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Cours Economie Internationale

3ème année finance


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CHAPITRE 1

LA PRODUCTIVITE DU TRAVAIL ET LES AVANTAGES


COMPARATIFS : LE MODELE RICARDIEN

I. La théorie de l’avantage absolu (Adam Smith)


Adam Smith est parti de la réalité simple de 2 nations qui échangent l’une avec l’autre
volontairement, les deux nations devant gagner. Si une nation ne gagne rien ou perd, elle va
tout simplement refuser d’échanger. Comment cet échange mutuellement bénéfique peut-il
avoir lieu et d’où viennent ces gains de l’échange ?

Selon Adam Smith, le commerce entre deux nation s’est basé sur l’avantage absolu. Quand
une nation est plus efficace qu’une autre (ou a un avantage absolu supérieur) dans la
production d’un bien mais est moins efficace (ou a un désavantage) dans la production d’un
second bien, les deux nations peuvent gagner en se spécialisant chacune dans la production du
bien où elles ont un avantage absolu et en échangeant une partie de leur production contre le
bien où elles ont un désavantage absolu.

Par ce processus, les ressources sont utilisées de la façon la plus efficace et la production des
2 biens s’accroît. Cette augmentation de la production des deux biens mesure le gain de
spécialisation qui se répartissent entre les deux nations qui échangent.

Exemple :
Le Canada produit efficacement du blé (du fait du climat) mais pas les bananes (il faut des
serres). Le Nicaragua produit efficacement des bananes mais inefficacement du blé.
Le Canada a alors un avantage absolu par rapport au Nicaragua dans la culture du blé et un
désavantage absolu dans la culture des bananes. L’opposé est vrai pour le Nicaragua.
Dans ces conditions, les deux pays tireraient des bénéfices si chacun se spécialise dans la
production du bien qui correspond à son avantage absolu et l’échange avec l’autre pays.
Le Canada se spécialise dans la production de blé et échange le surplus (l’excédent par
rapport au besoin national) sont les bananes cultivées au Nicaragua.

1
Résultat : davantage de blé et de bananes sont consommés et les deux pays y gagnent
Dans ce sens, une nation ne se comporte pas différemment d’un individu qui n’essaie pas de
produire tout ce dont il a besoin. Il ne produit plutôt que ce qu’il fait le plus efficacement et
échange une partie de cette production contre d’autres biens dont il a besoin ou qu’il souhaite.
De cette façon, la production totale et le bien-être de tous les individus sont maximisés.

Exemple chiffré :

Soit la production de 2 biens, le blé et le tissu, dans deux pays

Etats-Unis Royaume-Uni

Blé (boisseau par heure) 6 1

Tissu (yard par heure) 4 5


1 yard = 0,9144 mètre

1 heure de travail permet de produire 6 boisseaux de blé au Etats-Unis et 1 boisseau au


Royaume-Uni.

1 heure de travail permet de produire 5 yards de tissu au Royaume-Uni et seulement 4 aux


Etats- Unis.

Les Etats-Unis sont donc plus efficace dans la production de blé et ont un avantage absolu
sur le Royaume-Uni dans la production de blé.

Le Royaume-Uni est plus efficace dans la production de tissu et a un avantage absolu dans la
production de tissu.

Avec les échanges, les Etats-Unis vont se spécialiser dans la production de blé et en échanger
une partie contre du tissu britannique. L’opposé est vrai pour le Royaume-Uni.

On suppose les Etats-Unis vont échanger 6 boisseaux de blé contre 6 yards de tissu

Autarcie Echange

Produire 6 yards de tissu 1h30 1h (pour produire 6 boisseaux de blé et les


échanger contre 6 yards de blé)

Economie de 30 minutes qu’elle pourra utiliser pour produire davantage de blé

L’avantage absolu ne peut expliquer qu’une très petite partie du commerce mondial
aujourd’hui : les échanges entre pays en développement et pays développés (plus efficace). La

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plupart des échanges mondiaux, notamment le commerce entre les pays développés, ne
s’expliquerait pas par l’avantage absolu. Il faut aborder la loi des avantages comparatifs de
David Ricardo pour expliquer la vraie base et les gains des échanges.

II. La théorie ricardienne de l’avantage comparatif

1. Les hypothèses du modèle

Le modèle ricardien de base est un modèle à deux pays, deux biens et un facteur de
production. Ces pays partagent la même taille, les mêmes préférences, mais se distinguent
par leurs fonctions de production. L’origine de l’avantage comparatif est ici liée à des écarts
technologiques entre pays. Les technologies disponibles sont à rendements d’échelle
constants.

