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TP de Neuropsychiatrie

CAS CONCRET N°1

Mr P, 44 ans, agent commercial, marié, une fille, en arrêt de travail depuis 3 mois.Il est suivie
par un psychiatre.
Traitement : déroxat®, tranxène® et imovane® au coucher.
Il a été amené aux urgences avec un arrêté préfectoral pour mise en danger de l’ordre public.
Depuis une dizaine de jours, il ne dort pratiquement plus, se montre irritable et tantôt « joueur »
tantôt vindicatif, il se déclare infatigable et s’est mis en démarche d’effectuer de nombreux
travaux en même temps (peindre des tableaux, écrire des livres et composer des œuvres
musicales).
Cette débauche d’activités qu’il réalise dans l’euphorie, font que outre la perturbation du
sommeil, il mange pas ou peu, s’hydrate mal.
Il effectue des démarches auprès de grandes librairies de la ville en quête de se faire éditer.
Ces démarches se soldent par des refus et de l’incompréhension qu’il prend très mal et
débouchent le plus souvent par des situations conflictuelles voire agressives et des plaintes
déposées à son encontre.
Lors d’une visite à une nouvelle librairie, cette situation a engendré beaucoup plus de violence
car Mr P, incompris, a brisé les vitres de la librairie. La Police a été appelée et devant les propos
de Mr P (expliquant que il est un très grand écrivain et qu’il est urgent de l’éditer, le tout en
déversant quantité de pages manuscrites). Malgré l’acte délictuel, il est conduit aux urgences
avec une demande de placement sous contrainte en milieu spécialisé.
Aux urgences, en attendant d’être orienté, et où il se présente opposant mais magnanime « car on
ne peut pas savoir », agressif et revendicatif, avec demande d’avocat et de pouvoir porter plainte
car « on veut tuer sa carrière d’artiste », il refuse tous soins et traitements, il lui est administré :
Loxapac® injectable 4 ampoules I.M
Perfusion de Glucosé.
- Expliquez le traitement de Mr P pendant son arrêt de maladie et le traitement aux
urgences.
- Commentez les signes cliniques exprimés par Mr P qui l’ont conduit aux urgences et
traduisez le diagnostic.
- .Expliquez la conduite infirmière à son arrivée à l’hôpital et élaborez la démarche de
soins de début de prise en charge.
- Proposer une activité qui conviendrait au cas de Mr P et définissez en le ou les objectifs
recherchés.

Résolutions :

CAS CONCRET N°1:

Résumé du cas:

Biographie : patient de 44 ans, agent commercial, marié, avec une fille , en arrêt de travail
depuis 3 mois.

Antécédent : il est suivi par un psychiatre et il est sous déroxat*, Tranxène* et imovane* au
coucher.

Motif de consultation : il est emmené aux urgences avec un arrêté préfectoral pour mise en
danger de l’ordre public.

Histoire de la maladie actuelle : il est hyperactif, revendicatif, son hyperactivité est productive
car il fait des nombreux travaux en même temps… il manifeste une clasticité ( agressivité avec
passage à l’acte) , un délire avec thème de grandeur et persécution, il est méconnaissant du
caractère morbide de son trouble (refus des soins) ; on lui a administré à son arrivée aux
urgences Loxapac* : injection de 4 ampoules en IM pour le calmer.

Diagnostic

1.Diagnostic syndromique :
- Syndrome dépressif : lié à son antécédent psychiatrique
- Syndrome maniaque : attitude d’allure maniaque, passe de revendicateur à blagueur,
Dans la sphère humeur : une euphorie expansive, une irritabilité, parfois il est joueur parfois
vindicatif, il manifeste une labilité émotionnelle.

Dans la sphère psychomotrice : clasticité ( casse les vitres…), activité ludique ( se montre
joueur ) , agitation
Dans la sphère noétique : graphorisme avec graphorrhée.
- Syndrome délirant ;
Théme de grandeur : il se déclare infatigable, se prend pour un très grand écrivain
de persécution : il dit qu’on veut détruire sa carrière artistique
Mécanisme : hallucinatoire, avec systématisation
Réaction : activité ludique, il est vindicatif
2.Diagnostic étiologique :

Facteur génétique: lié à l’hérédité et favorisé par l’environnement


Facteur environnemental : marqué par le stress psychosocial lié à son arrêt de travail et l’effet
d’être marié et ayant une fille constitue une source de pression.

