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LE MANUEL MSD

Version pour professionnels de la santé

Troubles dépressifs chez


l'enfant et l'adolescent
Par Josephine Elia , MD, Nemours/A.I. duPont Hospital for Children
Examen médical avr. 2021 | Modifié sept. 2022

Les troubles dépressifs sont caractérisés par une tristesse ou une irritabilité suffisamment
sévères ou persistantes pour perturber le fonctionnement ou entraîner une souffrance
considérable. Le diagnostic repose sur l'anamnèse et l'examen clinique. Le traitement repose
sur les antidépresseurs, la thérapie de soutien et la thérapie cognitivo-comportementale ou
une association de ces modalités.

(Voir aussi la discussion sur les Troubles dépressifs chez l'adulte.)

Les troubles dépressifs chez l'enfant et l'adolescent comprennent

Trouble disruptif avec dysrégulation de l'humeur

Trouble dépressif majeur

Trouble dépressif persistant (dysthymie)

Le terme de dépression est souvent utilisé pour décrire une humeur triste ou découragée,
résultat de déceptions (p. ex., une maladie grave) ou une perte (p. ex., la mort d'un être
cher). Cependant, ces humeurs dépressives, contrairement à la dépression, se produisent
par vagues qui ont tendance à être liées à des pensées ou à des rappels de l'événement
déclencheur, se résolvent lorsque les circonstances ou les événements s'améliorent,
peuvent être entrecoupées de périodes d'émotion positive et d'humour, et ne sont pas
accompagnées de sentiments omniprésents d'inutilité ou de dégoût de soi. L'humeur triste
dure habituellement quelques jours plutôt que des semaines ou des mois et les idées
suicidaires et l'altération du fonctionnement sont beaucoup moins fréquentes. Ces humeurs
noires sont appelées de façon plus appropriée démoralisation ou chagrin. Cependant, les
événements et les facteurs de stress responsables de la démoralisation et de la douleur
peuvent aussi déclencher un épisode dépressif majeur.

L'étiologie de la dépression chez l'enfant et l'adolescent est inconnue mais est similaire à l'
étiologie chez l'adulte; elle est supposée résulter d'interactions entre des facteurs de risque
génétiquement déterminés et des stress environnementaux (en particulier les stress du
début de la vie tels que les abus, les blessures, les catastrophes naturelles, la violence
domestique, la mort d'un membre de la famille et les privations [ 1]).
:
domestique, la mort d'un membre de la famille et les privations [ 1]).

Références générales

1. LeMoult J, Humphreys KL, Tracy A, et al: Meta-analysis: Exposure to early life stress and
risk for depression in childhood and adolescence. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry
59(7);842-855, 2020. doi: https://doi.org/10.1016/j.jaac.2019.10.011

Symptomatologie des troubles dépressifs


Les manifestations fondamentales des troubles dépressifs chez les enfants et les
adolescents sont semblables à celles de l'adulte mais elles sont liées aux préoccupations des
enfants, telles que l'école et le jeu. Les enfants peuvent ne pas être en mesure d'exprimer
leurs sentiments ou leurs humeurs. Une dépression doit être suspectée lorsqu'un enfant
jusqu'alors performant a de moins bons résultats à l'école, se replie sur lui-même ou
commet des actes de délinquance.

Chez certains de ces enfants, l'humeur prédominante est l'irritabilité plus que la tristesse
(différence importante entre la forme infantile et adulte). L'irritabilité associée à la
dépression chez l'enfant peut prendre la forme d'une hyperactivité et d'un comportement
antisocial agressif.

Les troubles de l'humeur chez des enfants atteints de handicap intellectuel peuvent se
manifester par des symptômes somatiques et des troubles du comportement.

Trouble disruptif avec dysrégulation de l'humeur


Le trouble disruptif avec dysrégulation de l'humeur comprend une irritabilité persistante et
de fréquents épisodes de comportements très incontrôlables, avec un début à l'âge de 6 à
10 ans. De nombreux enfants ont aussi d'autres troubles, un trouble oppositionnel avec
provocation (notamment), un déficit d'attention/hyperactivité ou un trouble anxieux. Le
diagnostic n'est pas posé avant l'âge de 6 ans ou après l'âge de 18 ans. Comme les adultes,
les patients peuvent développer une dépression unipolaire (plutôt que bipolaire) ou un
trouble anxieux.

