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Université Mohamed Premier

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion-Oujda

Rapport de stage d’application effectué au niveau du :


Centre Hospitalo-Universitaire Mohammed VI d’Oujda

Sous la thématique :

« L’audit interne au CHU Mohammed VI Oujda : entre la théorie et la


pratique »

Réalisé par :
Nom et prénom : OUAFI Ilyas

L’option : Gestion
Filière : Audit et Contrôle de Gestion

Encadré par :
Mr Nizar GALLOUJ (Encadrant pédagogique)

Mme Zineb SENHAJI (Encadrante professionnelle)

Année universitaire : 2020/2021


Tables des matières

Remerciements……………………………………………………………………...…..4
Introduction Générale…………………………………………………………………...5
Chapitre I : Cadre théorique de l’audit interne………………………………….....7
Introduction…………………………………………………………………………………7
Section 1 : L’audit interne, définitions et termes voisins……………………………….......8
1. Définitions de l’audit interne…………………………………………………………….....8
2. L’audit interne et fonctions voisines…………………………………………………..........8
2.1. L’audit interne et le Contrôle de gestion…………………………………………….....9
2.2. L’audit interne et la Qualité…………………………………………………………...10
2.3. L’audit interne et le Management des risques………………………………………...10

Section 2 : La méthodologie de l’audit interne……………………………………….........11


1. Les principes à respecter…………………………………………………………………...11
1.1. La simplicité…………………………………………………………………………..11
1.2. La rigueur……………………………………………………………………………..11
1.3. La relativité du vocabulaire…………………………………………………………..11
1.4. L’adaptabilité…………………………………………………………………………12
1.5. La transparence……………………………………………………………………….12
2. La mission d’audit interne et ses phases…………………………………………………..12
2.1. La phase de préparation/d’étude……………………………………………………...12
2.2. La phase de réalisation/de vérification……………………………………………….13
2.3. La phase de conclusion……………………………………………………………….16

Conclusion…………………………………………………………………………………18
Chapitre II : Présentation de l’entité d’accueil……………………………………19
Introduction………………………………………………………………………………..19
Section 1 : Présentation du CHU Mohammed VI Oujda………………………………….19
1. L’organigramme…………………………………………………………………………..20
2. Rattachement hiérarchique du service d’audit interne et contrôle de gestion…………….20

Section 2 : Présentation du service porteur de projet……………………………………...21


1. Les missions du service…………………………………………………………………...21
2. Description des tâches effectuées…………………………………………………………22
Conclusion………………………………………………………………………………...23

2
Chapitre III : La pratique d’audit interne au CHU Mohammed VI Oujda…….24
Introduction………………………………………………………………………………..24
Section 1 : La procédure de réalisation d’un audit interne………………………………...25
1. La phase de préparation……………………………………………………………………27
2. La phase d’évaluation et d’analyse des données recueilles………………………………..27
3. La phase de rédaction et diffusion du rapport……………………………………………..28

Section 2 : Les lacunes observées………………………………………………………….28


Conclusion…………………………………………………………………………………28
Conclusion Générale………………………………………………………………….29
Bibliographie………………………………………………………………………....31

3
Remerciements

Premièrement il me fait bien plaisir d’adresser mes salutations distinguées à ma petite famille qui m’a
encouragé dès mon premier jour à l’école : ma mère, mon père, mon frère et mes sœurs, chacun de sa
place ont fait le tous pour moi et pour que je puisse terminer mes études dans les meilleures conditions
et qui ont insisté toujours de me donner un coup de pouce pour que je puisse continuer à se briller et à
rayonner dans ma carrière.
Toutes mes salutations distinguées à toute l’équipe pédagogique au niveau de l’Ecole Nationale de
Commerce et de Gestion d’Oujda chacun par son nom qui ont fait leurs efforts pour nous enseigner et
nous former sur les bonnes pratiques de management au niveau de tous les domaines.
Il me fait bien plaisir d’adresser mes salutations qui ont pris leur source du cœur à mon cher professeur,
le modèle de rôle et le professeur idéaliste Monsieur Nizar GALLOUJ qui a bien accepté ma demande
d’encadrement pédagogique et qui m’a orienté tout au long la durée de stage.
Je remercie également la direction générale de CHU Mohammed VI Oujda, en particulier le service
Ressources Humaines qui me permet d’effectuer mon stage et de bénéficier de l’expérience
professionnelle.
J’adresse tellement mes salutations à mon encadrante professionnelle, Mme Zineb SENHAJI chef de
service audit interne et contrôle de gestion au CHU Mohammed VI d’Oujda qui m’a aidé à accéder
facilement aux informations et qui m’a orienté tout au long la durée de stage, et à toute l’équipe
professionnelle au niveau du service sur leur collaboration.
Je remercie également tous mes amis et toute personne m’a encouragé pendant cette période de stage.

4
Introduction Générale

Dans le cadre de programme de huitième semestre, autant qu’étudiant en quatrième année, pour que je
puisse valider mon semestre, passionné par le secteur public dès le premier jour à partir de lequel j’ai
choisi le domaine d’audit et de contrôle, j’ai décidé d’effectuer mon stage au sein de Centre Hospitalo-
Universitaire Mohammed VI d’Oujda pour bénéficier de l’expérience professionnelle dans ce domaine
et avoir une vision synthétique sur le métier d’un auditeur interne puisque j’ai effectué mon stage au
sein de service ‘Audit Interne et Contrôle de Gestion’, en revanche j’ai planifié de travailler dans mon
Projet de Fin d’études sur « le contrôle de gestion » et d’approfondir plus dans cette discipline.
Le service Audit interne est un service primordial dans n’importe qu’elle organisation, du n’importe
qu’elle taille et du n’importe quel type dans la mesure où cette organisation détienne des capacités
financières suffisantes que nécessite le fonctionnement d’un service d’audit interne, donc il s’applique
à toutes les organisations sans aucune exception, et également il s’applique à toutes les activités, car
en principe n’existent pas celles ‘ non auditables’ mais il se peut qu’on trouve des activités
difficilement ‘auditables’, ce qui nous permet de sentir le caractère exhaustif et universel de l’audit
interne, la chose qui me donne une douze de curiosité pour savoir comment les auditeurs internes se
procèdent pour pouvoir s’intéresser à l’ensemble des fonctions au sein de l’organisation et également
à l’ensemble des activités au sein de chaque service ,ce qui nous permet de savoir l’importance de
l’audit interne dans sa relation avec la direction générale ou dans certains cas avec le comité d’audit,
car l’existence d’un service d’audit interne n’altère en rien la liberté de la prise des décisions pour la
direction générale, mais on dit qu’un service d’audit interne a pour finalité « le contrôle interne »,
autrement dit, le service d’audit interne aide l’organisation à atteindre ses objectifs, il lui donne une
assurance raisonnable sur le degré de maitrise des activités, et on verra après dans le premier chapitre
les définitions donnés pour l’audit interne, mais l’essentiel c’est que l’audit interne il est là pour
l’organisation, pour améliorer sa performance globale tout on évaluant le contrôle interne ou les
dispositifs du contrôle interne afin de révéler les dysfonctionnements, les non applications et tout type
de fraude qui peut avoir des effets sur le bon fonctionnement de l’organisation, en fin de proposer des
recommandations, des nouvelles dispositions pour éviter tel ou tel point de faiblesse ou pour améliorer
la situation interne de l’organisation, donc on peut dire que le rôle de l’auditeur peut être d’un caractère
préventif comme il peut être d’un caractère progressif.
Mais autant que stagiaire dans le service « audit interne et contrôle de gestion », et vu que j’ai choisi
la thématique : « l’audit interne au CHU Mohammed VI Oujda : entre la théorie et la pratique », je
veux bien savoir et identifier les lacunes existantes au sein de ce service tout en faisant une analyse
comparative entre ce que dit la théorie et ce qui est sur terrain, et je pense que c’est une sorte de
comparaison idéale et recherché par tout chercheur ou étudiant qui s’intéresse à l’audit interne, car
même s’il y a la théorie au niveau des supports académiques et pédagogiques, la pratique reste un petit
peu loin de la théorie et on ne peut pas tout trouver au niveau de la théorie.
Donc au niveau de cette période de stage nous aurons l’occasion de savoir les pratiques et les
procédures d’audit interne appliquées au sein de CHU Mohammed VI Oujda, pour savoir les points de
différence avec la théorie et les lacunes observées.
Pour cela on a choisi de parler sur l’audit interne dans son cadre théorique (Chapitre I), son apparition,
ses définitions, et des termes voisins (Section 1) ; et sa méthodologie (Section 2), donc d’avoir une

