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Objectif spécifiques :
Par exemple:
- Les jeunes enfants et les personnes âgées mettent plus de temps à métaboliser
et éliminer les substances.
- Si une personne utilise une substance fréquemment et en grande quantité,
celle-ci peut être métabolisée et éliminée plus rapidement.
-Le comportement
En résumé, les substances psychoactives produisent des effets variés, soit
positifs ou soit négatifs. Ces effets dépendent largement du type de substance
consommée.
Opiacés
Stimulants Opiacés D Hall
Stimulants (stupéfiant) Dépresseurs Hallucinogènes
(stupéfiant)
Cocaine Héroine Alcool LSD
Mescaline
Amphétamine Morphine Barbituriques
Peyotl
Methamphétamine Opium Benzodiazepines Ecstasy
Gamma
Hydroxybutyrat
Nicotine,
Demerol e Champignons
Cafféine
(GHB);
Rohypnol
C- Voies d’Administration
Avaler
Renifler
Fumer
Inhaler
Injection Intramusculaire (IM)
Injection sous-cutanée (SC)
Injection Intraveineuse (IV)
Topique
Sublingual
Plus la drogue atteint le cerveau rapidement, plus son effet est fort et
intense
D- Vitesse de l’Action
Fumer: 7 à 10 secondes
Injection Intraveineuse: 15 à 30 secondes
Injecter dans le muscle ou sous la peau: 3 à 5 minutes
E- Evolution de la Consommation
Lorsque la consommation de la substance progresse, la progression suit
généralement un format. Le format peut être décrit de plusieurs façons, mais la
façon principale de voir les choses consiste en:
„ La consommation expérimentale / récréative
„ La consommation circonstancielle / occasionnelle
„ La consommation intensive/ régulière
„ La consommation compulsive / addictive.
Consommation Expérimentale/ Récréative
L’usage récréatif est le niveau le moins grave. Il se produit généralement dans
un cadre social entre amis, mais pas très souvent, et implique généralement la
consommation de faible à modérée quantité de substances psychoactives. Il est
souvent dicté par la curiosité ou la pression des pairs. Une personne
consommant de la substance à titre récréatif éprouve rarement des problèmes
liés à l’utilisation sauf si la substance est illégale.
Consommation Circonstancielle/ Occasionnelle
L’utilisation circonstancielle se produit souvent quand un individu est motivé à
obtenir un effet souhaitable comme un moyen de faire face à quelque chose de
circonstanciel. Par exemple, une personne très timide peut constater que fumer
de la marijuana le rend plus détendu et capable de parler aux gens, de danser,
ou d’être plus sociale. Ou bien une personne souffrant de dépression peut
essayer une substance pour se sentir plus vive et mieux en forme. Un exemple
extrême peut être trouvé chez les soldats en combat qui sont connus pour avoir
consommé de la marijuana, de l’héroïne, ou d’autres substances disponibles
pour les aider à se détendre et à échapper au stress de la guerre. Une personne à
ce niveau peut également consommer occasionnellement pour le plaisir ou pour
être sociale. Une personne peut ou ne peut pas rencontrer des problèmes en
raison de sa consommation à ce niveau.
Consommation Intensive/ Régulière
Certaines personnes commencent avec un usage récréatif ou circonstanciel,
mais se mettent à consommer de plus en plus de substance, beaucoup plus
souvent. Lorsque les substances psychoactives sont consommées
quotidiennement ou presque, en doses faibles à modérées, l’effet est intensifié.
À ce niveau, une personne est souvent motivée par un besoin d’obtenir un
soulagement constant d’un problème récurrent, tel que l’anxiété ou la
dépression, ou de maintenir un niveau de performance souhaité. À ce niveau, la
personne tend à rencontrer des problèmes dus à sa consommation (par
exemple, être en retard au travail le lundi matin en raison de la gueule de bois,
ou bien être préoccupé par sa consommation). Ce niveau de consommation de
substance est considéré comme un abus.
