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Introduction a la toxicomanie

Objectif général : comprendre les différentes notions liées a la toxicomanie

Objectif spécifiques :

- Définir les concepts clés de ce cours


- Donner un aperçu sur les substances psycho actives
- Ressortir les facteurs de risques et de protection de la consommation
des PSA
- Ressortir les conséquences lies a la consommation des PSA
- Reconnaitre les troubles lies à la consommation des substances
psycho actives
- Ressortir quelques approches de prévention et de traitement
- Montrer l’importance des ressources et réseaux de soutien

I - vue d’ensemble de la toxicomanie

A- Définitions des concepts clés

Une maladie chronique et récurrente du cerveau


caractérisée par la quête et la consommation
addiction compulsives de drogue, malgré des conséquences
nocives; aussi connu comme dépendance
psychologique.
Une barrière de protection constituée d’une série de
barrière hémato cellules étroitement pressées ensemble qui permet le
encéphalique passage de seulement certains produits chimiques dans
le cerveau.
La partie du système nerveux qui comprend le cerveau
Système nerveux central
et la moelle épinière.
Une maladie qui est de longue durée et qui ne peut être
Maladie chronique
guérie, mais peut être gérée.
Le processus d'élimination de toutes les substances
désintoxication
psychoactives du corps d'une personne.
Toute modification de la structure ou de la fonction
normale de toute partie du corps, organes, ou d'un
maladie
système qui peut être identifié par un ensemble
caractéristique de symptômes et de signes.
agent étiologique La cause (ou l'une des causes) d'une maladie.
Système familial L'interaction et la relation uniques de chaque membre
de la famille avec les autres; probablement le système
social le plus complexe de l’être humain.
Le temps qu'il faut pour éliminer du corps la moitié de
Demi-vie la
dose initiale d'une substance.
Rechute ou glissement un bref, souvent unique, retour à l'usage de drogues.
Une cellule nerveuse dans le cerveau qui envoie et
neurone
reçoit des messages
Les produits chimiques qui envoient des messages d'un
neurotransmetteurs
neurone à un autre dans le cerveau.
La progression d'une maladie, à partir de ses origines
pathogenèse jusqu’à son développement critique et les résultats
attendus.
comprend tous les nerfs descendant aux bras, jambes,
système nerveux
mains et pieds; fondamentalement tous les systèmes
périphérique
nerveux à l'extérieur du système nerveux central..

Une branche de la science qui étudie l'effet des


pharmacologie
substances psychoactives sur le cerveau et le corps.
Un état d'adaptation à une substance psychoactive
spécifique caractérisé par l'émergence d'un syndrome
dépendance
de
physiologique
sevrage lors de l'abstinence, ce qui peut être soulagé en
totalité ou en partie en consommant plus de substance.
drogues ou médicaments qui affectent le système
substances nerveux central du corps et qui changent la façon dont
psychoactives les gens se comportent ou perçoivent ce qui se passe
autour d'eux.
Un retour complet à la consommation de substances
rechute
psychoactives exactement comme avant le sevrage.
Un groupe lié de structures cérébrales qui fournissent
la récompense (y compris le plaisir) pour les activités
de
circuit de récompense
maintien de la vie (comme l'alimentation), et qui
veillent
à ce que ces activités soient répétées.
Désapprobation sociale sévère des caractéristiques
ou croyances personnelles qui sont contre les normes
Stigmatisation sociale culturelles;1 la stigmatisation sociale conduit souvent à
la perte de statut, la discrimination et l'exclusion d'une
participation significative dans la société.
Troubles de toxicomanie se produisent lorsque l'usage répétitif d'alcool et /
ou de drogues entraîne une altération cliniquement
et fonctionnellement significative, tels que les
problèmes de santé, l’invalidité et le non-respect des
responsabilités majeures au travail, à l'école ou à la
maison
L'espace entre les neurones; les neurotransmetteurs
synapse ou fente
traversent cet espace dans le processus de passer d'un
synaptique
neurone à l'autre.
La diminution de l'effet constatée après
l’administration
répétée d’une même quantité d'une substance
tolérance
psychoactive ou consommation croissante de substance
psychoactive en vue d’obtenir le même effet qu’au
début
Les signes et symptômes qui se produisent quand une
Syndrome de sevrage personne cesse d'utiliser une substance psychoactive
sur laquelle elle était dépendante.

B - prévalence et impact social de la toxicomanie

L’usage de substances psychoactives et les troubles de toxicomanie continuent


d’être parmi les principaux problèmes dans le monde, représentant une menace à
la santé mondiale et au fonctionnement social et économique. L’Office des
Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) indique dans ses rapports
qu’en 2014, quelques 247 millions de personnes entre 15 et 64 ans ont utilisé
des substances1 illicites au moins une fois dans l’année précédente.
Parmi les personnes qui utilisent des substances psychoactives, un nombre
important développera des problèmes de toxicomanie. L’étude de l’ONUDC
note que 29 millions de personnes entre 15 et 64 ans souffrent de troubles de
toxicomanie. Ce chiffre n’a pas changé au cours de la période couverte par le
rapport.
Les troubles de toxicomanie représentent une cause importante de la maladie, de
l’invalidité et des décès à l’échelle mondiale. L’utilisation de drogues injectables
(UDI) est le moyen typique de la transmission de graves maladies transmissibles
comme l’Hépatite C et le VIH/SIDA. L’ONUDC, le Programme Commun des
Nations Unies sur le Sida (ONUSIDA), la Banque Mondiale et l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) estiment conjointement que le nombre de
personnes utilisant des drogues injectables est de 11,7 millions, ce qui
correspond à un taux de prévalence de 0,25 pour cent de la population des 15-64
ans. Il est estimé qu’une moyenne de 14 pour cent du nombre total de personnes
qui consomment des drogues injectables vivent avec le VIH. En outre, plus de la
moitié des personnes qui utilisent des drogues injectables sont estimées vivre
avec l’hépatite C.
Les décès liés à la drogue montrent les extrêmes conséquences résultant de la
consommation de drogues. Ce sont là des décès prématurés survenant à une
population relativement jeune. L’ONUDC estime qu’il y a eu 207.400 cas de
décès (fourchette comprise entre 113.700 -250.100) liés à la drogue en 2014,
correspondant à un taux de mortalité de 43,5 morts sur un million de population
entre 15-64 ans.
Comme indiqué dans le rapport de l’ONUDC, il est estimé qu’environ un sur six
utilisateurs de drogues à problème reçoit en général un traitement de troubles
liés à l’usage de drogues ou à la dépendance de drogues.
Les chiffres sont significatifs. Le Directeur Exécutif de l’ONUDC, Yury
Fedotov, note que “les préventions contre l’usage de drogue, les thérapies, les
soins et le soutien, restent insuffisantes en particulier dans les pays en voie de
développement”, Cette situation est due à plusieurs raisons dont l’une est le
manque de capacité de traitement adéquat.

Les troubles de toxicomanie constituent un terme général pour décrire une


gamme de problèmes liés à la consommation de substances (y compris les
drogues illicites et l’abus de médicaments prescrits).
Il existe deux systèmes de classification utilisés dans le diagnostic des troubles
liés à la consommation de drogues: le Manuel du Diagnostic et des Statistiques
(MDS) et la Classification Internationale des Maladies (CIM).
Les conséquences globales de la toxicomanie sont considérables et
comprennent, par exemple:
• Taux plus élevés du VIH/SIDA, de l’hépatite et de la tuberculose;
• Perte de productivité;
• Accidents et décès dus aux accidents automobiles et autres;
• Hospitalisations pour surdose, mort;
• Suicides; et
• Violence.

C – les critères des troubles de toxicomanie

D’après le Manuel du Diagnostic et des Statistiques (MDS-5) le trouble de


toxicomanie est une forme de consommation problématique d’une substance
intoxicante entraînant une déficience ou une détresse cliniquement significative,
manifestée par au moins deux des caractéristiques suivantes, survenant dans une
période de 12 mois:
1. La substance est souvent prise en plus grandes quantités ou sur une période
plus longue que prévu.
2. Il existe un désir persistant ou un effort infructueux pour réduire ou contrôler
la consommation de substance.
3. Une grande partie du temps est consacrée aux activités nécessaires pour
obtenir la substance, la consommer ou récupérer de ses effets.
4. Une envie irrésistible, ou un fort désir de consommer la substance.
5. Une consommation répétitive de la substance entraînant le manquement aux
obligations dans le travail, à l’école ou maison.
6. Une consommation continuelle de la substance malgré la persistance ou la
récurrence de problèmes interpersonnels causés ou exacerbés par les effets de la
consommation.
7. Les activités sociales, professionnelles ou récréatives importantes sont
abandonnées ou réduites à cause de la consommation de substance.
8. Une consommation récurrente de la substance dans des situations où elle est
physiquement dangereuse.
9. La consommation de substance est poursuivie bien qu’elle ait causé ou
exacerbé l’existence d’un problème physique ou psychologique persistant ou
récurrent.
10. La tolérance, telle que définie par l’un des éléments suivants:
a. Un besoin croissant de la substance pour atteindre l’intoxication ou obtenir
l’effet désiré.
b. Un effet nettement diminué suite à la consommation continue de la même
quantité de
substance.
11. Le sevrage, tel que manifesté par l’un des éléments suivants:
a. Un fort désir ou un sens de la contrainte de prendre la substance;
b. Des difficultés à contrôler le comportement dans la consommation de
substances en ce
qui concerne le début, la fin, ou les niveaux d’utilisation.

II- les substances psycho actives


A- Généralités

Les substances psycho actives affectent le système nerveux central de


l’organisme, modifient la façon dont les gens se comportent ou perçoivent ce
qui se passe autour d'eux. L'âge d'une personne, la durée et la quantité de la
substance qu’elle consomme régulièrement, affectent la façon dont le corps:
- Absorbe les substances psycho actives
- Les métabolise
- Les élimine

Par exemple:
- Les jeunes enfants et les personnes âgées mettent plus de temps à métaboliser
et éliminer les substances.
- Si une personne utilise une substance fréquemment et en grande quantité,
celle-ci peut être métabolisée et éliminée plus rapidement.

