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TD 4 : Commerce international

Répondre aux questions suivantes :

1) Expliquez comment le commerce international peut entrainer une croissance


appauvrissante ?

 Le commerce international permet aux pays de se spécialiser dans la production de


biens/services où ils sont efficaces. Les pays pourront exporter leur productions en échange de
l’importation de d’autres produits qu’ils n’ont pas. Cela permet aux consommateurs d’avoir
un large choix à moindre coût tout en permettant l’attractivité des entreprises.

Cependant cela peut entrainer une croissance appauvrissante. Le concept du commerce


international est d’échanger les biens entre les pays en fonction de leur spécialisation, donc
exporter et importer. Mais dans le cas où un pays importent beaucoup, il peut se trouver en
situation déficitaire et cela peut entrainer a une dévaluation de la monnaie.

Cela peut entrainer également une perte d’emplois. Les travailleurs peuvent perdre leur
emploi car la spécialisation en termes d’avantage comparatif se concentre sur un secteur
particulier au détriment d’un autre secteur, donc certains de ces travailleurs auront du mal à
rebondir ce qui provoquera une période de chômage et des tensions sur le marché du travail.

La dépendance entre pays peut aussi jouer un rôle majeur dans l’appauvrissement de la
croissance. En effet un pays qui veut rentrer dans un secteur sera contraint par une forte
concurrence avec les pays qui se spécialise déjà dans ce secteur, le pays aura du mal à se faire
une place et dépendra de l’importation et donc de la dépendance de d’autres pays.

2) Selon le théorème HOS, l’instauration du libre-échange engendre une tendance à


l’égalisation du prix des facteurs relatifs entre les pays. Pourquoi ?

 Nous savons que lorsqu’un pays se spécialise dans la production de biens où il utilise
intensivement le facteur de production de travail cela va entrainer a une augmentation de la
demande du travail. Cette hausse de la demande va engendrer une pression des salaires à la
hausse. Cependant lorsqu’on est dans une situation de libre-échange, les pays vont baisser
leurs main d’œuvre (dotation travail) afin d’exporter le biens vers un autre pays avec un prix
attractif. Le pays qui importe devra également baisser les salaires (et donc le coût de
production) pour rester compétitif (au niveau national) avec les autres pays concurrents.

3) Dans les faits, pourquoi la libéralisation commerciale n’a pas conduit à


l’égalisation des niveaux de salaires ?

 La libéralisation commerciale n’a pas conduit à une l’égalisation des niveaux de salaires
car malgré que le libre-échange a permis de stabiliser les salaires, les entreprises qui
possèdent un AC dans la main d’œuvre par exemple distribuera un salaire plus élevé aux
travailleurs que dans une entreprise qui ne se spécialisent pas.

Les écarts de salaires persistent aussi entre les entreprises possédant un même AC mais dans
des pays différents. Les entreprises dans les pays qui ont un niveau de vie élevé offriront aux
travailleurs un meilleur salaire qu’un travailleur qui vit dans un pays peu développé. Cela peut
être couteux pour le travailleur de changer de pays pour avoir salaire plus élevé, ces
travailleurs sont donc limités et les inégalités de salaires persistent.

Exercice 1 :

L K
Aliment LA = 4 KA = 1
Vêtement LV = 1 KV = 2

1) Quel est le bien intensif en capital et quel bien travail ? Expliquez.

Nous allons calculer le ratio K/L (capital) et le ratio L/K (travail) pour chaque produits :

Aliment :
 LA/KA : 4/1 = 4
 KA/LA : ¼ = 0.25

Vêtement :
 LV/KV : ½ = 0.5
 KV/LV : 2/1 = 2

On remarque que pour produire une unité d’aliment il nous faut plus de travail que de capital
(LA/KA>KALA), donc la production d’aliment est intensive en travail -L++.

Quant a la production d’une unité de vêtement, il nous faut plus de capital que de travail
(KV/LV>LV/KV), donc la production de vêtement est intensive en capital -K++

2) Supposons que le total du capital et travail disponible dans le pays sont de K =


500 et L = 1 200, de forme que KA + KV = 500 et LA + LV = 1 200. Tracer sur un
graphique la frontière des possibilités de production (FPP) avec les aliments sur
l’axe vertical et les vêtements sur l’axe horizontal, et indiquez le point d’équilibre
de production en autarcie.

Pour pouvoir tracer le graphique de la frontière des possibilités de production, il faut calculer
les quantités maximales de chaque bien.

Nous savons que :


Les ressources en travail L = 1 200
Les ressources en capital K = 500

Pour les aliments :


Ltotal/LA = 1 200/4 = 300 unités d’aliments. Si l’entreprise utilise toute les ressources en
travail (1 200) pour produire les aliments, elle en produira 300.

Pour les vêtements :


Ktotal/KV = 500/2 = 250 unités de vêtements. Si l’entreprise utilise toute les ressources en
capital (500) pour produire les vêtements, elle en produira 250.

