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Pharmacologie

générale
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I définitions

I.1 Pharmacologie

La pharmacologie est une discipline scientifique du vivant qui étudie les mécanismes
d'interaction entre une substance active et l'organisme dans lequel elle évolue, de façon à
pouvoir ensuite utiliser ces résultats à des fins thérapeutiques, comme l'élaboration d'un
médicament (principalement) ou son amélioration. La pharmacologie étudie également les
moyens d'administration des médicaments, les interactions médicamenteuses et les effets
néfastes de ces médicaments (effets secondaires).

I.2 Médicament

Le médicament est toute substance ou mélange de substances préalablement dosées destinées


à guérir ou a prévenir les maladies humaines ou animales ou pour atténuer la souffrance des
patients.

Ils sont aussi appelés médicaments les produits de diagnostic lorsqu’ils sont destinés à être
introduits dans l’organisme.

Dénomination des médicaments :

- La D.C.I​ : La dénomination commune internationale identifient les substances


pharmaceutiques ou les principes actifs pharmaceutiques. Chaque DCI est une
appellation unique reconnue au niveau mondial et qui relève du domaine public. On
parle aussi de nom générique.

- Le N.C​ : le nom commercial du médicament est propre au laboratoire


pharmaceutique qui Le fabrique en vue de Le distinguer des autres produits une fois
sur Le marché.

- Le nom chimique : ​c'est le nom scientifique de la substance chimique composant le


médicament. Il est surtout utilisé par les chercheurs.
Exemple :
Dci: paracétamol, n.c: doliprane, n.chimique : N-acétyl-para-aminophénol.

les constituants d’un médicament :


- Le principe actif (P.A) : C’est la partie active du MDT qui est responsable de ses
effets thérapeutiques et indésirables.
- Les excipients : ce sont des substances chimiques inertes et complémentaires qui
jouent plusieurs rôles :colorant, édulcorant, conservant, odorant, agrégants.

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I.3 Poison

On appel poison toute substance naturelle ou de synthèse capable d'altérer ou même tuer un
organisme vivant par une réaction chimique, à l'échelle moléculaire.Un médicament utilisé
d’une façon incorrecte peut devenir poison.

I.4 Ordonnance médicale

Une ordonnance, dans le domaine de la médecine, représente l'ensemble des prescriptions


d'un professionnel de santé. C'est un document qui permet au patient de connaître les détails
de son traitement et au pharmacien de délivrer les produits correspondants.

C’est un document individuel et fait pour être lu et compris par le malade, il doit comprendre:

- Le nom, le prénom, adresse, N° de téléphone du souscripteur.


- La date la prescription
- Le nom du malade et son âge.
- Le nom du (es) médicaments (claire et visible)
- La forme pharmaceutique (comprimé, injection)
- Le dosage du MDTS (50mg, 100mg, 500mg)
- Posologie et mode d’emploi.
- La durée du traitement

II origines des médicaments


Les médicaments peuvent être obtenus de sources très diverses :

> Origine végétale :


C'est la source la plus ancienne, mais qui reste d'actualité (opioïdes)

> Origine animale :


- Extraits de sang humain tel que le fibrinogène ;

- Hormones polypeptidiques extractives tel que l'insuline ;

- Enzymes : tels que la trypsine, chymotrypsine et les kinases ;

> Origine synthétique :

La plupart des médicaments actuellement commercialisés sont d'origine synthétique,


obtenus par :

- Synthèse totale ;

- Hémi-synthèses : tels que certaines pénicillines.

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> Origine biogénétique :

Les méthodes de génie génétiques sont les dernières venues parmi les méthodes
d'obtention des médicaments : elles permettent de fabriquer par les cellules vivantes des
substances naturelles polypeptidiques présentant toutes les caractéristiques de leur modèle
humain.La production de masse de ces protéines parfaitement définies a permis d'obtenir de
nouveaux médicaments (Hormones, Facteurs de croissances).

III Facteurs influençant l’action des médicaments

1. FACTEURS INHÉRENTS AUX MALADES :

A ) L'âge :
L'enfant​ : certains de ses organes ne sont pas encore matures alors que d'autres au
contraire sont très sensibles. Le rapport cerveau/poids est plus grand que chez l'adulte. Il est
particulièrement sensible aux médicaments agissant sur le système nerveux central
notamment les opiacées. En général l'enfant tolère mieux les médicaments que l'adulte du
fait de son métabolisme plus actif.

La personne âgée​ : elle est plus sensible aux médicaments que l'adulte. Son absorption
digestive, sa métabolisation et son élimination rénale diminuent. Il faut donc adapter la
posologie en fonction de chaque cas.

B ) Le sexe :
La femme a une sensibilité particulière à certains médicaments. Elle a des périodes comme
les règles, la grossesse et la lactation dont il faut tenir compte.

C ) Le poids et la surface corporelle :


Les posologies moyennes conseillées sont calculées pour un adulte idéal dont la masse
corporelle est de 70 kg et la surface corporelle de 1,73 m2.

D ) L'état pathologique :

Il peut augmenter ou diminuer les effets du médicament. Une lésion étendue de la peau
favorise la pénétration du médicament en application cutanée. Une insuffisance rénale
favorise l'accumulation dangereuse de médicament. Un foie lésé peut être sensible à
l'activité de certaines substances.

E ) Les susceptibilités individuelles :

E.1 Hypersensibilité ou intolérance :


intolérance congénitale​ : transmission héréditaire d'une susceptibilité de l'organisme vis à
vis de tel ou tel produit. On voit par exemple des intolérances à l'aspirine ou à la quinine
(traitement du paludisme).

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intolérance acquise​ : les premières prises d'un médicament sont bien supportées puis on
voit apparaître des troubles aux prises suivantes : les manifestations sont de plus en plus
violentes et obligent l'arrêt du médicament (antibiotiques, ...).

E.2 Hyposensibilité ou tolérance :

tolérance congénitale​ : certains individus supporte des doses qui seraient toxiques pour la
majorité. Pour eux il faut trouver la dose efficace.
tolérance acquise​ : par la prise répétée d'un médicament.

E.3 Dépendance / accoutumance :

C'est le processus par lequel un organisme devient sensible à l'action d'un médicament par
suite d'administration de quantités d'abord faibles puis croissantes. Pour obtenir les mêmes
effets il faut donc augmenter les prises. L'organisme arrive à une dépendance psychique
mais non physique.

E.4 Toxicomanie :

C'est un processus voisin du précédent mais il y a une dépendance physique donc un état
de besoin, de manque.

​2 . FACTEURS DÉPENDANTS DU MÉDICAMENT :

A ) La pureté :
plus il est pur plus il est actif

B ) L'état physique :
forme cristalline, degré de division, solubilité

C ) La concentration :
plus il est concentré plus il est actif

D ) La nature de l'excipient :
consistance, ...

E ) La vitesse d'administration :
La vitesse d'injection en intraveineuse doit être soigneusement contrôlée sous peine de
production d'un choc.

F ) La voie d'administration :
L'action du médicament est plus ou moins rapide selon sa voie d'introduction. Par ordre de
rapidité d'action décroissante : IV, IM, SC, rectale, orale.

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G ) Association avec d'autres médicaments :
Il peut y avoir augmentation ou diminution de l'action d'un médicament par un autre : c'est
l'important problème des interactions médicamenteuses qui peuvent être recherchées dans
certains cas ou au contraire évitées.

IV Sort des médicaments dans l’organisme

Tous les médicaments destinés à avoir une action sur l’organisme passent dans la
circulation sanguine. Par cette voie, le devenir du médicament – ou plutôt de son principe
actif – est communément divisé en quatre grandes étapes : l’absorption, la distribution dans
l’organisme, le métabolisme et l’élimination.

Première étape : l’absorption d’un médicament


Elle se définit comme le processus par lequel le médicament passe dans la circulation
générale depuis son site d’administration. Elle dépend de la voie d’administration et du type
de médicament.

A . Différentes voies d’administration des médicaments

A.1 La voie digestive ou entérale


La voie digestive ou entérale correspond à la voie orale. Lorsqu’on avale un comprimé, il
arrive dans l’estomac et sa digestion va commencer : le comprimé se délite, se désagrège et
se dissout. Une partie du principe actif peut commencer à passer à travers la paroi de
l’estomac pour rejoindre la circulation sanguine, une autre partie continue sa route dans
l’intestin avant d’être absorbé pour rejoindre la circulation sanguine (via la veine porte).
Avant que le principe actif ne se répartisse dans tout le corps pour y exercer son action, il va
passer par le foie et y être en partie transformé voire éliminé : il s’agit de l’effet de « premier
passage hépatique ».

A.2 La voie parentérale


La voie parentérale regroupe toutes les injections (intraveineuse, intramusculaire ou
sous-cutanée). Le principe actif atteint la circulation sanguine et se répartit directement sans
passage obligé par le système porte et le foie, sans subir l’effet de premier passage
hépatique. On dit que le principe actif est plus ​biodisponible​ que par voie orale : la vitesse
d’action et/ou la quantité de médicament qui agit (ou les deux) est plus importante.
L’absorption sera plus ou moins complète et plus ou moins rapide en fonction des propriétés
physico-chimiques des médicaments.

A.3 Les autres modes d’administration


Les autres modes d’administration sont essentiellement : la voie transcutanée (patchs,
pommades), la voie sublinguale (spray, comprimé orodispersible) et la voie rectale
(suppositoires).

La voie rectale présente les mêmes caractéristiques que la voie orale mais elle permet
d’éviter en partie un éventuel effet de premier passage hépatique dans la mesure où les
veines hémorroïdales inférieures et moyennes ne rejoignent pas le système porte.

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La voie sublinguale permet une absorption très rapide mais limitée compte tenu de la faible
surface d’absorption. Les médicaments, une fois la paroi capillaire franchie, atteignent
directement la circulation générale.

D’autres modes d’administration locale (collyres, sprays bronchiques) sont surtout utilisées
lorsqu’on veut éviter un effet systémique (passage dans la circulation générale) ou que ce
dernier n’est pas indispensable. Toutefois un passage systémique du médicament est
toujours possible.

La biodisponibilité
La biodisponibilité d’un médicament correspond à la fraction (plus ou moins importante) du
médicament administré qui atteint la circulation sanguine et qui va avoir un effet
pharmacologique.

