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RESPIRATION

CHAPITRE I
ORGANISATION DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE
2023\2024
PREAMBULE
I. ORGANISATION DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE
1. Respiration cellulaire
2 . Ventilation pulmonaire
3. Respiration externe
4. Transport des gaz respiratoires
4.1. Grande circulation
4.2. Petite circulation
5. Respiration interne
II. STRUCTURE DE L ′APPAREIL RESPIRATOIRE
1. Anatomie
2. Anatomie fonctionnelle
3, Bronches
4. Poumons
5. Les plèvres
6. Structures de la zone respiratoire
6.1 les alvéoles
6.2 La membrane alveolo₋capillaire
III. PHYSIOLOGIE DE LA RESPIRATION
1 Ventilation pulmonaire
2 Ventilation alvéolaire
3. Transport de l′oxygene
4. Transport du Co₂
IV. REGULATION DE LA RESPIRATION
PREAMBULE
Les milliers de milliards de ¢ de l’organisme ont
besoin d’un apport continuel de dioxygène
pour accomplir les fonctions vitales. Cette
consommation de dioxygène par nos ¢ entraîne
une production de dioxyde de carbone.

Les appareils cardiovasculaire et respiratoire


se partagent la responsabilité de fournir du
dioxygène à l’organisme et de le débarrasser
du dioxyde de carbone.
PREAMBULE
Les organes de l’appareil respiratoire
régissent les échanges gazeux ayant lieu
entre le sang et le milieu extérieur.
Les organes de l’appareil
cardiovasculaire assurent le transport
des gaz respiratoires entre les poumons
et les cellules des tissus et inversement,
en utilisant le sang comme véhicule.
Donc la respiration = { des mécanismes par lesquels
les ₵ procèdent à des échanges gazeux avec
l’extérieur}
BUT :
1. Métabolisme aérobie:
Mat organique + O2  énergie + chaleur + CO2 + H2O

2. Apporter aux ₵ l’O₂ dont elles ont besoin:


- au repos : 0,2 à 0,3 litre/min
- exercice musculaire intense : 4 litres/min
Donc les échanges et en particulier les besoins en
O₂ varient en permanence
=>Nécessité d'une régulation (adaptation)

3. Éliminer le CO₂ produit


I. ORGANISATION DE L’APPAREIL
RESPIRATOIRE
Le transport de l’O2 et du CO2 dépend de
4 processus distincts :
1. la ventilation pulmonaire (mouvement des
gaz dans et hors des poumons) et sa
régulation
2. la diffusion alvéolo-capillaire (échanges)
3. le transport de l'O₂ et du CO₂ par le sang
4. le passage des gaz des capillaires vers les
tissus (échanges gazeux hémato-
cellulaires)
Cf schémas qui suivent
sang
Communément nous définissons 04 étapes :

La ventilation pulmonaire

La respiration externe: Hématose

La respiration interne

La respiration cellulaire

Cf schéma qui suit


1. La respiration cellulaire
Celle-ci a lieu dans les tissus au niveau
des mitochondries et il s’agit de:
L’oxydation complète du glucose :
Glucose(C6H12O6) + 6 O2  6 CO2 + 6 H2O
+ Synthèse d’ATP

Ne sera pas traitée ici Cf cours de biochimie


de 2ème année
2 . La ventilation pulmonaire

C’est un processus mécanique par lequel

a) l’air pénètre dans les poumons par


inspiration

b) puis en ressort par expiration

Entraînant un renouvellement continuel


des gaz présents dans les alvéoles
pulmonaires.
Inspiration calme Expiration calme

Inspiration calme = active Expiration calme = passive


Contraction des muscles Relâchement des muscles inspiratoires :
inspiratoires : - Diaphragme
- Diaphragme - Muscles intercostaux externes
- Muscles intercostaux externes
Les muscles inspiratoires principaux sont :
 Le diaphragme, qui sépare la cavité thoracique de la cavité
abdominale, est un muscle strié squelettique. Lorsqu'il se contracte, il
s'aplatit, augmentant alors les dimensions verticales des poumons. Ce
muscle assure à lui seul 60 à 75% du changement de volume
pulmonaire lors de l'inspiration.
 Les muscles intercostaux externes, situés entre les côtes et dirigés
vers le bas et l'avant, permettent au thorax d'augmenter les
dimensions latérales de la cage thoracique, assurant les 25 à 40% du
changement du volume restant .
À ces muscles, des muscles dits accessoires peuvent en plus intervenir
pendant l'inspiration lorsque celle-ci est forcée.
Ce sont les muscles scalènes, sterno-cléido-mastoïdiens, trapèzes et
intervertébraux.
3. La respiration externe

