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SOMMAIRE
TITRE I : GENERALITES SUR LE DROIT DU TRAVAIL
1-Les caractères du droit du travail
1-1-Définition du droit du travail
1-2-Domaine d’application du droit du travail
1-3-Caractères du droit du travail
2-Les sources du droit du travail
2-1-Sources internationales
2-2-Sources nationales
CHAPITRE 4 : LE SALAIRE
1-La structure du salaire
1-1-La notion du salaire
1-2-La structure du salaire
2-Les modalités du paiement du salaire
2-1-Le lieu de paiement
2-2-La périodicité
2-3-Les moyens de paiement
2-4-La preuve du paiement
3-Le caractère et la protection du salaire
Le droit du travail a été institué pour assurer la protection des salariés dans l’exercice
de leurs activités professionnelles. En effet, l’intervention de l’autorité publique se
justifie par la recherche du bien-être physique, social et économique du salarié qui
subit très souvent des inégalités dans la conclusion et l’exécution du contrat de
travail.
Le droit du travail est un droit pragmatique. Il édicte des règles qui se doivent d’être
pratiques pour arriver à protéger les salariés avec beaucoup plus d’efficacité. A cette
fin, le droit du travail fixe des garde-fous, des prescriptions d’ordre impératif.
2-1-Sources internationales
-La constitution : elle est une source du droit du travail en ce sen que son préambule
affirme les principes fondamentaux du droit du travail tels que le respect et la
nécessité de garantir la liberté syndicale ,la reconnaissance à tout citoyen des droits
économiques et sociaux(droit au travail et protection des individus contre le chômage
etc…).
-La loi: elle demeure la source du travail par excellence. Ainsi les règles de base
régissant les rapports de travail sont édictés par la loi numéro 2015-532 du 20 Juillet
2015 portant code du travail. Ce code abroge le code du 12 Janvier 1995, qui avait
remplacé celui du 1er avril 1964.
-Les règlements : sont les décrets et arrêtés en matière de travail qui ont pour
mission d’assurer les conditions et modalités d’application des lois relatives au travail.
Pour le nouveau code du travail, les décrets d'application seront pris ultérieurement.
-La jurisprudence : il s’agit des solutions données par les juridictions ivoiriennes
saisies en cas de litige en matière de travail.
2-2-2- Sources internes privées
1-1-Définition
Le contrat de travail est un accord de volonté par lequel une personne physique
s’engage à mettre son activité professionnelle, sous la direction et l’autorité d’une
autre personne physique ou morale appelée employeur moyennant rémunération.
La prestation de travail est tantôt une tâche essentiellement matérielle, tantôt des
opérations juridiques (vente, achat, paiement etc…) que le salarié accomplit pour le
compte du chef d’entreprise.2 principes fondent la prestation de travail :
-la prestation a un caractère successif de ce fait que son exécution par le salarié se
prolonge nécessairement dans le temps sur une période plus ou moins longue.
-la prestation a un caractère personnel. En effet, le travailleur s’engage à fournir lui-
même les tâches convenues avec l’employeur. Ainsi, il est formellement interdit au
salarié de se faire remplacer en raison du caractère intuitu personae (contrat conclu
en raison de ses qualités personnelles, professionnelles, morales et psychologiques).
1-2-2-La rémunération
3-1-Caractère synallagmatique
Chacune des parties au contrat de travail est tenue d’une obligation l’une envers
l’autre. Le salarié fournit sa prestation de travail, l’employeur rémunère le salarié
3-3-Caractère consensuel
Le contrat de travail est un contrat qui se forme par le seul échange de consentement
des parties. Il n’exige pas d’écrit pour sa formation
3-4-Caractère successif
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Le contrat de travail est un contrat dans lequel les obligations des parties
s’échelonnent dans le temps.
3-5-Caractère d’adhésion
Le contrat de travail est celui dans lequel l’employeur rédige à l’avance les clauses du
contrat sans possibilité pour l’employé de les discuter. Il adhère ou il refuse.
3-6-Caractère commutatif
Ce caractère met en exergue le fait que chacune des parties connaît la teneur de ses
obligations avant la signature du contrat. Ainsi l'employeur sait le salaire qu'il va
verser au salarié et ce dernier connaît la nature du travail à accomplir.
4-1-Contrat d’apprentissage
4-1-1-Définition
4-1-2-Conditions de validité
Pour être valable, le contrat d’apprentissage doit être soumis à des conditions de
fond et de forme
4-2-1-Définition
4-2-2-Conditions de formation
Le contrat doit être constaté par écrit, à défaut, il devient un CDI.il est obligatoirement
signale par l’établissement d’enseignement, l’entreprise d’accueil et le stagiaire et son
représentant. Rémunéré. Toutefois l'entreprise peut allouer au stagiaire une
indemnité dont elle détermine librement le montant.
Le contrat stage école peut être sollicite par l’étudiant, l’école ; ou l’entreprise. les
périodes de stage correspondent a des périodes temporaires de mise en situation en
milieu professionnel au cours desquelles l’étudiant acquiert des compétences
professionnelles.
Le stagiaire se voir confier des taches conforme aux projets pédagogiques définies
par l’établissement et approuve par l’entreprise d’accueil.