En pratique, un même médicament peut exister sous deux présentations galéniques : la


gélule et le comprimé à libération prolongée. La biodisponibilité ne sera pas la même.

Par exemple, si la gélule de nifédipine (Adalate®) peut être utilisé en cas de crise
hypertensive aiguë, le comprimé à libération prolongée (LP) libère une quantité constante de
principe actif sur une période de temps plus ou moins étendue (jusqu’à 24 h). Cela va
permettre de maintenir les concentrations plasmatiques plus longtemps dans la zone
d’efficacité thérapeutique afin d’équilibrer au long cours une pathologie coronarienne chez
un patient hypertendu.

Autre exemple : la trinitrine n’a pas d’effet thérapeutique lorsqu’elle est administrée par voie
orale (effet du premier passage hépatique élevé). C’est une des raisons pour laquelle la
trinitrine est administrée par voie sublinguale (spray) ou par voie transcutanée (patch)
favorisant le passage du principe actif directement dans la circulation sanguine.

Deuxième étape : la distribution

A. Les principes
La distribution correspond au processus de répartition du médicament dans l’ensemble des
tissus et des organes par le sang. On distingue sous ce terme le transport du médicament
au niveau sanguin ​(phase plasmatique​) puis sa diffusion dans les tissus ).

Le sang joue le rôle d’un véhicule de transport par les hématies et les protéines circulantes
susceptibles de fixer la substance médicamenteuse. On parle alors de fixation aux protéines
plasmatiques. Celle-ci est très variable d’un médicament à un autre.

La substance médicamenteuse se retrouve alors sous forme libre ou liée aux protéines
(albumine, globulines, lipoprotéines) en sachant que cette fixation est réversible. Seul le
médicament sous sa forme libre est actif. Aussi, la forme libre se diffuse à travers les
membranes et peut être éliminée et/ou métabolisée. La forme liée agit comme une réserve
qui ne traverse pas les membranes.

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Elle engendre une diminution de l’intensité de l’action, ralentit la dégradation et l’élimination​.
C’est un phénomène à prendre en compte dans la détermination de la posologie d’un
médicament.

D’autres facteurs influencent la distribution et la diffusion d’un médicament dans l’organisme


:

- les caractéristiques ​physico-chimiques​ de la molécule et donc sa capacité à ​franchir


les membranes​ vasculaires et cellulaires ;
- l’âge, la grossesse, un état hémodynamique instable, des pathologies préexistantes
(insuffisance cardiaque, rénale…) ;
- l’irrigation des organes ou tissus et le débit sanguin. Il faut distinguer les organes
bien irrigués comme le foie, les reins, le coeur, les poumons et le cerveau, et les
organes ou tissus peu perfusés comme l’os, la peau et les graisses.

Pour résumer, une substance médicamenteuse est d’autant mieux distribuée qu’elle
présente une faible fixation aux protéines plasmatiques vers des organes ou tissus bien
perfusés.

​ B. Mécanismes d’action
L’effet d’un médicament est lié à l’interaction du médicament avec son site d’action. Il va
entraîner un effet pharmacologique quantifiable en agissant au niveau d’une cellule, d’un
organe ou de l’organisme tout entier.

Par exemple, l’aspirine a un effet pharmacologique : il est antiagrégant plaquettaire (entre


autres) et permet d’obtenir un effet thérapeutique (diminution du risque de thrombose).

Les sites d’actions sont multiples. Le principe actif d’un médicament peut agir :

- sur un récepteur (protéine situé à la surface d’une cellule). C’est le cas de l’insuline ;
- sur des enzymes comme l’inhibition de l’enzyme de conversion de l’angiotensine par
les IEC ;

- sur des protéines de transport qui permettent le transport des ions et de petites
molécules à travers les membranes des cellules comme l’inhibition de la H+/K+
ATPase (dite pompe à protons) par les inhibiteurs de la pompe à protons
(oméprazole ou Mopral®) ;

- sur des agents pathogènes (virus, champignons, bactéries), par exemple les
antibiotiques ;

- par interaction physico-chimique comme, par exemple, l’action osmotique des laxatifs
osmotiques lors de la préparation pour une coloscopie.

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Troisième étape : le métabolisme du médicament ou biotransformation
Cette phase correspond à un ensemble de réactions permettant de dégrader le médicament
afin de ​faciliter son élimination par le rein ou la bile​. Elle a lieu principalement au niveau du
foie mais parfois aussi au niveau des reins ou des poumons. Le métabolisme d’un
médicament correspond à la transformation par une réaction enzymatique d’un médicament
en un ou plusieurs composés dits « métabolites ». À leur tour, ces métabolites peuvent être
actifs ou inactifs pharmacologiquement ou toxiques.

A. Métabolisme de phase I : réactions d’oxydation


La phase I est un ensemble de réactions d’oxydation, de réduction et d’hydrolyse des
médicaments (via le cytochrome P450) qui conduit à la formation de métabolites.

Ces métabolites peuvent :


- Soit être éliminés directement
- Soit poursuivre les processus de métabolisation de la phase II

B. ​Métabolisme de phase II : réactions de conjugaison


La phase II est une phase de conjugaison permettant de rendre les molécules hydrosolubles
afin de faciliter leurs éliminations dans les urines ou la bile.

Prenons l’exemple du paracétamol qui est essentiellement métabolisé par le foie en


métabolites non toxiques. En cas de prise excessive, le paracétamol emprunte une
deuxième voie de métabolisation qui produit un métabolite réactif. En l’absence d’une
réserve suffisante d’enzymes qui neutralisent normalement ce métabolite réactif, celui-ci
induit une cytolyse hépatique grave. Seul antidote du paracétamol, la N-acétylcystéine (ou
Fluimicil®) permet de neutraliser ces métabolites réactifs à condition d’être administré dans
les huit heures après l’intoxication.

Facteurs de variabilité
Le métabolisme des médicaments peut être variable d’un individu à l’autre et chez un même
individu au cours du temps. ​Cette variabilité peut être liée :

- aux facteurs physio-pathologiques : âge ​(immaturité hépatique chez le prématuré,


fonction hépatique altérée chez la personne âgée), insuffisance hépatique,
poids, sexe, grossesse…​ Ces modifications physiopathologiques doivent être
prises en compte lors de la prescription d’un médicament ;
- aux interactions médicamenteuses : la prise simultanée de plusieurs médicaments
peut majorer ou avoir l’effet inverse de ceux escomptés ;
- à une sensibilité individuelle ;
- aux variations d’ordre génétique ;
- aux effets propres du médicament.

Quatrième étape : l’élimination des médicaments


Enfin le médicament est éliminé définitivement de l’organisme soit sous forme inchangée
soit sous forme de métabolites (inactif, actif ou toxique) après biotransformation. Cette étape

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d’excrétion, irréversible, se fait par les urines le plus souvent (voie rénale) ou dans les fèces
(voie biliaire) ou parfois même par voie pulmonaire (dans l’air expiré lorsque la substance
s’évapore facilement).

A. Les voies rénales et biliaires


Le phénomène d’élimination est très important car toute insuffisance de l’organe
responsable de l’élimination se traduit par un ralentissement de l’élimination et un risque
d’accumulation du produit pouvant entraîner des effets toxiques. Quel que soit le
médicament invoqué, il est important de s’assurer de l’absence d’une insuffisance rénale
sévère voire modérée lorsque l’élimination de la substance est principalement rénale. On
préférera des médicaments équivalents à élimination biliaire chez les insuffisants rénaux et
des médicaments à élimination rénale chez les insuffisants hépatiques, afin de contrôler au
mieux de potentiels phénomènes d’accumulation.

B. ​Les autres voies d’élimination


Les autres voies d’excrétion restent des voies accessoires : pulmonaire, salivaire,
élimination dans le lait, cutanée, lacrymale…

On peut observer une élimination pulmonaire, principalement pour les produits volatiles et
une élimination par sécrétion salivaire. Néanmoins, compte-tenu des phénomènes de
variabilité, le dosage salivaire n’est pas utilisé pour le suivi thérapeutique. Cependant, cette
voie d’élimination est de plus en plus utilisé pour dépister une consommation récente de
cannabis par exemple. Il en est de même pour l’éthylotest, l’alcool absorbé en quantité
importante au cours d’une soirée va être métabolisé au niveau du foie (90 %), le reste va
être évacué par les poumons (d’où l’usage de l’éthylotest), les reins (urine) et la peau
(sueurs).

C. ​L’élimination dans le lait maternel


L’utilisation des médicaments se fera avec précaution compte tenu des effets délétères sur
la lactation et surtout d’un effet nocif potentiel pour le nouveau-né (passage de métabolites
dans le lait maternel).

Évaluation de la fonction rénale : le dosage de l’urée et la créatinine plasmatique


Un dosage de l’urée et de la créatinine sanguine permet d’évaluer et de surveiller la fonction
rénale. Il est systématique chez des patients avec des pathologies chroniques (insuffisance
rénale, diabète), avant et pendant un traitement antibiotique lourd.

En pratique : Si un médicament est éliminé par le rein sous la forme active ou sous forme de
métabolites toxiques, il sera nécessaire de diminuer la posologie chez l’insuffisant rénal.
C’est le cas de la morphine.

V . Différentes formes des médicaments

La forme pharmaceutique du médicament (également appelée forme galénique) doit


permettre à la substance active d’atteindre l’organe visé le plus vite et le mieux possible.

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C’est un élément important du médicament, car un ​mode d’administration adapté est gage
de meilleure efficacité et de moindre risque.

La forme pharmaceutique est choisie par le médecin en fonction du site d’action, de la durée
d’action (instantanée, retardée) et du malade (adulte, enfant).

Il existe un très grand nombre de formes pharmaceutiques. Les plus usuelles sont les
formes :
- orales administrées par la bouche,
- injectables administrées par injection,
- dermiques appliquées sur la peau,
- inhalées administrées par aérosols,
- rectales introduites par le rectum.

A. Les formes orales


Les formes orales sont les plus utilisées. Elles représentent 80 % des formes
pharmaceutiques.

