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Psychopharmacologie

- Dr. Elias Sassine -

Année 2020-2021
Jana M’hanna
I. Généralités :
En tant que psychologue clinicien, notre rôle est de juger si le traitement de notre
patient est adéquat à son problème.
Travail de diagnostic et d’information vis-à-vis du patient, soit de psychoéducation et
d’explication. Il faut aussi s’assurer du diagnostic du psychiatre.
En médecine, 2 facteurs sont à prendre en compte en tout temps :
- Facteurs externes.
- Facteurs organiques, génétiques, neurobiologiques, endogènes internes.
Le fait d’avoir un historique de maladie ne veut pas nécessairement dire que la maladie
va se manifester.
De même que les facteurs externes ; ils ne jouent pas le plus grand rôle dans
l’apparition d’une pathologie.
En effet, toute pathologie est la conséquence complémentaire de facteurs divers.
Ainsi, la thérapie touche égalitairement le cerveau et le psychisme par la parole et les
médicaments.
II. Dépression Unipolaire (et Trouble D’Anxiété) :
A. Symptômes Emotionnels et Cognitifs :
• Tristesse/Unhappy.
• Perte d’intérêt et/ou de plaisir.
• Perte/Baisse de concentration.
• Irritabilité.
• Baisse d’estime de soi
• Sentiment de culpabilité et/ou d’inutilité.
• Sentiment de désespoir/helplessness.
• Pensée de mort ou de mourir.

B. Symptômes Physiques :
• Agitation ou retard dans l’activité physique.
• Mal de tête.
• Mal de dos.
• Douleur abdominale.
• Fatigue prolongée.
• Augmentation ou diminution de l’appétit ou du poids.
• Difficultés/Troubles de sommeil (sommeil haché/réveil précoce).
Clinophilie : chez les deprimés en general, c la difficulté de sortir du lit.

C. Critères du DSM-V (Major Depressive Disorder) :


Ces critères doivent être applicable sur les 2 semaines précédant le diagnostic ou plus
(persistance des symptômes). Sinon, les symptômes ne sont pas pathologiques. Ils
doivent aussi témoigner d’un changement du comportement/émotions/habitudes du
patient ; autrement, l’état est temporaire et non-significatif.
➢ Critères :
a) Au moins un des symptômes est :
• Humeur dépressive ;
• Perte d’intérêt et/ou plaisir.

Il existe des symptômes différentiels qui peuvent indiquer une autre


pathologie/maladie.
b) Autres critères :
• Humeur dépressive la plupart de la journée, la plupart des jours.
• Diminution marquée de l’intérêt/plaisir quant aux activités
journalières.
• Perte ou gain de poids significatif sans essaie (≈ 3.5𝐾𝑔).
• Diminution ou augmentation de l’appétit a peu près tous les jours.
• Insomnie ou hypersomnie a peu près tous les jours.
• Agitation psychomotrice ou diminution de l’activité physique.
• Fatigue/perte d’énergie a peu près tous les jours.
• Baisse d’estime de soi/sentiment d’inutilité/sentiment de culpabilité.
• Diminution des capacités de concentration/attention et de prise de
décision a peu près tous les jours.
• Idées de mort récurrente (≠ la peur de mourir). Idée ou projet de
suicide ou essaie de suicide.

Il faut toujours poser la question de suicide ! Toujours évaluer le risque !


Ces symptômes causent une détresse clinique, une incapacité d’être en
société, de vaquer a ses occupations ou autres.
Il faut faire attention aux diagnostics différentiels et pseudo-dépression
d’origine physique. Il faut être sure que la dépression n’est pas en relation
avec l’abus de substance.
Il faut s’assurer de ‘avoir jamais eu des épisodes maniaques ou
hypomaniaques (≠ causes physiques/chimiques).

D. Prévalence :
La prévalence à tout moment → 5%.
La prévalence à vie (lifetime prévalence) → 10 à 20%.
A 18 ans, 20% des gens ont été dépressifs.
2/1 sont des femmes.
10 à 15% des dépressions sont létales (suicide).
Il est possible que la prévalence soit plus haute chez les femmes car plus de femmes
consultent.

E. Épidémiologie de la dépression à travers le monde :


- 3ème cause de mort la plus fréquente/burden of disease (BoD).
- 6ème BoD en Moyen Orient et en Afrique du Nord.
- 7ème BoD universellement.
- D’ici 2020, ca serait la cause #1 d'invalidité chez les femmes.
F. Au Moyen Orient (Beyrouth – Liban) :
- Dépression au cours de la vie → 19%.
- Dépression féminine à vie → 23.1%.
- Dépression masculine à vie → 14.7%.
- 22.3% des gens sont allés chez un spécialiste de la santé mentale pour un
traitement.
- 66.6% des gens sont allés chez un médecin généraliste.
- 17.5% des gens sont allés chez des « services à la personne » (Human Services) ;
conseillers religieux / spirituels …

G. Physical and Social Functioning in Patients with MDD:

Physical and Social Functioning in Patients with MDD


100

95

90

85

80

75

70
Depressive Disorder Hypertension Diabetes Arthritis Non-Chronic
Condition

Physical Social

H. Phases du traitement :
Le traitement pour qu’il démarre il faut 2 à 4 semaines. 15 premiers jours jusqu’à 1
mois pas de resultat. Le patie3nt va allermieux au bou de 1 mois.
Il ne faut pas arrêter le traitement médicamenteux avant 6 à 8 mois sans rechute,
sinon, il y aurait un risque de rechute (si c un premier épisode).
Dans 50% des cas, il y a une rechute ou au moins un épisode dépressif, une
récurrence pas rechute mais un nouvel épisode. Si le patient fait 3 à 4 récurrence
pendant que j’arrête le traitement on lui dit de ne plus arrêter le traitement il a alors
une dépression récurrente ou chronique.
La plupart des patients déprimés sont anxieux 90% (il y a beaucoup de symptômes
en commun).

I. Mixed Anxiety and Depression :


90% des patients de dépression ont aussi de l’anxiété.
Mixed anxiety-depressive disorder :
• Qualité de vie défavorable.
• Progression de l’anxiété à la dépression.
• Très commun en médecine.

a) Symptômes Communs en TAG et Dépression :


J. Etiologie : Théorie Interactive :

Conjonction des 3 grp de facteurs :


Psychosocial as in environnement
Génétique c’est lorsqu’il y a un dysfonctionnement au niveau du gène c’est différent
d’héréditaire
Biologique c ce qui se passe au niveau de ton corps et pas nécessairement relié au
génétique.
Il y a un facteur qui est génétique/héréditaire
Dans la dépression le rôle des facteurs c’est presque égale
a) Point de vue neurobiologique (Monoamine Theory) :
Le système limbique est responsable des émotions et de la libido. Il contient aussi
l’hypothalamus qui est responsable en plus du sommeil et de l’appétit.
Les perturbations neurochimiques à la base de la dépression se passent donc à ce
niveau-là. C’est un trouble de motivation causée par une déficience des
neurotransmetteurs à 3 niveaux possibles : diminution des neurotransmetteurs relâchés
dans la fente ; dégradation rapide des neurotransmetteurs ; recapture (reuptake).
Une cause alternée pourrait être une insuffisance/baisse des récepteurs de
norépinephrines et sérotonine 5HP2, adrénaline et noradrénaline.
La dépression est habituellement plus sévère chez un bipolaire ; on doit chercher
les antécédents familiaux, les épisodes maniaques ou hypomaniaques, etc.
NOREPINEPHRINE = NORADRENALINE = ADRENALINE = EPINEPHRINE