Echanges gazeux entre les cavités


aériennes des poumons et le sang des
capillaires pulmonaires.
Diffusion de l'O₂ vers le sang qui
s’enrichit en O₂ ⇒ diffusion du CO₂ vers
les cavités aériennes (le sang rejette le
CO₂).
c’est l’hématose
4. Transport des gaz respiratoires

Le système cardiovasculaire par


l'intermédiaire du sang ⇒
Acheminement de l'O2 vers
les cellules
Acheminement du CO2 vers
les poumons.
Grace à un système très élaboré
Cf schémas qui suivent
4.1. La grande circulation
• ou circulation
générale : le sang
oxygéné part du VG
par l'aorte et
irrigue tous les
tissus de
l'organisme dont il
revient, chargé de
CO₂, par la veine
cave jusqu'à l‘OD.
4.2. la petite circulation
• ou circulation
pulmonaire où le sang
chargé de co₂ part du
VD par l'artère
pulmonaire, se libère
du co₂ et s'enrichit en
O₂ dans le parenchyme
pulmonaire, et
retourne à l‘OG par la
veine pulmonaire.
5. La respiration interne
Echanges gazeux entre le sang des
capillaires systémiques et les cellules
des tissus.
Diffusion de l'O₂ vers les cellules
⇒ diffusion du CO₂ vers les
capillaires.

Le sang perd l’O2 et gagne le CO2


II. STRUCTURE DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE

1) Anatomie
Le système respiratoire est composé de haut en bas :
 du nez (narines) , de la bouche
du pharynx: respiration et dans la digestion
du larynx: court passage reliant le pharynx à la trachée
de la trachée
des 2 bronches primaires (droite et gauche) qui rentrent
dans les poumons
des bronchioles
des conduits puis des sacs alvéolaires.
Il existe 4 groupes de sinus paranasaux , atténuent le poids des os faciaux et du crâne
tout en maintenant leur solidité et leur forme. De plus, les cavités du nez et des sinus
jouent aussi le rôle de caisse de résonance pour la voix.
2) ANATOMIE FONCTIONNELLE
Sur le plan fonctionnel, le système respiratoire comprend :
1. une zone de conduction :constituée de cavités et de tubes
inter-reliés (voies respiratoires) : les fosses nasales, le
pharynx, le larynx, la trachée, les bronches. Dans ce sens
• rôles de ces voies :
• acheminement de l'air à la zone respiratoire,
• purification (élimination des poussières et des μorganismes
aériens), humidification, réchauffement de l'air inspiré.
2. une zone respiratoire :
• constituée des structures μscopiques : les bronchioles, les
conduits alvéolaires, les alvéoles pulmonaires.
• rôle de ces structures : siège des échanges gazeux.
Sur le plan physiologique nous distinguons:
Tabl.: organisation de
l’appareil respiratoire

NB : le larynx est
plutôt inclus
dans les voies
respiratoires sup
3) BRONCHIOLES
l'arbre bronchique au sens
strict se termine au niveau
des bronches sus lobaires ;
dès sa pénétration dans le
lobule, la bronche sus-
lobulaire perd sa charpente
cartilagineuse et devient la
bronchiole intra lobulaire
aboutissant aux bronchioles
terminales et marquent la
fin des voies aérophores;
4) Les poumons

• Forme pyramidale
• La pointe = apex
• Cage thoracique:
protection
• Le PD (3 lobes, 700g) +
épais plus large que le
gauche (2 lobes, 600g)
• Enveloppés par la plèvre
et entourés par les
côtes et reposent sur le
diaphragme (base)
4.1) VASCULARISATION des POUMONS

2 types de circulation sanguine dans les poumons


qui ont des fonctions≠ différentes :
a) Circulation pulmonaire : correspond à la
circulation fonctionnelle des poumons (= liée à
la fonction des poumons) (Hématose).