​A.1 Le comprimé
Il est obtenu par compression de poudre. Pour contribuer à sa bonne conservation, et
éventuellement masquer un goût, le comprimé est le plus souvent entouré d’une pellicule ou
d’un enrobage (comprimé pelliculé ou enrobé). Une barre de sécabilité est parfois présente
pour permettre de prendre un demi-comprimé. Pour casser aisément le comprimé, il faut
poser le comprimé sur une table, la barre de section étant côté table, et appuyer légèrement
de part et d’autre de la barrette.
Les comprimés gastrorésistants sont enrobés d’un film particulier, qui évite leur dissolution
dans l’estomac et leur dégradation par les sucs gastriques acides. Le comprimé se dissout
dans l’intestin : il doit être avalé intact, sans être coupé ou écrasé.
Les comprimés à libération prolongée ont des excipients particuliers, qui permettent de
libérer la substance active de façon progressive et de réduire ainsi le nombre de prises au
cours de la journée.

Les comprimés doivent être avalés avec un peu d'eau, sauf dans les cas suivants :
- le comprimé effervescent et le comprimé dispersible doivent être dissous dans un
demi-verre d’eau ;
- le comprimé sublingual (ou lyoc) qui doit être placé sous la langue, où il se dissout
rapidement ; la substance active traverse la muqueuse buccale et passe directement
dans le sang. Ce type de comprimé permet généralement un effet plus rapide. Il est
le plus souvent sensible à l’humidité : il faut le conserver dans l’emballage d’origine
et le manipuler avec les mains sèches ;
- le comprimé à sucer destiné à soigner une affection de bouche ou de la gorge.

​ .2 La gélule
A
Elle est constituée de deux enveloppes de gélatine emboîtées qui renferment une poudre.
Elle doit toujours être avalée avec de l’eau car elle risque sinon de se coller dans
l’œsophage. Certaines gélules peuvent être ouvertes et leur contenu dissout dans un peu

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d’eau ou de nourriture (yaourt ou compote par exemple) pour les personnes qui ont du mal à
les avaler.
Certaines gélules contiennent des microgranules, qui libèrent progressivement la substance
active en 12 ou 24 heures. Les microgranules sont de très petites billes avec des pores de
diamètre variable, permettant une diffusion continue de la substance. Cette forme à
libération prolongée offre l’avantage de ne prendre le médicament qu’une ou deux fois par
jour. L’autre avantage est d’éviter des concentrations sanguines trop élevées dans un court
laps de temps.

Les gélules, comme les comprimés, ne sont pas adaptées à l'enfant de moins de 6 ans. En
effet, les gélules et les comprimés risquent d'obstruer les voies respiratoires si l'enfant
déglutit mal et que la gélule ou le comprimé passent dans la trachée (fausse route​).

A3. Les formes liquides


Ce sont les formes les mieux adaptées pour les enfants, car elles sont plus ​faciles à avaler
et peuvent permettre une ​adaptation des doses en fonction du poids​. Elles peuvent être
aromatisées pour être mieux acceptées.

Le sirop est une préparation liquide contenant une forte teneur en sucre. Il existe également
des sirops sans sucre, édulcorés avec des succédanés du sucre (aspartam par exemple)
qui peuvent être pris par les diabétiques. Les sirops sont administrés purs.
La solution buvable est à utiliser pure ou diluée dans un peu d’eau selon les cas. ​La quantité
à prendre doit être mesurée avec la cuillère doseuse, la seringue doseuse ou la mesurette
fournies​, calibrées en fonction de la nature du liquide. Il faut toujours utiliser le dispositif de
mesure présent dans le conditionnement.
La suspension buvable contient une substance active qui n’est pas soluble dans l’eau. La
suspension doit toujours être agitée avant l’emploi.

B. Les formes dermiques


Ces formes permettent d’appliquer le médicament sur la peau. Il peut soit agir localement,
soit pénétrer à travers la peau et passer dans le sang. Les principales formes pour
application cutanée sont les pommades (préparations grasses), les crèmes (moins grasses),
les gels (non gras, limpides), les solutions et les poudres.

Les dispositifs transdermiques


Le patch (ou dispositif transdermique) est un système grâce auquel la substance active
traverse lentement et régulièrement la peau et puis passe dans le sang. Les patchs peuvent
être gardés un ou plusieurs jours.

Afin de limiter ces erreurs médicamenteuses en cas d’utilisation de patch, l'Agence du


médicament recommande de suivre les conseils suivants :
- ne pas découper le patch sauf si cette possibilité est mentionnée dans le dossier
d’enregistrement ;
- demander à votre médecin ou à votre pharmacien où vous devez appliquer le patch.
Les dispositifs transdermiques utilisés dans le traitement de la ménopause ne
doivent pas être appliqués sur les seins par exemple ;

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- changer de site d’application tous les jours pour éviter les irritations cutanées ;
- veiller à ne pas laisser les patchs neufs à portée des enfants. Les patchs usagés
doivent être soigneusement pliés en deux et placés hors de portée des enfants. Des
cas d’intoxications ont été rapportés avec des patchs à la nicotine ;
- signaler le port du patch lors des examens médicaux ou d'hospitalisation. Des
brûlures ont été observées chez des patients porteurs de patchs en cas d’IRM ou de
défibrillation ;
- éviter les sources de chaleur importantes (exposition au soleil notamment) ou la
pratique d'une activité sportive par fortes chaleurs ; l’augmentation de la température
du corps peut entraîner une augmentation de la libération de la substance active
dans le sang.
Source : « Questions/réponses à destination du grand public » ANSM (Novembre 2014).

C. Les formes injectables


Certaines substances actives ne peuvent pas être absorbées par l’intestin (insuline,
héparine, vaccin, aminoside, biothérapie…)​ ; elles doivent donc être injectées. La voie
injectable peut également être utilisée quand on veut obtenir un effet intense et rapide.

L’injection est, selon les produits, intramusculaire (pratiquée dans le muscle de la fesse, de
l’épaule…), sous-cutanée (pratiquée sous la peau), intraveineuse (pratiquée dans une
veine).

Il existe plusieurs types de formes injectables :


- solution en ampoule ou en seringue préremplie ou en stylo prérempli,
- poudre (lyophilisat) en flacon à dissoudre au moment de l’emploi,
- solution pour perfusion lente dans une veine.

D. Les formes pour le nez, les oreilles et les yeux


Les solutions nasales sont administrées en goutte avec un compte-goutte, la tête penchée
en arrière, ou en pulvérisation par pression sur un flacon.

Les solutions auriculaires sont utilisées pour traiter certaines affections de l’oreille. Elles sont
administrées plus facilement en position couchée sur le côté. Il est habituellement conseillé
de réchauffer la solution dans la main quelques minutes avant l’administration pour éviter
toute sensation désagréable.

Les collyres sont utilisés pour traiter les affections oculaires. Ils sont instillés dans une cavité
que l’on forme en tirant vers le bas la paupière inférieure. Le produit est réparti
uniformément en ouvrant et en fermant les yeux. Les collyres doivent être manipulés avec
soin et conservés dans un endroit propre. Habituellement, le flacon ne doit pas être
conservé plus de 1 mois après une première utilisation.

E. Les formes inhalées


Les formes inhalées permettent d’administrer de fines particules de médicament directement
dans les bronches. Ils sont utilisés dans le traitement de l’asthme et de la bronchite
chronique.

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L’aérosol muni d’une valve doseuse délivre une dose fixe de médicament lors d’une
inspiration profonde. Certaines personnes, notamment les enfants et les personnes âgées,
ont du mal à les utiliser. Pour faciliter leur utilisation, il est parfois recommandé d’utiliser une
chambre d’inhalation. Il s’agit d’un réservoir en plastique, placé entre l’aérosol et la bouche.
Il existe également des dispositifs à poudre. Ils sont adaptés aux personnes qui ont du mal à
utiliser les aérosols doseurs. C’est l’inspiration qui déclenche la libération du produit.

F . Les formes rectales


Le suppositoire permet de traiter des personnes ayant des difficultés à avaler les
médicaments ou de traiter localement certaines affections du rectum ou de l’anus. Il doit être
conservé à l’abri de la chaleur.

Le lavement doit être administré dans le rectum à l’aide d’une canule relié à un récipient
placé légèrement en hauteur.

G. Les formes vaginales


L’ovule, la capsule vaginale et le comprimé vaginal sont des préparations qui permettent de
traiter localement certaines affections du vagin.
L’ovule est introduit au fond du vagin en position couchée. En fondant, il peut être à l’origine
d’un écoulement gênant.

Sources et références
Les différentes formes pharmaceutiques, Ordre des pharmaciens du Québec, 01/2019
Les formes pharmaceutiques, Dr Liguori, 10/2016
Vidal de la famille, 2012

VI. critères des médicaments

Un MDTS doit être :


- Atoxique : c'est-à-dire non toxique en cas d’administration à dose normale, moins
irritant et provoque peu d’effets secondaires.
- Efficace : c’à d provoque l’effet thérapeutique recherché.
- Efficient : le coût à la porté ,moins onéreux et remboursable.
- Tolérable : acceptable par l'organisme.
- Disponible : sur le marché surtout pour le traitement prolongé (diabète, tuberculose)

VII classification des médicaments


Il existe un nombre incalculable de médicaments et pour s’y retrouver, une classification des
médicaments existe. Ils peuvent être classés selon divers critères et donc diverses
classifications ont été mises au point. Les médicaments sont des substances ou des
préparations qui visent à soigner des maladies ou des lésions. Le nombre de maladies étant
considérable et plusieurs médicaments existent pour une seule et même pathologie, on
comprend qu’il existe un très grand nombre de remèdes. Il était donc nécessaire de mettre
en place des classifications. Parmi toutes celles existantes citons la classification des
médicaments selon leur principe actif, celle par DCI et celle par action thérapeutique.

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A. Classification selon leur principe actif

La première des classifications qu’on peut retenir est celle basée sur le principe actif du
médicament. On distingue ainsi deux grandes catégories de médicaments ; ceux d’origine
naturelle (avec notamment la pénicilline et les minéraux comme le calcium et le potassium),
et ceux d’origine synthétique (avec parmi eux la morphine).

