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A la plus digne de mon estime, ma mère pour qui j’ai un profond amour celle qui s’est toujours
sacrifiée et qui prie toujours pour mes frères et moi.
A mon grand frère Bakary Diawara merci pour les quatre années d’hospitalité inégalée,
A mes chères sœurs pour leur encouragement permanent, et leur soutien moral,
A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire.
Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et de votre soutien infaillible,
Qu’Allah vous préserve tous.
Que dire de celle qui a fait de nous ses frères de sang alors qu’on se connait à peine, Madame
Chaimae, la pureté de votre âme est sans conteste.
Mes remerciements vont également à l’adresse de tout le personnel du service des urgences en
particulier monsieur Amine saidi le Chef des infirmiers.
Mots-clefs : Qualité, iso 9001 :2015, CHU- Keywords: Quality, ISO 9001: 2015, CHU-
Oujda-service des urgences de l’hôpital de Oujda-emergency department of the
spécialité. specialty hospital.
Chapitre 2 : la mise en place de la démarche qualité selon la norme iso 9001 version
2015 au sein du service des urgences de l’hôpital de spécialité. ........................................ 80
Section 1 : Etude et analyse ............................................................................................... 80
Section 2 : Application du cycle PDCA de Michel Deming ............................................... 84
Section 3 : discussion des résultats et conclusion ............................................................... 96
Au fur et à mesure que le monde change, les pratiques changent, des nouvelles pratiques ont vu
le jour, les attentes de la société aussi bien de la part du patient le cœur battant de l’équation
que de la part des autorités ou même de la part de l’assurance maladie accroissent sans répit.
Aujourd’hui quasiment dans tous les pays nantis et ceux émergents du monde on assiste à une
médiatisation de la santé, une judiciarisation de la médecine, une concurrence inter-
établissement exacerbée. Au regard de ces changements la qualité des soins est devenue un
enjeu politique et géopolitique et il ne revient plus au serment d’Hippocrate d’assurer la qualité
dans le milieu hospitalier mais dorénavant au gouvernement. Pour y parvenir la démarche
qualité inspirée de la branche industrielle a progressivement pris racine dans le milieu
hospitalier à travers les reformes hospitalières menées par les gouvernements.
Quant au royaume marocain il affirme son engagement sans tergiversation pour un soin de
qualité notamment dans l’article 154 de sa nouvelle constitution de 2011 qui stipule que « les
services publics sont organisés sur la base de l'égal accès des citoyennes et citoyens, de
la couverture équitable du territoire national et de la continuité des prestations. Ils sont
soumis aux normes de qualité, de transparence, de reddition des comptes et de
responsabilité et sont régis par les principes démocratiques consacrés par la
Constitution ». Au regard de cet article tous les établissements publics marocains sont tenus
de faire une prestation de service de qualité et le rendre accessible en toute égalité aux citoyens,
c’est dans cette perspective que le ministère de la santé marocain a entrepris un vaste
programme de réforme hospitalière qui s’inscrit dans une logique d’amélioration continue de
la qualité des soins. Conscient et soucieux de cette réforme hospitalière et le respect strict des
directives ministérielles le Centre Hospitalo-Universitaire d’Oujda s’est doté d’une cellule de
qualité et gestion des risques afin de piloter les orientations stratégiques en matière de qualité.
C’est dans la continuité de cette même dynamique que s’inscrit notre projet de fin d’étude
portant sur « la mise en place d’une démarche qualité selon la norme iso 9001 version 2015 :
cas du service des urgences de l’hôpital des spécialités du CHU-Oujda ».
Si la problématique présente le problème sous un angle global force est de constater qu’elle ne
nous permet pas de pointer du doigt de ce à quoi notre projet de fin d’étude est appelé à répondre
exactement d’où l’intérêt d’une question centrale de recherche.
En effet, notre problématique est une problématique vaste, elle peut être vue sous plusieurs
angles et ces derniers varient selon chaque personne, le secteur d’application ainsi que le
domaine d’application. Quant a nous, nous nous intéressons à l’angle qui traite le « comment »
de notre problématique c’est ainsi que nous déduisons la question centrale de recherche
suivante : « Comment appliquer une démarche qualité basée sur la norme iso 9001 version
2015 dans un établissement de santé ? : cas des urgences de l’hôpital de spécialité du CHU-
Oujda ». La question centrale de recherche à laquelle doit répondre notre projet de fin d’étude
étant définie, naturellement nous poseront des hypothèses qui délimiteront les éléments de
réponse.
En partant du constat fait par les responsables du CHU-Oujda qui estiment que la mise en place
de la démarche qualité selon la norme iso 9001 version 2015 dans les urgences de l’hôpital de
spécialité sera un levier majeur pour améliorer la qualité des soins, il serait judicieusement
facile de poser les deux hypothèses suivantes afin de vérifier les constats fait par les
responsables.
Hypothèse H1 :
« La mise en place de la démarche qualité selon la norme iso 9001 version 2015 dans les urgences de
l’hôpital de spécialité va améliorer la qualité des soins ».
Hypothèse H0 :
« La mise en place de la démarche qualité selon la norme iso 9001 version 2015 dans les urgences de
l’hôpital de spécialité ne va pas améliorer la qualité des soins ».
« Toute connaissance est vaine, s’il n’y a pas de travail. Et tout travail est vide s’il n’y a amour.
Et lorsque vous travaillez avec amour, vous liez vous-même a vous-même, et aux uns et aux
autres. Le travail est l’amour rendu visible » c’est par ces mots de Khalil Gibran que nous
justifions le choix de notre problématique.
En d’autres termes l’intérêt du choix de cette problématique réside dans le désir ardant que nous
éprouvons pour le métier d’auditeur de qualité. Au-delà du côté passionnel du métier, notre
problématique constitue une réponse à une situation tellement urgente que les éléments de
réponse ne peuvent attendre.
Cette partie est un processus qui va nous permettre d’asseoir la légitimité et l’acceptabilité de
notre problématique car il ne suffit pas seulement de la définir ou de poser le bon cadre spatio-
temporel, il s’agit aussi de vérifier sa pertinence, sa faisabilité, son originalité ainsi que sa
précision.
a. La pertinence :
La pertinence de notre problématique réside dans la satisfaction quelle apporte à tous les acteurs
qui interviennent dans ce projet de fin d’étude.
b. La faisabilité :
La réalisation d’un tel projet nécessite l’accord et le soutien indéfectible des responsables de
l’hôpital ainsi que les autres collaborateurs qui interviennent de près ou de loin. C’est dans cette
optique que nous avons commencé à obtenir le soutien de toutes les parties sans distinction.
L’accès aux informations est facile, les médecins acceptent qu’on les accompagne pendant les
pratiques médicales. Pour ce projet, force est de constater que toutes les conditions sont réunies
pour sa réalisation.
c. Précision :
Pour corroborer la précision de notre problématique, nous l’avons soumis à une opération de
broyage, de tamisage afin d’en extraire une question centrale de recherche pouvant pointer du
doigt de ce à quoi notre projet de fin d’étude est appelé à répondre.
Toute recherche qui se veut sérieuse exige épistémologiquement une méthodologie à suivre
afin d’asseoir sa légitimité et sa validité.
Suivi Lecture
-Chapitre 4
en situation Chapitre 7
et analyse Chapitre 10
Sous-Phases avec - Chapitre 5 Chapitre 9
l’équipe des documents Chapitre 8
médicale - Chapitre 6
existants
Cette partie de ce présent rapport consiste à mettre en évidence les liens logiques qui existent
entre les différentes parties. Comme indiqué ci-dessus les hypothèses de notre question centrale
de recherche sont la traduction même de ce que pensent les responsables du CHU-d ’Oujda
dont il faut vérifier sur le terrain. Pour ce faire nous avons estimé que la démarche positiviste
est la mieux adaptée pour vérifier les hypothèses sur le terrain. Par conséquent le choix de cette
de cette démarche épistémologique a considérablement influencé la structure de notre projet de
fin d’étude. Ainsi ce présent projet de fin d’étude sera composé de deux parties principales
comportant respectivement chacune cinq (5) et trois (3) chapitres :
Cette deuxième partie de notre projet de fin d’étude se veut d’être un élément de réponse riche
en compréhension avec des preuves empiriques a l’appui a notre question centrale de recherche.
Afin de donner âme à sa recherche, tout chercheur sérieux se voit astreint de fouiller l’héritage
littéraire laissé par ses précurseurs dans son domaine avec pour ambition de donner des racines
scientifiques a son œuvre. Quant à nous, il nous est paru légitime et judicieux de consacrer cette
première partie de notre recherche à la fouille littéraire. Elle est composée de deux (2) chapitres
nommés respectivement chapitre1 et chapitre2.