Consommation Compulsive/ Addictive
L’usage compulsif est le plus dangereux et le plus sévère. À ce niveau, de
fortes doses sont nécessaires quotidiennement ou presque quotidiennement
pour atteindre un effet physique et /ou psychologique souhaité ou pour éviter
les symptômes de sevrage. À ce niveau aussi, la substance devient la chose la
plus importante dans la vie d’une personne, autour de laquelle toutes les autres
activités sont organisées. À ce niveau, une personne éprouve des problèmes
liés à sa consommation, mais en dépit de ces problèmes elle continue à
consommer. Ce niveau de consommation de substance est considéré comme
toxicomanie.
5IIVVVVVVIV- L’Addiction
-N’EST PAS un défaut de caractère, un trouble de la personnalité, ou une faute
morale
- Est un problème de santé
A-Science de la Toxicomanie
La toxicomanie est une maladie chronique et récurrente du cerveau qui se
caractérise par la quête et la consommation de substance compulsive en dépit
des conséquences nocives
1- Femmes
Des études ont démontré que les femmes sont plus sensibles que les
hommes à la consommation et à long terme aux effets de l’alcool et des
drogues. Les femmes subissent un effet appelé «télescopage», qui signifie
qu’elles ont tendance à progresser plus vite que les hommes à partir de la
première utilisation vers la toxicomanie et les conséquences liées à la
substance, même lorsqu’elles consomment une quantité similaire ou plus faible.
Par exemple, les femmes qui boivent sont plus exposées que les hommes aux
risques de développer une cirrhose et autres problèmes médicaux. Elles
développent ces problèmes plus tôt que les hommes.
Une raison en est que les femmes ont moins d’eau dans leur corps que les
hommes, et qu’elles métabolisent l’alcool d’une façon qui conduit à des
niveaux plus élevés d’alcoolémie avec une alimentation et un poids
comparables.
La plupart des recherches sur les femmes ont été faites en ce qui concerne la
consommation d’alcool, mais de récentes recherches suggèrent qu’il existe une
norme semblable de progression rapide des drogues illicites. Par exemple, une
étude sur les femmes dans le traitement a constaté que les femmes avaient
consommé des opiacés et le cannabis pendant moins d’années que les hommes
avant de commencer un traitement. Les femmes ont également rapporté
beaucoup plus de complications psychiatriques et médicales sévères, et aussi
des complications dans l’emploi. Pourquoi cela semble être le cas est encore
largement inconnu. Parce que les études ont traditionnellement utilisé les sujets
du sexe masculin, d’importantes lacunes subsistent dans la connaissance des
effets physiologiques dans le continuum de vie d’une femme.
2- Effets sur le fœtus
Les effets vont généralement du faible poids à la naissance à la déficience dans
le développement, le comportement et la capacité cognitive.
L’altération de l’attention, du langage et de l’apprentissage des compétences,
problèmes de comportement, ont été signalés chez les enfants exposés à la
cocaïne et au marijuana.
L’exposition à la Méthamphétamine est associée à la restriction de la croissance
fœtale, de la diminution de l’excitation, et de la mauvaise qualité de
mouvement chez les nourrissons.
La consommation de l’Héroïne pendant la grossesse donnerait lieu aux enfants
nés intoxiqués, nécessitant des traitements douloureux du sevrage. Alors que
l’exposition à l’Héroïne est également associée aux enfants nés intoxiqués, de
faible poids à la naissance – un facteur de risque important dans le retard de
développement.
3- Les Jeunes
Une consommation de drogues dès le jeune âge augmente les chances d’un
abus et d’une toxicomanie graves.
Les jeunes sont aussi particulièrement vulnérables aux problèmes physiques et
sociaux relatifs à la consommation de substance. Certaines de ces vulnérabilités
proviennent des effets qu’exercent les substances sur le cerveau et le corps en
voie de maturation.