B. ​Classification par dénomination commune internationale (DCI)

Dans la classification par DCI, c’est la substance active, le nom chimique du médicament,
qui est pris en compte. Grâce à cette classification, le médicament peut être retrouvé quelle
que soit sa marque. C’est à partir de la DCI que les médicaments génériques sont mis au
point.

C. ​Classification par action thérapeutique

La classification par action thérapeutique est intéressante puisqu’elle donne directement


une indication sur l’utilité du médicament. On les classe dans ce cas par spécialités. Par
exemple contre un agent infectieux spécifique : antibiotique (contre les bactéries),
antifongique (contre les champignons), antiviraux (contre les virus)… La classification des
médicaments peut également être réalisée selon les organes qu’ils traitent : cœur (avec les
anti-arythmiques, les antihypertenseurs, les bêtabloquants…), bronches (avec les
anti-inflammatoires, les fluidifiants, les expectorants…), etc.

D. ​Classification par liste

Selon leur degré de toxicité les médicaments sont inscrits sur une des listes suivantes :

- Liste I​ :
- elle regroupe tous les MDTS toxiques Exp : HYDROCORTISONE, on trouve sur l'emballage
un rectangle rouge plus une contre étiquette rouge avec les indications suivantes
o respecter les doses prescrites
o ne peut être obtenir que sur ordonnance médicale

- Liste II​ :
- elle regroupe tous les MDTS dangereux Exp : LASILIX, L'étiquette est sous forme d'un
rectangle vert plus une étiquette rouge avec les mêmes indications.

- Liste III
- des stupéfiants : aboutissent à une dépendance psychique ou physique Exp : MORPHINE.Ce
sont des substances en cas de la consommation prolongée aboutissent à une dépendance
psychique ou physique, l'étiquette est sous forme d'un rectangle rouge ou double rectangle
rouge, avec les mêmes indications de la liste I et II.
L'ordonnance des MDTS stupéfiants est sous forme d'un carnet à souche.
- Médicaments qui n'appartiennent à aucune liste Exp : ASPIRINE DOLIPRANE

15
VIII règles d’utilisation des médicaments

​Pour assurer l'efficacité des traitements et diminuer le risque il faut respecter certaines
règles:
- Au moment de l'administration des MDTS
• l'interrogation avec le malade pour détecter les antécédentes, les allergies
• lire attentivement la prescription
• vérifier les MDTS : la dosage posologie, la voie d'administration

La poursuite d'un traitement : sauf dans le cas d'intolérance, certains MDTS ne doivent pas
être interrompues sans avis du médecin Exp : ANTIÉPILEPTIQUE, ANTITUBERCULEUX .

IX Les interactions médicamenteuses


Les interactions ou association des MDTS peut se traduire par :
1/- Synergie :
elle s'exerce entre deux substances possédant une activité semblable, le résultat de
l'association est toujours supérieure au produit le plus actif et on parle d'une synergie
additive.
2/- Antagonisme :
elle s'exerce entre deux substances qui ont une activité semblable ou différente et obtient
soit:
- Antagonisme partiel.
- Antagonisme total.
3/- Potentialisation :
elle s'exerce entre deux substances qui ont une activité différentes; l'association des deux
substances est toujours supérieure à l'un des deux constituant.

X.la pharmacodynamie
C’est l'étude des actions désirables et des actions indésirables des médicaments.

X.1 Mode d'action des médicaments:


c'est la façon avec laquelle agissent les médicaments, généralement les médicaments
agissent de deux façons:
● Action physico-chimique (Les pansements digestifs,charbon végétal, biCarbonate de
sodium)

● Action biochimique : La plupart des médicaments agissent de cette façon, cette


action mise en jeu sur une molécule biologique (ADN ,protéine) ,exemple: certains
antibiotiques agissent par blocage de la synthèse des protéines bactériennes, les
antidiabétiques oraux agissent en stimulant la sécrétion de l'insuline par le pancréas.

X.2 Différents effets des médicaments

X.2.1 Effets thérapeutiques

16
Ce sont les effets désirables auxquels on s'attend lors de la prise d'un médicament.
Généralement on peut parler d'​effet curatif​ qui fait guérir la maladie comme les
antibiotiques, ​effet préventif​ qui fait prévenir la maladie comme les vaccins.

Le ​traitement étiologique​ a pour objectif de guérir la maladie en s'attaquant à sa cause


généralement un médicament utilisé pour le traitement étiologique possède un effet curatif.
Le ​traitement symptomatique ​a pour objectif de supprimer les symptômes gênant de la
maladie sans s’attaquer à sa cause, ce qui en résulte une réapparition des symptômes à
l'arrêt du traitement . Exemple (les anti-inflammatoires)

X.2.2 Les effets indésirables


Il n'existe aucun médicament inoffensif, tout est question de dose, on distingue deux sortes
d'effets indésirables:

● effets secondaires: Ce sont les actions non souhaités qui peuvent survenir lors de la
prise d’un médicaments aux doses normales d'utilisation.

● effets de surdosage: Le surdosage est due à la prise d’un médicament à doses


supérieures aux doses thérapeutiques.

17
PHARMACOLOGIE
SPÉCIALISÉE
IP1

18
ANTIBIOTIQUES

I.Définition
Les antibiotiques sont des substances chimiques élaborées par des micro-organismes
capables d'inhiber la multiplication (action bactériostatique) ou de tuer (action bactéricide)
d'autres micro-organismes.
Actuellement la majorité des antibiotiques est issue soit d'hémisynthèse ou de synthèse
complète.

II Indications
L'antibiotique est prescrit selon son spectre d’action qui correspond à l'ensemble des
bactéries qui lui sont sensibles.

III Les grandes familles d'antibiotiques


1.Les BÊTALACTAMINES (action bactéricide)
Elles comprennent : Les pénicillines G, les pénicillines M, les aninopénicillines,les
céphalosporines………

2. Les MACROLIDES (action bactériostatique)


● ERYTHROCINE, JOSACINE.
3. Les AMINOSIDES (action: bactéricide)
Ex: ​GENTALLINE
4. Les SULFAMIDES (action : bactériostatique)
ex : ADIAZINE, BACTRIM
5.CHLORAMPHENICOL (action bactériostatique)
ex : TIFOMYCINE
6.Les IMIDAZOLES (action bactéricide)
ex : FLAGYL, TIBERAL
7.Les POLYMYXINES (action bactéricide)
ex: COLIMYCINE
8.Les TETRACYCLINES action bactériostatique
ex : VIBRAMYCINE, VIBRAVEINEUSE
9.Les GLYCOPEPTIDES (action bactéricide)
ex : TARGOCID, VANCOCINE, VANCOMYCINE

19
10.Les QUINOLONES (action bactéricide )
ex : CIFLOX, NOROXINE, OFLOCET, PEFLACINE
11.ANTIBIOTIQUES DIVERS :​FUCIDINE,RIFOCINE,FOSFOCINE.

IV Effets indésirables
1.Réactions allergiques
2.réactions cutanées : ​érythème pigmenté fixe (tétracyclines + exposition soleil).
3.Nephrotoxicite​ :​ (céphalosporines,aminosides).
4.Neurotoxicite :​ (aminosides, pénicilline à forte dose)
5. Hématotoxicité​ :
Aplasie médullaire (avec le CHLORAMPHENICOL).
6. Hépatotoxicité
Dues au tétracyclines et à la rifampicine.
7.Les troubles ioniques ou métaboliques:
Hypocalcémie, hypokaliémie et hypernatrémie .
8. Les accidents liés à l'activité antibactérienne des ATB
● Intolérance locale due à l'effet direct des ATB sur la muqueuse digestive : anorexie,
nausées, vomissements, gastralgies;
● Diarrhées dues à la destruction de la flore saprophyte par ces ATB .
● Accidents de la lyse bactérienne : Ils sont dus à la libération massive d'endotoxines
bactériennes dans le sang.

VIII Contre-indications
Les contre-indications définitives ou temporaires aux ATB comporte l’éventuelle
hypersensibilité à l’un des composés (principe actif ou excipient). Chaque
sous-classe parmi la classe thérapeutique des antibiotiques possède des
contre-indications propres à chaque sous-classe et même propres à chaque
molécule.
Il sera important de prendre en compte la toxicité hépatique,rénale, hématologique,
et neurologique avant toute prescription d’un traitement.

20
Les antituberculeux

La tuberculose est une maladie due à un bacille très résistant (le bacille de KOKH ) qui est
très résistant aux antiseptiques et aux antibiotiques , c'est pour cela qu'on fait appel à
l'association de plusieurs antibiotiques pour la traiter. ​A titre d'exemple, en France, pour un
premier épisode de tuberculose pulmonaire, le schéma de ​traitement​ habituel est de six
mois et comprend 2 mois de quadrithérapie (rifampicine, isoniazide, éthambutol,
pyrazinamide) puis quatre mois de bithérapie (rifampicine, isoniazide) chez l'adulte.

Principaux antituberculeux
ISONIAZIDE ( INH*, rimifon*) CP
RIFAMPICINE (rifadine*)CP
ETHAMBUTOL(myambutol*)CP
PYRAZINAMID(PZA*)CP
STREPTOMYCINE (streptomycine*)INJ

Effets secondaires
Ce sont des complications qui peuvent intervenir lors de la prise du médicament, en sachant
que les effets secondaires induits varient selon les individus.
Lors des traitements de la tuberculose, on a pu observer :

● une hépatotoxicité, avec élévation des taux de transaminases ;


● des neuropathies périphériques : névrite optique,
● anémie,
● convulsions,
● des troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées.

Précautions
IZONIAZIDE et un inhibiteur du métabolisme de plusieurs médicaments, ce qui va
augmenter les effets toxiques de ces derniers. La RIFAMPICINE est un inducteur
enzymatique de plusieurs médicaments exemple (les contraceptifs oraux), la rifampicine est
hépatotoxique, cet effet est majoré en association avec d'autres médicaments hépato
toxique comme l’alcool ,le kétoconazole.

Contre indications
Les médicaments antituberculeux sont contre-indiqués en cas d’insuffisance hépatique
sévère, et d’insuffisance rénale, dans les Porphyries, l’hyperuricémie incontrôlée, et en cas
de Grossesse et d’allaitement.

