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Tous ces exercices, d’une manière ou d’une autre, favorisent la créativité, l’expression et le
lâcher-prise. Ils permettent d’élargir son propre champ de conscience, d’apprendre ou ré-apprendre à
être centré sur l’instant présent et offrent la possibilité de développer une perception plus forte de soi
et de son environnement.
Ils contribuent à mieux se connaître, à développer et/ou renforcer l’estime de soi et la confiance
en soi. En bref, ils permettent de retrouver du bien-être et offrent l’opportunité de s’engager dans un
processus d’épanouissement.
Dernière recommandation :
N’oubliez jamais que le résultat n’est pas le plus important. Ce qui compte avant tout c’est le
processus de création et ce que vous vivez pendant le temps de création. En laissant s’exprimer votre
créativité, vous allez vous déconnecter de la réalité, faire le vide, jouir de l’instant présent et
découvrir des facettes insoupçonnées de votre personnalité.
Pour ouvrir ce petit cahier d’exercices d’art-thérapie, quoi de plus
logique que de démarrer par des exercices liés au corps. Pourquoi ? Parce
que de très nombreuses études cliniques ont démontré qu’il existe des
interactions permanentes entre le psychisme et le corps. Plus concrètement,
un pourcentage très important de consultations chez des médecins
généralistes concerne des maladies psychosomatiques (psycho, « la
psyché » et soma, « le corps »).
Ce qui signifie que de nombreux troubles psychiques ont une influence
sur l’apparition de maladies organiques. Le corps entre en résonance avec
les émotions et, très fréquemment, il exprime des blocages.
Or, trop souvent, nous avons tendance à penser que notre corps est
séparé de notre psychisme, qu’il est fragmenté en différentes parties comme
une sorte de machine et qu’il suffit de soigner ou de changer les composants
pour que cela aille mieux.
Cette approche rationnelle est évidemment fausse car le psychisme et le
corps constituent une unité. Il est donc indispensable de reprendre
conscience de son corps et de relier les différentes parties du corps
entres elles pour avoir une meilleure conscience de son existence au
monde.
Encore en corps
•
Dans le même esprit et si vous êtes deux, sur une grande feuille de
papier kraft posée à même le sol, allongez-vous dans la position que vous
souhaitez. L’autre participant(ou l’art-thérapeute) délimite le contour de
votre corps avec un feutre noir.
•
Vous devez alors « remplir » votre corps de la façon qui vous semble
la plus naturelle possible avec de la peinture, des feutres, des pastels gras,
mais également en découpant et/ou en déchirant des images, des mots, des
expressions dans des magazines et journaux puis en les collant sur les
différentes parties de votre corps.
Au-delà du corps
À partir du même dispositif que précédemment, remplissez uniquement
l’extérieur de votre corps (qui reste donc vide) avec les couleurs, les
formes, voire les images et les mots que vous souhaitez. Cela peut être par
exemple des dessins ou des photos d’objets, d’animaux, de paysages ou
encore de personnes que vous aimez.
Corps à corps
Toujours à partir du même dispositif, peignez votre corps avec une
couleur qui a votre préférence à l’instant présent. Si vous êtes seul(e) à
créer, vous pouvez faire cet exercice plusieurs fois, avec différentes
postures et/ou différentes couleurs. Puis vous découpez « vos différents
corps » et les collez comme vous le désirez sur une très grande feuille : les
uns à côté des autres, enchevêtrés ou à moitié superposés. Dans le cadre
d’un dispositif à plusieurs participants, une fois la silhouette découpée,
chacun la colle à tour de rôle ou alors tous ensemble sur une très grande
feuille dans l’idée de réunir les corps.
Le regard de l’art-thérapeute
Dans bien des cas, les personnes sont assez surprises par ce type d’exercices, d’abord par l’idée
même d’avoir à « délimiter » les différentes parties de leur propre corps, ou d’avoir à se coucher par
terre sur une grande feuille de papier pour être « détourée » par un autre participant ou un/une art-
thérapeute. Mais il y a aussi un effet-surprise lié à la prise de conscience des limites et des contours
de notre propre corps qui se révèle sous nos yeux. Viennent ensuite les « images » que renvoie notre
silhouette. Selon les personnes, les corps se remplissent complètement, ou bien c’est uniquement la
tête ou alors l’estomac. Parfois encore, seuls les pieds sont en couleurs ! Chaque corps est un cas
particulier et c’est bien pour cela que ces exercices sont si intéressants. Et vous-mêmes, quelles sont
vos impressions ?
