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Diagnostic différentiel
par arbres décisionnels
Le diagnostic différentiel se situe au cœur de toute rencontre clinique initiale et il
représente le début de tout projet thérapeutique. Le clinicien doit déterminer quels
troubles sont des candidats possibles devant être pris en considération pour le diag-
nostic différentiel, puis choisir parmi eux le trouble (ou les troubles) qui rend(ent) le
mieux compte du tableau clinique. Le problème principal rencontré dans le diagnos-
tic différentiel est la tendance à vouloir conclure de manière précipitée pour arriver
à un diagnostic inal. Des études en sciences cognitives ont montré que les cliniciens
arrivent typiquement à une conclusion diagnostique dans les 5 premières minutes de
leur rencontre avec le patient, et passent ensuite le reste du temps d’évaluation à inter-
préter (et souvent à interpréter faussement) les informations relevées, à travers le iltre
de leurs a priori. Il peut être utile de formuler des impressions initiales car cela aide à
suggérer les questions qui doivent être posées et les hypothèses qui doivent être tes-
tées. Malheureusement, les premières impressions peuvent être erronées – notamment
parce que l’état actuel du patient peut ne pas reléter idèlement son évolution longitu-
dinale. Un diagnostic correct requiert de prendre méthodiquement en considération
tous les candidats possibles pour le diagnostic différentiel.
La meilleure manière d’éviter de se précipiter prématurément vers une conclusion
diagnostique est d’approcher le problème à partir d’en bas : c’est-à-dire en élaborant
un diagnostic différentiel fondé sur les symptômes du tableau clinique. Cette section
du manuel, qui comporte 29 arbres décisionnels orientés vers des symptômes, facilite
ce processus. Chaque arbre décisionnel commence par un symptôme de présentation
spéciique et fournit ensuite des points de décision pour déterminer par quel diagnos-
tic ce symptôme peut être expliqué de la manière la plus satisfaisante. Pour tout patient
donné, il peut être utile d’appliquer plusieurs arbres décisionnels (qui sont souvent
tous pertinents). Dans plusieurs cas, le fait de suivre les arborescences de différents
arbres décisionnels pertinents aboutira au même diagnostic, ce qui suggère que les
symptômes du tableau clinique constituent en fait un seul syndrome. Dans d’autres
cas, plus d’un diagnostic sera indiqué.
La première étape dans l’utilisation de ces arbres décisionnels est de déterminer
lequel s’applique au tableau clinique. Les listes d’arbres décisionnels qui igurent
dans ce manuel sont organisées de trois façons différentes ain de faciliter le choix
de l’arbre décisionnel pertinent. Deux listes sont présentées à la in de cette introduc-
tion du chapitre 2. La première liste répertorie les arbres décisionnels selon l’ordre des
regroupements diagnostiques dans le DSM-5 (les arbres décisionnels liés aux tableaux
neurodéveloppementaux sont classés en première place, ceux qui sont en rapport avec
les tableaux psychotiques en deuxième place, et ainsi de suite). La deuxième liste est
organisée selon la logique des domaines de l’examen de l’état mental (arbre décisionnel
en rapport avec l’humeur/les affects, arbres ayant trait au comportement, et ainsi de
17
18 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
Tableaux neurodéveloppementaux
2.1 Mauvaises performances scolaires
2.2 Problèmes comportementaux chez un enfant ou un adolescent
2.3 Perturbations du discours
2.4 Inattention
Schizophrénie et autres tableaux psychotiques
2.5 Idées délirantes
2.6 Hallucinations
2.7 Symptômes catatoniques
Tableaux bipolaires
2.8 Humeur élevée ou expansive
2.9 Humeur irritable
Tableaux dépressifs
2.10 Humeur dépressive
2.11 Idéation ou comportement suicidaires
2.12 Ralentissement psychomoteur
Tableaux anxieux
2.13 Anxiété
2.14 Attaques de panique
2.15 Comportement évitant
Tableaux en rapport avec des traumatismes et des facteurs de stress
2.16 Implication de traumatismes ou de facteurs de stress psychosociaux dans
l’étiologie
Tableaux avec des symptômes somatiques
2.17 Plaintes somatiques ou anxiété concernant une maladie/l’apparence
Tableaux en rapport avec l’alimentation et l’ingestion d’aliments
2.18 Modiications de l’appétit et comportements alimentaires inhabituels
Tableaux en rapport avec l’alternance veille-sommeil
2.19 Insomnie
2.20 Hypersomnolence
20 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
Humeur/affects
2.8 Humeur élevée ou expansive
2.9 Humeur irritable
2.10 Humeur dépressive
2.13 Anxiété
2.14 Attaques de panique
Comportement
2.2 Problèmes comportementaux chez un enfant ou un adolescent
2.7 Symptômes catatoniques
2.11 Idéation ou comportement suicidaires
2.12 Ralentissement psychomoteur
2.15 Comportement évitant
2.23 Comportement agressif
2.24 Impulsivité ou problèmes de contrôle des impulsions
2.25 Automutilations ou lésions auto-inligées
2.26 Usage excessif de substances
Cognition
2.4 Inattention
2.27 Pertes de mémoire
2.28 Altérations cognitives
Discours/expression de la pensée
2.3 Peturbations du discours
Contenu de la pensée
2.5 Idées délirantes
2.11 Idéation ou comportement suicidaires
Diagnostic différentiel par arbres décisionnels 21
disruptif, du contrôle des impulsions des conduites, non spéciié »). Sinon, les per-
turbations comportementales peuvent être considérées comme problématiques sans
indiquer pour autant un trouble mental ; elles peuvent alors justiier éventuellement
un code V ou Z (selon que l’on emploie la CIM-9-MC ou la CIM-10-MC respectivement)
pour le comportement antisocial de l’enfant de l’adolescent, qui est répertorié dans les
« autres situations pourront faire l’objet d’un examen clinique » dans le DSM-5.
