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2. IMPLICATIONS SOCIO-SANITAIRES
Les effets des drogues sont qualifiés de psychotrope; ils peuvent
modifier l'esprit, la volonté, le jugement (philosophie),etc. En effet, les
drogues agissent généralement grâce à un ou plusieurs alcaloïdes et
modifient les transmissions synaptiques.
La consommation de drogues est associée à des problèmes sociaux et
de santé qui varient selon le type, la quantité et le mode d'absorption
de la substance mise en cause. La consommation répétée de drogue
peut conduire àla toxicomanie et avoir des conséquences sanitaires.
Il est cependant important de préciser que toutes les drogues n'ont pas
les mêmes effets. Ce qui remet d'ailleurs en cause la classification
drogues douces/dures. Ce classement a été établi en prenant comme
seul critère les effets négatifs que les drogues peuvent entraîner sur
l'organisme, or il y a d'autres critères à prendre en compte: certaines
drogues comme le cannabis sont faciles à se procurer ; de plus elle ne
coûtent pas cher, c'est un critère important car il est plus facile de s'en
procurer. Seulement, l'addiction physique est bien plus faible que pour
la cocaïne qui même si elle est prise ponctuellement fait facilement
déraper vers l'addiction totale.
Bien que certaines soient réglementées,
notamment anesthésiques et les antidépresseurs, les drogues dites
légales peuvent être achetées librement dans tous les commerces, en
pharmacie, sur internet...
3- ALCOOL
La consommation chronique d'alcool est susceptible de causer de
lourds dommages sur le système digestif, le système neurologique
et le système cardio-vasculaire. Les conséquences varient selon le
consommateur, la fréquence, les contextes environnementaux...
Selon I'OMS, une consommation moyenne supérieure ou égale à 14
verres standard par semaine pour les femmes et 21 verres par
semaine pour les hommes augmente les risques à moyen terme.
De toutes les substances psychoactives, l'alcool est la plus
largement consommée puisque seuls 3,5% des Français déclarent
n'en avoir jamais bu. En 2002, L'alcool représente 8,9 % du budget
alimentaire des ménages français (vs 12,4%en 1960). En général, la
consommation est principalement masculine et augmente
considérablement avec l'âge. Dès l'âge de 20 ans, plus d'un Français
sur deux consomme de l'alcool au moins une fois par semaine. Ils
ne boivent pas forcément quotidiennement, mais sont enclins aux
ivresses répétées :40% des hommes de 20 à 25 ans et 24 % des
femmes déclarent plus de trois ivresses par an.
En France, c'est près de 5 millions de personnes qui souffrent de
problèmes médicaux, psychologiques ou sociaux en relation avec
une consommation excessive d'alcool. Les chiffres parlent d'eux-
mêmes: 14 % de la population générale (de 12 à 75 ans)et 15 % des
consommateurs d'alcool présentent un symptôme d'abus ou de
dépendance (20 % des hommes et 8 % des femmes). Parmi les
personnes dépendantes, 14 %o présentent un autre trouble
mental).
Ces chiffres sont simples à expliquer. L'alcool est toujours synonyme
de fête, de convivialité et de rituel. C'est une des substances les plus
simples à acheter. Que ce soit en centre-ville ou en campagne, chez
les petits épiciers ou dans la grande distribution, l'alcool est
disponible partout.
De nos jours, de nombreuses campagnes deprudence, des centres et des
aides sont mises en place pour lutter contre le fléau que peut être l'alcool.
Quelle que soit l'ampleur de l'alcoolisme, chaque malade peut bénéficier
d'un traitement.Des molécules permettant de maintenir l'abstinence après
sevrage ont été découvertes : l'acamprosate et la naltrexone.Mais c'est
une approche psychothérapique qui reste le plus efficace pour les alcoolo-
dépendants (psychothérapies,thérapies familiales, thérapies cognitivo-
comportementales).Mais cela reste encore malheureusement insuffisant.