La toxicomanie et l’alcoolisme peuvent perturber le fonctionnement du cerveau
dans des zones essentielles à la motivation, la mémoire, l’apprentissage, le
jugement et le contrôle du comportement. Toutes ces fonctions continuent à se
développer jusqu’à l’âge adulte. Ainsi, il n’est pas surprenant que les
adolescents qui abusent de l’alcool et des autres drogues aient souvent des
problèmes à la famille et à l’école, de mauvais résultats scolaires, et des
problèmes de santé (y compris la santé mentale). Ils peuvent également être
impliqués dans les actes criminels.
L’une des zones du cerveau continue à se développer pendant l’adolescence est
le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui nous permet d’évaluer les
situations, de prendre des décisions éclairées, et de contrôler les émotions et les
désirs. Le fait que cette partie essentielle du cerveau d’un adolescent est encore
en voie de développement le met devant les risques accrus des mauvaises
décisions (comme essayer de la drogue ou poursuivre l’abus de drogues).
L’introduction à la drogue alors que le cerveau et le corps sont encore en
développement peuvent avoir des conséquences profondes et durables.
4- La Société
La consommation de drogues et la toxicomanie affectent également la société
dans son ensemble, à travers:
• La diminution de la productivité;
• Les coûts de l’incarcération et du traitement dans des centres résidentiels;
• Les coûts accrus des soins médicaux;
• Les coûts sociaux et financiers de la criminalité liée à la drogue
• Augmentation de la propagation des maladies infectieuses; et
• Taux élevés du VIH / SIDA à travers le monde.
L’intensité et la durée du traitement sont liées les unes aux autres. L’intensité se
réfère aux fréquences du traitement. La durée correspond au temps qu’une
personne passe dans le traitement.
Le traitement peut être dispensé de plusieurs façons; par exemple, dans un tête-
à-tête avec un professionnel de la toxicomanie, dans un groupe de pairs, ou avec
les membres de la famille.„ De nos jours, le traitement peut même être fourni
par téléphone ou par internet.
Les soins assistés par la technologie comprennent les services téléphoniques
ou télémédecine, ou des applications informatiques en ligne ou autonomes qui
fournissent des traitements fondés sur des preuves.
B- Composantes du Traitement
Évaluation
Counseling
Éducation
Autres Activités
C- Continuum de soins
Sensibilisation
Traitement
Autres Services
Services Post-Traitement
D- Modèles ou Pratiques du Traitement
Théorie
Technique
E- Principes du traitement de la Toxicomanie
ils sont Basés sur la recherche des résultats du traitement
Définition de la Sensibilisation
Offrir des services pour relier les groupes ou les programmes
Offrir des services ou de l’aide à des personnes ou à des groupes qui n’ont pas
été servis auparavant
Buts de la Sensibilisation
Établir des contacts
Instaurer la confiance
Développer des relations
Fournir des liens de soins de santé nécessaires
Engager les individus dans de brèves interventions ou des traitements de
troubles de toxicomanie
But du Dépistage
Le dépistage tente si un d’identifier problème existe et si d’autres évaluations
sont nécessaires
Dépistage et Évaluation
Le dépistage tente d'identifier seulement si un problème existe et quel type de
suivi est nécessaire
L’évaluation tente d'identifier aussi près que possible la nature d'un trouble de
toxicomanie et d'autres questions ainsi que le niveau d'intervention nécessité
Brève Intervention
Destinée à accroître la connaissance et la sensibilisation d'une personne dans le
domaine de la consommation de substance et du changement de comportement
Peut être assurée par une seule ou plusieurs sessions d'intervention de
motivation par un professionnel ou pairs du traitement de la toxicomanie
Buts de l’Évaluation