Le chapitre 1 nous explique le service des urgences hospitalières d’un point de vue
théorique de sa définition a son organisation dans son ensemble sans donner des détails
empiriques ;
Le chapitre 2 est consacré à l’étude conceptuelle de la qualité dans sa généralité.
Si les malades entendent trouver du réconfort à l’hôpital sachez que l’hôpital aussi à son tour
espère constamment trouver son réconfort dans le dynamisme du service des urgences en son
sein car il demeure dans toutes ses dimensions la structure hospitalière en première ligne.
L’unanimité sur la place de choix qu’occupe le service des urgences dans les structures
hospitalières est sans conteste néanmoins la réalité pèse de tout son poids à ce qu’on reconnaisse
que les notions définissant le service des urgences se différent d’un niveau a un autre et d’une
structure de santé à une autre. Alors quelles sont les différentes définitions qu’on pourrait
donner au service des urgences dans une structure de santé ? c’est à cela que nous tenterons de
répondre dans la section suivante.
Pour y parvenir le ministère de la santé se voit astreint de relever de défis énormes notamment
ceux auxquels le système de santé est confronté dans le contexte actuel comme la raréfaction
des ressources humaines, les exigences de sécurité et de qualité. C’est toutes ses panoplies de
contraintes et d’exigences qui font que les praticiens du monde l’hôpital se diffèrent en ce qui
concerne la définition du service des urgences. Ainsi nous assistons à des définitions multiples
comme vous ne tarderez pas à découvrir dans les paragraphes qui suivent.
1er niveau : les unités d’urgences médicalisés de proximité (UMP) construit au niveau
des centres de santé urbain de second niveau (CSU2) et des centres de santé ruraux de
second niveau (CSR2) ;
2ème niveau : les urgences Médico-Hospitalières de base (UMHB) au niveau des services
d’accueil des urgences (SAU) des hôpitaux de proximités et des hôpitaux provinciaux
ou préfectoraux.
3ème niveau : les urgences Medico-Hospitalières Complètes (UMHC) et spécialisés
(UMHS) au niveau des SAU des hôpitaux régionaux et universitaires.
a. Définition :
Au regard de la nouvelle réorganisation des urgences médicales, les unités d’urgences
médicales de proximité se définit comme étant une unité implantée au niveau des établissements
de soins de santé primaire avec des fonctionnalités intégrant le paquet de soins existant à ce
niveau. Ainsi par soucis d’assurer une bonne couverture de l’ensemble du territoire de chaque
province qui conduirait à une réponse prompte a des besoins de soins urgents, les unités
d’urgences médicales de proximités sont instaurées dans des sites ayant un certain critère
comme avoir un centre de santé urbain ou rural de second niveau, être un chef-lieu d’un cercle
ou d’une municipalité ayant une distance assez éloignée des hôpitaux de référence.
b. Fonctions :
De par sa nature, les unités d’urgences médicales de proximité prennent en charge les malades
qui sont dans un état de santé nécessitant des soins courants de médecine générale, de
psychiatrie ou des actes de petites chirurgies. Dans les unités d’urgences médicales de proximité
il en existe sept (7) fonctions qui tournent autour de la permanence 24h/24h en passant par le
diagnostic clinique des détresses vitales jusqu’au examen biologique de base (NFS, Glycémie,
urée, albuminurie etc.).
c. Organisation :
Etant une partie intégrante des centres de santé il convient donc l’organiser et l’équiper en toute
concordance avec les offres de soins qu’elle offrira. Pour y parvenir le ministre a jugé sage de
doter les unités d’urgences médicales de proximité d’une zone de réception, d’une salle
d’examen et d’une salle d’observation.
a. Définition :
Tout comme les unités d’urgences médicales de proximité, le service d’accueil des urgences est
un service hospitalier qui roule 24h/24h y compris les week-ends et les jours fériés. Dans le
délai approprié il offre une prestation intégrant à la fois l’accueil, le triage, évaluation la
stabilisation, les examens complémentaires ainsi que le traitement. Un tel service exige des gros
moyens adéquats a son fonctionnement.
b. Fonctions :
Plus les sept fonctions des unités d’urgences médicales de proximité, le service d’accueil des
urgences prend cinq autres fonctions au niveau des urgences Medico-hospitalière de base
(UMHB) et quatre autres au niveau des urgences Medico-hospitalière complètes. De l’accueil
au triage en passant par l’évaluation jusqu’au diagnostic et traitement tel est le contour des
principales activités de ce service.
a. Définition :
Sous la tutelle d’un centre hospitalo-universitaire ou un centre hospitalier régional le service
d’assistance médicale demeure le principal service qui offre un soin urgent dans un délai bref
24h/24h tout en identifiant et déclenchant la réponse appropriée à la nature de l’appel.
b. Fonctions :
La fonction du service d’assistance médicale d’urgence est bien connue dans les hôpitaux elle
tourne autour des activités suivantes :
Faire une écoute médicale continue afin de donner des conseils et organisations
médicaux d’urgences aux personnes qui sont dans le besoin ;
Garantir la disponibilité des ressources d’hospitalisation qu’elles soient privées ou
publiques ;
Assurer le transport sanitaire des malades les ressources les mieux adaptées ;
Elaborer et piloter l’accueil hospitalier des malades envoyés aux structures a la
pathologie à traiter.
Selon Danet et ses collaborateurs, les services d’urgence ont été créés pour réguler l’accès à
l’hôpital, en fonction du caractère plus ou moins urgent des problèmes posés par les patients
dont la prise en charge ne pouvait être programmée par les services de spécialité. Ils stipulent
également que les SAU sont devenus au fil du temps le lieu de recours rapide et efficace dans
de nombreuses situations imprévues. Enfin ils ont démontré que plus de 60% du travail des
SAU s’effectuent en dehors des heures ouvrables et que la permanence est l’une des vocations
des SAU (Danet et ses collaborateurs, 2004).
Le dictionnaire définit le service des urgences comme étant « un service hospitalier où sont
dirigés les blessés et les malades dont l'état nécessite un traitement immédiat ». Ou encore un «
service dédié à l’accueil des situations pathologiques dans lesquelles un diagnostic et un
traitement doivent être réalisés très rapidement ». Ces deux définitions mettent en lumière trois
aspects importants du service d’accueil des urgences : le sujet de la prise en charge, le degré
d’urgence et la permanence et la continuité des soins.
Nous pouvons donc à la lumière de ces définitions ci-dessus nous rendre compte que la
définition du service des urgences dépend de chaque individu. Cette différence de définition est
une bonne chose et un enseignement à la fois car il confirme la thèse selon laquelle le copie-
collé n’est nullement bénéfique. Apres avoir mis en évidence les différentes définitions des uns
et des autres, l’heure est maintenant arrivée de verser quelques litres d’encres pour expliquer
l’organisation de manière générale d’un service d’urgence hospitalier. Alors comment sont
organisés généralement les services d’urgences hospitalier ? c’est à cette question qu’on tentera
de répondre dans la prochaine section.
L'organisation d’un SAU joue un rôle très important dans les soins aux patients. La congestion
rencontrée par les SAU, le caractère urgent des soins (instant pendant lequel la vie du patient
n’est généralement liée qu’à quelques secondes d’intervention), Les contraintes budgétaires
sont toutes les raisons qui ont poussé SAU à s'organiser de manière la plus optimale possible.
Pour ces raisons, nous avons jugé nécessaire de mettre de l'encre pour parler de l’organisation
des SAU avec ses particularités. Tout d’abord parlons sur les ressources qui font tourner le
service des urgences au quotidien.
« Ce qui différencie l'Entreprise performante et non Performante, ce sont avant tout les
hommes, leur enthousiasme, leur créativité, tout le reste peut s'acheter, s'apprendre où se copie »
Edgar Morin. Quant au service d’urgence hospitalier les acteurs qui interviennent à son
fonctionnement sont tout autant variés que sa définition parmi lesquels on peut citer :
2. Le personnel médical :
Selon les directives de gestion du service des urgences du ministère de la Santé québécois et
des Services sociaux (2000) Les médecins travaillant dans les salles d'urgence devraient être
considérés Spécialiste de la santé d'urgence. Par ce paragraphe, le ministère de la Santé et des
Services travailleurs sociaux québécois veulent être attentifs au profil des médecins des
urgences.