b) Circulation bronchique : circulation


nutritionnelle des poumons (= apport d'O₂ aux
cellules pulmonaires et élimination du CO ₂
provenant du métabolisme de ces cellules).
4.2) LES PLEVRES
Plèvre est une séreuse
constituée de 2 feuillets :
• Feuillet viscéral
• Feuillet pariétal
• Liquide pleural rend les 2
feuillets inséparables
• Permet cohésion entre
poumons et cage
thoracique
• Bloque virus et bactéries
5.Structure de la zone respiratoire
Les alvéoles correspondent:
 à la partie terminale de la
ramification bronchique, elles sont
l’aboutissement des voies aériennes.
 Ce sont des sacs tapissés d’un
épithélium
 Elles constituent les unités
fonctionnelles du poumon
 C’est là que s’effectuent les
échanges gazeux.
5.1 Les alvéoles pulmonaires
Les alvéoles pulmonaires sont
constituées de
• Pneumocytes I formant un
revêtement continu de la
paroi alvéolaire = cellules
épithéliales simples
pavimenteuses
• Pneumocytes II
produisant le surfactant
(augmente la compliance
cad l’extensibilité
pulmonaire)
• Macrophages alvéolaires
défense contre agents
pathogènes
Échanges gazeux
Echanges gazeux au niveau des alvéoles
5.2 La membrane alvéolaire :

a) Formée par une couche de ₵ appelées


pneumocytesI très vascularisées.
b) Entre ces ₵, se trouvent les
pneumocytes II qui sécrètent le
surfactant, tapissant l’intérieur de
l’alvéole ( ↘ la tension intra alvéolaire
et améliore les échanges gazeux).
Surfactant = agent tensioactif empêchant l’alvéole de se
collaber (s’affaisser)
La membrane alvéolo-capillaire
• Paroi alvéolaire-lame basale- cellules
endothéliales.
• L’hématose s’effectue par diffusion à
travers les parois des alvéoles et des
capillaires.
• Cette membrane sépare l’air du sang
• Elle est très fine : 0,5 µm
• Les poumons contiennent 300 millions
d’alvéoles soit l’équivalent d’une surface de
70 m2
• Nous naissons avec 100 millions d’alvéoles
II. Physiologie de la respiration:
1- Ventilation pulmonaire : Échanges gazeux.
C’est la somme: inspiration + expiration
• A l'inspiration de repos on inhale en moyenne 500 ml d'air.
mais 350 ml uniquement parviennent aux alvéoles
• 150 ml constituent le volume mort ne participent pas
aux échanges alvéolo-capillaires.

•La ventilation fait intervenir différentes structures


musculaires:
Inspiration: Contraction du diaphragme et des
muscles intercostaux.
 Expiration: Relâchement des muscles intercostaux
et du diaphragme.
Ventilation pulmonaire
Expiration Inspiration
L’inspiration = apporte un volume d’air riche en O₂ et
pauvre en CO₂ vers les alvéoles

Phénomène actif, nécessite effort et énergie


Muscles inspi ↗ le volume thoracique donc la pression
pulmonaire ↘ par rapport à la pression atmosphérique
L’air rentre
L’expiration : rejette un vol équivalent d’air riche en
CO2
Phénomène passif
Système élastique le poumon reprend sa position
initiale => ↘ de volume donc pression qui ↗==> l’air
sort
NB : Au repos = en apnée : muscles au repos,
pression alvéolaire = pression atmosphérique
Le débit ventilatoire = DV = VC× Fr
Il est d’environ 6 à 8 L/min

