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EXPOSE : LA DROGUE EN MILIEU

SCOLAIRE
PLAN :
Introduction
I. Définitions
II. Causes de la consommation de drogues en milieu scolaire
III. Conséquences de la consommation de drogues en milieu
scolaire
IV. Solutions au problème de consommation de drogue en
milieu scolaire.

INTRODUCTION
Parmi les problèmes qui minent l’école ivoirienne, il y en a un dont on
ne parle pas souvent, mais qui est pourtant bien réel : le problème de la
consommation de drogue en milieu scolaire. Les drogues dures s’invitent
dans le quotidien de certains élèves. Plutôt que de suivre l’enseignement
des professeurs, les élèves toxicomanes se perdent dans la drogue. Dans
certains établissements, il y a des lieux qui se transforment en fumoir, les
élèves toxicomanes ont juste le temps de brûler un peu d’herbe pour
prendre leur dose… Cela montre à quel point le problème est sérieux.
Quand on sait les conséquences des drogues dures sur la santé… il est
urgent que les autorités prennent ce problème à bras le corps.
Notre exposé s’attèlera à montrer les causes et les conséquences de ce
fléau avant d’essayer d’y apporter quelques solutions. Mais avant,
définissons les termes « drogue » et « milieu scolaire ».
I. DEFINITIONS

1. La drogue
On appelle "drogue" toute substance qui agit sur le cerveau et en
perturbe le fonctionnement (sensations, perceptions, humeurs, motricité).
Cette substance a la particularité de pouvoir entraîner une dépendance
physique et/ou psychique.
Ainsi, on peut classer les différentes drogues en trois catégories selon
leurs effets sur le cerveau :
 Les stimulants augmentent le niveau d'éveil et l'activité générale
du cerveau et accélèrent son fonctionnement. Le consommateur ou
la consommatrice se sent alors plus vif/vive et plus énergique. Dans

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cette catégorie sont compris le café, la nicotine, la cocaïne, les
amphétamines, et l'ecstasy.
 Les perturbateurs faussent la perception de l'environnement et de
la réalité. On y classe le cannabis, les hallucinogènes (champignons,
LSD), l'ecstasy, les colles et solvants.
L'ecstasy fait partie à la fois des stimulants et des perturbateurs.
 Les dépresseurs ralentissent le fonctionnement du système
nerveux. Le consommateur ou la consommatrice se sent relaxé(e).
Font partie de cette catégorie l'alcool, les somnifères et les
tranquillisants, l'héroïne et les autres opiacés.

Différents types de drogues

2. Le milieu scolaire
Le « milieu scolaire », c’est « l’école ; c’est-à-dire un établissement,
un organisme ou une institution où l'on donne un enseignement. Ainsi les
écoles primaires, les collèges et lycées, les universités et grandes écoles
et même les centres de formation constituent le milieu scolaire dans notre
pays.
II. CAUSES DE LA CONSOMMATION DE DROGUES EN MILIEU
SCOLAIRE
De nombreuses raisons peuvent expliquer la consommation de
drogues à l’école.
La raison la plus inquiétante, c’est l’accessibilité des stupéfiants. Les
élèves toxicomanes peuvent se procurer les stupéfiants à moindre
coût : entre 100 et 500frs CFA pour certaines drogues. La plupart des
élèves commencent d’abord avec les amphétamines, ensuite vient le
cannabis. Toujours en quête de sensation forte, les élèves toxicomanes
vont ensuite toucher à d’autres drogues comme les opiacées, l’héroïne et
la cocaïne dont la forme la plus utilisée en Côte d’Ivoire est le crack.

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On peut aussi citer d’autres raisons comme :
 la curiosité qui peut pousser certains élèves à consommer de la
drogue. Ils sont généralement encouragés par certains amis. C’est
un « service entre copains » ;
 la volonté d’échapper aux soucis et à l’ennui.
 le plaisir ou la mode.
 les problèmes affectifs, psychologiques ou sociaux. Certains élèves,
en effet, vivent en effet des situations difficiles et perturbatrices
pouvant les entrainer vers la drogue : perte de parents, séparation
d’avec le copain ou la copine, divorce des parents, etc.

III. CONSEQUENCES DE LA CONSOMMATION DE DROGUES EN


MILIEU SCOLAIRE

1. Les effets des drogues sur l’organisme


La drogue la plus consommée par les élèves en Côte d’Ivoire est le
cannabis. Les habitués l’appellent «gban », «pegasus» ou encore
«décalement». Les élèves toxicomanes l’achètent auprès d’individus qu’ils
sont seuls à connaitre et la consomment dans des fumoirs situés parfois
au sein même des établissements scolaires. Cette drogue a de nombreux
effets que nous allons voir plus en détail.

Les effets du cannabis au moment de la prise: Appartenant à la


classe des hallucinatoires, le cannabis n'engendre pas systématiquement
ce type d'effets. En général, mais de manière variée, selon la
concentration en THC, la quantité absorbée, la sensibilité individuelle, la
consommation avec d'autres produits, il apporte un sentiment de
sédation, d'apaisement, de détachement, une légère euphorie, un bien-
être, parfois une hyper sensitivité (meilleure perception des sons par
exemple). Parfois, il provoque des phénomènes hallucinatoires,
occasionnellement très désagréables, angoissants ou violents. Sous
l'emprise du produit, la mémoire immédiate est altérée, la concentration
est diminuée, l'apprentissage et la mémorisation sont difficiles.

Parfois peuvent survenir un malaise, des vomissements, une confusion,


des tremblements, une crise d'angoisse, une agitation, une profonde
somnolence, le sentiment d'être agressé.