21
Les antifongiques
Définition
Les antifongiques ou fongicides sont des médicaments possédant la capacité de traiter les
mycoses, c’est à dire des infections causés par des champignons microscopiques et
levures. L
​ ’amphotéricine B orale et la nystatine sont des dérivés de la famille des
polyèniques, ayant des propriétés antifongiques. Ils s’administrent par voie générale,
capsules, comprimés ou suspension buvable et formes à usage local, la forme injectable de
l’amphotéricine B étant réservée aux hôpitaux. Les mycoses les plus fréquentes sont les
candidoses​ et les ​dermatophytoses​.

● Une candidose​ est une infection fongique causée par des ​levures du genre
Candida.​ Le terme peut désigner tout une gamme de manifestations pathologiques
ayant pour facteurs ces champignons levuriformes.
● Les dermatophytoses​ (ou dermatophyties ou dermatomycoses) sont des mycoses
(infections de la peau ou des phanères dues à des champignons microscopiques
filamenteux : ​les dermatophytes​ qui appartiennent à 3 genres, Trichophyton,
Microsporum et Epidermophyton). La teigne en est l'une des nombreuses formes.

Indications
● Nystatine, AMPHOTERICINE et imidazolés:miconazole,econazole,fluconazole…..):
ils agissent sur les candidoses ( buccales, digestives, cutanées et vaginales…)

● GRISIOFULVINE : elle agit sur les dermatophytoses (peau, ongles, cuir chevelu)

● Antifongiques à usage exclusivement locale ( mycoster,loccryl,selsun champoing) Ils


sont utilisés par voie locale uniquement dans les intertrigo et eczéma marginé.

Effets secondaires ​Les effets indésirables sous antifongiques polyéniques sont rares ;
possibilité de nausées voire vomissements. Possibilité d’allergie de façon exceptionnelle.

Contre-indications

● Allergie
● la grossesse, allaitement,
● les enfants de moins de 6 ans.
● Porphyrie
● Lupus érythémateux
● Exposition au soleil,
● Consommation d'alcool.

22
Antiviraux
DÉFINITION

Un antiviral désigne une molécule perturbant le cycle de réplication d'un ou de plusieurs


virus, permettant ainsi de ralentir mais rarement d'arrêter une infection virale. C'est avec les
vaccins et la prévention, la seule méthode connue permettant de lutter contre les infections
d'origines virales.

Indications
Les antiviraux sont une méthode efficace de lutte contre les virus en attendant la mise au
point d'un vaccin qui est la seule manière connue d'éradiquer un virus sur le long terme,
comme l'ont montré les différentes campagnes d'éradications de la ​poliomyélite​ et surtout de
la ​variole​.
Un ​antirétroviral​ désigne une classe particulière d'antiviral destinée à lutter contre les
rétrovirus​.
Médicaments
ACICLOVIR zovirax*
AZT retrovir*
LAMEVIDINE epivir​*

EFFETS SECONDAIRES
Malheureusement, en cas de traitement prolongé et à fortes doses, les antiviraux sont
responsables de beaucoup d'effets secondaires notamment:
● troubles digestifs( nausée vomissement diarrhée) ;
● troubles hématologiques (anémie, neutropénie );
● atteinte rénale;
● atteinte hépatique.
Le traitement doit être soumis à une surveillance clinique et biologique.

Contres indication
La recherche de contre-indications définitives ou temporaires aux traitements
comporte l’éventuelle hypersensibilité à l’un des composés (principe actif ou
excipient). Chaque sous-classe parmi la classe thérapeutique des antiviraux
possède des contre-indications propres à chaque sous-classe et même propres à
chaque molécule.
Il sera important de prendre en compte la toxicité hépatique,rénale, hématologique,
et neurologique avant toute prescription d’un traitement.

23
Antiparasitaires
Ce sont des médicaments qui agissent sur les parasites.Les médicaments les plus utilisés
sont :
● Antiprotozoaires
● Anthelminthiques
● Antiparasitaires externes.

I. Antiprotozoaires
Ils agissent contre les protozoaires comme l’amibe, le trichomonas vaginalis ou intestinal et
l’agent du paludisme.

1. Amibecide ,trichomonacide​ :(métronidazole,tinidazol,secnidazol).

2. Antipaludéens​ : (chloroquine) utilisé en traitement préventif et curatif.

II. Anthelminthiques
les vers sont des parasites intestinaux très fréquents ils se transmettent par ingestion
d’aliments souillés ( oxyures,ascaris,taenia)

1.PYRANTEL helmintox* , ALBENDAZOLE zentel*


ces produits ne sont pas réabsorbés ils agissent par contact direct sur les
parasites(oxyures,ascaris).
Ces médicaments sont contre indiqués en cas de grossesse et d’atteinte du foie.
2.Le niclosamide
C’est un médicament actif sur le taenia .

III. Antiparasitaires externes


Ils agissent contre le poux et le sarcoptes(Le sarcopte est une espèce d'acariens parasites,
responsable de la gale)
1. les pyréthrines: antipoux ( parapoux*, parasidose*)
2. les antigales : antisarcoptès (ascabiol*; vermogal*)

24
Antiseptiques

Définitions
Les antiseptiques sont des substances agissant globalement et rapidement sur les
bactéries, virus, champignons et spores.
Pour une souche donnée,l’antiseptique peut être « statique » s’il inhibe temporairement
l’action du microorganisme, ou « cide » s’il le détruit.
L'antiseptique est réservé à l'usage externe car toxique par voie générale.

L’antisepsie :
Action​ au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants​, dans la limite de
leur tolérance, ​d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus​ en
fonction des objectifs fixés. ​Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes
et/ou virus présents au moment de l'opération​ (définition AFNOR). Les différents
antiseptiques disponibles permettent en fonction d'objectifs fixés d'atteindre ce résultat.

1.Produits chlorés :
Un de ces produit est la solution de Dakin stabilisé :soit 0,5% chlore actif.
Indications
● Antisepsie de la peau, des muqueuses et des plaies.
● Impropre à la désinfection du matériel médico-chirurgical.

Mode d'Emploi :
Les applications locales de Dakin stabilisé se font, sans dilution : soit en lavages, en bains
locaux ou en irrigation. Soit en compresses imbibées ou en pansements humides
renouvelés selon les besoins.

2.Produits iodés :
L'iode et ses dérivés
Les solutions alcooliques d'iode :
Les solutions aqueuses d'iode :
Les iodophores​ (Polyvidone iodée) ex:bétadine*
En pratique:
Le temps de contact requis est d’une minute, exemple : l'action se manifeste dès 30
secondes, mais il est recommandé d'attendre un temps de contact d'une minute minimum
afin d’obtenir une activité bactéricide.

Indications :
● Détersion et antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lésées.
● Lavages antiseptique et chirurgical des mains (les agents à visée antiseptique ne
sont pas Stérilisants : ils réduisent temporairement le nombre des micro-organismes)
● Douche pré-opératoire.
● Détersion du champ opératoire.

25
3- Biguanides(chlorhexidine)
Préparations pharmaceutiques :
-Solutions moussantes (SEPTIVON 1,5 % sol p application cutanée)
-Solutions aqueuses
-Solutions alcooliques

Indications
● Nettoyage et antisepsie des plaies et balnéothérapie des brûlés.
● Antisepsie des plaies chirurgicales et traumatiques peu profondes,
● Lavage des mains : hygiénique, antiseptique, chirurgical.
● Préparation du champ opératoire.
● Hygiène bucco-dentaire.

4- Alcools
A.Alcool éthylique de 60 à 70° :
Il est utilisé comme solvant avec d'autres antiseptiques qu'il potentialise (exemples : alcool
iodé, hexamidine, chlorhexidine). Son efficacité est réduite en présence de matières
organiques (protéines, sang, pus).

Indications
Antiseptique local à usage externe (pour la peau)Alcool de 60 à 70°. antisepsie de la peau
saine, des sites d'injections et des prélèvements sanguins (sauf : hémoculture, cathétérisme,
ponction artérielle et les actes nécessitant une asepsie chirurgicale).

B.Les produits hydro-alcooliques (solutions et gels) :

Utilisation :
- dans la désinfection hygiénique des mains (la friction hygiénique des mains).
- certains produits sont utilisés dans la désinfection chirurgicale des mains (antisepsie
chirurgicale des mains).

Conditions d'utilisation :
les produits hydro-alcoolique ne doivent pas être dilués avant leur utilisation et les mains
doivent être sèches et non souillées.

5- Ammoniums quaternaires
Utilisé en association avec d'autres antiseptique comme (Benzalkonium Chlorure +
Chlorhexidine + alcool benzylique)Inactivé par le savon, les eaux trop dures et les matières
organiques (pus, sang).

6- Oxydants ​Eau oxygénée ( peroxyde d’hydrogène)


La concentration usuelle pour l'usage antiseptique est de 3 %. La concentration s'exprime
également en volume d'oxygène dégagé par le volume de solution. La solution à 3% est dite
à 10 volumes.

26
Indications Thérapeutiques
- Ce médicament est un antiseptique local à usage externe (pour la peau) .
- Il est préconisé pour le nettoyage à visée antiseptique de la peau érodée et des petites
plaies.

7- Hexamidine
L'activité d'Hexomédine® solution n'est pas inhibée par le pus, le sérum, les débris
organiques.

Indications
Traitement d’appoint des affections dermatologiques.

8- Colorants
Certains groupes de colorants sont connus pour leur faible propriétés antiseptiques :
triphénylméthanes acridines (​L’éosine​).

Dr Aly Abbara
Référence :
-Antiseptiques et désinfectants, mai 2000/CCLIN Paris-Nord).

Sérums anti infectieux

I-Sérum anti tétanique

1.définition
Le sérum anti-tétanique est un concentré d’anticorps tirés du sang d’un cheval
hyper-immunisé contre le tétanos. Son but est de prévenir le tétanos en apportant
des anticorps , le temps que la vaccination ou le rappel agisse.
C’est un sérum venant de chevaux hyper-immunisés par vaccination, purifié et
concentré.
Il est maintenant remplacé par des immunoglobulines purifiées, qui évitent les risque
d’allergie au sérum de cheval.

