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15/09
Exam : Questions en CT (soit 1 question unique mêlant cours et réflexion) soit plusieurs
questions de cours est réflexion
Toutes les thématiques à réviser mais les questions peuvent ne poser que sur 1 thématique.
A) Définitions et historique
Évolution des conceptions en matière de toxicomanie (Angel et Al 2000)
1 - Modèle moral et religieux : Les substances sont un moyen d’accéder aux puissances
supérieures. La conso excessive est perçue comme un vice ou un crime.
2 - Modèle Monovarié (1785-1857) : Le produit est la seule cause de la dépendance. Si
les individus sont dépendants c’est parce qu’ils consomment une substance. On attribue à la
dépendance seulement les effets chimiques du produit et cela était irréversible. Regard assez
moralisateur sur la consommation.
3 - Modèle Bivarié (1857 - 1960) : Fait place à la fois à l’individu et à la substance dans le
processus delà dépendance. Le produit a un effet chimique sur le cerveau qui provoque la
dépendance mais nous ne sommes pas tous égaux face à cela . Espèce de sensibilité
particulière à la dépendance.
4 - Modèle trivarié (1960/70 - aujourd’hui) : Associe produit, personnalité et moment
socioculturel. Le facteur conceptuel ou environnemental. Oui la dépendance est lié aux effets
chimiques chez les personnes vulnérables mais il y a un effet de l’environnement. Ce n’est
donc plus uniquement de la responsabilité de l’individu.
- le constat que chez certains individus il est possible de revenir à une consommation
modérée même après avoir été dépendant. Ce n’est donc pas si irréversible que ça.
- Les travaux réalisés autour des effets placebo (Alan Marlatt). Quand des personnes
sont persuadées de consommer, elles ont les comportements et effets tels que ceux
sous substance. Il y a donc une dimension psychologique. Permet de faire
comprendre qu’il y a d’autres élément en cause dans la dépendance
- Paradox des soldats du Vietnam : Pdt la guerre, des soldats AM au combat, pour leur
permettre d’avoir de la force et du courage, on leur donne de l'héroïne. Provoque une
dépendance physique avec syndrome de manque. On constate alors qu' à la fin de la
guerre, les soldats rentrent chez eux et quand ils rentrent, certains arrêtent de
consommer du jour au lendemain sans présenter de symptômes de manque. Donc
effet du contexte qui est important dans les effets ressentis. Donc changer
d’environnement peut faire que le syndrome de manque disparaît ou est moindre.
Pourquoi consomme-t-on ?
1. Définitions et historique
Critères DSM5 du Trouble de l’usage d’une substance :
1. Usage récurrent avec pour conséquence des difficultés à accomplir ses obligations
professionnelles ou familiales.
2. Usage récurrent avec pour conséquence une mise en danger physique du sujet
3. Persistance de l’usage en dépit de problèmes sociaux ou interpersonnels
4. Tolérance
5. Signes de sevrage
6. Consommation en plus grande quantité, ou sur une période de temps plus longue que
ce qui était envisagé
7. Désir persistant ou efforts infructueux pour arrêter ou contrôler sa consommation
8. Temps important consacré à des activités visant à se procurer le produit, à le
consommer, ou à récupérer des effets de la consommation
9. Abandon d’activités importantes sur le plan professionnel, personnel, ou récréatif au
profit de la consommation d’alcool
10. L’usage reste identique en dépit de la prise de conscience de l’existence de
répercussions sur le plan physique ou psychologique
11. On constate la présence régulière d’un Craving, ou envie importante ou compulsive
de consommer de l’alcool
D) Facteurs de vulnérabilité
- Facteurs psychosociaux
- Le sexe de l’individu (les hommes sont plus susceptible de développer une
addiction que les femmes)
- L’âge de début de consommation
- Attitude parentale vis à vis des substances psycho actives
- Consommation et conduites addictives des parents
- Style éducatif, chaleur parentale, attachement
- Antécédents d’adversité durant l’enfance
- Stress précoces, stress répétés
- La présence de troubles mentaux chez les parents
- Le groupe de pairs
- L’isolement social
- La position sociale
E. Facteurs génétiques
- Chez les hommes alcooliques, l’héritabilité de l’alcoolisme varie entre 49 et 64%
(Kohnke, 2008)
- Existence de gènes dirigeant le fonctionnement physiologique sous tendant le
développement de l’alcoolisme
- Ces gènes influencent le métabolisme de l’alcool et les systèmes de
neurotransmetteurs impliqués dans l’alcoolisme
- Cependant, il n’existe pas de pattern génétique type pour l’alcoolisme : l’alcoolisme
est un trouble complexe dont l’effet génétique n’est pas causé par un gène unique,
mais plutôt par la contribution simultanée de plusieurs gènes.
- À noter que l’environnement dans lequel évolue l’individu peut venir favoriser
l’expression de certains gènes ou au contraire être protecteur.