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Les Thérapies comportementales

et cognitives : introduction

Pr. S.RAFFARD
Laboratoire Epsylon, EA 4556, Université Montpellier 3
& Service Universitaire de Psychiatrie Adulte, CHU, Montpellier

1
Séq. Objectif de la Contenu
séquence

1 Se repérer dans • Les contributions de Pavlov, Watson, Cover Jones, Skinner, Ellis, Beck et Bandura
l’histoire des TCC (un aperçu – les modules e-learning Modèles de l’apprentissage et Restructuration
cognitive présenteront ces travaux en détail)
• Les grands mouvements dans l’histoire des TCC
• L’histoire des TCC autrement ou les vrais débuts : les premières expériences TCC
non identifiées comme telles (les TCC comme une façon de penser : en voyant un
patient, qu’est-ce que je peux faire ?)

2 Aborder les cas • Les TCC = un modèle du patient (les TCC ≠ des outils)
cliniques, en se • Le modèle TCC du patient vs d’autres modèles (l’histoire du maître du petit chien
référant au qui est allé voir un éducateur canin vs un comportementaliste animalier)
modèle TCC du
patient

3 Avoir une • L’alliance thérapeutique (les bases – deux cours y sont consacrés)
compréhension • Le conditionnement (les bases – un module e-learning y est consacré)
des principes • L’évaluation de la thérapie sur des facteurs comportementaux et cognitifs
d’une prise en
charge TCC

4 Opérationnaliser • L’analyse fonctionnelle


une thérapie TCC • L’évaluation des conséquences du trouble – l’intervention – l’évaluation de la
progression

5 Réaliser une • Chaque patient = une expérience


expérience à cas • Trouver des lignes de base comportementales
unique • Construire ses propres outils
Se répéter dans l’histoire des TCC
Les thérapies comportementales et
cognitives (TCC)

• TCC = interventions psychologiques


• Comprennent suivant les cas :
• une approche comportementale : agir sur les comportements pour modifier les
pensées et les émotions….et les comportements
• Une approche cognitive : modifier les pensées pour modifier les émotions & les
comportements
• La 3ème vague qui plutôt que de modifier le contenu des pensées, intervient sur le
rapport qu’entretiennent les individus avec leurs pensées et leurs émotions
(principe d’acceptation, d’évitement expérentiel ect…).

Les TCC intègrent désormais intègrent l’ensemble de ces techniques dans la


prise en charge des problèmes psychologiques en fonction des
problématiques des individus
Evidence Based Practice in Psychology
(Pratique fondée sur les preuves)

● Pour toutes décisions cliniques, cette approche fait appel :


● Aux données empiriquement fondées, issues de recherches fondamentales et
appliquées
● actualisées et adaptées aux problématiques traitées.

● Complétées par l’expérience clinique


● stratégies d’évaluation et d’interventions, caractéristiques cliniques, personnelles
et contextuelles du patient.

● Appliquées aux profils individualisés et personnalisés des patients


● tenant compte des coûts, des bénéfices, ainsi que des ressources et options
possibles.
Quelles sont les cibles des TCC ?

• Des troubles mentaux (dépression, troubles anxieux, hallucination, idée


délirante, apathie, troubles du sommeil) ramenés à des problèmes
psychologiques pouvant être modifiés par des interventions
psychologiques

• De nature émotionnelle : tristesse/anxiété prolongées, crises de colère…


• De nature comportementale (évitement, compulsions, agressivité, inhibition, auto-
mutilation, comportements de persévération, rumination, habiletés sociales...)
• De nature cognitive : pensées intrusives, hallucination, métacognition,
schémas/croyances dysfonctionnelles…
• De nature motivationnelle
Les caractéristiques des TCC

● L'histoire du sujet et de son environnement est fondamental


● Cependant les solutions ne se trouvent pas dans un compréhension
de son passé

● Elles s’intéressent fondamentalement aux facteurs qui induisent ou


maintiennent les troubles (et qui sont en partie le résultat
d’expériences passées)

● Elles se focalisent donc prioritairement sur :


○ Les comportements
○ Les processus et contenus cognitifs
○ Les processus et contenus émotionnels
54
Indications et efficacité des TCC