L’environnement est parfaitement concurrentiel, ce qui implique que, à l’équilibre, les


prix sont égaux au coût marginal de production. Le seul facteur de production, le travail est
disponible en quantité L dans chaque pays. Il est parfaitement mobile entre secteurs (à
l’intérieur d’un même pays). La mobilité conduit à la détermination d’un salaire unique pour
les travailleurs employés dans les deux secteurs. En revanche, le travail est immobile
internationalement et le taux de salaire peut donc être différent dans l’économie domestique et
à l’étranger.

Les consommateurs de chaque pays sont des agents microéconomiques rationnels et préfèrent
la diversité/mélange; ce qui impliquent qu’ils veulent consommer les 2 biens conjointement
et ne peuvent renoncer à aucun des deux.

Pour résumer, le modèle de Ricrdo se base sur les hypothèses suivantes :


2. Présentation du modèle
 On se limite à deux pays, deux biens et un seul facteur de production
Soit un monde à deux pays :
 Il y a des différences d’efficacité techniques entre pays
 Les technologies sont à rendements d’échelle constants
 Le facteur de production est mobile uniquement à l’intérieur d’un pays
 Les consommateurs préfèrent le mélange
 Le système économique est concurrentiel

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1. Le pays domestique (la nation) indicé par H (Home country)

2. Le pays étranger (l’autre nation) indicé par F (Foreign country)

Dans chaque pays on produit deux biens, bien 1 et bien 2, grâce au seul facteur de production
qui est le travail. Chaque pays dispose d’une quantité fixe de ce facteur (variable exogène): le
pays domestique dispose de LH unités de travail (heure, jour, mois, etc.) et le pays étranger LF.

Technologie
Chaque pays est doté d’une technologie à rendements d’échelle constant exprimée en termes
de besoin unitaire de travail :
Bien 1 Bien 2
Pays domestique H a1H a2H
Pays étranger F a1F a2F

a1H : c’est la quantité de travail nécessaire pour produite une unité de bien 1 dans le pays
domestique
a2H : c’est la quantité de travail nécessaire pour produite une unité de bien 2 dans le pays
domestique
a1F: c’est la quantité de travail nécessaire pour produite une unité de bien 1 dans le pays
étranger a2F: c’est la quantité de travail nécessaire pour produite une unité de bien 2 dans le
pays étranger La production
Les quantités produites de chaque bien et dans chaque pays sont :
Bien 1 Bien 2
Pays domestique H x1H x2H
Pays étranger F x1F x2F
x1H : c’est la quantité de bien 1 produite dans le pays domestique
x2H : c’est la quantité de bien 2 produite dans le pays domestique
x1F: c’est la quantité de bien 1 produite dans le pays étranger
x2F: c’est la quantité de bien 2 produite dans le pays étranger

Possibilité de production
Comme la quantité de travail disponible dans chaque pays est fixe et exogène, il existe une
contrainte de production : chaque pays en peut pas produire la quantité qu’il veut (situation de

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rareté). La production doit être dans la limite du stock de travail disponible dans le pays. Pour
produire chaque bien, la quantité de travail nécessaire est :
Bien 1 Bien 2
Pays domestique H a1H x1H a2H x2H
Pays étranger F a1F x1F a2F x2F

Pays domestique, il faut que la quantité de travail nécessaire pour produire le bien 1 (a 1H x1H)
et la quantité de travail nécessaire pour produire le bien 2 (a2H x2H) ne dépassent pas la quantité
de travail disponible dans le pays domestique LH

a1H x1H + a2H x2H ≤ LH

L’ensemble des possibilités de production du pays domestique


Frontière de possibilités de production a1H x1H + a2H x2H =LH

x2H =(LH - a1H x1H)/ a2H

X2H

LH/a2H

X1H

LH/a1H

Pays étranger : il faut que la quantité de travail nécessaire pour produire le bien 1 (a1F x1F) et la
quantité de travail nécessaire pour produire le bien 2 (a 2F x2F) ne dépassent pas la quantité de
travail disponible dans le pays étranger LF :