K. Traitement médicamenteux de la dépression :


a) Les antidépresseurs :
i. IMAO Monoaminoxidase inhibitor : (c’est une classe d’inhibiteurs)
Années 50-60. Notre but étant de booster la sérotonine, on utilise IMAO
pour arrêter l’action de l’enzyme qui dégrade la sérotonine dans la fente
synaptique.
Le but est de donner à la sérotonine plus de temps pour se fixer aux
récepteurs. Diminution de la sérotonine → dépression.
Il aide aussi la noradrénaline et la tyramine.
➢ Médicaments : Nardil (phenelzine) :
Ses effets secondaires sont :
- Il provoque l’effet de la tyramine qu’on veut diminuer.
- Accumulation de la sérotonine dans la fente → hypertension → danger de mort.
Pour contrer l’hypertension, on essaie de réguler le régime du patient.
ii. Antidépresseurs tricycliques : (n’utilise presque pas)
Années 60. Ils sont nommés « tricycliques » car ils sont formés de 3
molécules de carbone.
Contrairement à l’IMOA, les tricycliques n’inhibent aucune enzyme,
mais maintiennent les neurotransmetteurs dans la fente synaptiques
pour plus de temps afin de favoriser la recapture même s’il y a
métabolisation (dégradation) d’une certaine quantité de
neurotransmetteurs.
Le but est de maintenir les neurotransmetteurs dans la fente un
maximum de temps pour qu’un maximum soit recapturer.
➢ Médicaments : - Anafranil (clomipramine).
- Norpramin (desipramine).
- Tofranil (imipramine).
- Tryptizol (amitriptyline).
Les médicaments plus ils sont anciens moins ils sont chers. Ce qui est bon pour le
marché. Ces médicaments sont anciens.
Tous les antidépresseurs ont un délais d’action de 15 jours. Donc on ne les donne
pas seuls. On donne des anxiolytiques aussi au moins pour les premières 2 à 3
semaines de consommation de l’antidépresseur. Quand l’antidépresseur démarre
on les arrête.
Les effets secondaires sont :
- Manger plus/moins.
- Baisse de libido et anorgasmie.
- Pas d’éjaculation.
- Constipation.
- Anticholinergique : quand ils bloquent l’acétylcholine
- Sècheresse de bouche
- Baisser tension
- Trouble de la libido
- Pas d’orgasme ou orgasme retardé.
- Somnolence.
- Overdose (danger de mort à cause de troubles du rythme cardiaque).
- Antidouleur (bon effet).

iii. SSRI : Selective Serotonin Re-Uptake Inhibitor: (les donne en


premier)
Années 90. Ils empêchent la recapture de la sérotonine par la
membrane pré-synaptique en bloquant la pompe qui recapture.
Le but est d’inhiber la recapture pour obliger les neurotransmetteurs à
rester dans la fente afin de se fixer sur les récepteurs post-synaptiques,
et de favoriser la production de nouveaux neurorécepteurs.
➢ Médicaments : - Prozac (fluoxétine). (Ne donne pas une prise de poids, donné aux
boulimiques)
- Faverin (fluvoxamine).
- Zoloft (sertraline).
- Seroxat (paroxétine).
- Cipralex (escitalopram).
Ils se ressemblent tous, même mode de fonctionnement mais pas tous les mêmes effets
secondaires.
Les effets secondaires sont :
- Nausée.
- Prise de poids.
- Baisse de la libido (Zoloft → pas d’éjaculation / utilisé pour les éjaculations
précoces).
- Tremblements.
Les avantages sont :
- Très « Safe » en cas d’overdose.
- Cipralex aide pour les symptômes de la ménopause.
- Moins d’effets secondaires
- Plus faciles à donner en comparaison avec tricycliques comme il faut augmenter
la dose progressivement pour ces médicaments.
- Ne peut pas mourir d’overdose à l’opposition des tricycliques.
- Enlèvent les idées suicidaires.
- Les antidépresseurs ne provoquent pas un suicide, mais c’est s’ils sont mal
prescrit sans anxiolytiques que la personne sera moins inhibé et plus successible
d’atemps.
- Permis lors de grossesse à l’opposition de tricycliques.

iv. SNRI : Serotonin and noradrenaline Re-Uptake Inhibitor : les


inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (on
les donne if SSRI ne marchent pas)
Même mécanisme que les tricycliques mais avec moins d’effets secondaires.
Années 2000. Les actions et les buts idem que SSRI, mais aussi pour
la noradrénaline.
➢ Médicaments : - Effexor (venlafaxine) → plus efficace que le Cymbalta mais a
plus d’effets secondaires.
- Cymbalta (duloxétine) → bon pour la douleur.
Moins d’effets secondaires que les autres :
- Sexuel
- appetit
- Constipation.
- Baisse de la libido.
- Hypertension.
- Sècheresse de la bouche.
- « Safe » pour les overdoses.

➔ Généralement, on commence par les SSRI, car c’est plus « Safe ». On donne 6
semaines pour avoir un effet optimal. Il faut prendre en compte l’effet placebo. Il
faut donner un anxiolytique pour les 15 premiers jours au moins pour que le patient
ne passe pas à l’acte. Il ne faut pas donner des antidépresseurs à un patient
bipolaire (faire attentions aux signes), sinon, il y aurait une possibilité de manie.

• Autres médicaments utilisés :


➢ Remeron (mirtazepine) :
Années 70. Il inhibe la sécrétion des neurorécepteurs. Il agit sur le neurone pré-
synaptique où on a des neurotransmetteurs autorécepteurs (responsable du
feedback négatif signal qui dit au neurone d’arrêter de secréter c’est assez. Il
bloque le récepteur présynaptique et alors bloque l’arrêt de sécrétion et il continue
à secréter).
On l’utilise avec d’autres antidépresseurs.
Les effets secondaires sont :
- Anxiolytique (bon effet).
- Aide à dormir beaucoup (bon effet).
- Prise de poids.
- Pas très utile.
- Ouvre l’appétit énormément

➢ Wellbutrin (bupropion) :
Il agit sur la dopamine, une hormone moindre de la dépression. Efficacité de 50 à
60 %. Il n’a pas d’effets secondaires mais ne marche pas beaucoup. Il annule
l’inhibition sexuelle au contraire agit sur la libido. En plus diminue l’envie de fumer.
➢ Brintellix (vortioxetine) :
Action multiple : joue le rôle de la sérotonine (agoniste de la sérotonine), la stimule,
inhibe sa recapture, se lie à ses récepteurs et les stimule → travail multimodal.
Il est aussi efficace que les SSRI avec moins d’effets secondaires (nausée au
début). Moins d’anhédonie. Coute cher.

- Pas très efficace surtout sur les troubles anxieux. Si tu guéri quelqu’un de
dépression sans anxiété rien fait.
- Efficace à une dose que tu dois augmenter et avec l’augmentation effet sur sexuel
- Gens ne veulent pas le prendre
(prend si dépression modérée)

TOUS LES ANTIDEPRESSEURS MARCHENT POUR LES TROUBLES ANXIEUX.

➔ Quelques informations sur la sérotonine :


On trouve la sérotonine dans le système digestif, le système nerveux central, la
glande pinéale, etc.
Elle agit comme un neurotransmetteur dans le cerveau et par les synapses pour
transmettre des informations électro-neuronales d’un nerf à l’autre.
La déficience dans le niveau de sérotonine cause des symptômes dépressifs.
La déficience est causée par :
- Production moindre dans les cellules nerveuses.
- Déficience des récepteurs en quantité.
- Incapacité de capter la sérotonine sur les récepteurs.
- Causes chimiques.
Les SSRI traitent le « serotonin deficiency »
b) Kétamine & S-Kétamine :
La kétamine est une super drogue qu’on utilise en temps qu’anesthésique. Elle est aussi
utilisée pour la dépression. Sous l’effet de la kétamine, la dépression semble rapidement
guérie (en 2 semaines). Toutefois, les effets du médicament ne durent que 2/3 heures.
Elle est d’abord utilisée comme médicament intraveineux, puis elle progresse.
La S-Kétamine est utilisée en voix intra-nasale et peut être auto-administrée. Elle est
réservée pour les dépressions résistantes, après les autres médicaments, à l’hôpital sous
surveillance. Elle agit en quelques minutes. Elle n’est toujours pas trouvée au Liban. Ses
effets secondaires sont importants : psychose. On ne sait pas quels sont ses effets sur
le long terme.
Apres la prise d’une de ces 2 drogues, si le résultat est positif, on revient au Prozac.
Elles ne sont pas aussi addictives que la cocaïne.