2.2 Arbre décisionnel pour les problèmes comportementaux... 27
28 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.2 Arbre décisionnel pour les problèmes comportementaux... 29
30 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
Croyance erronée fondée sur une déduction incorrecte concernant la réalité exté-
rieure, fermement soutenue en dépit de l’opinion très généralement partagée et de
tout ce qui constitue une preuve incontestable et évidente du contraire. Il ne s’agit
pas d’une croyance habituellement acceptée par les autres membres du groupe ou
du sous-groupe culturel du sujet (p. ex. il ne s’agit pas d’un article de foi religieuse).
Quand une croyance erronée implique un jugement de valeur, on ne la considère
comme une idée délirante que si le jugement est tellement excessif qu’il dépasse
toute crédibilité. Il est souvent dificile de distinguer une idée délirante d’une
idée surinvestie (dans laquelle une croyance ou une idée déraisonnable existe
mais sans être aussi fermement soutenue que dans le cas d’une idée délirante).
(DSM-5, p. 970)
Il est utile de garder à l’esprit certains aspects de cette déinition lorsque l’on tente
de déterminer si un patient présente des idées délirantes. Les convictions délirantes
sont hermétiques à des preuves indiscutables sur leur manque de plausibilité, et la
personne reste totalement persuadée de leur véracité, en rejetant d’emblée d’autres
explications possibles. Avant de décider si une croyance est assez igée et fausse pour
être considérée comme une idée délirante, on doit d’abord chercher s’il y a une erreur
importante dans le système de déductions et dans l’interprétation de la réalité et déter-
miner ensuite l’intensité de cette conviction. Il peut être utile de discuter longuement
avec le patient à propos de ses convictions parce que c’est souvent uniquement dans les
détails que les erreurs d’attribution deviennent apparentes. Lorsque l’on évalue la force
de la conviction délirante, il faut proposer des explications alternatives (p. ex. la pos-
sibilité que des appels téléphoniques où l’interlocuteur raccroche tout de suite sont le
fait de personnes qui ont composé un numéro erroné). Le patient qui ne peut même pas
envisager la possibilité de ces explications est fort probablement délirant. Il convient de
noter que l’évaluation des croyances religieuses en tant qu’idées délirantes est un sujet
particulièrement sensible car on ne peut pas typiquement établir que des croyances
religieuses sont « vraies » ou « fausses » et elles ne peuvent pas donc être remises en
question avec des preuves incontestables ou avec la preuve du contraire. Dans ces cas,
le clinicien doit tenir compte des paramètres du système de croyance qui est caractéris-
tique pour la religion de la personne et déterminer si les croyances de cette dernière
présentent des écarts importants par rapport à ce qui serait considéré comme « nor-
mal » dans sa religion. Si le clinicien n’a pas une bonne connaissance des croyances
religieuses ou culturelles caractéristiques du milieu du patient, il est souvent néces-
saire qu’il consulte d’autres personnes familiarisées avec la culture et la religion du
sujet, ain d’éviter de porter un diagnostic erroné d’idée délirante devant une croyance
religieuse. Comme il est indiqué dans la première étape de cet arbre décisionnel, les
croyances ixes qui sont sanctionnées par la culture ou la religion de cette personne ne
doivent pas être considérées comme des idées délirantes.
Une fois que l’existence d’une idée délirante est établie, la tâche suivante consiste à
déterminer de quel trouble il s’agit parmi les nombreuses possibilités du DSM-5. La
forme et le thème particuliers d’une idée délirante sont beaucoup moins importants
2.5 Arbre décisionnel pour les idées délirantes 39
pour le diagnostic que le contexte dans laquelle elle se produit. L’erreur de diagnostic
la plus fréquente ici est de négliger le rôle très important des substances (y compris des
médicaments) et des affections médicales dans l’étiologie des idées délirantes. Chez
les jeunes patients présentant des idées délirantes, il est important d’exclure un abus
de substances au moyen d’une anamnèse minutieuse et d’un dépistage de drogues.