• 269 meta-analyses en 2013


• Prises en charge psychologiques de loin les plus étudiées

• Efficacité bien démontrée dans :


• troubles dépressifs
• Troubles anxieux
• TOC
• Etat de stress post traumatique
• Boulimie
• Gestion de la colère
• Troubles du sommeil

Cuijpers et al., 2013


Formulation de cas
Techniques d’intervention
en TCC
HISTORIQUE DES TCC ( 1 )
● PAVLOV Ivan-Petrovitch ( 1849-1936 ) Prix Nobel 1902 : Le
conditionnement classique
● JANET Pierre- Marie-Felix ( 1859-1947 ) : Les médications
psychologiques
● WATSON John-Broadus ( 1878-1958 ) : Le Behaviourisme
● SKINNER Burrhus-Frederic ( 1904-1990 ) : Le conditionnement
opérant
● WOLPE Joseph ( 1915-1997 ) : La désensibilisation systématique
des phobies

52
HISTORIQUE DES TCC ( 2 )
● EYSENCK Hans-Jürgen : L ’abord scientifique des psychothérapies (1960,
Behaviour therapy and the Neuroses).

● MARKS Isaac : Les techniques d’exposition

● MILLER Neal : Le biofeedback

● BANDURA Albert : L ’apprentissage social par imitation de modèles


● ELLIS Albert : La thérapie rationnelle/émotive

● BECK Aaron : Les thérapies cognitives et les premières comparaisons avec les
psychotropes

53
Evolution et paradigmes des TCC

TCC « 1ère vague » : l’approche comportementale

TC « 2ème vague » : l’approche cognitiviste

TCC « 3ème vague » : l’approche basée sur les processus


La révolution comportementale

2
L’approche comportementale

● Se démarque des approches introspectives


dominantes de l’époque

Etudes sur l'hystérie : 1895


L’interprétation des rêves : 1900
3 essais sur la théorie de la sexualité :1905

4
Watson et la psychologie scientifique
● Pour Watson (1878-1958), la psychologie est l’étude du
comportement, sans prise en compte des faits de
conscience.

● Etude du comportement observable, en lien avec


l’environnement externe et l'histoire des interactions de
l'individu avec son milieu.

● Ambition: la psychologie en tant que "branche


expérimentale et objective des sciences naturelles ».

Concept clé : l’apprentissage


3
Apprentissage non associatif

● L’activation simultanée de 2 neurones connectés


entre eux favorise le renforcement de la synapse
qui les connecte (Loi de hebbs, 1949).

5
L’apprentissage non-associatif
● Habituation : mécanisme par lequel un neurone diminue sa
réponse à un stimulus répétitif

● Sensibilisation : augmentation de la réactivité aux stimuli;


survient après un stimulus très fort ou nocif

7
Exemple du réflexe de rétraction branchiale
chez l’Aplysie

Kendel et al., 1973…

8
Pavlov : le conditionnement répondant

9
Conditionnement classique ou
répondant
● Nourriture en poudre --> Sécrétion de salive
SI --> RI
● La nouvelle réaction qui s'établit chez le chien par la
formation par réflexe conditionné s'écrit:
● gamelle--> Sécrétion de salive
SC --> RC

11
Conditionnement classique ou répondant

● Déclenchement d'une réponse par association de stimuli (


Stimulus inconditionnel et stimulus neutre devenant
conditionnel )

● L'individu est passif, la situation est subie

● Le sujet réagit par un comportement réflexe ou déjà appris

● Le conditionnement répond à une cinétique et à des


facteurs identifiables et prévisibles
Conditionnement répondant

14
Le cas du petit Albert (Watson)
Conditionnement classique dans l’anxiété : un
modèle pour les phobies simples ou le TSPT
Conditionnement
classique pavlovien

2 apprentissages conditionnés de la peur

Conditionnement de l’anxiété
Subir une agression dans un parking
sous-terrain.
Attaque (SI)àpeur (RI)
Parking (SC)
Nouvel apprentissage 19
Parking (SC) àpeur (RC)
L’apprentissage opérant (Skinner)

20
Burrhus-Frederic SKINNER ( 1904-1990 )
! Instrument de travail : une cage
spécifique

! En appuyant sur le levier


réponse, l’animal reçoit une
quantité de nourriture
(renforcement), les réponses sont
enregistrées

! Il observe que la probabilité


d’apparition de la réponse
augmente en fonction de sa
relation au renforcement ; il en
déduit que le comportement est
contrôlé par ses conséquences.
L’apprentissage opérant (ou de Type 2)
Skinner

● Le comportement est déterminé par les effets qu’il produit (effet passé,
imaginé, anticipé, vu chez les autres).

