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Introduction

Pendant des années, j’ai utilisé le rangement, le tri et le ménage


pour me vider l’esprit, recommencer à zéro ou me calmer. Plus
récemment, je me suis vu m’énerver après des vêtements qui me
faisaient culpabiliser car je ne voulais ni les porter ni m’en
débarrasser. J’ai donné la plupart de mes livres car ils prenaient la
poussière et je sais que je ne les lirai plus.

Et un jour, j’ai découvert que tout cela portait un nom : le


minimalisme. Un monde s’est alors ouvert à moi. Le minimalisme
peut prendre de multiples formes. Les motivations sont propres à
chacun, que ce soit pour sortir de la dette, faire de la place chez soit,
se débarrasser d’un stress quotidien… Il n’y a pas de bonne ou de
mauvaise raison, il y a seulement vos raisons.

Dans ce livre, je vous dévoile ma propre version du minimalisme.


Peut-être qu’elle vous correspondra parfaitement, peut-être un peu
seulement, peut-être pas du tout. Trouver la vôtre prendra du
temps, mais cela en vaut la peine.

Bonne lecture.


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Table des matières

A propos de ce livre ..................................................................... 5


Pourquoi le minimalisme............................................................6
Un stylo et un seul.......................................................................8
Acheter pour remplacer ..............................................................9
Acheter moins pour acheter mieux ...........................................10
Le rituel catastrophique des cadeaux........................................ 12
Le minimalisme des actions ......................................................14
Convaincre son conjoint ............................................................ 15
Une illusion de l’importance de nos possessions ......................17
Tout vider pour mieux recommencer .......................................19
Ces objets qui nous font culpabiliser ........................................ 21
Donner, vendre, prêter, cacher, recycler, jeter.........................23
Juste au cas où ..........................................................................25
Le minimalisme n’est pas pour les riches ................................. 27
Les objets inutilisés n’ont aucune valeur..................................29
Ranger n’est pas minimiser .......................................................31
Challenge 333 ............................................................................33
Louer ou emprunter plutôt qu’acheter .....................................35
Plus vous avez, moins vous trouvez ..........................................37
Un moment de partage et d’apprentissage............................... 39
Le minimalisme numérique ......................................................41
Mais j’aime mes livres !.............................................................43
Tout ce bazar fut de l’argent ..................................................... 44
Marche ou rêve.......................................................................... 46
Mieux circuler dans une maison ...............................................47
Remise à zéro ............................................................................49
Les objets représentent des moments de vie............................50

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Le chemin est long .................................................................... 54
Pourquoi s’arrêter là ?............................................................... 56
Remerciements .........................................................................58
vivre minimaliste ......................................................................59
A propos de l’auteur ..................................................................61

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A propos de ce livre

Le format du livre est à l’image de ce que je suis et ce que j’aime lire


: sobre et droit au but. Il est composé de plusieurs chapitres courts,
traitant chacun d’un sujet et un seul. Il peut se lire dans le désordre,
ce qui explique la présence de quelques répétitions et rappels.


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Pourquoi le minimalisme

Le minimalisme part d’abord d’un constat : nous avons tous


tendance à accumuler de plus en plus de possessions à mesure que
nous avançons dans la vie. La société nous apprend qu’il est bon
d’avoir une carrière, que notre salaire doit augmenter
régulièrement et à chaque changement de poste, et qu’un gros
salaire équivaut à une grande maison et deux grosses voitures.

Et même si nous n’en avons pas les moyens, nous nous sentons
parfois obligés de suivre la tendance. Les américains ont une
expression dédiée pour cela : « Keep up with the Joneses ». La
traduction littérale serait « Ne perdez pas le rythme avec les
John », autrement dit si vos voisins font installer une piscine, vous
devez faire de même. Que ce soit une piscine, une voiture, un
téléphone ou un barbecue, la tentation est grande de voir dans les
objets une manière d’affirmer notre statut social. Comment peut-on
rouler avec une vieille voiture quand on gagne très bien sa vie ou ne
pas acheter le dernier iPhone si on en a les moyens ? Mais les
dépenses ont tendances à s’accumuler plus vite que les revenus, et
le compte en banque est plus souvent vide (ou presque).

En plus de nous coûter financièrement, certains objets nous


coûtent aussi émotionnellement. Que dire de cette superbe robe
achetée pour un mariage et portée une seule fois ? Ou de ce pull qui
gratte et qu’on ne porte jamais ? Quelle réaction avoir face à un
enfant dont le coffre déborde de jouets mais qui se plaint
constamment qu’il s’ennuie ?

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Enfin, est-ce normal de passer autant de temps à ranger les objets
qui nous entourent et dans le même temps avoir l’impression de
constamment chercher les choses ?

Avez-vous remarqué que dans votre maison qu’il n’y a


probablement aucun placard ou tiroir vide ? Alors qu’il y a 6 mois
vous habitiez dans un appartement plus petit, la grande maison
semble s’être remplie tellement rapidement.

Ne vous privez pas du plaisir de donner plusieurs grands sacs de


vêtements à une association, voir vos enfants reprendre plaisir à
jouer ou toujours trouver ce que vous cherchez !


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Un stylo et un seul

Je crois que ce fut un des premiers objets à représenter pour moi le


minimalisme dans sa forme la plus pure : un stylo. Combien
d’entre-nous avons 2-3-4 (ou plus) stylos dans notre sac ? Combien
d’entre-nous avons des stylos plein notre maison qui ne n’écrivent
pas ou mal ? Quelle énergie perdue à chercher un stylo, choisir la
couleur, le tester, en prendre un autre car il ne marche pas (et le
remettre dans le pot évidemment)…

Dans le sac que je prends partout avec moi il y a un stylo. Un seul. Il


écrit noir, ne porte pas de capuchon (donc je ne le perds pas),
dispose d’une solide attache pour le fixer sur un carnet. Lorsque je
suis en réunion et qu’il est sur la table, je sais que c’est mon stylo.
Ce n’est pas un BIC classique que je pourrais facilement confondre
avec d’autres.

Dans le même sac, j’ai également un petit carnet et un grand carnet.


Chacun a son utilité propre, l’un pour les notes et l’autre pour écrire
des articles (ou ce livre). Il n’y a pas de bouts de papier qui trainent
partout.

En limitant le nombre d’objets qui m’entourent, chacun prend


davantage de valeur. Chaque objet a été choisi avec patience et
intérêt. Pas de superflu, pas de doublon.

Conseil supplémentaire : la perte n’a rien à voir avec le nombre


de stylos. Je fais davantage attention à ce stylo qu’à n’importe quel
stylo que vous pourriez avoir parmi tant d’autres.


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Acheter pour remplacer

Lorsque vous commencez à réduire vos possessions, chaque objet prend


de la valeur. Non pas une valeur financière mais une valeur dans votre
coeur et votre esprit. Vous prendrez plaisir à porter la chemise que vous
avez choisi de garder parmi une dizaine. Et cette paire de chaussures qui
a survécu à votre dernier grand ménage ? Ce sont VOS chaussures, et
non plus DES chaussures. Si vous les avez gardées, c’est qu’elles sont
particulières.

Maintenant que vous avez réussi à faire de la place autour de vous, le


comble serait de vous mettre à re-remplir. Chaque achat doit
maintenant être fait avec clairvoyance. Des achats comme un parasol en
été ou un bonnet en hiver ne se discutent pas trop, mais pour des
vêtements notamment, l’idéal reste d’acheter pour remplacer.

Si un de vos vêtements a rendu l’âme ou n’a plus grâce à vos yeux, il est
temps de le remplacer, et vous prendrez plaisir à le faire. La session
shopping ne sera plus « acheter pour combler un manque ou oublier vos
problèmes » mais plutôt « acheter le digne remplaçant de ce pantalon
qui vous a accompagné chaque jour depuis plusieurs semaines ».

