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Néo physiologie

Tome 5

NEO
Physiologie
Respiratoire
[Sous-titre du document]

L.M.D
SOMMAIRE

Système respiratoire……………………………………….Pages 3-5


Définitions et muscles de la respiration………….Pages 6-10
Volumes et capacités respiratoires………………..Pages 11-12
Echanges respiratoires………………………………….Pages 13-17
Transport des gaz respiratoires……………………Pages 18-22
Rythmicité et Contrôle de la respiration…....Pages 23-27
Synthèse……………………………………………………Pages 28-29
Système respiratoire

La respiration est un phénomène physiologique indispensable à la survie. Elle


n’est possible qu’à partir d’une organisation structurale et fonctionnelle d’un
système formé d’un appareil respiratoire et d’une cage thoracique

Système respiratoire = appareil respiratoire + Cage thoracique

1- Quels sont les différentes voies composantes de l’appareil respiratoire ?


L’appareil respiratoire compte Deux grands types voies toutes aériennes.
- Une voie aérienne supérieure
- Une voie aérienne inférieure

2- Que retrouve- t-on dans les voies aériennes supérieures et inférieures ?


Au niveau des voies aériennes supérieures nous retrouvons :
-Les fosses nasales, la cavité buccale, le pharynx, le larynx et la trachée
proximale
Au niveau des voies aériennes inférieures nous notons :
- La trachée distale, les bronches souches, bronches lobaires, bronches
segmentaires, bronchioles, bronchioles terminales, bronchioles
respiratoires et les alvéoles.

3- Comment peut-on diviser les voies aériennes par zones


Supérieures comme inférieures, les voies aériennes se divisent en 2 zones à
savoir :
-Une zone de conduction : allant de la trachée proximale jusqu’aux premières
bronchioles respiratoires.
-Une zone respiratoire ou d’échange : allant des premières bronchioles
respiratoires jusqu’aux alvéoles.
Figure 1 : les voies aériennes supérieures et inférieures de l'appareil respiratoire.

4- Quel relation alors qu’elle relation avec la cage thoracique ?


L’appareil respiratoire à un lien très étroit avec les parois thoracique via les
poumons : siège de tout le processus d’échange de gaz respiratoires.
Le cœur s’y trouve également dans le médiastin antérieur de la cavité
thoracique son rôle (déjà vu en cardio) est de pomper le sang vers les poumons.
Les poumons de par leur élasticité glissent sur les parois de la cage thoracique
mais sont contenus dans un sac rempli de liquide ; c’est le liquide intra
pleural. Ce sac est formé d’un feuillet viscéral rattaché aux poumons et d’un
feuillet pariétal accolé aux parois thoraciques. L’espace entre ces deux
feuillets est appelé cavité pleurale
En définitive, le liquide intra pleurale contenu dans la plèvre lubrifie la surface
des poumons et permet à ces derniers de glisser dans la cage thoracique sans
se détacher.

Figure 2 et 3: cavité pleurale et poumons dans la cage thoracique


Définitions et muscles de la respiration.

1- La respiration :
La respiration désigne l’ensemble des échanges gazeux résultant de
l’inspiration et de l’expiration.
A côté de cela nous avons la respiration cellulaire qui à partir de pyruvate
fournit de l’énergie sous forme d’ATP dans les mitochondries

Quel est donc le lien entre la respiration et la respiration cellulaire ?


Le lien ici est que la respiration simple ou externe facilite la respiration
cellulaire, car la transformation du pyruvate en acétyl-CoA dans les
mitochondries n’est possible qu’en aérobie

2- L’inspiration :
Du point de vue gazeux, l’inspiration est une des phases de la respiration qui
consiste à absorber de l’air (Azote et dioxygène) de l’atmosphère vers les
poumons.
Du point de vue musculaire, l’inspiration désigne la contraction des muscles
inspiratoires (diaphragme et intercostaux externe).

3- L’expiration
Du point de vue gazeux, l’expiration est une des phases de la respiration qui
consiste à rejeter le dioxyde de carbone des poumons vers l’atmosphère.
Du point de vue musculaire, l’expiration correspond au relâchement des
muscles inspiratoires (diaphragme et intercostaux externe).

