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Pour les mercantilistes, le commerce extérieur est le moyen qui permet d’obtenir
et d’accumuler les richesses au sein d’une nation grâce à un excédent
commercial. Il n’est acceptable que s’il permet de transférer les richesses (or et
argent).
Smith A. rétorque aux mercantilistes que la vraie richesse n’est pas l’or mais la
production ; déjà au XVIe siècle, jean Bodin avait démontré qu’amasser de l’or
était illogique puisque la valeur de l’or dépend de la rareté. Un excédent
commercial risque d’appauvrir le pays plus que de l’enrichir ; en effet si un pays
exporte plus qu’il n’importe, il se retrouve, en fin de course, avec moins de
produits que s’il n’avait pas pris part au commerce. Bien sûr, il a gagné de l’or,
mais à quoi peut servir du métal précieux non utilisé ?
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le pays est avantagé. Adam Smith compare la nation à un père de famille et il
considère que, tout comme le père de famille n’a pas intérêt à produire lui-même
ce qu’il peut acheter à moindre prix, un pays n’a pas intérêt à produire un bien
qu’il peut importer à un prix plus faible.
Ainsi, Smith formule sa célèbre théorie des avantages absolus qui énonce que
chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les produits pour lesquels il est le plus
avantagé (produits nécessitant une quantité de travail plus faible pour les
produire) et à abandonner la production des autres produits. Cette théorie mêne
donc naturellement à la spécialisation internationale et à la mise en place d’une
DIT (division internationale du travail).
Quoique séductrice, la théorie, des avantages absolus de Smith présente un
défaut : seul les pays compétitifs dans au moins un produit peuvent participer au
commerce international, les autres pays en sont exclus à moins qu’ils ne doivent
importer sans pouvoir exporter.
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néoclassique (ou factoriel), le courant technologique et le courant qui situe les
déterminants de l’échange du côté de la demande.
A : L’analyse factorielle
B.Ohlin, homme politique et économiste suédois, est un grand défenseur du
libéralisme. Il a reçu le prix Nobel en 1977. Avec E. F. Heckscher ils créent en
1933 le célèbre théorème d’Heckscher-Ohlin appelé aussi théorème
d’Heckscher-Ohlin-Sammuelson (HOS) car P.A Sammuelson en a présenté une
formulation mathématique.
I) L’idée de départ de ces théories consiste à dire que chaque pays est doté de
facteurs de production en proportion différente. Cette différence de proportion
conditionne la nature des échanges entre les pays.
Cette analyse considère donc que les échanges internationaux sont déterminés
par l’abondance relative de chaque pays en facteurs de production. Ainsi chaque
pays aura tendance à exporter les produits incorporant une forte quantité du
facteur de production qu’il détient en abondance et importer les produits
incorporant une forte quantité du facteur de production dont il est peu doté. Cette
approche peut être considérée comme un approfondissement de celle de Ricardo,
car ce dernier limitait son analyse à un seul facteur de production : le travail, ici
les auteurs raisonnent explicitement avec deux facteurs de production, le travail
et le capital.
L’abondance relative d’un facteur dépend de deux critères : un critère physique
(quantité du facteur) et un critère économique
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Les pays ont des dotations relatives différentes en facteurs de production.
Chaque pays à un avantage comparatif pour les biens qui contiennent une
proportion élevée du facteur dont il est abondamment doté — il exportera ces
biens et importera des biens qui, au contraire, contiennent une forte proportion
de facteurs dont il est faiblement doté.
II) Les auteurs prolongent cette analyse en expliquant que les rémunérations des
facteurs de production (et donc leurs coûts) tendent à converger entre les
différents pays. En effet, les facteurs abondants (donc au départ les moins chers)
sont les plus utilisés pour exporter, cela fait diminuer leur abondance relative et
augmente donc leur prix ; les facteurs rares (au départ les plus chers) seront de
moins en moins utilisés puisque les produits qui en nécessitent beaucoup sont
importés, ils verront donc leur prix diminuer. La spécialisation internationale
provoque une certaine convergence des économies dont tout le monde devrait
profiter. Ainsi, les salariés des pays à main-d’œuvre abondante et bon marché
doivent normalement escompter une augmentation de leurs rémunérations.