3.Diagnostic nosologique : il s’agit d’un accès maniaque survenu dans le cadre d’une maladie
maniaco-dépressive soit au décours d’un syndrome dépressif avec virage maniaque soit au
décours d’un traitement par antidépresseur .

Réponses aux questions

Réponse N°1/
Le traitement pendant son arrêt de maladie était fait de déroxat* (antidépresseur),
Tranxène*(Benzodiazépine : anxiolytique) et imovane* (apparenté aux Benzodiazépines); il
s’agit d’un traitement antidépresseur agissant sur l’humeur, principalement pour lutter contre
l’anxiété lié au stress psychosocial et un BDZ pour calmer le patient surtout si présence des idées
suicidaires.

Le tranxène® qui lui a été prescrit également pour de troubles de sommeil car ce médicament
agit en augmentant les effets du neurotransmetteur inhibiteurs GABA dans le cerveau pour
réduire l'anxiété et favoriser le sommeil. Tout comme l' Imovane® qui est aussi un hypnotique
( somnifère ).

Le traitement aux urgences était fait de Loxapac injectable en raison de 4 ampoules en IM , il


s'agit d’un sédatif pour lutter contre l’agitation du patient et le contraindre à l’hospitalisation afin
d'être suivi et traité; la perfusion du glucosé est importante pour assurer la réhydratation du
patient car il nous a été rapporté qu’il s’hydratait mal et mangeait très peu.

Réponse N°2/

Au début, le patient présentait un syndrome dépressif qui a viré vers un sydrome maniaque
témoignant ainsi une désinhibition brusque qui a conduit à une exaltation de l'humeur montrant
clairement une maladie maniaco-dépressive
Et on peut remarquer plusieurs troubles manifestés ;
- Troubles Psychomoteur : agitation, hyper activités psychomotrice due à l'euphorie expensive.
- Troubles de conduite sociale ( clasticité ), car Mr P incompris a brisé les vitres de la librairie.
- Troubles de conduite alimentaire, mange presque pas ( anorexie).
- Etat Maniac.

Réponse N°3/

Amené aux urgences par clasticité, la conduite infirmière a d’abord été de calmer avec un sédatif
( Loxapac® inj. 4ampls IM ) au patient afin de l’hospitaliser tout en assurant la réhydratation
( Perfusion glucosé );

La prise en charge va consister à éliminer une cause somatique, à appliquer la mesure de


sauvegarde de justice pour sauvegarder les biens du patient car il n’est pas en mesure de prendre
des décisions et enfin on donne des médicaments :

- les neuroleptiques en IM pendant 4-5 jours pour calmer le patient


- les antipsychotiques : 5 mg dans 10cc comme Haldol, en privilégiant les formes retard
- les thymorégulateurs : pour prévenir les récidives lorsque l’état maniaque sera stabilisé, on
donne le sel de Lithium.
- une psychothérapie de soutien.

Réponse N°4/

Comme activité, il peut faire une thérapie utilisant la médiation comme dans son cas la création
artistique pour l’aider à s’occuper et à se sentir utile afin de combattre son anxiété et sa
dépression mais aussi assurer un soutien social qui l’aidera à supporter ses symptômes et ses
souffrances.

CAS CONCRET N°2

Mr J. 20 ans, étudiant vivant avec ses parents est amené par ceux-ci en consultation en C.M.P.
A l’entretien avec le psychiatre, les parents relatent que, J, étudiant brillant (bac à 17 ans),
actuellement en 1ere année de médecine, ne se rend plus : ni à la fac ni sur son lieu de stage. Il
reste enfermé, depuis une semaine, dans sa chambre répondant difficilement aux sollicitations
(manger, sortir, se laver). Il explique qu’il est occupé, mais ses explications quant à ses
occupations sont incompréhensibles pour les parents. Ils font part de mots nouveaux, pas
français, inventés ?
Les parents sont inquiets car il n’existe pas d’antécédents de ce type et bien que « un peu
solitaire », J, a toujours été un garçon vivant, et relationnel, passionné par beaucoup de sujets.