L’apparition d’idées délirantes à un âge avancé doit toujours attirer l’attention vers une
éventuelle affection médicale sous-jacente ou des effets secondaires de médicaments.
Une fois que des étiologies telles qu’une affection médicale ou une substance ont
été écartées, la tâche suivante consiste à déterminer si des symptômes thymiques cli-
niquement signiicatifs sont également présents. La présence d’un épisode maniaque
ou dépressif caractérisé évoque la possibilité que les idées délirantes font partie d’un
trouble bipolaire de type I avec caractéristiques psychotiques, d’un trouble bipolaire
de type II avec caractéristiques psychotiques, d’un trouble dépressif caractérisé avec
caractéristiques psychotiques, ou d’un trouble schizoaffectif. Le diagnostic différentiel
dans ce cas dépend de la relation temporelle entre les idées délirantes et les épisodes
thymiques. Si les idées délirantes sont limitées exclusivement aux épisodes thymiques,
alors le diagnostic est trouble bipolaire de type I avec caractéristiques psychotiques,
ou trouble bipolaire de type II avec caractéristiques psychotiques, ou trouble dépres-
sif caractérisé avec caractéristiques psychotiques. En revanche, si les idées délirantes
et autres symptômes psychotiques se produisent aussi avant ou après les épisodes
thymiques, le diagnostic pourrait être la schizophrénie, le trouble schizophréniforme,
le trouble délirant ou le trouble schizoaffectif, en fonction du chevauchement entre
les épisodes thymiques et les idées délirantes, et de la durée relative des épisodes
thymiques par rapport aux idées délirantes. Le diagnostic porté est la schizophrénie,
le trouble schizophréniforme ou le trouble délirant soit s’il n’y a pas de période de
chevauchement entre les épisodes thymiques et les idées délirantes, soit, quand il y
a une période de chevauchement, si les épisodes thymiques sont présents pendant
une part mineure de la durée totale de la psychose (p. ex. plusieurs mois d’épisodes
thymiques pendant une perturbation psychotique chronique durant plusieurs années).
En revanche, le diagnostic porté est celui du trouble schizoaffectif si les épisodes thy-
miques se chevauchent avec les épisodes délirants et si les épisodes thymiques sont
présents la plupart du temps par rapport à la durée totale de la psychose (p. ex. une
affection psychotique pendant 2 ans avec 1 an ½ de symptômes thymiques). À noter que
dans certains cas de schizophrénie, de trouble schizophréniforme ou de trouble déli-
rant dans lesquels il y a des épisodes thymiques qui soit 1) ne se chevauchent pas avec
les symptômes psychotiques, soit 2) ne sont présents que pendant une part mineure de
la durée totale de la psychose, on peut porter un diagnostic de comorbidité de trouble
bipolaire de type I, de trouble bipolaire de type II ou de trouble dépressif caractérisé.
On note ce changement par rapport au DSM-IV-TR, du fait que la hiérarchie entre schi-
zophrénie – trouble schizophréniforme – trouble délirant et trouble bipolaire – trouble
dépressif caractérisé a été éliminée dans le DSM-5, rendant possible pour un individu
d’avoir deux diagnostics comorbides : 1) schizophrénie, trouble schizophréniforme ou
trouble délirant et 2) trouble bipolaire ou trouble dépressif caractérisé.
Une fois que des épisodes thymiques signiicatifs ont été éliminés, le diagnostic dif-
férentiel dépend du schéma des symptômes et de leur durée. La distinction entre la
schizophrénie et le trouble délirant est généralement fondée sur la présence dans
la schizophrénie d’un ou plusieurs autres symptômes caractéristiques (p. ex. des hal-
lucinations, un discours désorganisé, un comportement grossièrement désorganisé ou
catatonique, des symptômes négatifs). La durée de l’épisode est la caractéristique qui
différencie la schizophrénie (une durée de plus de 6 mois), du trouble schizophréni-
forme (une durée entre 1 et 6 mois) et du trouble psychotique bref (moins de 1 mois).
40 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.5 Arbre décisionnel pour les idées délirantes 41
42 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.5 Arbre décisionnel pour les idées délirantes 43
44 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
Pour terminer, une irritabilité cliniquement signiicative non traitée par les questions
précédentes pourrait être un élément de diagnostic pour un trouble de l’adaptation
si elle survient comme une réponse inadaptée à un stress psychosocial. Autrement,
une irritabilité cliniquement signiicative qui ne répond pas aux critères d’un autre
trouble mental mais qui est estimée représenter un dysfonctionnement psychologique
ou biologique de la personne pourrait justiier un diagnostic d’autre trouble bipolaire
ou apparenté spéciié ou de trouble bipolaire ou apparenté non spéciié.
