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Généralités :
Introduction :
La respiration comprend tous les phénomènes de transfert des gaz respiratoires dans un organisme vivant.
Elle regroupe deux processus :
La respiration interne/cellulaire : Ce sont les événements intracellulaires consommant l'O2 et libérant le CO2 lors de
la production d'ATP à partir des nutriments (glucose,lipide,proteines)
glucose C6H12O6 + 6O2==6 CO2 + 6 H2O + ATP
Composition du poumon :
Zone de transition : (16-20) Ces bronches réspiratoires sont partiellement alvéolées et permettent les échanges
2- Parenchyme pulmonaire :
La membrane alvéolo-capillaire a une épaisseur de de 0.3 à 0.5 μm et une surface d'échange de 75m2 .
Elle est constituée de l'intérieur l'alvéole vers le capillaire par 4 éléments :
Surfactant : film liquidien endo-alvéolaire
Un épithélium alvéolaire: les pneumocytes I (95%) et les pneumocytes II (sécrétant le surfactant)
Un interstitium : tissu conjonctif
Un endothélium capillaire
3- Circulation pulmonaire :
La macro-circulation : Artérielle et veineuse, elle transporte le sang
Les deux feuillets sont étroitement accolés et délimitent entre eux un espace virtuel= cavité pleurale qui est occupée
par le liquide pleural secrété par les 2 feuillets.
_Le role du liquide pleural est de faciliter le glissement des 2 feuillets et de les rendre solidaires/accolés empêchant leur
décollement lors des mouvements respiratoires.
A cause de la pesanteur, la pression est plus négative (diminuée) dans la partie supérieure du poumon (gradient
vertical) (le liquide pleural descend en bas et il est écrasé par le poids--la pression augmente). Ceci est à l'origine de
l'élévation du diamètre des bronches, des alvéoles et des vaisseaux dans la partie supérieure du poumon.
Mécanique ventilatoire/respiratoire :
Définition :
l'ensemble des phénomènes qui permettent ou s'opposent au renouvellement de l'air dans les alvéoles.
Elle résulte de la contraction des muscles respiratoires et les propriétés élastiques du système thoraco-
pulmonaire.
Muscles respiratoires :
Muscles inspiratoires :
Le diaphragme : Le plus important fonctionnellement
Sa contraction entraine :
Effet inspiratoire cranio-caudal : augmentation du diamètre vertical de la cage thoracique
Effet inspiratoire d'insertion : augmentation du diamètre horizontal de la cage thoracique après refoulement des
cotes en haut et en dehors
Effet inspiratoire passif d'apposition : augmentation de la pression abdominale déplaçant les cotes inférieures en
dehors
Les muscles inspiratoires accessoires (scalène et sterno-cléido-mastoïdien) : Ils élèvent la partie supérieure de la
cage thoracique
Ils interviennent lors d'une respiration à haut débit ou en cas de paralysie des autres muscles
inspiratoires.
Muscles expiratoires :
L'expiration, contrairement à l'inspiration, est un phénomène spontané passif du au relâchement des muscles
inspiratoires et au retrait élastique
Lors d'une expiration forcée, il y a mise en contribution des muscles expiratoires, il s'agit de:
les muscles abdominaux (grands droits, les obliques et les transverses)
Leur contraction entraine :
Diminution du diamètre vertical : augmentation de la pression abdominale, ce qui refoule le diaphragme et la masse
abdominale vers le haut
Diminution du diamètre transversal : la contraction exerce une traction sur les cotes inférieures
les intercostaux internes: leure contraction attire les cotes en bas et en dedans
Cycle ventilatoire :
La circulation de l'air résulte de :
1- La différence de pression entre l'atmosphère et les alvéoles => L'air de déplace de la haute pression vers la basse
pression
Lors de l'inspiration : le volume alvéolaire augmente => PA < PB => entrée de l'air jusqu'à l'équilibre
Lors de l'expiration : le volume alvéolaire diminue => PA > PB => sortie de l'air.
la compliance qui exprime l'effort/la pression fourni/necessaire pour distendre les poumons :
C = 1/E ou C = V/P V=C.P
Forces maintenant l'ouverture des alvéoles Forces favorisants l'affaissement des alvéoles
Distension rétraction
Pression transmurale (Pa-Pp=0-(-4)=4 mmHg) Retrait élastique des fibres élastiques étirées
Surfactant Tension de surface des alvéoles
Les volumes et capacités pulmonaires :
Le volume courant (VC) ou tidal volume (VT) est la quantité d'air inhalée lors de l'inspiration ou rejetée lors de
l'expiration, il est approximativement de 0.5 L.