Fournir une base pour la planification du traitement
Établir une base de référence pour mesurer les progrès d'un client
Donner la priorité aux problèmes d'un client
Fixer des priorités pour les interventions dans le traitement et la gestion de cas
Identifier les points forts des clients et autres
ressources de récupération
Tâches d’Évaluation
Engager le client
Obtenir son histoire
Collectionner ses données
Observer le client au cours de sa première visite
Domaines d’Évaluation
Raison du client en demandant un traitement et son opinion du problème
Consommation de drogue et traitement de la toxicomanie actuels et passés
Antécédents familiaux dans la consommation de drogues
Conditions médicales ou complications
Risque du sevrage et nécessité d’une désintoxication supervisée
Suicide, santé et autres évaluation de risques de crise
État émotionnel / comportemental / cognitif, y compris la présence d'un trouble
mental
Éducation et Formation Professionnelle
Statut légal
Préparation au changement
Soutien au sein de la famille, du lieu de travail, et de la communauté
Rechute ou potentiel d’une continuation de la consommation
Environnement de récupération (par exemple, situation de la vie, obstacles et
soutien pour la récupération)
Méthodes d’Évaluation
Entretien dans une clinique
Instruments d'évaluation
Autres sources, avec permission du client:
Famille
Amis
Employeur
Sources de référence
Urine ou autres tests de substance
Plan du Traitement
Schéma individualisé d’un traitement et services en fonction des besoins
spécifiques du client
Planification du Traitement
Déterminer le niveau de soins qu’un client nécessite et est prêt à accepter
Ce niveau de soins comprend :
Intensité
Durée
Environnement
Planification du Traitement
Cette première étape de la planification du traitement consiste à déterminer si:
Le programme peut répondre aux besoins du client ou devrait être référé
Le traitement des troubles mentaux ou médicaux concomitants est nécessaire
Le client a besoin de désintoxication supervisée
Détoxification
Processus qui consiste à :
Arrêter la consommation de substance
Éliminer la substance du corps
Gérer le syndrome de sevrage
Le sevrage
Les signes et les symptômes particuliers, leur intensité, et le risque impliqué
dans la désintoxication dépendent:
De la substance utilisée
De la quantité prise au fil du temps
De la durée de la consommation régulière de la
substance
Buts de la Désintoxication
Fournir un retrait sûr des substances de dépendance et permettre à la personne
de devenir libre de drogue
Fournir un sevrage humain
Préparer la personne à un traitement continu
Désintoxication
La Désintoxication est SEULEMENT une première étape vers la récupération,
elle N’est PAS un traitement
Gestion de Cas
Les gestionnaires de cas aident à mettre ensemble les morceaux pour les clients
« « Liens et Orientation
Les liaisons et l'orientation sont essentielles car aucun programme ne peut
répondre à tous les besoins d'un client
La gestion des cas inter-programme relie les programmes pour offrir plus de
services aux clients
À travers les liaisons et l’orientation, les conseillers peuvent aider les clients à
obtenir:
Des traitements de Troubles Mentaux
De la thérapie familiale
De la garde d'enfants
Du transport
Aide au logement
Aide financière
Assistance juridique
Tests médicaux et soins pour le VIH /Sida ou autres
Éducation ou de services de formation professionnelle
« « Fonctions de contrôle
Un gestionnaire de cas:
Assure que le client s’implique dans les services et surveille les progrès réalisés
par le client
Identifie les obstacles et travaille avec les clients et les sources d’orientation
pour les surmonter
Coordonne la communication avec l'équipe multidisciplinaire
« « Plaidoyer
S’exprimer sur des problèmes préoccupants dansle but d’influencer en faveur
d’une (ou des) personne(s)
Plaidoyer: Où?