Ils disent aussi que J. a toujours été un peu solitaire, qu’ils lui connaissent très peu d’amis, et pas
de copine. Ses loisirs favoris sont : lecture et ordinateur.
A l’entretien avec Mr J, Le psychiatre observe un débit verbal assez lent avec des arrêts plus ou
moins longs et des reprises de discours parfois peu cohérents (avec effectivement des mots
curieux inventés par Mr J.) accompagnés d’attitudes telles que « oreilles tendues à l’écoute », et
regard promeneur dans la pièce. Mr J commente ces attitudes comme indépendantes de sa
volonté, et commandées par des « forces » qu’il sent mais ne contrôle pas.

Ces troubles habitent Mr J depuis quelques temps maintenant sans qu’il puisse préciser
exactement le début. Cependant, cette dernière semaine ils devenaient tellement « présents »
qu’il ne pouvait plus évoluer comme d’habitude. Ses pensées étant envahies par des « histoires »
de communications avec le cosmos et des « messages » magiques l’assurant d’immortalité. C’est
pourquoi, accaparé par ses pensées, il restait dans sa chambre.

Il explique qu’il sent qu’il se passe quelque chose, mais ne s’explique pas quoi. Il a peur et se
sent « étrange » habité de ces « forces ».
Il est d’accord pour se faire aider, et recevoir des soins, et est hospitalisé en milieu hospitalier. Le
psychiatre fait état de troubles du comportement avec élaboration psychique à thème cosmique et
magique. Traduisant un état psychotique transitoire aigu.

Le traitement est : tercian® gouttes 20 – 20 – 20 -40.


Sollian® 50 mg : 2 -0 – 2 – 0.
Théralène® gouttes : 30 au coucher.

- Expliquez le traitement prescrit.


- Commentez les signes cliniques.
- Traduisez le diagnostic.
- Commentez le mode d’hospitalisation de Mr J.
- Commentez la conduite soignante à l’arrivée à l’hôpital, et élaborez la démarche de soins
de début de prise en charge.
- Proposer une activité qui conviendrait au cas de Mr J et définissez en le ou les objectifs
recherchés.
Résolutions

CAS CONCRET N°2 :

Résumé du Cas :

1. La biographie ; Étudiant de 20 ans en Faculté de Médecine en première année, bac à 17 ans, brillant.
Pas de copine, très peu d'amis, un peu solitaire, passionné de lecture, ordinateur.

Ne présente pas d'ATCD


2. Motifs de consultations ; Ne se rend plus à la fac ni à son lieu de stage, reste enfermé dans sa
chambre, répondant difficilement aux sollicitations ( manger, sortir, se laver... ).
3. HMA ;
Ces troubles habitent Mr J. depuis quelques temps maintenant sans qu'il puisse préciser exactement le
début.
À l'examen on remarque ;
- Un débit verbal lent avec arrêt plus ou moins longs et de reprise de discours incohérent,
- Mots curieux et inventé,
- Regard promeneur dans la pièce,
- Attitude indépendant de sa volonté.

Diagnostic :

1.Diagnostic Syndromique :

- Syndrome Dissociatif ; détachement de soi et de son environnement caractérisé par une dissociation.
- Syndrome Hallucinatoire ; ses pensées envahies par des messages magiques et se sent habité par des
forces.
- Syndrome dépressif ; il a peur et se sent étrange, hyper vigilance et regard promeneur dans la pièce
- Syndrome délirant ;
• mécanisme : Hallucination psycho-verbale,
• Thème de grandeur : ses pensées envahies par des messages magiques l'assurant d'immortalité,
• Structuration : mal systématisé,
• Vécu dé delirant : S'est enfermé dans sa chambre.
2. Diagnostic Nosologique : Il s'agit d'une SCHIZOPHRÉNIE survenue suite à une dissociation et une
discordance.
Réponses aux questions :

Réponse N°1/
• Tercian® ; Est un neuroleptiques ( antipsychotique ) qui lui a été prescrit pour éviter une dépression
qui pourra l'entraîner à des pensées suicidaires.
• Solian® ; Est un anti psychotique, qu'on lui a prescrit pour combattre également une certaine
dépression, ainsi qu' une désorganisation des pensées
• Thralène® ; Est un antihistaminique pour lui éviter des insomnies occasionnelles ou transitoires.