4- L’inspiration forcée.
Elle correspond à contraction des muscles inspiratoires (diaphragme et
intercostaux externes) couplées à celle des muscles inspiratoires accessoires
(scalènes et sterno-cléido-mastoïdiens).
5- L’expiration forcée
Elle correspond au relâchement des muscles inspiratoires (diaphragme,
intercostaux externes, scalène et sterno-cléido-mastoïdien) couplé à la
contraction des muscles expiratoires (intercostaux externes et abdominaux
droits et oblique).

Application 1

-A propos du diaphragme,
a. Le diaphragme étant le principal muscle inspiratoire est paralysie de ce
dernier entraine la mort
b. C’est un muscle strié squelettique
c. C’est un muscle lisse
d. Il forme le plafond de la cage thoracique
e. Son innervation est motrice et assurée par le nerf phrénique.
Réponses : a et b
Le diaphragme forme le plancher de la cavité thoracique et le plafond de la
cavité abdominale, son innervation n’est pas motrice mais est bien assurée
par le nerf phrénique.
Lorsque que le diaphragme se contracte, il s’abaisse pour faire gagner du
volume et de la hauteur à la cage thoracique.

-A propos des muscles intercostaux externes,


a. Ils forment uniquement avec le diaphragme les principaux muscles
inspiratoires
b. Ils forment avec le diaphragme et les muscles scalène et sterno-cléido
mastoïdien les principaux muscles inspiratoires
c. Ils sont disposés au-dessous des intercostaux internes
d. Les muscles intercostaux externes nous permettent de respirer normalement
aux repos même en cas de section du nerf phrénique
e. La contraction de ses muscles tire le sternum et les cotes en avant vers
l’extérieur.
Réponses : a, d et e.
Le diaphragme est le principal muscle inspiratoire, or les muscles intercostaux
externes disposés au-dessus des intercostaux internes, et le diaphragme sont
les principaux muscles inspiratoires.
Les muscles scalène et sterno-cléido-mastoïdien sont des muscles inspiratoires
non pas principaux mais accessoires.

- A propos des muscles expiratoires


a. Les muscles intercostaux internes sont disposés au-dessus des intercostaux
externes
b. Les intercostaux internes, en se contractant, aplatissent le thorax en
dirigeant les cotes vers le bas et en dedans
c. Les actions des muscles intercostaux internes et externes sont antagonistes
d. La contraction des muscles droits et obliques abdominaux fait remonter le
diaphragme de telle sorte qu’il retrouve sa position de repos.
Réponses : a, b et c
La contraction des muscles droits et obliques abdominaux fait remonter le
diaphragme de telle sorte qu’il retrouve plus haut que sa position de repos.

Figure 4 : mouvements du diaphragme au cours d'une inspiration et d'une expiration normale


Figure 5: Mouvements du diaphragme, au repos, au cours inspiration normale et d'une expiration forcée

Figure 3: Les muscles inspiratoires et expiratoires


6- Au cours de la respiration les muscles impliqués sont-ils uniquement des
muscles striés squelettiques ?
Hormis les muscles expiratoires et inspiratoires vus en amont, quelques muscles
lisses intrinsèques au larynx y sont également impliqués
Les muscles abducteurs : en début d’inspiration, leur contraction permet aux
cordes vocales de s’écarter et d’ouvrir la glotte
Les muscles adducteurs : en début d’expiration, de par leur contraction
incomplète ferme la glotte et freinent le débit aérien expiratoire.

7- Quels sont donc les fonctions essentielles et associées au système


respiratoire.
-Le premier rôle, pour ne dire le rôle essentiel est d’assurer
l’approvisionnement des cellules en dioxygène et d’éliminer le dioxyde de
carbone produit par les cellules de l’organisme.
Comme fonctions associées ou secondaire, nous pouvons noter :
-la phonation : (à partir des muscles intrinsèques au larynx)
-le maintien de l’équilibre acido-basique : (au cours de l’expiration, en
générant des protons H+ au cours de la conversion du dioxyde de Carbonne et
bicarbonate)
-la régulation de la température : (au cours de l’inspiration, notamment en
réchauffant l’air atmosphérique humidifié dans les voies aériennes)
Volumes et capacités respiratoires.