a1F x1F + a2F x2F ≤ LF

L’ensemble des possibilités de production du pays étranger

5
Frontière de possibilités de production : a1F x1F + a2F x2F = LF

LF/a2F

X2F

X1F

LF/a1F

Coût d’opportunité
La pente de ces droites est a1H/a2H pour le pays domestique, a1F/a2F pour le pays étranger.
𝒂𝟏𝑯
𝒂𝟐𝑯 : c’est le coût d’opportunité du bien 1en termes de bien 2 pour le pays domestique : c’est
la quantité de bien 2 à laquelle l’économie doit renoncer pour produire une unité
supplémentaire du bien 1 (c’est la valeur de bien 1 en termes de bien 2)
𝒂𝟏𝑭
: c’est le coût d’opportunité du bien 1en termes de bien 2 pour le pays étranger
𝒂𝟐𝑭

Exemple :
Prix et coût
Il faut 4 heures de travail pour fabriquer un téléphone et 8 heures pour fabriquer une
Comme les rendements d’échelle sont constant et qu’on opère dans un environnement
tablette. Quel est le coût d’opportunité des tablettes en termes de téléphone ?
concurrentiel, les profits sont nuls et le prix de vente correspond donc au coût de production
le coût d’opportunité des tablettes en termes de téléphone = 8/4=2
(qui est le coût du travail dans ce cas). P=Cm=CM (rendements constants)
Pour fabriquer une tablette, il faut renoncer à fabriquer 2 téléphones.
𝜋 = 𝑝 ∗ 𝑥 − 𝑤. 𝑥. 𝑎

6
𝑑𝜋 𝑃
= 0 = 𝑝 − 𝑤𝑎 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑤 =
𝑑𝑥 𝑎
Pour le pays domestique : le bien 1 coûte P1H et le bien 2 coût P2H
:;
Sur le marché du bien 1 : Le taux de salaire (unitaire, horaire) 𝑊78 = 9
<:;
9>;
Sur le marché du bien 2 : Le taux de salaire (unitaire, horaire) 𝑊=8 =
<>;
Les salariés vont aller vers le marché où le taux de salaire est le plus élevés
De même pour le pays étranger.

3. L’équilibre autarcique

En autarcie, chaque pays doit produire les deux biens, pour cela, il faut que les taux de salaires
soient égaux sur les 2 marchés pour que les salariés ne désertent pas un marché pour un autre.

Pour le pays domestique (même raisonnement pour le pays étranger)

𝑊78 = 𝑊=8

Soit

𝑃78 𝑃=8
𝑎78 = 𝑎=8

Donc
9:;
= <:; : condition d’équilibre autarcique
9>; <>;

<:;
<>; : coût d’opportunité du bien 1 en termes de bien 2 : c’est la quantité de bien 2 à laquelle on
doit renoncer pour produire une unité additionnelle de bien 1 (productivité relative)
9: ;
9>; : le prix relatif : c’est la quantité de bien 2 qu’on doit céder pour avoir une unité
additionnelle de bien 1 tel que permis par le marché.

9: ; < ;
Exemple:
Si > :Si P 1/P
(le 2=2 relatif
prix : P1=2.P 2 : Pour
>coût acheter une unité de bien 1, il faut céder 2 unité de bien
d’opportunité)
9>; <>;

9:; >;
Donc >9 et par conséquent 𝑊78 > 𝑊=8 : le pays domestique va donc se spécialiser
<:; <>;

dans la production du bien 1 car les salariés vont aller sur le marché du bien 1 où il vont recevoir
:; :;
un salaire plus élevé. (et inversement si 9 << )
9>; <>;

7
Dans ce cas le pays domestique va produire que le bien 1 et va chercher à échanger le bien 1
contre le bien 2 (produit dans l’autre pays).

 Nécessité d’échanger

4. L’équilibre en économie ouverte


<:; <:;
On suppose < <:A donc < <>;
<>; <>A <:A <>A

<:;
<>; : c’est la quantité de bien 2 à laquelle on doit renoncer pour produire une unité additionnelle
de bien 1 pour le pays domestique
<:A
: c’est la quantité de bien 2 à laquelle on doit renoncer pour produire une unité additionnelle
<>A

de bien 1 pour le pays étranger


<:;
< <:A : on doit renoncer à moins de bien 2 dans le pays domestique que le pays étranger
<>; <>A

pour produire une unité additionnelle de bien 1. Le pays domestique est plus efficace dans la
production du bien 1 (et inversement pour le pays étranger qui est plus efficace dans la
production du bien 2)