58 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.9 Arbre décisionnel pour l’humeur irritable 59
60 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.10 Arbre décisionnel pour l’humeur dépressive 61
séparément dans le DSM-5 mais ils constituent des parties constitutives des troubles
thymiques (p. ex. trouble dépressif caractérisé, trouble bipolaire de type I, trouble bipo-
laire de type II). Un épisode dépressif caractérisé requiert une durée minimale d’au
moins 2 semaines d’humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque
tous les jours. De plus, l’humeur dépressive doit être accompagnée d’au moins quatre
autres symptômes pendant la même période (p. ex. modiication de l’appétit ou du
poids, du sommeil, du niveau de l’activité motrice et idéation suicidaire). Si les critères
sont simultanément réunis pour un épisode maniaque, alors la coexistence de symp-
tômes dépressifs et maniaques est considérée comme un épisode maniaque dans le
DSM-5 et on utilise la spéciication « avec caractéristiques mixtes » pour indiquer la
symptomatologie dépressive concomitante.
Les trois étapes suivantes de l’arbre décisionnel permettent d’identiier les sujets dont
la présentation actuelle est dépressive mais dont l’évolution globale est caractéristique
de l’un des troubles de la classe diagnostique des troubles bipolaires et apparentés du
DSM-5. Les symptômes dépressifs associés à des antécédents d’épisodes maniaques
évoquent un trouble bipolaire de type I, l’association d’épisodes hypomaniaques
et d’épisodes dépressifs caractérisés évoque un trouble bipolaire de type II, et des
symptômes dépressifs persistants alternant avec des périodes de symptômes hypoma-
niaques justiient le diagnostic de trouble cyclothymique.
Une fois que des antécédents personnels de symptômes maniaques ou hypoma-
niaques ont été écartés, les points restants dans l’arbre décisionnel servent à déinir
quel trouble dépressif explique le mieux les symptômes présentés. Le diagnostic spéci-
ique dépend de la présence d’épisodes dépressifs caractérisés, auquel cas le diagnostic
porté est soit celui de trouble dépressif caractérisé, soit celui d’un trouble du spectre
de la schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique (p. ex. quand les symptômes
psychotiques persistent en l’absence d’une dépression marquée). La permanence de
l’épisode dépressif caractérisé actuel pendant au moins 2 ans justiie un diagnostic
additionnel de trouble dépressif persistant (dysthymie). Un diagnostic indépendant de
trouble dépressif persistant est justiié pour des présentations caractérisées par une
dépression chronique qui persiste pendant au moins 2 ans et dont la symptomatologie
est toujours en dessous du seuil d’un épisode dépressif caractérisé. On porte le diag-
nostic de trouble dysphorique prémenstruel pour les périodes d’humeur dépressive
qui surviennent régulièrement dans la semaine précédant les règles et qui disparais-
sent dans la semaine après les règles.
Enin, même si la dépression n’est pas expliquée d’une manière adéquate par les
éléments précédents de cet arbre décisionnel, elle peut encore justiier un diagnostic
selon le DSM-5. Si la dépression est la manifestation symptomatique d’une réponse ina-
daptée à un stress psychosocial, le diagnostic de trouble de l’adaptation avec humeur
dépressive peut s’appliquer. Dans le cas contraire, et si la dépression est cliniquement
signiicative et représente un dysfonctionnement psychologique ou biologique de
l’individu (pouvant ainsi être qualiiée de trouble mental), une catégorie résiduelle
peut être applicable, selon que le clinicien souhaite enregistrer la présentation symp-
tomatique dans le dossier (dans ce cas on porte le diagnostic d’autre trouble dépressif
spéciié, suivi par un motif spéciique) ou non (dans ce cas on porte le diagnostic de
trouble dépressif non spéciié). Dans le cas contraire, la dépression peut être considérée
comme faisant partie des périodes de tristesse « normale » de la vie et non pas comme
l’indice d’un trouble mental.
2.10 Arbre décisionnel pour l’humeur dépressive 63
64 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.10 Arbre décisionnel pour l’humeur dépressive 65
66 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.11 Arbre décisionnel pour les idées ou les comportements suicidaires 67
présumée dans le trouble factice est un besoin psychologique de jouer le rôle de malade,
particulièrement pour les sujets qui tentent de faire de l’hôpital leur domicile plus ou
moins permanent. On porte le diagnostic de trouble de l’adaptation chez les personnes
qui présentent des idées ou des comportements suicidaires en réponse à des facteurs
de stress psychosociaux, en l’absence d’autres symptômes qui pourraient satisfaire les
critères d’un trouble spéciique du DSM-5. Ce diagnostic est le plus souvent utilisé pour
décrire les comportements suicidaires des adolescents.