Les poumons étant le siège des échanges gazeux concourant respectivement à


l’inspiration et à l’expiration, plusieurs volumes non homogènes en ressortent :
ce sont les volumes pulmonaires
1- Volumes pulmonaires
Définitions Mesure

Volume courant (VT) C’est le volume qui entre ou sort des poumons au 500ml
cours d’une respiration normale.

Volume de réserve C’est le plus grand volume d’air possible que l’on 3000ml
inspiratoire (VRI) puisse encore inhaler à la fin d’une inspiration
normale

Volume de réserve C’est le plus grand volume d’air ^possible que 1200 ml
expiratoire (VRE) l’on puisse encore rejeter à la fin d’une
expiration normale

Volume résiduel C’est le volume d’air restant dans les poumons 1200 ml
(VR) après une expiration maximale

Application 2
Associer les différentes phases respiratoires
a. Volume résiduel
b. Volume de réserve expiratoire
c. Volume de réserve inspiratoire
d. Volume courant
Aux différents volumes pulmonaires
1. Expiration forcée
2. Inspiration normale
3. Expiration normale
4. Inspiration forcée
Réponses : a-1 ; b-1 ; c-4 ; d-2 ; d-3.

2- Capacités pulmonaires

Définitions Mesures

Capacité C’est la quantité maximale d’air pouvant être inspiré après 3500 ml
inspirée (CI) une expiration normale, autrement dit c’est le volume
maximal d’air inspirée au cours d’une inspiration forcée
CI = VT + VRI

Capacité C’est la quantité d’air restant dans les poumons après une 2400 ml
résiduelle expiration normale autrement dit, c’est la quantité d’air
fonctionnelle maximale pouvant être de nouveau expiré et restant dans
(CRF) les poumons pendant et après une expiration forcée
CRF = VR + VRE

Capacité C’est la quantité d’air maximale pouvant être expiré avec 4700 ml
vitale (CV) un effort maximal à la suite d’une inspiration maximale.
Autrement dit c’est la quantité maximale d’air pouvant être
expiré à la suite à une inspiration maximale.
CV = VRE + VT + VRI

Capacité C’est la capacité maximale d’air que les poumons peuvent 5900 ml
pulmonaire contenir
totale (CPT) CPT = VR + CV
=VR + VRE + VRI + VT

Remarque :
-les différentes mesures (volumes et capacités) sont des approximations
-Les capacités varient d’un individu à un autre. Elles dépendent de
l’environnement et l’activité de l’individu.
Ex : les athlètes professionnels et les habitants des hautes altitudes auront
tendances à avoir une capacité vitale plus importante.
Echanges respiratoires.

I- Rappel 1 physiologie cardiovasculaire.

Au cours de ce chapitre nous avions vu que le cœur droit recevait le sang


pauvre en oxygène au sein de son atrium droit via les veines caves
supérieures et inférieures, la pression dans l’atrium droit devenant plus
importante que celle du ventricule droit entrainait l’ouverture de la valve
tricuspide. De cette manière le ventricule droit se remplissait de sang et la
pression au sein du ventricule augmentait jusqu’à ce qu’elle soit plus
importante que celle présente dans l’artère pulmonaire. Ainsi donc, la valve
sigmoïde pulmonaire pouvait s’ouvrir et le ventricule droit pouvait pomper le
sang vers l’artère pulmonaire, celle-ci donnant rapidement une branche
droite et gauche pour chaque poumon.

II- Rappel 2 physiologie cardiovasculaire.

Les artères étant les vaisseaux aux calibres les plus importants dans
l’organisme, leur surface d’échange en est donc très réduite, pour se faire, les
artères se ramifient et donne naissances aux artérioles, qui à leur tour
donnent des capillaires. Les capillaires ayant le plus petit calibre et la surface
d’échange la plus importante, assuraient la transition entre artères et veines.
Le sang présent dans les capillaires était distribué aux tissus, puis drainé dans
les veinules avant de converger dans les veines qui le ramenaient au niveau
du cœur.
Ici donc, les artères pulmonaires donnent naissances aux capillaires
pulmonaires directement en contact avec le tissu alvéolaire. L’échange
dioxygène et dioxyde de carbone aura lieu et le sang riche en oxygène se
drainé jusqu’au cœur via les 4 veines pulmonaires
III- Echanges gazeux : gradient de pression.