Ce dernier (personnel médical) doit être un médecin urgentiste, c'est-à-dire un expert médical
d'urgence. Selon la même source, l'urgentiste doit l'utiliser au mieux ses compétences,
ressources locales ou régionales pour garantir à ses patients un soin complet. Il a été appelé
médecin résident et a été assisté par un médecin interne stagiaires en cours de formation
médicale. Ils forment une équipe avec des médecins internes chargés du diagnostic (examen,
Examens complémentaires, avis d'experts, etc.) et traitement les patient (Éric Felten, 2001).
Enfin, la prise en charge des patients en SAU dépend en partie du personnel médical Stable,
fiable et capable de fournir un service de qualité continu.
Les infirmières du SAU doivent être des infirmières diplômées d'État (IDE). Ils participent à
plusieurs niveaux de soins aux patients et portent le nom des infirmières d'urgence.
a) Infirmier de soin : il dispense des soins infirmiers selon les besoins qui lui ont été
Confiés par le patient. Il traite le patient dans son ensemble. Cela s’appelle approche
biologique, psychologique et sociale (ministère de la Santé et des Services sociaux du
Québec, 2000). Il participe à la prise en charge des patients sur ordonnance Ou
prescription médicale ;
b) Infirmier d'accueil et d'orientation : il oriente et accueil lors de l'évaluation
clinique superficielle qui dépend de l'urgence de la pathologie et Ressources disponibles
(ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, 2000). Il joue un rôle très
important dans les soins aux patients. Il les écoute patiemment, les rassure et les informe.
c) L’infirmier anesthésiste : Également diplômé d’Etat, l’infirmier anesthésiste est un
spécialiste en soins d’urgence, réanimation et de la prise en charge de la douleur. Il
travaille le plus souvent dans le bloc opératoire.
4. Le personnel support :
Parmi cette catégorie nous retrouvons : les aides-soignants, les brancardiers, les agents de
nettoyage et les agents de sécurité.
5. Le personnel administratif :
Chargé de la prise en charge administrative du patient (Enregistrement du patient, imputation
et facturation des prestations, transfert, hospitalisation …). Il peut être composé d’un Agent
administratif, d’une secrétaire médicale, d’un surveillant de garde, d’un chef de service …
Aux ressources qu’elles soient humaines ou matérielles s’ajoutent les composantes du service
du service des urgences hospitalier tel que nous allons voir comme suit.
La configuration d’un SAU joue un rôle très important dans l’offre des soins aux patients. Selon
les directives de gestion du service des urgences du ministère de la Santé et des Services sociaux
du Québec (2000), la configuration physique du service d’urgence doit inclure le personnel
médical, infirmier et personnel. En effet, cela permettra de mettre en place une organisation
optimale pour assurer la sécurité et la qualité de la prise en charge des patients et du personnel
médical. La liste n’est pas exhaustive mais voici de manière générale les composantes d’un
SAU :
Pour le module d'inscription, le ministère de la santé et des services sociaux du Québec (2006)
Il est recommandé de le connecter à la salle des archives pour un accès rapide et sauvegarder
facilement dans les enregistrements précédents. La salle d'attente doit avoir suffisamment de
sièges pour accueillir les patients et leurs accompagnants. Enfin, le triage doit permettre
d'orienter le patient vers la zone de soins correspondante et le degré d'urgence de sa pathologie.
d. La zone technique :
Cette zone est composée de la radiologie et le laboratoire. Selon Bleichner et al (2005), la salle
de radiologie conventionnelle doit être contiguë au SAU et cela soit à l’intérieur du service de
radiologie soit à l’intérieur du SAU. Toujours selon la même source lorsque le SAU et le
laboratoire sont éloignés les prélèvements doivent être envoyés via les moyens rapide et fiable.
e. La zone de service :
Il s’agit des bureaux assignés aux médecin permanents et aux cadres du service des urgences.
Ces bureaux doivent à proximité de secrétariat et permettre de travailler en toute sérénité.
Dans cette partie nous allons tenter d’expliquer le fonctionnement d’un SAU à travers sa
mission, le déroulement de la PEC et les différents types de gestion qui nous pouvons y
rencontrer. Et pour clôturer nous allons expliciter quelques critères de qualité propre à un SAU.
En décortiquant cette mission attribuée au SAU, les éléments suivants, ayant trait au
fonctionnement du SAU, ressortent :
La réalisation de cette mission attribuée au SAU passe par des activités et actions quotidiennes,
exécutées dans une logique bien définie.
Selon Moulay Ali et ses collaborateurs (2011), la prise en charge du patient se déroule en six
étapes. Par ailleurs la lecture du guide de gestion des urgences du ministère de la santé et des
services sociaux du Québec, nous a permis de relever d’autres activités complémentaires à
celles retenues par Moulay Ali et ses collaborateurs.
En effet le ministère de la santé et des services sociaux du Québec (2006) et Moulay Ali et ses
collaborateurs (2011) s’accordent à dire que l’arrivée du patient au SAU déclenche la prise en
charge ; ensuite suivront six activités de base ou sous processus qui sont :
La prise en charge aux urgences se fait selon le degré d’urgence et non selon l’ordre d’arrivée.
C’est le triage qui permet d’établir cet ordre de passage (ministère de la santé et des services
sociaux du Québec, 2006). Le triage doit être uniforme. Pour cela chaque SAU doit fixer une
échelle de triage conventionnelle et facilement applicable par tous les infirmiers.
Enfin le triage est une évaluation clinique superficielle qui permet d’orienter le patient vers la
ressource la plus adaptée à son état de santé.
Enfin l’infirmier doit avoir un œil sur les patients installés dans la salle d’attente afin de prendre
en charge immédiatement ceux dont l’état de santé se détériore avant la prise en charge
médicale. Le patient doit être préalablement informé du fait qu’il doit aviser l’infirmière du
triage de toute modification de son état (ministère de la santé et des services sociaux du Québec,
2000).
Selon le ministère de la santé et des services sociaux du Québec (2006), la prise en charge
médicale est essentiellement constituée par la consultation. Cette consultation doit être
effectuée, appropriée et basée sur l'évaluation et l'examen purement clinique du patient par le
médecin de l’urgence. Le médecin de l’urgence doit évaluer rapidement si son unité d’urgence
est en mesure d’aider le patient qui consulte pour un problème aigu.
Il s’agit de garder le patient pour une observation de quelques heures de son état de santé. Le
plus souvent elle consiste à évaluer l’effet d’un traitement (ministère de la santé et des services
sociaux du Québec, 2000). Après avoir décrit les activités constituants le déroulement d’une
prise en charge, il parait opportun de nous s’intéresser aux modes et types de gestion mis en
place pour assurer le bon déroulement de ces activités.
a. Gestion du stress :
Les personnels des structures d’urgence sont les plus touchés par le stress psychologique.
L’activité quotidienne d’un SAU, les tensions supplémentaires imposées au personnel et les
heures supplémentaires sont autant de facteurs qui favorisent le stress dans les structures
(Ministère de la santé et des services sociaux du Québec ,2006).
En effet l’urgence est un milieu favorable au stress post-traumatique. Dans ce contexte la mise
en place d’une gestion de stress parait inévitable. Le Ministère de la santé et des services sociaux
du Québec (2006) préconise la mise en place de mécanismes de prévention qui permettront
d’éviter que des situations ponctuelles dégénèrent en problèmes majeurs ou chroniques.
En effet les procédures telles que définies sont une retranscription fidèle des comportements et
pratiques qui permet de passer de l’oralité à la formalisation de la prise en charge. L’approche
procédure consiste à énoncer d’une façon abstraite et générale les décisions et les actions à
exécuter lors du déroulement d’une activité donnée (Norman ,1993 : voir Pascal, 2003).
Avec un taux de fréquentation croissante et des délais d’attente plus ou moins longue, nous
conviendrons avec Colin et Grasser que « l’activité d’un SAU puisse être décrite comme la
gestion d’un flux de patients et que ce travail est par essence éminemment collectif » (Colin et
Grasser, 2009, p.7).
Enfin nous dirons que la gestion des flux aux urgences consiste à détecter et prioriser avec
rapidité les urgences les plus graves et à réduire les différents délais de prise en charge des
patients.
L’enjeu pour le SAU consiste à stabiliser les modes de prises en charge tout en préservant la
part d’adaptation et d’innovation requise par chaque trajectoire individuelle.
Enfin l’approche par processus, à travers une représentation schématique, favorise une vue
d’ensemble des ressources adéquates et indispensables à la réalisation d’une activité donnée et
de repérer facilement les goulots d’étranglements du processus de prise en charge.
Dans ce chapitre, nous avons abordé principalement le cadre théorique du service d'urgence
hospitalier, notamment à travers la recherche sur les définitions associées, leur organisation et
leurs activités son mécanisme de fonctionnement en gros pour dire brièvement. A travers ce
chapitre, nous avons tenté de chercher des réponses d'une part Théoriquement, a notre question
centrale de recherche et d’autre part ça été pour nous une opportunité de comprendre les
activités effectuées dans le service des urgences et le vocabulaire utilisé.