Autoportrait imaginé
L’exercice de l’autoportrait est également une forme de communication
car l’autoportrait révèle quelque chose de soi aux autres et, par extension,
c’est le début d’une relation avec l’Autre.
Faire son autoportrait imaginé, c’est accepter de lâcher prise, de
prendre du recul, de faire de l’autodérision, de relativiser… voire de
séduire.
Placez la photo de votre portrait en format A4 en face de vous à 50 cm
(ou alors un miroir) et observez-vous très attentivement pendant de longues
minutes, un peu comme si c’était la première fois que vous découvriez votre
visage. Puis fermez les yeux, et respirez profondément. Après les avoir ré-
ouverts et retiré la photo et/ou le miroir, dessinez ou peignez ce qu’il vous
« reste » de votre visage, de façon très libre et détendue.
Autoportrait imaginé :
Autoportrait symbolique
Dans des revues et magazines, sélectionnez des images, essentiellement
des objets qui vous sont chers et/ou qui correspondent à vos goûts.
Découpez-les avant de les assembler et de les coller, de telle sorte qu’elles
forment un autoportrait symbolique de vous.
Exemple : pour les yeux, cela peut être des ampoules, pour les
oreilles des téléphones portables…
Autoportrait symbolique :
Autoportrait déformé :
À partir d’un autoportrait que vous avez réalisé au miroir ou à partir d’une photo, amusez-vous à
le déformer en grossissant par exemple les yeux, la bouche, le nez, ou une partie du visage. Vous
pouvez également partir d’une émotion particulière, par exemple la joie, la tristesse ou encore la
colère et essayer de la représenter à partir de votre autoportrait.
Autoportrait en forme de masque
L’autoportrait est un exercice qui crée un conflit entre ce que la
personne voit d’elle-même et ce qu’elle accepte de montrer aux autres.
À l’inverse, le masque appelle une forme de dissimulation. On cherche
à se cacher derrière un masque.
Dans la psychologie analytique de Carl Gustav Jung, la persona est le
« masque » social (en latin, per-sonare, « parler à travers » désignait le
masque que portaient les acteurs de théâtre), la personnalité de l’individu en
société.
Les exercices liés à l’autoportrait peuvent parfois être source d’hésitation, le plus souvent parce
qu’on ne sait pas dessiner et que nous avons « peur » de ne pas nous représenter fidèlement. Soyez
tranquille ! Il ne s’agit pas d’essayer de faire un autoportrait à la Rembrandt mais bien plutôt de se
représenter simplement, selon nos moyens et surtout selon la façon dont nous nous percevons.
Certains feront ressortir des traits particuliers, d’autres mettront plus en avant le regard. Par ailleurs,
un exercice comme celui du « portrait déformé » peut apparaître un peu « loufoque » mais ce qui est
intéressant, c’est de voir quelle partie de votre visage vous allez plutôt déformer : Les yeux ? Le
nez ? La bouche ?
Acrostiche pictural :
Photo d’identité
À partir d’une photo d’identité ou d’une photo de vous (un selfie par
exemple) imprimée sur une feuille A4 puis découpée et collée dans le cadre
ci-contre, peignez et/ou dessinez ce qui vous passe par la tête.
La photo peut être aussi une représentation de vous sur pied. Vous
pouvez également écrire des mots, faire une bulle à votre photo pour lui
faire dire quelque chose ou encore relier votre photo à des éléments
picturaux que vous créez.
Photo d’identité :
L’arbre de vie
Dans toutes les cultures, l’arbre est un symbole de la vie en perpétuelle
évolution, de la force, de la longévité, de la fécondité… C’est l’un des
thèmes symboliques les plus répandus car il met en communication les trois
niveaux du cosmos : le souterrain avec ses racines, la surface de la terre
avec son tronc et ses premières branches, et le ciel avec ses branches
supérieures et sa cime. « L’arbre de vie » se retrouve dans de nombreux
domaines : religion, philosophie, mythologie, sciences. Sur le plan
artistique, l’arbre de vie est une représentation très ancienne qui a fait
l’objet d’innombrables peintures, gravures, sculptures ou encore tapisseries.
L’une des plus connues est celle du peintre autrichien Gustav Klimt, une
frise murale dans un palais de Bruxelles réalisée entre 1905 et 1909.
Ressentis
Dans un livre illustré ou un magazine, choisissez une photo qui vous
inspire : par exemple un paysage, une scène de rue. Disposez-la devant
vous et contemplez-la d’abord dans sa globalité puis dans ses moindres
détails. Vous fermez les yeux et respirez pendant de longues minutes en
laissant venir à vous les images sans chercher à les retenir. Enfin, après
avoir réouvert les yeux, vous dessinez et/ou peignez le ressenti de cette
photo de manière complètement libre.