DV = débit ventilatoire de repos


VC = Volume courant (500 ml)
Fr = fréquence respiratoire (12 à 16 cycles/min)
Ce qui sert aux échanges et qui va donc
apporter l’O₂, ce n’est pas tout ce volume
mais c’est ce que l’on appelle la ventilation
alvéolaire (VA).
VA= (VC-VD)× Fr
VA = Ventilation alvéolaire
VC = Volume courant (500 ml) ou volume tidal
VD = Volume mort (150 ml)
Fr = Fréquence respiratoire (≈ 12 à 16 cycles)
Le volume courant : c’est l'amplitude de la
respiration.
La fréquence respiratoire = la rapidité de
respiration.
A l’exercice il faut donc augmenter l’amplitude
des mouvements respiratoires (VC) et non la
fréquence respiratoire pour augmenter
l’efficacité de la ventilation alvéolaire.
Vu que le volume mort est constant
(Voir diapo suivante)
Quand la respiration est rapide et superficielle ⇒ ↓ forte de
la ventilation alvéolaire car la majeure partie de l'air
inspiré n'atteint jamais les alvéoles pulmonaires.
Plus le VC ↓ ⇒ plus la ventilation réelle tend vers
0, quelle que soit la rapidité de la respiration.
1.1. Mécanisme de l’écoulement des gaz

•Un écoulement d’air s’effectue lorsqu’il


existe un gradient de pression entre l’air
atmosphérique et l’air alvéolaire (PRESSION
ÉLEVÉE → PRESSION FAIBLE)
Les pressions sont toujours exprimées par
rapport à la pression atmosphérique (Patm
= 760 mmHg = 0) (ex: - 4 mmHg au lieu
de 756 mmHg)
La ventilation pulmonaire ou respiration
repose sur les variations de volume se
produisant dans la cavité thoracique.
Principe :
•variations de volume ΔV ⇒ variations de
pression ΔP,
•variations de pression ΔP ⇒ écoulement des
gaz,
• l'écoulement des gaz se fait de façon à
égaliser la pression :

ΔV ⇒ ΔP ⇒ E (= écoulement des gaz)


l’augmentation du
volume de la cage thoracique

↘Pression
loi pression/volume : la pression
alvéolaire diminue

l'air pénètre dans les


poumons.
1.2. Les volumes et capacités
pulmonaires
Mesure du volume d'air ventilé au repos
L Le spiromètre est un
appareil qui permet
de mesurer les
différents volumes
respiratoires.
1.3. Volumes respiratoires
Plusieurs vol pulmonaires sont mesurés pour établir
les capacités de l’individu on distingue principalement:
•Volume courant : VT :
C’est le volume mobilisé au cours d’une inspiration et
d’une expiration normale (repos).
Valeur moyenne : 0.5 L
•Volume de réserve inspiratoire : VRI :
C’est le plus grand volume que l’on peut mobiliser au
cours d’une inspiration forcée suivant une inspiration
normale. Valeur moyenne : 2.5 L (2100-3200 ml)
•Volume de réserve expiratoire : VRE (2000ml)
Commentaires des figures
Les vol mobilisables représentent les vol d'air déplacés
pendant la respiration et sont mesurés par spirométrie. Ces vol
se décomposent en :
i. vol courant ou vol tidal (VT) (500 ml) = volume mobilisé
pendant une respiration calme
ii. vol de réserve inspiratoire (VRI) (2500ml) obtenu lors
d'une inspiration forcée
iii. vol de réserve expiratoire (VRE) (2000ml) obtenu lors
d'une expiration forcée.

La somme VT+VRI+VRE correspond à la capacité vitale = 5l


chez l'homme mais cette valeur est dépendante de la taille, de
l’âge et est généralement < chez la femme.
1.4.Capacités respiratoires
3 volumes mobilisables :
Volume courant (VT)
Vol. réserve inspiratoire
(VRI)
Vol. réserve expiratoire
(VRE)
1 volume non mobilisable :
Volume résiduel(VR)
L'addition de volumes définit
les capacités
Capacité vitale (CV) : Ʃ des 3
volumes mobilisables
Capacité pulmonaire totale
(CPT) : CV + VR
Capacité résiduelle
fonctionnelle (CRF) : VRE + VR
1.4. CAPACITES RESPIRATOIRES
L'addition de volumes définit les capacités
Capacité vitale : CV :
C’est le plus grand volume d’air mobilisé au
cours d’une inspiration forcée suivit d’une
expiration forcée ou l’inverse.
CV = VRI + VT + VRE= Valeur moyenne : 4.5 L
Capacité pulmonaire totale : CPT :
C’est le + grand vol d’air contenu dans les
poumons en fin d’inspira forcée.
CPT = CV + VR= Valeur moyenne : 6 L
1.4. CAPACITES RESPIRATOIRES
Capacité résiduelle fonctionnelle : CRF :
C’est le vol d’air contenu dans les poumons à la fin
d’une expiration normale.
CRF = VRE + VR= Valeur moyenne : 2,4-3 L
Elle est très importante car la fin de l’expiration
normale est la position d’équilibre (position de
référence de la ventilation) du système thoraco-
pulmonaire. Le VRE est mobilisable, le VR ne l’est pas.
Noter que les vol varient souvent dans les
maladies respiratoires exemples:
- dans les maladies obstructives :
CPTotale et VR ↗ ainsi que VR/CPT
- dans les maladies restrictives
(obésité/hypoventilaton): CPT et CV
↘mais pas VR ; VR/CPT ↗
- dans les atteintes musculaires : CPT ↘ ;
VR et VR/CPT ↗
Fig3
2. VENTILATION ALVEOLAIRE