5
vision sur la théorie d’audit interne, puis nous allons présenter l’entité d’accueil (Chapitre 2),
l’organigramme et la structure organisationnelle ( Section 1), tout on présentant le service d’audit
interne et contrôle de gestion plus les taches effectuées au sein de ce service (Section 2), en (Chapitre
3) nous allons parler des procédures d’audit et les pratiques appliquées ( Section 1), puis nous aurons
affaire à une sorte d’analyse pour identifier les lacunes observées dans les pratiques d’audit(Section
2), en fin nous allons synthétiser notre recherche ( Conclusion).

Liste des tableaux Liste des figures


Tableau N°1 : Les différences entre l’audit Figure N°1 : La méthode d’ISHIKAWA, page
interne et le contrôle de gestion, page 9. 15.
Tableau N°2 : Les procédures d’audit Figure N°2 : Le cycle d’appréciation du contrôle
interne, page 24. interne, page 15.
Figure N°3 : Routine de confection du rapport
d’audit interne, page 17.
Figure N°4 : L’organigramme, page 20.

Figure N°5 : La procédure de réalisation d’un


audit interne, page 26.

6
Chapitre I : Cadre théorique de l’audit interne

Introduction du chapitre
‘‘ La théorie pure est nécessaire, c’est à partir d’elle que la pratique va progresser ’’1, c’est une
phrase évoquée par Jacques RENARD dans son ouvrage ‘‘la théorie et la pratique de l’audit interne’’,
donc il nous informe à quel point la théorie soit nécessaire dans la pratique de l’audit interne, pour
cette raison j’ai choisi de parler dans ce travail sur ce que dit la théorie à-propos de l’audit interne avant
d’entamer la pratique.
Le service d’audit interne est un service relativement récent, car son apparition dépondait de l’audit
financier et comptable après la crise économique en 1929 aux Etats-Unis, au moment où les
propriétaires des grandes entreprises qui détiennent les capacités financières suffisantes décidaient
d’examiner leurs entreprises et leurs situations financières par des missions d’audit et de contrôle, car
les actionnaires et les investisseurs ont perdu la confiance dans les rapports et les écrits et les
informations financières et comptables présentées par les managers et les responsables de l’entreprise,
autrement dit il y avait un niveau d’asymétrie de l’information entre les actionnaires et les managers
de l’entreprises, donc là on parle automatiquement de « la théorie de l’agence » (Michael Jensen et
William Mickling, 1973)2, c’est dans le cadre de la théorie de l’agence que la notion d’audit a trouvé
son vraie origine, car le contexte de la théorie était de faire face à l’asymétrie de l’information entre
les actionnaires ou le principale et les managers ou l’agent, puisque les managers sont toujours les plus
informés par rapport aux actionnaires, la théorie avait pour but de défendre les intérêts des actionnaires,
et à ce niveau-là où l’audit financier a été exigé dans les entreprises progressivement, des entreprises
les plus grandes, vers les plus petites via les moyennes entreprises, dans le but de crédibiliser
l’information financière partagée par les managers de l’entreprise soit avec les actionnaires de
l’entreprise, soit avec les autres partenaires externes ou sur le marché financier, donc on se trouve
devant une autre théorie qui est « la théorie des parties prenantes » qui disait qu’ils existent des parties
prenantes primaires ou de premier rang qui sont : le personnel de l’entreprise, les actionnaires,…et les
parties prenantes de deuxième rang ou secondaires qui sont : les clients, les fournisseurs, les banques,
etc.3
Donc l’audit a trouvé son origine comme étant un garant de la fiabilité et de la crédibilité de
l’information financière, comptables ou administrative afin d’accroitre son utilité par ses utilisateurs,
et pas à pas la notion d’audit commençait à pénétrer tout type et toute taille d’entreprise comme étant
un service permanent au sein de l’entreprise, des entreprises les plus grandes vers les petites, des
entreprises industrielles vers les entreprises de service via celles du commerce, des entreprises privé
vers les entreprises publiques, donc le champ d’application de ce nouveau service commençait à
s’élargir depuis son apparition , mais c’est quoi l’audit interne ? quelles sont ses définitions officielles ?
quel rapprochement existe entre l’audit interne et les services voisins ? (Section 1) et quelle est la
méthodologie de l’audit interne ? (Section 2).

1
Jacques RENARD, 2009.
2
La théorie de l’agence, Jensen et Michling, 1973.
3
La théorie des parties prenantes.

7
Section 1 : L’audit interne, définitions et termes voisins

L’audit interne est un service au sein d’une organisation ou d’une entreprise qui a pour but
l’amélioration de la situation interne de l’entité, par des missions périodiques et exhaustives au niveau
de tous les services de l’entité et de toutes les activités, l’audit interne donne à l’organisation une
assurance raisonnable sur le degré de maitrise de ses activités, et il l’aide à atteindre ses objectifs tout
en examinant le contrôle interne ou les dispositifs du contrôle interne à savoir : le contrôle de gestion,
management des risques, service qualité, service méthodes/organisations et même le service d’audit
interne lui-même, on parle de l’audit de l’audit .
1. Définitions de l’audit interne :
Il y plusieurs définitions données pour l’audit interne, à savoir la définition officielle de l’IIA (the
Institute of internal Auditors) en 1999 et quelques définitions citées par Jacques RENARD dans son
ouvrage : la théorie et la pratique de l’audit interne, c’est un ouvrage de qualité primé par l’IFACI
(l’Institut Français de l’Audit et de Contrôle Interne).
 La définition de l’IIA : « L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à
une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation
à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en
faisant des propositions pour renforcer son efficacité. »4
Donc l’IIA définie l’audit comme une mission qui doit être indépendante au service audité, donc on
parle de l’indépendance et de l’objectivité dans les missions d’audit.