L. Autres thérapies : modifier la neurobiologie du cerveau :


a) ECT : Electroconvulsive therapy ou sismothérapie :
C’est une technique qui consiste à envoyer des courants électriques légers dans le
cerveau. Cette thérapie a une mauvaise réputation à cause des convulsions qu’elle
cause.
Les convulsions sont des symptômes musculaires qui peuvent être réduits par l’utilisation
d’un anesthésique. 80% des dépressifs répondent à cette thérapie contre beaucoup
moins pour les médicaments. En plus, elle est conseillée aux personnes qui souffrent de
beaucoup de problèmes de santé et à qui les médicaments sont un désavantage.
La sismothérapie est divisée en 6 à 12 séances, day in, day out. Souvent, après cela, le
patient va beaucoup mieux et se met a répondre aux médicaments. Un rappe ; reste à
faire 6 mois après la fin de la thérapie (6 séances). Parfois, le patient guérit juste grâce à
cette méthode.
Les effets secondaires sont :
- Migraine jusqu’à 2 heures après la séance.
- Amnésie de 30 minutes avant et après la séance.

On a trouvé l’efficacité de cette méthode par accident ; grâce aux épileptiques-dépressifs.


Elle n’est pas a utiliser avec les épileptiques toutefois.

b) DBS : Deep Brain Stimulation :


C’est une opération chirurgicale qui consiste à insérer une électrode dans une région
spécifique du cerveau pour arrêter les symptômes causés par un trouble neurobiologique.
Elle est utilisée pour les patients atteints de Parkinson.
L’électrode insérée est reliée à/stimule un neurotransmetteur spécifique. Elle est utilisée
pour réduire les symptômes. On utilise un aimant pour bien la placer (elle a un lead wire).
Les effets secondaires sont :
- Hémorragie interne possible.
- Infection à l’endroit de l’incision.
- Possibilité de devoir changer la batterie → chirurgie.
- Possibilité que le lead wire change de position et affecte l’électrode et le cerveau.
- Engourdissement du visage/membres.
- Faiblesse des organes.
- Problèmes de vision.
- Confusion.
- Troubles cognitifs.
- Perte d’équilibre.

c) Magnetic Brain Stimulation :


Les avantages sont :
- Effets réversibles et personnalisées pour les patients.
- Peut être performé dans la région atteinte.
- Stimulation personnalisable pour plus d’efficacité/moins de désavantages.
- 24 heures de contrôle sur la condition du patient possible.

d) Luminothérapie pour la dépression saisonnière :


SAD : TROUBLE AFFECTIF SAISONNIÉ vient de la baisse de la lumière. C une
réndance dans le développement de l’hibernation
La dépression saisonnière est, entre autres, due a un manque de luminosité. La lumière,
en effet, est essentiel à la sécrétion de la mélatonine qui augmente la sécrétion de la
sérotonine.
On donne au patient une lampe de 10,000 lux à poser près de lui au réveil. Il doit se
mettre proche de cette lampe et la regarder. Cette méthode a beaucoup de succès car
elle est naturelle.
Si la personne arrête pour 3-4 jours, il y a invariablement une rechute.
La mélatonine est prescrite pour réguler l’horloge corporelle.

e) Le sommeil contrôlé :
Par accident, on découvre que le Rapid Eye Movement sleep a un mauvais effet sur la
dépression. En l’éliminant, la dépression va mieux. Au début, on faisait en sorte de
réveiller la personne durant cette phase. On monitore le sommeil avec un EEC.
Cette méthode est peu utilisée car elle est peu pratique. En plus, REM sleep diminue en
temps à cause des antidépresseurs.
En conclusion, REM est non-profitable n’est pas bonne pour la dépression.
Protocole : On commence du traitement le moins efficace au plus efficace. Donc, les
médicaments puis autres thérapies. On doit faire attention a ce que le patient aille mieux
et à ses besoins physiologiques. Pour les autres thérapies, on commence par la
sismothérapie même si elle est la plus efficace.
III. Trouble bipolaire :
Les troubles bipolaires sont sous-diagnostiqués et mal-diagnostiqués → Nous devons
savoir les repérer.

A. Prévalence : Trouble commun :


La prévalence estimée est entre 1 et 3% de la population, donc moins que la dépression.
Il apparait également chez les mâles et femelles. Il est trouvé dans toutes les races, pays,
culture (cross cultural). Il est hautement héréditaire → Voir l’anamnèse, la prédisposition.
Il coute beaucoup à la société, mais il est traitable (traitement très efficace).
Il est défini par des épisodes maniaques récurrents. Les nouveaux traitements sont
approuvés par les FDA (les traitements anciens sauvent la vie aussi).

B. Définition du trouble bipolaire :


Le trouble bipolaire est caractérisé par une suite d’oscillations de l’humeur entre dépressif
et maniaque.
Il y a plusieurs types de troubles bipolaires. Ils sont classifiés selon la variation de
l’intensité des phases du trouble (critères du DSM-IV et du ICD-10). Les phases du
trouble sont : manie, dépression, phase de rémission et interphase. Il y a aussi des
phases d’hypomanie.
Il y a toujours une alternation entre manie et dépression (pas nécessairement l’une après
l’autre). La personne passe toujours plus de temps en dépression qu’en manie, mais les
épisodes maniaques sont toujours plus mémorables, spectaculaires.
A l’opposé de la dépression, la bipolarité est chronique et récurrente.
C’est la manie qui définit l’entrée en bipolaire.
Diagnostiqué dépression → épisode de 2 semaines.

C. Symptômes :
a) Bipolaire Maniaque :
- Humeur euphorique.
- Agitation.
- Discours animé, logorrhée.
- Tachypsychie ; pensées qui se bousculent.
- Dormir moins sans être fatigué.
- Activités risquées.
- Irritabilité.
- Agressivité.
- Idées de grandiosité.
- Saut du coq à l’âne.
- Mauvais jugement.
- Caractéristiques psychotiques (délires) ; c’est pour cela qu’on appelait le trouble
bipolaire « psychose maniaco-dépressive ».
- Dépenser beaucoup d’argent très vite.

b) Bipolaire dépressif (idem que dépression majeure) :


- Humeur dépressive.
- Perte d’intérêt/plaisir.
- Insomnie.
- Idée de mort.
- Idée suicidaire.
- Incapacité de penser clairement ou de se concentrer.
- Culpabilité.
- Agitation.
- Symptômes psychotiques.

c) Bipolaire hypomaniaque :
C’est une manie douve, moins sévère.
Le patient peut toujours fonctionner. Il n’y a pas de délires. Il doit y avoir un
changement.
Il doit avoir les mêmes symptômes que la manie mais avec moins d’intensité.

D. Symptômes du trouble bipolaire :


Le trouble dépressif doit avoir un diagnostic ou les symptômes sont apparus 2 semaines
avant.
Pour le trouble maniaque, on a besoin d’une semaine de symptômes (moins qu’une
semaine si l’hospitalisation est nécessaire).
Un épisode mixte est un épisode où la personne a les symptômes des 2 troubles en
même temps, pour une semaine (agitation avec humeur dépressive). C’est une manie
dysphorique.
Manie au niveau des symptômes physiques mais l’humeur est dépressive. Il y a un plus
haut risque de suicide.
E. Sous-types du trouble bipolaire :
Akiskal (Libanais-Arménien) : référence mondiale sur les troubles bipolaires. Il a divisé le
trouble en 4 :
a) Bipolaire I (classique ; dépression avec manie) :
C’est une dépression pure avec une manie pure. Il faut spécifier si l’épisode actuel est
une dépression ou une manie. Il faut aussi préciser, si on sait, combien d’épisodes le
patient a eu.

Il doit être diffèrent de la schizophrénie ou d’autres trouble de l’humeur.

b) Bipolaire II (dépression avec hypomanie) :


Il ne doit jamais être une manie (ni passé ni présent).
On doit faire les mêmes précisions.
Il faut faire attention aux diagnostics différentiels.

c) Bipolaire III (manie à cause des médicaments) :


Il n’y avait pas de manie jusqu’au point ou ils ont pris des antidépresseurs.

d) Bipolaire type IV :
La personne n’avait pas d’antécédents maniaques mais la famille avec historique de
trouble bipolaire.
Dépression récurentes

F. Différence entre trouble bipolaire et unipolaire :


• Trouble unipolaire : dépression.
• Trouble bipolaire : dépression avec manie (pas de manie sans dépression).