Le volume de réserve inspiratoire (VRI) est la quantité d'air additionnel au VC lors de l'inspiration forcée, il est
approximativement de 3.31 L. (VRI=Vtotal – VC)
Le volume de réserve expiratoire (VRE) est la quantité d'air additionnel au VC lors de l'expiration forcée, il est
approximativement de 1 L.
Rq : lorsque le VC ne suffit plus (ex : exercice physique) ces deux volumes sont sollicités
Les trois volumes sus-cités sont mesurés par spirométrie
Le volume résiduel (VR) est le volume d'air restant dans le poumon après une expiration forcée, il est
approximativement de 1.2 L (maintient les alvéoles ouvertes : prévient l’affaissement).
La capacité vitale (CV) est la plus grande quantité d'air qui peut être expirée après une inspiration maximale. C'est un
indice de la fonction pulmonaire : CV = VC + VRI + VRE
La capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) est la quantité d'air présente dans les poumons à la fin d'une expiration
normale CRF = VRE + VR
le volume expiré maximal (pendant une expiration forcée) en 1 seconde (VEMS). volume expiré pendant la 1er
seconde d'une expiration forcée à partir d'une inspiration forcée.
Il est exprimé par le coefficient de Tiffeneau : rapport VEMS/CV, il est normalement de 80% de la CV
C'est le paramètre le plus utilisé dans l'exploration de la fonction respiratoire => Il permet une mise en évidence d'une
obstruction de l'ensemble des voies aériennes
La ventilation maxima-minute (VMM) est le plus grand volume de gaz que l'on peut faire entrer ou sortir du poumon
par minute par effort volontaire. Elle est approximativement de 125-170 L/min
L'espace mort anatomique est la partie de l'air qui reste dans les voies aériennes (de conduction) et n'arrive pas
jusqu'aux alvéoles et ne participe pas aux échanges gazeux, il est approximativement de 150 mL
L'espace mort physiologique est représenté par les alvéoles qui sont ventilés mais pas perfusés par le sang, ils ne
participent donc pas aux échanges gazeux.
Echanges alvéolo-capillaires :
Introduction :
L'apport en O2 n'est pas déterminé par les poumons mais par sa consommation tissulaire, VO2,
Le CO2 produit détermine le VCO2.
VO2 =/= VCO2
Le quotient respiratoire : QR = VCO2/ VO2 , il dépend essentiellement du type de nutriment ingéré (glucide=1
lipide=0.7 proteine=0.8 )
Lors d'un repas équilibré QR = 0.8
Les échanges tissulaires et pulmonaires des gaz se font par diffusion simple et passive sous l'effet de la pression
partielle.
Le déplacement des gaz se fait des zones de forte pression vers les zones de faible pression
_Lorsqu'un gaz est dissous dans un liquide (le sang) , plus la pression partielle est grande plus la quantité de gaz
dissoute est grande
_L'air frais inspiré se mélange au gaz restant dans les alvéoles et dans l'espace mort
_L'humidification combinée au renouvellement partiel du gaz alvéolaire est à l'origine d'une baisse de la PO2 alvéolaire
qui est alors de 100 mmHg.
_La PO2 alvéolaire varie peu pendant le cycle respiratoire, elle est en équilibre avec la PO2 du sang quittant les
capillaires pulmonaires. De ce fait, la PO2 artérielle est invariable ; et donc la quantité d'O2 sortant des capillaires
pulmonaires ne varie, elle aussi, que peu durant le cycle respiratoire.
_D'autres facteurs peuvent jouer un rôle dans la vitesse des échanges gazeux,loi de FICK la diffusion augmente si :
La surface d'échange pulmonaire augmente (75 m )
L'épaisseur de la cloison séparant le gaz du sang diminue (0,5 micron)
Echanges systémiques:
Au niveau des tissus la différence de pressions partielles favorise la diffusion du O2 vers les cellules et du CO2 vers le
sang
Le transport de l'O2 :
L'O2 du sang existe sous deux formes :
La forme dissoute libre (1,5%)
La forme combinée à l'hémoglobine: oxyhémoglobine (98,5%)
Les réactions entre ces deux formes sont réversibles, très rapides et dépendantes de la PO2
Dans le sang artériel, la PaO2 est peu inférieure à celle de l'air alvéolaire. Elle tend à diminuer avec l'age et varie avec
la ventilation
Dans le sang veineux, la PvO2 varie en fonction des organes et de l'intensité du métabolisme.
L' O2 dissoute:
La quantité d'O2 dissoute est directement proportionnelle à la PO2 : PO2 O2 dissous.
La PaO2 normale est de 100 mmHg avec 3ml d'O2 dissous/L de sang.