2.Indications
On l’emploie pour toute blessure pouvant être contaminée, chez une personne non
vaccinée ou dont le dernier rappel date de plus de 10 ans. De même si on n’a ni
trace signée des vaccins, ni souvenir fiable.
Même chez les vaccinés en cas de plaie délabrée, on peut l’utiliser par prudence si
le dernier rappel a moins de 5 ans.
Il est pratiqué au plus tôt après la blessure.

27
3.Contre indications
L’allergie sévère ou lors d’une injection antérieure de sérum de cheval.

4.Effets secondaires
Des réactions allergiques avant tout.

II-Serum anti botulique

Le botulisme est une affection neurologique grave provoquée par une toxine très
puissante produite par la bactérie Clostridium botulinum. Celle-ci se développe
notamment dans les aliments mal conservés, et la maladie résulte en général d’une
intoxication alimentaire. Si le botulisme est rare, sa mortalité reste élevée quand le
traitement n’est pas immédiat.
Le traitement spécifique par sérothérapie précoce (antitoxines d'origine équine) n'est
pas disponible en France. Il l'est aux États-Unis mais son utilisation reste difficile,
avec des risques allergiques importants.
En cas de botulisme par blessure, la plaie responsable est traitée chirurgicalement
pour faire disparaître la source des bactéries toxinogènes.

III. IMMUNOGLOBULINE ANTIRABIQUE HUMAINE (IGRH)

la rage peut être prévenue par la vaccination avant mais aussi après exposition au risque.
Elle est transmise par le contact avec la salive d'un animal contaminé.
Le virus de la rage infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement. Il perturbe les
neurones mais les lésions ne sont pas visibles physiquement.
La prévention repose sur la vaccination IGRH en pré et post exposition.

1.Action thérapeutique du IGRH


– Neutralisation du virus de la rage au niveau de la plaie

2.Indications
– Prévention de la rage avant et Après après exposition.

3.Contre-indications
Allergie.

Effets​ ​indésirables, précautions:


– Peut provoquer : fièvre, céphalées, troubles digestifs, douleurs articulaires, réactions au
point d'injection (douleur, inflammation) ; rarement : réaction anaphylactique.

28
Antimitotiques

La maladie cancéreuse se caractérise principalement par la prolifération incontrôlée ainsi


que par l’échappement à la mort programmée (apoptose) des cellules malignes.
Actuellement, son traitement vise à l’éradication complète de ces cellules, à travers leur
ablation, en inhibant leur prolifération et en induisant leur mort.

Cette stratégie fait appel à plusieurs moyens, utilisés seuls ou en combinaison :


● la chirurgie d’exérèse,
● la radiothérapie externe ou interne
● les traitements médicamenteux (chimiothérapie…)

Indications
La chimiothérapie anticancéreuse fait appel à des médicaments qui interfèrent avec le
fonctionnement des cellules cancéreuses.

Effets secondaires
Les effets indésirables généraux de la chimiothérapie sont fréquents et prévisibles. Il s’agit
principalement de toxicités :
-toxicité cardiaque
-toxicité rénale
-toxicité hépatique
- Hématologique : neutropénie, thrombopénie, anémie
- Digestive : Nausées, vomissements, diarrhée
- Retard de croissance (enfants)
- Stérilité
-Tératogénicité
- Alopécie(chute des cheveux)

CONTRE-INDICATIONS ABSOLUES COMMUNES À CES MÉDICAMENTS


● Les allergies connues à un produit proche ou survenues lors d'une première
administration.
● La grossesse et l'allaitement.
● Les vaccins : atténués, il y a un risque de maladie vaccinale très grave sur des
défenses diminuées.

29
Anti Inflammatoires

1.Définition

Les anti-inflammatoires sont les médicaments destinés à traiter les signes de l’inflammation.
Ils suppriment les symptômes, sans agir sur l’étiologie. Celle-ci doit être traitée de son côté.
L’arrêt du traitement anti-inflammatoire peut être suivi, si la cause de l’inflammation n’a pas
disparu, de la réapparition des symptômes.

2. EFFETS PHARMACODYNAMIQUES

- ​effet anti-inflammatoire​ : atténuation des phénomènes inflammatoires précoces


(rougeur,chaleur, œdème).

- ​effet antalgique​ : atténuation de la douleur d’origine périphérique.

- ​effet antipyrétique​ : diminution de la fièvre et retour à la normale de la température


corporelle.

L’effet ​anti-agrégant plaquettaire​ est surtout marqué avec l’aspirine.

3. INDICATIONS GÉNÉRALES

- les ​syndromes douloureux aigus​ : céphalées, migraines, syndrome


prémenstruel,douleurs
dentaires, en rhumatologie (les affections chroniques et douloureuses), mais aussi douleurs
post-opératoires, etc.
- les ​syndromes fébriles​.

4. EFFETS INDÉSIRABLES

Les effets indésirables des AINS sont nombreux, extrêmement fréquents, parfois graves,
quelquefois mortels :

- ​troubles digestifs​ : diarrhées, nausées, vomissements ; hémorragies digestives,


perforations gastriques et intestinales.
- ​troubles cutanés​ : photosensibilisation.
- ​Allergie.
- ​troubles rénaux​ : insuffisance rénale.
- ​troubles hématologiques
- ​troubles hépatiques

30
5. CONTRE INDICATIONS
● L’allergie à l’un des composants du produit, aux AINS apparentés ou à
l’aspirine,

● l’ulcère gastro-duodénal en évolution,

● l’insuffisance rénale ou hépatique,

● les antécédents de rectites,

● le lupus érythémateux,

● la grossesse et l’allaite.

Antihistaminiques

I. Définition

Un antihistaminique est un médicament qui sert à réduire ou à éliminer les effets de


l'histamine. Ce médiateur chimique endogène est libéré, notamment, lors de ​réactions
allergiques​. Il est également impliqué dans la ​régulation de la vigilance​ et la stimulation
des sécrétions gastriques acide.
(Cetirizine, loratadine)
(Cimetidine,ranitidine)

II. INDICATIONS
- Antiallergiques.
- Anti-émétiques, antivertigineux, antinaupathiques (mal des transports), antitussifs sédatifs
et hypnotiques.
- Les troubles liés à l'ulcère de l'estomac et du duodénum, ainsi qu'en cas de reflux
gastro-œsophagien.

III. CONTRE INDICATIONS

- allergie.
- glaucome par fermeture de l'angle,
- Rétention urinaire liée à un trouble uretroprostatique.
- Grossesse Allaitement.
- Insuffisance rénale sévère (Clcr < 10 ml/mn) Patient dialysé .
- Enfant de moins de 2 ans.
- Conduite d’engins

31
IV​. EFFETS INDÉSIRABLES

- ​somnolence​ .
-​hallucinations​. Ceci est à un usage abusif.
- ​troubles​ du ​rythme cardiaque​.

Médicaments de l’hémostase

Les médicaments intervenant avec les processus de l’hémostase représentent une classe
très importante de médicaments. Ils visent tous à traiter ou prévenir la formation des
phénomènes de thrombose, soit intra-artérielle soit intraveineuse. Le processus de
l’hémostase se déroule en 3 phases:
● Hémostase primaire ( formation du clou plaquettaire)
● Coagulation (formation du caillot de fibrine)
● Fibrinolyse

1. héparines
On distingue ​l’héparine standard​ (non fractionnée : héparine, calciparine) et les ​héparines de
bas poids moléculaire​ (HBPM) : enoxaparine (Lovenox*), tinzaparine (Innohep*), fraxiparine
(Fraxodi*), nadroparine, deltaparine.

Effets indésirables de l’heparine


-​Hémorragiques
-​Thrombopénie

Indications de l’heparine
— Prévention des thromboses
— Chirurgie vasculaire

2. anti-vitamines K
l'acénocoumarol​ (Sintrom*)
fluindione​ (Préviscan*).

Indications thérapeutiques DES AVK


Prévention des complications thrombotiques lorsqu’un risque thrombotique existe .

Effets indésirables des AVK


- Complications hémorragiques : Elles représentent le principal risque du traitement
anticoagulant.

- complications allergiques .

32
Contre-indications des AVK
• impossibilité de surveillance du traitement
• risque hémorragique trop élevé
• grossesse.

3. Anti-agrégants plaquettaires
(Aspirine,AINS,clopidogrel..)
voir chapitre anti inflammatoires

4.Thrombolytiques
(Streptokinase, urokinase)

Effets indésirables
Le risque hémorragique est le principal risque de leur utilisation, avec tout particulièrement
un risque d’hémorragie intra-cérébrale.

Indications thérapeutiques
Ils sont utilisés par voie intraveineuse ou intra-artérielle dans le traitement de certaines
embolies pulmonaires graves, des thromboses veineuses centrales profondes
et des occlusions coronaires aiguës.

Contre-indications
● Hémorragie en cours ou risque hémorragique,
● HTA sévère,
● traumatisme ou intervention chirurgicale récente, etc.
● Antécédent d’accident vasculaire cérébral ou de lésion sévère du SNC

33
ANTIHYPERTENSEURS

I.Les diurétiques
● FUROSÉMIDE LASILIX*
Ce sont les médicaments les plus anciens et les mieux évalués. Ils ont fait la preuve de leur
efficacité à long terme. Ces médicaments favorisent l’élimination d'eau et de sel par les reins
et diminuent le volume de liquide qui circule dans les artères, abaissant ainsi la pression qui
s'exerce sur leur paroi.En plus de l’élimination de l’eau et du sodium, créant ainsi une
hypovolémie et une diminution des chiffres tensionnels, ces médicaments favorisent aussi
l’élimination du potassium.
Ils peuvent être le seul traitement à prendre pour les patients qui ne présentent pas d’autre
problème que l’hypertension. Ils ont en général peu d’effets indésirables. Ils augmentent le
volume des urines, surtout en début de traitement. Certains d’entre eux sont responsables
d’une baisse du taux de potassium dans le sang qui doit être surveillé.

Indications​:
● Hypertension artérielle.
● Oedème d’origine rénale ou hépatique.
● Insuffisance cardiaque.

Effets secondaires​:
● Hypotension.
● Déshydratation
● Hyponatrémie, Hypokaliémie

II. Les bêtabloquants


PROPRANOLOL avlocardyl*

Ces médicaments agissent sur le cœur et les vaisseaux. Ce sont des traitements bien
évalués, qui ont fait la preuve de leur efficacité à long terme.