Les gestionnaires de cas interagissent avec plusieurs systèmes pour défendre
les intérêts de leurs clients, y compris:
Autres organisations
Prestataires de soins
Système juridique
Familles
Activités de Plaidoyer
Les gestionnaires de cas peuvent éduquer les fournisseurs de services hors
traitement sur un client ou sur les problèmes de l'utilisation de substances en
général
Parfois, le gestionnaire de cas doit négocier un programme pour le compte d'un
client
Counseling en Groupe
Taille du groupe entre 8 et 15 membres
Rencontre pas plus de 1,5 heures
Dépistage de drogues
Le test peut:
Vérifier, contredire, ou ajouter au rapport individuel d'un client sur son usage de
substances
Identifier une rechute de la toxicomanie
Aider à évaluer l'efficacité du plan de traitement et le niveau actuel des soins
Encourager l'abstinence
Pharmacothérapie
Typiquement utilisée en même temps que le counseling et autres thérapies, et
non pas pour leur substituer
Programmes d’Entraide
Les programmes d'entraide sont des solutions de rechange ou d’amélioration
pour les professionnels du counseling
Les participants dans les groupes d’entraide soutiennent et encouragent les uns
les autres à devenir ou rester libérés de la drogue
Les programmes en 12 étapes sont peut-être les mieux connus des programmes
d'aide mutuelle
L'exigence d'adhésion est souhaitable seulement pour arrêter la consommation
d’alcool ou de drogue
Programme SMART
Ramification de la Récupération Rationnelle
Se concentre sur: motivation, exhortation, pensées, sentiments, comportements
et satisfactions
Enseigne l’accroissement de l'autonomie, plutôt que de l'impuissance
N’utilise pas de sponsors
Millati Islami
Communauté Mondiale d’hommes et de femmesréunis sur le "Chemin de la
Paix"
Basé sur des principes spirituels du Coran
Combine à la fois les exigences de Al-Islam et l'approche en 12 étapes pour
traiter les troubles de toxicomanie
Exemple :
6- Intoxication et Sevrage
6-1: Intoxication
Critères de diagnostic
A. Le développement d’un syndrome réversible spécifique de la substance
résultant de l’ingestion récente de substances ou de l’exposition aux substances.
Note: Différentes substances peuvent produire des syndromes similaires ou
identiques.
B. Les changements comportementaux ou psychologiques problématiques
cliniquement significatifs liés à l’intoxication (par exemple, belligérance,
instabilité de l’humeur, altération du jugement) sont imputables aux effets
physiologiques de la substance sur le système nerveux central et se développent
pendant ou peu de temps après la consommation de la substance.
C. Les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale et ne sont
pas causés par un autre trouble mental.
Caractéristiques du Diagnostic
Les changements les plus communs comportent des perturbations de:
„- De la perception [sensibilisation ou compréhension de l’environnement par
l’organisation et l’interprétation de l’information sensorielle];
„- De la vigilance;
„- De l’attention;
„ -De la pensée;
„ -Du jugement;
„ -Du comportement psychomoteur; et
„ - Du comportement interpersonnel.
Le tableau clinique spécifique à l’intoxication varie considérablement entre les
individus et dépendent sur:
„- La substance en cause;
„- La quantité prise;
„ - La durée ou la chronicité de la consommation (depuis combien de temps et à
quelle fréquence la personne a-t-elle consommé la substance);
„- La tolérance à la substance;
„- La période écoulée depuis la dernière consommation;
- Les attentes de la personne en ce qui concerne les effets de la substance; et
- L’environnement ou cadre dans lequel la substance est prise.
Les intoxications à court terme ou “aiguës “ peuvent avoir des signes et
symptômes différents de l’intoxication continue ou «chronique». Par exemple,
des doses modérées de cocaïne peuvent initialement produire du grégarisme
(cordialité avec les autres), mais si elles sont fréquemment répétées au fil des
jours ou des semaines, le retrait social peut se développer.