La productivité relative du pays domestique est plus élevée dans la production du bien 1 : le
pays domestique produit mieux le bien 1, le pays domestique a un avantage comparatif dans la
production du bien 1

La productivité relative du pays étranger est plus élevée dans la production du bien 2 : pays
étranger produit mieux le bien 2, le pays étranger a un avantage comparatif dans la production
du bien 2

En situation d’échange :

 Le pays domestique va produire des biens 1 exclusivement


 Le pays étranger va produire des biens 2 exclusivement
 Les deux pays s’échangent les deux biens

:
L’échange se fait à un prix relatif, 𝑃 = 9 , qui dépend de l’offre et la demande mondiales.
9>

𝑃78 𝑃7C
<𝑃<
𝑃=8 𝑃=C
𝑎7C
𝑎78 < 𝑃 <
𝑎=8 𝑎=C

8
Détermination du prix relatif après l’ouverture

Le prix résulte de la confrontation entre l’offre et la demande.


:; ED:A
La demande : c’est une demande relative du bien 1 par rapport au bien 2 : D . La demande
D>; ED>A

est une fonction décroissante du prix


𝑃7
𝑃=

RD

𝑋78 + 𝑋7C
𝑋=8 + 𝑋=C

L’offre : la courbe d’offre (RS) est une courbe en escalier


:;
Si 𝑃 < <
<>; : pas d’offre de bien 1 : aucun des 2 pays ne produit le bien 1
:;
Si 𝑃 = <
<>; : le pays H va produire du bien 1 et du bien 2
<:; :A
Si <𝑃<<
: le pays H se spécialise dans la production du bien 1 et le pays F dans la
<>; <>A

production du bien 2
:A
Si 𝑃 > <
<>A : production de bien 1 par les 2 pays

𝑃7
𝑃=
𝑎7C
𝑎=C RS
𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑖𝑎𝑙

𝑎78 RD
𝑎=8

H;
I:; : H produit du bien 1 et F du bien 2 𝑋78 + 𝑋7C
HA I>A
𝑋=8=C
+𝑋

9
Le gain à l’échange

Pour que les deux pays adoptent l’échange, il faut que l’échange soient mutuellement
avantageux, il faut que les 2 pays gagnent à l’échange. Le gain de l’échange va âtre calculé en
terme de gain de pouvoir d’achat. On va donc comparer le pouvoir d’achat en autarcie et le
pouvoir d’achat après échange.

La pouvoir d’achat=N
9

Pour le pays domestique/économie domestique :

Autarcie Libre échange

Bien 1 𝑊8 1 𝑊8 1
𝑃78 = 𝑎78 𝑃7 = 𝑎78

Bien 2 𝑊8 1 N; N; 9: 7 9: 7
𝑃=8 = 𝑎=8 9> = 9: × 9> = <:; ×9> ><>;
<:; 7 𝑃1
car < 𝑃1 donc < 1
×
<>; 𝑃2 <>; 𝑎1𝐻 𝑃2

Le pays domestique consomme davantage de bien 2 qu’on situation d’autarcie, elle gagne à
l’échange.

Pour le pays étranger/étrangère :

Autarcie Libre échange

Bien 1 𝑊C 1 NA NA 9> 7 9> 7


𝑃7C = 𝑎7C 9: = 9>× 9:= <×
>A 9>
: <:A

𝑎1𝐹 𝑎2𝐹
:
car 9 <
>
donc 9 > , d’où 9> × 7
> 7
9> 𝑎2𝐹 9: 𝑎1𝐹 9: <>A <:A

Bien 2 𝑊C 1 𝑊C 1
𝑃=C = 𝑎=C 𝑃= = 𝑎=C

Le pays étranger consomme davantage de bien 1 qu’on situation d’autarcie, elle gagne à
l’échange.

Pour le pays domestique

1
X2H
Gain à l’échange

X1H

9: :; :
la nouvelle pente ∶9 <9
9> 9>; 9>

Pour le pays étranger :


𝑃7 𝑃7C
𝐿𝑎 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 <
𝑃= 𝑃=C

X2F

Gain à l’échange

X1F

Il est important de signaler que :

 Un pays n’ayant aucun avantage absolu peut participer aux échanges et en tirer profit
 Les gains mutuels de l’échange sont indépendants des niveaux de rémunération dans
les différents pays. Ceci autorise à penser qu’une politique de bas salaire ne peutt nuire
aux autres pays.
 Dans le monde réel, la spécialisation n’est pas si extrême. Par exemple, les coûts de
transport peuvent représenter un obstacle à l’échange

5. Avantage comparatif avec plusieurs biens

1
Soit deux pays : pays domestique H et pays étranger F. chaque pays est capable de produire N
biens (et non seulement 2).