● S-R-C (stimuli – réponse – conséquences)

22
Le conditionnement opérant

● Apprentissage d ’un comportement en fonction des conséquences


qui résultent de l ’action du sujet sur l ’environnement

● L ’apprentissage de cette association est sous le contrôle du


sujet ; les réponses sont façonnées par approximations successives

● Les conséquences sont un renforcement ( Si elles augmentent la


fréquence de la réponse ) ou une punition (si elles la diminuent )

● Les réponses sont complexes et non de l’ordre du réflexe comme dans


le conditionnement répondant
Différents renforçateurs positifs
Pour les humains, l'étude qu'a faite Maslow des besoins humains peut
aider à déterminer les différents renforçateurs. Voici la liste de ces
besoins, selon Maslow. Ils sont présentés des plus pressants aux moins
pressants.

○ Besoins physiologiques
○ Besoins de sécurité
○ Besoins d'amour et d'appartenance
○ Besoins d'estime de soi
○ Besoins d'actualisation de soi
○ Besoins de connaissance et de compréhension

Selon Maslow, ces besoins sont les sources de motivation de nos actes
ou comportements. On peut donc choisir ses renforçateurs parmi des
stimuli qui satisfont d'habitude l'une ou l'autre de ces besoins.

24
Conditionnement répondant vs. opérant

● Comportements opérants en fonction des conséquences


alors que les comportements répondants se font en fonction
des antécédents.

25
Quelques termes

26
Conséquences et fréquence du
comportement
• Renforcement positif
• Le renforcement positif fait référence à l'utilisation de récompenses, de privilèges, d'incitations,
d'attention et de compléments pour accroître un comportement souhaité. Lorsque des choses
positives se produisent à la suite d'un comportement, celui-ci est susceptible d'augmenter.

• Renforcement négatif
• Le renforcement négatif fait référence à la suppression des stimuli nocifs afin d'augmenter le
comportement souhaité. Par exemple, lorsqu'un comportement inapproprié ou agressif met fin
avec succès à la poursuite d'une séance de kinésithérapie désagréable ou physiquement
éprouvante (stimuli désagréables), le comportement inapproprié ou agressif est susceptible de se
reproduire à l'avenir (Braunling-McMorrow, Niemann, & Savage, 1998).

• Punition
• La punition consiste en des conséquences désagréables suite à un comportement indésirable.
Lorsqu'un comportement entraîne une conséquence négative (punition), il a moins de chances de
se produire (Braunling-McMorrow, et al., 1998). Il convient de noter que la punition s'avère
systématiquement moins efficace que le renforcement positif pour créer et maintenir un
changement de comportement.
Modifier les Conséquences

Le renforcement différentiel es comportements alternatifs (Le Differential Reinforcement of Alte

Quatre catégories de renforcement différentiel sont définies ci-dessous avec un exemple tel que
Exemples d’application du conditionnement
opérant dans la pratique
● ÉCONOMIE DE JETONS (Trouble du spectre autistique -
déficiences intellectuelles - cérébrolésion

● COMPORTEMENT D ’ÉVITEMENT (MAINTIEN ANXIETE)

● LA DÉPRESSION EN TANT QUE PERTE DE


RENFORCEMENT POSITIF (Modèle de Lewinson et de
l’activation comportementale)
L’extinction comme conséquence

« L'extinction consiste en la « non-présentation » des conséquences habituellement


associées à un comportement.»

Cependant si l'extinction permet de réduire la fréquence d'apparition d'un comportement, elle


n'apprend pas de comportement alternatif adaptif.