Projections
Sur une feuille de dessin ou dans l’espace ci-dessous, dessinez un mur
avec une grande fenêtre ouverte. Vous fermez les yeux pendant plusieurs
minutes en pensant à cette fenêtre ouverte vers l’extérieur. Puis, après avoir
réouvert les yeux, vous dessinez et/ou peignez ce que vous voyez par la
fenêtre.
Le regard de l’art-thérapeute
Ces exercices, directement liés à notre personnalité, nous entraînent vers notre « Moi ». Ils nous
incitent à représenter picturalement nos caractéristiques propres, nos goûts, nos désirs, mais
également nos aspirations. Ils permettent aussi de nous situer par rapport à notre environnement
immédiat et de nous projeter. Ces exercices sont mixtes puisqu’ils peuvent être aussi l’occasion
d’écrire ou de sélectionner et coller des mots sur les dessins ou les peintures.
Alors, quelles sont vos impressions ?
Je note mes impressions :
S’amuser à faire des exercices d’art-thérapie, c’est exprimer ses
émotions et ses affects pendant l’instant présent. Le terme « émotion » est
très souvent employé dans le langage courant. Pourtant, cette notion est
difficilement définissable. Sur le plan étymologique, « émotion » vient du
latin emovere, emotum, à savoir « enlever, secouer » et de movere, « se
mouvoir ». C’est ainsi qu’au XVIIe siècle, les émotions sont appréhendées
en termes de comportements, voire de « mouvements de l’âme ».
Aujourd’hui, nous savons que les émotions sont associées à
l’humeur, au tempérament et à la personnalité, et qu’elles influent
directement sur nos comportements, nos perceptions, nos choix, nos
décisions et nos actions.
Lorsqu’on parle d’émotions, on évoque le plus souvent la tristesse, la
peur, la joie, la colère, la surprise. C’est ce qu’on dénomme une expérience
subjective. Mais l’émotion se traduit aussi par une expression
communicative, qui peut prendre la forme d’une excitation ou d’une
inhibition, et qui se traduit par des gestuelles et/ou des postures.
L’affect correspond à l’état d’âme et l’expression des sentiments.
Réaction inconsciente, l’affect se traduit par une décharge de l’énergie
pulsionnelle. On peut distinguer des affects agréables, désagréables,
vagues, intenses, positifs ou encore négatifs.
En psychanalyse freudienne, l’affect, issu de la pulsion, est une qualité
émotionnelle qui est la traduction de la pulsion. En art-thérapie, le
processus de création favorise la libération et la mise à jour d’affects
refoulés et d’émotions. La création est le résultat de ces projections qui
permettent une prise de conscience nécessaire à tout processus ultérieur de
transformation.
Couleurs de la vie
Les couleurs sont omniprésentes dans notre quotidien. Sans nous en
rendre forcément compte, nous vivons et « jouons » en permanence avec
elles. Selon notre personnalité, elles peuvent être bénéfiques ou néfastes,
agréables ou désagréables, douces ou agressives.
Les couleurs tiennent une place fondamentale dans le champ de
l’art-thérapie. Elles nous parlent de nos affects, nos émotions, nos
sentiments et permettent des expressions très personnelles. En ce sens,
les couleurs nous invitent à des expériences sensorielles très riches et très
diverses.
S’il apparaît évident que les couleurs ont une grande influence sur notre
être-au-monde, il est cependant nécessaire de se demander si notre
personnalité n’influence pas également nos préférences en matière de
couleurs. C’est notamment ce qui est en jeu en art-thérapie à médiation
plastique lorsque nous choisissons nos couleurs pour créer pendant l’instant
présent et selon notre humeur du moment.
De façon générale, les couleurs favorisent donc une dynamique dans
le processus de création car elles peuvent être des éléments
déclencheurs des émotions ressenties. Les couleurs représentent donc
une expression en tant que telle qui favorise la création de formes et
d’images.
En ce sens, les couleurs participent au processus de
métaphorisation/symbolisation, indispensable à une transformation
potentielle.
Matériel nécessaire (à choisir)
Feuilles de dessin | magazines | journaux | crayon à papier | feutres | pastels stylos bille |
peinture acrylique ou gouache | pinceaux | ciseaux | colle.