Le quota de stagiaire est de é pourcent pour les entreprises ayant moins de 300
travailleurs et « pourcent pour les entreprises ayant plus de «300 TRAVAILLEURS ;
-trois mois pour les élevés de l’enseignement technique et professionnel, trois mois
pour les étudiants du premier cycle universitaire
4-2-4-Rupture du contrat
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Le contrat stage école prend fin au terme de la période conventionnelle sans
indemnité ni préavis.IL peut être rompu à l’initiative de l’une des parties, d’accord
parties ou .en cas de forces majeur.
Une attestation de fin de stage est délivrée au stagiaire par l’entreprise d’accueil
4-3-1-Définition
C'est une convention par laquelle l'entreprise s'engage pour la durée prévue à donner
au stagiaire une formation pratique lui permettant d'acquérir une qualification ou une
expérience professionnelle.
Toute entreprise a l'obligation de recevoir en stage de qualification ou d'expérience
professionnelle, des demandeurs d'emploi en vue d'acquérir une qualification ou une
première expérience professionnelle.
4-3-2-Conditions de formation
Ce contrat doit être constaté par écrit, à défaut, il se transforme en CDI et signé
obligatoirement entre le stagiaire ou son représentant et l’établissement d’accueil.
4-3-3-Modalités
4-4-Chantier école
Action collective qui, à partir d'une situation de mise au travail sur une production
grandeur nature, a pour objectif, la professionnalisation et la qualification dans un
métier d'une personne ou d'un groupe de personnes.
Les modalités seront fixées ultérieurement
4-4-3-Organisation du chantier
Il est organisé par les collectivités territoriales, les entreprises privées et publiques et
les associations agrées par l’Etat. A cet effet elles ont pour mission :
-d’assurer l’accueil, le recrutement et la mise au travail sur les actions collectives des
personnes sans emplois scolarisées ou déscolarisées, en quête d’emploi ;
-d’organiser le suivi, l’accompagnement, l’encadrement technique et la formation de
leurs stagiaires en vue de faciliter leur insertion sociale et de rechercher les conditions
d‘une insertion professionnelle durable. Les projets de chantier école s’organisent
autour de 3 composantes étroitement articulés ;
-une formation professionnelle à partir d’une réalisation collective des stagiaires
basées sur un support concret et grandeur nature, l’acquisition des gestes et
techniques étant fondées sur la mise en situation ;
-une ou des immersions en entreprise dans le cadre de stage,
-un accompagnement socioprofessionnel individualisé
4-5-Formation professionnelle
Il faut distinguer la formation professionnelle continue et le congé de formation.
4-5-2-Congé de formation
Le congé de formation est une p2riode de suspension du contrat de travail qui a pour
objet de permettre 0 tous travailleurs, au cours de sa vie professionnelle de suivre 0
son initiative, et 0 titre individuelle, des actions de formation.
Pour bénéficier d’un congé individuel de formation, le salarié doit :
-justifier d’une ancienneté d’au moins 36 mois dans l’entreprise ou d’un retour de
congé de formation depuis au moins 36 mois ;
-formuler une demande, avec les pièces justificatives au moins 2 mois avant le début
de la formation.
Lorsque plusieurs travailleurs de la même entreprise, demandent un congé de
formation, l’employeur peut différer certaines demandes. Le bénéfice du congé de
formation demandé est de droit, sauf dans !le cas où l’employeur estime que cette
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absence peut avoir des conséquences préjudiciables à la production et à la bonne
marche de ‘entreprise.
Par ailleurs la formation est prise en charge par le travailleur.
Le congé de formation correspond à la durée de la formation, sans pouvoir excéder un
an s’il s’agit de formation continue à temps plein ou 1200 heures dans les autres cas
(formations constituant un cycle pédagogique comportant des enseignements
discontinus ou à temps partiel).
4-6-L’engagement à l’essai
4-6-1-Définition
L’essai (doit être obligatoirement constaté par écrit ou par lettre d’embauche) est une
période probatoire et d’observation pendant laquelle l’employeur teste les capacités
professionnelles du salarié et ce dernier apprécie le travail en fonction de ses
aptitudes. Le contrat de travail qu’il soit à durée déterminée ou indéterminée peut
comporter une période d’essai.
L’essai peut être une clause du contrat de travail définitif. En conséquence, le salarié
doit exécuter sa prestation de travail et observer la réglementation du travail ainsi que
le règlement intérieur .L’employeur doit donner du travail à l’employé et lui payer un
salaire qui est fixé conformément aux taux de la catégorie professionnelle dans
laquelle il a été engagé.
L’engagement à l’essai peut donc être rompu librement sans que l’une des parties
puisse prétendre à une indemnité.
C’est un contrat qui prend fin à l’arrivée d’un terme fixé par les parties au moment de
sa conclusion.
L’effectif des travailleurs sous contrat à Durée Déterminée occupant un emploi
permanent ne doit pas dépasser le 1/3 de l’effectif de l’effectif total de l’entreprise.
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Le CDD comporte 2 modalités : le terme peut être précis ou imprécis.
Le contrat de travail à temps partiel est le contrat qui encadre le travail effectué de
façon régulière et volontaire dont la durée est plus ou moins égale à 30 heures par
semaine ou 120 heures par mois.