« L'extinction ne doit donc jamais se faire seule, mais doit être accompagnée d'une
procédure permettant l’apprentissage et la mise en place de comportements alternatifs
adaptés qui rentreront, en plus, en compétition avec le comportement mis en extinction ce
qui rendra la procédure d'extinction d'autant plus efficace ».

https://www.ba-eservice.info
Beware !

Pic d’extinction = augmentation brusque et temporaire de la fréquence


et de l’intensité d’une réponse (le comportement cible, une agression,
des pleurs et/ou un comportement plus positif qui était jusque là suivi
d’un renforçateur) immédiatement après l’arrêt du renforcement où
le début de l’extinction de ce comportement.
Shaping (façonnement)
●Façonnement : Phénomène par lequel on renforce un certain
comportement se rapprochant plus ou moins du comportement
souhaité jusqu'à ce qu'il aboutisse. Cela peut s'étendre à un ensemble
de plusieurs comportements consécutifs et complexes.

●Le façonnement peut être continu : C'est-à-dire qu'il est renforcé à


chaque comportement satisfaisant. Dans ce cas, le comportement
souhaité s'acquiert plus vite mais disparait plus vite aussi. - Le
façonnement peut être intermittent : C'est-à-dire qu'il est parfois
renforcé lorsque le comportement est satisfaisant. Dans ce cas, le
comportement souhaité s'acquiert moins vite mais disparaît moins
vite aussi.

35
time out (le retrait)
Le «time out» est la période de temps pendant laquelle un sujet n'a plus
l'occasion de poser un geste donné. On peut parfois réduire ou
supprimer un comportement en soustrayant le sujet à la situation dans
laquelle le comportement arrivait.
○ Exemples de cas d'isolement: l'emprisonnement, l'hospitalisation, le renvoi
dans la chambre à coucher, le renvoi dans la "salle de repos".

●L'isolement est plus effectif lorsqu'il est combiné avec d'autres


procédures plus positives. Renforcer par exemple un comportement
contraire (désirable) à celui qui provoque l'isolement.

●Une condition essentielle pour que l'isolement réussisse c'est qu'il ne


constitue pas un renforcement pour le sujet.
○ Exemple: Envoyer dans sa chambre un enfant qui n'aime pas manger sa
portion à table devient une solution plaisante pour lui, donc un
renforcement qui ne règle pas son problème de table.

36
L’apprentissage vicariant , par observation
et imitation de BANDURA
● Étudie les
phénomènes sociaux
d’apprentissage ne
passant pas par
l’expérience directe
mais par l’observation
et l’imitation d’autrui
Bandura et l’apprentissage social
En plus de la motivation interne, l’apprentissage d’un
comportement chez un sujet va dépendre de
l’environnement.
En effet un sujet va apprendre à partir de l’observation des
autres individus (modeling), par l’observation de modèles qui
obtiennent un renforcement.
Un environnement motivant va accroître la modification des
comportements problèmes.

39
Bandura et l’apprentissage social (1977)

L’apprentissage ici par rapport à Skinner repose sur


l’anticipation du renforcement.

○ Un sujet induit un comportement en fonction de ses


attentes d’efficacité (le sujet s’attend à émettre le
comportement) et ses attentes de résultat (le sujet
s’attend à ce que le comportement ait un résultat).

○ Une autre notion fondamentale est le modeling ;

40
L ’APPRENTISSAGE SOCIAL OU PAR
IMITATION
● STIMULUS : Comportement , modèle social
● APPRENTISSAGE : Observation ( Latent )
● MECANISME : Perception , interprétation , fonction symbolique ,
rétention mnésique ,
● REPONSE : Réalisation du comportement
● CONSEQUENCE : Motivation , renforcement
( Renforcement externe ; renforcement vicariant ; auto-
renforcement par anticipation de récompense )
Expérience de la poupée Dodo
● Deux groupes de sujets observent un adulte avec soit un
comportement agressif soit un comportement non-agressif
avec une poupée « Dodo ».

● La moitié de chaque groupe observe un modèle de sexe


identique et l’autre moitié un modèle de sexe différent

Bandura et al., 1961


42
nce de la poupée Dodo (Bandura, Ross, & Ros
Expérience de la poupée Dodo (Bandura,
Ross, & Ross, 1961)
● Les résultats montrent que le groupe exposé au modèle
agressif produisait beaucoup plus que l’autre groupe des
comportements agressifs imitatifs et non imitatifs.