Conseil supplémentaire : le cas des cadeaux est un peu particulier,


nous l’abordons plus tard en détail. Une fois reçu, un cadeau vous
appartient. Vous en faites ce que vous voulez. Il est hors de question que
la culpabilité vous le fasse garder ou pire vous pousse à vous séparer
d’autre chose en échange. Donnez ou ramenez au magasin sans
hésitation si vous ne l’auriez pas acheté vous-même ou qu’il n’a pas
vraiment de valeur sentimentale.


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Acheter moins pour acheter mieux

L’un des avantages du minimalisme est qu’il permet de faire


des économies. En vous habituant à posséder moins, vous
dépenserez moins et surtout vous arriverez petit à petit à éviter
les achats impulsifs. Mais le minimaliste n’est pas un moine
reclus qui doit s’interdire toute possession !

L’exemple du stylo et du carnet est un bon exemple


d’application du « acheter moins pour acheter mieux ». Plutôt
que d’acheter un paquet de stylos billes sans âmes et
interchangeables avec un carnet premier prix, j’ai préféré
acheter un beau stylo et de beaux carnets. Ces objets me
plaisent, je suis heureux de les retrouver et j’ai l’impression de
pouvoir changer le monde avec eux !

Avec l’habitude, vous redécouvrirez vos goûts. Vous prendrez


conscience du genre d’objets qui vous correspondent. Dans
mon cas, le trio bois-métal-cuir occupe une place importante.
Quel bonheur d’acheter une lampe de bureau au look industriel
pour remplacer ma lampe Ikea sans saveur en plastique vert
pastel !

Si vous êtes amateur de thé, remplacez vos multiples boîtes en


carton Twining par une boîte en bois et rangez-y vos sachets de
qualité, bio, issus du commerce équitable. Boire un thé
redeviendra un plaisir. Et cela ne sera pas forcément plus cher,
car vous aurez par ailleurs réduit vos dépenses inutiles.
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Amusez-vous à calculer le ratio prix-temps d’utilisation. Si vous
passez la journée à travailler sur un ordinateur, et regardez la
télévision que deux heures par semaine, pourquoi dans ce cas
acheter une télévision deux fois plus cher qu’un ordinateur ? De
la même manière, pourquoi dépenser autant dans une robe de
soirée et aussi peu dans un pantalon porté très régulièrement ?

Conseil supplémentaire : surveillez au quotidien les objets


que vous utilisez le plus et qui vous agacent par leur manque de
qualité ou d’ergonomie. Les remplacer par un modèle plus
compact ou plus ergonomique contribuera à votre plaisir
quotidien, et fera une bonne idée de cadeau pour votre famille
qui en réclame !

!11
Le rituel catastrophique des cadeaux

Etant père de deux jeunes enfants, je suis aux premières loges


pour assister au rituel des cadeaux : Noël, anniversaires,
baptêmes… Le second Noël de notre fils fut particulièrement
choquant : une ribambelle de cadeaux, ouverts à la chaîne, sans
un regard pour leur contenu, et une envie d’en avoir toujours
plus. Ce fut l’occasion pour nous de décider que nous ne
voulions plus jamais voir cela. Nous sommes rapidement
passés aux collectes en ligne pour acheter uniquement des
choses que nous avions choisies pour nos enfants.

Nous vivons aussi cela en tant qu’adulte. C’est généralement


une plaie de trouver un cadeau pour le cousin qu’on ne voit
jamais. La société nous a appris à offrir un cadeau à notre
conjoint pour Noël, l’anniversaire, la Saint Valentin,
l’anniversaire de mariage… Et combien de fois recevons-nous
des cadeaux qui ne nous correspondent pas, ne nous vont pas,
ne nous plaisent pas ? Chaque année, des millions d’euros sont
jetés par les fenêtres pour acheter des choses qui encombrent
nos appartements et nos maisons.

Il faut que cette folie cesse. Si quelqu’un a explicitement


demandé à ne pas recevoir de cadeaux, respectez son choix ou
au moins demandez une alternative (une liste ou une cagnotte
par exemple). N’offrez pas de jouets bas de gamme ou

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encombrants aux enfants : demandez toujours conseil aux
parents.

Et si vous décidez tout de même de faire des cadeaux, sachez


que la personne qui le reçoit est libre d’en faire ce qu’elle veut.
Elle peut le rendre, le vendre, le donner, le jeter…

Conseil supplémentaire : faites vous-même l’exercice et


prenez les devants en proposant une liste ou une cagnotte pour
votre anniversaire. Chacun sera libre de suivre votre choix, ou
pas.


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Le minimalisme des actions

Quand nous pensons au minimalisme, nous pensons tout de suite aux


objets : les vêtements, les meubles, les livres, les jouets… Le
minimalisme, c’est aussi selon moi limiter sa charge mentale au
quotidien en limitant les choses à se souvenir et les actions à réaliser.

Je travaille à la maison la moitié du temps, et dans un espace de co-


working le reste du temps. J’ai cherché à limiter au maximum la charge
mentale nécessaire au changement de lieu. Je dispose d’un chargeur
d’ordinateur à la maison et d’un autre dans mon sac. J’ai un stylo sur
mon bureau et un dans mon sac. J’ai des écouteurs principaux que je
transporte et des écouteurs de secours dans mon sac. J’ai un cable USB
accroché au bureau et un dans mon sac.

A mon sens, avoir des objets en double ne vas pas à l’encontre du


minimalisme s’ils sont extrêmement utilisés, que leur présence procure
une tranquillité d’esprit et évite une charge mentale, et qu’ils ne sont
pas stockés au même endroit.

Si comme moi vous êtes incapables de faire quoi que ce soit sans
lunettes de soleil en plein été par exemple, il est primordial d’avoir une
paire de secours dans la voiture. Même chose pour les médicaments par
exemple.

Conseil supplémentaire : chaque objet qui vous entoure doit être


considéré régulièrement avec intérêt pour juger de son utilité. Prenez
aussi un instant pour réfléchir à vos actions quotidiennes et voir si vous
pouvez les rendre plus plaisantes ou moins consommatrices d’énergie.


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Convaincre son conjoint

Ça y est, vous vous êtes lancé dans l’aventure du minimalisme.


Vous avez commencé à réduire vos possessions, faire du tri
dans vos affaires, ranger les jouets des enfants… mais vous
voudriez maintenant que votre conjoint(e) vous rejoigne dans
cet élan.

Commencez par lui donner votre propre définition du


minimalisme et quels sont vos objectifs en minimalisant. Si
vous vous sentez oppressé à la maison par tous ces objets
autour de vous, il y a de grandes chances qu’elle/il comprenne
et veuille vous aider. Si vous avez décidé de réduire vos
dépenses pour changer vos habitudes et économiser sur le long
terme, ce but personnel peut devenir un but familial. Et si vous
voulez inclure vos enfants dans cette aventure, il est primordial
que votre moitié vous suive. Il n’est pas question qu’un des
parents réduise le nombre de jouets et que l’autre acte en secret
pour qu’on offre à vos enfants tout ce qu’ils souhaitent.

Ensuite, réfléchissez ensemble au minimalisme qui résonnera


pour votre conjoint(e). Peut-être qu’il/elle s’énerve
régulièrement après sa garde-robe qui déborde, ou que le trop
plein de la maison occupe tout son temps en rangement et
ménage. Vos objectifs en minimalisant peuvent très bien être
différents.

