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INTRODUCTION

L'usage du terme « drogue » et « l’alcool » peuvent prêter à confusion car il


relève d'une sémantique multiple. La prise en compte de plusieurs paramètres
permet de mieux cerner la notion de drogue. Pour Pierre-Arnaud Chouvy, «la
drogue est tout d'abord un produit d'origine animale, végétale ou synthétique,
qui, introduit dans l'organisme par quelque moyen que ce soit, a sur celui-ci des
effets biodynamiques, et qui peut, dans certains cas, créer une accoutumance
plus ou moins grave ». La notion de drogue, en plus d'être caractérisée par des
éléments biochimiques, est également caractérisée par la législation
internationale sur les stupéfiants. La drogue, et l’alcool ont des impacts sur la
vie des jeunes tel que les harcèlements, les violences. Dès lors quelles l’impact
de la consommation de la drogue et l’alcool sur la jeunesse ? cet dans cet
optique que nous exposerons sur la consommation de la drogue et l’alcool sur la
jeunesse.

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I- L'i impacte de la drogue sur la jeunesse
1-Phénomène de consommation de drogues au moment de l'adolescence
Il s'agit d'un comportement très répandu qui porte, de manière plus ou moins
répétée un adolescent vers la

Consommation de produits psychoactifs, susceptibles d'engendrer une


dépendance. Le caractère psychoactif du produit est reconnu par ses modes
d'actions sur le cerveau et les effets qui en découlent directement. Le phénomène
de dépendance est caractérisé par un état de besoin d'une personne à l'égard
d'une substance à la suite de sa consommation périodique ou continue. La
dépendance peut être de deux natures différentes, souvent associées :
- physique, lorsque l'organisme exige pour conserver son état d'équilibre un
apport régulier et parfois croissant du toxique,- psychique, lorsque le sujet
recherche de manière irrépressible le plaisir ou bien-être apporté par la drogue
ou ressent un besoin incontournable de chasser un sentiment de malaise.
Ces produits psychoactifs peuvent être accessibles en vente libre (alcool, tabac) ;
ils peuvent aussi être illicites (cannabis, cocaïne, ecstasy,...). Ces usages se sont
tellement répandus chez l'adolescent qu'ils en sont souvent banalisés. Pourtant,
la consommation de tels produits par un adolescent n'est jamais anodine et doit
toujours être considéré par l'entourage qui la repère comme un signal
préoccupant qui nécessite d'être pris en compte.
Nous rappellerons que l'adolescent, outre sa grande vulnérabilité psychique, est
doté d'un organisme dont le développement n'est pas encore terminé
(contrairement à celui de l'adulte), ce qui le rend d'autant plus vulnérable devant
toute agression pharmacologique, susceptible d'influencer péjorativement ce
développement. Ainsi, les enjeux de l'usage de tels produits chez l'adolescent ne
sont pas les mêmes que chez l'adulte.
2. IMPLICATIONS SOCIO-SANITAIRES
Les effets des drogues et de l’alcool sont qualifiés de psychotrope ; ils peuvent
modifier l'esprit, la volonté, le jugement (philosophie), etc. En effet, les drogues
agissent généralement grâce à un ou plusieurs alcaloïdes et modifient les
transmissions synaptiques.
La consommation de drogues est associée à des problèmes sociaux et de santé
qui varient selon le type, la quantité et le mode d'absorption de la substance mise

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en cause. La consommation répétée de drogue peut conduire àla toxicomanie et
avoir des conséquences sanitaires.
Il est cependant important de préciser que toutes les drogues n'ont pas les mêmes
effets. Ce qui remet d'ailleurs en cause la classification drogues douces/dures.
Ce classement a été établi en prenant comme seul critère les effets négatifs que
les drogues peuvent entraîner sur l'organisme, or il y a d'autres critères à prendre
en compte: certaines drogues comme le cannabis sont faciles à se procurer ; de
plus elle ne coûtent pas cher, c'est un critère important car il est plus facile de
s'en procurer. Seulement, l'addiction physique est bien plus faible que pour la
cocaïne qui même si elle est prise ponctuellement fait facilement déraper vers
l'addiction totale. Bien que certaines soient réglementées, notamment
anesthésiques et les antidépresseurs, les drogues dites légales peuvent être
achetées librement dans tous les commerces, en pharmacie, sur internet...