Après avoir se renseigné sur notre champ à cultiver à l’occurrence le service des urgences de
l’hôpital de spécialité, le moment est maintenant arrivé d’étudier la graine qu’on va y semer a
l’occurrence la notion de qualité ce qui nous conduit donc à aborder le deuxième chapitre de
notre projet de fin d’étude.
Aujourd’hui nul besoin d’étudier dans les meilleures universités occidentales pour comprendre
la valeur qu’accordent les acteurs au concept de qualité depuis les matières premières jusqu’à
l’acheminement du produit fini au dernier consommateur. D’un côté les clients exigent la
qualité parce qu’ils veulent maximiser leur satisfaction et de l’autre côté les gouvernements et
les organisations internationales attendent des producteurs de la qualité afin de protéger les
populations ainsi que l’environnement. Commencé dans le domaine industriel aujourd’hui la
qualité se trouve presque dans tous les secteurs primaires, secondaire, tertiaires.
1. Historique de la qualité
Contrairement à ce que pensent de nombreux auteurs la notion de qualité ne se date pas à la
révolution industrielle mais il existe des traces de la notion de qualité depuis le temps de
pharaon. Depuis le milieu du 20ème siècle la qualité était toujours considérée comme étant les
caractéristiques et les résultats d’un travail bien fait.
Quand la seconde guerre mondiale a pris fin, directement l’économie occidentale elle aussi a
pris une nouvelle tournure c’est l’ère de l’économie de marché d’autre vous diront l’économie
concurrentielle ce qui a conduit à la création des nouveaux concepts comme la notion du ‘’prix
de marché’’. Dorénavant il ne revient plus à une entreprise le pouvoir de fixer le prix de son
produit mais au marché de le faire car la production de masse et la concurrence exacerbée entre
les entreprises sont devenues le nouveau phénomène qui dicte la loi au marché. Ce mécanisme
va donner la possibilité aux consommateurs d’acheter là où ça lui chante c’est-à-dire là où il
trouve son compte ce qui a de la marque une enseigne incontestable de la qualité.
Pour se démarquer de leur concurrent, les producteurs ont répondu en s’organisant pour donner
une nouvelle image à leur produit. Pour ce faire ils ont commencé à contrôler les produits à la
sortie de l’usine, c’est donc le début du fameux concepts « contrôle de la qualité » dans la
chaine de production et il faut attendre jusqu’aux années 1980 pour marquer la fin de ce concept.
En 2000 un nouveau concept fait apparition c’est le management qualité qui a mis la
satisfaction client au cœur des préoccupations stratégiques. La satisfaction du client ne reposait
pas seulement sur la qualité intrinsèque du produit, elle dépendait aussi de la beauté du produit,
son cout faible, sa fiabilité. Puis d’autres concepts ont fait leur apparition tels que la maitrise
qualité, management de la qualité totale.
3. Le management de la qualité :
a. L’orientation client :
Au regard de ce principe le client doit être satisfait et pour cela il faut être a l’écoute,
comprendre les besoins qu’ils soient présent ou futurs et surpasser les attentes. Ce principe
répond a l’un des objectifs phare du management de la qualité qui est la satisfaction des
exigences du client car il est plus qu’important que le client accorde sa confiance à l’entreprise
puisque cela est le fondement même de la pérennité de l’entreprise. A chaque fois que
l’entreprise interagit avec un client cela est considéré comme une opportunité de créer plus de
valeur.
b. L’implication du personnel :
Pour créer de la valeur, les entreprises sont astreintes de se doter d’une ressource humaine
habile et compétente impliquée a tous les niveaux de l’entreprise. Pour dire vrai, la réussite
d’une démarche qualité au sein de l’entreprise repose entièrement sur collaboration indéfectible
de la part du personnel car ce dernier a la maitrise du terrain et du métier. Son implication
permettra à l’entreprise et à la direction de la qualité d’améliorer l’efficacité et la pertinence du
système de management de la qualité.
c. L’approche processus :
Ce principe, le management de la qualité en a fait un de ses grand objectifs. Au regard de ce
principe l’activité d’une entreprise doit être considérée comme un ensemble de processus
connecté les uns aux autres. C’est à cet effet que la norme iso 90015 version 2015 donne la
définition suivante au processus « ensemble d’activités corrélées ou interactives qui
transforment des éléments d’entrée en élément sortie ». Pour réaliser des resultats prévisibles
et cohérents, les processus doivent interagir entre eux. L’entreprise peut être efficiente et
efficace à la fois si les uns et les autres connaissaient les activités une à une et leur interaction
les unes avec les autres. L’approche processus facilite la maitrise et l’amélioration du
fonctionnement de l’entreprise en fait le client le centre de toutes les stratégies.
Dans la pratique la méthode la plus utilisée dans une démarche qualité est la méthode PDCA
et elle comporte quatre phases :
L’allure de cette figure illustre la logique selon laquelle l’amélioration doit être continue sans
fin telle est la cale qui avance sur la pente sans arrêt. Cette marche vers l’amélioration ne doit
en aucun moment s’arrêter ou reculer d’un pas en arrière ce qui explique la présence de la cale
qui joue le rôle du SMQ.
Certains outils peuvent s’avérer utile pour l’entreprise dans sa prise de décision comme :
Les cinq pourquoi est un outil qui permet de pointer du doigts les causes d’un phénomène en
posant cinq fois la question pourquoi.
4. La démarche qualité :
Née dans l'industrie, la démarche qualité est une méthode de management, une des méthodes
organisationnelles qui permet une amélioration continue et une résolution des non-conformités
dont l’objectif est de répondre aux besoins des clients. C'est une méthode participative qui
améliore également le fonctionnement de l'organisation.
Avant d'adopter cette méthode, le terrain d’application doit être déterminé ainsi que les
ressources humaines et matérielles nécessaires et responsabilités Chaque acteur. Vous devez
également élaborer un plan d'action et choisir une méthode d’évaluation. L'évaluation initiale
doit être réalisée par l'entreprise elle-même ou par une organisation externe pour évaluer et
déterminer les avantages et les approches le progrès.
Pour assurer une bonne gestion de document, il convient que chaque document soit identifié
par un code, un numéro, un titre à chaque qu’on procède à la révision.
Face à la montée croissante de la gestion des documents il devient de plus en plus difficile de
centraliser toutes les données au même afin de pouvoir les maitriser. Ce qui fait que la gestion
informatisée devient presque indispensable pour assurer la sécurité de ses données. Pour y
parvenir certains logiciels sont considérés comme les plus pointus en la matière notamment
EnnovDoc ; Qdoc ; Filenet etc.
6. L’évaluation de la qualité :
Dans une organisation la qualité est évaluée de deux manières d’abord par l’évaluation du
système de de management de qualité au niveau interne et d’autre par l’évaluation externe
portant sur la satisfaction des clients.
- Les indicateurs de processus c’est un outil de gestion de processus qui permet au pilote
de ce dernier d’obtenir des renseignements sur l’évolution de la performance en une
période donnée dudit processus et les indicateurs doivent présenter les caractéristiques
suivantes :
Permet d’évaluer le système de management de la qualité afin de donner une opinion motiver
sur sa performance. Il faut rappeler qu’il y’a deux types d’audit à savoir l’audit interne (audit
première partie) et l’audit externe (audit deuxième partie ou tierce partie).
Beaucoup d’entreprises utilisent les enquêtes dans ce sens car elles se révèlent tres excellentes
surtout qu’elle permet de mesurer le niveau de satisfaction du client mais aussi d’identifier les
besoins et les attentes inexprimés. Cependant il convient que l’enquête soit préparée et
administrée avec la plus grande objectivité et rigueur afin de donner crédit aux resultats qui en
résultent.
Après avoir fait le tour de la qualité de manière générale et globale le moment est arriver de
transiter vers le cas spécifique qui nous intéresse à l’occurrence la norme iso 9001 version 2015
qui sera explicitée dans la section qui suit.
1. Définition :
ISO (Organisation internationale de Standardisations) est une organisation non
gouvernementale a statut internationale créée en 1946. C'est un réseau d'agences nationales de
normalisation selon le principe d'un membre par pays, il se compose de 161 membres, dont le
siège est situé à Genève, en Suisse. L'ISO élabore des normes internationales dont l’application
reste facultative, basée sur un consensus, pertinent pour le marché, soutenir l'innovation et
fournir des solutions aux défis mondiaux. L'ISO a publié plus de 22053 normes et d’autres
publications internationales et connexes couvrant presque tous les domaines industriels : de la
technologie à la sécurité alimentaire, de l'agriculture à la santé.