Traduisez votre humeur et vos émotions du moment, « ici et
maintenant » par le choix d’une couleur de peinture. Puis vous peignez
« automatiquement » ce qui vous passe par la tête, sans réfléchir. Cet
exercice est à faire pour chaque émotion : colère, joie, peur, tristesse…
Vert de rage
Réalisez votre autoportrait au miroir (ou à partir d’une photo) ou bien
un portrait imaginaire au crayon à papier ou au feutre. Puis peignez-le ou
coloriez-le d’une seule couleur. Renouvelez ensuite l’expérience avec le
même portrait mais avec une autre couleur, en vous basant par exemple sur
les expressions courantes telles que : « vert de rage », « rouge de honte »,
ou encore « avoir une peur bleue ». Puis comparez les résultats.
Humeur et univers
Toujours selon votre humeur du moment, peignez un « univers »
correspondant. Par exemple, un ciel bleu avec un soleil (joie), un ciel très
gris avec des nuages (tristesse, mélancolie), une forêt très dense avec des
arbres verts ou alors une forêt clairsemée avec des arbres sans feuille. Pour
chaque représentation, notez vos ressentis…
Monochrome imaginaire
Choisissez une couleur puis peignez l’espace ci-dessous avec cette
couleur (aplat noir, jaune, rouge, vert…). Pendant le temps de séchage,
découpez ou déchirez des morceaux d’images de la couleur de votre choix
(différente de la couleur de l’aplat) dans des magazines. Puis, avec les
pièces sélectionnées, composez un personnage ou un animal imaginaire que
vous collez ensuite sur l’espace déjà peint. Cet exercice est à renouveler
avec plusieurs couleurs différentes.
le calme :
Le regard de l’art-thérapeute
Il s’agit donc ici de se laisser aller à nos ressentis et de les représenter par les formes et les
couleurs, sans chercher à essayer de créer quelque chose de figuratif. L’important, c’est l’instant
présent et la création spontanée. Alors, foncez et ne vous prenez pas la tête !
Je note mes impressions :
De façon générale, l’être humain a tendance à vouloir tout contrôler :
ses idées, ses émotions, ses sentiments, son environnement familial, social,
professionnel. En contrepartie, il est assez fréquent d’entendre l’expression
« lâcher-prise » dans le langage courant pour signifier se détendre et laisser
faire. En réalité, le « lâcher-prise » est un concept plus complexe car il
signifie s’opposer au contrôle et à la maîtrise. Avant toute chose, le lâcher-
prise nécessite donc de prendre conscience de notre être-au-monde, de notre
situation personnelle, avec tout ce qui nous encombre, nous obsède et nous
paralyse.
Puis il s’agit de laisser venir à soi toutes sortes de pensées et d’idées
sans chercher à les comprendre, les contrôler et les maîtriser.
En ce sens, le lâcher-prise est un abandon de soi, un renoncement à
ses propres résistances, qui permet de vivre pleinement l’instant présent et
de prendre et/ou reprendre confiance en soi.
L’art-thérapie, par le dessin et/ou la peinture, permet justement de lever
les défenses que l’on construit inconsciemment, en offrant un espace de
liberté, de jeu et de créativité.
Le scribble
Margaret Naumburg (1890-1983), psychologue, éducatrice et artiste
américaine fut l’une des premières personnes à théoriser la discipline art-
thérapeutique.
Selon elle, à la différence des psychothérapies classiques, l’art-thérapie
était un moyen, pour des personnes qui avaient des problèmes
psychologiques, d’exprimer leurs émotions autrement que par la parole. Ce
qui, en retour, permettait aux thérapeutes de pouvoir mieux les soigner.
Margaret Naumburg était particulièrement adepte du « scribble », un
griffonnage que ses patients devaient réaliser les yeux fermés.
Pendant plusieurs minutes, fermez les yeux et respirez lentement et
profondément. Puis, dans l’espace qui est réservé ci-contre, dessinez à
l’aide d’un feutre ou d’un stylo à bille, toujours les yeux fermés,
spontanément, pendant plusieurs minutes. Puis ouvrez les yeux. À partir des
formes élaborées, sélectionnez celles qui vous « parlent » le plus et
développez-les sur des feuilles annexes. Vous pouvez également écrire ce
qu’elles représentent selon vous, ou encore pourquoi vous avez sélectionné
certaines parties…
Le scribble :
L’Action Painting
À la fin des années 1940, le peintre américain Jackson Pollock (1912-
1956), devient l’un des précurseurs de l’expressionnisme abstrait avec
« l’action painting », la « peinture gestuelle ». Debout, il projette ou fait
dégouliner de la peinture en tournant rapidement autour de la toile. Cette
nouvelle façon de peindre porte une dimension expressive très naturelle,
voire spontanée, et favorise le lâcher-prise. Elle offre aussi un rapport
purement physique et matériel à la peinture puisque le corps est largement
investi dans la création et qu’il en est à l’origine. L’œuvre est alors
littéralement un espace d’expression corporelle de soi et elle devient le
fruit de l’action.