Le système nerveux central est la partie du système nerveux qui comprend le


cerveau et la moelle épinière. Notre cerveau est protégé par une membrane
appelée barrière hémato-encéphalique. Cette barrière est une série de cellules
étroitement pressées ensemble, et qui permet le passage de certains produits
chimiques.les substances avec une grande structure moléculaire, et qui sont
solubles dans l’eau (c’est-à-dire qu’elles se dissolvent facilement dans du
liquide) ne peuvent pas passer à travers la barrière. La plupart des médicaments
que nous prenons, comme l’aspirine ou les antibiotiques, appartiennent à cette
catégorie.
Toutefois, les substances avec une petite structure moléculaire et qui sont
solubles dans la graisse, telles que les substances psychoactives, peuvent
facilement passer à travers la barrière hémato-encéphalique. Dès lors, ces
substances psychoactives peuvent avoir un effet direct sur le fonctionnement du
cerveau. Bien que les médicaments psychotropes utilisés pour traiter les troubles
mentaux graves (comme les antipsychotiques et les antidépresseurs) soient des
substances psychoactives, ils ne constituent pas de substances abusées parce
qu’elles ne produisent pas les mêmes effets immédiats agréables.

Les substances psychoactives altèrent:


- L’humeur
-Les pensées
-Les perceptions sensorielles

-Le comportement
En résumé, les substances psychoactives produisent des effets variés, soit
positifs ou soit négatifs. Ces effets dépendent largement du type de substance
consommée.

B- Classification des substances psychoactives

Opiacés
Stimulants Opiacés D Hall
Stimulants (stupéfiant) Dépresseurs Hallucinogènes

(stupéfiant)
Cocaine Héroine Alcool LSD
Mescaline
Amphétamine Morphine Barbituriques
Peyotl
Methamphétamine Opium Benzodiazepines Ecstasy
Gamma
Hydroxybutyrat
Nicotine,
Demerol e Champignons
Cafféine
(GHB);
Rohypnol

Il existe quatre classes de substances psychoactives:


- Les stimulants augmentent l’activité du système nerveux central. Ils ont
tendance à augmenter le rythme cardiaque et la respiration et à offrir un
sentiment d’excitation euphorique.
- Les opiacés dépriment sélectivement le système nerveux central. Ces
analgésiques réduisent la douleur et ont tendance à induire le sommeil.
- Les dépresseurs diminuent l’activité du système nerveux central. Ils ont
tendance à diminuer la fréquence cardiaque et la respiration et produisent une
atmosphère détendue, parfois de la somnolence, un sentiment de bien-être ou
d’euphorie.
- Les hallucinogènes produisent un spectre de vives distorsions sensorielles et
nettement altèrent l’humeur et la pensée.

Certains médicaments ne rentrent pas dans une catégorie fixe:


- Cannabinoïdes (marijuana, haschich)
- Khat / Miraa
- Anesthésiques dissociatifs (phencyclidine [PCP], kétamine)
- Inhalants solvants, gaz, nitrites
NB : Les substances psychoactives comprennent des drogues illicites / illégales
et certains médicaments. Il est important de garder à l’esprit que ce n’est pas
parce qu’une substance est légale qu’elle est moins nocive qu’une substance
illégale. La légalité d’une substance est généralement beaucoup plus une
question de traditions, de culture, ou de facteur politique ou religieuse qu’une
question de nocivité.

C- Voies d’Administration
 Avaler
 Renifler
 Fumer
 Inhaler
 Injection Intramusculaire (IM)
 Injection sous-cutanée (SC)
 Injection Intraveineuse (IV)
 Topique
 Sublingual
 Plus la drogue atteint le cerveau rapidement, plus son effet est fort et
intense
D- Vitesse de l’Action
 Fumer: 7 à 10 secondes
 Injection Intraveineuse: 15 à 30 secondes
 Injecter dans le muscle ou sous la peau: 3 à 5 minutes

‘Absorption par la membrane muqueuse (renifler, rectale): 3 à 5 minutes


 Avaler: 20 à 30 minutes
 Absorption par la peau: lentement sur une longue durée

E- Evolution de la Consommation
Lorsque la consommation de la substance progresse, la progression suit
généralement un format. Le format peut être décrit de plusieurs façons, mais la
façon principale de voir les choses consiste en:
„ La consommation expérimentale / récréative
„ La consommation circonstancielle / occasionnelle
„ La consommation intensive/ régulière
„ La consommation compulsive / addictive.
Consommation Expérimentale/ Récréative
L’usage récréatif est le niveau le moins grave. Il se produit généralement dans
un cadre social entre amis, mais pas très souvent, et implique généralement la
consommation de faible à modérée quantité de substances psychoactives. Il est
souvent dicté par la curiosité ou la pression des pairs. Une personne
consommant de la substance à titre récréatif éprouve rarement des problèmes
liés à l’utilisation sauf si la substance est illégale.
Consommation Circonstancielle/ Occasionnelle
L’utilisation circonstancielle se produit souvent quand un individu est motivé à
obtenir un effet souhaitable comme un moyen de faire face à quelque chose de
circonstanciel. Par exemple, une personne très timide peut constater que fumer
de la marijuana le rend plus détendu et capable de parler aux gens, de danser,
ou d’être plus sociale. Ou bien une personne souffrant de dépression peut
essayer une substance pour se sentir plus vive et mieux en forme. Un exemple
extrême peut être trouvé chez les soldats en combat qui sont connus pour avoir
consommé de la marijuana, de l’héroïne, ou d’autres substances disponibles
pour les aider à se détendre et à échapper au stress de la guerre. Une personne à
ce niveau peut également consommer occasionnellement pour le plaisir ou pour
être sociale. Une personne peut ou ne peut pas rencontrer des problèmes en
raison de sa consommation à ce niveau.
Consommation Intensive/ Régulière
Certaines personnes commencent avec un usage récréatif ou circonstanciel,
mais se mettent à consommer de plus en plus de substance, beaucoup plus
souvent. Lorsque les substances psychoactives sont consommées
quotidiennement ou presque, en doses faibles à modérées, l’effet est intensifié.
À ce niveau, une personne est souvent motivée par un besoin d’obtenir un
soulagement constant d’un problème récurrent, tel que l’anxiété ou la
dépression, ou de maintenir un niveau de performance souhaité. À ce niveau, la
personne tend à rencontrer des problèmes dus à sa consommation (par
exemple, être en retard au travail le lundi matin en raison de la gueule de bois,
ou bien être préoccupé par sa consommation). Ce niveau de consommation de
substance est considéré comme un abus.
Consommation Compulsive/ Addictive
L’usage compulsif est le plus dangereux et le plus sévère. À ce niveau, de
fortes doses sont nécessaires quotidiennement ou presque quotidiennement
pour atteindre un effet physique et /ou psychologique souhaité ou pour éviter
les symptômes de sevrage. À ce niveau aussi, la substance devient la chose la
plus importante dans la vie d’une personne, autour de laquelle toutes les autres
activités sont organisées. À ce niveau, une personne éprouve des problèmes
liés à sa consommation, mais en dépit de ces problèmes elle continue à
consommer. Ce niveau de consommation de substance est considéré comme
toxicomanie.

5IIVVVVVVIV- L’Addiction
-N’EST PAS un défaut de caractère, un trouble de la personnalité, ou une faute
morale
- Est un problème de santé

A-Science de la Toxicomanie
La toxicomanie est une maladie chronique et récurrente du cerveau qui se
caractérise par la quête et la consommation de substance compulsive en dépit
des conséquences nocives

Le sens du mot « drogue” varie en fonction de la perspective:


• En médecine, le terme drogue se réfère à toute substance ayant le potentiel de
prévenir ou de guérir une maladie ou le potentiel d’améliorer le bien-être
physique ou mental.
• En pharmacologie (l’étude des drogues et de leur action), le terme se réfère à
tout agent chimique qui altère les procédés biochimiques ou physiologiques des
tissus du corps ou des organismes
• Dans l’usage courant, le terme drogue s’applique souvent à une substance qui
est consommée pour des raisons non médicales (par exemple, à titre récréatif).
La façon dont une drogue affecte un individu dépend en partie de la catégorie de
drogue et comment elle affecte le système nerveux central (confère classification
des substances psychoactives)

B- Caractéristiques, Effets et Conséquences de la consommation de


drogues et de la toxicomanie
La consommation de drogues et la toxicomanie ont des conséquences
importantes pour l’individu, la famille, la communauté et la société.
Les toxicomanes peuvent souffrir d’une série de conséquences:
• Les personnes toxicomanes sont plus susceptibles d’être blésées dans des
bagarres ou des accidents de toutes sortes.
• La consommation de drogues peut déclencher ou empirer les troubles
mentaux, en particulier chez les personnes ayant des vulnérabilités spécifiques.
• Une forte consommation de drogues endommage souvent le système
immunitaire d’un individu, le rendant plus vulnérable aux maladies.
• Les personnes qui consomment des drogues sont beaucoup plus susceptibles
de contracter des grandes maladies comme le VIH / SIDA, l’hépatite, la
tuberculose et autres maladies infectieuses.
• Cela est vrai même si la personne ne s’injecte pas de drogues, parce que les
effets nocifs de la consommation de drogue affectent le comportement de
l’individu et conduisent souvent à une augmentation des risques de
consommation.

1- Femmes
Des études ont démontré que les femmes sont plus sensibles que les
hommes à la consommation et à long terme aux effets de l’alcool et des
drogues. Les femmes subissent un effet appelé «télescopage», qui signifie
qu’elles ont tendance à progresser plus vite que les hommes à partir de la
première utilisation vers la toxicomanie et les conséquences liées à la
substance, même lorsqu’elles consomment une quantité similaire ou plus faible.
Par exemple, les femmes qui boivent sont plus exposées que les hommes aux
risques de développer une cirrhose et autres problèmes médicaux. Elles
développent ces problèmes plus tôt que les hommes.
Une raison en est que les femmes ont moins d’eau dans leur corps que les
hommes, et qu’elles métabolisent l’alcool d’une façon qui conduit à des
niveaux plus élevés d’alcoolémie avec une alimentation et un poids
comparables.
La plupart des recherches sur les femmes ont été faites en ce qui concerne la
consommation d’alcool, mais de récentes recherches suggèrent qu’il existe une
norme semblable de progression rapide des drogues illicites. Par exemple, une
étude sur les femmes dans le traitement a constaté que les femmes avaient
consommé des opiacés et le cannabis pendant moins d’années que les hommes
avant de commencer un traitement. Les femmes ont également rapporté
beaucoup plus de complications psychiatriques et médicales sévères, et aussi
des complications dans l’emploi. Pourquoi cela semble être le cas est encore
largement inconnu. Parce que les études ont traditionnellement utilisé les sujets
du sexe masculin, d’importantes lacunes subsistent dans la connaissance des
effets physiologiques dans le continuum de vie d’une femme.
2- Effets sur le fœtus
Les effets vont généralement du faible poids à la naissance à la déficience dans
le développement, le comportement et la capacité cognitive.
L’altération de l’attention, du langage et de l’apprentissage des compétences,
problèmes de comportement, ont été signalés chez les enfants exposés à la
cocaïne et au marijuana.
L’exposition à la Méthamphétamine est associée à la restriction de la croissance
fœtale, de la diminution de l’excitation, et de la mauvaise qualité de
mouvement chez les nourrissons.
La consommation de l’Héroïne pendant la grossesse donnerait lieu aux enfants
nés intoxiqués, nécessitant des traitements douloureux du sevrage. Alors que
l’exposition à l’Héroïne est également associée aux enfants nés intoxiqués, de
faible poids à la naissance – un facteur de risque important dans le retard de
développement.