En effet,moins de 20 % des personnes présentant une dépendance
àl'alcool consultent un professionnel dans un délai de dix ans après
l'apparition des premiers symptômes. Contrairement àcertaines drogues
illicites, l'alcool reste un problème insuffisamment traité.
4-TABAC
la consommation de tabac se répercute sur la sphère ORL (cancer,
dysplasie, anomalies de la muqueuse), sur le système pulmonaire
(bronchites chroniques, cancer du poumon) et sur le système cardio-
vasculaire (infarctus du myocarde). C'est une des premières causes de
mortalité évitable, étant responsable d'un cancer sur trois.
Comme pour les autres substances, les risques et conséquences varient
d'un individu à l'autre. Le fait d'être dépendant au tabac dépend de
facteurs génétiques pour 61 %des hommes et pour 63 % des femmes.
Mais pour 95 % des fumeurs, la dépendance commence au cours de
l'année suivant le début de la consommation quotidienne. L'arrêt de la
cigarette dépend beaucoup des variables psychologiques et
psychosociologiques.
Chez les jeunes, la réaction à la première cigarette dépend à70% de
facteurs environnementaux, d'où l'importance de la prévention à cet âge.
Les garçons comme les filles débutent au même âge, généralement vers
les 14 ans. À cet âge,la consommation de tabac augmente le risque d'être
dépendant
d'autres substances psycho-actives. Le début du tabagisme
commence parfois de manière significative, suite à des événements
marquants, des maltraitances, etc.
Les inégalités sociales jouent également sur la consommation du
tabac:
Chômeurs : 52 % de fumeurs
Employés fumeurs chez les hommes : 45 % des ouvriers,37 % des
employés et 31 % des cadres.
Autre chiffres marquants, 14 millions de Français (18 à 75 ans)sont
fumeurs et près de 12 millions d'entre eux sont des fumeurs
réguliers (fumant au moins une cigarette par jour) dont 33 %
d'hommes et 26 % de femmes.
La façon d'arrêter le tabac varie aussi en fonction de
l'individu.L'arrêt du tabac sans aucune aide médicalisée reste la
situation la plus fréquemment rencontrée. Il y a différents
traitements disponibles, comme les substituts nicotiniques, la
prescription du bupropion (antidépresseur) et l'utilisation de
thérapies cognitivocomportementales. Ces traitements multiplient
par deux les chances d'abstinence de plus d'un an.
5-MEDICAMENTS PSYCHOTROPES
II-SYMPTOMES ET CONSEQUENCES
1-CATEGORIES DE SYMPTOMES
Les usages et les conséquences de la consommation de drogue
varient considérablement d'un sujet à l'autre. Il y a des usages plus
problématiques que d'autres, mais personne ne peut jamais prédire
comment ils vont évoluer dans le temps.On peut différencier deux
catégories de symptômes :- Ceux qui accompagnent le malaise d'un
adolescent, quelle que soit son origine - Ceux qui sont
consécutifs à la prise d'un ou de plusieurs produits, qui vnt
dépendre de la nature même des produits consommés et de leurs
éventuellesassociations.
Les produits psychoactifs peuvent avoir trois types d'effets qui peuvent
varier selon les sensibilités individuelles, les quantités,les
associations:
- Sédatifs (alcool, tabac, cannabis, opiacés, GHB (= « drogue du viol
»), médicaments psychotropes)
-Excitants (alcool, tabac, cannabis, cocaïne et crack, ecstasy)
- Hallucinatoires (cannabis, LSD, alcool, champignons
hallucinogènes)
Les trois produits les plus consommés par les adolescents, au potentiel
addictogène, sont : le tabac,l'alcool, le cannabis.
Le rôle des pairs ou des personnes les plus proches de l'adolescent
dans l'offre des premières prises apparaît déterminant dans le fait de
les accepter. L'importance de faire comme les autres afin d'être intégré
est souvent décisive ; il est très difficile de dire non au groupe ou au
meilleur ami, lorsque l'on est vulnérable et en demande de l'estime des
pairs.
2-CONSEQUENCES SUR LA VIE
SCOLAIRE