Cette version de 1994 avait un caractère plus générique et se penchais davantage sur les
services. Néanmoins elle était dotée de meilleures exigences à l’échelle internationale. Elle était
composée en trois parties
La décision de certification a l’ISO 9001 s’étale sur un cycle de trois (3) ans. Durant la première
année se déroule l’audit complet en deux étapes. La première étape consiste à passer en revue
l’ensemble du système de management de qualité afin justifier leur conformité aux exigences
de la norme et la deuxième étape se focalise sur les entretiens sur le site. C’est à la fin de cette
première année que l’entreprise obtient la certification valable trois ans. La 2ème et les 3èmes
années sont consacrées à l’audit de suivi afin de s’assurer de la pérennité du système de
management de qualité, son efficacité, sa pertinence et la satisfaction client. Une fois ce premier
cycle terminé, a lieu le changement d’auditeur. Le premier audit du deuxième cycle est appelé
« audit de renouvellement » qui couvrira tout le système de management de qualité sans être
plus approfondi comme le premier audit du premier cycle.
« L’hôpital n’est pas une entreprise, mais une construction humaine au service de gens affaiblis
par la maladie. » (Philippe Vigouroux, directeur du CHU de Bordeaux).
La performance des hôpitaux, à l’instar de toute structure publique, est évaluée à travers trois
critères : le coût, la qualité et la transparence et enfin la satisfaction des usagers. Les deux
derniers critères caractérisant l’offre de soins sont les plus pertinents et sont les résultats de
l’intervention de nombreux acteurs (autorités politiques compétentes, prestataires, organismes
assureurs, gestionnaires d’hôpitaux, etc.). Chacun de ces intervenants à une vision différente de
la qualité (Aldo Perissino 2002).
‘’Le patient désire obtenir le plus rapidement possible les soins les mieux adaptés à sa
pathologie dans les meilleures conditions de confort ; l’autorité politique veut pour sa
population les meilleurs résultats au meilleur coût ; les organismes assureurs veillent à ce que
leurs ressources soient bien utilisées ; les prestataires veulent disposer du maximum de moyens
disponibles ; les gestionnaires d’hôpitaux veulent que leur industrie tourne’’ (Aldo Perissino
2002).
Pour PERISSINO, dans le milieu hospitalier, le consommateur n’est pas toujours le payeur
(offres de soins du service pédiatrique à titre d’illustration). Donc il devient difficile de savoir
qui du consommateur ou du payeur doit être satisfait et laquelle satisfaction définira la qualité
(Aldo Perissino, 2002).
S’agissant de la santé, l’impact de la non-qualité est encore plus fort et souvent irréversible. Par
exemple, un malade mal pris en charge s’en souviendra toute sa vie et fera part de son
indignation à plusieurs dizaines de personnes. (Rachid BELKAHIA, Réussir la qualité, p.1.)
1. Définition :
Dans le monde hospitalier, la qualité se définit5 comme l’aptitude à satisfaire des besoins
exprimés et implicites, par l’engagement de la structure hospitalière et des professionnels dans
des actions permanentes et systématiques d’amélioration du service rendu au patient. Dans un
établissement de santé, mesurer la qualité consiste à vérifier régulièrement la conformité de
l’organisation des soins, de l’accueil et autres, au regard de niveaux de performance
préalablement définis.
Selon l’OMS la qualité en milieu hospitalier est « l’Aptitude des établissements de santé à
dispenser, dans le respect de la sécurité sanitaire et de la satisfaction du patient, l’ensemble des
prestations de soins que l’usager est en droit d’attendre, compte tenu de l’état de la science
médicale, et qui lui assureront le meilleur résultat en termes de santé, au meilleur coût pour la
collectivité ». Cette définition de l’OMS tient compte des critères précédemment cités : le coût,
la qualité et la traçabilité et la satisfaction des usagers.
La qualité des soins est définie par Donabedian (n-d) comme « Soins qui maximisent le bienêtre
des patients après avoir pris en compte le rapport bénéfice/risque à chaque étape du processus
de soins ». Selon American Médical Association (n-d) « c’est un soin qui contribue
efficacement à améliorer ou maintenir la qualité et/ou la durée de vie. » Dans le contexte
hospitalier, les dimensions de la qualité sont :
En effet l’évaluation en milieu, même si elle est mal perçue par les praticiens, permet de mesurer
l’écart entre la qualité de soins reçue par le patient et la qualité qu’il devrait recevoir au cours
de sa prise en charge. Donabedian (1995 : voir Éric Felten, 2001, p.41) dans ses travaux
distingue trois domaines d’évaluation à savoir :
Il s’agit d’évaluer l’écart entre les ressources mises à la disposition du service des urgences et
les ressources réellement mobilisées dans la prise en charge des patients. Par ressources
Donabedian fait référence aux locaux, équipements, équipes médicales et paramédicales
(composition, compétence, qualification, organisation du travail.).
Consiste à évaluer tout ce qui est prescrit et administré au patient par l’équipe soignante dans
un but diagnostic et thérapeutique. Donabedian fait la distinction entre procédures :
Ce type d’évaluation est effectuée après la fin de l’action médicale et repose, selon Donabedian
sur :
b. Audit qualité :
La norme ISO 8402 /95 définit l’audit comme « un examen méthodique et indépendant, en vue
de déterminer si les activités et les résultats relatifs à la qualité satisfont aux dispositions
préétablies et si ces dispositions sont mises en œuvre de façon effectives et sont aptes à atteindre
les objectifs ».
L’audit qualité est une étape primordiale dans la mise en place d’une démarche qualité. Elle
permet d’élaborer un programme d’assurance qualité qui sera concrétisé par un plan d’action
contenant une série d’indicateurs ou de tableaux de bord qui faciliteront la phase d’évaluation.
Les démarches d’assurance qualité ont pour but d'analyser un processus, de détecter des
dysfonctionnements et leurs causes, de proposer et mettre en place des actions et un suivi
continu de l'amélioration à l'aide d'indicateurs. Selon DOUCHY (1990), la démarche
d’assurance qualité se déroule en cinq phases :
En effet les indicateurs de qualité sont indispensables à la mise en place d’une démarche qualité
car ils permettent de connaitre la situation d’une entité, d’une occurrence pour par la suite le
comparer à une valeur cible qui caractérise un objectif. Les indicateurs qualité fournissent des
informations en un instant donné.
On distingue des :
Indicateurs de satisfaction ;
Indicateurs de conformité ;
Indicateurs de dysfonctionnement ;
Indicateurs de performance médicale et d’évaluation des soins.
Mais avant nous tenons à clarifier la notion de processus dans le milieu hospitalier.
Selon Giusiano et al. (2007), le parcours du patient au sein d'un réseau est une description,
centrée intentionnellement sur le patient, des processus de sa prise en charge par les acteurs du
réseau. Cela signifie que le terme parcourt du patient encore appelé circuit du patient est
l’équivalent du terme de processus dans le milieu hospitalier.
Ce passage de C. Pascal constitue l’approche que nous avons adoptée pour proposer un modèle
de démarche qualité au service d’accueil des urgences du CHU d’Oujda.
f. Approche managériale :
Cette approche regroupe des méthodes « pour lesquelles les managers de l’institution sont
impliqués totalement dans le projet de sa conception jusqu’à son résultat final.
Sans cette implication directe la méthode ne peut être utilisée » (ANAES, 2000, p.18).
Pour parvenir au bout de ce chapitre nous nous intéresserons maintenant aux méthodes et outils
de la démarche qualité pour les établissements de santé.
Audit clinique :
Il s’agit d’une approche par comparaison. C’est une méthode d’évaluation qui permet à l’aide
de critères déterminés de comparer les pratiques de soins à des références admises, en vue de
mesurer la qualité de ces pratiques et des résultats de soins avec l’objectif de les améliorer. Son
champ d’application s’étend aux pratiques professionnelles, notamment de soins, pour
lesquelles il existe un référentiel ou, au minimum, un accord professionnel permettant de le
construire (ANAES, 2000).
- Choix du thème ;
- Choix des critères/référentiel ;
- Choix de la méthode de mesure ;
- Choix des données ;
- Analyse des résultats ;
- Plan d’actions d’amélioration et de réévaluation.