3- Les Jeunes
Une consommation de drogues dès le jeune âge augmente les chances d’un
abus et d’une toxicomanie graves.
Les jeunes sont aussi particulièrement vulnérables aux problèmes physiques et
sociaux relatifs à la consommation de substance. Certaines de ces vulnérabilités
proviennent des effets qu’exercent les substances sur le cerveau et le corps en
voie de maturation.
La toxicomanie et l’alcoolisme peuvent perturber le fonctionnement du cerveau
dans des zones essentielles à la motivation, la mémoire, l’apprentissage, le
jugement et le contrôle du comportement. Toutes ces fonctions continuent à se
développer jusqu’à l’âge adulte. Ainsi, il n’est pas surprenant que les
adolescents qui abusent de l’alcool et des autres drogues aient souvent des
problèmes à la famille et à l’école, de mauvais résultats scolaires, et des
problèmes de santé (y compris la santé mentale). Ils peuvent également être
impliqués dans les actes criminels.
L’une des zones du cerveau continue à se développer pendant l’adolescence est
le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui nous permet d’évaluer les
situations, de prendre des décisions éclairées, et de contrôler les émotions et les
désirs. Le fait que cette partie essentielle du cerveau d’un adolescent est encore
en voie de développement le met devant les risques accrus des mauvaises
décisions (comme essayer de la drogue ou poursuivre l’abus de drogues).
L’introduction à la drogue alors que le cerveau et le corps sont encore en
développement peuvent avoir des conséquences profondes et durables.

4- La Société
La consommation de drogues et la toxicomanie affectent également la société
dans son ensemble, à travers:
• La diminution de la productivité;
• Les coûts de l’incarcération et du traitement dans des centres résidentiels;
• Les coûts accrus des soins médicaux;
• Les coûts sociaux et financiers de la criminalité liée à la drogue
• Augmentation de la propagation des maladies infectieuses; et
• Taux élevés du VIH / SIDA à travers le monde.

5- Famille: Système Fonctionnel Et Système Dysfonctionnel


La toxicomanie est à la fois une maladie d’un individu et celle de sa famille.
Un système familial est défini comme la relation et l’interaction unique entre
les membres d’une famille. Les familles sont peut-être le système social le plus
complexe.
Toutes les familles ont des éléments suivants:
• Hiérarchie;
• Rôles;
• Règles (explicites et implicites);
• Modes de comportement; et
• Relation d’interdépendance.
Un système familial fonctionnel varie considérablement d’une culture à une
autre, mais en général les familles fonctionnelles:
• Fonctionnent par l’amour, la responsabilité, le respect et le souci pour leurs
membres;
• Créent et maintiennent l’ordre à travers un comportement cohérent;7
• Recherchent l’équilibre quand l’ordre est bouleversé par une crise, se servant
des compétences pour résoudre les problèmes et prendre des décisions (tout le
monde coopère et travaille ensemble);
• Ont des limites claires et visibles entre parents et enfants et entre frères et
sœurs.
• Ont des règles, des normes et des directives pour le comportement, qui sont
expliquées et systématiquement appliquées aussi longtemps qu’elles sont
considérées comme appropriées et nécessaires au développement (tout le
monde sait à quoi s’attendre);
• Ont des adultes qui sont intimes, se partagent l’autorité (mais pas toujours
d’une façon égale), et se soutiennent mutuellement (un parent seul est confiant
et responsable);
• Ont des membres qui se partagent des sentiments, se négocient, et s’expriment
des désaccords sans crainte d’être rejetés ou de perdre la relation;
• Ont des membres qui se soutiennent les uns les autres en vue de s’améliorer.
Quand un membre de la famille a un problème d’addiction, les caractéristiques
familiales fonctionnelles sont perturbées, rendant le système de famille
dysfonctionnel.
Ce dysfonctionnement est souvent caractérisé par des membres du système de
famille qui:
• Ne reconnaissent pas l’existence de problèmes
• Ne parlent pas de problèmes
• Tendent à ne pas exprimer des émotions et des besoins ou à ne pas s’occuper
des besoins
• Savent comment survivre
Les familles dysfonctionnelles tendent souvent à:
• Devenir détachées et perdre de la confiance;
• Subir une perte de l’identité individuelle;
• Eprouver des interruptions dans le développement émotionnel, en particulier
chez les enfants et les jeunes;
• Concentrer presque toute l’attention sur le membre intoxiqué.
Quand un membre de famille souffre des troubles de toxicomanie, le système
familial est bouleversé parce que tous ses éléments et fonctions sont touchés
pour s’adapter, le système familial doit compenser en quelque sorte, ce qui
change la dynamique de la famille et des règles de la maison.
Souvent, les ajustements qu’entreprend une famille comprennent:
• Une dégradation des aptitudes de communication, de la résolution de
problèmes et de la prise de décisions; et
• Des changements dans le domaine réglementaire puisque le système familial
s’est détérioré, devenant souvent chaotique.
Les règles deviennent rigides, et les membres de la famille peuvent être
encouragés:
• De ne pas parler de ce qu’ils voient, entendent, ou connaissent;
• D’ignorer ce qu’ils ressentent; et
• De ne faire confiance à personne ou à ce que quelqu’un dit ou fait, y compris
eux mêmes.
Lorsque ces types d’ajustements se produisent:
• Des limites saines, appropriées ne fonctionne plus;
• Il devient difficile de savoir qui est en charge ou qui contrôle;
• Les enfants peuvent prendre un rôle parental; et
• L’accent est mis sur la survie de l’individu dans le système familial.
En Occident, ces types d’ajustement sont appelés Co-dépendance.
La documentation de la Co-dépendance décrit les rôles suivants que les
familles adoptent suite à l’addiction d’un membre:
• Le Facilitateur ou gardien;
• Le Héros;
• Le Bouc émissaire;
• La Mascotte; et
• L’Enfant Perdu
Le facilitateur (ou gardien) est le membre de famille qui essaie de protéger la
personne souffrant de l’addiction en faisant des excuses pour ses
comportements. Le facilitateur tente de garder tout le monde heureux et la
famille en équilibre. Il tente de présenter à des personnes extérieures à la
famille que “tout va bien ici.” Le facilitateur a tendance d’avoir des sentiments
sous-jacents de l’insuffisance, de peur et d’impuissance.
Le héros est celui qui doit aider la famille et ses membres à se sentir bien. Le
héros a tendance à ignorer le problème et présente les choses de manière
positive, comme si les rôles au sein de la famille n’existaient pas. Le héros tente
de réussir, d’être bon, et d’aider la famille. Le héros a tendance à avoir des
sentiments sous-jacents de peur, de culpabilité et de honte.
Le bouc émissaire réagit souvent en face des autres. Il a tendance à se rebeller,
faire du bruit, et détourner l’attention de la personne toxicomane et de ses
besoins d’aide. Le bouc émissaire est parfois considéré comme le problème
dans la famille. Il a tendance à avoir des sentiments sous-jacents de honte, de
culpabilité, et du vide.
Le rôle de la mascotte est celui de l’animateur. Il devra souvent faire des
blagues inappropriées sur la famille pour détourner l’attention. Bien qu’il
apporte l’humour à la famille, son humour est souvent blessant. La mascotte
peut parfois entraver la récupération de la toxicomanie. La mascotte a tendance
à avoir des sentiments sous jacents d’embarras, de honte et de colère.
L’enfant perdu est le membre silencieux de la famille et se garde bien de faire
des problèmes. Il renonce à ses propres besoins et essaie simplement de ne pas
être remarqué. L’enfant perdu a tendance à avoir des sentiments sous-jacents de
culpabilité, de solitude, d’être négligé, et de colère.
Quand la consommation de substance s’arrête dans la famille, celle-ci doit
s’ajuster:
• Le stress et la perte de la sécurité émotionnelle se produisent à partir du
moment où les vieux rôles et les responsabilités sont abandonnés, quelle que
soit la nature du rôle.
• L’incertitude se développe suite à la perte de rôles et de comportements de
famille.
Les membres de la famille auraient des difficultés à vivre avec joie, malgré la
perte de la souffrance.
Les membres de la famille ont souvent besoin de beaucoup d’aide, à la fois en
tant qu’individus et comme famille.

V- Approches de prévention et de traitement

A- Manières d’examiner un Traitement


 Environnement
 Intensité et Durée
 Manière du Traitement
 Éléments du traitement
 Continuum de soins
 Modèles ou Pratiques de Traitement

L’environnement du traitement se réfère aux endroits où le traitement est


dispensé, par exemple, les centres médicaux, les hôpitaux, les cliniques ou le
domicile.

L’intensité et la durée du traitement sont liées les unes aux autres. L’intensité se
réfère aux fréquences du traitement. La durée correspond au temps qu’une
personne passe dans le traitement.