L’analyse néofactorielle a été esquissée par wassily leontief (prix Nobel en 1973)
dans son célèbre paradoxe. Il remarque que les Etats-Unis exportent surtout des
produits à forte teneur en travail et non en capital. Ce paradoxe semble contredire
le théorème de HOS, en réalité il ne fait que le prolonger. En effet, il ne faut pas
seulement tenir compte de la quantité de facteurs de production, mais aussi de
leur qualité. Ainsi, Leontief explique son paradoxe en affirmant que le travailleur
américain vaut trois travailleurs étrangers.
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qui engendre le progrès technique et sur le monopole momentané de la firme
innovatrice ; d’où le rôle considérable de la recherche-développement dans ces
modèles.
L’avantage technologique d’un pays permet soit de produire avec des coûts de
production moindres soit de produire de nouveaux produits. Elle confère ainsi un
avantage comparatif, offrant au pays en question une situation de monopole à la
production et à l’exportation de ce produit. Mais cet avantage est nécessairement
momentané, car d’autres pays ou d’autres firmes chercheront à rattraper l’avance
technologique et à imiter le nouveau processus de production. Ainsi le pays ou
la firme innovatrice devra de nouveau innover dans de nouveaux processus de
production ou dans de nouveaux produits pour se doter d’un nouvel avantage.
L’avantage comparatif par l’écart technologique est donc par nature temporaire
et instable, il est aussi dynamique.
Cette analyse des déterminants de l’échange peut s’appliquer aussi bien aux
échanges entre pays de niveaux différents qu’aux échanges entre pays à
développement similaire. Ainsi, l’écart technologique peut être global et
concerner l’ensemble des appareils de production, dans ce cas les pays les plus
avancés technologiquement disposent d’un avantage à l’exportation dans les
produits à haute intensité technologique et vont importer des biens dans la
production qui requiert des technologies moins pointues. L’analyse
technologique peut aussi s’appliquer au cas de pays relativement semblables ;
chaque pays pourra connaître un avantage technologique dans des
branches différentes ; On a dans ce cas des échanges croisés dus aux innovations.
Les produits qui traversent avec succès la première phase peuvent accéder à celle
de la diffusion. Production de masse et consommation de masse sont introduites,
mais de nombreuses nouvelles firmes entrent sur le marché afin de profiter des
nouvelles conditions de croissance.
La firme innovatrice perdant le monopole sur son marché va chercher à en
acquérir un sur les marchés extérieurs ; elle a donc tendance à exporter son
produit. L’exportation est nécessaire si elle veut conserver la production en
grande série malgré les limites du marché intérieur et, malgré la forte
augmentation du nombre de producteurs.
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La troisième phase est celle de la maturité du produit. Le marché intérieur du
pays innovateur est maintenant saturé. Sur les marchés étrangers, des firmes
nationales produisent désormais le produit et concurrencent ainsi les firmes
innovatrices. En raison du faible coût de la main-d’œuvre de ces pays, la firme
innovatrice se retrouve face à deux possibilités : soit se désengager peu à peu de
la production du produit et donc trouver de nouvelles innovations pour
redémarrer un cycle, soit délocaliser sa production afin de pouvoir elle aussi
bénéficier des faibles coûts de la main-d’œuvre. Souvent, le pays innovateur sera
amené, à la fin du cycle du produit à importer le produit qui avait été innové sur
son sol.
Linder pense qu’une condition nécessaire (mais non suffisante) doit être remplie
pour exporter : l’existence d’une <<demande représentative>>. La production est
d’autant plus efficiente que la demande intérieure (demande représentative) est
grande. En définitive, un bien n’est exportable que s’il est établi sur des bases
solides et donc qu’il a d’abord satisfait de façon efficiente la demande intérieure.
Ainsi, le volume des échanges entre deux pays sera d’autant plus important que
leur demande intérieure est forte ; la demande intérieure est selon Linder un
déterminant de <<l’exportabilité>> des produits, mais aussi bien évidemment de
leur <<importabilité>> (on n’importe que ce qui s’est vendu sur le marché).
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En raison de la nécessité de réaliser des économies d’échelle, chaque entreprise
est obligée de limiter la gamme de produits qu’elle propose aux consommateurs.
L’augmentation de la taille du marché et l’échange international sont donc
nécessaires pour satisfaire cette <<demande de différences >>. Cette thèse
fournir une explication intéressante au développement des échanges
intrabranches, dont l’exemple le plus éloquent est celui de la branche automobile
française qui est fortement exportatrice, mais aussi fortement importatrice.