Les échanges gazeux ont lieu dans les poumons, précisément au niveau
membrane alvéolo capillaire.

Les gaz respiratoires arrivent aux seins des voies aériennes et en sortent via
un gradient de pression.
En effet, les pressions atmosphériques et alvéolaires en oxygène et en dioxyde
de carbone dictent sur l’entrée et la sortie de ces gaz. Un gaz respiratoire se
déplace du milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré
(contrairement à l’osmose) cela signifie que la pression partielle en oxygène
dans l’atmosphère est plus importante que celle dans les alvéoles. A
contrario, la pression partielle en dioxyde de carbone dans les alvéoles est
plus élevée que celle dans l’atmosphère.

8- Quelles sont donc les valeurs de ces différentes pressions partielles.


Atmosphérique alvéolaires
-Oxygène : 160mmHg -Oxygène : 104mmHg
-Dioxyde de carbone : 0,3mmHg -Dioxyde de carbone : 40mmHg

9- Au repos comment qualifier la pression atmosphérique et la pression


alvéolaire ?
Bien qu’elles ne soient pas réellement nulles, (comme nous pouvons le voir à la
question 8), la pression atmosphérique et la pression alvéolaire sont
considérées toute les deux considérées comme nulles au repos.
Les valeurs énumérées plus haut font office de valeur de par défaut.

10- Que se passe-t-il au moment de l’inspiration ?


Lorsque nous inspirons, la cage thoracique prend du volume, la pression intra
pleurale devient de plus en plus négative et surtout ; nos alvéoles se gonflent,
ce qui a pour conséquence de diminuer la pression alvéolaire, et ce n’est que
lorsque cette pression diminue que la pression alvéolaire est considérée
comme inférieure à la pression atmosphérique, d’où la possible arrivée du
dioxygène dans les poumons à partir de ce gradient de pression.

11- Que se passe-t-il au cours de l’expiration


Au cours de l’expiration les poumons se relaxent, ce qui a pour conséquence
de rendre la pression intra pleurale moins négative et surtout de dégonfler les
alvéoles. Si les alvéoles se dégonflent, la pression augmente. Et si la pression
augmente au sein des alvéoles, la pression alvéolaire à cet instant est
considérée comme supérieure à la pression atmosphérique, d’où la possible
sortie du dioxyde de carbone des alvéoles vers l’atmosphère.

Remarque : la pression alvéolaire en CO2 et en O2 varie très faiblement.

12- Comment appelle-t-on la loi qui obéit aux échanges suivant le gradient
de pression ?
L’échange des gaz via la différence de pressions partielles obéit à la loi de
Dalton.

IV- Echange gazeux : la membrane alvéolo capillaire

Trois composantes à retenir pour cette membrane ou barrière alvéolo-


capillaire :
1- Un épithélium alvéolaire formé de pneumocytes de type I et II.

2- Une membrane basale.


3- Un endothélium vasculaire.
C’est donc à travers ces trois couches que nos gaz respiratoires dioxygène et le
dioxyde de carbone diffus passivement via différents compartiments.
-le dioxygène diffuse de l’épithélium alvéolaire vers l’endothélium vasculaire.
-le dioxyde de carbone diffuse de l’endothélium vasculaire vers l’épithélium
alvéolaire

Figure 4 les différentes composantes de la membrane alvéolo-capillaires.

Figure 5 les pneumocytes de types I et II formant le tissu alvéolaire


13- Quels différences entre pneumocytes de type I et type II.

Les pneumocytes de types I sont des épithéliums aplatît qui recouvre 95% de
la surface alvéolaire, ces cellules, sont directement impliqués dans les
échanges gazeux.
Les pneumocytes de type II sont des épithéliums cubiques, ils recouvrent 5%
de la surface alvéolaire, ces cellules ont pour rôle de secréter continuellement
le surfactant, synthétisé à partir du cortisol

14- Quel rôle joue le surfactant ?