G. Mortalité du trouble bipolaire :


Au moins 25% tentent de se suicider.
11 à 19% y parviennent ; 50% durant un état mixte.
H. Morbidité du trouble bipolaire :
- Nombre d’épisodes influence le pronostic.
- Au moins 90% de récurrence.
- Même si les symptômes baissent avec le traitement, ils ont besoin de beaucoup plus
de temps pour surpasser au niveau fonctionnel (social).
- La récurrence peut entrainer à un handicap social chronique ( il faut le traiter vite
pour une meilleure réintégration sociale).
50% des gens qui ont un trouble bipolaire ont des parents bipolaires.
Si l’un des parents est bipolaire, 25 à 30% des enfants seraient bipolaires.
Si les 2 parents sont bipolaires, 50% et plus des enfants seraient bipolaires.
l’âge de début est environ de 15 à 25 ans.
A 30 ans, chez les gens non-soignés, 10 épisodes auraient lieu déjà.
Une grande partie est mal-diagnostiquée.
La plupart commence avec une dépression, puis certains commencent avec un épisode
maniaque, suivi d’une insomnie (manque de sommeil), après des mood-swings qui cause
une irritabilité, ce qui rend le cas psychotique.
L’épisode peut durer 4 mois s’ils ne sont pas soignés.
Cycle rapide → 4 épisodes par ans qui sont plus courts et plus rapides.

I. Cyclothymie :
C’est moins sévère que la bipolarité et dure jusqu’à 2 ans. Il y a peu ou même absence
d’euthymie. Elle apparait entre 12 et 14 ans. 1/3 développent un trouble bipolaire.
Il existe 3 sous-types :
• Essentiellement dépressif.
• Essentiellement maniaque.
• Les deux ensembles
J. Etiologie :

Mood disorder as in imbalance between NE and dopamine and ? and ?


a) Rôle du cerveau :
Système limbique – hippocampe – hypothalamus subissent un déséquilibre au niveau
des monoamines (pas de baisse). Il y aurait un déséquilibre entre la dopamine,
l’acétylcholine, la sérotonine et la norépinephrine.

K. But du traitement :
1- Control des symptômes dangereux (suicide, agitation, psychose).
2- Stabiliser l’humeur (contrôler la manie sans entrer dans la dépression et vice versa).
Il faut stabiliser le patient a long terme, et non pas 6 mois ( psychoéducation).
3- « Réparer » les fonctions sociales du patient.
4- Réintégrer dans la société.
5- Ne pas risquer d’heurter le patient.
6- Être compatible avec la routine du patient.

L. Traitements médicamenteux :
a) Thymorégulateurs – normothymiques :
➢ Sel de Lithium :
C’est une minéral, un sel, qu’on trouve dans la terre. C’est un des plus anciens
médicaments en psychiatrie.
En 1945-1948, il était utilisé dans le traitement de la goutte.
On découvre qu’il calme la manie par chance. C’est un traitement rapide et efficace. Il
évite les rechutes et maintient l’humeur des patients.
Il traite les pensées suicidaires même avant que le patient les ait. Il sort les dépressifs se
leur épisodes dépressifs et peut être utiliser en tant que médicament préventif.
Il était une révolution en psychiatrie.
C’est un mood stabiliser de 1ère ligne, le plus efficace jusqu’aujourd’hui. Il peut être utilisé
en combinaison pour la dépression.
Les effets secondaires sont :
- Agir sur les membranes cellulaires, sur leurs neurotransmetteurs. Le mécanisme
d’action en soi n’est pas connu.
- Ouvrir l’appétit et fait grossir.
- Donner soif à la personne et la faire passer beaucoup aux toilettes (polyurie ou
polydipsie).
- Hypothyroïdie (TSH test).
- Insuffisance rénale dans 2/3 des cas (ne pas donner en cas de problèmes de reins).
Il faut faire un examen de sang : urée, créatinine, et électrolytes (en cas de dialyse).
- La fenêtre thérapeutique est très étroite. Il y a une petite marge entre une durée
efficace et une durée toxique. La limite dans le sang pour qu’il ne soit pas toxique est
de 0.6 à 1.3 mmol/L.
- L’overdose est fatale (il faut faire attention à la lithémie).

Il peut y avoir une interaction entre le lithium et les antiinflammatoires et les


antihypertenseurs.

b) Antiépileptiques (utilisés pour l’épilepsie) :


➢ Tegretol (carbamazépine) :
Ce n’est pas le plus efficace, il perd de son efficacité avec le temps. Il arrête les crises.
Il n’a pas beaucoup d’effets secondaires :
- Influence sur le foie → fonction hépatique (pour monitorer, on fait des tests comme
GGT, SGPT et SGOT).
- Baisse de globules blancs (formule de numération WBE).
- Taux de Tegretol dans le sang (carbamazépinémie).

➢ Dépakine (acide valproïque) :


C’est le 2ème meilleur traitement après le lithium.

➢ Lamictal (lamotrigine) :
C’est le 3ème meilleur traitement après le lithium. Il est très « safe ». Il peut causer un rash,
une allergie cutanée à traiter rapidement car elle peut entrainer la mort. Il peut aussi
causer le syndrome de Stevens-Johnson ; pour l’éviter, il faut monter les doses
doucement afin d’arriver à 200-300 mg/jour.
Donc, on commence par 25 mg/jour pour la 1 ère semaine. On hausse la dose chaque
semaine jusqu’à arriver à 300 mg/jour. On a généralement de 3 à 4 mois pour avoir un
traitement efficace.
Puisque je ne peux pas faire attendre le patient 3-4 mois, il est à utiliser en même temps
qu’un autre.
Une fois la dose voulue est atteinte, on peut baisser l’autre jusqu’à l’arrêter.
L’association doit être commencée au début.

c) Antipsychotiques :
Ils sont divisés en 2 générations :
• 1ère génération – années 90.
• 2ème génération – faussement appelés atypiques.

➢ Zyprexa (olanzapine) :
On l’utilise en phase maniaque. Il est calmant et fait dormir. C’est un sédatif. Il aide aussi
à la prévention. Il marche avec la dépression.
Les effets secondaires sont :
- Prise de poids importante (10Kg en 2 mois).
- Somnolence importante.
- Syndrome métabolique.
- Pas besoin d’examen de sang.

➢ Seroquel (quétiapine) :
Il marche moins bien que le Zyprexa. Le dosage est selon le patient. Certains ont besoins
de 25 mg, alors que d’autres ne sentent rien à 300 mg.

➢ Abilify (aripiprazole) :
On l’utilise en association.
L’effet secondaire est :
- Akathisie : la personne devient impatiente, elle ne se tienne plus en place, mais elle
n’est pas agressive.

M. Autres traitements :
• ECT.
• Mood charts : on fait un graphe à partir de celles-ci. Ca prend 5 minutes avant de
dormir. C’est un compte rendu de l’humeur.
• Psychoéducation.
IV. Troubles Anxieux :
A. Définition de l’anxiété :
L’anxiété est une réponse normale au stress. Une bonne anxiété aide la personne a
travailler mieux, a se concentrer plus sur ce qui est important. A un niveau sain, l’anxiété
aide la personne à s’adapter à la situation du mieux qu’il peut (coping).
L’anxiété est pathologique quand elle devient une excessive, irrationnelle peur des
situations quotidiennes. Elle devient alors handicapante.

B. Trouble de l’anxiété généralisée :


Le TAG est une condition chronique et handicapante.
a) Symptômes :
- Nervosité.
- Tremblement.
- Troubles du sommeil.
- Agitation.
- Sueurs.
- Concentration difficile.
- Muscles tendus.
- Fatigue.
- Irritabilité.
- Hypervigilance.
- Dyspnée.
- Humeur dépressive.

b) Critères du DSM-IV :
• Anxiété et soucis excessifs : Les expectations sont appréhensives par rapport à toute
sorte d’activité.
• La personne trouve difficile de contrôler les soucis.
• Il faut que la personne ait au moins 3 la plupart des jours pendant au moins 6 mois :
- Agitation (feeling on Edge).
- Fatigue facile.
- Difficulté de se concentrer/perte du fil d’idées.
- Irritabilité.
- Tension musculaire.
- Trouble du sommeil (s’endormir / rester endormi / sommeil non-satisfaisant).
c) Diagnostic différentiel :
Il faut faire attention à ce que l’anxiété ne soit pas associée à un autre trouble mental.
L’anxiété, les soucis ou autres symptômes physiques peuvent causer une détresse, un
handicap sociale/fonctionnel.

d) WAT ou SAT :
Worry Soucis
Anxiety Anxiété
Tension Tension

e) Prévalence :
1.9 à 5.4% de la population générale.
8% de « Primary care ». 22% de ceux-ci ont déjà un problème anxieux.
1/3 demandent de l’aide médicale psychiatrique.

f) Comorbidité (50% de chance de comorbidité) :


• Dépression.
• Dysthymie.
• Autres troubles d’anxiété.
• Alcoolisme.
• Abus de substance.

g) Symptômes communs dépression/TAG :


Dépression Les deux TAG
• Humeur dépressive - Agitation - Soucis
• Perte d’intérêt - Fatigue - Anxiété
• Changement d’appétit - Dysphorie - Tension
• Baisse d’estime de soi - Sommeil
• Idées suicidaires - Irritabilité
- Concentration
- Restlessness
h) Obstacles au traitement :
TAG n’est pas toujours reconnu comme traitable ; on pense à tort qu’il n’est pas
facilement traitable.

