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d’anxié té
Modèles expérimentaux : représentation simplifiée d’un processus :
On s’intéresse aux modèles animaux : important de savoir que l’expérimentation animale est
extrêmement règlementée depuis 1986 (par des directives européennes).
Qu’est-ce qu’un modèle animal ? C’est une construction expérimentale qui doit permettre de
reproduire une partie ou l’ensemble de ce que pourrait être les symptômes d’une pathologie.
Remarque : on peut parfois mimer certains symptômes mais pas tous, parfois, on n’aura pas
d’équivalent de certaines pathologie sur l’animal (en donnant des produits), car les mécanismes
sous-jacent ne sont pas toujours les mêmes.
Les modèles animaux des troubles de l’humeur : on n’arrive pas toujours à coller parfaitement aux
troubles (approche peu probante dans les troubles de l’humeur), donc on va cibler dans ce cours les
modèles de la dépression et de l’anxiété.
Les critères de validation de modèles animaux (McKinney & Bunney) : essentiellement 3 types :
Remarque : anxiété et dépression sont des pathologies proches, car dans la dépression, il y a une
notion d’anxiété.
Maintenant, on traitera plusieurs troubles anxieux avec des antidépresseurs de nouvelle génération
tels que les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine) ou les IRSNa (inhibiteur de la
recapture de sérotonine et de noradrénaline).
Traitement avec des antidépresseurs (de différentes générations) : des plus anciens au plus récents :
- les tricycliques
- les IMAO
- les nouvelles générations ISRNa et ISRS.
Traitement de l’anxiété :
- Depuis les années 1960 : les BZD sont les médicaments les plus souvent prescrits (modulent
la transmission GABAergique)
Généralement, les tests d’anxiété sont validés en regard de leur sensibilité vis-à-vis des BZD et non
pas parce qu’ils modélisent tel ou tel comportement de type anxieux.
Conséquences : ces tests ne prédisent pas toujours l’efficacité anxiolytique de nouveaux composés
(exemple : buspirone).
L’efficacité des antidépresseurs sur les troubles anxieux pose deux questions :
La validation pharmacologique seule ne permet pas de définir un test comme un modèle d’anxiété
La souris est au centre. Ce test est lié à la peur du vide de l’animal : il restera plus dans la partie
fermée que dans la partie ouverte.
Avec les traitements (BZD) : l’animal passe plus de temps dans les parties ouvertes donc on arrive à
limiter son anxiété vis-à-vis du vide.
Test du conflit :
Avec les traitements (BZD) : on augmente le nombre d’appui malgré les punitions.
Un stimulus neutre est présenté quelques secondes avant un second stimulus (choc électrique).
L’animal assimile les 2 stimuli et aura une réaction de peur/anxiété en s’immobilisant. Le seul
stimulus (neutre) de départ va provoquer cette peur.
Avec les traitements (en particulier BZD) : le temps d’immobilisation sera réduit.
Enceinte avec une partie sombre et une partie très éclairée, les rongeurs sont nocturnes et préfèrent
la partie sombre.
Avec les traitements (BZD) : les souris traitées sont moins anxieuses vis-à-vis de ces chocs et
explorent : effet désinhibiteur.
- Des souris transgéniques qui n’expriment pas le récepteur 5HT 1A (KO) qui seront
anormalement anxieuses.
- Ces modèles n’ont pas ou peu de validé prédictive quant aux effets anxiolytiques des AD,
pourtant largement démontrés en cliniques.
- On peut donc craindre qu’ils soient aussi peu performants pour d’autres produits et donc de
bien peu d’intérêt pour le dépistage de nouveaux anxiolytiques.
- Ces modèles sont plutôt ceux utilisés pour les BZD et on devrait plutôt les appeler des
« modèles de la psychopharmacologie des BZD ».
- Les autres modèles sont en fait des tests de screening médicamenteux : visent à savoir si un
nouveau produit à des effets similaires à un AD déjà connu
Les antidépresseurs (aussi appelés thymoanaleptiques) sont capables, avec un délai de quelques
semaines, d’améliorer l’humeur dépressive et soulager la souffrance morale.
La classe pharmacologique des AD reste très hétérogène tant au niveau des mécanismes d’action
qu’au niveau des effets indésirables, la différentiation entre les produits d’une même famille reste
toujours difficile.
- ISRS : Prozac
- IRSN : Minalcipran
- Autres AD
Remarque : le traitement ne sera pas arrêté brutalement car sinon, il y aura un risque de rechute,
résistance, passage à la chronicité, suicide…
Chez l’individu normal : une boucle se fait sous l’influence d’un stress via l’hypothalamus,
l’hypophyse et le cortex surrénalien en produisant du cortisol, qui va freiner l’hypothalamus et en
agissant sur la néoglucogenèse qui aura un effet de frein sur le stress.
Donc importance du cortisol dans le stress, et du rétrocontrôle du cortisol sur les différentes
étapes de cet axe, agit également sur la néoglucogenèse.
Chez l’individu dépressif et anxieux : on n’a plus ce rétrocontrôle par le cortisol entraine quand
même l’action sur la néoglucogenèse mais on n’aura plus le même effet de frein non plus sur le
stress.
On peut faire :
Le test de la nage forcée ou test de Porsolt : le plus utilisé pour le screening des AD : on
place un rongeur dans un bocal, l’animal nage et essai de s’en sortir puis renonce et
s’immobilise par période plus ou moins longue. Chez un animal déprimé, s’immobilise plus
vite voir va se laissé couler. Renoncement à la nage. Traité avec des AD, ils seront combatifs
plus longtemps.
Le test de suspension par la queue : la souris suspendu essai de se retourner pour se libérer.
Une souris dans un état non normal ne se battra pas. Les AD augmentent la durée du
comportement de lutte chez ces animaux.
Les modèles de stress : l’animal développe des troubles types anhédonique (perte de l’appétence
pour le sucre), des troubles végétatifs et neuroendocriniens. Ces troubles sont corrigés par les AD.
Ces stress induisent des troubles comportementaux et neuroendocriniens qui persistent à l’âge
adulte :
- Pas de modèles animaux de dépression permettant d’étudier les circuits neuronaux et les
mécanismes physiopathologiques des troubles de l’humeur.
- Ne pas chercher à modéliser le syndrome dépressif mais certains de ses symptômes comme
les troubles du sommeil, troubles cognitifs, les troubles psychomoteurs ou encore les
troubles des réponses aux évènements plaisants ou déplaisants.
Conclusion :
- un modèle n’un qu’un modèle : pas de modèle parfait, il faut croiser les résultats des
différents modèles