Les manifestations comprennent la présence des éléments suivants pendant ≥ 12 mois


(sans période de ≥ 3 mois sans aucun d'entre eux):

Des accès de colère récurrents sévères (p. ex., rage verbale et/ou agression physique
contre les personnes ou les biens) qui sont manifestement hors de proportion avec la
situation et qui se produisent ≥ 3 fois/semaine en moyenne

Accès de colère qui sont incompatibles avec le niveau de développement

Une irritabilité, une mauvaise humeur présentes tous les jours et pendant la majeure
partie de la journée, observées par les autres (p. ex., les parents, les enseignants, les
:
partie de la journée, observées par les autres (p. ex., les parents, les enseignants, les
pairs)

Les crises de colère et l'humeur colérique doivent se produire dans 2 de 3 environnements


(à la maison ou à l'école, avec des pairs).

Trouble dépressif majeur


Le trouble dépressif majeur est un épisode dépressif discret d'une durée ≥ 2 semaines. La
dépression majeure est observée dans une proportion allant jusqu'à 2% des enfants et 5%
des adolescents. Un syndrome dépressif majeur peut survenir pour la première fois à
n'importe quel âge, mais il est plus fréquent après la puberté. Non traitée, la dépression
majeure peut disparaître en 6 à 12 mois. Le risque de récidive est plus élevé chez les
patients qui ont des épisodes sévères, qui sont plus jeunes, ou qui ont eu plusieurs
épisodes. La persistance de symptômes dépressifs pendant la rémission, même légers, est
un important facteur prédictif de la récidive.

Pour le diagnostic, ≥ 1 des éléments suivants doivent être présents une grande partie de la
journée, presque tous les jours, sur une période de 2 semaines:

Se sentir triste ou être observé par les autres lorsqu'on est triste (p. ex., en pleurs) ou
irritable

Perte d'intérêt ou de plaisir dans quasiment toutes les activités (souvent exprimée
comme un ennui profond)

De plus, ≥ 4 des critères suivants doivent être présents:

Diminution du poids (chez l'enfant, prise de poids espérée non atteinte) ou diminution
ou augmentation de l'appétit

Insomnie ou hypersomnie

Agitation ou ralentissement psychomoteur observés par des tiers (non auto-déclarés)

Fatigue ou manque d'énergie

Diminution de la capacité à penser, à se concentrer, et à faire des choix

Pensées de mort récurrentes (pas seulement peur de mourir) et/ou idées ou


planification suicidaires

Sentiment de dévalorisation (c'est-à-dire, se sentir rejetés et mal-aimés) ou de


culpabilité excessive ou inappropriée

La dépression majeure de l'adolescent est un facteur de risque d'échec scolaire, d' abus de
substances et de comportements suicidaires. Pendant qu'ils souffrent de dépression, les
enfants et les adolescents tendent à perdre pied à l'école, à perdre d'importantes relations
avec leurs camarades. Dans la dépression très sévère, des symptômes psychotiques
peuvent apparaître.
:
Trouble dépressif persistant (dysthymie)
La dysthymie est une humeur dépressive ou irritable persistante, sur une grande partie de la
journée, la plupart des jours, pendant ≥ 1 an, plus ≥ 2 éléments parmi ceux qui suivent:

Perte d'appétit ou suralimentation

Insomnie ou hypersomnie

Faible énergie ou fatigue

Faible estime de soi

Mauvaise concentration

Sentiments de désespoir
Les symptômes peuvent être plus ou moins intenses que ceux d'un trouble dépressif
majeur.

Un épisode dépressif majeur peut se produire avant le début ou au cours de la première


année (c'est-à-dire, avant que le critère de durée soit établi pour permettre le diagnostic de
trouble dépressif persistant).

Diagnostic des troubles dépressifs

Bilan clinique
Le diagnostic des troubles dépressifs repose sur la symptomatologie, dont les critères listés
ci-dessus.

Les sources d'information comprennent une entrevue avec l'enfant ou l'adolescent et des
informations provenant des parents et des enseignants. Plusieurs questionnaires brefs sont
disponibles pour le dépistage. Ils aident à identifier certains symptômes dépressifs, mais ne
peuvent pas être utilisés seuls pour le diagnostic. Des questions fermées spécifiques aident
à déterminer si les patients ont les symptômes diagnostiques requis pour le diagnostic de
dépression majeure selon les critères du Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders, Fifth Edition (DSM-5).

L'anamnèse doit rechercher des facteurs étiologiques tels que des violences domestiques,
des sévices sexuels et la prostitution et les effets indésirables des médicaments. Des
questions sur les comportements suicidaires (p. ex., idées, gestes et tentatives) doivent être
posées.