Le surfactant est une substance tensio-active complexe qui au niveau des
alvéoles permet :
- L’élasticité qui entraine donc la résistance
- La réduction de la tension de surface
- La compliance (capacité à augmenter le volume des poumons).
Transport des gaz respiratoires.

Nous venons de voir en amont que les échanges gazeux n’était possible qu’à
partir d’un :

-gradient de pression partielle en oxygène et en dioxyde de carbone dans


l’atmosphère et dans les alvéolaire
-d’une diffusion facilitée au sein de la membrane alvéolo-capillaires qui
laissait passer l’O2 des alvéoles vers les capillaires et le CO2.
L’oxygène approvisionné dans le sang des capillaires aura pour destination le
ventricule gauche du cœur (via les quatre veines pulmonaires) avant d’être
distribué aux tissus par le biais de la voie sanguine.
Le dioxyde de carbone qui était présent dans le sang et qui diffuse dans les
alvéoles est en fait produit dans les tissu, il aura pour destination première le
cœur droit (via les veines caves supérieur et inférieur) avant d’être distribué
dans l’atmosphère. A partir des voies aériennes supérieures et inférieures.
En définitive, l’oxygène présent dans les alvéoles arrive au niveau des tissus
via la voie sanguine et le dioxyde de carbone provenant des tissus arrive dans
les alvéoles, toujours à partir de la voie sanguine.
Mais de quel manière et sous quelle forme sont transportés les gaz
respiratoires dans le sang ?

1- L’oxygène
Il est transporté sous deux formes :
-une forme dissoute (1,5%), très importante car ce n’est que sous cette forme
que le gaz diffuse passivement au niveau de la membrane alvéolo-capillaire,
c’est aussi sous cette forme que l’oxygène est distribué dans les tissus
-une forme liée à l’hémoglobine (98,5%), ou ce dernier se lie au fer présent
dans l’hème de l’hémoglobine.
2- Le dioxyde de carbone
Le dioxyde de carbone est transporté sous trois formes
-Une forme dissoute (10%), importante pour les mêmes raisons que l’oxygène,
c’est-à-dire pour diffuser passivement des tissus vers les capillaires et des
capillaires vers les alvéoles
-Une forme liée à l’hémoglobine (30%), où ce dernier se fixe sur les chaines α
et β formant la globine de l’hémoglobine.
-Une forme convertie en Bicarbonate (60%), c’est la forme de transport
prédominante car le bicarbonate est plus soluble que le dioxyde de carbone
dans le sang.

15- A propos de l’hémoglobine


Déjà abordée en physiologie respiratoire, l’hémoglobine est une protéine
caractéristique de la pigmentation rouge des hématies (globule rouges). Cette
protéine est capable à la fois de transporter le dioxygène et le dioxyde de
carbone.
15-a- De quoi est composée une hémoglobine ?
Elle est forme de 2 sous unités α et de 2 sous unités β formant la globine, c’est
au niveau de cette globine que se fixe le C02
Elle est également formée de 4 sous unités en périphérie appelées hème :
c’est au niveau de l’hème que se fixe le l’oxygène.

15-b- La fixation de l’oxygène sur l’hème dépend du fer sous quelles


conditions. Lesquelles ?
-Le fer provenant de l’alimentation animale (ion ferreux) et végétale (ion
ferrique) ou de nos réserve hépatique (ferritine) est indispensable à la fixation
de l’oxygène.
L’O2 se fixe précisément sur les ions ferreux (Fe2+) présent dans l’hème.
-Une hémoglobine qui fixe du Fe2+ au niveau de son hème est dite
oxyhémoglobine car elle est capable de fixer l’oxygène.
-En revanche, une hémoglobine qui fixe du Fe3+ au niveau de son hème est
qualifié de Méthémoglobine ; ce genre d’hémoglobine n’est pas capable de
fixer l’oxygène.
Il existe donc deux types d’hémoglobine si l’on se fie aux ions fer, les
oxyhémoglobines et les Méthémoglobines.
-L’hémoglobine qui fixe le dioxyde de carbone alors le nom de carbamino
hémoglobine
-L’hémoglobine qui fixe le monoxyde d’Azote prend alors le nom de carboxy
hémoglobine