Avant le recours à ce type de contrat qui se fait par écrit, l’employeur en informe
l’inspecteur du travail. Cette technique est utilisée :
-par les entreprises en difficulté lorsque celles-ci sont obligées d’opérer des
restructurations en proposant des contrats de travail à temps partiel à tout ou partie
des salarié ;
-par les entreprises non en difficulté lorsque celles-ci veulent s’assurer les
compétences de plusieurs travailleurs sans que cela n’entraine un accroissement de
leurs charges.
Des heures complémentaires peuvent être effectuées par les salariés. Constitue une
heure complémentaire toute heure de travail effectuée par le travailleur à temps
partiel au-delà de la limite hebdomadaire ou mensuel fixé par le contrat et inférieur à
la durée légale du travail.
Il existe des conditions de fond et des conditions de forme pour la validité du contrat
de travail.
1-1-Conditions de fond
Le consentement des parties dans un contrat de travail s’exprime par la signature par
les parties du contrat. Il doit être donné librement.
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Ce consentement doit être exempt de vices tels l’erreur (se tromper sur le poste
proposé), la violence (exercer une pression physique ou morale) ou le dol (utiliser des
pratiques frauduleuses dans le but d’induire l’autre partie en erreur).
Un contrat de travail peut être annulé pour dol s’il est démontré que les manœuvres
frauduleuses pratiquées par l’une des parties sont telles que, sans ces manœuvres,
l’autre n’aurait pas contracté.
En outre le harcèlement sexuel et moral est interdit. Constitue un harcèlement sexuel
les comportements abusifs, les menaces, les attaques, les paroles, les intimidations, les
écrits, les attitudes, les agissements répétés à l’encontre d’un salarié ayant une
connotation sexuelle dont le but est d’obtenir des faveurs de nature sexuelle à son
profit ou au profit d’un tiers.
Un contrat de travail est nul si le salarié s’engage pour une activité illicite ou dans une
entreprise exerçant une activité contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
A titre d’exemple une femme de chambre, employée dans une maison de tolérance est
mal fondé à se prévaloir d’un contrat de travail dont la cause est contraire aux bonnes
mœurs, pour réclamer à son ancien employeur un solde de salaire.
Le code du travail n’impose pas une forme déterminée pour constater le contrat de
travail à durée indéterminée. On en déduit que le contrat de travail peut être écrit ou
verbal.
2-1-Du salarié
2-1-1-Les droits du salarié
Outre les droits communs à tous les travailleurs (salaire, repos, déclaration à la CNPS),
l’enfant et la femme salariée bénéficient de droits spécifiques :
-Concernant l’enfant de moins de 18 ans, un décret fixera la nature des travaux qui lui
sont interdits. En outre, l’employeur tient à leur égard un registre particulier. Par
ailleurs, l’enfant de moins de 18 ans peut requérir par un médecin du travail la
vérification du travail en relation avec ses aptitudes physiques. Si l’emploi qu’il occupe
est ainsi reconnu au-dessus de ses forces, il doit être affecté à un autre poste plus
convenable, à défaut, le contrat est résilié avec paiement des indemnités (préavis,
licenciement s’il y a lieu) ;
-Concernant la femme salariée, elle ne peut être licenciée en état de grossesse. Elle a
droit au congé de maternité qui peut être prorogé en cas de naissance multiple (2
semaines en plus des 8 semaines post-natales) en cas de maladie résultant de la
grossesse ou des couches (3 semaines). Elle a droit également à l’intégralité de son
salaire. L’employeur ne doit s’intéresser à l’origine de la grossesse.
prestation de travail
→L’abus de fonction
Le salarié qui a réservé à l’employeur le monopole de son activité professionnelle ne
saurait sans commettre une faute lourde travailler au profit d’un autre employeur.
Constitue aussi des actes de déloyauté, le fait pour un directeur des achats de
percevoir à son profit des sommes d’argent de plusieurs fournisseurs le plaçant par là
même dans un état de dépendance contraire aux intérêts de l’entreprise.
La production de facture de complaisance pour obtenir les frais de déplacement ou
frais de mission. L’achat de matériels par le travailleur pour son usage personnel.
→ L’obligation de réserve et de discrétion
La loyauté dans l’exécution du contrat de travail signifie en outre pour le salarié qu’il
ne doit pas divulguer les secrets et méthodes de production de l’entreprise.
Le manquement à une telle obligation constitue une faute lourde légitimant le renvoi
du salarié sans aucune indemnité de licenciement.
2-2-De l’employeur
Deux obligations majeures pèsent sur l’employeur à l’égard du salarié.
-L’employeur doit fournir le travail convenu au contrat à l’employé. Cela signifie qu’il
ne peut lui imposer un autre travail que celui pour lequel le salarié s’est engagé ;
L’employeur doit payer le salaire convenu avec une monnaie ayant cours légal dans le
pays.
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2-3-Les pouvoirs du chef d’entreprise
Le chef d’entreprise est une personne qui exerce l’autorité sur les salariés. A ce titre, il
se distingue de l’employeur dans les entreprises constituées sous la forme de personne
morale. Dans ce cas, l’employeur = personne morale, le chef d’entreprise = PDG ou
gérant.