 Définition des pétroliers : « l’audit interne c’est comme l’odeur du gaz :c’est rarement agréable
mais cela peut parfois éviter l’explosion »5.
Donc il est tout à fait évident que l’existence de l’audit interne dans l’organisation est très importante
d’un point de vue préventif, car l’auditeur interne est considéré dans certaines cas comme un
raccommodeur de porcelaine, autrement dit il doit être un révélateur d’erreurs, de malversations, de
fraudes et des non applications, puis d’en analyser les causes par la technique de l’analyse causale et
en fin de recommander ce qu’il convient du sort que les risques et les dysfonctionnements constatés
ne peuvent plus se reproduire, donc on parle ici d’un caractère préventif de l’auditeur interne, mais ce
n’est pas toujours le cas, car parfois l’auditeur sera sollicité pour des recommandations qui doivent
améliorer la situation intérieure de l’organisation, dans ce cas l’auditeur interne joue un rôle répressif.
2. L’audit et fonctions voisines :
Lorsqu’on parle sur l’audit interne on parle sur un dispositif du contrôle interne, comme les autres
dispositifs à savoir : le contrôle de gestion, management des risques, service qualité, l’inspection,
système d’informations etc., donc tous ces éléments et d’autres constituent le contrôle interne, qui est
la finalité et la raison d’être de l’audit interne, car l’audit interne il est là pour examiner le contrôle
interne afin de porter à chaque responsable et à chaque manager un jugement sur le degré de maitrise
de ses activités et de leurs fonctionnements, autrement dit il donne une assurance raisonnable sur le

4
L’IIA (the institute of internal auditors), 1999.
5
Jacques RENARD, la théorie et la pratique de l’audit interne, 2009, page 75.

8
degré de maitrise des activités d’une organisation, et puisque le système du contrôle interne est celui
le responsable sur l’organisation et le contrôle, on procède à une évaluation de ce système afin de
vérifier son bon fonctionnement et sa performance.
Donc parmi les responsabilités de service d’audit interne est d’auditer chaque service, chaque dispositif
parmi les dispositifs du contrôle interne, et d’auditer le service d’audit interne par lui-même ou ce
qu’on appelle « l’audit de l’audit », donc quelle est la différence entre l’audit interne et les autres
services voisins constituants le contrôle interne ?
2.1. L’audit interne et le contrôle de gestion 6:
Les deux fonctions sont des fonctions primordiales et très importantes au sein de l’organisation, les
deux ont un caractère universel, si l’auditeur interne est le révélateur de toute erreur, fraude, les non-
applications des règles ou leurs mauvaises application et de tout dysfonctionnement, et puis de
procéder à une analyse causale pour analyser les dysfonctionnements dans leurs causes et aussi dans
leurs conséquences pour qu’en fin de recommander ce qu’il convient, le contrôleur de gestion aussi
joue un rôle très important, par contre c’est celui qui accompagne l’organisation tout au long de sa vie
dans le monde des affaires, c’est celui l’encadrant des choix et des décisions prises par l’organisation
en fonction de ses ressources disponibles, autrement dit c’est le gestionnaire des ressources de
l’organisation, donc à part de sa mission autant que contrôleur de gestion, il est aussi un contrôleur
stratégique, en plus de ça c’est celui le concepteur du système d’information et le responsable sur la
bonne circulation de l’information, de sa rapidité et de sa fiabilité.
Tableau N°1 :

Le contrôle de gestion L’audit interne

Le contrôleur de gestion L’auditeur interne va aller


Différence quant au champ s’intéresse à tout ce qui est au-delà de cette dimension,
d’application chiffré ou chiffrable. il s’intéresse à la chose dans
toutes ses dimensions.

Le contrôleur de gestion a L’auditeur effectue des


Différence quant à la périodicité une activité largement missions diverses tout au
dépendante des résultats de long de l’année selon une
l’entreprise et de la périodicité déterminée en
périodicité du reporting. fonction du risque.

Les méthodes de travail du L’audit interne a une


Différence quant aux méthodes de contrôleur de gestion sont méthodologie spécifique à la
travail spécifiques mais elles fonction qui doit respecter
s’appuient sur les des règles bien définies.
informations des
opérationnels.

Source : Jacques RENARD, La théorie et la pratique de l’audit interne, 2009, page 95.

6
Jacques RENARD, La théorie et la pratique de l’audit interne, 2009, page 95.

9
Mais malgré ces points de différence, il existe une relation de complémentarité entre l’audit interne et
le contrôle de gestion, car l’auditeur interne va auditer la fonction contrôle de gestion et il va apporter
un jugement sur la qualité disponible auprès de service du contrôle de gestion, en revanche l’auditeur
interne peut alimenter son archive par des informations qui peuvent être disponible au niveau du
service contrôle de gestion, des informations qui peuvent attirer l’attention de l’auditeur interne sur
des faiblesses observées et donc de les prendre en compte lors de la mission d’audit.
Donc il est mieux d’avoir un service d’audit interne et celui de contrôle de gestion qui travaillent en
collaboration pour que chacun facilite et aide l’autre à accomplir ses missions, en plus de ça, c’est
l’information qui est difficile à chercher, et donc une information donnée par l’un à l’autre va lui
constituer une source de réflexion pour bien construire et planifier ses missions.
2.2. L’audit interne et la qualité 7:
Lorsqu’on parle de la qualité on va tout simplement englober à la fois les deux termes : la qualité totale
et l’assurance qualité.
La qualité totale c’est la conformité aux besoins des clients, alors que l’assurance qualité c’est un
garant, on dit une fois une organisation détienne une assurance qualité concernant ces processus de
fabrication ou concernant son système de management, cette organisation sera considérée comme
certifiée, on parle de la certification.
Donc la relation que nous pouvons imaginer entre la qualité et l’audit interne est résumée dans deux
concepts :
 Il faut que la qualité totale sera appliquée au niveau de service audit interne, car il a aussi des
clients et fournisseurs ;
 Il faut que la qualité totale sera auditée comme tout autre service, autrement dit vérifier si ceux
qui sont chargés de la mettre en œuvre ont bien en mains les capacités suffisantes et maitrisent
leurs activités.

2.3. L’audit interne et management des risques 8:


Le risque manager a comme missions l’identification de tous les risques possibles, puis d’élaborer une
cartographie des risques pour classer les risques identifiés selon leurs fréquences ou l’occurrence et
selon l’effet afin de choisir une stratégie de risque à savoir la stratégie d’évitement, la stratégie
d’acceptation ou d’externalisation selon le risque.
La relation entre l’audit interne et le management des risques se manifeste comme suit :
 Le risque manager peut offrir à l’auditeur interne des informations concernant les risques
identifier à savoir la cartographie des risques pour qu’il puisse bien prendre en compte ses
informations lors de ses missions d’audit ;
 L’auditeur interne doit auditer le processus de management des risques pour l’évaluation de ce
processus.

7
Jacques RENARD, La théorie et la pratique de l’audit interne, 2009, page 98.
8
Jacques RENARD, La théorie et la pratique de l’audit interne, 2009, page 100.

10
Section 2 : La méthodologie de l’audit interne

L’accomplissement d’une mission d’audit interne suit une démarche bien connue ou ce qu’on appelle
la méthodologie de l’audit interne, donc là nous allons aborder un autre principe de l’audit interne en
plus de celui déjà évoqué qui est « l’audit interne : une fonction universelle », mais également y a un
autre principe qui est « l’audit interne : une fonction périodique et permanent ».
C’est une fonction permanente car le service d’audit interne se trouve en continue au sein de
l’organisation pour exercer ses missions dans les espaces de l’organisation, dans tous les services et
dans tous les endroits, selon une périodicité qui est en fonction de l’importance du risque dans chaque
service ou dans chaque activité, par exemple une activité à haut niveau de risque ? donc une mission
plus fréquente, une activité à faible niveau de risque ? donc une mission plus espacée dans le temps,
pour cela il faut que le service soit bien organisé et détient un outil de mesure pour pouvoir bien calculer
la périodicité de ses missions.
Mais également l’audit interne c’est une fonction périodique, périodique pour ceux qui rencontrent des
missions d’audits, c’est-à-dire les audités, donc la périodicité ici concerne la mission, car les audités
reçoivent les auditeurs dans des missions d’une semaine, de deux semaines ou trois mois, puis la
mission sera terminée, ensuite ils reviendront dans deux moins, trois moins ou cinq ans selon
l’importance de risque.