Méthode de résolution de problème :
C’est une méthode permettant de résoudre un problème. Un problème est défini comme la
différence entre la situation existante et la situation attendue. Cette méthode permet la
transformation des dysfonctionnements en source de progrès. Elle repose sur une suite logique
d’étapes. Elle a un champ d’application qui s’étend à tous les processus pour lesquels un
problème est identifié (ANAES, 2000). Ses principaux objectifs sont :
Son processus de résolution de problème se décline en une suite logique de 9 étapes, permettant
une réflexion préalable à l’action :
Basée sur l’approche par les processus, le HACCP est une méthode destinée à évaluer les
dangers potentiels d’un processus et à établir des systèmes de maîtrise axés sur la prévention
plutôt que sur des contrôles a posteriori du produit fini. Compte tenu des expériences
d’utilisation dans le domaine de la santé, montrant sa difficulté de mise en œuvre, cette méthode
ne devrait être utilisée qu’avec prudence sur certains segments de processus où il existe des
risques de contamination (ANAES, 2000).
Méthode relevant de l’approche par comparaison, la revue de pertinence des soins permet
d’’évaluer l’adéquation des soins et des durées d’hospitalisation aux besoins des patients. Elle
s’applique à un soin ou un programme de soins et peut porter sur l’indication, l’initiation ou la
poursuite de soins. Elle vise à établir, dans la gestion d’un système de soins, un équilibre entre
les besoins particuliers d’un patient et les ressources disponibles (ANAES, 2000).
o Déterminer un ensemble de critères explicites qui, si l’un d’entre eux est présent,
indiquent que le soin ou la journée de soins sont appropriés ;
o Rechercher les raisons expliquant la présence de soins ou de journées de soins non
appropriés.
C’est une méthode qui consiste à analyser collectivement au cours d’une réunion les dossiers
de patients décédés ou ayant présenté certaines complications morbides. C’est une méthode
applicable à toutes les structures de soins. Les réunions peuvent s’organiser au niveau d’une
unité, d’un service ou département ou d’un établissement. L’organisation et l’animation de la
réunion sont confiées, de préférence, à un médecin permanent du service concerné. La
fréquence des réunions est à adapter à l’activité du service ; le plus souvent elle est mensuelle
(ANAES, 2000).
Le cycle PDCA est une méthode séquentielle de conduite et d’amélioration de projet qui permet
d’exécuter un travail (par exemple un projet d’amélioration de la qualité) de manière efficace
et rationnelle. Elle adopte une approche par les processus. C’est une méthode générique pouvant
être utilisée à l’échelle d’un projet d’entreprise ou à celle d’une tâche élémentaire (ANAES,
2000). Ses objectifs sont :
C’est une approche par les processus. Elle est une méthode d’amélioration de la qualité basée
sur l’étude des processus. Elle porte sur les interfaces organisationnelles et les pratiques
professionnelles. Son champ d’application s’étend à tous les processus ayant un impact direct
ou indirect sur la prise en charge d’un patient au sein d’un établissement de santé. Elle repose
sur les principes suivants :
o Toute activité dans un établissement de santé peut être décrite sous forme de processus ;
o Ces processus sont analysés dans leur fonctionnement observé ;
o Toute amélioration doit être objectivée par une mesure.
o Identification du processus ;
o Description du processus ;
o Construction du nouveau processus ;
o Amélioration du processus.
a) Les outils de la démarche qualité :
Il s’agit ici des outils déployés pour l’application des méthodes de démarche. Les plus
fréquemment utilisés sont :
C’est un outil permettant une modélisation d'un processus ou de segments à l'intérieur d'un
processus. II permet de visualiser les entrées, les points de décision et les sorties. Des symboles
standardisés, reliés entre eux par des flèches permettent de représenter les circuits et de montrer
le fonctionnement du système.
C’est un outil qui conduit pour chacune des tâches étudiées à se poser les questions suivantes :
Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Il permet d'obtenir de nombreuses
informations sur chaque segment étudié. C'est une méthode de questionnement systématique
pour objectiver des dysfonctionnements.
L'outil 5M :
Par ce chapitre nous avons voulu répondre théoriquement à notre deuxième sous-question dont
les objectifs étaient de prendre connaissance des particularités de la notion de qualité dans le
milieu hospitalier, de présenter les méthodes et outils de démarche qualité fréquemment utilisés
dans les établissements de santé et enfin de mettre la lumière sur les approches qui permettent
de mettre en place une démarche qualité dans un établissement de santé. La finalité de ce
chapitre était de faire un choix parmi les multiples choix de méthodes et d’approches pour
mettre en place une démarche qualité dans un établissement de santé.
D’abord d’une par le premier chapitre nous avons essentiellement abordé le cadrage théorique
du service d’accueil des urgences à travers notamment des définitions pertinentes et l’étude de
son organisation et de ses mécanismes de fonctionnement. Et d’autre part par le deuxième
chapitre nous avons voulu répondre théoriquement à notre a curiosité relative à la notion de
qualité dans sa généralité, nous avons voulu présenter les méthodes et outils de démarche
qualité fréquemment utilisés dans les établissements de santé et enfin de mettre la lumière sur
les approches qui permettent de mettre en place une démarche qualité dans un établissement de
santé. La finalité de ce chapitre était de faire un choix parmi les multiples choix de méthodes et
d’approches pour mettre en place une démarche qualité dans un établissement de santé.
Quant au troisième chapitre il a été question d’approfondir nos acquis sur la norme de la famille
iso 9001 qui est la colonne vertébrale de notre recherche.
Pour clôturer cette revue de la littérature s’est imposé afin de répondre théoriquement la notion
de qualité dans le milieu hospitalier.
Dans une recherche scientifique la revue de la littérature est une condition nécessaire mais
insuffisante dans la mesure où elle doit être complétée par une partie pratique. Si la revue de la
littérature nous permet d’avoir information conceptuelle force est de constater que la pratique
nous permet de confirmer ou d’infirmer nos hypothèses sur le terrain c’est la raison pour
laquelle les deux constituent les deux faces d’une même pièce.
Dans ce cas de figure il est important de rappeler que les deux sont complémentaires. La partie
théorique permet de recenser les concepts clés permettant de répondre à la question de recherche
puis par la suite s’oriente vers le terrain en vue de confronter les données théoriques aux
données réelles et en ressortir finalement le but recherché, qu’est la réponse à notre question
centrale de recherche.
Deuxième chapitre intitulé la mise en place de la démarche qualité selon la norme iso 9001
version 2015
Avant de planter un arbre il convient d’abord d’étudier le sol c’est sur la base de cette
philosophie que nous avons décidé faire ce premier chapitre un chapitre d’étude du contexte de
notre projet de recherche.
Le royaume du Maroc compte quatre CHU, celui d’Oujda est le cinquième du genre dans le
Royaume, il contribue au développement des infrastructures hospitalières de la région de
l'Oriental et au renforcement des services de santé de base et leur rapprochement des citoyens.
Le CHU Med VI est une entité dotée d’une autonomie de gestion, il est subventionné par l’état
et est contrôlé par le ministère de la santé.
Aspect fonctionnel :
Aspect structurel :
Le service des urgences est une entité rattachée à l’hôpital des spécialités ; c’est pour qu’il
appelé service des urgences de l’hôpital des spécialités. C’est une structure d’urgence dédiée
aux adultes. Pourquoi le service des urgences comme entité pilote ?
Notre choix s’est porté sur le service des urgences comme entité pilote car c’est la porte d’entrée
du CHU. Tous les patients, même ceux hospitalisés dans les autres services (Cardiologie,
Neurologie, oncologie…) passent d’abord par le service des urgences. C’est la première
interface entre les usagers et le CHU. De ce fait il faut que ce premier contact soit une réussite
car c’est la première impression qui compte.
Le service des urgences est piloté par un chef de service qui en est le responsable. Le tableau
suivant regroupe les différents acteurs qui interviennent en son sein.
Tableau 2:Les acteurs qui interviennent dans le service des urgences de l’hôpital des
spécialités du CHU-Oujda
o La zone rouge : cette zone est spécialement dédiée à la prise en charge des urgences
vitales (le pronostic vital du patient est engagé).
o La zone bleue : cette zone est réservée à la prise en charge des patients qui se présentent
avec des vraies urgences mais non vitales et dont l’état de santé exige une prise en
charge immédiate.
o Une dernière zone dite pré-urgence : nouvellement mise en place, cette zone est
dédiée à la prise en charge des cas froids ; c’est-à-dire les patients dont la prise en charge
peut être retardée.
