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Tome 5
NEO
Physiologie
Respiratoire
[Sous-titre du document]
L.M.D
SOMMAIRE
1- La respiration :
La respiration désigne l’ensemble des échanges gazeux résultant de
l’inspiration et de l’expiration.
A côté de cela nous avons la respiration cellulaire qui à partir de pyruvate
fournit de l’énergie sous forme d’ATP dans les mitochondries
2- L’inspiration :
Du point de vue gazeux, l’inspiration est une des phases de la respiration qui
consiste à absorber de l’air (Azote et dioxygène) de l’atmosphère vers les
poumons.
Du point de vue musculaire, l’inspiration désigne la contraction des muscles
inspiratoires (diaphragme et intercostaux externe).
3- L’expiration
Du point de vue gazeux, l’expiration est une des phases de la respiration qui
consiste à rejeter le dioxyde de carbone des poumons vers l’atmosphère.
Du point de vue musculaire, l’expiration correspond au relâchement des
muscles inspiratoires (diaphragme et intercostaux externe).
4- L’inspiration forcée.
Elle correspond à contraction des muscles inspiratoires (diaphragme et
intercostaux externes) couplées à celle des muscles inspiratoires accessoires
(scalènes et sterno-cléido-mastoïdiens).
5- L’expiration forcée
Elle correspond au relâchement des muscles inspiratoires (diaphragme,
intercostaux externes, scalène et sterno-cléido-mastoïdien) couplé à la
contraction des muscles expiratoires (intercostaux externes et abdominaux
droits et oblique).
Application 1
-A propos du diaphragme,
a. Le diaphragme étant le principal muscle inspiratoire est paralysie de ce
dernier entraine la mort
b. C’est un muscle strié squelettique
c. C’est un muscle lisse
d. Il forme le plafond de la cage thoracique
e. Son innervation est motrice et assurée par le nerf phrénique.
Réponses : a et b
Le diaphragme forme le plancher de la cavité thoracique et le plafond de la
cavité abdominale, son innervation n’est pas motrice mais est bien assurée
par le nerf phrénique.
Lorsque que le diaphragme se contracte, il s’abaisse pour faire gagner du
volume et de la hauteur à la cage thoracique.
Volume courant (VT) C’est le volume qui entre ou sort des poumons au 500ml
cours d’une respiration normale.
Volume de réserve C’est le plus grand volume d’air possible que l’on 3000ml
inspiratoire (VRI) puisse encore inhaler à la fin d’une inspiration
normale
Volume de réserve C’est le plus grand volume d’air ^possible que 1200 ml
expiratoire (VRE) l’on puisse encore rejeter à la fin d’une
expiration normale
Volume résiduel C’est le volume d’air restant dans les poumons 1200 ml
(VR) après une expiration maximale
Application 2
Associer les différentes phases respiratoires
a. Volume résiduel
b. Volume de réserve expiratoire
c. Volume de réserve inspiratoire
d. Volume courant
Aux différents volumes pulmonaires
1. Expiration forcée
2. Inspiration normale
3. Expiration normale
4. Inspiration forcée
Réponses : a-1 ; b-1 ; c-4 ; d-2 ; d-3.
2- Capacités pulmonaires
Définitions Mesures
Capacité C’est la quantité maximale d’air pouvant être inspiré après 3500 ml
inspirée (CI) une expiration normale, autrement dit c’est le volume
maximal d’air inspirée au cours d’une inspiration forcée
CI = VT + VRI
Capacité C’est la quantité d’air restant dans les poumons après une 2400 ml
résiduelle expiration normale autrement dit, c’est la quantité d’air
fonctionnelle maximale pouvant être de nouveau expiré et restant dans
(CRF) les poumons pendant et après une expiration forcée
CRF = VR + VRE
Capacité C’est la quantité d’air maximale pouvant être expiré avec 4700 ml
vitale (CV) un effort maximal à la suite d’une inspiration maximale.
Autrement dit c’est la quantité maximale d’air pouvant être
expiré à la suite à une inspiration maximale.
CV = VRE + VT + VRI
Capacité C’est la capacité maximale d’air que les poumons peuvent 5900 ml
pulmonaire contenir
totale (CPT) CPT = VR + CV
=VR + VRE + VRI + VT
Remarque :
-les différentes mesures (volumes et capacités) sont des approximations
-Les capacités varient d’un individu à un autre. Elles dépendent de
l’environnement et l’activité de l’individu.
Ex : les athlètes professionnels et les habitants des hautes altitudes auront
tendances à avoir une capacité vitale plus importante.
Echanges respiratoires.
Les artères étant les vaisseaux aux calibres les plus importants dans
l’organisme, leur surface d’échange en est donc très réduite, pour se faire, les
artères se ramifient et donne naissances aux artérioles, qui à leur tour
donnent des capillaires. Les capillaires ayant le plus petit calibre et la surface
d’échange la plus importante, assuraient la transition entre artères et veines.
Le sang présent dans les capillaires était distribué aux tissus, puis drainé dans
les veinules avant de converger dans les veines qui le ramenaient au niveau
du cœur.
Ici donc, les artères pulmonaires donnent naissances aux capillaires
pulmonaires directement en contact avec le tissu alvéolaire. L’échange
dioxygène et dioxyde de carbone aura lieu et le sang riche en oxygène se
drainé jusqu’au cœur via les 4 veines pulmonaires
III- Echanges gazeux : gradient de pression.