Indications
Utilisés chez les patients hypertendus parce qu’Ils entraînent une baisse de la tension
artérielle, un ralentissement de la fréquence cardiaque et une diminution de la force de
contraction du cœur.
Parce qu'ils sont également efficaces pour prévenir des troubles cardiaques, les
bêtabloquants sont généralement prescrits aux patients hypertendus ayant déjà subi une
crise angineuse cardiaque.

Effets secondaires
Les effets gênants le plus fréquemment rencontrés sont des troubles digestifs, un sentiment
de fatigue, une sensation de pieds et de mains froids, un ralentissement du rythme
cardiaque, des troubles du sommeil et des troubles de l’érection.

34
Contre indications:
● Asthme
● Insuffisance cardiaque non contrôlée
● Bradycardie

III.Les inhibiteurs calciques


Ces médicaments entraînent la baisse de la tension artérielle par relâchement des
muscles responsables de la contraction des artères.
Ils sont également utilisés pour traiter l’angine de poitrine (crise cardiaque angineuse)

Indications thérapeutiques
_Hypertension artérielle,
_insuffisance coronarienne,
_hémorragies méningées.

Effets indésirables
— Hypotension artérielle
—tachycardie.
— Œdème des chevilles
— Décompensation cardiaque chez l’insuffisant cardiaque
— Constipation par effet relaxant intestinal

Contre indications:
● Hypersensibilité
● Hypotension sévère
● Insuffisance cardiaque
● Allaitement et Grossesse

IV.Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC)

CAPTOPRIL,ENALAPRIL...
Les inhibiteurs de ​l'enzyme de conversion​ (IEC) sont des antihypertenseurs qui bloquent la
production de ​l'angiotensine II (​une hormone produite par le rein qui provoque une forte
contraction des vaisseaux).
Les IEC ont démontré leur efficacité dans de nombreuses études et sont particulièrement
indiqués chez les patients hypertendus qui souffrent d’insuffisance cardiaque, de diabète ou
d’insuffisance rénale.
Ils sont formellement contre-indiqués chez en association au potassium et médicaments
hyperkaliémiants, chez la femme enceinte à partir du 4e mois de la grossesse car ils
peuvent entraîner des effets indésirables graves chez l’enfant à naître.

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Dérivés nitrés
Trinitrine (Risordan*)(Monitran*).
Les dérivés nitrés sont utilisés pour leurs propriétés vasodilatatrices notamment
dans le traitement des crises angineuses et dans l’insuffisance cardiaque.

Effets indésirables
● Hypotension
● Céphalées
● Tachycardie excessive.

Indications thérapeutiques
-insuffisance coronaire

Contre indications
- Allergie
-l'hypotension sévère,
- insuffisance cardiaque.
-l'hypertension intracrânienne

Digitaliques
Digoxine (Digoxine*), digitoxine (Digitaline*)

Les digitaliques provoquent une augmentation de la force de contraction du Coeur.

Effets indésirables
-​troubles du rythme cardiaque de tous types : bradycardie, tachycardies.
-Digestive : anorexie, nausées, vomissements, diarrhée.
- Plus rarement : désorientation, hallucinations.

Indications
Insuffisance cardiaque

Contre indications
- les troubles du rythme cardiaque.

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Antidiabétiques
I. Antidiabétiques oraux
(GLUCOPHAGE*)
(DIAMICRON*)

Mécanisme d’action:
– Stimulent l’insulino sécrétion
_ Diminuent la dégradation hépatique de l’insuline.
– Augmentent l'utilisation du glucose par le corps.
_Au niveau intestinal: diminution de l’absorption du
glucose.
_ Inhibition de la
fabrication du glucose et stimulation de la dégradation du glucose au niveau du foie.

Indications:
• Diabète type 2.

Effets secondaires:​ hypoglycémie, prise de


poids, atteinte hépatique, anémie, allergie,troubles digestifs
Contres indications

Dans toutes les situations pathologiques où les ADO sont inefficaces ou leurs utilisation
n’est plus possible ex: AVC, INFECTION grave….). De même, ils doivent être arrêtés deux
jours avant toute anesthésie générale ou deux jours avant toute radio comportant une
injection de produit iodé (urographie intraveineuse, angiographie, angio-scanner...).

II.insuline
Indications
Diabète type 1

Effets indésirables:
• Hypoglycémie: sueurs, pâleur, faim,
tremblements, faiblesse, tachycardie.
• hypersensibilité au début du traitement.
• Lipodystrophies aux points d’injections
surtout si l’injection est inadéquate.

Interactions Médicamenteuses:
• Médicament hypoglycémiant: bétabloquants,
salicylés, Alcool, sulfamides antibactériens.
• Médicaments hyperglycémiants: corticoïdes,
diurétiques, neuroleptiques

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Médicaments du système nerveux central
(SNC)

Le système nerveux central contrôle la vie de relation: la fonction intellectuelle, le niveau du


psychisme et la fonction locomotrice. Les principaux médicaments qui agissent sur le SNC
sont:
● Les psychotropes :
1. Les tranquillisants.
2. Les antidépresseurs.
3. Les hypnotiques.
● Les antiépileptiques.
● Les antiparkinsoniens.
● Les antimigraineux.
● Les anesthésiques.

I.Les psychotropes:
Les psychotropes sont des médicaments qui agissent sur le psychisme, les troubles de
l’humeur, l’état et le comportement de la personne. Les plus utilisés sont:
- Les hypnotiques: médicaments qui corrigent les troubles de sommeil.
- Les tranquilisants: les neuroleptiques et les Diazépines anxiolytiques, utilisés dans les
états
psychotiques.
- Les antidepresseurs: médicaments des états dépressifs.

Les hypnotiques
Ils sont utilisés dans l’insomnie. Ils vont faciliter l’endormissement et permettre d’entretenir
un sommeil aussi long que le sommeil physiologique.

Les hypnotiques mineurs:


-Les produits naturels à base de plantes (tisane de valériane, passiflore, verveine…)
-Les anti-H1 sédatifs: ATARAX*, PHENERGAN*

Les hypnotiques majeurs:


(les benzodiazépines hypnotiques)

Indications:
_Traitement symptomatique d’insomnie transitoires.

Effets secondaires:
– Risque de dépendance et de syndrome de sevrage.
– Amnésie .
– Réveil difficile.
– Somnolence.

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Contre indications:
– Insuffisance respiratoire.
– Myasthénie (fatigue musculaire).

Les tranquilisants:

• Ce sont des médicaments utilisés dans l’état


psychotique (schizophrénie, états maniaques,
agitation..) on distingue:
– Les neuroleptiques.
– Les diazépines.

1/ les neuroleptiques:

CHLORPROMAZINE LARGACTIL*
LEVOPROMAZINE NOZINAN*
HALOPERIDOL HALDOL*

Indications:
_Psychoses aigues ou chroniques.
_États anxieux.
_Névralgies faciales.

Contre indications:
_Obstacle urinaire.
_Glaucome à angle fermé.

Effets secondaires:
– Effets psychiques: somnolence, confusion, sédation..
– constipation, xérostomie, xérophtalmie
– Effets endocriniens: prise de poids, aménorrhée,
impuissance…
– Hypotension orthostatique.
– Risque du syndrome malin des neuroleptiques: fièvre 40°/41°, troubles de conscience,
convulsions, déshydratation..

• 2/les diazépines anxiolytiques:

BROMAZEPAM (LEXOMIL*), XANAX*, NORDAZ*, VALIUM*…

Indications:
– Anxiété, en asssociation avec les neuroleptiques.
– Désintoxications alcooliques. En cure courte (12 semaines).

Effets secondaires:
Semblables aux diazépines hypnotiques

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Les antidépresseurs:
La dépression nerveuse est caractérisée par
une inhibition psychomotrice et une baisse du niveau de l’humeur, avec perte du goût de
vivre et replis sur soi. Elle peut s’accompagner d’angoisse, d’anxiété et d’insomnie. Les
médicaments anti dépresseurs agissent sur tous les symptômes de la dépression en
commençant par lever le blocage psychomoteur.

Indications:
– État dépressif.
– Énurésie et terreur nocturnes chez l’enfant.
– Les troubles obsessionnel compulsifs.

Effets secondaires:
– Effet sédatifs avec asthénie, somnolence, et confusion.
– Céphalées, insomnie.
– Risque de suicide chez certaines personnes.

II.Les antiépileptiques:

L’épilepsie est une maladie du système nerveux central


caractérisée par l’excitation d’une population de
neurones qui va aboutir à une décharge généralisée
à tout le corps avec perte de connaissance ou
localisée aux membres supérieurs ou inférieurs.
PHENOBARBITAL GARDENAL*
VALPROATE DEPAKINE*
CARBAMAZEPINE TEGRETOL*

INDICATIONS:
– Épilepsie.
– Névralgie faciale (tegretol*).
– Ictère néonatal (gardenal*).

Effets secondaires:
– Gardenal*: sédation, dépression respiratoire, dépendance,
rachitisme, tératogène…
– Tegretol*: rétention d’urine, troubles hématologiques,
tératogène..
– Dépakine*: effets digestifs, prise de poids, tératogène …

III. Les antiparkinsoniens:


L-DOPA (MODOPAR*)
Ils sont utilisés dans la maladie de Parkinson qui
est caractérisée par:
Tremblement des membres au repos.

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Baisse ou absence de la motricité volontaire.
Marche à petits pas et absence du mimisme
facial

IV. Les anti migraineux:


Ce sont des médicaments utilsés pour calmer ou
supprimer la migraine. On distingue:
– 1/Les vasoconstricteurs de l’ergot de seigle.
ERGOTAMINE, TAMIK* …

Effets secondaires:
effets digestifs si prise en
dehors des repas, et ergotisme (nécrose des
extrémités en cas d’association avec les
macrolides.

• 2/Les médicaments divers:


_Certains anti depresseurs: TOFRANIL*..
_Certains béta bloquants: AVLOCARDYL*..

V. Les anesthésiques
Utilisés dans l’anesthésie générale, ils entrainent
une perte réversible de la conscience et la
perte de toute sensation, ils sont souvent associés aux
analgésiques morphiniques et aux
myorelaxants.