!15
Lorsque je fais un tri dans mes vêtements, j’informe ma femme
et lui propose de profiter des sacs de don à disposition pour en
faire de même. Lorsqu’elle considère que notre fils déborde de
jouets, nous lançons ensemble une action de réduction.

Enfin, votre conjoint(e) est la première personne avec qui vous


échangez généralement des cadeaux, donc pensez bien à vous
communiquer mutuellement vos souhaits les concernant.

Conseil supplémentaire : faites attention à ne pas imposer


vos choix. Ne vous débarrassez pas spontanément d’objets sans
lui en parler. Si vous décidez de faire du tri, mettez les objets à
donner/jeter de côté et demandez lui de vérifier que vous avez
fait les bons choix.


!16
Une illusion de l’importance de nos possessions

Dans son livre « soulful simplicity », Courtney Carver cite un


exemple édifiant de cette illusion que nous avons tous de
l’importance des objets qui nous entourent.

Dans la chambre parentale de sa maison trône un meuble


surmonté de deux vases reçus en cadeau de mariage plusieurs
années auparavant. Sa recherche de simplicité l’a poussé à
reconsidérer l’utilité des objets qui l’entourent. Et ces deux
vases qu’elle ne regardait même plus étaient en travers de son
chemin vers plus de simplicité.

Plutôt que d’en parler à son mari, elle prit les vases et les
rangea au grenier. Plusieurs mois passèrent sans que son mari
ne remarque leur absence.

Il eut été trop simple de lui faire remarquer. Plutôt, Courtney


remit les vases en place discrètement. Et à l’occasion, demanda
innocemment à son mari s’il n’était pas temps de s’en
débarrasser. Vous avez deviné sa réponse ? Il refusa et voulut
conserver les vases à leur place, car il aimait les voir.

L’ironie de la situation dans laquelle nous nous trouvons tous


est que l’on s’entoure d’objets décoratifs qui ne décorent plus et
que l’on ne voit plus. Ils ne font qu’occuper l’espace, notre
champ de vision et notre esprit. Et que dire des objets

!17
sentimentaux censés nous rappeler des souvenirs ? Nous ne les
regardons généralement plus.

Faites le tour de votre maison et regardez avec un oeil neuf tous


ces objets décoratifs, ou que vous gardez pour des raisons
sentimentales. Ont-ils vraiment toujours leur place chez vous ?
Vous apportent-ils ce que vous attendez d’eux ?

Conseil supplémentaire : amusez-vous à faire le test vous-


même ! Cachez certains objets et voyez si les membres de votre
famille le remarquent. Si oui, demandez leur s’ils veulent que
vous les remettiez. Si non, vous avez votre réponse : cet objet
n’avait plus d’importance.


!18
Tout vider pour mieux recommencer

Quand on joue au Memory, le but est de retourner les cartes


une à une et de former des paires en utilisant sa mémoire. Nous
sommes bien d’accord qu’il serait bien plus simple de retourner
toutes les cartes et de former les paires ensuite. Dans ce cas,
pourquoi ne pas appliquer la même logique lorsqu’il est
question de faire du tri et du rangement ?

Vous voulez faire un grand ménage de votre garde robe ? Sortez


tout, et posez absolument tout sur le lit. Considérez chaque
élément. Est-ce qu’il me va encore ? Est-ce que je l’ai mis
récemment ? Est-ce je suis content de le voir ? Si je ne l’avais
pas acheté aussi cher, est-ce que je le garderais ? S’il ne m’avait
pas été offert, est-ce que je porterais un regard différent sur
lui ? Ensuite, décidez de le garder ou de vous en débarrasser. Si
vous avez un doute, mettez-le dans une carton ou un sac dédié,
fermez-le et rangez-le pour 3 à 6 mois. Il ne vous a pas
manqué ? Donnez-le. Vous êtes content de le retrouver après 6
mois ? Ré-intégrez-le dans votre garde robe.

Cette méthode marche pour tout : les bibliothèques, les tiroirs,


les meubles à chaussures… Il y a même des personnes qui sont
prêtes à vider leur maison entière ! Si vous déménagez, c’est
l’occasion de faire un grand ménage. Et une fois dans votre
nouveau chez vous, pourquoi ne pas sortir des cartons
uniquement ce dont vous avez besoin ? Vous constaterez, après

!19
plusieurs mois, que vous aurez des cartons encore fermés. Si
vous avez peur de ne pas résister en découvrant le contenu des
cartons encore fermés, débarrassez-vous en, sans même les
ouvrir ! Ou demandez à quelqu’un de votre entourage d’en
vérifier le contenu.

Conseil supplémentaire : vous ne parviendrez pas à faire le


tri parfait du premier coup. Il vous faudra de nombreuses
tentatives pour vous débarrasser des derniers objets qui vous
encombrent.


!20
Ces objets qui nous font culpabiliser

Sans nous en rendre compte, nous nous entourons d’objets qui


nous font culpabiliser. Les exemples sont nombreux : le pull acheté
trop cher mais qui nous gratte et que l’on ne porte pas, le robot-
cuiseur hors de prix qui a servi un mois ou le vélo d’appartement
qui prend la poussière.

Nous conservons bon nombre d’objets en raison de leur prix, mais


que nous n’utilisons pas. Et croiser ces objets nous fait doublement
culpabiliser : d’une part car nous ne les utilisons pas, et d’autre part
car ils représentent souvent une dépense déraisonnable. Dans mon
cas, c’était le fameux joli pull tout neuf que s’est avéré être très
désagréable à porter. Je l’ai gardé plusieurs semaines dans mon
placard. J’ai essayé de le porteur une seconde fois. Une troisième.
Puis je l’ai gardé, « au cas où ». Mais je ne sais pas « au cas où
quoi » exactement. J’ai enfin fini par le regarder en face et me
résoudre à le donner. Quel soulagement !

Les cadeaux sont eux aussi de très bons pourvoyeurs de culpabilité.


Nous gardons précieusement une montre reçue en cadeau même si
on ne la porte jamais. Nous avons peur de devoir nous expliquer
sur le fait que nous l’avons donnée. Nous craignons de trahir la
personne qui nous a offert ce cadeau si nous ne le gardons pas.
Mais jusqu’à quand au juste ? Même si un objet était utile ou vous
plaisait pendant un temps, cela ne dure pas éternellement. Les
objets entrent et sortent de nos vies. Et un cadeau devient soi dès

!21
lors qu’on le reçoit, nous devenons alors libres d’en faire ce que
nous voulons.

Cette dernière catégorie d’objets culpabilisants est la pire : les


attributs caractérisant votre « vous » idéal. Le vélo d’appartement,
l’abonnement à la salle de sport, le livre de recettes végétariennes,
l’application mobile de méditation. Toutes ces choses que l’on
aimerait utiliser car elles feraient de nous quelqu’un de « mieux ».
Cela peut être des objets, des abonnements, des applications ou
même des projets ou des engagements. Rester abonné aux emails
d’une association à laquelle on ne participe plus mais que l’on garde
« au cas où » nous encombre l’esprit, encombre la boîte mail et
nous fait culpabiliser.

Une dépense déraisonnable passée ne peut se résoudre que d’une


seule manière : en utilisant cette erreur pour apprendre à mieux
maîtriser nos pulsions d’achat. Débarrassez-vous de l’objet en
question au plus vite et passez à autre chose. Concernant les
cadeaux, vous n’êtes redevable de personne : si un cadeau ne vous
convient pas ou plus, il est temps de vous en séparer.

Conseil supplémentaire : votre « vous » actuel n’est pas dupe,


la culpabilité ne vous fera pas utiliser ce vélo d’appartement et
devenir ainsi le « vous » que vous rêvez d’être. Soyez vous-même,
libérez-vous de cette culpabilité.