Différentes substances (parfois différentes classes de substances) peuvent
produire des symptômes identiques. Par exemple, l’intoxication aux
amphétamines et à la cocaïne peut se manifester avec de la grandiloquence
(sentiments de supériorité et d’importance personnelle plus grands que la vie) et
de l’hyperactivité, accompagnée de tachycardie (rythme cardiaque élevé),
dilatation pupillaire, pression artérielle élevée, et de la transpiration ou des
frissons. En outre, l’alcool et les substances de la classe sédative, hypnotique ou
anxiolytique (antianxiété) produisent des symptômes similaires d’intoxication.
Lorsqu’il est utilisé dans le sens physiologique, le terme intoxication est plus
large que l’intoxication à la substance telle que définie ici. De nombreuses
substances produisent des changements physiologiques ou psychologiques qui
ne sont pas nécessairement inadaptés. Par exemple, un individu avec une
tachycardie due à la consommation excessive de caféine a une intoxication
physiologique, mais si cela est le seul symptôme en l’absence d’un
comportement inadapté, le diagnostic de l’intoxication à la caféine ne serait pas
applicable. (La même chose est vraie pour l’intoxication à la nicotine.) La nature
inadaptée du changement dans le comportement induit par la substance dépend
du contexte social et environnemental.
Le comportement inadapté expose généralement l’individu à un risque important
d’effets indésirables (par exemple, accidents, complications médicales
générales, perturbations dans les relations sociales et familiales, difficultés
professionnelles ou financières, problèmes juridiques). Les signes et les
symptômes d’intoxication peuvent persister pendant des heures
ou des jours au-delà du moment où la substance est détectable dans les fluides
corporels. Cela peut être dû aux faibles concentrations de la substance dans
certaines zones du cerveau ou à un effet “hit and run” dans lequel la substance
modifie un processus physiologique, dont le rétablissement est plus long que le
temps nécessaire à l’élimination de la substance. Ces effets à long terme
d’intoxication doivent être distingués du sevrage (c-à-d, symptômes causés par
une baisse de la concentration de la substance dans le sang ou tissus.
Les critères du sevrage sont spécifiques à la substance.
6-2 : Sevrage
Critères de diagnostic
A. La caractéristique essentielle est le changement problématique du
comportement spécifique à la substance avec des effets physiologiques et
cognitifs simultanés et qui résulte de la cessation ou la réduction dans la
consommation abondante et prolongée de substance.
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B. Le syndrome spécifique de la substance provoque une souffrance
cliniquement significative ou une altération dans les domaines importants du
fonctionnement social, professionnel, ou autres domaines.
C. Les symptômes ne sont pas dus à une autre condition médicale et ne sont pas
causés par un autre trouble mental.
D. Le sevrage est généralement, mais pas toujours, associé à un trouble de
toxicomanie. La plupart des individus dans le sevrage ont une envie de
reprendre la substance pour réduire les symptômes.
Caractéristiques du Diagnostic
La quasi-totalité des individus dans le sevrage ont une envie de reprendre la
substance pour réduire les symptômes. Le diagnostic du sevrage est constaté
dans les groupes de substances suivants:
„ Alcool;
„ Amphétamines et autres substances connexes;
„ Cocaïne;
„ Nicotine;
„ Opiacés; et
„ Substances sédatives-hypnotiques ou anti-anxiété.
Les signes et les symptômes de sevrage varient en fonction de la substance
consommée; la plupart de ces symptômes sont à l’opposé de ceux observés dans
l’intoxication par la même substance. La dose et la durée de consommation et
autres facteurs tels que la présence ou l’absence de maladies supplémentaires
affectent également les symptômes de sevrage. Le sevrage se développe lorsque
les doses sont réduites ou arrêtées alors que les signes et les symptômes de
l’intoxication augmentent (progressivement dans certains cas) après l’arrêt
des doses.