Manque de connaissance ( Psychoéducation)


Peu de personnes la considère comme une source de plainte importante à signaler.
Si c’est une comorbidité, on pense que le TAG est normal.

i) Etiologie :
i- Facteurs psychologiques :
• Trauma infantile.
• Parents surprotecteurs.
• Evènement déclencheur (trigger).

ii- Facteurs neurobiologiques :


• Perturbation du GABA / sérotonine.

iii- Facteurs génétiques :


• 25% des parents sont affectés.
• 50% de chance d’avoir des jumeaux monozygotes, 15% dizygotes.

C. Trouble de panique :
a) Critères de diagnostic :
C’est une période de peur intense ou de d’inconfort qui se développe soudainement et
atteint son pic en 10 minutes.
Il y a une vulnérabilité héréditaire élevée.
Les sensations :
• Palpitation du cœur.
• Sueurs.
• Tremblement.
• Bouche sèche.
• Dyspnée.
• Sentiment d’étouffement.
• Douleur abdominale.
• Nausée.
• Frisson.
• Engourdissement ou picotement.
• Vertige.
• Perte de control / sentiment d’être fou.

b) DSM-V :
Les attaques de panique sont récurrentes et non-exceptées. Au moins l’une d’elles a été
suivit par une autre 1 mois après.
• Peur persistante d’avoir une autre attaque.
• Soucis des implications / conséquences de l’attaque (perte de control/ attaque
cardiaque / devenir fou).
• Changement significatif du comportement à cause des attaques.

c) Symptômes somatiques :
90% des personnes les reportent en priorité.
Les symptômes peuvent être cardiologique, gastrique, vertige, pulmonaire, dyspnée,
neurologique, maux de tête, etc.

d) Dans les régions arabes :


• Jeunes (≥ 29) : 65% → célibataires.
• Elles commencent à 22 ans (87.5% chez les femmes).
• Il y a une comorbidité avec la phobie sociale (25%), les phobies (50%), OCD
(37.5%), PTSD (18.8%), et MDD (18.8%).
• 2.3% auront au moins 1 attaque de panique.

e) Comorbidité avec les maladies physiques :


• Souvent avec autres plaintes somatiques,
• Symptômes qui ne peuvent pas être expliqués médicalement.
• Peut être perçue comme pauvre santé physique.
• Grande utilisation des services médicaux.
• Peut augmenter le risque de certaines maladies de la thyroïde et de la valve
mitrale.
• Augmentation de la mortalité cardiovasculaire.
Les personnes ne sortent plus de chez elles ; cercle de sortie est restreint. Si elles
sortent → près d’hôpitaux.

D. Trouble obsessionnel-compulsif :
a) Critères de diagnostic :
i- Soit obsession soit compulsion :
➢ Obsession :
• Pensées récurrentes et persistantes, ou impulsions, ou images qui sont
expérimentées a un certain point comme intrusives, inappropriées et qui causent
une anxiété et une détresse.
• Les pensées, les impulsions ou les images ne sont pas simplement des soucis
excessifs de la vie quotidienne.
• La personne tente d’ignorer ou de réprimer ces pensées, images ou impulsions,
ou de les neutraliser avec d’autres pensées ou actions.
• La personne reconnait les pensées obsessionnelles comme étant un produit de
leur propre pensée (pas imposées de l’extérieur) ≠ delires.

➢ Compulsion :
• Répétition des comportements (lavage des mains, etc.) ou d’actes mentaux (prier,
compter, etc.) que la personne se sent obliger de faire en réponse a une obsession
ou à des règles qui doivent être appliquées avec rigueur.
• Ces comportements ou actes sont fait pour diminuer ou prévoir une détresse ou
un évènement qui fait peur, mais soit ils ne sont pas connectés à ce qu’ils doivent
prévoir/neutraliser, soit ils sont excessifs.

ii- Réalisation :
Les patients reconnaissent, a un certain point, que leurs obsessions ou compulsions sont
irraisonnables.

iii- Conséquences :
Les obsessions / compulsions causent une détresse, sont une perte de temps (plus
qu’une heure par jour), interfèrent avec la routine normale de la personne, le
fonctionnement de la personne ou les activités sociale / relationnelles de la personne.
b) Symptômes communs :
• Ménage obsessif.
• Vérificateurs.
• Douteurs.
• Préoccupation par la symétrie.
• Amasseurs.

E. Trouble d’anxiété sociale :


C’est un trouble très commun mais sous-diagnostiqué, sous-traité, et qui coute cher.
Il peut être facilement traiter par un SSRI avec une psychothérapie.
Il peut être découvert par un auto-questionnaire.

a) Critères du DSM-V :
• Peur / Evitement des situations sociales.
• Peur des situations évitées ou des endroits avec une anxiété intense ou détresse.
• Peur reconnue comme excessive ou irraisonnée.
• Peur / Evitement qui interfèrent avec l’activité professionnelle, sociale ou familiale.

b) Peurs Communes :
• Participation dans de petits groupes.
• Manger, boire, écrire en public.
• Parler à des figures d’autorité.
• Performer ou donner des discours.
• Apparaitre a des évènements sociaux.
• Travailler en étant observer.
• Rencontrer des étrangers ou sortir avec quelqu’un (dating).
• Utiliser les toilettes communes.
• Être le centre de l’attention.

c) Symptômes somatiques :
• Rougir.
• Trembler.
• Suer.
• Bégayer.
• Palpitations cardiaques.
F. Post-traumatique stress Disorder ou Trouble du stress post-
traumatique :
a) Prevalence :
7.8% des gens auront PTSD au moins une fois dans leur vie.
5% prévalence d’hommes.
10.4% prévalence de femmes.

b) Critères du DSM-V :
• La personne a été exposée a un évènement traumatique durant lequel ces 2
conditions sont présentes :
- La personne a expérimenté, vu ou a été confrontée à un/des évènement(s) qui ont
impliqués une mort, un risque de mort, une blessure sévère, ou une menace à
l’intégrité physique de la personne ou d’une autre.
- La réponse de la personne a cet évènement implique une peur extrême, un
sentiment d’impuissance ou d’horreur. Pour les enfants, ça peut être montré
comme étant un comportement agité ou désorganisé.

• Symptômes :
- 3 groupes de symptômes : reviviscence, évitement/engourdissement,
hyperexcitation.
- Ils durent au moins 1 mois.
- Ils causent un détresse clinique, une insuffisance du fonctionnement.

c) Comorbidité :
• Dépression majeure.
• TAG.
• Trouble de panique.
• Anxiété sociale.
• Agoraphobie.
• Abus de substance.
• Alcoolisme (abus).

d) Suicidalité et PTSD :
Les personnes qui souffrent du PTSD sont 6 fois plus a risque de suicide que la
population générale.
Plus de tentative de suicide que tout autre trouble anxieux.
G. Traitements :
a) Les antidépresseurs :
i- Les tricycliques :
Pas officiellement licencié pour TAG, mais efficace dans leur traitement.
Les effets secondaires limitent leur utilisation :
- Anticholinergique (pour les vieux).
- Toxique pour les maladies cardio-vasculaires.
- Létale en overdose.

ii- SSRI :
Ils sont efficaces dans le traitement a long terme ou court terme des TAG.
Ils sont efficaces dans la prévention à long terme des TAG.
Ils sont plus « safe » que les tricycliques.
Ils sont efficaces pour traiter une dépression comorbide.
Zoloft est le plus utilisé.
Ils peuvent être administrés à des enfants/adolescents.

iii- SNRI :
L’Effexor, la venlafaxine particulièrement, est approuvée pour le traitement des TAG.
Mais, elle ne permet pas de continuer à évoluer dans le traitement sur le long terme.
Elle est associée avec l’hypertension, donc on doit la monitorer.