Sur le plan somatique, il peut accélérer le rythme cardiaque, donner les


yeux rouges du fait d'un phénomène de vasodilatation périphérique,

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donner la bouche sèche, donner des fringales, sans que ces effets soient
systématiquement retrouvés.

Les effets d'une consommation régulière de cannabis : A


terme, selon la quantité absorbée et la sensibilité individuelle, le cannabis
engendre des effets qui s'installent durablement : difficultés de
concentration, difficultés d'apprentissage, altération globale des capacités
cognitives, détachement, inactivité liée au ralentissement et à la sédation,
parfois révélation aigue d'une pathologie psychiatrique sous-jacente ou
majoration de troubles psychiques (angoisses, dépression, phobies, ...)

Notons que d’autres drogues comme les opiacées, les amphétamines,


la cocaïne, les psychotropes ont pratiquement les mêmes effets sur
l’organisme.

2. Les dangers des drogues sur les élèves

La consommation de cannabis est dangereuse pour le consommateur.

Lors de la prise : Perte de contrôle de soi (exposition à des prises


de risques), ralentissement des réactions et de la coordination (risque
d'accidents de la route, ..), mauvaise réaction avec malaise et
vomissements, épisode hallucinatoire qui provoque des réactions
violentes, ...

Au long cours : perte des apprentissages, déscolarisation,


dépendance moins pharmacologique que psychique, usage devenant
indispensable en tant que soutien dans la vie sociale (désir d'apaisement
et de détachement vis-à-vis du réel), mise à jour d'une vulnérabilité
psychiatrique, désinvestissement général.

Les risques somatiques respiratoires et cardio-vasculaires liés au fait de


fumer doivent être pris en compte sur le long terme (une cigarette de
cannabis produit en moyenne 5 fois plus de monoxyde carbone inhalé
qu'une cigarette de tabac).

Le risque pénal s'ajoute aux précédents car vendre et fumer du


cannabis est interdit en Côte d’Ivoire.

Un élève qui consomme du cannabis ou toute autre drogue est


susceptible de subir les conséquences suivantes :

 la perte des apprentissages et la mémorisation, dues aux troubles


du sommeil, aux temps de récupération longs entravant le bon
déroulement du travail scolaire à la maison. Elles sont aussi dues aux
attitudes de détachement ou désinhibition, à l’excitation ou la somnolence,
à la violence parfois.

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 l’absentéisme et la déscolarisation progressive, dus à la perte des
apprentissages ;

 l’échec scolaire, provoquée par l’absentéisme et la déscolarisation


progressive.

A côté de cela, on peut ajouter les moments de tristesse,


d’isolement, de retrait, ou au contraire une attitude de provocation,
d’agressivité, de violence ou d’hyperactivité.

V. SOLUTIONS AU PROBLEME DE CONSOMMATION DE


DROGUE EN MILIEU SCOLAIRE

Face au fléau de la drogue en milieu scolaire ivoirien, il est devenu


très urgent d’agir. Ces actions doivent commencer au niveau du cadre
familial et se poursuivre à l’école et au niveau de l’Etat. Si rien n’est fait,
le problème pourrait annihiler tous les efforts passés du gouvernement sur
l’éducation de sa jeunesse et créer bientôt un fort taux d’échec scolaire.

1. Au niveau familial

Les parents se doivent d’être présents et bienveillants pour leurs


enfants. Ils doivent leur inculquer un mode d'éducation et une histoire de
vie favorables au développement de la sécurité interne au moment de la
petite enfance et de l'enfance, et à l'apprentissage de la frustration. Les
enfants doivent aussi apprendre la bonne estime de soi, notamment face à
leurs camarades afin de pouvoir leur résister.

Quant aux adolescents, ils doivent comprendre que si toutes les


personnes qui ont des difficultés se droguaient, le monde entier serait
toxicomane ! Ils doivent donc apprendre à affronter leurs problèmes, au
besoin avec le soutien de leur entourage, parents ou amis, au lieu
d’utiliser les drogues pour fuir. Les situations qui paraissent lourdes, sans
issue, seront vécues comme un défi à dépasser et non comme une
menace insurmontable.

2. Au niveau de l’école
 Les enseignants et éducateurs doivent être très vigilants dans les
établissements afin de détecter assez tôt les premiers symptômes
de toxicomanie
 Les élèves doivent bénéficier d'informations éclairées sur les
produits psychoactifs et ce qu'ils peuvent engendrer (campagnes de
prévention, affichages, interventions en milieu scolaire, ...)
 Les élèves doivent avoir des sources d'activités diversifiées ;
 L’école doit valoriser les modèles identificatoires positifs (sportifs,
musiciens, ...) qui réussissent hors de l'utilisation de produits.

3. Au niveau étatique

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 Le gouvernement doit sensibiliser sur le problème. Il doit prendre
des décisions et agir pour sauver l’école. On pourrait par exemple
doter les forces de l’ordre de moyens efficaces pour lutter contre ce
phénomène ;
 Le Ministère de l’Education doit mener des actions similaires au
problème des grossesses en milieu scolaire.

CONCLUSION
La drogue est une substance qui peut s’avérer très nuisible à la
santé de jeunes adolescents, surtout lorsque ces derniers sont des élèves
et représentent l’avenir de la nation. C’est pourquoi il est impératif de
juguler le fléau de la consommation des drogues en milieu scolaire. Nous
sommes tous interpellés : élèves, parents, enseignants, éducateurs,
autorités, nous devons tous agir pour mettre un terme à ce phénomène.

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