3) Calculez le coût du travail (i.e. salaire) w et le coût du capital (i.e. taux d’intérêt)
r en autarcie sachant que le prix des aliments est égal a PA = 5 euros et le prix des
vêtements PV = 5 euros.

On sait que PA et PV = 5 euros.


Pour calculer le coût du travail w et le coût du capital r il faut calculer ce système
d’équations :

 PA = wLA + rKA
 PV = wLV + rKV

Nous avons les valeurs suivantes :


LA = 4
KA = 1
LV = 1
KV = 2

 PA = 4w + r
 PV = w + 2r

5 = 4w + r
5 = w + 2r
 w = 7/5 = 1.4
 r = 15/7 = 2.14
Donc le coût du travail est de 1.4 euros par unité
Et le coût en capital est de 2.14 euros par unité.

4) À l’échange, le prix du vêtement se voit réduit à PV = 3 euros car le pays


partenaire est plus abondant en capital, tandis que le prix des aliments reste le
même PA = 5 euros. Calculez le nouveau coût du travail w et le coût du capital r à
la suite de cette convergence de prix et commentez.

Nous allons reprendre la même méthode que la question dernière en remplaçant le nouveau
prix PV par 3 euros :

 PA =4w + r
 PV = w + 2r

5 = 4w + r
3 = w + 2r
 w = 7/7 = 1
 r = 2/2 = 1

Le nouveau coût du travail et coût du capital à la suite de cette convergence de prix sont tous
les deux de 1 euros. Cela montre l’importance des prix des biens sur les coûts de production.
Plus les couts de productions seront élevés et plus les prix des biens seront élevés.

Exercice 2 :

1) Pour quelle(s) valeur(s) du prix relatif des jeans l’économie peut-elle produire
simultanément les deux biens ? Pour y répondre, tracer les contraintes en travail
et en capital des deux productions sur un même graphique, en déduire le point
d’équilibre de production de l’économie.
On supposera ensuite que la condition de production des deux biens est vérifiée.

Nous devons d’abord trouver les contraintes en travail et capital pour pouvoir tracer le
graphique :
On a KJ = 2, LJ = 2, KP = 3 et LP = 1, avec K = 3 000 et L = 2 000.

L’équation pour la contrainte en capital est :


KJ + KP = K
2J + 3P = 3 000

L’équation pour la contrainte en travail est :


LJ + LP = L
2J + P = 2 000

Donc :
 2J + 3P = 3 000
 2J + P = 2 000

Donc J = 750 et P = 500.

Contrainte en capital :
2J + 3P = 3 000, avec p = 0, on trouve J = 1 500.
Avec j = 0, on trouve p = 1 000

Contrainte en travail :
2J + P = 2 000, avec p = 0, on trouve j = 1 000
Avec j = 0, on trouve p = 2 000.

2) Écrire le coût unitaire de production d’une unité de jean et d’une unité de pain
comme des fonctions du prix du capital r et du salaire w. En concurrence
parfaite, ces coûts unitaires doivent être égaux aux prix des biens : déterminer les
prix des facteurs r et w.

Le coût unitaire pour la production d’une unité de jean :


J = 2r + 2w

Le cout unitaire pour la production d’une unité de pain :


P = 3r + w

3) Comment évoluent les prix de facteurs lorsque le prix des jeans augmente ?
Déterminer qui sont les gagnants et les perdants a ce changement de prix et
expliquez pourquoi ?

Correction :

QCM :
1. Laquelle des hypothèses suivantes n’est pas celle du modèle de HOS :
- La production se fait à rendements d’échelle croissants
- La concurrence est pure et parfaite
- La technologie est identique dans les 2 pays
- Le plein emploi des facteurs de production

2. Dans le modèle HOS, l’augmentation du prix relatif d’un bien correspond a :


- L’accroissement de la production de ce bien et à la réduction de la production de
l’autre bien

3. Selon la théorie de HOS, l’échange a l’international de produits est :


- Un substitut parfait a l’échange international de facteurs de productions

Questions :
1/ J. Bhagwati (1958) : croissance « appauvrissante » dans les grands pays : les variations de
leurs exportations doivent avoir un impact sur les prix mondiaux.

Principe : accroissement des exportations du bien pour lequel le pays a un avantage


comparatif (PT).
 Diminution du prix mondial du bien exporté
Si faible élasticité-prix de la demande :
Hausse de la production  dégradation des termes de l’échange  perte de revenu

Si non compensation par la hausse des ventes, le pays s’appauvrit, tout en produisant
davantage.

2/ Selon le théorème HOS, l’instauration du libre-échange engendre une tendance à


l’égalisation du prix des facteurs relatifs entre les pays. Pourquoi ?

Ouverture de 2 pays au CI : convergence des prix relatifs des facteurs de production.


Théorie de proportions des facteurs : échange implicite de facteurs de production.

