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Le
développement
des
échanges
internationaux
est
fondé
sur
un
ensemble
théorique
qui
s’est
développé
à
partir
de
la
fin
du
XVIIIe
siècle,
montrant
les
raisons
et
l’intérêt
de
la
spécialisation
de
la
production
des
nations
puis
la
nouvelle
répartition
des
activités
au
niveau
mondial.
Les
théories
classiques
(ou
libérales)
de
l’échange
international
montrent
que
les
nations
ont
intérêt
à
se
spécialiser
dans
les
productions
pour
lesquelles
les
coûts
sont
les
plus
bas.
Les
avantages
de
la
spécialisation
et
de
l’échange
international
ont
été
mis
en
évidence
à
la
fin
du
XVIIIe
siècle
par
Adam
Smith
(1723-‐1790),
auteur
classique
anglais.
Il
fonde
son
analyse
sur
les
avantages
absolus
qu’un
pays
peut
posséder
sur
un
autre.
En
effet,
une
nation
détient
un
avantage
absolu
dans
l’échange
international
lorsqu’elle
produit
et
vend
un
bien
à
un
prix
inférieur
à
celui
des
nations
concurrentes.
Ainsi,
un
pays
aura
intérêt
à
se
spécialiser
pour
vendre
la
production
dans
laquelle
il
détient
un
avantage
absolu
et
à
se
procurer
auprès
d’autres
nations
des
produits
à
meilleur
marché
que
s’il
les
produisait
lui-‐même.
Cette
spécialisation
internationale
mène
à
une
division
internationale
du
travail.
La
théorie
des
avantages
absolus
présente
une
limite
majeure
concernant
les
nations
ne
disposant
d’aucun
avantage
absolu.
L’analyse
de
David
Ricardo
est
faite
dans
l’optique
de
l’économie
classique,
qui
fonde
la
valeur
des
choses
sur
le
travail
nécessaire
à
leur
production.
Les
différences
entre
pays
sont
essentiellement
appréhendées
en
termes
de
productivité
du
travail.
Les
autres
facteurs
de
production,
notamment
le
capital
(machines
et
équipements),
sont
négligés.
Aussi,
trois
auteurs
suédois,
Heckscher,
Ohlin
et
Samuelson,
cherchent
à
expliquer
la
configuration
des
échanges.
Le
théorème
HOS
(ou
théorie
des
dotations
de
facteurs)
montre
que
les
nations
se
spécialisent
dans
les
productions
qui
incorporent
une
forte
quantité
de
facteur
de
production
qu’elles
détiennent
en
abondance
(donc,
au
départ,
le
moins
cher).
Ainsi,
si
une
nation
possède
une
main-‐d’œuvre
abondante,
comme
la
Chine
ou
l’Inde,
elle
aura
intérêt
à
se
spécialiser
dans
des
productions
qui
nécessitent
beaucoup
de
travailleurs
(le
textile,
par
exemple)
car
c’est
un
facteur
qui
lui
coûtera
peu
cher
comparativement
aux
autres.
Il
apparaît
de
plus
en
plus
que
les
théories
traditionnelles
sont
incapables
d’expliquer
les
caractéristiques
et
l’évolution
des
échanges
actuels.
La
théorie
ricardienne
explique
les
échanges
de
produits
différents
entre
pays
différents.
Mais
dans
les
faits,
l’essentiel
du
commerce
international
se
réalise
entre
pays
semblables
qui
s’échangent
des
produits
substituables.
Les
économies
d’échelle
(ou
rendements
croissants)
expriment
une
réduction
du
coût
moyen
du
produit
lorsque
la
quantité
produite
augmente.
Les
firmes
les
plus
efficaces
dans
un
type
de
production
auront
intérêt
à
se
spécialiser,
à
accroître
leur
volume
de
production
pour
réduire
leurs
coûts.
Elles
se
trouvent
alors
plus
compétitives
et
peuvent
exporter
leur
production.
À
terme,
seules
les
entreprises
les
plus
efficaces
resteront
sur
le
marché,
qui
deviendra
de
type
oligopolistique.
La
division
internationale
du
travail
(DIT)
désigne
le
fait
que
les
pays
se
sont
spécialisés
pour
produire
certains
biens
économiques
:
ils
ne
travaillent
pas
tous
sur
les
mêmes
produits
et,
de
ce
fait,
échangent
entre
eux
leur
production.
Cette
spécialisation
de
pays
ou
zones
repose
initialement
sur
les
simples
avantages
comparatifs
des
différents
pays,
pour
évoluer
vers
une
décomposition
internationale
du
processus
productif
(DIPP)
:
les
entreprises
mondiales
organisent
et
structurent
leurs
activités
au
niveau
mondial.
Elle
correspond
au
fait
que
les
firmes
délocalisent
certains
morceaux
ou
segments
de
la
chaîne
de
production
en
plusieurs
pays
pour
tenir
compte
des
avantages
de
chacun
d’eux.
La
DIT
traditionnelle
attribue
aux
pays
développés
la
fabrication
des
biens
manufacturés
et
des
services,
et
aux
pays
plus
pauvres
(souvent
les
pays
du
Sud)
la
fourniture
des
produits
primaires
en
général
(produits
agricoles,
matières
premières).
Cependant,
au
fur
et
à
mesure
du
développement
des
techniques,
mais
aussi
des
pays,
la
division
internationale
du
travail
se
transforme.
Ainsi,
certains
pays
du
Sud
se
sont
mis
à
fabriquer
les
produits
manufacturés
courants
(textiles,
par
exemple).
On
parle
alors
de
«
nouvelle
division
internationale
du
travail
»
pour
désigner
la
spécialisation
actuelle
des
pays
:
les
nouveaux
pays
industrialisés,
asiatiques
surtout,
produisent
aujourd’hui
des
produits
manufacturés,
y
compris
des
produits
haut
de
gamme.
Les
pays
développés
fabriquent
surtout
les
produits
technologiques
et
les
services
dont
la
production
nécessite
de
hautes
qualifications.
Les
pays
les
plus
pauvres
restent
cantonnés
dans
les
produits
primaires
à
faible
valeur
ajoutée.
Aujourd’hui,
des
pays
comme
la
Corée
du
Sud
ou
le
Brésil
exportent
des
automobiles,
des
missiles,
des
ordinateurs…
De
même,
un
petit
pays
comme
Taïwan
(23
millions
d’habitants)
est
le
troisième
exportateur
mondial
de
produits
électroniques
et
la
quatorzième
puissance
commerciale
du
monde.