Une autre possibilité est que dans certaines circonstances extrêmes (p. ex. une mala-
die incurable en phase terminale), le désir de se tuer ne relève pas nécessairement d’un
trouble mental. Néanmoins, avant d’arriver à cette conclusion, une évaluation clinique
rigoureuse est nécessaire ain d’éliminer les autres causes d’idées suicidaires pouvant
bénéicier d’un traitement (p. ex. dépression, douleur, insomnie, psychose, état confu-
sionnel [delirium]).
2.11 Arbre décisionnel pour les idées ou les comportements suicidaires 69
70 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.11 Arbre décisionnel pour les idées ou les comportements suicidaires 71
72 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
La distinction entre les deux troubles est fondée sur la durée (c.-à-d. un mois ou moins
pour le trouble stress aigu, et plus d’un mois pour le trouble stress post-traumatique).
De l’anxiété se manifeste si souvent durant des épisodes dépressifs caractérisés, des
épisodes maniaques ou des épisodes hypomaniaques que cette association est plutôt la
règle que l’exception. Ain d’indiquer la présence de l’anxiété comme une comorbidité,
le DSM-5 a introduit la spéciication « avec détresse anxieuse » qui permet au clinicien
d’indiquer la sévérité de l’anxiété comorbide (allant de légère à grave). Enin, si l’anxiété
n’est pas expliquée de manière adéquate par l’une des étapes de l’arbre décisionnel,
un diagnostic selon le DSM-5 peut encore être indiqué. Si l’anxiété est une manifes-
tation symptomatique d’une réponse inadaptée à un facteur de stress psychosocial, le
diagnostic est trouble de l’adaptation avec anxiété. Dans le cas contraire, et si l’anxiété
est cliniquement signiicative et représente un dysfonctionnement psychologique ou
biologique de l’individu (pouvant ainsi être qualiiée de trouble mental), une catégorie
résiduelle peut être applicable. Dans ce cas, si le clinicien souhaite enregistrer la pré-
sentation symptomatique dans le dossier, il peut porter le diagnostic d’« autre trouble
anxieux spéciié », suivi par le motif spéciique, sinon il peut porter le diagnostic de
« trouble anxieux non spéciié ». Autrement, l’anxiété peut être considérée comme fai-
sant partie du répertoire normal des expressions émotionnelles et non pas comme la
marque d’un trouble mental.
2.13 Arbre décisionnel pour l’anxiété 77
78 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.13 Arbre décisionnel pour l’anxiété 79
80 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
eux pourraient compromettre leur santé (p. ex. rendre visite à des parents malades) de
crainte qu’elles ne déclenchent des ruminations d’avoir contracté une maladie grave.
De nombreux autres troubles psychiatriques peuvent comporter de l’évitement
comme caractéristique associée. Par exemple, un comportement d’évitement peut sur-
venir dans un trouble psychotique dans le contexte d’un système délirant particulier,
comme cela peut être le cas chez un patient délirant qui évite de sortir par crainte
d’être espionné par la police. Une baisse de la motivation, qui peut être due à l’anhé-
donie dans un épisode dépressif caractérisé ou faire partie des symptômes négatifs de
la schizophrénie, peut amener à un évitement généralisé des sorties en dehors de la
maison. Une personne présentant une dysfonction sexuelle peut éviter les situations
intimes à cause de la crainte d’avoir une faible performance sexuelle médiocre. Les
sujets atteints d’anorexie mentale et de restriction ou évitement de l’ingestion d’ali-
ments évitent certains aliments (p. ex. des aliments riches en calories dans l’anorexie
mentale, des aliments tenus en aversion dans la restriction ou l’évitement de l’ingestion
d’aliments), ce qui conduit à une perte de poids cliniquement signiicative et une éven-
tuelle malnutrition. Un mode général d’évitement caractérise la personnalité évitante
qui, par déinition, apparaît au début de l’âge adulte et a tendance à être relativement
persistante et stable durant la vie entière.
Enin, si le comportement évitant n’est pas expliqué d’une manière adéquate par l’une
des étapes de l’arbre décisionnel, un diagnostic selon le DSM-5 peut encore être indi-
qué. Si le comportement évitant est une manifestation symptomatique d’une réponse
inadaptée à un facteur de stress psychosocial, on peut porter le diagnostic de trouble
de l’adaptation. Dans le cas contraire, et si le comportement évitant est cliniquement
signiicatif et s’il représente un dysfonctionnement psychologique ou biologique de
l’individu (pouvant ainsi être qualiié de trouble mental), une catégorie résiduelle peut
être applicable. Le DSM-5 ne comporte pas de catégorie résiduelle pour le comporte-
ment évitant en soi. La catégorie résiduelle la plus proche serait « autre trouble anxieux
spéciié » ou « trouble anxieux non spéciié » parce que l’évitement sert probablement
à empêcher une certaine forme d’anxiété. Le choix de la catégorie dépend du désir du
clinicien d’enregistrer la présentation symptomatique dans le dossier (il peut porter
le diagnostic d’autre trouble anxieux spéciié, suivi par la raison spéciique) ou non (il
peut porter le diagnostic de trouble anxieux non spéciié). Autrement, le comportement
évitant peut être considéré comme faisant partie du répertoire normal des comporte-
ments humains et non pas comme la marque d’un trouble mental.