Dans le cas d’une entreprise individuelle, l’employeur se confond avec le chef
d’entreprise.
Mais, quelque soit la forme de l’entreprise (pluripersonnelle ou individuelle) le chef
d’entreprise a un triple pouvoir.
Dans le secteur agricole, la durée est de 48 heures par semaine ou 2400 heures par
ans.
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1-2-Les dérogations à la durée normale hebdomadaire de travail
Ce sont des heures ajoutées à la durée légale du travail afin de pallier le caractère
intermittent des activités de certaines entreprises telles que les café, restaurant,
salon de coiffure, hôtels, etc. Par conséquent, un nombre d’heures de présence par
semaine supérieur à 40 heures est prévu. C’est le système des équivalences. La durée
hebdomadaire est :
-de 44 heures pour les entreprises non agricoles quelle que soit leur activité ;
-de 42 heures pour les officines de pharmacie ;
-de 52 heures pour les entreprises agricoles ;
-56 heures pour le personnel domestique et le personnel de gardiennage.
NB :
-Ces heures ne sont pas rémunérées.
-Toute heure au-delà du maximum prévu en équivalence est une heure
supplémentaire.
Exemple : pour le personnel de pharmacie cité plus haut la 43 ème heure sera une heure
supplémentaire.
L’employeur ayant recours au régime des équivalences est tenu d’en informer
l’inspecteur du travail et lui produire tout texte justificatif.
1-2-2-Les heures de récupération
Ce sont des heures perdues collectivement pour causes accidentelles ou pour cas de
force majeure telles que :
-le manque de matières premières ;
-les intempéries ;
-le manque de moyens de transport ;
-le chômage des jours fériés ;
-la baisse normale de travail à certaines époques de l’année ;
-les sinistres.
La récupération des heures n’est soumise à aucune autorisation administrative.
L’employeur qui veut faire récupérer ces heures doit informer l’inspecteur du travail
des modalités.
Calculer le salaire hebdomadaire d’un ouvrier qui est payé à 750 f/ h et a effectué la
semaine écoulée 55 h dont 6 h le dimanche de 18 h à 24 h.
Tableau du salaire hebdomadaire
La durée normale des congés est de 2,2 jours ouvrables par mois de service effectif
selon le code du travail et les conventions collectives.
Exemple : Un salarié qui a 12 mois de service effectif aura 12 X 2,2 = 26,4 jours
ouvrables = 27 jours ouvrables.
Le nombre de jour de congé peut être définit de façon calendaire. En effet le jour
calendaire est un jour du calendrier sans distinction entre jour de travail et jour de
repos .On l’obtient en multipliant 2,2 jours par la période de référence et par 1,25
Nombre de jours calendaires = P.R*2,2*1,25+jours supplémentaires
NB : Sont considérés comme jours ouvrables tous les jours de la semaine sauf :
-le jour consacré au repos hebdomadaire ;
-les jours reconnus fériés par la loi et habituellement chômés dans l’entreprise.
-La majoration de la durée des congés
La durée du congé annuel peut être majorée (augmentée) pour ancienneté, pour
maternité, pour médaille du travail.
L’ancienneté
La maternité
Les femmes salariées ou apprenties bénéficient d’un congé supplémentaire :
-2 jours ouvrables de congés supplémentaires par enfant à charge si elles ont moins
de 21 ans au dernier jour de la période de référence.
La médaille du travail
Les salariés titulaires de la médaille d’honneur du travail ont droit à un jour de congé
supplémentaire par an.
Exercice
Mlle Kouadio est employée à l’entreprise CODIVO depuis plus de 5 ans. Elle est âgée de
20 ans et a 3 enfants.
Elle part en congé ce jour après 12 mois de travail.
Travail à faire :Calculez la durée de son congé (à combien de jours ouvrables a-t-elle
droit ?) en jours ouvrables et en jours calendaires
La gratification étant une prime obligatoire, elle est prise en compte dans le calcul
des allocations des congés payés. Ainsi la formule sera :
Allocation congés = Salaire Moyen Mensuel x période de référence+Gratification
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Cette méthode est utilisée si le travailleur a perçu des salaires identiques pendant la
période de référence.
Exercice 1 : un travailleur part en congé après 14 mois de travail effectif. Son salaire
mensuel est 74.000 f, sa prime d’ancienneté est 5 % de son salaire. La prime de
rendement est de 15000 f.
Calculez son allocation congé payé et la durée de son congé.
CHAPITRE IV : LE SALAIRE
1-2-Structure du salaire
Le salaire au temps, c’est-à-dire le salaire qui est calculé soit à l’heure, soit à la
journée, à la semaine, à la quinzaine, au mois ou à l’année, est celui qui correspond au
temps ou à la durée de travail effectuée en dehors de toute autre considération
notamment quantitative réalisée par le travailleur.
C’est la différence entre le salaire de base minimum fixé par les textes et le salaire de
base réel accordé par l’employeur généralement supérieur au salaire de base textuel.
Exemple :-Le salaire de base minimum fixé par les textes=129 000
-La gratification
-Les gratifications bénévoles qui sont des sommes d’argent remises par l’employeur
au travailleur pour lui témoigner sa solidarité lors de certains événements (mariage,
naissance, décès).