Choisissez différentes couleurs de peinture que vous diluez avec de l’eau (gouache ou acrylique)
dans des pots en fer ou en plastique : chaque pot contient une couleur différente. Sur une grande
feuille de papier kraft posée à même le sol, projetez de la peinture, soit en secouant les pots percés
(vous aurez préalablement fait des petits trous au fond de certains pots), soit en projetant la peinture
avec un pinceau trempé dans le pot. Vous pouvez ainsi vous exprimer gestuellement selon votre
humeur du moment et vos sensations. Vous pouvez le faire avec une seule couleur ou plusieurs, par
superposition. Vous pouvez pratiquer cet exercice sur une feuille de dessin mais il est bien évident
que dans ce cas vous devrez contrôler, voire limiter vos mouvements. Or, ce qui est justement
intéressant dans cet exercice, c’est de pouvoir « jouer » le plus possible avec les mouvements de son
corps, sans se sentir « empêché ».
L’Objet insolite
Choisissez deux objets qui n’ont aucun rapport entre eux. Par exemple,
un livre et une fourchette. À partir de ces deux objets très différents, vous
devez composer un nouvel objet qui peut exister ou qui est imaginaire. Pour
ce faire, vous pouvez assembler le livre et la fourchette ou ne prendre
qu’une partie des deux, ou bien utiliser l’un des objets dans son intégralité
et seulement une partie de l’autre. Tout est possible.
L’objet insolite :
À détourner
Soit à partir d’un objet réel, soit à partir d’une photo représentant un
objet que vous affectionnez, faites une création picturale complètement
différente. Sur le principe du détournement, par exemple, à partir d’une
chaussure, vous créez un masque.
Libre association
Choisissez un objet au hasard chez vous et posez-le devant votre cahier.
Observez-le pendant de longues minutes et laissez venir à vous les images
associées à cet objet. Retenez-en une et représentez-la sans pour autant
représenter l’objet initial en question ou sans que cet objet soit partie
intégrante de la création.
Le regard de l’art-thérapeute
Le lâcher-prise ne se décrète pas. Il s’apprend, par exemple à travers ces différents exercices
dont certains tels que le « scribble » sont à la base de l’art-thérapie. Il s’agit de laisser venir à soi les
impressions, idées et images, de ne pas chercher à les retenir et de les retranscrire picturalement. De
même, dans le cas d’exercices tels que le détournement et la libre association, l’idée majeure est de
ne pas chercher à contrôler les images qui nous viennent à l’esprit mais bien plutôt de les
représenter. À votre tour de donner vos impressions…sans retenue !
Réunir
Dans l’espace ci-dessous ou sur une feuille de dessin, dessinez ou
peignez un rond, un carré et un triangle suffisamment espacés les uns des
autres. Puis, reliez-les comme vous le souhaitez.
Mettre en rapport
Sur 4 feuilles de dessin différentes, dessinez ou peignez différentes
formes :
Mise en relation
Sur deux feuilles de dessin séparées, créez séparément deux
personnages imaginaires.
Puis découpez-les et collez-les dans l’espace ci-contre et créez une
relation entre eux dans un environnement donné.
Mise en relation :
Le “squiggle”
Inventé par Winnicott, le « squiggle » (« tracé libre »), est un jeu
graphique que l’on propose en art-thérapie à médiation plastique (dessin,
peinture) pour permettre à deux participants ou à un participant et l’art-
thérapeute de « dialoguer » sur une feuille de dessin.
Ce dispositif très ludique aussi bien pour les enfants, adolescents et
adultes, présente de nombreux intérêts :
Le regard de l’art-thérapeute
Recréer des liens est l’une des fonction de l’art-thérapie. Ces exercices portent donc sur la
question du lien dans tous ses états : liens physiques, psychiques, symboliques, directs, indirects… Il
est préférable de faire ces exercices dans l’ordre proposé, en démarrant par les exercices en solitaire
puis en continuant avec les exercices collectifs. Dans les deux cas de figure, laissez-vous aller à
créer comme vous l’entendez, selon votre personnalité et votre état d’esprit du moment. Et profitez
du moment présent, sachant que c’est généralement plus drôle de jouer à plusieurs que de jouer tout
seul !
Z-Access
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