Pays étranger : faible dotation en travail, forte dotation en capital :


- Importe des biens intensifs en travail
- Exporte les biens de son facteur abondant
 Le libre échange entraine l’égalisation internationale du prix des facteurs : effets
comparables a une libéralisation des flux internationaux de facteurs.

3/ Dans les faits, pourquoi la libéralisation commerciale n’a pas conduit à l’égalisation
des niveaux de salaires ?

Hypothèses du modèles irréalistes :


- Un pays qui dispose d’une certaine avance technologique obtient une meilleure
productivité, donc une rémunération plus élevée des facteurs de production.
- L’égalisation des facteurs n’intervient que pour des pays très proches en termes de
dotations factorielles. Les différences de dotations relatives sont fréquentes.
- Le libre échange est rarement parfait : couts de transport et protections
commerciales entrainent des différences entre les pays des biens au niveau
international.

Exercice 1 :

1. Quel bien est intensif en capital et quel bien est intensif en travail ? expliquez.

Coefficient technique : rapport L/K pour chaque produit, La/Ka > Lv / Kv

 La production d’aliments est plus intensive en travail,


 La production de vêtements plus intensive en capital.

2. K = 500, L = 1 200, Ka + Kv = 500 et La + Lv = 1 200. Tracez la FPP, indiquez le


point d’équilibre de production en autarcie.

Contraintes de production pour le capital et le travail :


Ka (Qa) + Kv (Qy) = 500
La (Qa) + Lv (Qy) = 1 200

Contrainte de travail :
1(Qa) + 2(Qy) = 500
Si Qy= 0, Qa = 500
Si Qa = 0, Qy = 250

Contrainte de capital :
Pas finis d’écrire

3. Calculez le cout du travail w et le cout du capital r en autarcie. Prix des aliments


Pa = 5 euros, et les prix des vêtements Pv = 5 euros.

Les couts du travail et capital doivent correspondre aux couts de production, de sorte que :
Lw + rk = p
4w + r = 5, pour les aliments
W + 2r = 5, pour les vêtements

Je n’ai pas finis d’écrire

4. A l’échange, le prix du vêtements se voit réduit a P= 3 euros. Calculez le nouveau cout


du travail w et le cout du capital r suite à cette convergence de prix

4w + r = 5, pour les aliments


w + 2r = 3, pour les vêtements

w = 3 – 2r
4(3-2r) + r = 5
12 – 8r + r = 5
7r = 7
R=1

On obtient w = 1 et r = 1
Suite à l’échange :
- Facteur travail gagnant par rapport à la situation d’autarcie 1 euros > 0.7
- Facteur capital perdant 1 euros < 2.1
 Confirme le théorème de Stolper-Samuelson, quand le prix relatif d’un bien diminue, le
retour sur le facteur majoritairement utilisé dans sa production diminue également.

Exercice 2 :

1. Pour quelles valeurs du prix relatifs des jeans de l’économie peut-elle produire
simultanément les deux biens ?

Intensité capital – travail des deux biens :

Pain : L = ½ = 0.5 et K = 3/2 = 1.5


Jean : L = 2/1 = 2 et K = 2/3 = 0.67

Cout d’opportunité : travail = on renonce à une unité de pain pour obtenir 2 unités de jeans.
Capital = on renonce à une unité de pain pour obtenir 2/3 unités de jean.

Prix à l’échange du jean = 2 > p > 2/3.

Soit une économie de production :


Travail = 2qj + Qp < ou égal 2 000.
Si Qj = ° alors Qp < ou égal 2 000, si Qp = 0 alors < ou égal 1 000.

Capital : 2Qj + 3Qp < ou égal 3 000.


Si Qj = 0 alors Qp < ou égal 1 000, si Qp = 0 alors Qj < ou égal 1 500.

Faible production de Jean : l’économie utilise plus de main-d’œuvre : le cout d’opportunité du


jean représente 2/3 d’une unité de pain.
2. Écrire le cout unitaire de production d’une unité de jean et d’une unité de pain

Dans un marché concurrentiel, le cout unitaire de chaque pays bien doit être égal au prix à la
production.

Qj = 2K + 2L
Pj = 2r + 2w

Qp = 3K + L
Pp = 3r + w
W = Pp – 3r
D’où Pj = 2r + 2(Pp -3r)
Pj = 2r + 2Pp – 6r
Pj = 2Pp – 4r

Soit :
R = (2Pp -Pj) /4
W = (3Pj – 2Pp) /4

3. Comment évoluent les prix de facteurs lorsque le prix des jeans augmente ?
Déterminer qui sont les gagnants et les perdants a ce changement de prix et
expliquez pourquoi ?

Augmentation du prix du jean : bien en forte intensité en main d’œuvre.


 Baisse du taux de rémunération du capital et hausse du salaire des ouvriers ;

Application du théorème Stolper – Samuelson.


Pas TD 5 et 6. Attendre son mail pour savoir. QCM pas note. Partie exo partie QCM.

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