2.15 Arbre décisionnel pour le comportement évitant 85
86 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.16 Arbre décisionnel pour les étiologies impliquant un traumatisme... 87
de stress associé. Par exemple, dans le cas d’une réaction dépressive survenant en
réponse à la perte d’un emploi ou à la découverte d’une maladie grave, le diagnostic
est celui de trouble dépressif caractérisé si la réaction remplit tous les critères d’un
épisode dépressif caractérisé. Une réaction dépressive moins grave, mais cliniquement
signiicative, pourrait être plutôt diagnostiquée comme un trouble de l’adaptation avec
humeur dépressive.
Enin, certaines personnes, suite à la perte d’un être cher, développent une réponse
de deuil persistante, prolongée et anormale, qui a été dénommée « deuil complexe
persistant » (cf. « Affections proposées pour des études supplémentaires » dans la sec-
tion III du DSM-5). Cette affection implique la persistance pendant au moins 12 mois
de symptômes tels qu’un désir ou une nostalgie extrêmes concernant le défunt, une
douleur émotionnelle et une peine intenses, et des préoccupations à propos du défunt
et des circonstances de sa mort. Bien qu’il existe sans aucun doute des personnes
qui souffrent de ce syndrome et qui pourraient bénéicier d’une prise en charge, les
auteurs du DSM-5 ont estimé que l’on ne disposait pas de données sufisantes sur les
éléments spéciiques de la déinition de cette affection pour justiier son inclusion dans
la partie principale du DSM-5. Les cliniciens souhaitant porter ce diagnostic doivent
indiquer « autre trouble lié à des traumatismes ou à des facteurs de stress, spéciié » et
préciser « deuil complexe persistant ».
2.16 Arbre décisionnel pour les étiologies impliquant un traumatisme... 89
90 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.17 Arbre décisionnel pour les plaintes somatiques ou l’anxiété... 91
d’être (ou de devenir) gros(se) entraîne un poids qui est souvent dangereusement bas.
Certaines personnes ayant une anorexie mentale ont des accès hyperphagiques et des
comportements purgatifs, alors que d’autres parviennent à un poids faible uniquement
par le jeûne et l’exercice physique. À la différence des personnes ayant une anorexie
mentale, celles qui présentent une boulimie (bulimia nervosa) ont un poids qui est nor-
mal ou supérieur à la normale. Elles s’engagent dans des cycles d’accès hyperphagiques
qui sont compensés par le recours à des méthodes inadaptées pour contrecarrer les
effets de leur absorption excessive de calories (p. ex. vomissements provoqués, abus
de laxatifs, jeûne, exercice physique à outrance). Les personnes présentant des accès
hyperphagiques (binge-eating disorder) ont régulièrement des crises de gloutonne-
rie (c.-à-d. au moins une fois/semaine pendant au moins 3 mois) sans recourir à des
comportements compensatoires inappropriés pour prévenir une prise de poids. Ces
personnes sont donc typiquement en surpoids. Certains individus ont une perte de
poids signiicative (ou bien sont incapables d’atteindre le poids attendu) en l’absence
d’une peur de prendre du poids ou de devenir gros. La perte de poids résulte plutôt
d’un manque d’intérêt pour l’alimentation, ou d’un évitement de la nourriture fondé
sur ses caractéristiques sensorielles (p. ex. aspect, couleur, texture, température ou goût
des aliments), ou encore de l’anticipation de conséquences négatives comme s’étouffer
avec un aliment. On peut porter chez ces individus le diagnostic de restriction ou évi-
tement de l’ingestion d’aliments.
L’arbre décisionnel contient également plusieurs perturbations de l’alimentation qui
surviennent essentiellement chez les nourrissons, les jeunes enfants ou les personnes
présentant un handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel). Le pica
est l’ingestion répétée et non adaptée de substances non nutritives, d’une façon qui ne
correspond pas au niveau de développement de l’individu (p. ex. copeaux de peinture,
icelle, terre, déjections d’animaux). Le mérycisme désigne la régurgitation répétée et
le remâchage de la nourriture. La restriction ou évitement de l’ingestion d’aliments,
catégorie diagnostique discutée précédemment, s’applique également aux nourrissons
ou aux enfants présentant une perte de poids grave (ou ne parvenant pas à atteindre le
poids attendu) ; ce trouble résulte généralement de l’interaction entre un enfant dificile
à nourrir et un adulte inexpérimenté.