Apres avoir pris connaissance du service des urgences et son fonctionnement la question est
maintenant de savoir quelle méthodologie peut-on utiliser pour la mise en place notre démarche
qualité selon la norme iso 9001 version 2015 ? c’est à cela qu’on va essayer de répondre dans
la deuxième section
a) Mettre en place un SMQ qui correspond aux attentes des collaborateurs ou aux
exigences de l’auditeur certificateur ;
b) Ou tout simplement le projet de mise en place a été à court de budget. (La liste n’est
exhaustive)
Avant de démarrer le projet de mise en place de la démarche qualité, il faut d’abord s’assurer
que tous les associés ont été identifiés afin de les maîtriser. Par exemple :
Une démarche de qualité nécessite un changement profond dans la façon de faire les choses
donc l’application d’une culture d’entreprise, des nouvelles règles ce qui n’est pas sans
conséquences. Dans ce cas de figure la communication qu’elle soit interne ou externe devient
une arme qu’on ne peut s’en passer pour y arriver.
Ce qui rend notre projet plus délicat encore c’est le fait que notre terrain est une nouvelle
structure qui a un SMQ en phase construction donc le gros devient automatique le nôtre. Nous
sommes tenus d’analyser les exigences de la norme les unes après les autres afin de pouvoir
l’adapter à notre structure et sa spécificité. En plus de tous ses risque une anticipation
intelligente, une bonne planification et une adhésion du personnel s’impose comme le moyen
idéal d’y arriver.
A retenir : la norme iso 9001 version 2015 est une norme composée de dix (10)
chapitres, en plus c’est une norme générale qui peut s’appliquer à tous les secteurs car
il suffit juste de l’adapter au contexte de votre organisation.
En ce qui nous concerne, le but de notre projet n’est pas d’appliquer tous les chapitres
ce serait aberrant, le but de notre projet est de mettre en place les éléments
fondamentaux d’un SMQ compatible a la norme iso 9001 version 2015 qui serviront
Parmi toutes ses méthodes, la méthode PDCA de l’anglais « Plan, Do, Check, Act » de Michel
Deming a été notre élue et cela pour plusieurs raisons. D’abord au-delà d’être la méthode la
plus utilisée c’est la méthode la plus facile à comprendre et la compréhension facile est un trésor
dans la mise en place pour la première fois la norme iso 9001 version 2015.
La stratégie pour y arriver sera de suivre la démarche SA-PDCA de l’anglais (de l’anglais Study
and Analyse – PDCA). La raison de ce choix est que nous sommes en face d’un SMQ jeune
dont il est plus que judicieux d’aller le plus progressivement et naturellement possible pour ne
pas casser le moral du personnel. Dans notre cas le cycle PDCA reste le plus pertinent de tous
pour mettre en place une démarche qualité selon la norme iso 9001 version 2015 dans le service
des urgences de l’hôpital de spécialité du centre hospitalo-universitaire d’Oujda.
b. Analyse :
Dans cette partie on va appliquer l’outil autodiagnostic au service des urgences de l’hôpital de
spécialité afin d’évaluer le niveau de sa conformité aux exigences de la norme iso 9001 version
2015.
c. Planification :
Une fois le niveau de conformité est connu il faut donc prévoir ce qu’il faudra faire pour
améliorer cette conformité.
d. Réalisation :
Cette étape consiste en mettre en exécution ce qui a été préalablement planifier dans le plan
d’action.
e. Vérification :
Ici il faut juste mesurer le résultat le travail qui a été fait et cela en appliquant l’outil
autodiagnostic
f. Amélioration :
Une fois qu’on a mesuré le résultat il faut donc élaborer un plan d’action afin d’améliorer et
progresser dans la mise en place d’un SMQ conforme aux exigences de la norme iso 9001
version 2015.
La concrétisation de ses étapes nécessite des couts qu’ils soient internes ou externes. En
générale les couts internes sont les plus nécessaires pour la mise en place d’une démarche
qualité avec succès car sans ses couts il n’y aurait pas de changement possible afin d’être
conforme aux exigences de la norme iso 9001 version 2015. Cependant, le cout externe dépend
des besoins de l’organisation et sa capacité financière à payer un externe afin d’avoir un regard
diversifié sur son SMQ.
Quant au cout de certification, il est variable et cela en fonction de la taille de chaque entreprise
et le nombre de sites qui feront l’objet d’audit.
Dorénavant nous connaissons la méthode à utiliser pour la mise en place de notre projet
maintenant il convient de donner les détails sur les conditions de collectes des données. Les
critères d’acceptabilités et de rejet d’une donnée ainsi que les outils de collecte. C’est à cela
qu’on va répondre dans la section suivante.
Pour le recueil des données, nous avons opté pour une méthode mixte : qualitative et
quantitative.
Pour ce qui est de la méthode quantitative son choix se justifie par l’un des critères essentiels
de la qualité de la prise en charge du patient au service des urgences. En effet le délai de prise
en charge et d’attente est un critère crucial de la qualité de la prise en charge d’un patient.
L’analyse des délais de prise et d’attente est un travail acharné qui peut demander souvent des
années d’étude.
a. Les entretiens :
Le service des urgences est caractérisé par une forte charge de travail surtout pendant la journée.
Il y a des équipes qui travaillent la nuit et d’autres la journée en fonction du système de garde
De ce fait pouvoir nous entretenir avec la majeure partie des médecins il nous a fallu effectuer
des gardes de nuit.
Pour les besoins de l’entretien nous avons préparé des arguments pour sensibiliser les acteurs à
la démarche et les faire adhérer au projet. C’était la première des choses à faire au cours des
entretiens. Ensuite nous avons préparé une checklist basée sur l’outil QQOQCP, qui sera
développé dans la partie concernant les outils.
Les entretiens se sont déroulés en fonction des flux patients et cela au poste de l’acteur concerné.
L’entretien portait essentiellement sur la construction du circuit patient, l’élaboration du manuel
de procédures, l’identification des risques, les non-conformités et les conditions de travail.
Nous avons eu à nous entretenir avec : le surveillant de garde, le Major, le Vice-major, les
médecins internes et spécialistes, les chefs d’équipe des infirmiers et les infirmiers, les agents
du BAF, les secrétaires médicales, les caissiers, les agents de sécurité, les brancardiers, les
Majors de la radiologie et du laboratoire, le service maintenance et biomédical.
Pour bien observer le déroulement de la prise en charge nous nous sommes postés au niveau du
poste d’Accueil et d’Orientation qui donne une vue d’ensemble sur le service. Dès fois il fallait
se déplacer pour pouvoir observer certains faits.
Enfin on avait préparé une fiche pratique pour noter les données issues de l’observation.
c. Etude documentaire :
L’étude documentaire consistait à prendre connaissance de toute la documentation disponible
sur le service des urgences afin de déceler les informations utiles à notre projet.
Ainsi nous avons eu à étudier les documents suivants : l’ancien circuit patient, la première
ébauche de manuel de procédure, les lois et règlements régissant les centres hospitaliers du
Maroc le plan d’orientation stratégique 2018-2021 du ministère de la santé, le projet
d’établissement 2018-2021, etc.
Rappel : En ce qui nous concerne, le but de notre projet n’est pas d’appliquer tous les
chapitres ce serait aberrant, le but de notre projet est de mettre en place les éléments
fondamentaux d’un SMQ compatible a la norme iso 9001 version 2015 qui serviront
pour la prochaine équipe qualité qui va reprendre le relais une base pour continuer la
démarche qualité afin d’obtenir la certification dans un bref délai.
Par exemple :
La réforme hospitalière a pour objectif de mettre à niveau les hôpitaux publics dans le cadre du
nouvel environnement marqué par l’avènement de la Couverture Médicale de Base (CMB). Il
s'agit de renforcer l’autonomie de gestion des hôpitaux, non seulement administrative et
gestionnaire, mais surtout financière par un accroissement de leurs capacités d'autofinancement.
Au-delà de l'autonomie de gestion, la réforme hospitalière a également pour but de mettre à
niveau les hôpitaux et d'améliorer la qualité de leurs prestations, afin qu'ils puissent répondre
aux attentes des populations et relever par la même occasion le défi de la compétitivité.
Actuellement le Maroc a atteint le cap de soixante-dix ans d'espérance de vie avec une
diminution des maladies dangereuses, les politiques menées ont montré un certain niveau de
succès.
o Les registres
o Les documents portant sur les procédures
o Les fiches administratives.
a. Chapitre 4
Figure 18:le résultat de l’analyse initiale du chapitre 4
b. Chapitre 5
Figure 19:le résultat de l’analyse initiale du chapitre 5
Quand on regarde ce radar la première remarque qui nous saute aux yeux est qu’au service des
urgences les rôles et les responsabilités sont clairement définis. Cependant il demeure limpide
que la direction a encore beaucoup a faire pour accomplir sa part de marché dans cette démarche
de qualité.