!22
Donner, vendre, prêter, cacher, recycler, jeter

Vous avez décidé de vous séparer d’une de vos possessions car elle
prend de la place, vous fait culpabiliser, fait double emploi, vous
avez besoin d’argent…

Sa destinée peut emprunter 6 voies différentes.

Le plus simple est de le donner. Postez un message sur Facebook à


destination de vos amis et proches par exemple, puis faites une
annonce sur le Bon Coin ou Facebook Marketplace. Certaines
personnes suggèrent de mettre un prix même dérisoire pour éviter
la déferlante de messages de personnes peu sérieuses. Evitez de
vous occuper l’esprit avec trop de logistique. Un acheteur change
sans cesse d’avis ? Au suivant. Quelqu’un négocie votre prix
dérisoire ? Restez ferme. Quelqu’un vous demande de faire une
heure de route pour leur apporter l’objet ? Est-ce vraiment
raisonnable/rentable ? Pensez aussi à des associations comme
Emmaüs ou Bazar sans frontières pour donner vos objets !

Si donner est le plus simple, vendre est le plus compliqué mais


aussi le plus rentable. Il faudra s’attendre à avoir affaire à de
nombreuses personnes malhonnêtes ou qui vous feront perdre
votre temps. Tous les conseils concernant le don s’appliquent :
restez ferme, ne perdez pas votre temps, et ne perdez pas de vue la
rentabilité. Fixez-vous un prix minimum, cela facilitera les

!23
négociations. Et n’acceptez évidemment aucun paiement par
WesternUnion ou équivalent, généralement synonyme d’arnaque.

Un objet prêté est un objet qui d’une part n’encombre plus votre
intérieur, et d’autre part rendra service à quelqu’un d’autre ! Ne
notez pas à qui vous l’avez prêté : soit l’objet reviendra de lui-
même, soit vous l’oublierez car il n’était finalement pas si utile.

Pour certains objets, le fameux « je le garde au cas-où » peut être


trop fort à surmonter. Dans ce cas-là, rangez l’objet dans un carton
et mettez le carton à l’abri des regards. Le temps fera son ouvrage :
soit l’objet est utile et vous le ressortirez, soit vous l’oublierez et six
mois plus tard, il sera toujours dans son carton.

Si votre objet ne peut ni être vendu ni donné, que vous n’avez


trouvé personne à qui le prêter, la dernière option est de le détruire
pour de bon. L’option du recyclage est bien évidemment la
meilleure. L’agent de la déchetterie dont vous dépendez saura vous
orienter sur le recyclage de tous vos objets. Concernant les
vêtements, des bacs de collecte sont généralement présents un peu
partout.


!24
Juste au cas où

A eux seuls, ces quatre mots sont la raison pour laquelle nous
accumulons toujours plus de choses. A chaque déménagement
dans un endroit plus grand, nous emporterons nos affaires et
continuons à accumuler. Les 5 chargeurs de téléphone dans le
tiroir de l’entrée, ce sont eux. Les 30 verres à vin, ce sont eux.
Le vélo d’appartement et le livre de recette végétarienne, ce
sont eux.

Nous gardons tout, juste au cas où. Juste au cas où nous


récupérons un nouveau téléphone sans son chargeur. Juste au
cas où nous aurions 30 invités en même temps qui boivent tous
du vin. Juste au cas où un dimanche pluvieux nous avons
soudain envie de reprendre le vélo. Juste au cas où notre envie
de plats végétariens ne puisse être comblée par les recettes
disponibles sur internet.

Il existe une règle appelée « la règle des 20 » que vous pouvez
appliquer pour décider de garder ou non un objet. Si vous
pouvez l’emprunter à quelqu’un habitant à moins de 20
minutes de chez vous ou l’acheter pour moins de 20€,
débarrassez-vous en. Le moment venu, vous trouverez
probablement une solution pour ne pas faire 20 minutes de
route, ou ne pas dépenser 20€. Les téléphones ont toujours un
chargeur vendu avec, et on perd très rarement un chargeur si
on fait attention à ses affaires. Il n’y a jamais 30 buveurs de vin

!25
chez vous en même temps, et si c’est le cas (une fois tous les
cinq ans ?) vous emprunterez des verres à vos voisins. Vous
n’allez pas attaquer le vélo d’appartement juste parce qu’il est
chez vous. Lorsque vous vous sentirez prêt, vous trouverez sans
doute quelqu’un pour vous en prêter un. Et lorsque vous ferez
trois plats végétariens par semaine en utilisant des recettes sur
internet, vous serez sûr qu’un beau livre de recettes sera utile.

Conseil supplémentaire : n’oubliez pas que la plupart des


gens ne sont pas minimalistes, et vous pourrez leur emprunter
leur tente, appareil à raclette, rétroprojecteur ou chaises
supplémentaires.


!26
Le minimalisme n’est pas pour les riches

Donner une montre car on ne s’en sert plus, se débarrasser de


la plupart des vêtements, vendre sa télévision une fraction du
prix d’achat juste pour s’en débarrasser, faire le tri au motif
qu’on peut racheter si besoin… Au premier abord, le
minimalisme semble être un mode de vie pour les riches.

Au départ, vous séparer d’autant d’objets vous gênera peut-


être. Vous avez l’impression de jeter l’argent par les fenêtres.
Mais ne sous-estimez pas l’impact que ce vide aura sur votre vie
: moins d’objets, moins d’encombrements, plus de place, un
esprit clair, et des envies d’achat qui disparaissent. Vous
apprendrez à vous connaître : fini les achats impulsifs. Chaque
nouvel achat de vêtement viendra remplacer un vêtement
existant. Vous apprendrez à communiquer à vos proches vos
envies pour Noël et les anniversaires. Les cadeaux groupés vous
permettront de recevoir ce dont vous avez vraiment besoin.

En limitant vos possessions, vous limiterez la place nécessaire


pour vivre. Vous pourrez sous-louer la chambre qui est
maintenant vide. Vous pourrez déménager dans un
appartement plus petit et moins cher. Votre garage a été vidé de
tout ce qui l’encombrait et vous pourrez le louer. Votre seconde
télévision et votre vélo d’appartement vendus, c’est un week-
end de vacances que vous pourrez vous offrir. Votre lecteur

!27
DVD et vos DVD ont beaucoup plu à votre cousin pour Noël,
vous avez économisé les dépenses pour un cadeau en donnant.

Là où les personnes aisées pourront plus facilement donner,


vous pouvez dédier davantage d’énergie à vendre. Et plutôt que
d’acheter d’autres choses avec l’argent économisé, vous pouvez
mettre de côté pour plus tard.

Conseil supplémentaire : au delà des économies réelles


d’argent et de place, c’est un nouvel état d’esprit qui s’emparera
de vous. Une sérénité qui vous donnera peut-être envie de vous
lancer dans des projets, changer de travail, poursuivre vos
passions…


!28
Les objets inutilisés n’ont aucune valeur

Un objet que vous gardez dans un coin n’a aucune valeur, il est
comme une action en bourse. Tant que vous ne vendez pas vos
actions, tout ce que vous possédez c’est une chose immatérielle
avec une valeur fictive. Dès lors que vous vendez, votre action
est convertie en argent sonnant et trébuchant.

Un objet inutilisé dont vous vous séparez vous permet de


récupérer trois choses en échange : de la place chez vous, de la
tranquillité d’esprit, et de l’argent ou le sentiment d’avoir été
utile.