Les échanges gazeux ont lieu dans les poumons, précisément au niveau
membrane alvéolo capillaire.
Les gaz respiratoires arrivent aux seins des voies aériennes et en sortent via
un gradient de pression.
En effet, les pressions atmosphériques et alvéolaires en oxygène et en dioxyde
de carbone dictent sur l’entrée et la sortie de ces gaz. Un gaz respiratoire se
déplace du milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré
(contrairement à l’osmose) cela signifie que la pression partielle en oxygène
dans l’atmosphère est plus importante que celle dans les alvéoles. A
contrario, la pression partielle en dioxyde de carbone dans les alvéoles est
plus élevée que celle dans l’atmosphère.
12- Comment appelle-t-on la loi qui obéit aux échanges suivant le gradient
de pression ?
L’échange des gaz via la différence de pressions partielles obéit à la loi de
Dalton.
Les pneumocytes de types I sont des épithéliums aplatît qui recouvre 95% de
la surface alvéolaire, ces cellules, sont directement impliqués dans les
échanges gazeux.
Les pneumocytes de type II sont des épithéliums cubiques, ils recouvrent 5%
de la surface alvéolaire, ces cellules ont pour rôle de secréter continuellement
le surfactant, synthétisé à partir du cortisol
Nous venons de voir en amont que les échanges gazeux n’était possible qu’à
partir d’un :
1- L’oxygène
Il est transporté sous deux formes :
-une forme dissoute (1,5%), très importante car ce n’est que sous cette forme
que le gaz diffuse passivement au niveau de la membrane alvéolo-capillaire,
c’est aussi sous cette forme que l’oxygène est distribué dans les tissus
-une forme liée à l’hémoglobine (98,5%), ou ce dernier se lie au fer présent
dans l’hème de l’hémoglobine.
2- Le dioxyde de carbone
Le dioxyde de carbone est transporté sous trois formes
-Une forme dissoute (10%), importante pour les mêmes raisons que l’oxygène,
c’est-à-dire pour diffuser passivement des tissus vers les capillaires et des
capillaires vers les alvéoles
-Une forme liée à l’hémoglobine (30%), où ce dernier se fixe sur les chaines α
et β formant la globine de l’hémoglobine.
-Une forme convertie en Bicarbonate (60%), c’est la forme de transport
prédominante car le bicarbonate est plus soluble que le dioxyde de carbone
dans le sang.
15-c- A propos de l’hémoglobine, son affinité est-elle identiques pour tous les
gaz ?
Par ordre croissant d’affinité à l’hémoglobine nous avons :
-l’oxygène +
-Le dioxyde de carbone +++
-Les protons H+ +++++++
-Le monoxyde d’Azote ++++++++++++
Remarque : le monoxyde d’azote CO se fixe également avec les ions ferreux
dans l’hème.
De plus, une hémoglobine dépourvue en oxygène à d’avantage plus d’affinité
avec le dioxyde de carbone.
15-d- A propos de la conversion du CO2 en bicarbonate où et comment se
passe cette transformation ?
La conversion du CO2 en HbCO3- se passe principalement dans le globule
rouge mais également dans le plasma. Elle se passe en 2 étapes :
- Premièrement, le CO2 se combine à l’ H2O pour former l’acide
carbonique ( H2CO3 ), à partir d’une enzyme, l’anhydrase carbonique
(cette réaction est lente dans le plasma mais rapide dans le globule
rouge)
Figure 7 entrée et sorties de l'O2 et du CO2 dissous, conversion du bicarbonate, couplé à un proton en CO2.
Les facteurs qui influences l’affinité de l’hémoglobine en O2
En amont, nous avions pu voir que l’inspiration n’était possible qu’à partir de la
contraction de certains muscles inspiratoires et l’expiration n’était que le
relâchement de ces muscles. L’inspiration forcée nécessitait en plus de la
contraction normale des muscles inspiratoires la contraction des muscles
accessoires à l’inspiration et l’expiration forcée, le relâchement de tous les
muscles inspiratoires et la contraction des muscles expiratoires.
Ce que nous n’avions pas dit à ce moment-là est que la contraction et le
relâchement de tous ces muscles est sous l’influence d’une volée de potentiel
d’action provenant de centre nerveux responsable de la rythmicité et du
contrôle de la respiration.
18- De quoi sont composés les centres bulbaires et les centres pontins ?
-Les centres pontins sont chargés de réguler les centres bulbaires, ils
sont aux nombre de deux à savoir :
Le centre apneustique et le centre pneumotaxique.
19- Quel centre serait donc à l’origine de la rythmicité respiratoire si les
centres pontins sont des régulateurs de la rythmicité ?
Les groupes respiratoires dorsal et ventral bien que responsables de
l’innervation des muscles respiratoires ne sont responsables de la rythmicité
respiratoires.
En effet ces centres bulbaires reçoivent des afférences synaptiques provenant
d’un complexe situé juste près l’extrémité du centre bulbaire.
C’est un complexe pré BÖtzinger, à l’instar du nœud sinusal pour cœur, ce
complexe est le pacemaker de la respiration.
Je vous remercie !