Le traitement peut être dispensé de plusieurs façons; par exemple, dans un tête-
à-tête avec un professionnel de la toxicomanie, dans un groupe de pairs, ou avec
les membres de la famille.„ De nos jours, le traitement peut même être fourni
par téléphone ou par internet.
Les soins assistés par la technologie comprennent les services téléphoniques
ou télémédecine, ou des applications informatiques en ligne ou autonomes qui
fournissent des traitements fondés sur des preuves.
B- Composantes du Traitement
 Évaluation
 Counseling
 Éducation
 Autres Activités
C- Continuum de soins
 Sensibilisation
 Traitement
 Autres Services
 Services Post-Traitement
D- Modèles ou Pratiques du Traitement
 Théorie
 Technique
E- Principes du traitement de la Toxicomanie
ils sont Basés sur la recherche des résultats du traitement

Les Principes de Base d’un Traitement Efficace de la Toxicomanie :


1. Il n’existe pas de traitement unique pour tous les individus. Associer les
paramètres de traitement, les interventions et les services aux problèmes et aux
besoins particuliers de chaque personne est essentiel pour lui permettre de
réussir dans ses efforts de revenir à un fonctionnement productif dans sa famille,
son lieu de travail, et dans sa communauté.
2. Le traitement doit être facilement accessible. Parce que les toxicomanes
peuvent avoir des sentiments mitigés quant au traitement, il est important qu’ils
puissent profiter des opportunités dès qu’ils ils sont prêts pour le traitement. Les
candidats potentiels au traitement peuvent se sentir perdus si le traitement n’est
pas immédiatement disponible ou s’il n’est pas facilement accessible.
3. Un traitement efficace doit pourvoir aux multiples besoins de l’individu, non
pas seulement à son usage de substances. Pour être efficace, le traitement doit
tenir compte de l’utilisation par l’individu d’une substance et de tous les
problèmes médicaux, psychologiques, sociaux, professionnels et juridiques qui y
sont associés.
4. Le plan de traitement et de services d’un individu doit être évalué de manière
continue et modifié si nécessaire pour assurer qu’il réponde aux besoins
changeants de la personne. Un client peut exiger de faire varier les combinaisons
de services et de composants de sa thérapie tout au long du traitement et de la
récupération. En plus du counseling ou de la psychothérapie, un client peut
parfois avoir besoin de médication, d’autres services médicaux, de la thérapie
familiale, des conseils parentaux, de la réadaptation professionnelle ainsi que
des services sociaux et juridiques. Il est essentiel que l’approche du traitement
soit approprié à l’âge, au genre, à l’origine ethnique, et à la culture de l’individu.
5. La continuation du traitement pendant une durée suffisante est cruciale pour
son efficacité. La durée appropriée pour un individu dépend de ses problèmes,
de ses besoins et de ses ressources. La recherche indique que, pour la plupart des
clients, le seuil d’amélioration significative est atteint à l’issue d’ environ 3 mois
de traitement. Parce que les gens quittent souvent prématurément le traitement,
les programmes devraient inclure des stratégies pour les engager et les garder
dans le processus.
6. Le counseling (individuel et/ ou d’un groupe) ainsi que les autres thérapies
comportementales sont des composantes essentielles d’un traitement efficace de
la dépendance. Durant la thérapie, les clients cherchent à résoudre les problèmes
de motivation, à acquérir des compétences pour résister à l’usage de substances,
à remplacer les activités toxicomanes avec des activités constructives et
gratifiantes dépourvues de substances, et à améliorer les capacités pour résoudre
des problèmes. La thérapie comportementale facilite aussi les relations
interpersonnelles et la capacité de l’individu à fonctionner dans la famille et la
communauté.
7. La médication constitue pour nombre de clients un élément important du
traitement, en particulier lorsqu’elle est combinée avec du counseling et d’autres
thérapies comportementales. La méthadone est très efficace pour aider les
toxicomanes à stabiliser leur vie et à réduire leur consommation de drogue. Pour
les clients ayant des troubles mentaux, le traitement comportemental et la
médication sont d’une importance cruciale.
8. Les personnes souffrant de la dépendance et des abus de substances ainsi que
des troubles mentaux concomitants doivent recevoir un traitement intégré pour
les deux troubles. Comme les troubles de toxicomanie et les troubles mentaux
sont souvent concomitants, les clients se présentant pour l’une des deux
conditions doivent être simultanément évalués et traités pour l’autre type de
trouble.
9. La désintoxication médicale constitue seulement la première étape du
traitement de la toxicomanie et elle seule ne suffit pas à changer à long terme
l’utilisation de substances. La désintoxication médicale gère en toute sécurité les
symptômes physiques aigus du sevrage associé à l’arrêt de la toxicomanie. Bien
que la désintoxication seule soit rarement suffisante pour aider les toxicomanes
à atteindre l’abstinence à long terme, elle est, pour certaines personnes, un
élément nécessaire d’un traitement efficace de la toxicomanie
10. Le traitement n’a pas besoin d’être volontaire pour être efficace. Une forte
motivation peut faciliter le processus de traitement. Toutefois, les sanctions ou
les sollicitations de la famille, l’environnement du travail, ou le système de
justice pénale peuvent contribuer à l’augmentation du traitement initial, des taux
de rétention et de la réussite du traitement.
11. La possibilité d’utiliser des substances pendant le traitement doit être
surveillé en permanence. Les défaillances à l’usage de substances peuvent se
produire pendant le traitement. La surveillance objective de la consommation de
drogues d’un client pendant tout le processus, par exemple par l’analyse d’urine
ou autres tests, peut aider le client à résister aux envies de consommer des
substances. Cette surveillance peut aussi fournir de preuve précoce de
l’utilisation de substance de sorte que le plan de traitement de l’individu puisse
être ajusté. Les commentaires des clients qui montrent des résultats
positifs aux tests d’usage de drogues illicites sont importants pour la
surveillance.
12. Les programmes de traitement doivent donner une évaluation pour le
VIH/SIDA, l’hépatite B et C, la tuberculose et autres maladies infectieuses, ainsi
que des conseils pour aider les clients à modifier ou à changer les
comportements susceptibles d’exposer eux-mêmes ou les autres au risque
d’infection. Le counseling peut aider les patients à éviter les comportements à
haut risque. Il peut aussi aider les personnes déjà infectées à mieux gérer leurs
maladies.
13. La récupération de la toxicomanie est un processus à long terme et nécessite
souvent de multiples épisodes de traitement. Comme avec d’autres maladies
chroniques, les rechutes dans la consommation de substances peuvent se
produire pendant ou après des épisodes de traitement efficaces. Les personnes
toxicomanes nécessitent un traitement prolongé et de multiples épisodes de
traitement pour atteindre une abstinence de long terme et un fonctionnement
entièrement restauré. La participation à des programmes de soutien mutuel
pendant et après le traitement est souvent utile dans le maintien de
l’abstinence.

F- COMPOSANTES DU TRAITEMENT: LE CONTINUUM DE


SOINS
Continuum de Soins : L’ensemble des services qu'un client peut
recevoir directement d'un programme de traitement, ou qui sont coordonnés par
le programme de traitement.

1- Les Quatre Parties d’un Continuum de Soins


 Pré-traitement
 Traitement Primaire
 Gestion de Cas
 Continuation des soins, y compris gestion de la récupération en cours
a- Composantes du Pré-Traitement
 Sensibilisation
 Dépistage et brève intervention
 Évaluation et Planning du Traitement
 Désintoxication

Définition de la Sensibilisation
 Offrir des services pour relier les groupes ou les programmes
 Offrir des services ou de l’aide à des personnes ou à des groupes qui n’ont pas
été servis auparavant

Sensibilisation aux Troubles de Toxicomanie


 Efforts pour identifier et dépister des individus susceptibles d’avoir des
problèmes par leur utilisation de substance

Buts de la Sensibilisation
 Établir des contacts
 Instaurer la confiance
 Développer des relations
 Fournir des liens de soins de santé nécessaires
 Engager les individus dans de brèves interventions ou des traitements de
troubles de toxicomanie

A quoi sert la Sensibilisation?


Beaucoup de toxicomanes considèrent les programmes de traitement comme:
intimidants
difficiles à suivre
trop rigides ou trop critiques dans leur approche
sans rapport avec les besoins immédiats d'un individu
trop coûteux

Méthodes et Environnement de la Sensibilisation


 Éducation communautaire en liaison avec d'autres organismes
 Communication avec des toxicomanes dans des refuges des sans-logis, des
cliniques médicales pour VIH, des centres communautaires, et des centres
d’accueil
 Éducation et dépistage dans les écoles, les centres sociaux et les cliniques

Autres Efforts de Sensibilisation


 Les para-professionnels peuvent aller là où la consommation de drogues est
incitée, comme les clubs de danse
 Les éducateurs pairs peuvent visiter les lieux fréquentés par les toxicomanes
 Le personnel médical peut fournir de brèves interventions et des
recommandations partout où ils travaillent

But du Dépistage
 Le dépistage tente si un d’identifier problème existe et si d’autres évaluations
sont nécessaires

Dépistage et Évaluation
 Le dépistage tente d'identifier seulement si un problème existe et quel type de
suivi est nécessaire
 L’évaluation tente d'identifier aussi près que possible la nature d'un trouble de
toxicomanie et d'autres questions ainsi que le niveau d'intervention nécessité

Validité d’un Instrument de Dépistage


 Degré d’efficacité des instruments de dépistage
 Instruments approuvés à l’échelle internationale:
AUDIT, outil de dépistage de la consommation d’alcool en 10 questions
ASSIST, outil de dépistage de la consommation d'alcool, de tabac et de
substances

Autres Instruments de Dépistage


 Plusieurs autres instruments ont été conçus pour les adultes et les adolescents
 les instruments de dépistage supplémentaires qui ne sont pas validés pour
usage avec toutes les catégories de personnes
Le dépistage cherche à identifier les individus qui ont:
„ Un risque nul ou un risque faible de troubles de toxicomanie
„ Un risque modéré
„ Un risque grave ou un trouble de toxicomanie.
Les personnes présentant un risque nul ou un risque faible de troubles de
toxicomanie doivent être encouragées à maintenir le statu quo. S’il existe une
histoire de la toxicomanie dans leur famille (mère, père, oncle, tante, grands-
parents), alors des informations sur les composants génétiques de la dépendance
devraient être fournies.
Les personnes reconnues pour être à risque modéré auraient besoin d’une brève
intervention seulement, tandis que celles jugées à risque élevé devraient subir
une évaluation et un traitement.