C'est la fraction du volume d'air inspiré qui


participe aux échanges gazeux (arrive aux
alvéoles).
• Prend en compte le volume d'air inutilisé dans
les espaces morts.
• VA = fr x (VC - volume de l'espace mort)

• Chez les sujets en bonne santé : VA = 12


respirations/mn x (500 - 150)
mL/respiration = 4200 mL/ mn.
2.1. MECANISME DES ECHANGES
GAZEUX AU NIVEAU DES ALVEOLES
Rappel
• Pressions partielles (Loi de Dalton) :
• Pression totale exercée par un mélange
de gaz = somme des pressions exercées
par chacun des gaz constituants.
• Pression partielle d'un gaz donné (=
pression exercée par le gaz considéré) ≈
% du gaz dans le mélange.
La pression atmosphérique ≈ 760 mm Hg au niveau de
la mer, l'air est un mélange de plusieurs gaz :
On a la relation suivante :

Pp d'un gaz = % du gaz dans le mélange x Patm

Conséquences :
Gaz constituant Pourcentage dans l’air Pression partielle
atmosphérique
Azote (N2) 78,6% pN2 = 760 X 78,6% = 597
mmHg
Oxygène (O2 ) 20,9 % pO2 = 760 X 20,9% = 159
mmHg
Gaz carbonique (CO2 ) 0,04% pCO2 = 760 X 0,04% = 0,3
mmHg
Eau (H2O) 0,46% (variable) pH2O = 760 X 0,46% = 3,7
mmHg
• Propriétés fondamentales des gaz
• Deux principaux facteurs qui influencent la quantité de gaz
pouvant se dissoudre dans un liquide:
1) Pression partielle du gaz (Loi de Henry)
(un gaz se dissout dans une solution en proportion de sa
pression partielle dans le mélange gazeux en contact avec la
solution)
2) Solubilité du gaz
(volume de gaz dissous dans une solution varie avec la solubilité
de ce gaz
• Le CO2 est 20 fois plus soluble dans l’eau que l’O2
• Pour une même pression partielle, il y aura 20 fois plus de
CO2 dissous dans le sang que d’O2 dissous dans le sang.
2.2. Mécanismes des échanges gazeux

Sont essentiellement dus aux gradients


de la pression partielle et à la solubilité
des gaz.
Voir figure qui suit
Voir commentaire
diapo suivante
Commentaire
Gradients de pression partielle et solubilités des gaz
PO2 ≈ 40 mm Hg dans le sang désoxygéné des artères pulmonaires,
PO2 ≈ 104 mm Hg dans les alvéoles,
⇒ le gradient de pression partielle est élevé (= 64 mm Hg),
Donc ⇒ diffusion rapide de l'O2 des alvéoles au sang des capillaires
pulmonaires,
⇒ établissement de l'équilibre à PO2 ≈ 104 mm Hg dans le sang
capillaire pulmonaire.
PCO2 ≈ 45 mm Hg dans le sang désoxygéné des artères pulmonaires,
PCO2 ≈ 40 mm Hg dans les alvéoles,
⇒ le gradient de pression partielle est bas (= 5 mm Hg),
Donc ⇒ diffusion du CO2 du sang des capillaires pulmonaires aux
alvéoles,
⇒ établissement de l'équilibre à PCO2 ≈ 40 mm Hg dans le sang
capillaire pulmonaire.
Mécanismes des échanges
gazeux
2.3. Facteurs influençant le mouvement d'O₂ et
de CO₂ à travers la membrane alvéolo-capillaire
1. Le gradient de pression partielle
ex.: si haute altitude ==>↓ pO2 alvéolaire ==> ↓ gradient de
pO2 entre le sang et l’air alvéolaire ==> ↓ vitesse des
échanges gazeux ==> ↓ pO2 artérielle