-Les gratifications non bénévoles prévues soit par le contrat de travail soit par la
convention collective, soit par les usages et qui sont des sommes d’argent octroyées
au travailleur par l’employeur pour marquer sa satisfaction pour le travail accompli.
Seules les gratifications non bénévoles ont un caractère obligatoire et font partie de la
structure du salaire. Tel est le cas de la prime de fin d’année (encore appelé 13 èmemois)
payée généralement au travailleur au mois de décembre. Son montant minimum est
de 75% du salaire de base.
Exemple : Pour un travailleur qui a un salaire de base de 115 000, sa prime de fin
d’année sera au moins égale à :
-La prime d’ancienneté : c’est une prime acquise au bénéfice du travailleur après 2
années de service effectif dans la même entreprise. Son montant est de :*2% du
salaire de base après 2 années d’ancienneté
*1% du salaire de base par année supplémentaire jusqu’à la 25ème année.
Exemple : Yao est embauché le 02 Janvier 1990 à la SGBCI de Daloa en qualité de
comptable avec un salaire de base de 350 000 francs CFA.
Calculez sa prime d’ancienneté à la date du 31 Janvier 1995 et du 31 Janvier 1998
Résolution : Pour le 31 Janvier 1995, Yao a 5 ans d’ancienneté. L’année 1995
représente sa 6ème année de service et donc il a accompli 5 ans effectifs de service.
P.A=SB*5%=350 000*5%=17 500 francs CFA
Pour le 31 Janvier 1998, Yao a 8 ans d’ancienneté. 1998 représente sa 9 ème année de
service. P.A=SB*8=350 000*8%=28 000 francs CFA
-la prime de responsabilité : c’est une prime versée au travailleur qui occupe un poste
de responsabilité dans l’entreprise.
-la prime de caisse : c’est une prime payée aux travailleurs qui gèrent des fonds. Tel
est le cas des caissières, des comptables.
-la prime de technicité : elle est payée aux travailleurs appartenant à des secteurs de
pointe évoluant très rapidement en vue de mettre leurs compétences à jour par l’achat
de revues spécialisées. Tel est le cas du domaine informatique, de l’électronique et du
droit…
-Prime de salissure : Elle est versée aux travailleurs qui accomplissent des travaux
limitativement énumérés et considérés comme travaux salissant par le code travail.
-Prime d’insalubrité : Elle est payée aux travailleurs qui exercent dans les soutes des
aéronefs, le canal des navires et les sous-sols d’immeubles.
-Prime de panier : Elle est payée aux travailleurs qui effectuent un service continu de 6
heures consécutives la nuit ou 10 heures consécutives la journée et qui bénéficient
d’une pause insuffisante pour leur permettre de rentrer chez eux et y prendre leur
repas.
-Prime d’outillage : C’est une prime due au travailleur qui fournit lui-même l’outillage
nécessaire à l’accomplissement de son travail dans l’entreprise.
Exemple : un informaticien qui fournit ses propres ordinateurs à l’entreprise pour
l’accomplissement de son travail recevra chaque mois une prime d’outillage.
-Prime de hauteur : Elle est octroyée aux travailleurs qui exercent leur service dans les
conditions particulièrement difficiles.
-Les différentes primes versées aux hôtesses d’accueil ou de réception pour les
rendre plus attrayantes et rendre la maison qui les emploie plus achalandées.
Remarque : Lorsque la rémunération du travailleur comprend des éléments qui ne font
pas partie de la structure du salaire, il faut préalablement les y soustraire avant de
procéder au calcul de l’allocation de congé payé, de l’indemnité de préavis, de
l’indemnité de licenciement et des dommages intérêts.
2-2-Périodicité de paiement
Le salaire ayant un caractère alimentaire, il doit être régulièrement payé. Ainsi pour les
travailleurs engagés à la journée ou à la quinzaine, les intervalles ne peuvent excéder
15 jours. Pour les travailleurs engagés à la quinzaine ou au mois les intervalles de
versement ne peuvent excéder 15 jours. Et La date du paiement du salaire mensuel,
c’est 8 jours au plus tard à la fin du mois qui donne droit au salaire.
L’employeur doit payer le salaire convenu avec une monnaie ayant cours légal dans le
pays. En Côte d’Ivoire, en Francs CFA.
La preuve du paiement peut se faire par le registre de paye (dans les rapports entre
l’employeur et l’inspecteur du travail, le paiement doit être inscrit dans le registre de
paie) ou le bulletin de salaire. La délivrance du bulletin est obligatoire.
Selon les usages les créanciers de l’employé ne peuvent saisir plus de 1/3 du salaire.
De même, le salarié a un super privilège lui permettant d’être payé par préférence à
d’autres créanciers de son créancier (fournisseur…).
1-1-Définition
La modification est un changement substantiel des conditions du contrat de travail. En
effet, elle concerne les modifications non prévues et affectant les éléments essentiels
du contrat tels que le salaire, la prestation de travail. Aussi le caractère substantiel se
conçoit à travers la modification entraînant de façon objective un changement
important et durable dans la situation économique et sociale du travailleur. En
d’autres termes la modification désigne les changements apportés au contrat de
travail en raison des circonstances et de l’évolution des activités économiques.