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7- Troubles Mentaux Induits par la Drogue ou la Médication
Les troubles mentaux induits par les substances/la médication sont des
syndromes du système nerveux central (SCN). Ils sont potentiellement graves,
généralement temporaires, mais parfois persistants et se développent dans le
contexte des effets des stupéfiants, des médicaments, ou de plusieurs toxines. Ils
sont distincts des troubles de toxicomanie, car il s’agit ici d’un groupe de
symptômes cognitifs, comportementaux et physiologiques qui
contribuent à la consommation continue d’une substance en dépit des problèmes
graves liés à la substance. Les troubles mentaux induits par les substances/la
médication peuvent être causés par les 10 classes de substances qui produisent
des problèmes de toxicomanie, ou par la grande variété d’autres médicaments
utilisés dans le traitement médical.
Il est important de tenir compte de ces caractéristiques communes pour faciliter
la détection de ces troubles. Ces caractéristiques sont décrites comme suit:
Caractéristiques du Diagnostic
A. La maladie représente une présentation symptomatique cliniquement
significative d’un trouble mental pertinent.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments suivants sont présentes dans
l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Le trouble est développé pendant ou dans 1 mois après une intoxication de
substance ou un retrait ou prise d’un médicament; et
2. La substance/médication impliquée est capable de produire le trouble mental.
C. Le trouble n’est pas causé par un trouble mental indépendant (c-à-d, un
trouble qui n’est pas causé par une substance/un médicament). Une telle preuve
de trouble mental indépendant pourrait inclure les éléments suivants:
• Le trouble a précédé le début d’une intoxication grave ou d’un retrait ou d’une
exposition au médicament; ou
• Le trouble mental en entier a persisté pendant une longue période de temps
(par exemple, au moins 1 mois) après la cessation du sevrage aigu ou d’une
intoxication grave ou de la prise de médicament. Ce critère ne concerne pas les
troubles neurocognitifs induits par une substance ni le syndrome post
hallucinatoire persistant, qui persistent au-delà de la cessation de l’intoxication
aiguë ou du retrait.
D. Le trouble ne survient pas exclusivement au cours d’un délire.
E. Le trouble provoque une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres domaines
importants du fonctionnement.
Caractéristiques
Quelques généralisations peuvent être faites en ce qui concerne les catégories de
substances capables de produire des troubles mentaux cliniquement pertinents
induits par une substance. En général, les médicaments plus endormants
(sédatifs, hypnotiques ou anxiolytiques, et alcool) peuvent produire des troubles
dépressifs importants et cliniquement significatifs lors de l’intoxication, alors
que les conditions d’anxiété peuvent être observées au cours des
syndromes de sevrage de ces substances. En outre, durant l’intoxication, les
substances plus stimulantes (par exemple, les amphétamines et la cocaïne) sont
susceptibles d’être associés à des troubles psychotiques et à des troubles anxieux
induits par la substance, avec des épisodes dépressifs majeurs induites par les
substances observées pendant le retrait.
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8- Trouble Anxieux Induits par la Drogue ou la Médication
Critères de Diagnostic
A. Les attaques de panique ou d’anxiété sont prédominantes dans le tableau
clinique.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments (1) et (2):suivants sont
présentes dans l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Les symptômes du critère A sont développés pendant ou peu après
l’intoxication ou le sevrage ou après l’exposition à un médicament.
2. La substance / médication concernée est capable de produire les symptômes
du critère A.
C. La perturbation n’est pas causée par un trouble d’anxiété dont l’origine ne
vient pas de la substance/médication. Une telle preuve d’un trouble d’anxiété
indépendant pourrait inclure les éléments suivants:
1. Les symptômes précèdent le début de la consommation de substance /
médication; les symptômes persistent pendant une longue période de temps (par
exemple, environ 1 mois) après la cessation du sevrage aigu ou de l’ intoxication
grave: ou bien il y a d’autres preuves suggérant l’existence d’un trouble
d’anxiété indépendant qui ne provient pas de la substance / médication (par
exemple, histoire des épisodes récurrentes liées à la substances/médication).
D. La perturbation ne se produit pas exclusivement au cours d’un délire.
E. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres importants
domaines du fonctionnement.