Puisque les antidépresseurs ont besoin de 15 jours pour fonctionner, on est obligé de
couvrir avec un anxiolytique

b) Benzodiazépine :
Ils agissent rapidement. Ils ne sont pas officiellement pour les TAG. Ils sont prescrits pour
un traitement à court terme des TAG. Dès que l’effet s’estompe, l’anxiété revient. Ils ne
traitent pas la dépression.
1 ou ½ comprimé agissent en 30 minutes :
➢ Xanax (alprazolam).
➢ Lexotanil (bromazépam).
➢ Valium (diazépam).
➢ Ativan (lorazépam).
Les effets secondaires sont :
- Somnolence.
- Problèmes de mémoire si c’est à long terme (c’est irréversible, surtout chez les vieux).
- Dépendance .
- Tolérance .

c) Deanxit :
Il agit rapidement et fortement. Il contient 2 sous-molécules :
- Antidépresseurs tricyclique petite dose (10mg).
- Neuroleptique petite dose (2mg).
Le mélange des deux donne un anxiolytique.
L’avantage de ce médicament et qu’il ne cause pas une dépendance.
L’effet secondaire est :
- Dyskinésie tardive, tic du visage involontaire et irréversible.
Il doit être utilisé ponctuellement ou en attente d’effet des autres.

d) Gabaergique :
Originellement donné pour les douleurs musculaires, et les épilepsies. En cas d’abus, il
n’y a pas un grand risque de dépendance.
Contrairement aux benzodiazépines, ils guérissent la personne
➢ Lyrica (prégabaline) : c’est un des 1ers choix (inefficace en cas de TOC). En cas
de fibromyalgie, qui se définie comme une douleur somatique sans causes
apparentes, on donne ce médicament.

e) Psychothérapie :
- TCC.
- Psychanalyse.
f) Autres mesures :
- Arrêt de caféine.
- Diminution de l’alcool et les cigarettes.
- Diminution des psychostimulants.
- Encouragement de l’activité physique.
V. Schizophrénie :
La schizophrénie est probablement la maladie la plus couteuse. Elle est traitée par les
psychiatres.
Elle apparait tôt chez la personne et a une morbidité extrêmement haute, mais une
mortalité relativement basse.
Les traitements de la schizophrénie ne sont pas à 100% efficaces a cause du fait que ce
trouble n’est pas totalement compris.

A. Le jeune schizophrène et sa famille :


- Souffrance émotionnelle.
- Evènement de vie dramatique.
- Relations dysfonctionnelles.
- Problèmes éducatifs.
- Stigmatisation.
- Difficultés financières.
- Marginalisation.
- Santé fragile.
- Qualité de vie diminuée.
- Haute fatalité.

B. Vue d’ensemble sur la schizophrénie :


C’est une maladie multi systémique, difficile à comprendre et décrire.
Aucune de ses caractéristiques ne sont pathognomoniques de (uniques / réservées à) la
schizophrénie. Elle est donc associée a une constellation d’autres symptômes et signes.
Cette maladie affecte une quantité d’autres domaines du fonctionnement de la personne :
• Fonctionnement cognitif.
• Fonctionnement émotionnel.
• Fonctionnement relationnel.
25 à 60% des personne souffrantes de schizophrénie vivent avec leurs parents ; 10 à
20% sont sans abris.
La schizophrénie est la maladie la plus invalidante et couteuse des pathologies
psychiatriques adultes.
Autour de 25% des lits des hôpitaux psychiatriques sont occupés par des schizophrènes.
Les patients souffrent le plus de la perte de productivité.
Elle est entre les tops 10 des cause d’handicapes avec une large morbidité comparable
au cancer, et plus importante que les maladies du cœur.

C. Apparition et évolution de la maladie :


La schizophrénie apparait en général a la fin de l’adolescence/début de l’âge adulte.
La phase prodromique (avant le commencement total et fort de la maladie) ou le
changement de l’humeur et du comportement avant l’apparition première de la maladie
peut durer jusqu’à 5 jours.
a) Signes précoces dès l’enfance :
- Défait de l’attention et de la vigilance.
- Déficit des capacités motrices globales.
- Difficultés interpersonnelles et autres difficultés du fonctionnement.
- Trouble de la conduite prémédique.
- Signes subtiles, irréguliers, et apparaissent graduellement et de plus en plus à
l’adolescence.

D. L’histoire de l’évolution de la schizophrénie :


a) Symptômes prodromiques :
Ils peuvent être présents dès la naissance, ou précéder la psychose par quelques
mois/années.
Ils se montrent à travers :
- Ajustement social faible, peu d’amis.
- Performance académique faible ; QI bas.
- Symptômes négatifs.
- Pensées / Comportements bizarres.

b) Age de l’apparition :
L’apparition du trouble est caractérisée par la psychose.
Chez les hommes : entre 17 et 30 ans.
Chez les femmes : entre 20 et 40 ans.
Peu de personnes (TRES RARE) ont un onset (début) durant leur enfance (18 ans) ou
durant leur âge adulte tard (> 45 ans).
E. DSM-V : Critères de diagnostic de la schizophrénie :
(A). Deux ou plus des symptômes suivants doivent être présents pour au moins 1 mois
(moins s’il y a une crise). En plus, au moins l’un des symptômes doit être (1), (2) ou (3) :
(1) – Illusions.
(2) – Hallucinations.
(3) – Discours désorganisé (déraillement, incohérence, etc.)
(4) – Comportement désorganisé ou catatonique.
(5) – Symptômes négatifs.

(B). Après l’apparition du trouble, et pour une certaine période de temps, le niveau de
fonctionnement d’une ou plusieurs domaines (professionnel, relationnel, personnel ou
académique) est en dessous du niveau acquis avant l’apparition. Si le début est durant
l’enfance / adolescence, le patient n’a pas atteint le niveau attendu de lui.

(C). Le trouble est continuellement présent pour une période de 6 mois. Ces 6 mois
comprennent au moins 1 mois de symptômes (ou moins si traité avec succès) du critère
(A) (phase de symptômes actifs), en plus d’une possibilité d’avoir une période de
symptômes prodromiques ou résiduels. Durant les périodes prodromiques ou résiduelles,
les signes du trouble peuvent se manifester seulement par des symptômes négatifs, ou
2/plusieurs symptômes du critère (A) d’une forme atténuée (croyances bizarre,
perception originale des expériences).

(D). Les troubles schizoaffectifs, dépressif et bipolaire avec caractéristiques


psychotiques, ne sont pas pris en compte car les périodes de symptômes actifs n’ont
jamais été accompagné par un épisode de dépression majeure ou maniaque, et car s’il y
a un épisode de trouble actif, cet épisode apparaitrait pour un temps minoritaire de la
durée totale des périodes actives/résiduelles de la maladie.

(E). Le trouble ne doit pas être attribuable a des effets physiologiques d’abus de
substance (drogue/médicaments) ou toute autre condition médicale.

(F). S’il y a un historique de TSA ou tout autre trouble de la communication, diagnostiqué


la schizophrénie reposerait sur la présence d’hallucinations et d’illusions, ainsi que
d’autres symptômes qui durent au moins 1 mois.
F. Trouble chronique :
Elle est 5 fois plus fréquente que la sclérose en plaque.
Elle est 6 fois plus fréquente que le diabète.
Elle est 60 fois plus fréquente que la dystrophie musculaire.
Elle est 80 fois plus fréquente que la maladie de Huntington.

G. Symptômes positifs :
• Illusions :
- Paranoïaque.
- Somatique.
- De grandeur.
- Religieuse.
- Nihilistique.
- Persécutrice.
- Intrusion de pensées.
- Idee de control, de boradcasting.