Ce plan d’action fait état de la planification de l’ensemble des actions nécessaires pour obtenir
le résultat escompté sans oublier de préciser les acteurs, les ressources et l’échéance. Dans ce
plan on y trouve toutes les exigences de la présente norme.
Source : Fait par nous-mêmes avec l’outil analyse SWOT intégrée à Excel
Tableau 4:Plan d’action pour les axes de l’analyse SWOT
Dont Leur satisfaction est indispensable Dont Leur satisfaction est indispensable
Sont très puissant dans le service Sont très puissant dans le service
Ont Impacte minime sur les processus
Ont Impacte minime sur les processus
Faible
Processus de management ;
Processus réalisation ;
Processus support.
Les moyens et risques associés a chaque processus ont été énoncés afin d'éviter de le Surcharger
la carte d'identité et favoriser la compréhension pour tous.
Dans le centre hospitalo-universitaire d’Oujda l’activité qui consiste faire entrer le patient n’est
pas un travail aisé, elle respecte une règle au sens strict du terme et fait intervenir plusieurs
professionnels parmi lesquels on peut citer :
o Le médecin interne
o Agent de sécurité
o Brancardier
o Ambulancier.
Parfois cette activité peut s’avérer tres délicate et varie selon l’état du patient.
Pour collecter les informations nécessaires sur son identité nous avons dû déployer des gros
moyens en enchaînant les entretiens, les enquêtes, les observations. Afin de s’assurer de la
véracité des informations, une fois terminé, nous le sommes-nous soumis à l’approbation des
responsables, des médecins ainsi toutes personnes intervenant dans ce processus. Il est
important de rappeler que liste des informations présentes n’est pas exhaustive.
CHU-Oujda
Centre Hospitalo-Universitaire Oujda
Fidèle à ses valeurs et ses engagements le CHU-d ’Oujda est conscient du rôle du services des
urgences de l’hôpital des spécialités dans la prise en charge des patients en son sein et accorde un
intérêt particulier à la qualité et la sécurité des soins qui y sont produits ainsi qu’à la satisfaction
pleine de ses patients. Ainsi la direction générale du CHU-OUJDA à engager sans tergiversation le
service des urgences de l’hôpital de spécialité dans une démarche qualité concernant les activités
de production de soin.
Dans cette lancée, la direction générale de CHU-OUJDA, de l’hôpital de spécialité ainsi que
l’ensemble du personnel du service des urgences de l’hôpital de spécialité s’engagent à :
réglementaires
et de bonnes
pratiques en
vigueur
Fournir les moyens et les outils pour communiquer et Taux de conflit =<5% Annuelle Nbre de conflit survenu /360
PILOTAGE améliorer en continue nos prises en charges de dans le service
patient
Assurer et s’assurer de la bonne gouvernance du Taux de 1xnbre de personnel satisfait totalement
+0,5x1xnbre de personnel satisfait
PILOTAGE service des urgences de l’hôpital de spécialité à satisfaction du >= 51% Annuelle moyennement +0x nbre de personnel non
travers l’implication de l’ensemble de son personnel personnel satisfait /effectif total
du chef de service jusqu’au dernier agent de sécurité
Réduire les impacts environnementaux significatifs Taux de 1xnbre d’exigence satisfaite totalement
+0,5x1xnbre d’exigence satisfaite
liés aux activités du service des urgences de l’hôpital conformité des moyennement +0x nbre d’exigence non
ENTREE/DIAGNOSTIC des spécialistes tout en maitrisant la gestion des exigences de satisfaite
ET TRAITEMENT déchets médicaux et pharmaceutique gestion de >=65% Annuelle =
Le total des exigences
/SORTIE DMP
Enfin ! le bateau accoste au bon port. Nous sommes désormais arrivés a la phase finale de notre
projet de fin d’étude qui correspond à l’heure de vérité, l’heure de compte rendu a nous-même,
au CHU-d ’Oujda ainsi qu’aux autres lecteurs de ce présent rapport. Cette phase composite en
deux parties toutes deux comme les deux faces de la même pièce.
Commentaire :
Tout au long de cette deuxième partie il a été question de mise en place proprement dite des
exigences de la norme iso 9001 version 2015 dans les urgences de l’hôpital de spécialité. La
finalité de cette phase était de vérifier la validité de nos hypothèses de recherche au sein du
service des urgences du CHU Mohammed VI d’Oujda. Pour y arriver nous le plan qu’on a
préalablement établi.
A retenir : la norme iso 9001 version 2015 est une norme composée de dix (10)
chapitres, en plus c’est une norme générale qui peut s’appliquer à tous les secteurs car
il suffit juste de l’adapter au contexte de votre organisation.
En ce qui nous concerne, le but de notre projet n’est pas d’appliquer tous les chapitres
ce serait aberrant, le but de notre projet est de mettre en place les éléments
fondamentaux d’un SMQ compatible a la norme iso 9001 version 2015 qui serviront
pour la prochaine équipe qualité qui va reprendre le relais une base pour continuer la
démarche qualité afin d’obtenir la certification dans un bref délai.
Dorénavant dans le service des urgences de l’hôpital de spécialité du CHU-d ’Oujda nous
pouvons fièrement dire que des éléments fondamentaux et indispensables d’un système de
management de qualité compatible avec un projet de certification a la norme iso 9001 version
2015 ont été implémentés. L’utilisation de l’approche méthodologique connue sous le nom
« Cycle PDCA » de l’anglais (Plan, Do, Check, Act) nous garantit que les actions menées
suivent une logique qui facilite leur mise en œuvre et qu’il n’y’a pas risque d’oublier ne serait-
ce qu’une exigence de la norme iso 9001 version 2015.
La mise en place d’une démarche qualité n’est pas toujours un travail facile a faire car dans la
pratique ce qui est connu de tous c’est d’adapter le système de management de qualité de
l’organisation aux exigences de la norme comme nous venons de le faire. Cependant, parfois il
arrive que la mise en place d’une démarche qualité devienne un travail extrêmement fastidieux
car au lieu d’adapter le système de management qualité de l’organisation aux exigences de la
norme on fait le contraire. Dans ce cas il faut avoir une réflexion et de l’intelligence pour
comprendre la philosophie derrière les exigences de la norme et d’identifier comment elles
pourraient être applicables et adaptables aux pratiques professionnelles.
En outre il est important de rappeler qu’au tout début de la mise en place d’une démarche
qualité, il n’y’a pas nécessairement des résultats immédiats et parfois il arrive même qu’ils
soient difficiles à percevoir par le personnel ce qui pourrait une être grande source de frustration
ou de perte de motivation. Quand cela arrive il est recommandé de faire une bonne
communication interne rigoureuse et vigilante ce qui nous amène à parler de la réponse de nos
hypothèses.
Présentation de la Le sujet sur lequel porte cet entretien est l’evaluation du système de management de qualité du service des
recherche urgences de l’hôpital de spécialité. Les reponses issues de cet entretien va nous permettre de savoir les
différentes exigences qui ont été mises en place jusque là.
Thèmes Questions
La cotation Quels sont les différents acteurs qui interviennent dans le service des urgences ?
Qui sont les plus pertinents et les plus influents ?
Sur une échelle de 1 à 10 Quelle note donneriez-vous à l’influence de ses acteurs sur votre SMQ ?
Sur une échelle de 1 à 10 Quelle note donneriez-vous à l’influence de votre SMQ sur ses acteurs ?
Dédicace ................................................................................................................................2
Remerciements .....................................................................................................................3
Liste des Figures : .................................................................................................................5
Liste des Sigles et des abréviations : ....................................................................................6
Liste des Tableaux : ..............................................................................................................7
Introduction ........................................................................................................................ 10
Analyse de la problématique .......................................................................................... 11
1. La question centrale de recherche ...........................................................................11
2. Les hypothèses ....................................................................................................... 12
3. L’intérêt du choix de la problématique.................................................................... 12
4. Epuration de la problématique ................................................................................ 14
5. Méthodologie de recherche ..................................................................................... 15
6. L’architecture organisationnelle de notre projet de fin d’étude ................................ 17
Chapitre 2 : la mise en place de la démarche qualité selon la norme iso 9001 version
2015 au sein du service des urgences de l’hôpital de spécialité. ........................................ 80
Section 1 : Etude et analyse ............................................................................................ 80
1. Première étape : Études .......................................................................................... 80
2. Deuxième étape : Analyse ...................................................................................... 82
Section 2 : Application du cycle PDCA de Michel Deming ...........................................84
3. Troisième étape : la planification ............................................................................ 84
4. Quatrième étape : la réalisation ............................................................................... 85
Section 3 : discussion des résultats et conclusion ........................................................... 96
1. Discussion des résultats .......................................................................................... 96