● Il y avait aussi une différence entre sexe : les garçons


produisaient bcp plus de cpts agressifs que les filles
lorsque lemodèle était masculin.

43
L’approche cognitive
Thérapie Cognitive Comportementale
• Début de la TCC:

Aaron Beck – Thérapie Cognitive

• En 1963, Beck a observé que les facteurs


cognitifs associés à la dépression étaient
largement ignorés.
• Il a constaté que les patients présentaient des
distorsions systématiques dans leurs mode de
pensée.
• Il a développé une thérapie structurée, de
court-terme, orientée vers le présent pour
traiter la dépression
The General Cognitive Model
Aaron Beck – Thérapie Cognitive
• Triade cognitive dépressive de Beck, désigne
une classe de trois types de pensées négatives
présents dans la dépression.

Vision négative de
soi

Vision négative du Vision négative du


monde future
Thérapie Cognitive Comportementale
• Début de la TCC:

Albert Ellis – Thérapie rationnelle-émotive


– Le TRE est d'avis que la cause des problèmes sont les
idées irrationnelles qui conduisent l’individu à un état
de déséquilibre humain de son environnement
– « Ce ne sont pas les évènements qui entraînent des
conséquences indésirables tant au plan émotionnel
que comportemental, mais bien la perception qu’on
en a et la signification qu’on leur attribue »
– Modèle ABC:

C
A B
Conséquences
Evènement Croyances (images,
émotionnelles et
déclencheur pensées)
comportementales
Distorsions cognitives
l'inférence arbitraire consiste à tirer des conclusions sans preuve, sans tenir compte des
faits.

l'abstraction sélective consiste à se centrer sur un détail et perdre de vue l'ensemble;

la surgénéralisation est l'extraction d'une règle à partir d'un événement puis son
application à des événements qui ne sont pas semblables;

l'amplification consiste à exagérer les implications d'une situation ou d'un comportement.

la maximalisation et la minimalisation consistent à attribuer une plus grande valeur aux


échecs ou aux événements négatifs et à dévaloriser les réussites et les situations
heureuses;

la personnalisation consiste à surestimer les relations entre les événe ments


défavorables et l'individu.
Les TCC un modèle du patient
La métaphore du petit chien

Mr. Wolf Vs. M. Bird


TCC : Du modèle comportemental au modèle
tridimensionnel de Lang

t d’agir affectent vos émotions et la façon que vous avez de vivre émotionnellement les choses affecte
Les techniques de base des TCC

● Questionnement socratique.
● Evaluation
● Analyse fonctionnelle
● Objectifs précis
● Techniques ….
● Restructuration cognitive
● Relaxation
● Expositions
● Travail à domicile
● Prévention rechute 58
TCC : LES ACTEURS

LE PATIENT

LE PROBLEME LE THERAPEUTE
59
Le déroulement des TCC
1. Prise de contact : établissement d’une relation positive de collaboration (une alliance
thérapeutique) : mise à jour des problèmes émotionnels, cognitifs et comportementaux qui
motivent la demande du patient.

2. Diagnostic psychiatrique selon le DSM-5 et ses cinq axes ou l’ICD10

3. Étude des buts et de la motivation au changement... Le thérapeute doit identifier les


problèmes pour lesquels vient le patient et ce qu’il souhaite modifier. Le thérapeute doit
aussi évaluer sa motivation au changement.

4. Analyse fonctionnelle : de nombreuses grilles existent qui permettent d’analyser de


manière
synchronique et diachronique les interrelations subtiles entre comportement, émotion et
cognition (Cottraux, 2004 b)

5. Mesures : il ne faut pas les pas confondre avec l’analyse fonctionnelle. Elles ne sont
qu’une
représentation mathématique de la clinique. En clinique, il faut savoir en faire le moins
possible et qui couvrent plusieurs niveaux de problème : celui des syndromes, de la qualité
de vie et aussi la personnalité.
60
Le déroulement des TCC

6. Explication du problème psychologique et des techniques qui seront mises en place pour
assurer le changement des comportements, des émotions et des pensées.