1-2-3-L’horaire de travail
Le chef d’entreprise a le droit et le pouvoir de fixer l’horaire du travail notamment les
heures de commencement et de fin de travail. En conséquence le refus du travailleur
de l’horaire proposé par l’employeur s’analyse comme une insubordination
constitutive d’une faute lourde. Cependant l’employeur doit, dans la fixation de
l’horaire de travail, respecter la durée légale de travail et le repos hebdomadaire.
1-3-1-Définition
L’intérim est le temps pendant lequel un poste est provisoirement occupé par un
travailleur déjà en activité dans l’entreprise mais autre que le titulaire du poste.
Cet intérim peut se faire soit dans un emploi inférieur soit dans un emploi supérieur.
La mise en disponibilité
Le travailleur peut bénéficier, sur sa demande, d’une mise en disponibilité sans aucune
rémunération pour faire face à certaines obligations à caractère personnel. Cette
absence exceptionnelle n’est accordée par l’employeur que dans les cas particuliers ci-
après :
-pour allaitement à l’issue d’un congé de maternité ;
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-pour assistance à un enfant physiquement diminué ;
-pour l’exercice d’un mandat public.
La mise en disponibilité suspend le contrat mais ne le rompt pas. Elle n’entre pas en
ligne de compte pour le calcul de l’ancienneté.
Dans tous les cas, sauf accord écrit de l’employeur, la mise en disponibilité ne peut
excéder une période de 5 ans renouvelable une fois.
La femme salariée en état de grossesse bénéficie d’un congé de maternité d’une durée
de 14 semaines dont 6 semaines de repos réparties comme suit :
-6 semaines avant la date présumée de la naissance ;
-8 semaines après la naissance.
Pendant 15 mois à compter de la naissance de l’enfant, la mère a droit à un repos
d’une heure par jour pour l’allaitement de l’enfant.
Pendant ces congés de maternité, la femme a droit à la totalité de son salaire qui est
versé par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Elle ne peut être en outre
licenciée pendant ces congés.
La détention carcérale
Pendant la détention préventive d’un salarié ayant commis une infraction, il ne fournit
aucune prestation de travail. Il perd ainsi son salaire. Mais du fait que la condamnation
n’a pas été encore prononcée, l’employeur n’a pas le droit de rompre le contrat.
En cas de non-lieu, le salaire non réglé pendant la période de détention préventive doit
être versé au salarié. Cependant, l’employeur peut refuser de réintégrer le salarié
bénéficiant du non-lieu pour perte de confiance.
3-1-1-5-La grève
Le chômage technique
-Les cas de force majeure tels que l’incendie, un cataclysme naturel, fait de guerre,
retrait d’une autorisation administrative d’exploiter, etc qui affectent l’exploitation
économique de l’entreprise peuvent donner lieu à la fermeture provisoire de celle-ci.
1-1-L’arrivée du terme
Le CDD à terme précis prend fin à l’expiration du terme convenu sans préavis ni
indemnité de rupture. A l’exception des travailleurs journaliers qui ont une indemnité
de précarité versée au moment de la rupture.
Aussi le contrat de travail peut être renouvelé expressément ou par tacite
reconduction dans la limite de 2 ans. Ce renouvèlement doit se faire par écrit. A
défaut, le CDD se transforme en CDI.
Cependant le CDD à terme imprécis quel que soit son renouvèlement ou sa durée ne se
transforme en CDI.
2-1-1-1-Conditions de forme
La notification du licenciement
Le délai de préavis
Le préavis ou délai-congé est destiné à éviter une brusque rupture du contrat. La seule
et unique condition, à laquelle est subordonnée l’observation par l’employeur du délai
de préavis est l’absence de faute lourde du travailleur licencié.
La durée du préavis varie en fonction de la catégorie professionnelle et de
l’ancienneté.
Catégorie professionnelle Ancienneté Durée du préavis
2-1-1-2-Conditions de fond
Tout licenciement dépourvu de motif légitime est nul et est considéré comme abusif. Il
existe des motifs propres au salarié et ceux tenant à l’employeur.
Le licenciement légitime
Le licenciement peut être légitime par la faute du travailleur ou parfois même en
l’absence de sa faute :
Le licenciement abusif
Le licenciement est abusif est le licenciement effectué soit pour faux motifs (motifs
matériellement inexistants) soit sans motifs légitimes (licenciement fondé sur la
religion, le sexe, la race, l’appartenance syndicale ou l’opinion politique du travailleur).
2-2-1-Définition
Le licenciement collectif pour motif économique est un licenciement opéré par un
employeur en raison d’une suppression ou transformation d’emploi due notamment à
des mutations technologiques ou une restructuration ou à des difficultés économiques
graves de nature à compromettre l’activité et l’équilibre financier de l’entreprise. Ce
type de licenciement fait ressortir d’une part la cause ou le motif économique et
d’autre part le caractère collectif du congédiement.
3-1-Les conditions
La démission du salarié est soumise à 2 conditions de forme. Le travailleur doit d’abord
informer son employeur de son intention de quitter l’entreprise par une notification
DROIT DU TRAVAIL Page 56
qui peut être écrite ou donnée verbalement en présence d’un témoin notamment le
délégué du personnel. Ensuite, le travailleur doit donner et observer le préavis. A
défaut, le travailleur s’expose au paiement de dommages-intérêts. Dans des cas
exceptionnels (dispense volontaire de l’employeur, cas de force majeure, cas de faute
lourde), le travailleur est dispensé du respect du préavis et l’indemnité de préavis sera
payée par l’employeur.