Brève Intervention
 Destinée à accroître la connaissance et la sensibilisation d'une personne dans le
domaine de la consommation de substance et du changement de comportement
 Peut être assurée par une seule ou plusieurs sessions d'intervention de
motivation par un professionnel ou pairs du traitement de la toxicomanie

Buts de l’Évaluation
 Fournir une base pour la planification du traitement
 Établir une base de référence pour mesurer les progrès d'un client
 Donner la priorité aux problèmes d'un client
 Fixer des priorités pour les interventions dans le traitement et la gestion de cas
 Identifier les points forts des clients et autres
ressources de récupération

Tâches d’Évaluation
 Engager le client
 Obtenir son histoire
 Collectionner ses données
 Observer le client au cours de sa première visite

Domaines d’Évaluation
 Raison du client en demandant un traitement et son opinion du problème
 Consommation de drogue et traitement de la toxicomanie actuels et passés
 Antécédents familiaux dans la consommation de drogues
 Conditions médicales ou complications
 Risque du sevrage et nécessité d’une désintoxication supervisée
 Suicide, santé et autres évaluation de risques de crise
 État émotionnel / comportemental / cognitif, y compris la présence d'un trouble
mental
 Éducation et Formation Professionnelle
 Statut légal
 Préparation au changement
 Soutien au sein de la famille, du lieu de travail, et de la communauté
 Rechute ou potentiel d’une continuation de la consommation
 Environnement de récupération (par exemple, situation de la vie, obstacles et
soutien pour la récupération)

Méthodes d’Évaluation
 Entretien dans une clinique
 Instruments d'évaluation
 Autres sources, avec permission du client:
Famille
Amis
Employeur
Sources de référence
 Urine ou autres tests de substance

Plan du Traitement
 Schéma individualisé d’un traitement et services en fonction des besoins
spécifiques du client

Le Plan de Traitement identifie les besoins qui:


 seront abordés au cours du traitement
 nécessitent d’être référés à d'autres fournisseurs de traitement
 seront reportés à une date ultérieure

Plan de Traitement Efficace


 Individualisé
 Flexible
 Réaliste
 Simple
 Utile
 Concentré sur la solution
 Clair
 Sensible aux changements et progrès

Planification du Traitement
 Déterminer le niveau de soins qu’un client nécessite et est prêt à accepter
 Ce niveau de soins comprend :
Intensité
Durée
Environnement

Planification du Traitement
 Cette première étape de la planification du traitement consiste à déterminer si:
Le programme peut répondre aux besoins du client ou devrait être référé
Le traitement des troubles mentaux ou médicaux concomitants est nécessaire
Le client a besoin de désintoxication supervisée

Détoxification
 Processus qui consiste à :
Arrêter la consommation de substance
Éliminer la substance du corps
Gérer le syndrome de sevrage

Le sevrage
 Les signes et les symptômes particuliers, leur intensité, et le risque impliqué
dans la désintoxication dépendent:
De la substance utilisée
De la quantité prise au fil du temps
De la durée de la consommation régulière de la
substance

Médication pour aider la désintoxication


 La médication peut aider le retrait des:
Opiacés
Benzodiazépines
Barbituriques
Autre sédatifs

Buts de la Désintoxication
 Fournir un retrait sûr des substances de dépendance et permettre à la personne
de devenir libre de drogue
 Fournir un sevrage humain
 Préparer la personne à un traitement continu

Types de Services de Désintoxication


 Ambulatoire, basé à la maison, ou services à domicile sans médication, mais
avec soutien psychosocial (désintoxication sociale)
 Services aux patients non-hospitalisés avec médication et suivi périodique
(avec support médical)
 Services aux patients hospitalisés avec médication (médicalement gérés)

Désintoxication
 La Désintoxication est SEULEMENT une première étape vers la récupération,
elle N’est PAS un traitement

Gestion de Cas

La prochaine partie du Continuum de soins est la Gestion de Cas.


Bien que la gestion de cas soit discutée en dehors du traitement, elle est en fait
une partie intégrante du traitement. La gestion de cas commence par le dépistage
et l’évaluation et se poursuit durant le traitement d’une personne jusqu’à la
récupération.
La coordination des services professionnels, sociaux et médicaux pour
aider les personnes aux besoins complexes, souvent pour des soins de longue
durée et de la protection

But de la Gestion de Cas


 Surveiller les transitions des clients entre différents niveaux de soins pour
assurer qu'il n'y a pas de lacunes dans les services
 Coordonner la gamme de services requis par les clients
 Servir de point de contact unique pour chaque client pour trouver et mobiliser
les ressources nécessaires

NB : Il est idéal qu’un client dans le traitement des troubles de toxicomanie


puisse recevoir tous les services nécessaires en un seul endroit ou par
l’intermédiaire de partenariats intégrés de fournisseurs de services. Cependant,
dans la plupart des endroits du monde, les services ont tendance à être dispersés,
comme les pièces d’un puzzle, et l’accès y est difficile. Aucun programme ou
système ne peut seul répondre à tous les besoins d’un toxicomane.

Les gestionnaires de cas aident à mettre ensemble les morceaux pour les clients

Fonctions de la Gestion de Cas


 Évaluation
 Planification du service
 Liens et recommandations
 Suivi
 Plaidoyer

« » Évaluation et Planification des Services


 L’évaluation et la planification des services sont étroitement liées au plan
initial d'évaluation et de traitement que nous avons discuté avant.
 Un plan de gestion de cas peut être incorporé dans le plan de traitement global
d'un client ou peut être envisagé comme un processus distinct

« « Liens et Orientation
 Les liaisons et l'orientation sont essentielles car aucun programme ne peut
répondre à tous les besoins d'un client
 La gestion des cas inter-programme relie les programmes pour offrir plus de
services aux clients

À travers les liaisons et l’orientation, les conseillers peuvent aider les clients à
obtenir:
Des traitements de Troubles Mentaux
De la thérapie familiale
De la garde d'enfants
Du transport

Aide au logement
Aide financière
Assistance juridique
Tests médicaux et soins pour le VIH /Sida ou autres
Éducation ou de services de formation professionnelle

« « Fonctions de contrôle
 Un gestionnaire de cas:
Assure que le client s’implique dans les services et surveille les progrès réalisés
par le client
Identifie les obstacles et travaille avec les clients et les sources d’orientation
pour les surmonter
Coordonne la communication avec l'équipe multidisciplinaire

« « Plaidoyer
 S’exprimer sur des problèmes préoccupants dansle but d’influencer en faveur
d’une (ou des) personne(s)

Plaidoyer: Où?
 Les gestionnaires de cas interagissent avec plusieurs systèmes pour défendre
les intérêts de leurs clients, y compris:
Autres organisations
Prestataires de soins
Système juridique
Familles

Activités de Plaidoyer
 Les gestionnaires de cas peuvent éduquer les fournisseurs de services hors
traitement sur un client ou sur les problèmes de l'utilisation de substances en
général
 Parfois, le gestionnaire de cas doit négocier un programme pour le compte d'un
client

a- Traitement Primaire, Counseling


Counseling dans le traitement des troubles de toxicomanie
Le counseling individuel et de groupe se concentre sur:
 la réduction ou l’arrêt de la consommation, le développement des compétences,
 l’observance de la médication, du plan de récupération
 les solutions aux problèmes personnels, familiaux et sociaux

Objectif du Counseling Individuel


Les séances de conseil individuel varient selon :
 Le type de programme
 L'étape de récupération du client
 Les besoins individuels du client
Contenu du Counseling Individuel
 Un conseiller peut:
Demander comment le client se sent
Interroger le client sur les réactions à une récente réunion de groupe
Explorer comment le client a passé son temps depuis la dernière séance
Demander sur l'usage de drogues
Demander s'il y a des problèmes urgents
Revoir les plans de traitement et les stratégies d'adaptation
Fournir une rétroaction personnalisée sur les résultats des tests de substance
Examiner plus à fond les questions sensibles qui sont difficiles à discuter dans
un groupe
Aider les clients à avoir accès aux services
Donner aux clients des tâches individuelles à faire.

Fin d’une session


 Une séance de counseling finit en général avecun résumé des plans du client et
un emploi du temps pour les jours qui suivent.
 Établir le calendrier de la séance suivante

But du Counseling en Groupe


 Une interaction entre un conseiller et un ou plusieurs clients
 Vise à aider le client (s) avec des problèmes liés aux troubles de la pensée,
souffrance émotionnelle, ou des problèmes de comportement
 Peut être fourni au niveau individuel ou collectif
 Offrir des possibilités pour les clients dedévelopper les compétences de
communication et de socialisation
 Créer un environnement dans lequel les clients aident, assistent, et affrontent
les uns les autres
 Introduire de la structure et de la discipline dans la vie souvent chaotique des
clients
 Offrir des normes saines et un environnement favorable
 Aider les clients à élargir la compréhension de leur ressource de récupération et
des obstacles au rétablissement
 Soutenir l’évaluation individuelle des risques critiques et des facteurs de
protection
 Faire avancer la récupération individuelle
 Offrir un milieu pour permettre aux chefs de groupe de transmettre de
nouvelles informations, d'enseigner de nouvelles compétences, et de guider les
clients dans leur application de nouveaux comportements

Counseling en Groupe
 Taille du groupe entre 8 et 15 membres
 Rencontre pas plus de 1,5 heures

Précautions en matière de Counseling en Groupe


 Certains clients ne devraient jamais être affectés aux mêmes groupes:
Auteurs et victimes de la violence domestique doivent être dans des groupes
séparés
Voisins, amis, parents, conjoints, ou autres personnes importantes ne devraient
pas être affectés au même groupe (à l'exception des groupes familiaux)

Le Counseling en Groupe n’est pas pour tout le monde


 Des clients socialement anxieux ou très introvertis ne peuvent pas tolérer des
groupes
 Des clients souffrant de troubles mentaux graves ne peuvent pas participer à
des groupes
 Des clients qui enfreignent les principes de groupe ou qui ne peuvent pas
contrôler leurs impulsions répondraient mieux à la consultation individuelle
Bien que les consultations en groupe présentent beaucoup d’avantages, elles ne
conviennent pas à tous les clients. Par exemple:
„ Certains clients socialement anxieux ou très introvertis ne peuvent pas tolérer
des groupes. Un counseling individuel devrait leur être offert jusqu’à ce qu’ils
soient à l’aise pour participer à des séances de groupe ou au moins pour être
placés dans des séances de groupe de faible intensité qui se concentrent sur
l’adaptation de formation des compétences.
„ Certains clients atteints de troubles mentaux graves, comme la schizophrénie
ou le trouble de personnalité antisociale, ne peuvent pas participer à des groupes,
ils peuvent suivre une thérapie individuelle seulement.
„ Les clients qui ne respectent pas les principes de la thérapie de groupe, par
exemple,ceux qui ne respectent pas les accords de groupe, ceux qui abandonnent
le traitement et ceux qui ne peuvent pas contrôler leurs impulsions pourraient
mieux répondre à la consultation individuelle.
Dit
Traitement Primaire - Autres Composantes
 Dépistage des drogues
 Pharmacothérapie
 Orientation vers les groupes d’entraide