Soit :

 ai : le besoin unitaire de travail pour produire le bien i


 on détermine <Z; pour les différents biens et on fait un classement de plus petit vers le
<ZA

plus grand

Un bien sera produit là où il est meilleur marché


A ;
si 𝑤8𝑎[8 < 𝑤C𝑎[C 𝑠𝑜𝑖𝑡 <Z; < ] 𝑠𝑜𝑖𝑡 <ZA > ] : le produit i est meilleur marché au pays H :
<ZA ]; <Z; ]A

ça revient moins cher de produire le produit i dans la pays H : le produit i sera produit dans le
pays H.
A ;
si 𝑤8𝑎[8 > 𝑤C𝑎[C 𝑠𝑜𝑖𝑡 <Z; > ] 𝑠𝑜𝑖𝑡 <ZA < ] :le produit i est meilleur marché au pays F :
<ZA ]; <Z; ]A

ça revient moins cher de produire le produit i dans la pays F : le produit i sera produit dans le
pays F.

Exemple :

Nation Etranger 𝑎[C


𝑎[8
Pomme 1 10 10

Banane 5 40 8
Caviar 3 12 4
Datte 6 12 2
Orange 12 9 0,75

Nation aiH Coût = aiH* wH Etranger coût =aiF* wF

Pomme 1 1* wH=1*5 wF 10 10 wF
Banane 5 25 wF 40 40wF
Caviar 3 15 wF 12 12 wF
Datte 6 30 wF 12 12 wF
Orange 12 60 wF 9 9 wF

; ;
On pose : ] = 5, Nation va produire les produits tel que <ZA > ] : pomme et Banane et
]A <Z; ]A

étranger va produire les autres produits (caviar, datte et orange)

1
; ;
Si ] = 3, Nation va produire les produits tel que <ZA > ] : pomme, Banane et caviar et
]A <Z; ]A

étranger va produire les autres produits (datte et orange)

Nation aiH Coût = aiH* wH Etranger coût =aiF* wF

Pomme 1 1* wH=1*3 wF 10 10 wF

Banane 5 15 wF 40 40wF
Caviar 3 9 wF 12 12 wF
Datte 6 18 wF 12 12 wF
Orange 12 36 wF 9 9 wF

6. Malentendus sur les avantages comparatifs :

Mythe 1 : Productivité et compétitivité : la liberté des échanges est profitable si le pays est à
la mesure de la concurrence internationale.

 L'avantage comparatif dépend non seulement de sa productivité par rapport à l'industrie


étrangère mais aussi du "taux de salaire" intérieur par rapport au taux de salaire étranger. Un
pays peut avoir un avantage étant donné son taux de salaire faible et non grâce à sa
productivité.

Exemple : Le Portugal a une productivité plus faible que les USA dans la production de
vêtements, mais le Portugal a un avantage comparatif dans les vêtements étant le taux de
salaire suffisamment faible.

Mythe 2 : Argument d'exploitation du travail : La concurrence internationale est injuste et


nuisible si la compétitivité des autres pays est basée sur leurs bas salaires.

Même si la compétitivité́ des autres pays est basée sur leurs bas salaires, il est plus
avantageux pour moi que les autres pays produisent les biens pour lesquels ils ont un avantage
comparatif. L’avantage qu’il vienne d’un bas salaire ou d’une forte productivité n’intervient
en rien, l’intérêt reste qu’il est meilleur marché de produire un bien dans un pays plutôt qu’un
autre.

Mythe 3 : L’échange inégal : l'échange international aboutit à l'exploitation d'un pays et en


empire la situation s'il utilise plus de travail pour produire ses biens exportés que les autres
pays n'en utilisent pour produire les biens qu'il reçoit en échange.

 Même si l'on considère qu'un pays est exploité si ses exportations incorporent une quantité́
plus grande de travail que ses importations, le pays à bas salaire gagne lui aussi à l'échange
international. Il est plus juste de comparer le travail utilisé pour produire les exportations et le
travail utilisé pour produire les importations (si elles seront produites par le pays lui-même.

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