Réponse N°2/
1. Syndromes Dissociatifs ; Mr. J. ne se rend plus, ni à la fac, ni au stage et reste enfermé dans sa
chambre, C à d une sensation de détachement de soi et de son environnement, une incapacité à se
souvenir des informations personnelles importantes suite à ses pensées qui l'envahies. Où nous
retrouvons ;

a) Trouble de la pensée : ( raisonnement et discours incohérent ) on peut trouver ;


• Fading - barrage ; Par des arrêts plus ou moins longs et de reprise de discours, parfois peu cohérent,
chez Mr.J.
• Des idées fixes ; Idée parasite accepté par la conscience comme conforme à la personnalité, des
attitudes indépendant de sa volonté, commandé par des forces qu'il ne contrôle pas. Des messages
magiques l'assurant d'immortalité.
b) Trouble de langage :
• Bradyphemie ; Mr. J. a un débit verbal lent.
• Néologisme Sementique ; Car il emploie de mots nouveaux inexistant.
• Verbigération ; Mr. J. invente des mots nouveaux dénués de Sens, qui sont incompréhensible rendant
son langage incohérent.
c) Trouble de l'affectivité ;
• froideur et détachement, car ne répond plus à des sollicitations que propose ses parents.

2. Syndrome Hallucinatoire ;
• Hallucination psycho-verbale ; Perception d'une parole intérieur avec impression de ne pas être
l'auteur des pensées, car Mr.J. sent ses pensées être envahies par des histoires de communication avec
le cosmos et de messages magiques l'assurant d'immortalité.

3. Syndrome dépressif ;
• Hyper vigilance, attitude oreilles tendue à l'écoute, regard promeneur dans la pièce qui témoignent
d'une anxiété.
• Dépression

4. Syndrome délirant ;
• mécanisme : Hallucination psycho-verbale,
• Thème de grandeur : ses pensées envahies par des messages magiques l'assurant d'immortalité,
• Structuration : mal systématisé,
• Vécu délirant : S'est enfermé dans sa chambre.

Réponse N°3/ Le malade présente une SCHIZOPHRÉNIE, car celle ci se caractérise par la dissociation et
la discordance.
Se manifeste par ;
_ Trouble de la pensée,
_ Trouble de langage,
_ Trouble de l'affectivité.
Par le délire, notamment l'Autisme Schizophrénique caractérisé par perte de contacts vitales avec la
réalité à l'origine d'un isolement social sévère.

Réponse N°4/
1. L'hospitalisation à été à la demande d'un tiers ( ses parents ),

2. Comportement ;
• Contact ; Facile car le Malade répond aux questions.
• Langage ; contenue cohérent et rythme diminué, parfois franing.
• Activités gestuelles ;
- Regard promeneur dans la pièce montrant qu'il n'est pas à l'aise, mais plutôt effrayé.
- Attitude oreille tendue à l'écoute témoignant de l'hyperproxeusie ( hyper vigilance ) montrant l'anxiété
et manifesté par la peur.

•Enfin de compte il a reçu un traitement Neuroleptiques pour lui éviter une quelconque dépression.

Réponse N°5/
• À l'arrivée le Psychiatre a commencé par connaître les plaintes principales en écoutant les parents, et
en tenant compte bien-sûr de l'identité du patient ainsi que sa biographie, des ATCD, l'HMA... et le
Syndrome Psychique. En suite a pris en charge le patient en donnant de Neuroleptiques, tout en ne
tenant pas compte des effets secondaires et contre indications, à sa place j'aurais d'abord préféré faire
des examens complémentaires pour éviter certaines complications de Neuroleptiques.
• Démarche de Soins de PEC ;
- D'abord commencer par un Examen de L'état général et un Examen complémentaire,
- En suite donner des médicaments entre autres de Neuroleptiques si y a (pas de contre-indication), des
tranquillisants, des antidépresseurs.
- La psychoéducation,
- Les interventions familiales,
- La thérapie cognitivo-comportementale et la Réadaptation psychosociale.

Réponse N°6/
- Un abord Psychothérapeutique, des mesures de réinsertion sociale, la réussite de la PEC dépendra
largement du travail qui sera effectué par l'entourage familial.
- Ne doit pas rester seul pour lui éviter de déprimé et avoir des pensées suicidaires, d'ou lui proposer
une activité physique où il sera entouré des gens, donc aller au fitness toujours accompagné d'une
copine qu'on pourra lui trouver, d'un coach ou d'un membre de la famille.

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