Dépistage de drogues
 Le test peut:
Vérifier, contredire, ou ajouter au rapport individuel d'un client sur son usage de
substances
Identifier une rechute de la toxicomanie
Aider à évaluer l'efficacité du plan de traitement et le niveau actuel des soins
Encourager l'abstinence

Méthodes d’analyse de drogue


 Les tests de laboratoire
 Diagnostic sur place- Point-of-care testing(POCT)

Avantages de la méthode POCT


 Résultats immédiats
 Moins coûteux
 Simple à effectuer

Inconvénients de la méthode POCT


 Certains kits ne détectent que quelques substances
 Les tests de nombreuses substances peuvent revenir plus chers que les tests de
laboratoire
 Limitée à indiquer seulement des résultats positifs ou négatifs

 Nécessité d’installations de stockage sécurisées et d’une formation régulière du


personnel
 Impossibilité d’être utilisées devant la justice
 Possibilité d’être trompeuses (de même pour les tests en laboratoire) dans le
suivi de l'abstinence si toute une gamme complète de substances
n’est pas testée

La Pharmacothérapie est utilisée pour :


 Aider dans le sevrage aigu ou pendant la période de réduction
 Décourager l'utilisation d'une substance en réduisant ses propriétés
renforçantes ou en créant des effets négatifs lorsque la substance est utilisée
 Aider la récupération précoce en réduisant les envies ou en contrecarrant les
symptômes à long terme du sevrage
Pharmacothérapie pour le sevrage des opiacés
 La pharmacothérapie la plus connue pour les opiacés est la méthadone
 La méthadone peut être utilisée à court terme, pour faciliter le sevrage, ou
comme une thérapie d'entretien à long terme
 Elle n’est pas toujours disponible ni même légale

Pharmacothérapie pour le sevrage alcoolique


 Benzodiazépines
 Les benzodiazépines à action prolongée sont beaucoup plus recommandées que
les benzodiazépines à court effet
 Le dosage est déterminé individuellement
 La durée devrait être limitée aux 3 à 7 premiers jours après l'arrêt de l'alcool
 Le retrait soutenu de l'alcool devrait être conseillé chez les
patients présentant une dépendance à l'alcool, comme précurseur du traitement

Pharmacothérapie
 Typiquement utilisée en même temps que le counseling et autres thérapies, et
non pas pour leur substituer

Programmes d’Entraide
 Les programmes d'entraide sont des solutions de rechange ou d’amélioration
pour les professionnels du counseling
 Les participants dans les groupes d’entraide soutiennent et encouragent les uns
les autres à devenir ou rester libérés de la drogue
 Les programmes en 12 étapes sont peut-être les mieux connus des programmes
d'aide mutuelle
 L'exigence d'adhésion est souhaitable seulement pour arrêter la consommation
d’alcool ou de drogue

Les Premiers Groupes d’Entraide


 Alcooliques Anonymes (AA): dans les années1930
 Narcotiques Anonymes (NA): dans les années 1950

Types de Réunion des Groupes AA et NA


 Ouvert ou fermé au public
 Réunions de discussion - le leader partage un sujet
 Réunions de conférence - le (la) conférencier(e) partage son histoire
 Réunions d'étude de 12 étapes- discuter sur une étape particulière
Le parrainage (sponsorship)
 Un sponsor est un membre du groupe AA ou NA qui:
A eu une expérience réussie avec le programme
Travaille personnellement avec un autre membre à expérience moindre

Autres Programmes d’Entraide en 12 étapes


 Marijuana Anonyme
 Cocaïne Anonyme
 Nicotine Anonyme

Programmes en12 étapes pour Famille et Amis


 Nar-Anon (pour toute la famile)
 Al-Anon (pour les membres de famille et amis adultes et adolescents)
 Alateen (pour enfants plus âgés et jeunes adolescents)
 Alatot (pour jeunes enfants

Recherche sur les programmes en 12 étapes


 Participation aux groupes 12 étapes et entreaide/ auto-assistance a été associée
à des résultats positifs à long terme

Les Programmes en 12 étapes ne sont pas pour tout le monde


 Certaines personnes sont mal à l'aise avec lesaspects spirituels des programmes
 Les personnes qui se sentent mal à l’aise dans les rassemblements sociaux ne
sont pas capables d'utiliser efficacement un programme de récupération de
groupe

Autres Programmes d’Entraide


 Sobriété Féminine
 Récupération SMART (Auto-gestion et Formation à la Récupération)
 Récupération Rationnelle
 Célébrez la Récupération (Chrétien)
 Millati Islam
 Mouvement Natif Américain Wellbriety

Groupes Sobriété Féminine et Récupération Rationnelle


 Basés tous les deux sur des principes rationnels-émotifs-comportementaux
 Sobriété Féminine croit que les femmes alcooliques nécessitent un autre type
de programme de récupération que les hommes
 Récupération Rationnelle ne dispose pas de groupes d'entraide mutuelle, mais
fournit des supports de formation en ligne pour répondre aux croyances
irrationnelles

Programme SMART
 Ramification de la Récupération Rationnelle
 Se concentre sur: motivation, exhortation, pensées, sentiments, comportements
et satisfactions
 Enseigne l’accroissement de l'autonomie, plutôt que de l'impuissance
 N’utilise pas de sponsors

Groupe Célébrez la Récupération


 L’un de plusieurs programmes de récupération de confession chrétienne fondé
sur les Écritures Bibliques et le culte
 Traite typiquement une variété de questions, pas seulement les troubles de
toxicomanie
 Remplace le sponsor avec le pasteur / prêtre et l'assemblée en tant que réseau
de soutien

Millati Islami
 Communauté Mondiale d’hommes et de femmesréunis sur le "Chemin de la
Paix"
 Basé sur des principes spirituels du Coran
 Combine à la fois les exigences de Al-Islam et l'approche en 12 étapes pour
traiter les troubles de toxicomanie

Mouvement Natif Américain Wellbriety


 Créé par la Société Bison Blanc en réponse au manque de succès des Indiens
d'Amérique dans les traitements habituels et dans les programmes de
récupération
 Basé sur le modèle en 12 étapes, mais enraciné dans la culture , la spiritualité et
les rituels traditionnelles

Sensibilisation aux Programmes d’Entraide


 Les conseillers doivent se familiariser avec les programmes d'auto-assistance et
d’entraide mutuelle dans leurs domaines afin qu'ils puissent:
Orienter les clients vers des soins disponibles
Encourager les clients à essayer différents programmes
Aider les clients à sélectionner un programme de soutien utile
Promouvoir la création de groupes là où ils n’existent pas
Autres Composantes du Traitement
 Traitement médical et services de santé généraux
 Traitement pour les troubles mentaux
 Enseignement général pour les adolescents ou jeunes adultes
 Formation des compétences d'emploi
 Garde d'enfants pour les séances en groupe ou individuelles
 Transport aux activités de traitement et / ou à des réunions de groupes
d'entraide

b- Plan de Continuation des Soins


 Plan d'action documenté et élaboré avant la sortie ou le transfert à un autre
niveau de soins
 Liste structurée, axée sur les objectifs de services
 Développé conjointement par le client et le conseiller
 Incorporant les ressources de récupération et les défis éventuels

Buts de la Continuation des Soins


 Soutenir l'abstinence
 Développer une continuation des supports derécupération
 Améliorer la vie communautaire

 Acquérir des compétences en matière d'emploi


 Acquérir de l’éducation
 Obtenir un emploi ou une scolarisation
 Obtenir des conseils pour les troubles mentaux concomitants
 Développer une compréhension plus profonde de soi et des autres
 Accroître la responsabilité
 Travailler sur la résolution des difficultés de la famille
 Consolider, renforcer, et assimiler les changements de vie
 Assumer un rôle significatif dans la communauté
Le plan doit offrir des moyens de réaliser des buts concrets, tels que:
„ Développer une compréhension plus profonde de soi et des autres
„ Accroître la responsabilité
„ Travailler sur la résolution des difficultés de la famille
„ Consolider, renforcer, et assimiler les changements de vie
„ Assumer un rôle significatif dans la communauté
Di Groupes de Continuation des Soins
 Explorer des activités sociales et récréatives libres d’alcool ou de drogue
 Poursuivre des travaux sur les compétences de vie, tels que la résolution des
problèmes
 Formation sur la prévention de la rechute
 Santé et bien-être
 Planifier l’éducation et la carrière
 Soutien en counseling
 Développer des compétences de leadership
Soutien à la Continuation des Soins
 Participer aux groupes d'entraide
 Thérapie individuelle
 Traitement/gestion des médicaments pour les troubles mentaux
 Entretien à la méthadone
 Thérapie ou surveillance par voie téléphonique
 Institutions religieuses / spirituelles
 Traditions et valeurs culturelles qui soutiennent la récupération
 Visites à domicile périodiques ou séances de stimulation
 Suivi et soutien intensifs dans la gestion de cas
 Formation d'emploi ou autre scolarisation

Les 12 étapes du Groupe Narcotique Anonyme


1. Nous avons admis que nous étions impuissants devant notre dépendance, que
notre vie était devenue ingérable.
2. Nous avons fini par croire qu’une Puissance supérieure à nous-mêmes peut
nous rendre la raison.
3. Nous avons décidé de confier notre volonté et nos vies aux soins de Dieu tel
que nous le concevions.
4. Nous avons fait une recherche et un inventaire moral sans peur de nous-
mêmes.
5. Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes, et à autre être humain la nature
exacte denos erreurs.
6. Nous étions tout à fait prêts à accepter que Dieu élimine tous ces défauts de
caractère.
7. Nous Lui avons humblement demandé de faire disparaître nos défauts.
8. Nous avons fait une liste de toutes les personnes à qui nous avions causé du
tort et avons consenti à leur faire amende honorable.
9. Nous avons directement réparé nos torts envers ces personnes quand c’était
possible, sauf lorsqu’en agissant ainsi, nous pouvions leur nuire ou faire tort aux
autres
10. Nous avons continué à faire notre bilan personnel et, lorsque nous avions
tort, nous l’avons promptement admis
11. Nous avons cherché par la prière et la méditation à améliorer notre contact
conscient avec Dieu, tel que nous le concevions, en Lui demandant de nous faire
connaître Sa volonté et de nous donner de la force pour l’exécuter.
12. Ayant connu un réveil spirituel résultant de ces étapes, nous avons essayé de
transmettre ce message aux dépendants et d’appliquer ces principes dans toutes
nos affaires.