Avez-vous remarqué que votre maison ne dispose d’aucun tiroir


ou placard vide ? Si c’est le cas, vous êtes vraiment une
exception. Quel que soit le nombre de personnes au foyer ou la
taille de votre maison, tout est rempli. Nous nous étalons et
remplissons, car les espaces vides nous mettent mal à l’aise.
Mais si vous pouvez vider un tiroir, puis un autre, de fil en
aiguille c’est un meuble entier qui peut disparaître et laisser la
place à une aire de jeux pour les enfants par exemple !

Tous ces objets encombrent l’espace mais aussi l’esprit. Faites


don de deux grands sacs poubelle de vêtements et laissez un
sentiment de légèreté vous envahir !

Le plus évident des gains est bien sûr l’argent. Un vélo


d’appartement inutilisé, c’est une centaine d’euros qui traine

!29
dans un coin. Ou un cadeau possible pour quelqu’un qui en a
besoin.

Là où une action en bourse est un pari sur l’avenir, un objet


inutilisé est un poids dans le présent qui occupe l’espace et
l’esprit, et ayant probablement davantage de valeurs dans les
mains de quelqu’un d’autre.


!30
Ranger n’est pas minimiser

Quand nous pensons au minimalisme, nous pensons tout de


suite à un intérieur bien rangé avec une table à dîner et quatre
chaises, une table basse et quelques magazines, une lampe et
une plante. Ce qu’il est important de remarquer dans cette
image, ce n’est pas le fait que les chaises soient bien rangées
sous la table ou que les magazines soient alignés. Ce qui est
remarquable c’est qu’il n’y a que quatre chaises. Pas douze, au
cas où des invités débarqueraient à l’improviste. Il y a quelques
magazines. Pas une pile, avec trois paires de lunettes, deux
livres, quatre télécommandes, un pot à crayon et quinze stylos.

Le rangement, sans réduction du nombre d’objets, n’est qu’une


réorganisation. Il fait certes souvent gagner de la place, mais il
n’en libère pas vraiment car les objets sont juste déplacés d’un
endroit à un autre.

Il est évident qu’un intérieur bien rangé dispose d’un espace


« utile » bien plus important. Mais souvent un intérieur mal
rangé est le symptôme d’un trop plein d’objets. S’il y a toujours
des tas de jouets qui traînent, c’est probablement qu’il y en a
trop.

Profitez d’un bon rangement régulier pour évaluer l’utilité de


chaque objet. Et plus vous minimisez vos possessions, plus le
rangement sera facile. Vous passerez rapidement d’une maison

!31
constamment en bazar et un dimanche entier à ranger, à une
maison entièrement rangée tous les soirs de la semaine.

Conseil supplémentaire : les objets que vous rangez


régulièrement sont fatalement ceux que vous utilisez le plus.
Mais s’ils ont probablement besoin d’être reconsidérés de
temps en temps, focalisez-vous assez rapidement sur tous les
objets que vous ne manipulez jamais : leur utilité est
probablement discutable…


!32
Challenge 333

Ce challenge est simple : limiter sa garde-robe à 33 éléments,


pendant 3 mois. L’idée de départ est née dans la tête de
Courtney Carver qui en avait assez de sa garde-robe qui
déborde sans pour autant savoir quoi porter. Le choix matinal
de la tenue est connu comme étant un vecteur de surcharge
mentale, et certains comme Mark Zuckerberg ou Steve Jobs
sont connus pour s’habiller de la même manière tous les jours,
s’épargnant ainsi ce choix quotidien.

Les règles « officielles » du challenge sont simples : 33


éléments, sans compter les sous-vêtements, les pyjamas, les
vêtements de sport et de bricolage. Les paires de chaussures
comptent pour un élément.

Face à ce défi, les réactions sont généralement partagées entre


« c’est impossible pour moi » et « j’utilise déjà moins de 33
éléments ».

Si cela vous paraît impossible, c’est peut-être vous qui en avez


le plus besoin. Limiter sa garde-robe c’est limiter les dépenses,
les bacs de linge sale qui débordent, les dilemmes quotidiens…
C’est au contraire s’habiller tous les jours avec des vêtements
que l’on aime et gagner de la place, du temps et de l’argent.

Si vous pensez déjà ne porter que 33 éléments, je vous invite


vraiment à les compter. N’oubliez pas les manteaux, écharpes,

!33
gants, bonnets, casquettes, montres, ceintures, bijoux,
lunettes…

Vous avez décidé de vous lancer, et vous avez choisi vos 33


éléments. Concernant tous les autres, c’est l’occasion d’en faire
le tri : les garder pour un prochain cycle de 3 mois à venir, ou
non.

Conseil supplémentaire : ce challenge n’a rien d’officiel


évidemment et vous pouvez adapter ses règles. Vous pouvez par
exemple commencer avec 50 éléments pour un premier cycle !
N’hésitez pas également à changer la durée des cycles en
fonction de quand vous commencez et de l’alternance des
saisons à ce moment-là.


!34
Louer ou emprunter plutôt qu’acheter

Le réflexe par défaut est d’acheter. Une tondeuse, un appareil à


raclette, une paire de ski, une scie à ruban… Et si au lieu
d’acheter, vous vous mettiez à emprunter ou louer ?

Mon jardin est petit. Mon voisin a une tondeuse. Il est d’accord
pour me la prêter, nous nous arrangeons pour l’essence et
l’entretien. Je n’ai pas besoin d’en acheter une, elle ne prend
pas de place chez moi, mon voisin me rend service, tout le
monde est gagnant.

Je vais au ski deux fois par an. J’ai ma propre paire de ski
vieillissante, les chaussures ne sont pas très confortables et le
tout prend la poussière (et de la place) 363 jours par an. Plutôt
que d’en racheter une paire (ce serait logique, j’habite à 30
minutes des pistes après tout !), il est beaucoup plus logique et
rentable de louer une bonne paire deux fois par an.

La logique peut s’appliquer à beaucoup de choses. Nous faisons


rarement une fondue ou une raclette sur un coup de tête, et il
est tout à fait possible de prévoir en avance pour emprunter.
Pour un bricoleur occasionnel, la logique s’applique pour la
plupart des outils chers ou encombrants ou qui servent
rarement.

Conseil supplémentaire : n’hésitez pas à faire le calcul ! Une


nouvelle paire de ski de moyenne gamme coûte environ 300€,

!35
une paire de chaussure 200€, une paire de bâtons 20€. Une
location complète coûte en moyenne 40€ la journée. Pour un
prix équivalent à vos achats, vous pouvez louer 13 fois. A raison
de 3 sorties par an, cela veut dire que pendant 4 ans vous aurez
systématiquement un matériel de qualité, et rien à stocker chez
vous. Alors oui en effet il faut s’organiser pour louer, mais avoir
du bon matériel systématiquement, n’est-ce pas plus
intéressant ?


!36
Plus vous avez, moins vous trouvez

Avec le temps, nous accumulons toujours plus de possessions.


Dans les placards, sur les étagères, dans des cartons… Avec le
temps, nous perdons le fil. Notre système de rangement est mis
à mal, nous ne trouvons plus les choses.

Lors de mon dernier rangement du meuble TV, je tombe sur


une perforatrice. Je n’avais aucun souvenir de cet objet. Je ne
pense pas l’avoir vu depuis bien longtemps, je ne me rappelle
pas l’avoir acheté. Le mois précédent, j’ai acheté une autre
perforatrice car j’en avais besoin… Au même endroit, j’ai trouvé
un sachet d’élastiques. Je ne savais même pas que nous en
avions, et lorsque j’en ai récemment eu besoin, j’ai vite
abandonné ma recherche, prêt à en acheter à la première
occasion.

Nous accumulons tellement de choses que nous ne savons


même plus ce que nous possédons. Nous achetons en double ou
en triple. Et l’accumulation s’amplifie. Nous ne sommes plus
capables de trouver le moindre trombone alors que nous le
savons, il y en a quelque part !