Des modiications cliniquement signiicatives du poids ainsi que des comportements
alimentaires pathologiques qui n’ont pas encore été abordés dans cet arbre décisionnel
peuvent survenir en réponse à des facteurs de stress psychosociaux. Dans ces cas, un
diagnostic de trouble de l’adaptation est éventuellement pertinent. D’autres troubles de
l’alimentation cliniquement signiicatifs mais qui ne répondent pas aux critères de l’un
des troubles des conduites alimentaires spéciiques du DSM-5 (p. ex. comportements
purgatifs répétés sans accès hyperphagiques) peuvent être diagnostiqués au moyen
d’une catégorie résiduelle. Si le clinicien souhaite noter le tableau symptomatique dans
le dossier, il peut porter le diagnostic « autre trouble de l’alimentation ou de l’ingestion
d’aliments, spéciié » et indiquer la raison spéciique ; dans le cas contraire, le diagnos-
tic « trouble de l’alimentation ou de l’ingestion d’aliments, non spéciié » est utilisé.
Enin, il est important de se rappeler que les préoccupations concernant l’apparence
du corps et la prise ou perte de poids, ainsi que les régimes alimentaires à la mode,
sont des questions très présentes dans la vie normale. Les diagnostics « autre trouble
de l’alimentation ou de l’ingestion d’aliments, spéciié » et « trouble de l’alimentation
ou de l’ingestion d’aliments, non spéciié » ne doivent être employés que si la perturba-
tion de l’alimentation représente un dysfonctionnement psychologique ou biologique
chez la personne.
96 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.18 Arbre décisionnel pour les modiications de l’appétit... 97
98 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.19 Arbre décisionnel pour l’insomnie 99
L’étape suivante consiste à évaluer si l’insomnie est un symptôme d’un autre trouble
mental. Un certain nombre de troubles mentaux, tels que le trouble dépressif carac-
térisé, peuvent inclure des symptômes importants d’insomnie. Si l’insomnie est bien
expliquée par la présence du trouble mental, on porte uniquement le diagnostic de ce
trouble mental et on ne porte pas un diagnostic additionnel d’insomnie. Néanmoins,
si l’insomnie prédomine dans le tableau clinique et si elle est sufisamment grave pour
justiier une prise en charge clinique, on peut porter un diagnostic comorbide d’insom-
nie. De même, un certain nombre d’affections médicales, telles que les dorsalgies, peu-
vent perturber considérablement le sommeil. Un diagnostic additionnel d’insomnie
peut néanmoins être justiié dans ces cas si l’insomnie n’est pas correctement expliquée
par l’affection médicale.
Certaines dificultés d’endormissement (ou de maintien du sommeil) peuvent sur-
venir dans la vie de tout un chacun, particulièrement en rapport avec des facteurs
de stress psychosociaux ou avec l’âge. L’insomnie ne doit être considérée comme un
symptôme d’un trouble mental que si elle est sévère, prolongée et si elle est à l’origine
d’une détresse ou d’une altération du fonctionnement cliniquement signiicatives.
2.19 Arbre décisionnel pour l’insomnie 101
102 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.19 Arbre décisionnel pour l’insomnie 103
104 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
des jambes sans repos est caractérisé par un besoin récurrent et persistant de bouger
les jambes en réponse à des sensations désagréables. Le trouble de l’alternance veille-
sommeil lié au rythme circadien est caractérisé par un décalage entre les horaires de
la personne et son rythme endogène d’alternance veille-sommeil. Enin, l’insomnie,
en tant que trouble, est caractérisée par des plaintes portant essentiellement sur une
insatisfaction liée à la qualité ou la quantité du sommeil, des dificultés à s’endormir
ou à rester endormi, ou des réveils matinaux précoces. L’hypersomnolence qui sur-
vient exclusivement pendant l’un de ces troubles du sommeil, et qui est correctement
expliquée par ces troubles, ne justiie pas un diagnostic séparé d’hypersomnolence. Si
l’hypersomnolence dépasse en gravité ce que l’on attendrait d’un autre trouble du som-
meil ou si elle survient à des moments où d’autres troubles du sommeil sont absents,
un diagnostic comorbide d’hypersomnolence peut être approprié.
L’étape suivante consiste à évaluer si l’hypersomnolence est en fait un symptôme
d’un autre trouble mental. Un certain nombre de troubles mentaux peuvent comporter
des symptômes importants d’hypersomnolence, particulièrement les épisodes dépres-
sifs caractérisés avec des caractéristiques atypiques, que l’on peut voir dans le cadre
d’un trouble dépressif caractérisé, ou d’un trouble bipolaire de type I ou de type II.