Ex:
Thiopental (NESDONAL*)
Le MIDAZOLAM (HYPNOVEL*)
L’ETOMIDATE(HYPNOMIDATE*)
La KETAMINE (KETALAR*)

41
Médicaments antiacides gastriques

Les tampons:
Les médicaments antiacides sont des produits à base de sels d’aluminium et de
magnésium, qui ont la propriété de diminuer l’acidité gastrique, par leur pouvoir tampon et
neutralisant.
Leur efficacité est relativement brève de 30 à 60 minutes, et quelquefois suivie d’un rebond
d’acidité, par une augmentation de la sécrétion acide, c’est ce que l’on appelle un
phénomène de rebond.Les antiacides sont moins efficaces sur la cicatrisation des ulcères
gastroduodénaux, que les médicaments anti sécrétoires gastriques

Effets indésirables :
- carbonates: risques d'alcalose + hypernatrémie à éviter chez les patients hypertendus
- sels de magnésium: effet laxatif (risque de diarrhée ).
- sels d'aluminium: risque de constipation.

Interactions médicamenteuses
- Diminution de l'absorption de nombreux médicaments ex (antibiotiques: tétracyclines,
fluoroquinolones, …)
Il faut dissocier les prises de 2h minimum.

Les pansements gastriques:


Un pansement gastrique est utilisé chez les personnes souffrant de gastrite ou d'ulcère
gastro-duodénal c’est une préparation médicamenteuse administrée par voie orale afin de
protéger la muqueuse gastrique lésée ou risquant de l'être.
Elle sert de rempart entre la muqueuse lésée et les sucs digestifs (dont l'acide
chlorhydrique) ainsi que les aliments.
Les hydroxydes d’aluminium, de magnésium et le phosphate d’aluminium, sont considérés
comme des antiacides locaux, non systémiques, dont l’absorption intestinale est négligeable
dans les conditions normales d’utilisation.

Interactions médicamenteuses
- Diminution de l'absorption de nombreux médicaments ex (antibiotiques: tétracyclines,
fluoroquinolones, …)
Il faut dissocier les prises de 2h minimum.

médicaments antisécrétoires gastriques

les médicaments antisécrétoires empêchent la sécrétion d'acide de l’estomac. Ce sont les


médicaments les plus efficaces, on distingue :
- les anti-H2 (voir antihistaminiques).
- les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).

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Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont indiqués dans la prise en charge de l'ulcère
gastrique, de l'ulcère duodénal et plus récemment, du reflux gastro-œsophagien (RGO). Ils
sont également utilisés dans le traitement du syndrome de Zollinger-Ellison, caractérisé par
une hypersécrétion gastrique. Ils sont enfin largement prescrits dans la prévention et la prise
en charge d'atteintes gastroduodénales liées à l'utilisation des anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS).

Mode d’action des IPP


En inhibant la pompe productrice d'acidité dans l'estomac (la pompe à protons), les IPP
permettent de réguler la production d'acide à sa source même. Absorbés au niveau de
l'intestin grêle, ils bloquent en effet la sécrétion acide des cellules situées dans la paroi de
l'estomac. Leur administration se fait généralement à raison d'une prise par jour, le matin ou
le soir selon l'indication. Quelques indications particulières peuvent amener à prescrire une
prise matin et soir.

Effets secondaires
Les IPP peuvent être à l'origine de troubles digestifs, notamment des épisodes de
constipation et de diarrhée. Ils peuvent aussi entraîner des céphalées, et beaucoup plus
rarement une confusion mentale ou des anomalies de la formule sanguine.

Contre indications
Pour les anti-sécrétoires, la principale contre-indication est l’absence d’indication. En effet,
ces médicaments, en particulier les IPP, sont très largement utilisés, parfois sans réelle
pertinence clinique. Il convient de ne pas les utiliser d’une façon pouvant faire retarder le
diagnostic d’un cancer gastrique par exemple.

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les bronchodilatateurs

Les bronchodilatateurs sont des médicaments qui luttent contre la contraction anormale des
muscles de la paroi des bronches. Également utilisés dans l’asthme, ils permettent de
soulager les symptômes de la BPCO, notamment la gêne respiratoire.

Les bronchodilatateurs appartiennent à deux grandes familles de médicaments :

-les ​bêta-2 stimulants(salbutamol)​ qui sont apparentés à l’adrénaline. Ils luttent contre la
contraction des muscles des bronches. Leurs effets indésirables les plus fréquents sont les
maux de tête, les palpitations, les tremblements, une irritation légère de la gorge, une toux et
un enrouement.
Un antécédent d’allergie à l’un des composants du produit constitue la seule et unique
contre-indication à l’administration de bêta-2 mimétiques par voie inhalée. Une cardiopathie
sévère, une thyréotoxicose ou une hypertension artérielle sévère ou non contrôlée
contre-indique l’utilisation de bêta-2 mimétiques par voie parentérale.
Le salbutamol et les bêta-bloquants ne doivent généralement pas être prescrits de manière
concomitante.

-les ​anticholinergiques​ : (ou atropiniques) ex:(bromure d’ipratropium) Les principaux effets


indésirables sont une sécheresse de la bouche ou une irritation de la gorge.

Antiémétiques
Les médicaments antiémétiques sont des médicaments utilisés pour traiter les nausées et
vomissements. On distingue ainsi :

- Les antagonistes dopaminergiques ex:(métoclopramide, dompéridone)


- Les antagonistes histaminiques H1 ex:(diphenhydramine)
- Les anticholinergiques (scopolamine),
- Les antagonistes sérotoninergiques ex: (ondansétron)
- Les antagonistes des neurokinines NK1 ex: (aprépitant).
- Les corticosteroids ex: ( dexaméthasone )

Les médicaments utilisés sont choisis en fonction de l’intensité et de la cause des


symptômes, de leur profil pharmacologique et de leur tolérance :

-les antihistaminiques, anti muscariniques et antagonistes dopaminergiques périphériques


sont utilisés en prévention du mal des transports,
-les antagonistes dopaminergiques centraux dans les causes neurologiques, vestibulaires et
certaines chimiothérapies,
-les antagonistes 5HT3 et NK1 dans la prévention des nausées aiguës ou retardées des
chimiothérapies émétisantes ou en post-opératoire.

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Les effets indésirables de ces médicaments sont :

-des symptômes moteurs (syndrome extrapyramidal avec les antagonistes dopaminergiques


à action centrale),
-des effets anticholinergiques et une somnolence (antagonistes dopaminergiques,
antagonistes H1 et muscariniques),
-des céphalées (antagonistes 5HT3),
-une fatigue et une asthénie (antagoniste NK1).

Antispasmodiques

Un antispasmodique (ou spasmolytique) est un produit permettant de lutter contre


les spasmes musculaires. Les spasmes musculaires étant des contractions intenses
et brutales de la musculature lisse ou involontaire. Les spasmes sont principalement
localisés au niveau digestif ou génito urinaire.

Il en existe deux types : les antispasmodiques musculotropes et les


antispasmodiques neurotropes.

Antispasmodiques musculotropes
Ils agissent au niveau des fibres musculaires lisses du tube digestif, des voies
urinaires et du muscle utérin. Ils sont indiqués notamment dans les coliques
hépatiques et néphrétiques, les manifestations spasmodiques et douloureuses, les
voies biliaires, urinaires et utérines. Les effets indésirables pouvant se manifester
sont les allergies principalement.

Exemples d'antispasmodiques musculotropes : phloroglucinol (composé actif du


Spasfon), trimébutine (composé actif du Débridat), mébévérine.

Antispasmodiques neurotropes
Ils agissent au niveau des fibres musculaires lisses du tube digestif et des voies
urinaires. Ils sont indiqués dans les coliques hépatiques et néphrétiques (sous forme
injectable). Les effets indésirables de ces médicaments sont quelques troubles
digestifs (de type épigastralgie),

Quelques antispasmodiques neurotropes : Méthylsulfate de tiémonium


(Viscéralgine), scopolamine (Scoburen).

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Laxatifs
Un laxatif est un produit accélérant le transit intestinal, ramollissant les selles. On
utilise les laxatifs pour combattre la constipation.
Ils peuvent être absorbés oralement ou par voie rectale (lavements, suppositoires ou
micro-lavements).

Mucilages
Ils comprennent les mucilages dites solubles car faite d'une substance qui se gonfle
au contact de l'eau. Ils rendent les selles plus denses, plus volumineuses et leur font
retenir plus d'eau, ce qui favorise le péristaltisme naturel et donc leur progression. Ils
accélèrent le transit colique en deux à trois jours.
Exemples :
-Graines de psyllium
-Maltodextrose.

Lubrifiants
Les lubrifiants ( huile de paraffine) sont absorbés oralement. Ils facilitent
(modestement) la progression des selles dans l'intestin, par effet de glissement, et
réduisent l'absorption hydrique. Ils agissent en six à huit heures. Les effets
indésirables sont des irritations et des suintements anaux.

Laxatifs osmotiques
Non absorbés, ils retiennent l'eau et les électrolytes dans le côlon. Ils agissent en un
à deux jours. Les principaux effets indésirables sont des douleurs abdominales et
des ballonnements intestinaux. (lactitol, le lactulose, le sorbitol, le mannitol, le
pentaérythritol, sels de sodium et de potassium, les phosphates et le chlorure de
magnésium) .

Laxatifs de contact (stimulants)


Les laxatifs de contact augmentent la motricité intestinale par divers mécanismes. Ils
exposent à des effets indésirables parfois graves, comme les colites, et à des
interactions médicamenteuses.

Dérivés anthraquinoniques naturels


L'anthraquinone réduit l’absorption intestinale de l’eau en vue d’avoir un bol fécal
fluide. Ils évitent par conséquent, la formation de selles grumeleuses.

Laxatifs secrétoires
Il augmente la sécrétion d'eaux et d'électrolytes par la muqueuse du tube digestif. Le
lubiprostone en est un exemple.

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Laxatifs à usage rectal

Ils déclenchent rapidement un réflexe de Défécation. L'usage répété provoque des


irritations anales. la glycérine par voie rectale
les lavements évacuateurs
Ces traitements peuvent d'autre part faciliter l'extraction manuelle d'un fécalome
lorsqu'ils sont utilisés préalablement.

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