1. Les principes à respecter9 :


Pour que la mission soit bien accomplie, il faut que la méthodologie obéit à des règles qui doivent être
bien respectées lors de la mission :
1.1. La simplicité :
Premièrement une méthode simple ne veut pas dire qu’il y aura pas de méthode c’est-à-dire l’absence
définitive de la méthode, mais également il faut que la méthode soit simple, connue, facile à
comprendre et facile à appliquer, de partir d’un principe qui dis : ‘‘une bonne méthode c’est une
méthode simple’’, car il n’y aura lieu de l’oublier.
1.2. La rigueur :
Une mission d’audit interne exige la rigueur lors de son déroulement, on dit que le service d’audit
interne doit respecter les normes professionnelles de l’audit interne qui imposent d’avoir une
méthodologie donnée et non pas précise.
1.3. La relativité du vocabulaire :
C’est-à-dire que lorsqu’il y aura des appellations différentes de quelques termes, cela ne doit pas
influencer le déroulement de la mission, par exemple lorsque les phases sont nommées d’une manière
différente, mais ce qu’il faut comprendre c’est que la méthode doit exister et respecter les normes.

9
Jacques RENARD, op.cit. ; page 205,208.

11
1.4. Adaptabilité :
Ce principe dit que la méthode même s’elle est unique, ne doit pas être identique à une méthode d’une
autre mission dans un autre milieu, donc ce qu’il faut retenir c’est d’utiliser une méthode adaptée au
milieu tout en prenant en compte les principes fondamentaux qui doivent être respectés.
1.5. Transparence :
Ce principe doit se manifester dans la simple logique qui oblige l’auditeur d’être transparent lors de
son partage de la méthode adoptée avec les responsables de l’organisation à côté de la nécessité d’être
impartial, objectif et indépendant.
2. La mission d’audit interne et ses phases :
Une mission d’audit interne se caractérise par deux éléments nécessaires qui sont le champ
d’application et la durée.
Le champ d’application se varie lui-même en fonction de l’objet et la fonction, ce qui concerne l’objet
nous permet de distinguer entre des missions spécifiques qui s’intéressent à un point déterminé au
niveau d’un milieu précis, et des missions générales ou thématiques qui s’intéressent à tous les points
dans toutes leurs dimensions sans aucune limite géographique, ce qui concerne la fonction, nous
distinguons entre les missions unifonctionnelles qui va concerner une seule fonction quelles que soient
générales ou spécifiques, et les missions plurifonctionnelles dont l’auditeur va s’intéresser à plusieurs
fonctions quelles que soient générales ou spécifiques.
Ce qui concerne la durée d’une mission d’audit interne se varie selon l’importance du risque au niveau
de chaque fonction, il n’y a pas des règles qui régissent ce sujet mais tout est en fonction du risque,
d’après cette dimension- la durée- nous distinguons entre des missions courtes dont la durée est
inférieure à quatre semaines et des missions longues dont la durée est supérieure à un mois.
Il s’ajoute à ces critères un autre critère qui est considéré géographique, il décrit bien évidement les
trois situations dans lesquelles l’auditeur interne se peut trouver tout au long de sa mission, dans la
première situation l’auditeur se trouve généralement dans son bureau et ses déplacements sont brefs
comme ils ne peuvent pas s’exister, en revanche dans la deuxième situation l’auditeur se concentre sur
le terrain et les retours à son bureau sont rares, alors que dans la troisième situation l’auditeur revient
à son bureau comme dans la première situation avec quelques déplacements rapides , chacune de ses
situations corresponde respectivement à une phase des trois phases d’une mission d’audit qui sont :
 La phase de préparation/d’étude ;
 La phase de réalisation/de vérification ;
 La phase de conclusion

2.1. La phase de préparation/d’étude10 :


C’est la phase qui ouvre la mission d’audit, elle exige pour l’auditeur des capacités de lecture,
d’apprentissage et d’attention, elle exige également une très bonne connaissance de l’organisation pour
bien savoir où on peut trouver la bonne information et également à qui nous devons demander, c’est
au niveau de cette phase que l’auditeur doit élaborer un référentiel, dans cette phase on parle d’un

10
Jacques RENARD, op.cit. ; page 217 ;244.

12
réunion de présentation ou réunion de début de mission qu’il s’agit de la première prise de contact par
l’auditeur à savoir une communication téléphonique.
 L’ordre de mission :
Le premier élément de cette phase c’est l’ordre de mission qui est un document qui justifie l’ordre
donné par le directeur général au service d’audit interne afin d’exécuter une mission d’audit, donc
l’ordre de mission doit être donné par une autorité compétente soit par la direction générale soit
par le comité d’audit dans la mesure où le rattachement hiérarchique du service d’audit interne le
permettre, et également il exige l’information à tous les responsables concernés par la mission en
particulier le responsable du service d’audit.
 La familiarisation :
C’est l’étape la plus importante de la mission, elle permet à l’auditeur interne de constituer une
vision globale et synthétique sur l’organisation, sur le champ d’application de la mission et son
objet, et donc d’identifier les risques, les objectifs de la mission pour être en mesure de la planifier,
l’organiser et d’estimer le budget et le temps requis pour l’accomplissement de la mission, en fin
elle permet à l’auditeur de présenter son image de professionnalisme.
Egalement au niveau de cette étape que l’auditeur doit prendre connaissance de l’organisation,
pour en savoir la culture et pour être capable de comprendre les explications cherchées et pour se
faire accepter aisément, pour cela il faut que l’auditeur utilise des moyens qui vont lui faciliter la
tâche à savoir : un questionnaire de prise de connaissance qui doit contenir des questions
principales dont les réponses doivent être connues.
 L’identification et l’évaluation des risques :
Lors de cette étape l’auditeur interne doit identifier les risques qui concernent l’activité à auditer
ou ce qu’on appelle « les zones à risques » : autrement dit d’identifier les endroits où les risques
peuvent considérés comme dommageables, puis d’évaluer ces risques pour en planifier la stratégie
à adopter.
 La définition des objectifs/l’élaboration du référentiel :
Le référentiel ou « rapport d’orientation » ou « plan de mission », sont toutes des appellations qui
signifient la même chose, l’essentiel c’est que ce référentiel doit être formalisé sous forme d’un
document qui précise les objectifs de la mission et son champ d’application, c’est un contrat entre
l’auditeur et l’audité qui définit à quel point sera primordial autant qu’auditeurs et audités de bien
savoir sur qui ils s’engagent, donc il permet un référentiel de l’auditeur auquel il peut et il doit se
référer.
2.2. La phase de réalisation/de vérification :11
Cette phase exige des capacités de dialogue, d’observation et de communication, parmi les obligations
de l’auditeur interne au niveau de cette phase est de se faire accepter et se faire désirer à coté de des
talents de déduction, cette phase s’ouvert par un « réunion d’ouverture » ou encore plus « un réunion
d’orientation » ou « réunion de début d’opérations ».