Figure 6 Structure de l'hémoglobine

15-c- A propos de l’hémoglobine, son affinité est-elle identiques pour tous les
gaz ?
Par ordre croissant d’affinité à l’hémoglobine nous avons :
-l’oxygène +
-Le dioxyde de carbone +++
-Les protons H+ +++++++
-Le monoxyde d’Azote ++++++++++++
Remarque : le monoxyde d’azote CO se fixe également avec les ions ferreux
dans l’hème.
De plus, une hémoglobine dépourvue en oxygène à d’avantage plus d’affinité
avec le dioxyde de carbone.
15-d- A propos de la conversion du CO2 en bicarbonate où et comment se
passe cette transformation ?
La conversion du CO2 en HbCO3- se passe principalement dans le globule
rouge mais également dans le plasma. Elle se passe en 2 étapes :
- Premièrement, le CO2 se combine à l’ H2O pour former l’acide
carbonique ( H2CO3 ), à partir d’une enzyme, l’anhydrase carbonique
(cette réaction est lente dans le plasma mais rapide dans le globule
rouge)

- Deuxièmement, l’acide carbonique se dissocie pour donner du


bicarbonate et un proton H+

Attention : la conversion du CO2 en bicarbonate se fait dans les deux sens,


c’est-à-dire que qu’à partir du bicarbonate et d’un proton nous pouvons obtenir
de l’eau et du dioxyde de carbone dans le but de faire diffuser le CO2 à travers la
membrane alveolo-capillaire, car même si le bicarbonate est plus soluble que le
dioxyde de carbone, seul la forme dissoute du CO2 est capable de diffuser à
travers la membrane. Toutefois le bicarbonate présent dans le plasma peut
diffuser dans le globule rouge à partir d’un échangeur à Cl -

Figure 7 entrée et sorties de l'O2 et du CO2 dissous, conversion du bicarbonate, couplé à un proton en CO2.
Les facteurs qui influences l’affinité de l’hémoglobine en O2

Bon nombre de facteurs influencent l’affinité de l’hémoglobine en O 2 ces


facteurs sont les suivants :
- La température ; plus elle augmente, plus l’affinité de l’hémoglobine
pour l’oxygène diminue.
- Les protons H+ ; plus la concentration en H+¨dans le sang augmente, plus
l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène diminue.
- La 2,3 diphosphoglycérate ; plus sa concentration augmente, plus elle est
susceptible d’aller sur fixer sur les érythrocytes et par conséquent
diminuer leur affinité à l’oxygène en favorisant sa désoxygénation.
- Les Phosphates Inorganiques comme l’ATP : une forte concentration
d’ATP diminue l’affinité qu’a l’hémoglobine pour l’oxygène.
- La pression partielle en CO2 (PCO2), en effet, don augmentation diminue
l’affinité qu’a l’hémoglobine pour l’oxygène. En revanche, sa diminution
provoque l’effet inverse.
Rythmicité respiratoire et contrôle de la respiration.

En amont, nous avions pu voir que l’inspiration n’était possible qu’à partir de la
contraction de certains muscles inspiratoires et l’expiration n’était que le
relâchement de ces muscles. L’inspiration forcée nécessitait en plus de la
contraction normale des muscles inspiratoires la contraction des muscles
accessoires à l’inspiration et l’expiration forcée, le relâchement de tous les
muscles inspiratoires et la contraction des muscles expiratoires.
Ce que nous n’avions pas dit à ce moment-là est que la contraction et le
relâchement de tous ces muscles est sous l’influence d’une volée de potentiel
d’action provenant de centre nerveux responsable de la rythmicité et du
contrôle de la respiration.

16- Qu’est-ce qu’un centre respiratoire ?

Un centre respiratoire est une portion du système nerveux traitant la


respiration. Il est formé d’un groupe de plusieurs neurones

17- Où retrouve-t-on ces centres ?

