifs sont les suivants.
En France:•1 vêtement = 3 mixeurs •Si une entreprise française échange 3 mixeurs sur le marché
marocain:
•Coût de p° d’un vêtement 6÷2 = 3 •3 mixeurs 3 × 2 = 6 vestes
Au Maroc:•1 mixeur = 2 vêtements •Comme ces 3 mixeurs échangés localement ne lui auraient
rapporté qu’une veste, l’entreprise dégage de cet échange un
•Coût de p° d’un mixeur 4÷ 2= 2 profit de 5 vestes.

•Le Maroc doit se spécialiser dans la p° vestimentaire.


•La France doit se spécialiser dans l’électroménager.
•Les 2 pays ont intérêt chacun à se spécialiser dans le secteur de p° pr lequel il est le meilleur de façon absolue.

1.2. Critique de la théorie de l’avantage absolu:


X Un pays qui ne dispose d’aucun avantage absolu dans la p° d’un bien est condamné à l’autarcie.
X De m qu’un pays qui dispose d’un avantage absolu dans la p° de tous les biens ne peut pas participer au
commerce international.
Section 2 : La théorie des avantages comparatifs.
Cette théorie de D. Ricardo a permis d’enrichir, d’approfondir la théorie d’A. Smith et de dépasser sa limite. Sa
conception affirme que m si un pays a la possibilité de produire l’intégralité des biens dont il a besoin à des
coûts absolus moins élevés que les autres pays, celui-ci aura toujours intérêt à se spécialiser dans les activités où
il bénéficie d’avantages comparatifs et d’échanger une partie de sa p° contre les autres produits.
2.1. Le modèle Ricardien de l’avantage comparatif:
En se spécialisant dans la p° dans laquelle il dispose d’un avantage relatif en terme de coût de P°, chaque pays
accroît sa capacité productive et dégage un surplus exportable lui permettant en retour d’importer les biens qu’il
ne produit pas.
Exemple: En tenant compte de cette contribution de Ricardo, modifions légèrement l’exemple caractéristique de
p° des mixeurs et du vêtement au Maroc et en France.
Mixeur vêtement
France 6 12
Maroc 4 2
Dans ce cas, la France a un avantage absolu dans la p° des 2 biens. La France a seulement un avantage
comparatif dans la p° vestimentaire. De son côté, le Maroc, quoique n’ayant aucun avantage absolu, détient tout
de même un avantage comparatif dans la p° des mixeurs.
En autarcie: En libre échange:
Au Maroc:1 vêtement = 2 mixeurs Le Maroc plutôt que de faire travailler 12 salariés pr produire une
•Coût de p° mixeur au Maroc: 6 ÷ 12= 0.5 unité de vêtement a intérêt à produire 2 unités de mixeurs, et les
•Coût de p° vêtement Maroc : 12 ÷ 6 = 2 exporter en France.
En France: La France a intérêt à se spécialiser dans la p° du vêtement puisque au
•Coût de p° mixeur : 4 ÷ 2 =2 lieu d’utiliser 4 salariés pr produire une unité de mixeur, en produisant
•Coût de p° vêtement: 2÷ 4 = 0.5 2 unités de vêtements, elle peut les échanger contre 4 unités de
mixeurs au Maroc.
Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le secteur de p° dans lequel il est relativement le meilleur.