11
Jacques RENARD, op.cit. ; page 245 ;288.

13
 Le programme d’audit :
Ou « programme de vérification », c’est un document interne établi par l’équipe d’audit qui va se
charger de la mission sous la supervision de chef de mission, ce document décrit les tâches
attribuées à chaque intervenant tout au long de la mission.
 Le questionnaire du contrôle interne (QCI) :
C’est un document à diffuser qui doit être composé de toutes les questions à se poser dont les
réponses peuvent et doivent guider l’auditeur interne concernant ses investigations et encore plus
de lui permettre de réaliser des observations sur chacun des points jugés comme critiques, pour
cela l’auditeur doit utiliser cinq questions fondamentales pour couvrir tous les aspects de chaque
point de contrôle : qui ? quoi ? où ? quand ? et comment ?, donc à chaque point de contrôle on doit
poser ces cinq questions universelles, et à chaque question on doit attribuer une liste de question à
répondre, pour savoir si chaque tâche est bien faite et bien maitrisée, donc là on peut se trouver
devant deux situations probables :une situation dont l’auditeur interne doit se concentrer juste sur
les opérations cataloguées (à risques) donc il doit démultiplier les opérations avec des observations
approfondies multipliées, ce qu’on appelle l’affinement.
 Le travail sur terrain :
Avant d’entamer cette phase nous allons faire un petit rappel de la démarche logique :
 L’auditeur doit faire un découpage des opérations nécessaires à l’identification des risques ;
 L’auditeur doit définir les objectifs à partir des risques identifiés et établir le programme de
travail ;
 Pour chaque point de contrôle risqué, l’auditeur doit élaborer un questionnaire qui doit se
composer des questions fondamentales sur ce point ;
 Afin de couvrir tous les aspects de chaque points, l’auditeur doit procéder à poser les
questions universelles déjà évoquées (qui, quoi, où, quand et comment) ;
 Puis l’auditeur doit faire un affinement de son questionnaire ;
 En fin pour chaque dysfonctionnement et anomalie révélé, l’auditeur doit établir une FRAP
(feuille de révélation et d’analyse de problème).
Une FRAP ou « feuille de fait » ou « feuille d’analyse » ou encore plus « feuille d’évaluation du
contrôle interne », c’est un document contient cinq éléments nécessaires qui sont respectivement
les suivants : problème ; constat ; causes ; conséquences et recommandations, ces éléments à
remplir par l’auditeur à chaque fois qu’il relève un dysfonctionnement puis il reprend sa démarche
suivant le questionnaire du CI et le programme d’audit.
Afin de bien savoir l’origine du phénomène constaté, l’auditeur interne doit procéder à l’analyse
causale, parmi les méthodes qui permet de découvrir les causes derrière un phénomène constaté on
peut citer le Diagramme d’ISHIKAWA (Figure N° 1).

14
Figure N°1 :

Source : Jacques RENARD, la théorie et la pratique de l’audit interne, page 272.

Pour synthétiser un petit peu cette phase qui est l’appréciation du contrôle interne, nous allons mettre
un schéma illustrant la démarche.
Figure N°2 :

Source : Jacques RENARD, la théorie et la pratique de l’audit interne, page 288.

15
2.3. La phase de conclusion 12:
Cette phase exige l’auditeur une faculté de synthèse et des capacités de rédaction et de communication,
lors de cette phase l’auditeur interne revient à son bureau avec ses FRAP déjà établies.
 Le projet de rapport d’audit :
Il est nommé projet de rapport car ce n’est pas un rapport définitif, et les observations données
dans ce rapport elles doivent être validées, on parle ici de « la validation générale », ainsi ce n’est
pas définitif car même s’il contient les recommandations de l’auditeur interne, il ne contient pas
les réponses des audités concernant ces recommandations et finalement car il ne comprend pas un
plan d’action.
 La réunion de clôture :
C’est une réunion entre l’équipe d’audit et l’audité, cette réunion doit obéir à certains principes qui
sont les suivants :

 Le principe du « livre ouvert » : ce principe dit que l’auditeur interne doit avant d’écrire
n’importe quoi dans le rapport, le présenter à l’audité au préalable, et que l’auditeur interne
doit mettre sur la table tout élément de preuve qui lui permet de faire telle ou telle
observation ;
 Le principe de la « file d’attente » : le projet de rapport d’audit interne ne doit pas être
partagé ou diffusé avant l’achèvement de la réunion de cloture ;
 Le principe du « ranking » : il faut que les recommandations proposées soient classées
selon leurs degré d’importance, ainsi les FRAP ;
 Le principe de « l’action immédiate » : c’est d’encourager l’audité dès le moment où il est
informé par l’auditeur interne de mettre telle ou telle mesure corrective s’il a bien en mains
les moyens nécessaires même si le rapport officiel n’est pas encore publié ;
 Le principe de « la connaissance commune ».

 Le rapport d’audit interne :


Après la réunion de clôture ou de validation, le rapport sera achevé, mais il reste encore des règles
que ce rapport doit les respecter ce qui peut donner lieu à des modifications probables avant la
publication, ses modifications peuvent être à l’origine de certaines réponses de l’audité, donc parmi
les principes que ce rapport doit respecter, c’est que l’auditeur doit obligatoirement porter à la fin
un jugement, c’est de l’appréciation des contrôles internes de la fonction auditée, bien évidement
à côté des recommandations proposées pour les progresser et les améliorer, deuxièmement il faut
d’abord que les recommandations soient mises en place pour qu’on puisse dire que la mission
d’audit interne est achevée, et il faut que l’audité ait une connaissance de contenu préalable à la
publication du rapport, ce qui donne lieu au quatrième principe qui insiste sur le droit de l’audité
de faire des réponses concernant les recommandations proposées par l’auditeur tout en justifiant
par une réponse formelle.

12
Jacques RENARD, op.cit. ; page 289.

16
 Réponses aux recommandations :
Après avoir proposé des recommandations par l’auditeur concernant n’importe qu’il
dysfonctionnement ou problème révélé, et les présenter à l’audité, à ce moment-là, ce dernier peut
avoir des réponses correspondent à chaque recommandation, afin que ces réponses soient acceptées
et prises en comptes dans le rapport, il faut qu’elles soient officielles.
 Suivi du rapport d’audit interne :
L’auditeur interne peut et doit suivre le rapport d’audit déjà rédigé afin de savoir à quel degré les
recommandations sont mises en places, ainsi de mesurer l’efficacité de ses travaux, mais cela ne
vaut pas dire que l’auditeur est impliqué dans la mise en place des recommandations, et il ne doit
jamais participer à ce sujet, car toujours on dit que l’auditeur ne fait pas les choses, mais il regarde
comment les choses sont faites.13
Afin de synthétiser cette démarche au niveau de la dernière phase, nous allons présenter un schéma
illustrant ces étapes :
Figure N°3 :

Source : Jacques RENARD, la théorie et la pratique de l’audit interne, page 305.

13
Jacques RENARD,2009.

17
Conclusion du chapitre
Donc la réalisation d’une mission d’audit interne exige le respect de sa démarche universelle et des
phases fondamentales constituantes cette démarche, mais cela n’altère en rien la liberté l’auditeur
interne à faire adapter à la culture organisationnelle de son organisation cette démarche en inspirant
du principe de l’adaptabilité déjà évoqué, mais la question qui se pose est-ce que cette démarche est
toujours respectée dans la pratique ?