Avec un débit de 5L/min cela donne 15 ml d'O2/min
Or, la consommation d'O2 par toutes les cellules de l'organisme est de 250 ml/min, celle-ci peut augmenter jusqu'à 25
fois lors d'un exercice physique.
Pour cela, il existe un autre transport pour l'O2 dans le sang : l'hémoglobine. Il représente 98,5% de l'O2 total et ne
contribue pas à la PO2 du sang
Donc le PO2 ne reflète pas la quantité de O2 dans le sang, mais seulement la fraction dissoute (1.5 %)
Saturation de l'Hb: chaque molécule de Hb peut transporter jusqu'a 4 O2, dans ce cas il y a une saturation
de l'Hb
Le pourcentage de l'Hb varie de 0 à 100%
_La relation entre la PO2 et la saturation en O2 de l'Hb n'est pas linéaire, ele est sigmoide c'est la courbe
w
60-100mm Hg de PO2: la courbe est en plateau et la saturation de l'Hb est de 97,5% ==saturation quasi
complète
le plateau de la coube correspond a une marge de sécurité pour le transport de l'O2 par le sang.
0-60mm Hg de PO2 : la courbe présente un segment abrupt ou l'O2 est déchargé de l'Hb
l'O2 libéré diffuse librement des GR vers le plasma puis vers le liquide interstitiel puis vers les tissus sous
l'influende de la difference de pression par
_Le 2,3 diphosphoglycérate (métabolite de la glycolyse au niveau de la GR)peut se fixer à l'Hb de façon
réversible et réduire son affinité pour l'O2
-Le monoxyde de carbone CO: a une affinité bcp plus grande que celle de l'O2 à l'Hb ( HbCO:
carboxyhémoglobine)
-bicarbonate HCO3-: (60%) dans l'érythrocyte CO2 + H2O <======= H2CO3 <=== H + HCO3
les ions H+ se fixent ds le GR à l'Hb
-les réactions qui ont eu lieu dans les tissus sont réversibles dans les poumons ou le CO2 diffuse hors du
sang dans les alvéoles.
Régulation respiratoire :
Introduction :
manœuvre de Valsalva: après une inspiration forcée, faire une expiration avec la bouche et le
nez fermés→ augmentation de la pression dans le thorax et l'oreille interne
manœuvre de Muller: après une expiration forcée, essayer d'inspirer avec la bouche et le nez
fermés→ diminution de la pression dans le thorax et collapse des voies aériennes
Contrairement au cœur, le poumon ne possède pas de "pacemaker" propre (automatisme
intrinsèque).
Les commandes nerveuses de la ventilation comportent 3 composants:
1-alternance rythmique de l'inspiration et l'expiration
2-ajustement de la fréquence( durée de l'inspiration et l'expiration) et la profondeur( recrutement
des muscles respiratoires accessoires ) de la ventilation en fonction des besoins de l'organisme
3-modification de la ventilation pour d'autres fonction: volontaires(paroles) involontaires (toux
éternuement)
Régulation chimique :
Les chémorécepteurs centraux :
Il sont situés au niveau bulbaire et répartis en aires chémosensibles. Ils sont sensibles aux
modifications du pH du liquide céphalo-rachidien (LCR) => Leur activation induit une
hyperventilation
Rôle de la PaCO2 :
70% des récepteurs de la PaCO2 sont centraux(H+) et sont 30% périphériques
En solution, le CO2 se dissocie pour fournir des ions H+ et des bicarbonates selon la relation :
CO2 + H2O ------ H+ + HCO3-
Le CO2 diffuse aisément à travers la barrière hémato-méningée ; celle-ci est par contre peu
perméable aux bicarbonates et aux ions H+ produits « en périphérie ».
Cette facilité de diffusion du CO2 +la vasodilatation des vx cérébraux provoquée par
l'hypercapnie, provoque la diminution du pH dans le LCR du fait de l'absence de protéines
tampon.
une élévation de pCO2, supérieure à 80 mm Hg n'est plus suivie d'un tel effet stimulant, car elle
déprime les neurones respiratoires.
Rôle du pH :
acidose ventilatoire et acidose métabolique: Pour des modification comparables de pH, le
CO2 produit une hyperventilation plus marquée que celle induite par l'injection d'acide :
Les ions H+ produits par une acidose métabolique sont en grande partie tamponnés au niveau
du sang et ils ne traversent pas la barrière hémato-encéphalique
Rôle de la PaO2 :
La PaO2 artérielle doit descendre à moins de 60 mmHG pour qu'elle devienne le stimulus
principal de la respiration, car à cette valeur, l'Hb est encore saturée à 75%= marge de sécurité
dans la courbe de Barcroft
100% des récepteurs de l'hypoxie sont périphériques
Rq : Toxicité de l'O2 :
L'O2 tend à augmenter le nombre de radicaux libres => apoptose des cellules + atélectasie
(fermeture des alvéoles)
Rôle du CO :
Il se fixe 250x plus facilement à l'Hb que l'oxygène et diminue la libération de celui-ci vers les
tissus.