7. Établir des hypothèses avec le patient sur le ou les problèmes et établir des priorités par
quoi commencer ?

8. Établir une hiérarchie des niveaux du (des) problème (s) en utilisant des unités
subjective de perturbation. On peut par exemple établir un thermomètre de la peur qui va
de 0 à 100 :qui permet de classer la peur d’un patient d’affronter des situations agora
phobiques.

9. Développement de capacités d'auto guérison et d'auto gestion.

10. Évaluation des résultats du traitement par rapport à une ligne de base enregistrée
avant de commencer

11. Programme de maintenance et suivi durant un an après la fin de la phase active de


traitement

61
L’analyse fonctionnelle
SMART (quèsaco ?)

• SMART: acronyme appliqué à des buts qui sont


Spécifiques (specific), Mesurables
(measurable), Réalisables (achievable),
Réalistes (realistic), et Opportuns (timely)

Barbara Wilson : Handbook of Neuropsychological Rehabilitation


L’analyse fonctionnelle
● Functional analysis (FA) is an individualized assessment aimed at
understanding the factors underlying a particular behavior (Sturmey,
1996).

● Elle correspond à une analyse d’un comportement problème, état


psychologique anormal (perçu ou observé) afin de transmettre au
patient une conceptualisation psychologique de sa souffrance, étape
de compréhension qui permet de définir les actions à mener en
terme d’interventions psychologiques.

63
Analyse fonctionnelle
Le modèle ABC

Il va s’agir de répondre aux questions suivantes :Quel comportement ? Où ? Quand ? Comment


Grille ABC
Approche ABC
• Approche comportementale basée sur l’apprenissage skinnerien.
• L’analyse ABC s’effectue en six étapes.
– 1) Décrire le comportement ciblé en termes clairs et observables.
– 2) Décrire les antécédents, soit les évènements et les condiions qui ont
prévalu immédiatement avant le comportement.
– 3) Décrire les conséquences survenues immédiatement après le
comportement.
– 4) Observer, en séquence, les antécédents, le comportement et les
conséquences.
– 5) Imaginer, concevoir des antécédents et/ou conséquences pour enseigner
de nouveaux comportements ou modifier les comportements existants.
– 6) Evaluer les résultats.

Friedman, 2001
B : décrire le comportement

• 1. Jan se met en colère et menace sa sœur chaque fois qu'elle prend des choses dans
sa chambre.
• 2. Juan a répondu correctement aux trois questions après avoir lu le paragraphe.
• 3. Carl est heureux et aime être avec son chien après l'école.
• 4. Terry a serré les dents, secoué son poing et crié sur son ami après avoir appris qu'il
avait pris son CD.
• 5. Sherry a souri et ri en jouant à « va chercher" avec son chien.
• 6. Jeff comprend la plupart de ce que les gens lui disent.
• 7. Brad était déprimé après le film.

dre soin de décrire le comportement observé et non notre interprétation des sentiments ou de l'at
Décrire les A = Activating Event (Événement
déclencheur
• Questions :
• Quand et où le comportement s'est-il produit ?
• Que faisait la personne immédiatement avant que le comportement
ne se produise ?
• Que se passait-il autour de la personne à ce moment-là ?
Conséquences et maintien du comportement
Analyse Fonctionnelle

Expériences de vie

Beck, 1995
Analyse Fonctionnelle

Expériences de vie

Croyances

Beck, 1995
Analyse Fonctionnelle

Expériences de vie

Croyances

SituaGon

Beck, 1995
Analyse Fonctionnelle

Expériences de vie

Croyances

Situation

Quelles pensées/images
Pensées automatiques traversent
automatiquement son
esprit?

Beck, 1995
Analyse Fonctionnelle

Expériences de vie

Croyances

Situation

Pensées automaGques
Quelles sont les émotions
et le sensations
éprouvées?