18
Chapitre II : Présentation de l’entité d’accueil

Introduction du chapitre
Avant d’entamer la présentation de Centre Hospitalo-Universitaire Mohammed VI d’Oujda, nous
allons parler d’abord un petit peu sur la loi régissant la logique de la création des centres hospitaliers
universitaires au niveau national, et l’organisation administrative et hospitalière de ces établissements,
c’est la loi 70-13 qui définit les règles concernant la logique de la création d’un tel centre hospitalier
universitaire, cette logique qui va dans le sens de créer un centre hospitalier au niveau de chaque région
des douze régions du royaume à condition que le centre doit être obligatoirement crée dans la ville au
niveau du quelle se trouve la Wilaya, jusqu’à maintenait y a cinq centres hospitaliers qui sont mis en
service, alors qu’il y d’autres qui ne sont pas encore inaugurés, donc c’est une orientation royale de sa
majesté le roi Mohamed VI qui est à l’origine de cette logique de création des centres hospitaliers au
niveau de toutes les régions afin de plus approcher aux citoyens les services des soignes et plus
développer le secteur de la santé au Maroc.
Nous allons parler dans un premier temps de la création de CHU Mohammed VI d’Oujda, la date de
création et de l’organigramme du centre (Section 1), puis nous allons passer à présenter le service
d’Audit Interne et Contrôle de Gestion où j’ai effectué mon stage pour décrire les responsabilités et
les missions qui sont évoquées au niveau de l’Organisation Administrative et Hospitalière de
l’établissement qui représente un document interne et qui décrit les responsabilités et les missions de
chaque service constituant l’établissement(Section 2).

Section 1 : Présentation du CHU Mohammed VI Oujda


Le Centre Hospitalo-Universitaire Mohammed VI d’Oujda est créé en 24 Juillet 2014, comme nous
avons déjà dit au niveau de l’introduction du chapitre, cette création était dans le cadre de couvrir les
besoins des citoyens au niveau national, et d’après la loi 70-13 et vue que la Wilaya de la région de
l’oriental se trouve au niveau d’Oujda, le Centre Hospitalier a été créé afin de développer la teneur de
la santé au niveau de la région, et faire approcher les soignes aux citoyens.
Le centre est constitué de quatre hôpitaux à savoir l’Hôpital des Spécialités (HS), l’Hôpital de Mère et
Enfant (HMF), l’Hôpital de la Santé Mentale et des Maladies Psychiatriques (HSMMP) et le Centre
d’Oncologie Hassan II (COHII).

19
1. L’organigramme :

Figure N°4 :

Source : www.chuoujda.ma
2. Rattachement hiérarchique du service d’Audit interne et contrôle de gestion :
Nous observons bien que le service d’audit interne et contrôle de gestion est rattaché directement à la
direction générale comme d’autres services à savoir le service de communication coopération et
partenariat et le service de la pharmacie, le service d’audit est rattaché à la direction générale rien que
pour bénéficier d’une autorité hiérarchique afin d’être capable d’exercer ses responsabilités et ses
missions sans obstacles qui peuvent influencer l’efficacité de ses missions, ainsi pour garder son
indépendance vis-à-vis les autres services et aussi son objectivité, mais malgré cette conception, nous
trouvons d’autres personnes qui pensent que le service d’audit interne doit être rattaché au comité
d’audit et non pas à la direction générale afin de mieux garder son indépendance et son objectivité sauf
dans le cas par exemple où le directeur général de l’organisation c’est lui-même son propriétaire, et
pour moi je suis totalement d’accord avec cette conception car j’insiste sur la nécessité de tout auditer
au sein de l’organisation sans aucune subjectivité en inspirant de l’un des principes d’audit interne
évoqués par Jacques RENARD dans son ouvrage ‘la théorie et la pratique de l’audit interne’, qui est
le principe d’universalité14 de l’audit interne, et qui signifie qu’en principe des activités ‘non
auditables’ n’existent pas.

14
Jacques RENARD, op.cit. ; page 40.

20
Section 2 : Présentation du service porteur de projet
Comme déjà dit, mon stage a été effectué au niveau du servie Audit Interne et Contrôle de Gestion, ce
service est constitué du chef de service ‘Mme Zineb SENHAJI’ et trois personnes travaillent en
polyvalence soit ce qui concerne l’audit interne soit ce qui concerne le contrôle de gestion.
1. Les missions du service :
Les missions et les responsabilités du service Audit interne et contrôle de gestion sont décrites dans un
support qui s’appelle l’Organisation Administrative et Hospitalière du CHU Mohammed VI Oujda au
niveau de l’article 15.
Article 15 :

Le Service d’Audit Interne & Contrôle de Gestion s’inscrit dans une politique d’amélioration des
performances et des compétences permettant d’atteindre la réalisation des objectifs stratégiques du
Centre Hospitalier. Ce dernier est rattaché au Directeur du Centre Hospitalier.
 En matière d’audit interne, Il est chargé de :
- Apprécier l’efficacité du système de contrôle interne, déterminer le degré de maitrise des
activités, apporter les conseils et recommandations nécessaires pour les améliorer et encadrer leur
mise en œuvre ;
- Elaborer un programme annuel d’audit interne et le soumettre à la direction pour validation ;
- Réaliser des missions d’audit interne selon les normes et référentiels adoptés et élaborer les
rapports y afférents ;
- Soumettre à la direction pour validation des recommandations et des plans d’actions et en assurer
le suivi de réalisation ;
- Assister les audités dans la mise en œuvre des recommandations ;
- Apporter des conseils aux différents responsables des structures du Centre Hospitalier sur des
problèmes d’organisation ou de gestion ;
 Concernant le contrôle de gestion :
- Concevoir, organiser et mettre en œuvre un système de contrôle de gestion au niveau du Centre
Hospitalier ;
- Clarifier le cycle de prise de décision et de suivi pour assurer la cohérence de l’action des
gestionnaires et éviter les chevauchements des compétences et des attributions. Identifier les rôles
et les responsabilités de chacun ;
- Concevoir, élaborer et mettre en œuvre un système d’information de gestion du service d’Audit
Interne & Contrôle de Gestion ;
- Identifier et analyser les processus de production de l’information et des diverses prestations
prodiguées par le Centre Hospitalier ;
- Participer à la définition des objectifs assignés aux responsables des différentes structures du
Centre Hospitalier ;
- Elaborer les outils nécessaires au suivi des résultats (Tableaux de bord, indicateurs de
performance) ;
- Prôner les solutions pour remédier aux difficultés rencontrées ;

21
- Apporter aux décideurs une information synthétique sur les résultats de la gestion et l’utilisation
des moyens humains, matériels et financiers mis à leur disposition pour leur permettre d’assumer
pleinement leur responsabilité ;
- Apprécier le fonctionnement de différents services, les méthodes et procédures utilisées et
proposer toutes améliorations utiles ;
- Veiller sur le respect des principes déontologiques ;
- Participer au développement des outils et méthodes modernes de management et leur
généralisation à tous les services ;
- Contribuer à l’élaboration des procédures, des normes et des outils de gestion en collaboration
avec les services concernés ;
- Contribuer à la réalisation des audits qualité, préalables à la certification ou l’accréditation,
- Contribuer à la réalisation de l’audit des marchés publics (passation et exécution), et élaborer les
outils de contrôle ;
- Contribuer au contrôle des états de stock et du patrimoine de l’établissement via les inventaires
annuels ;
- Evaluer l’exécution du budget en fonction des prévisions (détecter les écarts et les dépassements
par rapport aux prévisions) ;
- Participer aux commissions d’enquête, d’études, d’évaluation et de contrôle ;
- Présenter périodiquement un rapport sur la gestion de l’établissement ;
- Suivre en permanence et évaluer régulièrement la pertinence, l’efficacité et l’efficience des
différentes activités du centre et des formations rattachées ;
- Contribuer à l’encadrement et la formation continue des ressources humaines15.