Même si ranger n’est pas minimiser au premier abord,


rassemblez vos objets similaires au même endroit. Toutes les
piles ensemble dans une même boîte. Tout le matériel de
papeterie (trombones, agrafes, post-it…) dans une même boîte.

!37
Les timbres avec les enveloppes. Les stylos dans un pot à
crayons.

En conservant un système de rangement strict, vous limiterez


les doublons et éviterez des achats inutiles.

Conseil supplémentaire : pour vous éviter des achats de


boîtes, conservez les plus belles boîtes que vous recevez sous
forme de colis ou de cadeau par exemple. Faites de leur
décoration un moment de partage avec vos enfants. Et
rassemblez les objets similaires !


!38
Un moment de partage et d’apprentissage

Le minimalisme fait partie des habitudes et style de vie qu’il est


utile de transmettre à vos enfants. C’est aussi l’occasion de
partager des moments avec eux, et leur apprendre les valeurs
du don, de l’écologie, de l’économie…

Fabriquez avec vos enfants les boîtes qui accueilleront le


matériel de papeterie, les piles, les crayons…

Emmenez vos enfants avec vous donner les objets que vous
n’utilisez plus. C’est l’occasion d’expliquer pourquoi vous aviez
trop et pourquoi certains n’ont pas assez.

Apprenez à vos enfants à limiter le nombre de leurs jouets, et


expliquez-leur qu’un nouveau jouet doit en remplacer un
ancien. Ils apprendront ainsi que l’accumulation n’est pas une
finalité.

Faites un voyage en famille à la déchetterie, et apprenez à vos


enfants les matières. Papier, carton, plastique, métal, bois.
Apprenez à faire le tri à la maison et à limiter les poubelles
générées par le foyer.

Proposez à vos enfants de choisir en cadeaux des expériences et


non des objets. Aller au parc d’attraction, faire du pédalo,
pique-niquer en regardant les parapentes décoller… sont autant
de cadeaux très agréables qui n’encombreront pas votre maison
mais rempliront vos enfants de souvenirs.

!39
Si vous parvenez à transmettre ces valeurs à vos enfants, vous
en ferez des adolescents (puis des adultes) économes,
conscients que la matérialisme n’est pas un objectif, et capables
de vivre dans un petit appartement plutôt qu’une grande
maison.

Conseil supplémentaire : vous serez surpris à quel point les


enfants sont prêts à donner certains de leurs jouets quand ils
comprennent que d’autres enfants n’ont pas la chance d’en
avoir autant qu’eux !


!40
Le minimalisme numérique

La philosophie du minimalisme peut s’appliquer à tous les pans


de votre vie : votre garde-robe, votre maison, les jouets de vos
enfants… mais aussi votre vie numérique.

Combien d’applications gardez-vous sur votre téléphone « au


cas où » sans jamais les utiliser ? Combien d’applications
gardez-vous pour occuper les quelques minutes de pause que
vous pourriez avoir pendant la journée ? Un de mes amis a
tellement d’applications qu’il les a rangées par couleurs d’icône,
un écran par couleur…

Votre ordinateur n’est probablement pas en reste. 2000 emails


non lus dans votre boîte mail ? C’est autant d’information qui
encombrent votre esprit dès que vous posez les yeux sur votre
écran. Une surcharge mentale insoupçonnée. Tout comme les
dizaines de fichiers déposés sur votre bureau et utilisés une
seule fois. Votre ordinateur est peut-être à l’image de votre
maison : il déborde et vous n’y retrouvez plus rien.

Est-ce vraiment utile de garder les photos de promenade en


campagne il y a cinq ans ? Peut-être que cette sortie peut se
résumer à quelques photos seulement, plutôt que les 65 photos
incluant une douzaine de la même fleur ?

Même si notre époque est celle du stockage illimité et gratuit, il


n’en reste pas moins de l’encombrement numérique. Soyez sans

!41
pitié : supprimez à tour de bras ce que vous ne gardez que « au
cas où ». Et si vous avez une conscience écologique, gardez en
tête qu’un fichier « immatériel » est stocké sur un serveur
quelque part, qui consomme de l’énergie. Ce serveur est
probablement dupliqué pour des raisons de sécurité d’ailleurs,
doublant ainsi la « pollution » engendrée par votre fichier.

Conseil supplémentaire : appliquez la technique du


« aussitôt utilisé, aussi supprimé/rangé ». Un email lu peut être
supprimé ou rangé. Les photos du week-end importées de
l’appareil peuvent être drastiquement triées et rangées. Les
applications inutiles peuvent être désinstallées. Vous les
réinstallerez si besoin.


!42
Mais j’aime mes livres !

Quand ils sont confrontés au minimalisme, certains s’imaginent


vivre dans une maison presque vide avec une table et quatre
chaises, pas de bibliothèque ou de bibelots qui traînent. Et lorsque
vient le moment de se lancer, beaucoup imaginent qu’ils vont
devoir se débarrasser de tous leurs livres qu’ils adorent !

Tout d’abord, vous n’allez pas vider votre maison du jour au


lendemain. Le minimalisme n’est pas un processus qu’il faut
brusquer. Cela prend du temps pour trouver le bon équilibre. J’ai
mis des mois à réduire ma garde-robe. J’ai encore trop de certains
vêtements, et plus assez d’autres.

Ensuite, vous n’êtes obligés de rien. Si vous aimez avoir plein de


livres, si vous aimez leur odeur et passez vos soirs et week-end à
lire, gardez vos livres ! Le but du minimalisme est de réduire ce qui
prend de la place inutilement, dans la maison ou dans votre esprit.
En revanche, si vous en avez marre de voir tous ces livres qui
débordent, s’ils prennent trop de place, si vous ne lisez jamais deux
fois le même livre alors faites quelque chose !

Conseil supplémentaire : vous ne lisez pas mais ne vous


sépareriez pour rien au monde de vos outils ? Gardez-les ! Vous
pouvez probablement réduire un peu en enlevant les doublons mais
ne vous arrachez pas le coeur en revendant un outil que vous
utilisez !


!43
Tout ce bazar fut de l’argent

Joshua Becker, un des gourous du minimalisme, a récemment


tweeté une phrase qui résume parfaitement pourquoi le
minimalisme est critique, tout particulièrement pour les personnes
ayant des problèmes d’argent.

Tout ce bazar était, à un moment, de l’argent sonnant et


trébuchant. Tous ces objets sont autant de billets de 10€, 200€,
500€… Lorsque les montants sont faibles, nous avons tendance à
ne pas y prêter attention, mais mis bout à bout cela peut
représenter des sommes importantes.

Je ne dis pas qu’il faudrait réfléchir 6 mois avant d’acheter un objet,


mais éviter les achats spontanés peut déjà vous rendre un grand
service. Pour les achats importants, prenez le temps de la réflexion.
Même quelques minutes suffisent, en dehors du magasin. Si c’est
un achat commun avec votre conjoint par exemple, prenez le temps
d’en discuter sans la présence du vendeur. Si vous avez tant besoin
de cet objet, ce sera toujours le cas dans 1h ou dans 3 jours.

Une fois votre réflexion menée et votre achat réalisé, si vous


regrettez ou que cela ne correspond pas à vos attentes, réagissez

!44
très vite. D’une part, les conditions de retour sont souvent
restrictives en terme de durée, mais surtout parce que l’objet en
question va rapidement disparaître de votre radar et vous n’aurez
bientôt plus la force de vous en occuper. Il n’y a pas de honte à se
tromper. Vous avez acheté un vélo elliptique, vous en avez fait une
fois et cela ne vous convient pas ? Ramenez-le très vite ! Et la
prochaine fois, faites au moins 5 séances dans une salle de sport
pour essayer avant d’acheter. Vous aurez ainsi un test de votre
attrait pour l’objet et votre motivation à l’utiliser.