Par ailleurs la démission doit être soutenue par l’existence de motif légitime.
3-2-Les effets
La démission du salarié entraîne la rupture du contrat de travail, qu’elle soit légitime
ou abusive. Elle rend nécessaire l’accomplissement des formalités de départ de
l’entreprise (certificat de travail, etc…).
En cas de démission abusive, le travailleur verse à l’employeur les indemnités .Mais en
cas de démission légitime, il percevra au prorata temporis, sa gratification, son
indemnité compensatrice de congé payé et son salaire de présence.
1-Définition
DROIT DU TRAVAIL Page 60
L’inspecteur du travail et des lois sociales est un fonctionnaire, juriste de formation,
relevant de l’administration du travail. Il exerce un contrôle administratif et est à ce
titre indépendant des travailleurs et des employeurs.
1-2-3-L’élection
L’initiative des élections incombe à l’employeur. En cas de renouvellement, de
destitution, les élections doivent être organisées.
En cas de carence de l’employeur, l’inspecteur du travail doit ordonner l’organisation
des élections ou de nouvelles élections. A moins que l’inspecteur du travail ait constaté
que l’entreprise n’était plus mise à l’obligation d’élire des délégués, les mandats en
cours sont prorogés jusqu’aux nouvelles élections.
Les opérations électorales se déroulent sous la supervision du chef d’entreprise et en
présence des représentants syndicaux. L’élection se fait au scrutin secret et sur des
listes pour chaque catégorie de personnel encore dites collèges électoraux (un pour les
ouvriers et les employés et, l’autre pour les cadres et agents de maitrise et assimilés,
DROIT DU TRAVAIL Page 64
ingénieurs). L’élection a lieu à la représentation proportionnelle. Les sièges sont
attribués à la plus forte moyenne.
L’employeur est tenu d’établir en triple exemplaire le procès-verbal des élections et
d’en adresser deux exemplaires à l’inspecteur du travail deux jours francs par lettre
recommandée.
1-1-Définition
Le syndicat professionnel est une association libre de personnes ayant pour objet la
défense exclusive dans les domaines industriel, commercial, agricole, et artisanal, des
intérêts professionnels, économiques et moraux, individuels ou collectifs des
personnes, professions ou entreprises visés par leur statut.
1-2-La composition
Les syndicats sont composés de personnes ayant la même profession. (Exemple :
syndicat des employés de banque) ou exerçant des professions voisines (exemple :
syndicat des menuisiers et ébénistes) ou des professions complémentaires c’est-à-dire
qui concourent à la production d’objet déterminé (exemple : syndicat des métiers du
bâtiment).
Les syndicats peuvent se regrouper en :
-unions : regroupement de syndicats d’activités professionnelles différentes ;
-fédérations : regroupement des syndicats de même activités professionnelles ;
-confédérations : qui sont une association d’union et de fédération syndicale au plan
nationale.
2-1-La conciliation
Tout différend collectif du travail doit être notifié par la partie la plus diligente au
préfet qui informe immédiatement par tous les moyens, le ministre chargé du travail
qui déclenche la procédure de conciliation.
Dès qu’il est saisi, le préfet charge l’inspecteur du travail d’entreprendre une initiative
de conciliation des parties pour le règlement du différend.
Cette tentative de conciliation devant l’inspecteur du travail ne peut excéder 5 jours
ouvrables à compter de la notification du différend collectif au préfet et de la saisie par
celui-ci de l’inspecteur du travail.
Si l’une des parties au conflit ne répond pas à la convocation de l’inspecteur du travail
à la date indiquée, une seconde convocation doit lui être adressée immédiatement.
Si après cette seconde convocation, la partie concernée ne donne toujours pas de
réponse, l’inspecteur du travail dresse alors un procès-verbal de carence.
Ce procès-verbal a la valeur d’un procès-verbal de non conciliation.
Un procès-verbal d’échec total ou partiel est dressé ensuite par tout moyen, au plus
tard le jour suivant le délai des 5 jours, à chacune des parties en conflit et au ministre
chargé du travail.
2-2-L’arbitrage
Les parties en conflit doivent préciser si elles entendent recourir à la médiation d’un
arbitre ou d’un comité arbitral composé d’un magistrat et deux arbitres.
En principe, l’arbitre unique ou les membres du comité arbitral sont désignés par les
parties en conflit.
Cependant, en cas de désaccord entre elles pendant 5 jours ouvrables à dater de la
soumission du conflit à l’arbitre, l’arbitre unique ou les membres du comité arbitral
sont désignés parmi les personnes susceptibles de remplir les conditions d’arbitre dont
la liste est établie par arrêté du ministre chargé du travail sur proposition des
organisations syndicales d’employeurs et de travailleurs. Cette liste comprend des
personnalités choisies en fonction de leur autorité morale et de leur compétence en
matière économique et sociale.