2. Description des tâches effectuées :

Durant les deux premières semaines de stage, nous avons concentré sur l’observation au sein du service
d’audit interne et contrôle de gestion pour savoir le fonctionnement du service, les membres dont ils
travaillent et leurs responsabilités, durant cette même période, nous avons eu la chance de discuter
avec l’un des membres de l’équipe qui nous a bien aidé à comprendre peu à peu la logique de création
des CHU au Maroc, la loi qui régit ces établissements, d’après il nous a parlé du service, son
organigramme, ses missions et ses responsabilités, ainsi les procédures pratiquées par « le service
d’audit interne contrôle de gestion » en matière d’audit interne.

les tâches effectuées au sein de ce service, sont des tâches relatives aux travaux préalables à
l’implantation d’un système de gestion des coûts, dans ce cadre nous avons participé à faire une
synthèse des salaires bruts d’une catégorie de personnel de l’établissement, à l’aide d’un site web qui
permet d’estimer les salaires de n’importe qu’il fonctionnaire dans le secteur public, il suffit de remplir
quelques cases concernant le personnel, il s’agit de combiner certains critères pour déterminer le
salaire brut des salariés dans tous les cas possibles, donc ce travail a été dans le cadre de déterminer le
cout de revient de chaque type de soin au sein des services hospitaliers du centre.

15
L’article 15, l’organisation administrative et hospitalière du CHU Mohammed VI, 2016.

22
Conclusion du chapitre

Comme n’importe quel type de recherche, le chercheur dans la majorité des cas il peut rencontrer des
difficultés qui limitent sa recherche, même ce qui concerne ce travail de recherche est limité par des
difficultés et c’est tout à fait normal, mais nous avons arrivé à trouver des bonnes informations
enrichissantes à propos du Centre Hospitalo-Universitaire Mohammed VI d’Oujda en général, et à-
propos de service ‘Audit interne & Contrôle de gestion’ en particulier.

23
Chapitre III : La pratique d’Audit interne au CHU Mohammed VI
Oujda

Introduction du chapitre

A partir des observations lors de ce stage, et à partir des informations trouvées, et d’après la lecture et
l’analyse des documents et les supports internes , nous avons conclu que le service d’audit interne et
contrôle de gestion en matière d’audit interne procède à six procédures, parmi ces procédures y celles
qui sont validées par le directeur général du centre, et d’autres qui sont encore de validation, ces
procédures sont conçus par les membres du service d’audit interne, donc c’est un travail interne
(Tableau N°2).

Tableau N° 2 :

La procédure La validation

La procédure de réalisation d’un audit interne Validée

La procédure de classement et archivage Validée

La procédure de collecte d’informations En cours de validation

La procédure d’analyse des données En cours de validation

La procédure de diffusion des données En cours de validation

La procédure de suivi des recommandations En cours de validation

Source : entretien avec les membres de service Audit interne et contrôle de gestion au CHU Mohammed VI
Oujda.

Donc ce qu’il faut retenir c’est que nous pouvons rencontrer des cas où deux procédures ou plus se
croisent, et c’est tout à fait normal, par exemple ce qui concerne la réalisation d’une mission d’audit
interne, il faut procéder au collecte d’informations et à l’analyse des données collectées, et encore plus
nous ne pouvons pas imaginer la réalisation d’une mission d’audit interne sans que les
recommandations proposées par les auditeurs internes soient suivies, donc là nous pouvons parler sur

24
une procédure de suivi des recommandations, mais ce principe ne signifie pas que par exemple ces
procédures croisées avec la procédure de réalisation d’audit interne, concernent seulement cette
procédure, en revanche nous pouvons parler sur une procédure de collecte d’informations qui est
globale et qu’il faut l’appliquer dans des cas même s’il n’y a pas une mission de réalisation d’audit
interne en cours, ce principe s’applique sur toute procédure.

Mais ce qui nous intéresse plus c’est comment se fait une mission d’audit interne et quelles sont les
conditions qui encadrent une mission d’audit interne, et pour cette raison nous allons voir la procédure
de réalisation d’un audit interne, les phases par lesquelles il faut passer et les différentes étapes qu’il
faut suivre, afin d’avoir une vision synthétique sur le déroulement d’une mission d’audit interne, et
encore plus pour qu’on puisse faire une sorte de comparaison entre ce que dit la théorie et ce qui est
sur terrain, tout en prenant en considération les lacunes observées et les points de différence qui
existent.

Section 1 : la procédure de réalisation d’une mission d’audit interne

La réalisation d’une mission d’audit interne c’est une procédure validée par le directeur général, elle
est déclenchée par un ordre de mission de la part du directeur général, comme elle peut être
programmée dans un plan d’audit annuel.

Le déroulement d’une mission d’audit interne en pratique ne se diffère pas de ce qui nous avons vu au
niveau de la théorie en matière des phases qui sont en nombre de trois : la phase de préparation de la
mission d’audit interne, la phase d’évaluation et d’analyse des données recueilles et la phase de
rédaction et diffusion de rapport, ces phases qui correspondent respectivement aux trois phases vues
au niveau de la théorie : la phase de préparation, la phase de vérification et la phase de conclusion,
c’est juste l’appellation qui se diffère, mais le contenu c’est le même, avec quelques points de
différence concernant quelques étapes qui sont présentes au niveau de la théorie et non pratiquées sur
terrain, cette sorte de comparaison va faire l’objet de la deuxième section où nous allons présenter ces
lacunes.

25
Pour mieux clarifier le déroulement de la mission d’audit interne en pratique, nous allons illustrer avec
un logigramme qui décrit les trois phases en matière de contenu et d’enchainement:

Figure N°5 :

Source : service Audit interne et Contrôle de gestion, CHU Mohammed VI Oujda.

26
1. La phase de la préparation

L’ordre de mission :

C’est lui qui donne naissance à la réalisation d’un audit interne, il est établi par le directeur général du
centre destiné au bureau d’ordre afin d’attribuer un numéro d’ordre à l’ordre de mission, le bureau
c’est lui le responsable sur la diffusion de l’ordre aux services concernés, mais il peut que certaines
missions sont planifiées au départ dans un plan annuel d’audit interne.

La planification de la mission :

Après avoir recevoir l’ordre de mission, l’équipe d’audit doit planifier la mission, déterminer les
informations à demander, et à qui les demander, puis l’équipe d’audit doit élaborer un plan prévisionnel
d’audit et une grille d’audit en se basant sur le référentiel disponible.

2. La phase d’évaluation et analyse des données recueilles

Collecte et analyses des données :

L’équipe d’audit interne procède au niveau de cette étape à collecter tout document peut conduire
l’équipe d’audit à constater ou révéler des dysfonctionnements qui sont à l’origine des risques
constatés, puis les auditeurs doivent lire attentivement ces documents tout en analysant et évaluant
leurs contenus.

Evaluations des résultats :

Après avoir bien analyser les documents et les données collectées, les auditeurs doivent évaluer les
données analysées, après cette étape les auditeurs commencent à constituer les remarques et les
recommandations qui peuvent être proposées sur l’audité, ainsi les opportunités d’amélioration des
points de contrôle qui sont jugés comme faibles.

Etablir une fiche d’observation :

A partir des analyses des auditeurs internes, et l’évaluation des données, ils remarquent des
observations concernant les points de contrôle et les mauvaises applications des règles ou les non
applications définitives d’une telle ou telle procédure, dès cette étape commence l’importance de
l’analyse causale, car les auditeurs internes doivent identifier les risques inhérents à partir des
dysfonctionnements constatés, cette démarche permet les auditeurs internes de connaitre d’abord le
phénomène et puis d’en analyser les causes et les conséquences, afin d’en supprimer ces causes ou ces
dispositions pénalisantes dont l’existence est à l’origine de ces risques constatés.