VI- TROUBLES LIÉS À LA CONSOMMATION DES SUBSTANCES


PSYCHOACTIVES

1- Qu'est-ce que c'est que les troubles liés à la consommation de


substances?
 Les effets toxiques des substances peuvent imiter les troubles mentaux
tellement qu'il est difficile d’identifier les causes de la maladie
 Les troubles induits par des substances sont distincts des troubles mentaux qui
se produisent en même temps que les troubles de toxicomanie
 Les symptômes des troubles induits par la substance sont le résultat direct de la
consommation de substances
2- Symptômes des Troubles Mentaux induits par des substances
 Se produisent à un moment précis
 Sont le résultat de la consommation, l'abus, l'intoxication ou le retrait de
substances
 Ne sont pas le résultat d'un trouble mental sous-jacent (bien qu'il puisse y avoir
un trouble mental supplémentaire)
 De légères anxiété et dépression (ce sont là les symptômes les plus courants
dans toutes les substances)
 Aux graves réactions maniaques et psychotiques (beaucoup moins fréquentes)
3- Principe de la balançoire à bascule
 Tout ce qui monte doit redescendre: le sevrage produit souvent des symptômes
qui sont à l'opposé des effets de la substance
Le principe est utile pour prédire quels symptômes du sevrage sont causés par
quelles substances.

Exemple :

 Les symptômes aigus de sevrage de dépresseurs physiologiques (alcool et


benzodiazépines) sont hyperactivité, pression artérielle élevée, agitation, et
anxiété
 Les symptômes de retrait de stimulants sont fatigue et dépression

4- Limite des Prévisions


 Les clients, exposés à la même substance, diffèrent dans la façon dont ils
répondent à l'intoxication et au sevrage
 Les clients peuvent prendre plusieurs substances à la fois
5- Évaluation Continuelle est Importante
 Continuer l'évaluation des symptômes et de leur corrélation avec l'abstinence
ou l'abus de drogue au fil du temps
 La plupart des symptômes induits par une substance commencent à s'améliorer
en quelques heures ou jours après l'arrêt de la consommation de substances

Exemple des symptômes qui ne s'améliorent pas rapidement


 Symptômes psychotiques causés par des abus graves et de longue durée
d'amphétamine
 Démence (problèmes de mémoire, concentration, et résolution de problèmes)
causée par la consommation de substances qui sont directement toxiques pour le
cerveau

La Consommation de Substances Peut Dissimuler les Troubles Mentaux


 La consommation de substances peut masquer les symptômes des troubles
mentaux :
 conduisant à une crise comportementale
 retardant le traitement approprié (alcool, inhalants, et amphétamines)

6- Intoxication et Sevrage
6-1: Intoxication
Critères de diagnostic
A. Le développement d’un syndrome réversible spécifique de la substance
résultant de l’ingestion récente de substances ou de l’exposition aux substances.
Note: Différentes substances peuvent produire des syndromes similaires ou
identiques.
B. Les changements comportementaux ou psychologiques problématiques
cliniquement significatifs liés à l’intoxication (par exemple, belligérance,
instabilité de l’humeur, altération du jugement) sont imputables aux effets
physiologiques de la substance sur le système nerveux central et se développent
pendant ou peu de temps après la consommation de la substance.
C. Les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale et ne sont
pas causés par un autre trouble mental.
Caractéristiques du Diagnostic
Les changements les plus communs comportent des perturbations de:
„- De la perception [sensibilisation ou compréhension de l’environnement par
l’organisation et l’interprétation de l’information sensorielle];
„- De la vigilance;
„- De l’attention;
„ -De la pensée;
„ -Du jugement;
„ -Du comportement psychomoteur; et
„ - Du comportement interpersonnel.
Le tableau clinique spécifique à l’intoxication varie considérablement entre les
individus et dépendent sur:
„- La substance en cause;
„- La quantité prise;
„ - La durée ou la chronicité de la consommation (depuis combien de temps et à
quelle fréquence la personne a-t-elle consommé la substance);
„- La tolérance à la substance;
„- La période écoulée depuis la dernière consommation;
- Les attentes de la personne en ce qui concerne les effets de la substance; et
- L’environnement ou cadre dans lequel la substance est prise.
Les intoxications à court terme ou “aiguës “ peuvent avoir des signes et
symptômes différents de l’intoxication continue ou «chronique». Par exemple,
des doses modérées de cocaïne peuvent initialement produire du grégarisme
(cordialité avec les autres), mais si elles sont fréquemment répétées au fil des
jours ou des semaines, le retrait social peut se développer.
Différentes substances (parfois différentes classes de substances) peuvent
produire des symptômes identiques. Par exemple, l’intoxication aux
amphétamines et à la cocaïne peut se manifester avec de la grandiloquence
(sentiments de supériorité et d’importance personnelle plus grands que la vie) et
de l’hyperactivité, accompagnée de tachycardie (rythme cardiaque élevé),
dilatation pupillaire, pression artérielle élevée, et de la transpiration ou des
frissons. En outre, l’alcool et les substances de la classe sédative, hypnotique ou
anxiolytique (antianxiété) produisent des symptômes similaires d’intoxication.
Lorsqu’il est utilisé dans le sens physiologique, le terme intoxication est plus
large que l’intoxication à la substance telle que définie ici. De nombreuses
substances produisent des changements physiologiques ou psychologiques qui
ne sont pas nécessairement inadaptés. Par exemple, un individu avec une
tachycardie due à la consommation excessive de caféine a une intoxication
physiologique, mais si cela est le seul symptôme en l’absence d’un
comportement inadapté, le diagnostic de l’intoxication à la caféine ne serait pas
applicable. (La même chose est vraie pour l’intoxication à la nicotine.) La nature
inadaptée du changement dans le comportement induit par la substance dépend
du contexte social et environnemental.
Le comportement inadapté expose généralement l’individu à un risque important
d’effets indésirables (par exemple, accidents, complications médicales
générales, perturbations dans les relations sociales et familiales, difficultés
professionnelles ou financières, problèmes juridiques). Les signes et les
symptômes d’intoxication peuvent persister pendant des heures
ou des jours au-delà du moment où la substance est détectable dans les fluides
corporels. Cela peut être dû aux faibles concentrations de la substance dans
certaines zones du cerveau ou à un effet “hit and run” dans lequel la substance
modifie un processus physiologique, dont le rétablissement est plus long que le
temps nécessaire à l’élimination de la substance. Ces effets à long terme
d’intoxication doivent être distingués du sevrage (c-à-d, symptômes causés par
une baisse de la concentration de la substance dans le sang ou tissus.
Les critères du sevrage sont spécifiques à la substance.
6-2 : Sevrage
Critères de diagnostic
A. La caractéristique essentielle est le changement problématique du
comportement spécifique à la substance avec des effets physiologiques et
cognitifs simultanés et qui résulte de la cessation ou la réduction dans la
consommation abondante et prolongée de substance.
40
B. Le syndrome spécifique de la substance provoque une souffrance
cliniquement significative ou une altération dans les domaines importants du
fonctionnement social, professionnel, ou autres domaines.
C. Les symptômes ne sont pas dus à une autre condition médicale et ne sont pas
causés par un autre trouble mental.
D. Le sevrage est généralement, mais pas toujours, associé à un trouble de
toxicomanie. La plupart des individus dans le sevrage ont une envie de
reprendre la substance pour réduire les symptômes.
Caractéristiques du Diagnostic
La quasi-totalité des individus dans le sevrage ont une envie de reprendre la
substance pour réduire les symptômes. Le diagnostic du sevrage est constaté
dans les groupes de substances suivants:
„ Alcool;
„ Amphétamines et autres substances connexes;
„ Cocaïne;
„ Nicotine;
„ Opiacés; et
„ Substances sédatives-hypnotiques ou anti-anxiété.
Les signes et les symptômes de sevrage varient en fonction de la substance
consommée; la plupart de ces symptômes sont à l’opposé de ceux observés dans
l’intoxication par la même substance. La dose et la durée de consommation et
autres facteurs tels que la présence ou l’absence de maladies supplémentaires
affectent également les symptômes de sevrage. Le sevrage se développe lorsque
les doses sont réduites ou arrêtées alors que les signes et les symptômes de
l’intoxication augmentent (progressivement dans certains cas) après l’arrêt
des doses.
410
7- Troubles Mentaux Induits par la Drogue ou la Médication
Les troubles mentaux induits par les substances/la médication sont des
syndromes du système nerveux central (SCN). Ils sont potentiellement graves,
généralement temporaires, mais parfois persistants et se développent dans le
contexte des effets des stupéfiants, des médicaments, ou de plusieurs toxines. Ils
sont distincts des troubles de toxicomanie, car il s’agit ici d’un groupe de
symptômes cognitifs, comportementaux et physiologiques qui
contribuent à la consommation continue d’une substance en dépit des problèmes
graves liés à la substance. Les troubles mentaux induits par les substances/la
médication peuvent être causés par les 10 classes de substances qui produisent
des problèmes de toxicomanie, ou par la grande variété d’autres médicaments
utilisés dans le traitement médical.
Il est important de tenir compte de ces caractéristiques communes pour faciliter
la détection de ces troubles. Ces caractéristiques sont décrites comme suit:
Caractéristiques du Diagnostic
A. La maladie représente une présentation symptomatique cliniquement
significative d’un trouble mental pertinent.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments suivants sont présentes dans
l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Le trouble est développé pendant ou dans 1 mois après une intoxication de
substance ou un retrait ou prise d’un médicament; et
2. La substance/médication impliquée est capable de produire le trouble mental.
C. Le trouble n’est pas causé par un trouble mental indépendant (c-à-d, un
trouble qui n’est pas causé par une substance/un médicament). Une telle preuve
de trouble mental indépendant pourrait inclure les éléments suivants:
• Le trouble a précédé le début d’une intoxication grave ou d’un retrait ou d’une
exposition au médicament; ou
• Le trouble mental en entier a persisté pendant une longue période de temps
(par exemple, au moins 1 mois) après la cessation du sevrage aigu ou d’une
intoxication grave ou de la prise de médicament. Ce critère ne concerne pas les
troubles neurocognitifs induits par une substance ni le syndrome post
hallucinatoire persistant, qui persistent au-delà de la cessation de l’intoxication
aiguë ou du retrait.
D. Le trouble ne survient pas exclusivement au cours d’un délire.
E. Le trouble provoque une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres domaines
importants du fonctionnement.