Nous les retrouvons au niveau du bulbe ou moelle allongée et de la


protubérance. On parle alors de ;
-Centres bulbaires et de centres pontins.

18- De quoi sont composés les centres bulbaires et les centres pontins ?

-Les centres bulbaires sont formés d’un groupe respiratoire dorsal


(GRD) et d’un groupe respiratoire ventral (GRV).

-Les centres pontins sont chargés de réguler les centres bulbaires, ils
sont aux nombre de deux à savoir :
Le centre apneustique et le centre pneumotaxique.
19- Quel centre serait donc à l’origine de la rythmicité respiratoire si les
centres pontins sont des régulateurs de la rythmicité ?
Les groupes respiratoires dorsal et ventral bien que responsables de
l’innervation des muscles respiratoires ne sont responsables de la rythmicité
respiratoires.
En effet ces centres bulbaires reçoivent des afférences synaptiques provenant
d’un complexe situé juste près l’extrémité du centre bulbaire.
C’est un complexe pré BÖtzinger, à l’instar du nœud sinusal pour cœur, ce
complexe est le pacemaker de la respiration.

20- Alors quel est le centre responsable de la rythmicité respiratoire ?


- Le complexe pré-BÖtzinger
Et les centres régulateurs de la rythmicité respiratoire ?
- Les centres apneustique et pneumotaxique

21- A propos des groupes respiratoires ventrale et dorsale quels sont


précisément les respiratoires respectivement innervés pour chacun d’eux ?
Le groupe respiratoire dorsal (GRD) est formé de motoneurones
essentiellement inspiratoires. Ils sont chargé de l’innervation des muscles
diaphragme et intercostaux externes.
Le groupe respiratoire ventral (GRV) est formé de motoneurones à la fois
inspiratoires et expiratoires. Ils sont chargés de l’innervation des muscles
inspiratoires accessoires (scalène et sterno-cléido-mastoïdien) et expiratoires
(abdominaux et intercostaux internes).

Observons maintenant l’afférence nerveuse respiratoire pour chaque cycle.


1er cas : Respiration normale.

-Au cours d’une inspiration normale, le complexe de pré-BÖtzinger envoie


une volée de potentiel d’action vers le groupe respiratoire dorsal (GRD) afin
de stimuler la contraction des muscles inspiratoires.
-Au cours d’une expiration normale, ce même complexe de pré-BÖtzinger
cesse d’envoyer les afférences nerveuse vers le GRD afin d’inhiber les
motoneurones, et donc de relâcher les muscles inspiratoires (diaphragme et
intercostaux externes).
Toutefois si le complexe de pré-BÖtzinger arrive à savoir précisément à quel
moment il faut continuer d’envoyer ou de cesser les volées de potentiel
d’action, c’est parce qu’il envoie également une afférence vers les centres
apneustiques et pneumotaxiques.
Afin de limiter l’inspiration le centre pneumotaxique stimulé par le complexe
de pré-BÖtzinger renvoie une efférence chez ce dernier, afin d’inhiber les
motoneurones inspiratoires et de permettre l’expiration normale.
Toujours dans la même optique d’équilibrer les expirations et les inspirations
le même centre de pré-BÖtzinger stimule le centre apneustique afin de
s’opposer à centre pneumotaxique et de permettre une inspiration normale.

Attention : les centres pneumotaxiques et apneustique sont uniquement


impliqués que dans la régulation de la respiration normale

2ème cas : Respiration forcée.


Le complexe de pré-BÖtzinger en plus d’envoyer ses volés de potentiels
d’action au GRD, les envoient également au niveau du GRV afin de stimuler
les motoneurones responsables de la contraction des muscles scalènes et
sterno-cléido-mastoïdiens : c’est l’inspiration forcée.
Pour la unième fois, le complexe de pré-BÖtzinger cesse d’envoyer sa volée de
potentiels d’action vers les motoneurones inspiratoires du GRD et du GRV, et
inversement envoie ces influx nerveux en direction des motoneurones
expiratoires du GRV dans le but de les stimuler et donc, de favoriser la
contraction des muscles expiratoires : c’est l’expiration forcée.