Une étude soigneuse de l'anamnèse et des examens appropriés sont nécessaires pour
éliminer d'autres troubles (p. ex., une mononucléose infectieuse, un dysfonctionnement
thyroïdien, une toxicomanie), causes de symptômes similaires.
:
D'autres troubles psychiatriques pouvant augmenter le risque et/ou modifier le cycle de
symptômes dépressifs (p. ex., l' anxiété et les troubles bipolaires) doivent être envisagés.
Certains enfants qui développeront un trouble bipolaire ou une schizophrénie souffrent
initialement de dépression majeure.

Après le diagnostic de la dépression, une bonne connaissance du cadre familial et social est
nécessaire pour identifier les stress qui peuvent avoir déclenché la maladie.

Traitement des troubles dépressifs

Mesures simultanées visant la famille et l'école

Chez l'adolescent, habituellement les antidépresseurs plus la psychothérapie

Chez le pré-adolescent, psychothérapie suivie, si nécessaire, par des antidépresseurs


Des mesures appropriées visant la famille et l'école doivent accompagner le traitement
direct de l'enfant afin de renforcer son suivi et mettre en place des structures éducatives
adaptées. Une brève hospitalisation peut être nécessaire dans les crises aiguës, en
particulier lorsqu'un comportement suicidaire est mis en évidence.

Chez l'adolescent (comme chez l'adulte), une association de psychothérapie et


d'antidépresseurs est généralement beaucoup plus performante que chacun de ces deux
traitements utilisés seul (1). Chez le pré-adolescent, la situation est beaucoup moins
évidente. La plupart des médecins optent pour une psychothérapie chez les jeunes enfants;
cependant, les médicaments peuvent être utilisés chez les jeunes enfants (la fluoxétine peut
être utilisée chez l'enfant de ≥ 8 ans), en particulier lorsque la dépression est sévère ou n'a
pas déjà répondu à la psychothérapie.

Habituellement, un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS; voir tableau


Médicaments pour le traitement à long terme de la dépression, de l'anxiété et des troubles
associés) est le premier choix lorsqu'un antidépresseur est indiqué (2). La survenue d'effets
indésirables comportementaux doit être étroitement surveillée (p. ex., désinhibition,
activation comportementale), ils sont fréquents mais sont généralement légers à modérés.
Généralement, diminuer la dose du médicament ou passer à un autre médicament peut
s'avérer utile. Rarement, ces effets sont graves (p. ex., agressivité, augmentation des
tendances suicidaires). Les effets négatifs comportementaux sont idiosyncratiques et
peuvent se produire lors d'un traitement par tout antidépresseur et à tout moment du
traitement. Par conséquent, les enfants et les adolescents qui prennent des médicaments
doivent être étroitement surveillés.

Les recherches chez l'adulte ont évoqué que les antidépresseurs agissant sur les systèmes
sérotoninergique et adrénergique/dopaminergique pourraient être légèrement plus
efficaces; cependant, ces médicaments (p. ex., la duloxétine, la venlafaxine, la mirtazapine;
certains tricycliques, en particulier la clomipramine) tendent également à avoir plus d'effets
indésirables. De tels médicaments peuvent être particulièrement intéressants dans les cas
résistants aux traitements usuels. Les antidépresseurs non sérotoninergiques tels que le
:
résistants aux traitements usuels. Les antidépresseurs non sérotoninergiques tels que le
bupropion et la désipramine peuvent également être associés à un inhibiteur sélectif de la
recapture de la sérotonine pour en accroître l'efficacité. Dans la dépression très sévère, les
symptômes psychotiques et/ou maniaques peuvent nécessiter un traitement par des
médicaments antipsychotiques (3, 4).

La stimulation magnétique transcrânienne, bien que non encore approuvée par la Food and
Drug Administration (FDA) chez les jeunes, a été utilisée, en particulier lorsque les patients
ne répondent pas ou ne tolèrent pas les médicaments (5). Des études préliminaires de la
stimulation magnétique transcrânienne chez les adolescents montrent des effets cliniques
et une tolérance similaires à ceux de l'adulte (5–8). De plus grandes études en cours
fourniront bientôt plus de données sur la stimulation cérébrale non invasive dans la
dépression de l'adolescence (7).