2.2. Les critiques de la théorie de D. Ricardo:


Elle repose sur des hypothèses restrictives et irréalistes:
X Le T est le seul facteur de p°: le K, lui-même est assimilé à du T indirect.
X Parfaite mobilité des facteurs de p° à l’intérieur du pays: la main d’œuvre circule librement entre les secteurs.
X Immobilité des facteurs de p° entre les pays: il n’y a pas de migrations internationales de p° ni de firmes
multinationales.
X Il existe un plein emploi des facteurs de p° dans chaque pays: il n’y a pas de chômage.
X Les pays ont des techniques de p° différentes.
D’autres critiques formulées à l’encontre du modèle Ricardien portent sur:
X La mobilité du T et du K est aujourd’hui une réalité incontournable: existence des migrations internationales
de populations et des firmes multinationales.
X Problème de la qualification et de la reconversion de la MOD.
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X L’origine de la différence des coûts comparatifs: Ricardo ne précise pas les sources de la différence des coûts
de p°.
X Spécialisation absolue de chaque économie (monoproduction).
X Oubli de la demande.
Section 3 : La théorie des dotations factorielles : Modèle H.O.S.
Il s’agit d’analyses formulées en 1919 par le suédois E. Heckscher, reprise en 1933 par le suédois B. Ohlin et
reformulées mathématiquement par l’américain P.A. Samuelson à partir de 1941. Ce modèle, HOS au nom de
ses auteurs, prolonge la théorie des avantages comparatifs de Ricardo en expliquant l’origine de l’avantage
comparatif:
1/Les pays se spécialisent dans les p° qui incorporent le facteur de p° le plus abondant localement.
2Ils exportent les biens qui renferment bcp de facteurs qu’ils possèdent en abondance.
3/Ils importent des biens qui nécessitent bcp de facteurs qui lui manquent.
3.1. Le théorème H.O.S:
Contrairement à Ricardo, Heckscher admet que les techniques de p° peuvent être transférées d’un pays à
l’autre, d’où les coûts de p° sont différents, c’est parce que les prix des facteurs de p° y sont différents.
Quant à Ohlin énonce la loi des proportions des facteurs en se fondant sur l’origine des différences des coûts. Un
pays tend alors à se spécialiser dans la p° pr laquelle la combinaison des facteurs dont il dispose lui donne le
maximum d’avantages. Il donne l’exemple de l’Angleterre qui possède bcp de T et peu de terre, et l’Australie,
qui possède bcp de terre et peu de T. Il en déduit que l’Angleterre à intérêt à se spécialiser dans l’industrie, et
l’Australie dans l’agriculture.
Exemple: Le cas de l’Angleterre et de l’Australie.
Spécialisation du pays dans des
Abondance du travail et pénurie Le prix relatif de la terre par
combinaisons à forte intensité de
de terre de l’Angleterre rapport au travail est élevé
travail et à faible intensité de terre

Le prix relatif de la terre Spécialisation du pays dans des


Abondance des terres et relative
par rapport au travail est combinaisons à forte intensité de terre
pénurie du facteur travail en Australie
faible et à faible intensité de travail

•Les inégalités dans les dotations de facteurs entraînent des écarts de prix et des différences de spécialisation des
économies.
•Ohlin donne l’exemple de l’Angleterre qui possède bcp de travail et peu de terre, et l’Australie, qui possède bcp
de terre et peu de T.
•Il en déduit que l’Angleterre à intérêt à se spécialiser dans l’industrie, et l’Australie dans l’agriculture.
Exemple: Le cas de l’Australie.

Spécialisation du pays
Abondance des terres et
Le prix relatif de la terre dans des combinaisons à
relative pénurie du
par rapport au travail est forte intensité de terre et
facteur travail en
faible à faible intensité de
Australie
travail

Diminution de la
Augmentation de la production agricole; production de textile,
hausse des besoins en terre; hausse du prix ceci libère du facteur
travail; baisse du prix du
relatif de la terre. facteur travail