3-L’EFFET DE L’ALCOOL SUR LA JEUNESSE


La consommation chronique d'alcool est susceptible de causer de lourds
dommages sur le système digestif, le système neurologique et le système cardio-
vasculaire. Les conséquences varient selon le consommateur, la fréquence, les
contextes environnementaux... Selon I'OMS, une consommation moyenne
supérieure ou égale à 14 verres standard par semaine pour les femmes et 21
verres par semaine pour les hommes augmente les risques à moyen terme.
De toutes les substances psychoactives, l'alcool est la plus largement
consommée puisque seuls 3,5% des Français déclarent n'en avoir jamais bu. En
2002, L'alcool représente 8,9 % du budget alimentaire des ménages français (vs
12,4%en 1960). En général, la consommation est principalement masculine et
augmente considérablement avec l'âge. Dès l'âge de 20 ans, plus d'un Français
sur deux consomme de l'alcool au moins une fois par semaine. Ils ne boivent pas
forcément quotidiennement, mais sont enclins aux ivresses répétées :40% des
hommes de 20 à 25 ans et 24 % des femmes déclarent plus de trois ivresses par
an.
En générale, c'est près des millions de jeune qui souffrent de problèmes
médicaux, psychologiques ou sociaux en relation avec une consommation
excessive d'alcool. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 75 % de la population
générale (de 12 à 45 ans)et 30 % des consommateurs d'alcool présentent un
symptôme d'abus ou de dépendance (40 % des hommes et 35 % des femmes).
Parmi les personnes dépendantes, 20 %o présentent un autre trouble mental).

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Ces chiffres sont simples à expliquer. L'alcool est toujours synonyme de fête, de
convivialité et de rituel. C'est une des substances les plus simples à acheter. Que
ce soit en centre-ville ou en campagne, chez les petits épiciers ou dans la grande
distribution, l'alcool est disponible partout.
De nos jours, de nombreuses campagnes de prudence, des centres et des aides
sont mises en place pour lutter contre le fléau que peut être l'alcool. Quelle que
soit l'ampleur de l'alcoolisme, chaque malade peut bénéficier d'un traitement.
Des molécules permettant de maintenir l'abstinence après sevrage ont été
découvertes : l'acamprosate et la naltrexone. Mais c'est une approche
psychothérapique qui reste le plus efficace pour les alcoolodépendants
(psychothérapies, thérapies familiales, thérapies cognitivo-comportementales).
Mais cela reste encore malheureusement insuffisant. En effet, moins de 25 %
des personnes présentant une dépendance à l'alcool consultent un professionnel
dans un délai de dix ans après l'apparition des premiers symptômes.
Contrairement àcertaines drogues illicites, l'alcool reste un problème
insuffisamment traité.
4-LES DANGERS DU TABAC SUR LA JEUNESSE
La consommation de tabac se répercute sur la sphère ORL (cancer, dysplasie,
anomalies de la muqueuse), sur le système pulmonaire (bronchites chroniques,
cancer du poumon) et sur le système cardio-vasculaire (infarctus du myocarde).
C'est une des premières causes de mortalité évitable, étant responsable d'un
cancer sur trois.
Comme pour les autres substances, les risques et conséquences varient d'un
individu à l'autre. Le fait d'être dépendant au tabac dépend de facteurs
génétiques pour 61 %des hommes et pour 63 % des femmes. Mais pour 95 %
des fumeurs, la dépendance commence au cours de l'année suivant le début de la
consommation quotidienne. L'arrêt de la cigarette dépend beaucoup des
variables psychologiques et psychosociologiques.
Chez les jeunes, la réaction à la première cigarette dépend à70% de facteurs
environnementaux, d'où l'importance de la prévention à cet âge. Les garçons
comme les filles débutent au même âge, généralement vers les 14 ans. À cet âge,
la consommation de tabac augmente le risque d'être dépendant D’autres
substances psychoactives. Le début du tabagisme commence parfois de
manière significative, suite à des événements marquants, des maltraitances, etc.
Les inégalités sociales jouent également sur la consommation du tabac:
Chômeurs : 52 % de fumeurs