Comme chez l'adulte, les rechutes et les récidives sont fréquentes. Les enfants et les
adolescents doivent rester sous traitement pendant au moins 1 an après la disparition des
symptômes. La plupart des experts recommandent que les enfants qui ont connu ≥ 2
épisodes de dépression majeure doivent être traités indéfiniment.

Références pour le traitement: généralités

1. Kennard BD, Silva SG, Tonev S, et al: Remission and recovery in the Treatment for
Adolescents with Depression Study (TADS): Acute and long-term outcomes. J Am Acad Child
Adolesc Psychiatry 48(2):186-195, 1009. doi: 10.1097/CHI.0b013e31819176f9

2. Dwyer JB, Bloch MH: Antidepressants for pediatric patients. Curr Psychiatr 8(9):26-42F,
2019.

3. Kendall T, Morriss R, Mayo-Wilson E, et al: Assessment and management of bipolar


disorder: Summary of updated NICE guidance. BMJ 349:g5673, 2014. doi: 10.1136/bmj.g5673

4. Yatham LN, Kennedy SH, Parikh SV, et al: Canadian Network for Mood and Anxiety
Treatments (CANMAT) and International Society for Bipolar Disorders (ISBD) collaborative
update of CANMAT guidelines for the management of patients with bipolar disorder: Update
2013. Bipolar Disord 15(1):1-44, 2013. doi: 10.1111/bdi.12025

5. Allen CG, Kluger BM, Buard I: Safety of transcranial magnetic stimulation in children: A
systematic review of the literature. Pediatr Neurol 68:3-17, 2017.
doi.org/10.1016/j.pediatrneurol.2016.12.009

6. Donaldson AE, Gordon MS, Melvin GA, et al: Addressing the needs of adolescents with
treatment resistant depressive disorders: A systematic review of rTMS. Brain Stimul 7(1):7-
:
treatment resistant depressive disorders: A systematic review of rTMS. Brain Stimul 7(1):7-
12. 2014. doi: 10.1016/j.brs.2013.09.012

7. Krishnan C, Santos L, Peterson MD, et al: Safety of noninvasive brain stimulation in


children and adolescents. Brain Stimul 8:76-87, 2015. doi: 10.1016/j.brs.2014.10.012

8. Croarkin PE, MacMaster FP: Transcranial magnetic stimulation for adolescent depression.
Child Adolesc Psychiatry Clin N Am 28(1):33-43, 2019. 10.1016/j.chc.2018.07.003

Risque suicidaire et antidépresseurs


Le risque de suicide et le traitement par des antidépresseurs ont été des sujets de débat et
de recherche (1). En 2004, la FDA américaine a mené une méta-analyse de 23 essais
effectués précédemment sur 9 antidépresseurs différents (2). Bien qu'aucun patient n'ait
conclu son suicide dans ces essais, une augmentation petite mais statistiquement
significative des idées suicidaires a été notée chez les enfants et les adolescents qui
prennent un antidépresseur (environ 4% vs 2%), conduisant à un avertissement (dit "black
box" du fait du liséré noir qui l'entoure) sur toutes les classes d'antidépresseurs (p. ex., des
antidépresseurs tricycliques, des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, des
inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline tels que la venlafaxine et des
antidépresseurs tétracycliques tels que la mirtazapine).

En 2006, une méta-analyse (au Royaume-Uni) des enfants et des adolescents traités pour
dépression (3) a constaté que par rapport aux patients qui prennent un placebo, ceux qui
prennent un antidépresseur avait une petite augmentation des automutilations ou des
événements liés au suicide (4,8% versus 3,0% de ceux traités par placebo). Cependant, la
différence était statistiquement significative ou ne dépendait pas du type d'analyse (analyse
à effets fixes ou analyse des effets aléatoires). Il y avait une tendance non significative à une
augmentation des idéations suicidaires (1,2% vs 0,8%), des automutilations (3,3% versus
2,6%), et des tentatives de suicide (1,9% versus 1,2%). Il semble exister certaines différences
de risque entre les différents médicaments; cependant, aucune étude directe n'a été faite, et
il est difficile de contrôler la gravité de la dépression et d'autres facteurs de confusion.

Les études observationnelles et épidémiologiques (4, 5) n'ont trouvé aucune augmentation


du taux de tentatives de suicide ou de suicide chez les patients qui prennent des
antidépresseurs. En outre, malgré une diminution des prescriptions d'antidépresseurs
observée après l'avertissement "boîte noire" (avertissement encadré en noir publié par la
FDA), le taux de suicide chez les adolescents a augmenté de 14% (6, 7). En se basant sur les
données des revendications commerciales qui estiment les risques et les avantages des
médicaments par rapport aux événements suicidaires, les inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine ont été associés à une diminution significative des événements
suicidaires (8).