• Hallucinations :
- Auditive.
- Visuelle.
- Tactile.
- Gustative.
- Olfactive.

a) Désorganisation du discours et du comportement :


i- Trouble de la pensée positive :
Incohérence, salade de mots, déraillement, illogique, perte de liens, discours distrait,
perte de tangibilité, discours circonstanciel (pas de preuves), discours pauvre.

ii- Comportement bizarre :


Il faut différencier avec le non-bizarre, la paranoïa, la jalousie, etc.
Ca se montre pas une catatonie, un trouble des mouvements, une détérioration du
comportement social. Par exemple, « des extraterrestres m’ont attaqué », « Le FBI me
suit », « Dieu m’a parlé » (Filip).
H. Symptômes négatifs :
a) Problèmes émotionnels :
- Diminution des affects, émoussement affectif : les émotions sont limitées (pas de
différenciation entre la colère et l’irritation par exemple), et intenses.
- Anhédonie : incapacité de sentir le plaisir ou de maintenir un contact social.

b) Incapacité de prendre des décisions :


- Alogie, pensée / discours réduits.
- Apathie : absence de comportements but-orientés.
- Alteration des capacité attentionnelles : incapacité de maintenir l’attention.

I. Sous-types de la schizophrénie :
C’est supprimé dans le DSM-V. Ils peuvent changer en cours de route :

• Schizophrénie catatonique.
• Schizophrénie désorganisée.
• Schizophrénie paranoïde.
• Schizophrénie in différentielle.
• Schizophrénie résiduelle.

a) Schizophrénie catatonique :
Au moins deux des caractéristiques ci-dessous doivent être présents :
- Immobilité motrice qui se montre en catalepsie.
- Activité motrice excessive.
- Négativisme extrême.
- Mouvement volontaire bizarre.
- Echolalie (répétition, sans but, ce que l’autre dit), échopraxie (répétition des
mouvements).

b) Schizophrénie désorganisée :
Si on a :
(A). Tout ce qui figure ici :
- Discours désorganisé.
- Comportement désorganisé.
- Emotions émoussées ou inappropriées.
(B). Pas de critères de catatonie.

c) Schizophrénie paranoïaque :
Les critères :
(A). Préoccupations du patient avec une ou plusieurs illusions et/ou hallucinations.
(B). Aucunes des caractéristiques suivantes n’est proéminentes :
- Discours désorganisé.
- Comportement désorganisé ou catatonique.
- Emoussement émotionnel ou émotions inappropriées.

d) Schizophrénie in différentielle :
Les symptômes :
- Répondent aux critères (A).
- Ne sont ni paranoïaques, ni désorganisés, ni catatoniques.

e) Schizophrénie résiduelle :
Les critères sont :
(A). Aucune des autres catégories.
(B). Preuve d’une perturbation indiquée par des symptômes négatifs, 2 ou plusieurs
symptômes du critère (A).

J. Trouble schizophréniforme :
Les critères (A), (D) et (E) de la schizophrénie sont présents.
Un épisode qui inclue la phase prodromique active et résiduelle, dure au moins 1 mois,
mais moins que 6 mois. Si le diagnostic est fait avant rémission, il doit être marqué
comme provisoire.
Il faut indiquer si le pronostic est :
• Bonnes caractéristiques :
Pas de détérioration des fonctions sociales, pas d’émoussement des émotions ou
de symptômes psychotiques importants.
• Mauvaises caractéristiques :
2 ou plus des caractéristiques ci-dessus sont présentes.
K. Trouble schizoaffectifs :
(A). Une période non-interrompue de maladie qui inclue un trouble de l’humeur
(dépression majeure ou épisode maniaque) avec le critère (A) du trouble de
schizophrénie. L’épisode dépressif majeur doit inclure le critère (A) – (1) ; humeur
dépressive
(B). 2 semaines d’hallucinations et d’illusions sans épisodes dépressifs/maniaques
majeurs (illusions = idées délirantes).
(C). Les symptômes répondent aux critères d’un épisode thymique caractérisé, présents
pendant la majeure partie de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la
maladie.
(D). La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques directs d’une
substance ou à une autre affection médicale.
Il faut spécifier le type :
• Bipolaire : sous-type retenu quand l’épisode maniaque fait partie du tableau
clinique.
• Dépressif : seulement des épisodes dépressifs.

L. Trouble délirant :
(A). Présence d’une ou de plusieurs idées délirantes (non-bizarres) pendant une durée
d’un mois ou plus.
(B). Le critère (A) de la schizophrénie n’a jamais été rempli (s’il y a des hallucinations,
elles ne sont pas éminentes et sont du domaine du délire).
(C). En dehors de l’idée délirante ou de ses ramifications, il n’y a pas d’altération marquée
du fonctionnement ni de singularités ou de bizarreries manifestés du comportement.
(D). Si les épisodes dépressifs/maniaques sont survenues, ils ont été briefs.
(E). Pas de maladies, ni d’abus de substance.

a) Types :
i- Erotomaniaque : le thème principal des idées délirantes est l’amour du patient
pour un sujet.

ii- Mégalomanie : le thème des idées délirantes est la conviction d’avoir un grand
talent non-reconnu ou d’être important.
iii- Jalousie : le thème des idées délirantes est que le conjoint ou l’être aimé est
infidèle.

iv- Persécution : le thème des idées délirantes est la croyance de la personne


d’être la cible d’un complot, d’une escroquerie, d’espionnage, d’une filiation,
d’un empoisonnement, d’harcèlement, de calomnie, etc.

v- Somatiques : le thème des idées délirantes concerne les fonctions ou


sensations corporelles.

vi- Mixtes : aucun thème ne prédomine.

vii- Non-spécifié : la croyance délirante ne peut pas être clairement identifie ou


n’est pas décrite dans un sous-type spécifique.

M. Cours de la schizophrénie :

N. Facteurs de risque :
• Classe sociale.
• Abus de substance.
• Age et sexe.
• Statut marital.
• Facteurs génétiques.
• Saison de naissance.
• Grossesse et complications à la naissance.

a) Facteurs génétiques :
48% des jumeaux monozygotes – 17% des jumeaux dizygotes – 9% des fratries.
15 à 35% des parents.
2% des cousins.
1% de la population générale.

b) Classe sociale :
La classe sociale basse augmente le risque.
Hypothèses :
- Facteurs environnementaux avec SES bas cause la schizophrénie.
- Hypothèse de la dérive de sélection ; échec à atteindre le rang social ou dérive vers
le bas (plus supporté).

c) Statut marital :
Le ratio de risque pour les célibataires et les personnes mariées varie de 2,6 à 7,2.
Les femmes sont plus susceptibles d'être mariées que les hommes (30% vs 10%).

Il peut être parce que les femmes ont un début plus tard.

O. Jeune adulte schizophrène et sa famille :


- Souffrance émotionnelle.
- Evènements de vie dramatiques.
- Relations dysfonctionnelles.
- Problèmes d’éducation.
- Stigmatisation.
- Difficultés financières.
- Marginalisation.
- Santé fragile.
- Qualité de vie réduite.
- Haute fatalité.
- Morbidité.
- Mortalité
- Pauvreté.
La schizophrénie est la 9ème cause d’handicap.

P. Epidémiologie :
4.6‰ ont un début a un moment spécifique (point de prévalence).
3.3‰ ont le trouble sur une période surveillée de 1 à 12 mois (point de prévalence).
4‰ ont manifesté la schizophrénie (life prévalence).
7.2‰ ont le risque de développer la schizophrénie dans leur vie (Lifeime Morbid Risk).
La schizophrénie touche a peu près 50 millions de personnes mondialement.
La prévalence reste généralement stable entre les différentes populations et cultures.
Les personnes schizophrènes sont moins inclinées vers le mariage et ne vont
probablement pas compléter leur éducation.
Chez les hommes, ca commence entre 17 et 27 ans. Alors que chez les femmes, c’est
de 17 à 37 ans.
Plus de 50% n’ont pas une prise en charge suffisante et appropriée.
90% ne sont pas traités dans les pays en cours de développement.
1/3 tentent de se suicider.
1/10 se suicident.

Q. Coût direct (≈ 40% du total) :


• Traitement.
• Médicamentation.
• Recherche et training.
• Abris pour ceux qui n’ont pas d’abris.
• Renforcement de la loi.

R. Coût indirect :
• Chômage.
• Moins de productivité au travail.
• Coût du care-giver.
• Mort prémature par suicide.
• Mort prémature à cause de comorbidité.
S. Suicide :
10 à 20% meurt.
30 à 40% tentent de se suicider.
Les hommes sont à risque plus que les femmes.
C’est un risque difficile à calculer.
Les suicides apparaissent en épisodes dépressifs/psychotiques/début/abus.

T. Risque de suicide : possibles facteurs :


• Les antécédents dépressifs-suicidaires.
• L’usage de drogues/médicamentation mal-usée.
• Agitation.
• Peur de désintégration.
• Perte récente.
• Réponse aux mauvais traitements.
Les hallucinations rehaussent le risque s’il y a une prédisposition.