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Employés fumeurs chez les hommes : 45 % des ouvriers,37 % des employés et
31 % des cadres.
Autres chiffres marquants, 14 millions de Français (18 à 75 ans) sont fumeurs et
près de 12 millions d'entre eux sont des fumeurs réguliers (fumant au moins une
cigarette par jour) dont 33 % d'hommes et 26 % de femmes.
La façon d'arrêter le tabac varie aussi en fonction de l'individu. L'arrêt du tabac
sans aucune aide médicalisée reste la situation la plus fréquemment rencontrée.
Il y a différents traitements disponibles, comme les substituts nicotiniques, la
prescription du bupropion (antidépresseur) et l'utilisation de thérapies cognitivo
comportementales. Ces traitements multiplient par deux les chances d'abstinence
de plus d'un an.
II-SYMPTOMES ET CONSEQUENCES
1-CATEGORIES DE SYMPTOMES
Les usages et les conséquences de la consommation de drogue varient
considérablement d'un sujet à l'autre. Il y a des usages plus problématiques que
d'autres, mais personne ne peut jamais prédire comment ils vont évoluer dans le
temps. On peut différencier deux catégories de symptômes :- Ceux qui
accompagnent le malaise d'un adolescent, quelle que soit son origine -
Ceux qui sont consécutifs à la prise d'un ou de plusieurs produits, qui vnt
dépendre de la nature même des produits consommés et de leurs éventuelles
associations.
Nous avons situé précédemment comment pouvait se manifester le malaise
adolescent de manière générale. Les tableaux peuvent être très divers, et
d'intensité variable, jusqu'à être d'une sévérité manifeste (scarifications,
déscolarisation,
tentatives de suicide, comportements à risque, violence, troubles du
comportement alimentaire, actes de délinquance....). Notons que parfois,
l'adolescent se réfugie dans un retrait silencieux, ce qui pourrait faire croire, en
l'absence d'expression plus bruyante, que tout va bien, d'où l'importance pour
l'entourage de rester vigilant.
Les produits psychoactifs peuvent avoir trois types d'effets qui peuvent varier
selon les sensibilités individuelles, les quantités, les associations:
- Sédatifs (alcool, tabac, cannabis, opiacés, GHB (= « drogue du viol »),
médicaments psychotropes)
-Excitants (alcool, tabac, cannabis, cocaïne et crack, ecstasy)

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- Hallucinatoires (cannabis, LSD, alcool, champignons hallucinogènes)
Les trois produits les plus consommés par les adolescents, au potentiel
addictogène, sont : le tabac, l'alcool, le cannabis.
Le rôle des pairs ou des personnes les plus proches de l'adolescent dans l'offre
des premières prises apparaît déterminant dans le fait de les accepter.
L'importance de faire comme les autres afin d'être intégré est souvent décisive ;
il est très difficile de dire non au groupe ou au meilleur ami, lorsque l'on est
vulnérable et en demande de l'estime des pairs.

2-CONSEQUENCES SUR LA VIE


SCOLAIRE
Elles peuvent être très variables, selon les degrés de consommation et les
produits consommés, mais aussi selon le mal-être qui sous-tend ces
comportements. En général, les produits psychoactifs consommés sur les temps
de « fêtes » et de week-end ont relativement peu d'effets sur la vie scolaire, au
moins au début, et surtout si ces consommations sont occasionnelles, même si
excessives. Des retentissements sur la vie scolaire commenceront à être observés
lorsque ces occasions se répéteront souvent, engendrant des troubles du
sommeil, des temps de récupération longs entravant le bon déroulement du
travail scolaire à la maison, des nuits décalées et que l'adolescent souffrira des
conséquences de la prise de produits (prises de risque, moments d'angoisse,
dettes, accidents, conflits, escalades dans la consommation,...).Lorsque le
jeune consommera, non seulement en convivialité durant les soirées et les week-
end, mais aussi seul, parfois le matin avant d'aller en classe, ce qui correspond à
un critère de gravité, on observera un retentissement dans la vie scolaire avec
attitudes de détachement ou désinhibition, excitation ou somnolence, parfois
violence, et dans tous ces cas, les apprentissages et la mémorisation seront mis à
mal. L'absentéisme et la déscolarisation progressive peuvent évidemment
appartenir à ce tableau. A côté de cela, l'éventuel mal-être adolescent sous-
jacent pourra, même en dehors des périodes de consommation et des moments
sous influence, être patent pendant les temps scolaires, avec tristesse, isolement,
retrait, ou au contraire attitude de provocation, agressivité, violence, hyper
activité, les résultats scolaires ne pouvant qu'en être altérés.

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CONCLUSION
Au terme de notre analyse nous pouvons dire que la drogue et l’alcool
consommé est un danger pour la jeunesse, Il est impossible de présumer de la
manière dont les choses vont se dérouler, chaque situation étant unique. Certains
adolescents se sortent très bien une fois adultes, de comportements addictifs,
sans avoir eu trop à en faire les frais sur le plan socio-professionnel, alors que
d'autres, plus fragiles, même avec des comportements moins prononcés, se
retrouveront dans une escalade progressive et s'installeront dans, la; dépendance.
La qualité de l'étayage qui pourra être mis en place dans cette période difficile,
par les adultes de l'entourage, malgré les difficultés que ce travail de soutien
peut causer et son caractère souvent ingrat, ne peut qu'Œuvrer pour une
évolution favorable.

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