En général, bien que les antidépresseurs aient une efficacité limitée chez l'enfant et
l'adolescent, les avantages semblent l'emporter sur les risques. La meilleure approche
semble être l'association d'un traitement médicamenteux et d'une psychothérapie et la
minimisation des risques par un suivi étroit du traitement.
:
minimisation des risques par un suivi étroit du traitement.

Que des médicaments soient utilisés ou non, le suicide est toujours un sujet de
préoccupation chez un enfant ou un adolescent atteint de dépression. Les examens suivants
doivent être réalisés pour réduire le risque:

Les parents et les professionnels de santé mentale doivent discuter de ces questions
en profondeur.

L'enfant ou l'adolescent doivent être suivis à un niveau approprié.

Une psychothérapie avec des rendez-vous réguliers doit être comprise dans le plan de
traitement.

Références de traitement: risque de Pièges à éviter


suicide et antidépresseurs Le risque de suicide est
toujours une préoccupation
1. Hetrick SE, McKenzie JE, Merry SN: Newer
chez les enfants ou les
generation antidepressants for depressive
adolescents souffrant de
disorders in children and adolescents. Cochrane
dépression, qu'ils prennent ou
Database Syst Rev Nov 11 2012.
non des antidépresseurs.
2. US FDA: Review and evaluation of clinical data:
Relationship between psychotropic drugs and
pediatric suicidality. 2004. Consulté le 4/11/16.

3. Dubicka B, Hadley S, Roberts C: Suicidal behaviour in youths with depression treated with
new-generation antidepressants: Meta-analysis. Br J Psychiatry Nov 189:393–398, 2006.

4. Adegbite-Adeniyi C, et al: An update on antidepressant use and suicidality in pediatric


depression. Expert Opin Pharmacother 13 (15):2119–2130, 2012.

5. Gibbons RD, Brown CH, Hur K, et al: Early evidence on the effects of regulators' suicidality
warnings on SSRI prescriptions and suicide in children and adolescents. Am J Psychiatry 164
(9);1356–1363, 2007.

6. Garland JE, Kutcher S, Virani A, et al: Update on the use of SSRIs and SNRIs with children
and adolescents in clinical practice. J Can Acad Child Adolesc Psychiatry 25(1):4-10.

7. Dwyer JB, Bloch MH: Antidepressants for pediatric patients. Curr Psychiatr 8(9):26-42F,
2019.

8. Gibbons R, Hur K, Lavigne J, et al: Medications and suicide: High dimensional empirical
Bayes screening (iDEAS). Harvard Data Sci Rev 2019. doi: 10.1162/99608f92.6fdaa9de

Points clés
:
Chez les enfants, les troubles dépressifs peuvent se manifester par de la
tristesse ou de l'irritabilité.

Le trouble dépressif majeur comprend un sentiment de tristesse ou une


irritabilité ou une perte d'intérêt ou de plaisir pour presque toutes les activités
pendant la majeure partie de la journée presque tous les jours pendant une
période de 2 semaines avec d'autres symptômes spécifiques.

Diagnostiquer un trouble dépressif en fonction de critères cliniques


spécifiques et effectuer des tests de laboratoire appropriés pour exclure
d'autres troubles (p. ex., une mononucléose infectieuse, un
dysfonctionnement thyroïdien, une toxicomanie).

Impliquer la famille et l'école tout en traitant l'enfant pour améliorer le


comportement de celui-ci et fournir des aménagements pédagogiques
adaptés.

Chez l'adolescent (comme chez l'adulte), une association de psychothérapie et


d'antidépresseurs est généralement beaucoup plus performante que chacun
de ces deux traitements utilisés seul; chez les jeunes enfants, la plupart des
médecins optent pour la psychothérapie, mais si nécessaire, des médicaments
peuvent être utilisés (en fonction de l'âge de l'enfant).

En 2004, la FDA a fait une méta-analyse qui a conduit à un avertissement (dit


"black box" du fait du liséré noir qui l'entoure) d'un risque accru d'idées et de
comportements suicidaires chez les enfants, les adolescents et les jeunes
adultes dans le cas de toutes les classes d'antidépresseurs; des analyses
ultérieures ont jeté le doute sur cette conclusion.

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