Dans le cas où les parties ne s’accorderaient pas sur le choix de la procédure
d’arbitrage, la procédure de la médiation peut être engagée.
2-3-La médiation
La procédure de la médiation peut être engagée par la partie la plus diligente. Elle
saisit à cette fin le préfet qui invite les deux parties à désigner un médiateur dans un
délai maximum de six jours.
Si les parties ne s’accordent pas sur le médiateur à choisir, le préfet choisit sur la liste
des personnes désignées à cet effet le médiateur.
Le médiateur ainsi choisi, convoque les parties par lettre recommandée avec accusé de
réception et dans un délai de 12 jours ouvrables d’une égale durée avec l’accord des
parties, il dresse un rapport de ses obligations.
Le médiateur tout comme l’organisme d’arbitrage, a les plus larges pouvoirs pour
s’informer sur la situation économiques des entreprises et des travailleurs intéressés
par le conflit.
2-4-L’arbitrage obligatoire
Le Président de la République peut, s’il estime que la grève ou le lock-out qui en suit
risque d’être préjudiciable à l’intérêt général, décider de soumettre le différend au
comité arbitral composé d’un magistrat et de deux arbitres.
L’arbitrage obligatoire peut être ouvert :
-si la grève affecte un service essentiel dont l’interruption risque de mettre en danger,
la vie, la santé ou la sécurité des personnes ;
-en cas de crise national aigue
3-1-La grève
La grève est la cessation collective du travail en vue d’appuyer les revendications
professionnelles préalablement présentées à l’employeur.
Cessation La grève ne peut être le fait d’un seul salarié sauf s’il est
collective l’unique salarié de l’entreprise. Toutefois :
-un salarié isolé peut participer à un mouvement national
pour appuyer des revendications professionnelles ;
-la grève peut être le fait d’une minorité de salarié (peu
importe que la majorité ait voté la reprise du travail), car
elle constitue un droit individuel
Cessation Il faut une volonté commune d’arrêter le travail ; en
concertée conséquence :
-la grève sauvage est licite, l’intervention d’un syndicat
n’est pas nécessaire ;
-refuser de faire des heures supplémentaires n’exprime pas
la volonté de faire grève.
-La revendication
Modalité de Licéité
L’arrêt de travail
Arrêt de travail Licite : la loi n’impose aucune durée minimale
de courte durée
Débrayages Illicites s’il a volonté de paralyser la production, de
répétés désorganiser l’entreprise (constitue une faute lourde pour
abus du droit de grève). Licite dans le cas contraire
Grève du zèle Consiste à respecter scrupuleusement le règlement et à
désorganiser le service ou l’entreprise. Constitue unacte
collectif d’indiscipline caractérisé.
Grève perlée Se manifeste non par une cessation de travail, mais par une
exécution volontairement défectueuse ou ralentie.
Considérée selon les cas comme une faute grave ou une
faute lourde justifiant le licenciement, mais non comme
une grève authentique.
Grève politique Consiste en un arrêt de travail pour faire pression sur les
pouvoirs publics, afin qu’ils annulent certaines décisions ou
satisfassent certaines revendications (d’ordre économique
ou social, par exemple).
En principe illicite si la grève est purement politique. Peut-
être considérée comme licite si elle revêt un caractère
mixte (mobiles professionnels et politiques).
Grève sauvage Consiste en un arrêt de travail décidé non par les syndicats
mais par les salariés eux-mêmes (par la « la base »). Licite
car la loi n’impose pas que la grève soit consécutive à un
mot d’ordre syndical.
Grève de Illicite lorsqu’elle soutient une cause individuelle (sauf
solidarité exception : protestation contre un licenciement
visiblement abusif, par exemple).
Licite lorsqu’elle soutient une cause collective en rapport
avec la propre situation professionnelle des grévistes
DROIT DU TRAVAIL Page 80
solidaires. (exemple : grève pour soutenir celle d’une autre
entreprise du secteur qui vise à obtenir une augmentation
de salaire).
-La suspension du contrat de travail : Les incidences normales de la grève sont les
suivantes :
DROIT DU TRAVAIL Page 81
Les heures perdues ne sont pas rémunérées (et ne peuvent être récupérées.
Comme motif de retenue l’on utilisera l’expression « absence non rémunérée »
au lieu du mot « grève » ;
La prime d’assiduité peut être réduite ou supprimée ;
Les jours fériés et chômés inclus dans une période de grève n’ont pas à être
rémunérés ;
Le droit au congé annuel est réduit, une période de grève ne pouvant être
assimilée à un temps de travail effectif ;
Le calcul de l’ancienneté est affecté ;
La législation sur les accidents de travail et le trajet ne protège pas le gréviste.
-Le licenciement pour faute lourde
La faute lourde rend légitime le licenciement sans préavis ni indemnités d’aucune
sorte.
La faute peut être individuelle (violence, atteinte à la liberté du travail…) ou collective
(grève politique…). Mais l’employeur doit respecter la procédure légale comprenant la
demande d’autorisation à l’inspecteur du travail s’il s’agit d’un salarié protégé (délégué
syndical, délégué du personnel…)
3-2-Le lock-out
Le lock-out est la mesure prise par l’employeur pour interdire l’entrée de son
établissement à l’ensemble des salariés pour imposer certaines conditions de travail.