Emotions

Beck, 1995
Analyse Fonctionnelle

Expériences de vie

Croyances

Situation

Pensées automatiques
Quels sont les
comportements mis en
place dans la situation?
EmoGons Comportement

Beck, 1995
Analyse Fonctionnelle

• Exemple:
Imaginons que j’ai peur des araignées
Analyse Fonctionnelle

• Exemple:
Imaginons que j’ai peur des araignées
Analyse Fonctionnelle

• Exemple:
Imaginons que j’ai peur des araignées
Analyse Fonctionnelle

• Exemple:
Imaginons que j’ai peur des araignées

Situation (histoire vraie):

J’ai ouvert mon armoire et


il y avait un énorme araignée
à l’intérieur
Analyse Fonctionnelle

Situation:
J’ai ouvert mon armoire et
il y avait un énorme
araignée à l’intérieur

Quelles pensées ont traversée


mon sprit??
Analyse Fonctionnelle

Situation:
J’ai ouvert mon armoire et
il y avait un énorme
araignée à l’intérieur

Automatic Thoughts:
“L’araignée va sauter sur
moi”

Comment je vais me sentir??


Analyse Fonctionnelle

SituaGon:
J’ai ouvert mon armoire et
il y avait un énorme
araignée à l’intérieur

Automatic Thoughts:
“L’araignée va sauter sur
moi”

Comment je vais me comporter?


Emotions:
Peur!!!
Analyse Fonctionnelle

Situation:
J’ai ouvert mon armoire et
il y avait un énorme
araignée à l’intérieur

Pensées automatiques
“L’araignée va sauter sur
moi”

EmoGons: Comportements:
Peur!!! Courir et Crier
A votre tour..

Trouvez une situation émotionnellement difficile


(mais tolérable) pour vous et trouver les pensées
et comportements qui y sont associés
• Pensées

• Comporteme
• Emotions
nts
Travaux Pratiques
Le Cas de Léo
Le Cas de Justine
Prise en charge comportementale

68
Les techniques d’exposition
REGLES : Progressive , prolongée , répétée , complète , auto-
évaluée

DIFFERENTS TYPES :
○ Exposition situationnelle , in vivo ( Immersion )
○ Flooding ( Implosion )
○ Exposition en imagination
○ Exposition avec prévention de la réponse
○ Désensibilisation systématique ( Contre-conditionnement )

69
Techniques d’exposition
• Exposiion graduelle à l’anxiété en vivo et/ou par imaginaion

94
Techniques d’exposition

-Exposition en imagination
-Désensibilisation systématique
-In vivo
L’exposition intéroceptive
• Exposition à des sensations corporelles redoutées (comme les sensations
induites par la consommation de caféine).

L’hyperventilation

Exercice : Inspirez à fond en gonflant vos poumons au maximum puis videz


complètement vos poumons en soufflant le plus vite possible jusqu’à bout de
souffle. 10 fois. Observez les différentes sensations. Reprenez votre
respiration sans faire d’effort particulier.

L’oppression respiratoire

Exercice: Pincez vos narines entre le pouce et l’index et respirez à travers


une paille pendant une minute.

96
Liste des
évitements subtils
Habituation

urs de mars sur les techniques d’exposition et l’apprentissage par inh


75
Prise en charge cognitive

● Identifier les pensées


dysfonctionnelles

78
• Identifier les pensées:

Où étiez La pensée L'émotion ou Comportement


vous ? automatique le sentiment
négative
J’ai fait un erreur Je suis nulle, je Angoisse Je pense à tous
au boulot vais perdre mon Tristesse les
emploi conséquences et
ce que je peux
faire pour les
éviter
Thérapie cognitive : étape d’identification des
distorsions
• Idenifier et reconnaître les pensées dysfoncionnelles:
Techniques Cognitives
Techniques cognitives
Techniques Émotionnelles
• Pleine Conscience:

– Zabat-Zinn (2003) a défini la pleine conscience comme un état de


conscience qui résulte du fait de porter son attention
intentionnellement sur l’expérience qui se déploie au moment présent
sans la juger.

• L’attitude de non-jugement:

– Accueillir toutes les facettes de l’expérience présente, qu’elles


semblent a priori agréables ou désagréables, et de les explorer avec la
même curiosité bienveillante.
Relaxation
• Ex. Relaxaion musculaire progressive : la contracion-
décontracion successive des différents groupes musculaires
Thérapie d’acceptation : illustration
Merci pour votre attention

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