27
3. La phase de rédaction et diffusion du rapport

Le projet du rapport :

C’est la phase ultime de la procédure de réalisation d’un audit interne, les auditeurs doivent commencer
à proposer des recommandations concernant les mauvaises dispositions, les erreurs, les
dysfonctionnements ou anomalies constatés sous forme d’un rapport, puis ils transmettent ce rapport
au directeur général pour la validation.

Le rapport final d’audit interne :

Après son validation le directeur général doit diffuser ledit rapport d’audit interne aux services
concernés.

Le suivi des recommandations :

Le service d’audit interne et contrôle de gestion doit suivre pas à pas la déclination des
recommandations proposées, donc il aide l’audité à mettre en œuvre telle ou telle recommandation,
cette étape constitue toute seule une démarche, mais elle doit être présente à la fin de la mission d’audit
interne.

Section 2 : Les lacunes observées

La littérature concernant l’audit interne est très riche par des travaux et des écrits des académiciens,
des chercheurs et des auteurs fondateurs de cette discipline, mais lorsqu’on prend nos regards vers la
pratique nous trouvons quelques points de différence avec la théorie, car on peut trouver dans la
pratique ce qui n’existe pas en théorie et vice-versa, et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi
de travailler dans ce stage sous la présente thématique.

La différence remarquée entre l’enchainement des étapes de la procédure de réalisation d’un audit
interne au sein de service d’audit interne et contrôle de gestion et l’enchainement des étapes au niveau
théorique c’est une différence d’appellation , concernant d’abord les phases d’une mission d’audit
interne, sont les mêmes phases en matière de contenu, c’est juste l’appellation qui se diffère, au niveau
théorique on trouve trois phases pour exercer une mission d’audit interne, qui sont respectivement : la
phase de préparation ou d’étude, la phase de réalisation ou de vérification et la phase de conclusion,
en réalité sont respectivement : la phase de préparation, la phase d’évaluation et analyses des données
et la phase de rédaction et diffusion du rapport.

Conclusion du chapitre

Même si la pratique dominante de l’audit interne s’applique peu à peu aux organisations, en particulier
celles du secteur public, elle reste fortement colorée par la culture propre à chaque organisation,
l’essentiel c’est d’avoir une méthode qui respecte les principes déjà évoquées.

28
Conclusion Générale

Nous avons parlé tout au long de ce travail d’abord sur l’apparition de l’audit interne et son fondement
théorique et comment son champ d’application commençait à s’élargir pas à pas, des grandes
entreprises vers les petites via les PME (petites et moyennes entreprises), des entreprises industrielles
vers les entreprises de service via le commerce, des entreprises et organisations du secteur privé vers
les établissements et organismes du secteur public, cette extension du champ d’application de l’audit
interne accompagnait en même temps d’une évolution des objectifs assignés à l’audit interne, au
moment de son apparition, l’audit interne signifiait une simple sorte de comparaison entre la règle et
la réalité, entre le référentiel et ce qui est sur le terrain, donc on parle ici d’un audit de conformité ou
de régularité, puis les objectifs assignés à l’audit interne évoluaient pour arriver à un audit avec autre
contenu qui ne se focalise plus sur la comparaison mais il a levé la barre qui était au début au-delà de
la règle pour atteindre un autre critère qui est la performance qui englobe à la fois les notions
d’efficacité, d’efficience et de pertinence, on parle ici de l’audit d’efficacité où l’auditeur est appelé à
faire le mieux possible et de ne pas concentrer juste sur le référentiel, plutôt le référentiel devienne un
obstacle devant l’auditeur, car il doit utiliser ses talents et ses toutes connaissances : le savoir, le savoir-
faire, et le faire savoir, cette évolution au niveau des objectifs assignés à l’audit interne c’est une
évolution reconnue, alors qu’il existe une autre évolution qui est en question, et non reconnue, on parle
de l’audit de stratégie, l’audit de management.

Mais ce qui nous intéresse ce n’est pas cette évolution des objectifs assignés à l’audit interne ou
l’extension de son champ d’application, mais également c’est comment les établissements soient du
secteur privé ou du secteur public, mettent en œuvre cette nouvelle fonction, c’est la raison pour
laquelle nous avons choisi le traitement de cette thématique qui est ‘l’audit interne au CHU
Mohammed VI Oujda : entre la théorie et la pratique’, c’est pour la simple raison de savoir la
déclination de cette nouvelle fonction, est-ce que l’organisation a réussi cette mission ? est ce qu’elle
a arrivé à mieux adapter cette nouvelle fonction à sa propre culture ?, pour cela nous avons abordé
cette thématique pour découvrir les points de différence entre ce qui est au niveau de la théorie et ce
qui est en réalité, nous avons choisi également une établissement publique car l’audit interne
commence à pénétrer peu à peu et progressivement le secteur public, donc la bonne déclination et la
bonne mise en place d’un service d’audit interne constitue un défait pour l’établissement publique en
particulier et pour toute autre établissement ou organisation en général.

Ce travail nous a permis de savoir ce qui se passe dans le monde professionnel concernant l’audit
interne, le mode de fonction du service d’audit interne, les comportements des fonctionnaires, et en fin
les lacunes et les points de différence entre la théorie et la pratique, à ce passage nous pouvons dire
que c’est pas forcément de trouver dans la pratique ce qui est en théorie, en revanche on peut trouver
en pratique ce qui n’est pas en théorie, donc chaque organisation adapte cette fonction ‘l’audit interne’
à sa culture et selon ses capacités.

29
Nous rappelons qu’en matière des phases d’une mission d’audit interne soit au niveau théorique soit
dans les pratiques sont trois phases et c’est l’appellation qui se diffère.

Donc l’audit interne et le contrôle de gestion occupent une place primordiale au sein des organisations,
plutôt les deux ont un caractère universel en matière de leurs pratiques dans l’organisation, chacun
d’eux constitue un dispositif du contrôle interne, mais c’est l’audit interne qui est responsable sur
l’appréciation desdits dispositifs afin de donner une assurance raisonnable à cette organisation sur le
degré de maitrise de ses opérations et sur le bon fonctionnement des activités, puis de recommander
ce qu’il convient afin de contribuer à la création de la valeur ajouté et à l’amélioration du situation
interne de l’organisation tout en renforçant son efficacité administrative et financière.

Le contrôle de gestion n’est pas moins important par rapport à l’audit interne, c’est l’accompagnant de
l’organisation tout au long de sa vie, le contrôle de gestion c’est lui le responsable sur la conception
du système d’information d’une organisation et sur la bonne circulation de l’information, ainsi de sa
rapidité, sa pertinence et sa fiabilité. Le contrôleur de gestion c’est celui le gestionnaire des ressources
de l’organisation et l’encadrant da ses stratégies en fonctions des ressources disponibles.

Pour une meilleure performance de l’organisation, ces deux dispositifs sont appelés à se collaborer et
à travailler en polyvalence afin d’avoir une grande base d’informations qui aident chacun d’eux à
accomplir parfaitement ses missions.

30
Bibliographie

 Jacques RENARD, la théorie et la pratique de l’audit interne, 7é éd., 2009 ;

 Jensen et Michling, La théorie de l’agence,1973.

 Edward Freeman, la théorie des parties prenantes, 1990.


 L’IIA (the institute of internal auditors), 1999.

 L’organisation administrative et hospitalière du CHU Mohamed VI Oujda, 2016 ;


 www.chuoujda.ma .

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