Si la fatigue diurne est correctement expliquée par la présence du trouble mental, on
porte uniquement le diagnostic de ce trouble mental et on ne porte pas un diagnostic
additionnel d’hypersomnolence. Toutefois, si l’hypersomnolence prédomine dans le
tableau clinique et si elle est sufisamment grave pour justiier une prise en charge
clinique, on peut porter un diagnostic comorbide d’hypersomnolence. De même, un
certain nombre d’affections médicales, telles que la mononucléose, peuvent être carac-
térisées par de la somnolence diurne. Un diagnostic additionnel d’hypersomnolence
peut être justiié si sa sévérité n’est pas expliquée d’une manière adéquate par l’affec-
tion médicale.
106 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.20 Arbre décisionnel pour l’hypersomnolence 107
108 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.21 Arbre décisionnel pour les dysfonctions sexuelles chez la femme 109
phase, l’orgasme. Il n’est pas rare que des problèmes surviennent dans plusieurs phases
du cycle de la réponse sexuelle. Comme les phases du cycle de la réponse sexuelle sur-
viennent l’une après l’autre, un fonctionnement correct dans une phase exige générale-
ment un fonctionnement correct dans les phases précédentes (p. ex. l’orgasme requiert
un certain niveau d’excitation, lequel requiert un certain niveau de désir). Cependant,
l’anticipation de la récurrence de problèmes dans une phase tardive (p. ex. des dificul-
tés d’éjaculation) entraîne souvent des problèmes dans une phase précoce (p. ex. avoir
comme conséquence un trouble de l’érection ou un faible désir sexuel).
2.22 Arbre décisionnel pour les dysfonctions sexuelles chez l’homme 115
116 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
à un processus démentiel irréversible. Souvent, il devient clair qu’il n’y avait pas de
trouble neurocognitif majeur comorbide uniquement une fois que les troubles de la
mémoire ont disparu grâce au traitement antidépresseur. Ce diagnostic différentiel
est d’autant plus compliqué que des médicaments (p. ex. lithium) pris par le patient
peuvent aussi induire des troubles de la mémoire.
La dissociation est une désagrégation du fonctionnement habituellement intégré de
la conscience, de la mémoire, de l’identité ou de la perception de l’environnement. La
perte de mémoire, notamment des événements traumatiques, est une caractéristique
de l’amnésie dissociative et du trouble dissociatif de l’identité, mais aussi du trouble
stress post-traumatique et du trouble stress aigu. En particulier, lorsque quelqu’un a
été exposé à un événement qui est à la fois physiquement et psychologiquement trau-
matisant (p. ex. un accident de voiture), il peut être dificile de démêler si la perte de
mémoire est une réaction psychologique aux événements ou si elle est due à des lésions
cérébrales directes. De plus, dans des situations médico-légales, des fausses plaintes
de perte de mémoire peuvent être utilisées pour échapper à ses responsabilités. Dans
des tels cas, le diagnostic est soit le trouble factice soit la simulation, le trouble factice
étant diagnostiqué lorsque la simulation des pertes de mémoire est évidente, même en
l’absence de bénéices externes manifestes. Dans le cas contraire, on porte le diagnostic
de simulation (qui n’est pas considéré comme un trouble mental).
Il convient aussi de noter que quasiment tout le monde souhaite que sa mémoire soit
meilleure qu’elle ne l’est, et que ce souhait devient habituellement plus pressant au fur
et à mesure que les gens avancent en âge et commencent à avoir plus de dificultés à
gérer leurs souvenirs. Avant de passer en revue les troubles de cet arbre décisionnel, on
doit déterminer si la perte de mémoire est sufisamment grave pour être cliniquement
signiicative et si elle est plus grave que ce que l’on pourrait attendre étant donné le
niveau antérieur de fonctionnement de la personne et les normes pour son âge.
2.27 Arbre décisionnel pour les pertes de mémoire 137
138 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.28 Arbre décisionnel pour les altérations cognitives 139
1. Les éléments décisionnels spéciiques pour déterminer les divers types étiologiques possibles du
trouble neurocognitif léger ont été supprimés de cet arbre décisionnel pour des raisons de concision. Se
référer aux éléments décisionnels spéciiques pour déterminer les divers types étiologiques possibles du
trouble neurocognitif majeur et consulter les critères du DSM-5.
2.29 Arbre décisionnel pour les tableaux cliniques... 149
2. Les éléments décisionnels spéciiques pour déterminer les divers types étiologiques possibles du
trouble neurocognitif léger ont été supprimés de cet arbre décisionnel pour des raisons de concision. Se
référer aux éléments décisionnels spéciiques pour déterminer les divers types étiologiques possibles du
trouble neurocognitif majeur et consulter les critères du DSM-5.
154 Diagnostic différentiel par arbres décisionnels
2.29 Arbre décisionnel pour les tableaux cliniques... 155