Conseil supplémentaire : il est préférable d’opter pour une


petite perte que de laisser dormir l’objet dans un coin !

!45
Marche ou rêve

Vous devez quitter précipitamment votre pays. Vous savez que vous
allez traverser le monde. Vous devrez marcher, longtemps. Vous
devrez peut-être escalader. Vous connaîtrez toutes les saisons. En
fait, vous ne savez pas vraiment, vous ne faites qu’imaginer en vous
basant sur les récits d’autres avant vous.

Qu’emportez-vous ? Quels objets vont vous accompagner ? Quelle


relation développerez-vous avec eux ? Et quelle relation aurez-vous
ensuite avec tous les objets du quotidien si vous parvenez à vous
installer quelque part ?

Les personnes migrantes sont minimalistes par nécessité. Voyager


léger et utile, risquer de tout perdre, avoir si peu pour se raccrocher
à son « ancienne vie », tout cela change probablement un Homme
et sa perception des choses.

L’association « Marche ou rêve » accompagne les personnes


migrantes qui arrivent ou passent par Annecy. Le lien avec le
minimalisme m’a finalement semblé presque naturel. Ils n’ont pas
le luxe d’y penser ou de le formaliser, mais ces hommes et ces
femmes sont des exemples à suivre.

Pour aider même modestement au développement de cette


association, je reverserai 1€ à l’association pour chaque exemplaire
de ce livre !


!46
Mieux circuler dans une maison

Le minimalisme, et le rangement, auront un effet bénéfique sur


la circulation dans votre maison. Moins de meubles, moins de
bazar, et c’est une maison agréable à vivre que vous
redécouvrirez.

Après avoir minimisé votre vaisselle par exemple, vous pourrez


peut-être vous séparer de votre imposant vaisselier aux rebords
pointus, et le remplacer par un meuble plus petit et plus
ergonomique.

Si vous êtes une famille de quatre personnes, alors inutile


d’avoir 6 ou 8 chaises autour de la table. Si vous en avez la
possibilité, rangez les chaises supplémentaires au grenier, à la
cave ou au garage. Et troquez votre grande table de salon pour
une plus petite, avec rallonge.

En limitant les jouets des enfants, et en mettant en place un


roulement (une partie dans un coffre, ressortie après quelques
semaines) alors vous limiterez les jouets « qui trainent ». Et il
sera plus facile de ranger entièrement la chambre des enfants.

D’une manière générale, moins de possessions voudra dire qu’il


sera plus facile et plus rapide de ranger la maison. Elle pourra
l’être tous les soirs, voire même plusieurs fois par jour !

Suivant vos goûts et votre budget, vous pourrez aller plus loin
en optant pour des meubles « minimalistes » comme par

!47
exemple un lit qui se range dans le mur ou un canapé qui cache
des tiroirs.

Conseil supplémentaire : votre fameux vélo d’appartement


inutilisé occupe environ 1m2. Si vous vivez dans une maison de
100m2, alors c’est 1% d’espace de perdu. Avec peu d’effort, vous
pouvez probablement récupérer 10% d’espace en réduisant les
meubles !


!48
Remise à zéro

Dans son livre « Soulful Simplicity », Courtney Carver cite l’exemple


d’une autre auteur, Colin Wright, qui a mis en place un rituel de
« remise à zéro » une fois par semaine de sa maison.

« Au moins une fois par semaine, j’aime faire une remise à zéro. Je fais
la vaisselle, et sèche chaque élément que je range ensuite à leurs
emplacements respectifs. Le linge est propre. Tout ce qui traîne sur le
sol est ramassé et rangé à l’endroit qui lui est destiné. Le sol est
nettoyé. Toutes les surfaces sont débarrassées du bazar, les poubelles
sont sorties. La maison entière est remise à zéro. Ma boîte de réception
est vidée de ses emails; chaque message est soit supprimé, soit traité et
archivé. Ma liste de choses à faire est vidée de tout ce qui ne nécessite
pas mon attention immédiate. […]

Je me rends compte que cette remise à zéro me permet aussi de me


débarrasser de mon bazar mental, et m’aide à décider ce que je dois
faire ensuite, sur quel projet je dois me concentrer […] sachant que
tous les derniers détails ont été réglés par ailleurs. »

Une remise à zéro vous permet d’avoir ce sentiment de calme et de


clarté. Et la possibilité s’offre à vous de l’atteindre de plus en plus
souvent à mesure que vous minimisez vos possessions.

Conseil supplémentaire : la sensation qu’apporte la remise à zéro


peut être atteinte sans pour autant ranger toute la maison. Simplement
maintenir la pièce de vie rangée plusieurs fois par jour apportera ce
même sentiment.


!49
Les objets représentent des moments de vie

Lettre reçue de ma grand-mère suite à l’annonce de mon projet de


livre :

!50

!51
Merci mamie pour ta belle lettre qui m'a beaucoup touché. Je
ne peux pas imaginer une seule seconde ce que l'on peut
ressentir lorsque l'on se retrouve seul(e), mais entouré(e) de
tous ces objets qui nous rappellent les bons moments passés
ensemble.

Chaque personne détient sa propre définition du minimalisme.


Chacun a ses propres besoins, son propre ressenti et poursuit
ses propres objectifs. Si conserver tous ces outils te fait du bien,
et que tu n'as pas besoin de l'espace pour autre chose, je t'en
prie garde-les !

Les objectifs habituels du minimalisme sont de gagner de la


place, de l'argent ou de la sérénité. Si le vide t'oppresse et que le
plein te rassure, alors il n'y a aucune raison d'en changer.

Le minimalisme c'est posséder moins, pas ne plus posséder du


tout. Je pense que les souvenirs ne sont pas dans les objets en
eux-mêmes. Une photo d'un objet peut tout autant rappeler les
souvenirs que l'objet en lui-même. Tout comme l'odeur ou le
contact d'un autre objet peut ramener ces souvenirs à la
surface. Ceci étant dit, dans une démarche minimaliste, il est
déconseillé de commencer par s’occuper des objets
sentimentaux, ce sont les plus difficiles à traiter…

Ce que je veux transmettre à mes enfants et à ma femme ce


sont des souvenirs, des sensations, des sentiments. Pas des
objets. Ils peuvent bien sûr décider de conserver quelques

!52
objets et les mettre en valeur dans leur quotidien. Une carte
postale encadrée au mur, une chaise de bureau réutilisée dans
une nouvelle maison ou même une montre qui continue d'être
portée.

Ce dont j'ai besoin aujourd'hui c'est davantage d'expériences et


de partage, davantage de calme et de sérénité. Et les objets dans
leur abondance sont un frein à ce besoin.

Comme tu le sais, notre nouvelle maison sera bientôt achevée.


Et c'est avec plaisir que j'y accueillerai quelques outils de papi !


!53
Le chemin est long

Tout cela paraît tellement facile. Identifier tout ce qui est inutile,
nous fait culpabiliser ou que l’on garde au cas où, et s’en séparer en
le vendant, donnant, prêtant, recyclant ou jetant. Notre maison se
vide des meubles inutiles, nos enfants jouent toute la journée avec
seulement quelques jouets, et nous n’avons plus besoin de vélo
d’appartement.

La vérité est toute autre. Minimiser est difficile. Minimiser prend


du temps. Il faut s’y prendre à plusieurs fois, convaincre son
conjoint et ses enfants, faire des essais et des erreurs… Mais au
final le résultat en vaut la peine.