U. Comorbidités :
Plus que 50% des schizophrènes ont une comorbidité avec d’autres conditions
psychiatriques/médicales (la dernière est souvent non-reconnue ou sous-diagnostiquée).
L’espérance de vie diminue de 15 ans. La majorité meurt a cause de CHD (coronary heart
disease), majoritairement à cause du fait de fumer (70%), et de l’obésité et l’hypertension.
5 fois plus de diabète.
6 fois plus d’abus de substance.
10% suicide.
8 fois plus de mourir par des blessures traumatiques.
14 fois plus il n’y a pas de causes déterminées (mort)
Maternal Mental Illness (il y a plus d’enfants et de nourrissons qui meurt).
L’hygiène est faible.
V. Traitements :
a) Biologiques :
➢ Insulin Coma Therapy.
➢ Lobotomie préfrontale. C’est une période noire de la psychiatrie.
➢ ECT.
On pense que, chimiquement, la schizophrénie est la conséquence d’un dérèglement
dopaminergique.
L’hypothèse est :
• Hypoactivité → symptôme négatif.
• Hyperactivité → symptôme positif.
• Inhibition de la prolactine.
Les troubles de sérotonine, de glutamatergique et de G-protéine jouent un rôle aussi.

b) Théories :
Dans le cas d’une hyperactivité dopaminergique, les médicaments bloquent ces
récepteurs pour réduire son action.
On donne donc des antipsychotiques ou des neuroleptiques ; ils bloquent les récepteurs
de la dopamine antagoniste pour contre son activité.

c) Médicaments :
On s’est rendu compte de l’effet e la dopamine à cause de l’amphétamine (mini-
dopamine). En prenant des amphétamines, certaines personnes faisaient des « bad
trips » et devenaient délirants, paranoïaques, etc.
Chez le schizophrènes qui étaient dans de bonne périodes, elles relançaient les
psychoses.
i- Antipsychotiques anciens « typiques » : 1ère génération de neuroleptiques :
➢ Haldol.
➢ Chlorpromazine.
➢ Tiapridal.
Il y a 60 ans qu’ils sont développés, et ils sont toujours utilisés. Bon marché. Ils traitent
les tic/bégaiements.
Ce sont des antagonistes de la dopamine, ils bloquent les récepteurs.
Les effets secondaires sont :
- Sédation/somnolence, ce qui est bien au début, mais pas tout le temps.
- Hypotension.
- Effet anticholinergique → bouche sèche, constipation, etc.
- Augmentation de la prolactine (responsable du lait) → seins grandissent ;
galactorrhée (sécrétion du lait) ; aménorrhée.
- Prise de poids
- Syndrome malin : très rigide (très rare) ; la température corporelle augmente (42˚C).
Les effets neurologiques sont :
- Syndrome extrapyramidal ou syndrome Parkinsonien : rigidité, tremblements,
troubles de l’équilibre et de la parole (dystonie, élocution lente), akathisie.
- Tics au niveau du visage ou bras.
Les limites des neuroleptiques sont :
- 1/3 des personnes n’y répondent pas.
- Pas d’effets sur les symptômes négatifs, affectif, d’humeur.
- Beaucoup de patients font une rechute.
- Beaucoup d’effets secondaires et problèmes de conformité.
- Problème de « safety ».

ii- Antipsychotiques « atypiques » : 2ème génération de neuroleptiques :


➢ Leponex (clozapine) :
En 1970. C’est un antipsychotique qui ne bloque que peu la dopamine, et il a moins
d’effets secondaires (prise de poids, etc.)
Il a une efficacité spectaculaire ; même 80% des 1/3 guérissent (comme un miracle).
Quelques mois après, il peut y avoir une infection ce qui aboutit a la mort du patient. 1 à
3% développent une neutropénie ou agranulocytose (manque de globules blancs) →
faible immunité → interdiction du médicament.

➢ Risperdal (rispéridone) :
En 1990. Le laboratoire dit que c’est atypique comme le Leponex. Il a la même efficacité
des médicaments de la 1ère génération. A peu près 30% n’y répondent pas. Il a beaucoup
d’effets secondaires, mais moins que ceux de la 1ère génération.

➢ Zyprexa (olanzapine) :
Vers 1995. Il n’a pas d’effets neurologiques. Il est sédatif. Il cause une prise de poids en
ouvrant l’appétit.
➢ Seroquel (quétiapine) :
Il est donné en doses trop variées.

➢ Abilify (aripiprazole) :
Il a une action sur la sérotonine. Il n’est pas considéré tellement bien a cause d’une 50%
de chance qu’il soit efficace. Mais, il n’est pas sédatif et cause moins la prise de poids.
Les effets secondaires sont :
- Prise de poids.
- Syndrome métabolique.
- Diabète II.
- Hypercholestérolémie.
- Triglycéride.

• Certains de ces médicaments peuvent être injectés pour une longue durée
(1/mois). Ils auraient des effets prolongés. Mais, ils sont très chers, avec moins
d’effets secondaires.
• Plus tard, ils ont ressorti le Leponex avec un protocole très rigide ; on l’utilise
seulement dans le cas ou il n’y a pas de réponses aux autres.
Il faut faire attention en l’utilisant, donc on fait des examens de sang chaque
semaine, formule numération : nombre de globules blancs. On donne 25mg
chaque semaine. Au bout de 3 mois, si tout est bon, on fait les examens de sang
une fois chaque mois.
Il a une chance de 90% d’efficacité.
Il est considéré le 2ème anti-suicidaire.
Il cause le sommeil, l’hypersialorrhée (excès de salive), et une prise de poids.
VI. Troubles de déficit de l’attention avec/sans hyperactivité
(ADHD/ADD) :
Ce trouble est plus difficile à diagnostiqué sans hyperactivité. Il se manifeste par une
baisse de concentration et une agitation. Le diagnostic se base sur la clinique : avec
l’enfant et sa famille, et l’école.
Il y a aussi des tests psychologiques qu’on peut faire : CPT et TOVA ; en général, ils sont
faits avant et durant le traitement pour voir le progrès.
Le diagnostic se base sur 3 facteurs :
• Clinique.
• Questionnaire aux parents (a la maison, les devoirs, les jeux, l’interaction, etc.)
• Questionnaire aux instituteurs à l’école.
Il faut éliminer tout autre diagnostic, surtout le trouble d’humeur ; anxiété et problèmes
familiaux (pertes récentes).
En général, c’est un trouble au niveau de l’adrénaline aux niveaux frontal et préfrontal.
Le trouble d’attention diminue avec l’âge.
Centaines personnes ne sont jamais diagnostiquées ou très tardivement. En fait, à 20-50
ans, le diagnostic est plus difficile car la personne n’a plus de contexte d’attention intense
comme à l’école.
Dans ce cas-là, on donne un traitement a courte durée ou ponctuellement (si nécessaire).

A. Traitements :
On a 2 catégories :
a) Stimulants :
i- Les amphétamines :
➢ Ritaline (méthylphénidate) :
- Possibilité d’augmenter l’anxiété ; d’où l’importance d’éliminer le trouble anxieux.
- Diminution de l’appétit
- Diminution du développement.
- Ralentissement moteur qui est réversible lors de l’arrêt du traitement.
- Insomnie.
La durée d’action est courte (4 heures). Il doit être repris à l’école. Les effets sont
immédiats.
C’est possible d’arrêter le médicament durant les vacances. Le traitement est à court
terme.
On doit avoir 2 rapports de 2 médecins différents pour pouvoir prendre Ritaline, parce
qu’il agit comme une drogue ; les personnes aiment son effet. Les adultes le préfèrent.
Ministère de la Santé → Département des médicaments → Ratifier la feuille verte du
médecin.
➢ Concerta (méthylphénidate) :
La durée est longue (10 heures d’effets).
Il peut causer une insomnie s’il est pris après-midi.

b) Non-stimulants :
➢ Strattera (atomoxétine) :
Il est essentiellement pris pour la concentration. Il est moins bien pour l’hyperactivité.
Il prend de 2 à 3 semaines pour qu’il commence à fonctionner.
Il n’y a pas d’option de l’arrêter pendant les vacances
Les effets secondaires sont :
- Maux de tête.
- Nausée.

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