N.B: Théorème d’égalisation du prix des facteurs Le L.E rend égale la rémunération des facteurs entre les
pays et sert de substitut pr la mobilité externe des facteurs.
3.2. Les hypothèses du théorème H.O.S:
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- Le modèle postule un monde à deux biens, deux pays (domestique et étranger) et deux facteurs de production
substituables (capital et travail). C’est ce qu’ils conviennent d’appeler le modèle 2 × 2 × 2.
- La fonction de production est présumée identique dans chacun des pays.
- Fonctions de production à rendements d’échelle constants et à productivités marginales décroissantes.
- Les facteurs de production sont mobiles à l’intérieur d’un pays et immobiles entre les pays.
- La concurrence est pure et parfaite.
- Préférences identiques des consommateurs.
3.3. Critiques du modèle néo-classique de spécialisation:
X L’immobilité des facteurs de p° or, les mouvements des Kx, les transferts de technologie et les migrations de
MOD ne cessent de se développer.
X La concurrence pure et parfaite, qui suppose l’homogénéité des biens et des techniques de P° entre pays. Or, il
y’a une incompatibilité avec le renouvellement technologique et avec les stratégies de différenciation des
produits généralement établies par les firmes multinationales.
X Le modèle H.O.S appartient à la statique et ne se prête guère au traitement d’une évolution historique qui
requiert un traitement dynamique.
X Il est également pas possible d’accepter le choix du modèle néo-classique à 2 facteurs et à 2 produits.
X Ce modèle ignore la présence plus que probable de rendements d’échelle non constants, et ne cadre pas avec la
réalité caractérisée par des rendements d’échelle croissants.
3.4. Vérification empirique du modèle H.O.S : le paradoxe de Leontiev.
-Leontiev a effectué une étude empirique, qui remet en question la théorie H.O.S, d’où ’auteur s’est concentré
sur des données américaines dans 50 industries, et Il a pu montrer que contrairement à ce qui a été démontré par
la théorie H.O.S, les E.U exportaient vers le reste du monde des biens à forte intensité de MOD en échange de
biens à forte intensité en capital.
-Les résultats obtenus sont contraires à la théorie: Alors que les E.U sont censés être bien dotés en capital par
rapport au travail, ils exportent des marchandises incorporant plus de travail que de capital.
-Interprétation des résultats de Leontiev:
•Ce paradoxe a été interprété par l’auteur lui-même en disant que les exportations américaines sont intensives en
MOD qualifiées et à forte valeur ajoutée, alors que les importations sont relatives à des produits intensifs en
travail qualifié.
•Son paradoxe relève du capital humain. Le facteur T est hétérogène: un travailleur américain « vaut » plusieurs
travailleurs étrangers.
-L’approche néo-factorielle:
•Le paradoxe de Leontiev conduit à distinguer plusieurs types de travail par niveau de qualification.
•Distinction de plusieurs catégories de travailleurs depuis les plus qualifiés jusqu’à la MOD non spécialisée.
•Prise en compte de 3 facteurs:
Le K physique: les machine.
Le T simple: nombre de travailleurs abstraction faite de leur formation.
Le K humain: stock d’éducation « incorporé » dans les travailleurs.
Conclusion du module:Malgré leur domination sur le plan de l’analyse des déterminants du commerce entre
nations, les théories classiques et néo-classiques de l’échange international ont fait l’objet de plusieurs critiques.
Tout d’abord Ces théories avaient une forte connotation idéologique et politique, dans le but était de maintenir la
domination de la G.B sur le monde.
Ensuite, l’échange international est perçu comme une chose naturelle et volontaire: la spécialisation
internationale des colonies n’avait rien de naturel ni de volontaire puisqu’elle était imposée par la métropole et
subie par les pays dominés. En outre selon Ricardo: l’échange international d’un pays dépend de sa capacité à
offrir des biens ayant un coût inférieur à ses concurrents étrangers: ce raisonnement n’est plus suffisant pr
expliquer la multiplicité des facteurs de la compétitivité (qualité, différenciation des produits, délais de
livraison…). En revanche, le développement du commerce intra-branche est une remise en question des théories
de l’avantage comparatif et des dotations factorielles. (La différence est à la base du commerce entre les nations).
Aujourd’hui, le commerce entre pays industrialisés est d’abord un commerce de produits différenciés mais
satisfaisant le même besoin. Le commerce intra-branche est basé sur l’existence de similitudes entre les pays.
Enfin, Mise en place de nouveaux avantages dans des secteurs prometteurs grâce à des politiques commerciales
et industrielles stratégiques. Les pays qui avaient acquis des avantages dans certaines branches industrielles les
ont perdus au profit d’autres pays qualifiés de « suiveurs ». L’avantage comparatif n’est pas uniquement une
question de « dotations factorielles naturelles » statique, mais il est aussi dynamique, complexe et malléable.
Risque de délocalisation. La dynamique des spécialisations internationales et l’évolution vers des spécialisations
Abréviations: L.E:libre échange/MOD:la main d’œuvre/p°:production/m: même/K:capitale/T:Travail/
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de qualité dépendent de la capacité de l’Etat, à travers des politiques structurelles à renforcer les liens entre ces
différentes institutions.

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