La SaO2 (saturation artérielle en O2) n'est pas très diminuée, donc il n'y a pas de stimulation
des chémorécepteurs => Le CO ne provoque pas d'hyperventilation.
Facteur Effet sur les Effet sur les chémorécepteurs
chémorécepteurs centraux
périphériques
↓ Po2 artérielle ≤ 60 mm Stimulation Dépression directe sur les
Hg chémorécepteurs centraux et les
dispositif d'urgence
centres respiratoire
↑Pco2 artérielle (↑ H+ Stimulation faible Stimulation forte
dans le LCR) (au dessus de 70-80 mmHg =› effet
dépresseur)
↑ H+ dans le sang Stimulation: rôle important Sans effet: H+ ne traverse pas la
artériel dans l'équilibre acido-basique barrière hémato-encéphalique +
tamponné dans le sang
Régulation nerveuse :
1. Les afférences :
Les afférences sont véhiculées par les nerfs:
glossopharyngiens (IX) pour les chémorécepteurs des corpuscules carotidiens,
vagues (X) pour:
les chémorécepteurs du corpuscule aortique
les récepteurs à l'étirement des grosses veines
les récepteurs à l'étirement situes dans les poumons
les nocicepteurs à l'origine du reflexe de toux (récepteurs d'irritation)
Expérience de Traube :
1-Quand on sectionne les nerfs vagues (vagotomie bilatérale) on obtient une respiration de
« double vagotomie » : Il y a transfert de modulation de la fréquence vers l'amplitude
les mouvement deviennent plus amples (augmentation du volume courant)
la fréquence diminue (bradypnée)
2-La stimulation des nerfs vagues peut entrainer des effets contraires :
Après une stimulation à faible intensité== augmentation de la fréquence (polypnée)
Après une stimulation à forte intensité, on observe une apnée
Il existe deux types de fibres sensitives dans le nerf vague :
Les unes, à bas seuil d’excitation, sont stimulatrices des centres respiratoires,
les autres, à haut seuil d'excitation, sont inhibitrices.
2. Les centres respiratoires du tronc cérébral :
Expérience des circulations céphaliques croisées :
Le chien B n'a pas assez de O2, il envoie une information au cerveau
A pour augmenter la ventilation.
Donc le chien A aura trop de O2, il envoie une information au cerveau
pour diminuer la ventilation.
Autres récepteurs :
Rôle des barorécepteurs artériels :
L'injection d'adrénaline provoque une augmentation de la pression artérielle, ceci stimule les
barorécepteurs et provoque une apnée réflexe.
hypertension artérielle == apnée
hypotension artérielle == hyperventilation.
Rôle des récepteurs à l'étirement pulmonaires :
Réflexe de Hering-Breuer : limite le gonflement excessif des poumons
En cas de grand volume courant, la distension pulmonaire active les récepteurs à l'étirement
situés dans les parois trachéales et bronchiques (essentiellement) et le parenchyme pulmonaire
et la plèvre viscérale.
Ces récepteurs produisent des messages afférents qui sont véhiculés le long des fibres
vagales. Ceci provoque une expiration active
.Réflexe de l'affaissement: du parenchyme pulmonaire provoque une inspiration active
Reflexe paradoxal de HEAD :
Il s'observe lorsque la conduction est partiellement bloquée par le froid ; la distension du
poumon entraine une inspiration supplémentaire au lieu de l'expiration observable dans le
reflexe de Hering–Breuer.
Rôle des récepteurs périphériques : réflexe proprioceptif (fnm, organe tendineux de golgi,
les récepteurs articulaires...): lors d'un exercice physique ou mm quand on bouge les membres
passivement la respiration augmente.
La boucle gamma :
Son point de départ est le FNM, elle constitue un mécanisme d'adaptation rapide à
l'augmentation des résistances au niveau des voies aériennes ou à une baisse de compliance
pulmonaire et/ou des parois thoraciques.
Ceci va entrainer des efforts musculaires des muscles respiratoires (essentiellement le
diaphragme) aboutissant au retour à un volume courant normal au bout d'un seul cycle
respiratoire.
Définitions:
suffocation: état ou l'accès normal d'air dans les poumons est empêché