Figure 8 Centres respiratoires bulbaires et pontiques.


Figure 9 Localisation du complexe de Pré bÖtzinger

Système nerveux autonome.

Si le système nerveux central assure la rythmicité et la régulation de la


respiration, le système nerveux périphérique via sa branche végétative
influence grandement la ventilation.
La Contraction et relâchement des muscles lisses bronchiques.
En effet, si les muscles bronchiques se contractent, la lumière bronchique se
voit obstruée ce qui a pour conséquences de réduire le débit de ventilation
pulmonaire. (Cas des asthmatiques)

22- Que faut-t-il savoir?


La commande sympathique est responsable de la vasoconstriction et de la
broncho dilatation tandis que la commande sympathique est responsable de
la vasodilatation et de la broncho constriction.
Synthèse du phénomène de respiration.

Au cours d’un cycle respiratoire normale nous pouvons observer la série


d’évènement suivante :
L’existence d’un gradient de pression favorable à l’oxygène dans
l’atmosphère et au dioxyde de carbone dans les alvéoles quasi inchangé à
chaque instant du cycle respiratoire permet donc à ces différents gaz de
diffuser suivant leur gradient de pression.
Le complexe de pré-Botzinger se met en place afin de stimuler les
motoneurones du GRD afin de favoriser la contraction du diaphragme et des
muscles intercostaux externes. De cette manière, la cage thoracique prend du
volume, l’air traverse alors les voies aériennes supérieures et inférieures
avant de se retrouver dans les alvéoles.
Les alvéoles prennent du volume sans toutefois éclater grâce à une substance
complexe synthétisée à partir du cortisol et secrétée dans les pneumocytes de
type II ; c’est le surfactant.
Ce gonflement alvéolaire s’accompagne d’une diminution de la pression
alvéolaire, et d’un accentuement de la négativité de la pression intra
pleurale : c’est l’inspiration.
Au même moment le ventricule droit du cœur pompe le sang dans les artères
pulmonaires qui en se capillarisant perfusent les alvéoles pour former la
membrane alvéolo-capillaire.
Le sang contenu dans ces capillaires est riche en CO2 car ce dernier provient
du drainage veineux de la veine cave supérieure et inférieure de notre
organisme. Le CO2 présent dans ce sang est transporté en grande partie sous
forme de bicarbonate ou lié aux chaines de globine de nos hématies.
C’est au niveau de cette membrane alvéolo-capillaire que le bicarbonate, à
partir d’une anhydrase carbonique va redonner du CO 2 dissout et de l’eau, le
CO2 lié à l’hémoglobine également va se dissocier de celle-ci, afin de diffuser
sous sa forme dissoute des capillaires vers les alvéoles.
A contrario, l’O2 déjà dissout dans les alvéoles va diffuser des alvéoles vers les
capillaires. Les hémoglobines ayant une plus forte affinité avec le CO2 se
voient donc plus prompt à capter l’O2 car ces dernières sont dissociées au CO2
L’O2 se fixe alors sur l’hémoglobine au niveau de l’hème à partir des ions
ferreux apportés par l’alimentant ou des réserves de ferritine hépatiques,
c’est de cette manière qu’il est transporté dans le sang.
Les capillaires convergent alors en veinules, puis en veines (les 4 veines
pulmonaires), ces dernières ramènent le sang vers le cœur gauche, et ce
dernier pourra le pomper dans la grande circulation afin d’approvisionner les
tissu en oxygène.
A ce moment, le complexe de pré Botzinger soutenu par le centre
pneumotaxique envoie une volée de potentiel d’action visant à inhiber les
motoneurones responsables de l’innervation des muscles diaphragme et
intercostaux externes, Ainsi donc, la cage thoracique reprend son volume
initiale, les alvéoles se dégonflent, la pression alvéolaire accompagnée d’une
négativité moins accrue de la pression intra pleurale augmente de nouveau :
le dioxyde de carbone quitte les alvéoles pour rejoindre l’atmosphère : c’est
l’expiration.

Je vous remercie !

Réalisé par L.M.D // 2019-2020

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