Caractéristiques
Quelques généralisations peuvent être faites en ce qui concerne les catégories de
substances capables de produire des troubles mentaux cliniquement pertinents
induits par une substance. En général, les médicaments plus endormants
(sédatifs, hypnotiques ou anxiolytiques, et alcool) peuvent produire des troubles
dépressifs importants et cliniquement significatifs lors de l’intoxication, alors
que les conditions d’anxiété peuvent être observées au cours des
syndromes de sevrage de ces substances. En outre, durant l’intoxication, les
substances plus stimulantes (par exemple, les amphétamines et la cocaïne) sont
susceptibles d’être associés à des troubles psychotiques et à des troubles anxieux
induits par la substance, avec des épisodes dépressifs majeurs induites par les
substances observées pendant le retrait.
412
8- Trouble Anxieux Induits par la Drogue ou la Médication
Critères de Diagnostic
A. Les attaques de panique ou d’anxiété sont prédominantes dans le tableau
clinique.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments (1) et (2):suivants sont
présentes dans l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Les symptômes du critère A sont développés pendant ou peu après
l’intoxication ou le sevrage ou après l’exposition à un médicament.
2. La substance / médication concernée est capable de produire les symptômes
du critère A.
C. La perturbation n’est pas causée par un trouble d’anxiété dont l’origine ne
vient pas de la substance/médication. Une telle preuve d’un trouble d’anxiété
indépendant pourrait inclure les éléments suivants:
1. Les symptômes précèdent le début de la consommation de substance /
médication; les symptômes persistent pendant une longue période de temps (par
exemple, environ 1 mois) après la cessation du sevrage aigu ou de l’ intoxication
grave: ou bien il y a d’autres preuves suggérant l’existence d’un trouble
d’anxiété indépendant qui ne provient pas de la substance / médication (par
exemple, histoire des épisodes récurrentes liées à la substances/médication).
D. La perturbation ne se produit pas exclusivement au cours d’un délire.
E. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres importants
domaines du fonctionnement.

9 -Trouble Psychotique Induit par la Drogue ou la Médication


Critères de Diagnostic
A. Présence d’un ou des deux symptômes:
1. Illusions (délire)
2. Hallucinations
B. Des preuves de l’existence des deux éléments suivants sont présentes dans
l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
- Les symptômes du critère A sont développés pendant ou peu après
l’intoxication ou le sevrage ou après l’exposition à un médicament.
- La substance/ médication concernée est capable de produire les symptômes
du critère A.
C. La perturbation n’est pas causée par un trouble psychotique dont l’origine
ne vient pas de la substance/médication. Une telle preuve d’un trouble
psychotique indépendant pourrait inclure les éléments suivants:
- Les symptômes précèdent le début de la consommation de substance / la
médication;
- les symptômes persistent pendant une longue période de temps (par exemple,
environ 1 mois) après la cessation du sevrage aigu ou de l’intoxication grave;
ou bien il y a d’autres preuves suggérant l’existence d’un trouble psychotique
indépendant qui ne provient pas de la substance / médication (par exemple,
histoire des épisodes récurrentes liées à la substance/médication).
D. La perturbation ne se produit pas exclusivement au cours d’un délire.
E. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres importants
domaines du fonctionnement.
414

10- Troubles Bipolaires et Troubles Connexes Induits par la Drogue ou la


Médication
Critères de Diagnostic
A. Une perturbation importante et persistante de l’humeur qui prédomine dans
le tableau clinique et qui se caractérise par une humeur élevée, expansive ou
irritable, avec ou sans humeur dépressive, ou par une nette diminution de
l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments suivants sont présentes dans
l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Les symptômes du critère A sont développés pendant ou peu après
l’intoxication ou le sevrage ou après l’exposition à un médicament.
2. La substance/ médication concernée est capable de produire les symptômes
du critère A.
C. La perturbation n’est pas causée par un trouble bipolaire ou d’un trouble
connexe dont l’origine ne vient pas de la substance/médication. Une telle
preuve d’un trouble psychotique indépendant pourrait inclure les éléments
suivants:
- Les symptômes précèdent le début de la consommation de substance /
médication;
- les symptômes persistent pendant une longue période de temps (par
exemple, environ 1 mois) après la cessation de sevrage aigu ou d’une
intoxication grave: ou bien il y a d’autres preuves suggérant l’existence d’un
trouble bipolaire ou d’un trouble connexe indépendant qui ne provient pas de
la substance / médication (par exemple, histoire des épisodes récurrentes liées
à la substances/médication).
D. La perturbation ne se produit pas exclusivement au cours d’un délire.
E. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres importants
domaines du fonctionnement.
15
11- : Trouble Dépressif Induit par la Drogue ou la Médication
Critères de Diagnostic
A. Une perturbation importante et persistante de l’humeur qui prédomine dans
le tableau clinique et qui se caractérise par une humeur dépressive ou par une
nette diminution de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les
activités.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments suivants sont présentes dans
l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Les symptômes du critère A sont développés pendant ou peu après
l’intoxication ou le sevrage ou après l’exposition à un médicament.
2. La substance/ médication concernée est capable de produire les symptômes
du critère A.
C. La perturbation n’est pas causée par un trouble dépressif dont l’origine ne
vient pas de la substance/médication. Une telle preuve d’un trouble dépressif
indépendant pourrait inclure les éléments suivants:
- Les symptômes précèdent le début de la consommation de substance/
médication;
- les symptômes persistent pendant une longue période de temps (par exemple,
environ 1 mois) après la cessation du sevrage aigu ou de l’intoxication grave;
ou bien il y a d’autres preuves suggérant l’existence d’un trouble dépressif
indépendant qui ne provient pas de la substance/ médication (par exemple,
histoire des épisodes récurrentes liées à la substances/médication).
d. La perturbation ne se produit pas exclusivement au cours d’un délire.
e. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres importants
domaines du fonctionnement.
416
12- Dysfonction Sexuelle Induit par la Drogue ou la Médication
Critères de Diagnostic
A. Une perturbation cliniquement significative de la fonction sexuelle est
prédominante dans le tableau clinique.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments suivants sont présentes dans
l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Les symptômes du critère A sont développés pendant ou peu après
l’intoxication ou le sevrage ou après l’exposition à un médicament.
2. La substance / médication concernée est capable de produire les symptômes
du critère A.
C. La perturbation n’est pas causée par une dysfonction sexuelle dont l’origine
ne vient pas de la substance/médication. Une telle preuve d’une dysfonction
sexuelle indépendante pourrait inclure les éléments suivants:
- Les symptômes précèdent le début de la consommation de substance /
médication;
- les symptômes persistent pendant une longue période de temps (par exemple,
environ 1 mois) après la cessation du sevrage aigu ou de l’ intoxication grave;
ou bien il y a d’autres preuves suggérant l’existence d’une dysfonction
sexuelle indépendante qui ne provient pas de la substance / médication (par
exemple, histoire des épisodes récurrentes liées à la substances/médication).
D. La perturbation ne se produit pas exclusivement au cours d’un délire.
E. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres importants
domaines du fonctionnement.
417
13- Trouble du Sommeil Induit par la Drogue ou la Médication
Critères de Diagnostic
A. Une perturbation importante et grave du sommeil.
B. Des preuves de l’existence des deux éléments suivants sont présentes dans
l’histoire, l’examen physique, ou les conclusions de laboratoire:
1. Les symptômes du critère A sont développés pendant ou peu après
l’intoxication ou le sevrage ou après l’exposition à un médicament.
2. La substance / médication concernée est capable de produire les symptômes
du critère A.
C. La perturbation n’est pas causée par une dysfonction sexuelle dont l’origine
ne vient pas de la substance/médication. Une telle preuve d’un trouble du
sommeil indépendant pourrait inclure les éléments suivants:
1. Les symptômes précèdent le début de la consommation de substance /
médication; les symptômes persistent pendant une longue période de temps
(par exemple, environ 1 mois) après la cessation d’un sevrage aigu ou d’une
intoxication grave: ou bien il y a d’autres preuves suggérant l’existence d’un
trouble du sommeil indépendant qui ne provient pas de la substance /
médication (par exemple, histoire des épisodes récurrentes liées à la
substances/médication).
D. La perturbation ne se produit pas exclusivement au cours d’un délire.
E. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une
altération dans
les domaines sociaux, professionnels, ou autres importants domaines du
fonctionnement.
418
14- Trouble de la Perception Hallucinogène Persistante (Flashback)
Critères de Diagnostic
A. La réapparition, après la cessation de la consommation d’un hallucinogène,
d’un ou de plusieurs symptômes perceptifs qui ont été éprouvés durant
l’intoxication avec l’hallucinogène, (par exemple):
• Hallucinations géométriques (voir des motifs et des formes géométriques qui
n’existent pasréellement dans l’environnement];
• Fausses perceptions de mouvement dans les champs visuels périphériques;
• Flashes de couleur;
• Intensification des couleurs;
• Trace d’images des objets en mouvement;
• Images rémanentes positives (“ombre” de même couleur ou de couleur
complémentaire d’un objet restant après disparition de l’objet];
• Halos autour des objets;
• Macropsie (un trouble de la perception visuelle dans lequel les objets
apparaissent plus grands que leur taille réelle); et
• Micropsie (un trouble de la perception visuelle dans laquelle les objets
apparaissent plus petits que leur taille réelle).
B. Les symptômes du critère A causent une détresse ou une déficience
cliniquement significative dans les domaines sociaux, professionnels, ou
autres domaines importants du fonctionnement.
C. Les symptômes ne sont pas le résultat d’une affection médicale générale
(par exemple, des lésions et des infections anatomiques du cerveau, épilepsies
visuelles) et ne sont pas causés par un autre trouble mental (par exemple, le
délire, la démence, la schizophrénie) ou par des hallucinations
hypnopompiques (état demi-conscient avant l’éveil complet).
Caractéristiques du Diagnostic
Les perceptions anormales associées au trouble de la perception hallucinogène
persistante se produisent épisodiquement et peuvent être provoquées par le
trouble lui-même (par exemple, en pensant au trouble) ou sont déclenchées par
un environnement sombre, diverses substances, anxiété ou fatigue, ou autres
facteurs de stress.
Les épisodes s’amenuisent généralement après plusieurs mois mais peuvent
durer plus longtemps. La perception de la réalité reste intacte (c-à-d, la
personne reconnaît que la perception est un effet de la drogue qui ne
représente pas la réalité extérieure). En revanche, si
la personne a une interprétation délirante concernant l’étiologie (causalité) de
la perturbation de la perception, le diagnostic approprié serait un trouble
psychotique.

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