Pour vous rassurer et vous faire déculpabiliser, voici quelques


objets que je ne parviens toujours pas à minimiser moi-même.

Boutons de manchette. Je les ai reçus en cadeau d’un ami. Je les


ai portés une fois (je crois). Je ne les ai plus jamais portés, je n’en
porterai probablement plus jamais. Mais je les garde, au cas où, et
car cela ne prend pas de place.

Une montre. Mes parents me l’ont offerte à mon anniversaire je


crois, il y a plusieurs années. Je l’ai portée plusieurs fois mais
depuis quelques temps je ne porte plus de montre. Jamais. Et elle
ne semble plus marcher, le système automatique ne se remonte
plus. Il faudrait donc que je l’apporte chez un horloger avant de la
porter à nouveau. Je ne parviens pas à sauter le pas, soit la faire

!54
réparer, soit m’en séparer. Alors j’ai décidé de ne pas décider. Pour
le moment.

Deux livres. Je me suis débarrassé de tous mes livres, presque


tous, car je ne les lis jamais deux fois. Il y a quelques années, j’ai
écrit un livre sur le développement d’applications mobiles, publié
chez un éditeur français. J’ai eu le droit à 10 exemplaires gratuits.
J’en ai donné huit. Il m’en reste deux. Je ne le regarde jamais, je ne
vais jamais le lire. Je le montrerai peut-être à mes enfants quand ils
seront grands ? L’objet véhicule encore une certaine fierté, que je
pourrais d’ailleurs tout autant ressentir en voyant une photo du
livre !

La paperasse. Je fais régulièrement du tri dans mes papiers. Et


j’en garde certains, ne sachant pas si je devrais légalement les
garder ou pas. Les relevés bancaires ? Les feuilles de paie ? Les
contrôles techniques ? Les relevés de remboursement de sécurité
sociale ? Certains sont disponibles numériquement à la demande,
d’autres sont déjà numérisés, d’autres doivent être conservés dix
ans… Dans le doute, je garde.

Conseil supplémentaire : minimiser prend du temps, il faudra


vous y reprendre à plusieurs fois et vous ferez des erreurs, ça ne
doit pas vous empêcher de commencer.


!55
Pourquoi s’arrêter là ?

En démarrant ce livre, je me suis fixé l’objectif d’écrire 30


chapitres. Pourquoi 30 ? Car c’est un nombre rond, que c’est le
nombre de chapitres de mon précédent livre et qu’avoir un
objectif clair est le meilleur moyen de l’atteindre.

J’ai pratiqué le minimalisme, petit à petit, depuis plusieurs


mois. J’ai toujours été très organisé, j’ai toujours aimé ranger,
faire le vide m’a toujours apporté calme et sérénité. Puis j’ai
découvert, un peu par hasard, que le minimalisme « existait »,
qu’il se pratiquait partout dans le monde. La forme diffère chez
chacun, les besoins aussi. Mais nous avons tous la volonté
d’atteindre le même objectif : trouver, pour tous les domaines
de notre vie, le « juste assez ». Avoir juste assez de vêtements,
juste assez de jouets pour les enfants, juste assez de meubles
pour ranger juste assez de vaisselle…

Je pense que ces 28 chapitres constituent le « juste assez » dont


j’avais besoin pour transmettre ce que j’ai appris, découvert et
compris du minimalisme au cours des mois écoulés. Le
minimalisme ne s’apprend pas vraiment, il se pratique surtout.
Et vous avez maintenant « juste assez » pour décider de
continuer à vous y intéresser, ou pas.

PS : j’avais prévu d’écrire un chapitre sur le concept de


« lagom », qui signifie « juste assez » en suédois. On dirait que
c’est fait… « Lagom », qui se prononce « lar-gom », est une
!56
philosophie de vie qui se base sur la simplicité, le naturel et la
modération. Un minimalisme à la suédoise en quelque sorte !

PS2: j’espère que vous me pardonnerez l’affront d’avoir appelé


« chapitre » des textes de souvent une seule page. Ce n’est pas
la taille qui compte, et j’espère que chaque « page » contiendra
au moins une idée utile pour vous ! 


!57
Remerciements

Merci à ma femme Coralie et mes enfants Gabin et Charline pour


leur soutien quotidien dans ma recherche de minimalisme.

Merci à Vincent pour ses conseils de mise en page, pour avoir


trouvé le titre de ce livre et avoir réalisé la couverture.

Merci à ma mamie Claudine pour sa relecture attentive et ses


corrections, malgré le fait qu’elle ne soit pas toujours d’accord avec
moi !

Merci aux lecteurs de mon blog et tout particulièrement à ceux qui


m’encouragent à continuer régulièrement.

Merci à Joshua Becker, Courtney Carver, Joshua Fields Millburn


and Ryan Nicodemus pour leurs ouvrages et documentaires sur le
minimalisme, qui m’ont permis de découvrir ce mouvement.


!58
vivre minimaliste

Comme vous l’avez compris, le minimalisme peut prendre de


nombreuses formes. Être minimaliste au quotidien peut ressembler
à cela :

- avoir des placards ou des tiroirs vides, et ne pas les remplir à tout
prix

- trouver facilement ce que l’on cherche, et ne plus acheter par


erreur en double ou en triple

- naviguer facilement dans sa maison ou son appartement

- simplifier le quotidien en s’entourant uniquement de l’essentiel

- faciliter la routine du matin en choisissant parmi une selection de


vos vêtements préférés

- économiser de l’argent en ne faisant plus de dépenses impulsives

- acheter moins pour acheter mieux

- repenser le rituel des cadeaux, tant pour offrir que recevoir

- …

Que vous décidiez de vous séparer de tous vos livres et vivre dans
une « tiny house » (maison minuscule et optimisée) ou que vous
conserviez votre bibliothèque mais fassiez du tri dans vos
vêtements, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de
pratiquer le minimalisme. Il n’y a que des personnes qui ont décidé
de vivre plus simplement au quotidien. Le minimalisme est une

!59
tendance de fond, ses principes se retrouvent dans d’autres
mouvements comme l’écologie, le zéro déchet, l’anti-
consumérisme…

Partagez votre vision du minimalisme avec vos proches ! Expliquez-


leur pourquoi vous le faites et comment ils peuvent vous aider. Et
proposez votre aide à d’autres qui ont envie de se lancer !

Bon courage dans votre recherche de simplicité, et n’hésitez pas à


me contacter (siebmanb@gmail.com) pour discuter de votre
recherche de minimalisme.


!60
A propos de l’auteur

Je m’appelle Bastien, je suis marié


et père de deux enfants, Gabin et
Charline. Je vis avec ma famille
dans un petit village au coeur des
montagnes de Haute-Savoie.
Travaillant depuis toujours à
distance, j’exerce le métier de
développeur web, partageant mon
temps entre ma maison, mon
espace de co-working favoris à
Annecy et les bureaux de mon
entreprise à Paris.
J’ai récemment découvert le minimalisme, et je me suis
rapidement passionné pour ce mouvement de recherche
perpétuelle de simplicité. J’applique ces principes dans ma vie
quotidienne, mon travail et mes projets personnels, en essayant
d’aller toujours à l’essentiel.
Mon énergie, tout comme mon temps, sont minutieusement
gérés pour me permettre de passer du temps en famille, mais
aussi m’épanouir dans mon travail au quotidien. J’aime
partager, et je prends plaisir à discuter du minimalisme mais
aussi du travail à distance, d’indie hacking (développement seul
d’une activité professionnel profitable) ou encore de travail
débout (je suis debout presque tous les jours, presque toute la
journée) !
J’aurai plaisir à vous lire et vous répondre si vous me contactez
à l’adresse siebmanb@gmail.com.

!61

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