2. Les carctéristiques de la membrane alvéolo-capillaire


Mesure normalement 0,5 à 1 μm . Si ↑ de l’épaisseur de la
membrane (ex.:œdème pulmonaire ) ==> ↓ vitesse des
échanges ==>↓ pO2 artérielle
3. Surface totale de la membrane alvéolo-capillaire
Elle est ≈ 170 m2, soit 40 x la surface de la peau de l ’individu
Si surface totale ↓ (ex.: emphysème où destruction des parois
alvéolaires) ==> ↓ vitesse des échanges ==> ↓ pO2 artérielle
2.3. Facteurs influençant le mouvement d'O₂
et de CO₂ à travers la membrane alvéolo-
capillaire

A. Couplage ventilation – perfusion


Pour une efficacité maximale, il faut une
concordance entre la ventilation alvéolaire et
l’écoulement sanguin → 2 systèmes couplés
a) si ventilation ↓ ==> pO2 ↓ ==> artérioles se
contractent ==> perfusion ↓
b) si ventilation ↑ ==> pO2 ↑ ==> artérioles se
dilatent ==> perfusion ↑
B. Présence du surfactant= substance lubrifiante et
tensioactive empêche les alvéoles pulmonaires de
s'effondrer sur elles-mêmes en modulant les
caractéristiques physicochimiques de la paroi.

Ex: il ↘ la tension de surface entre l'air et la paroi


alvéolaire¬¬¬>>> extensibilité et dilatation des alvéoles
 il diminue les forces d'adhérence des parois aussi

Le surfactant est indispensable à la respiration : sa


non libération en quantité suffisante entraine des
insuffisances respiratoires.
Il definit la compliance
3. TRANSPORT DES GAZ
DANS LE SANG
TRANSPORT DE L’O2
Poumons → Cellules

TRANSPORT DU CO2
Cellules → Poumons
3.1 Le transport de l’oxygène
L'hb est le pigment respiratoire des vertébrés.
L’ O2 se trouve sous 2 formes

a/ O2 dissout dans le plasma 2 %


détermine la pO2 du sang

Représente: Loi de Henry


0,3ml / 100ml de sang soit 9 à 15 ml d’O2 pour 5l de sang.
98% O2 O2
b/ O2 COMBINÉ À L’HÉMOGLOBINE

L’hémoglobine est composée de :


• globine: 2 chaines α et 2 chaines β

• 4 hèmes : Un hème contient un


O2
atome de fer pouvant fixer un O2 O2

L’hème c’est la partie prosthétique


Donc chaque molécule de Hb peut fixer 4O₂.

La réaction de l’hémoglobine avec l’O₂ va donner de


l’oxyhémoglobine.

% de saturation de l’Hb =
qté d’oxyhémoglobine X 100 / quantité totale d’Hb

Ce pourcentage est maximal (98%) à la sortie du capillaire mais


plus que de 75% dans le sang veineux.

Ex.: une valeur de 40% indique que l’Hb est à 40% de


sa capacité maximale de transport de l’O₂
Affinité pour le dioxygène

courbe sigmoïde===> l’affinité de l’hb


pour l’O₂ varie en fonction des pp de
ce gaz.

courbe sigmoïde===> est typique des


pˉ à structure Ivaires mais supposer
aussi au – 2 états un état de basse
affinité et un état de haute affinité.

Graphique de la saturation de l'hémoglobine (en %) en fonction


de la pression partielle (en pO2, mmHg)
Commentaire
L’O2 se fixe difficilement à faible PO2 puis de
+en+ facilement quand la PO2 ↗ (Plus la PO2↗,
plus la quantité d’O2transporté ↗) jusqu’à
saturation des transporteurs, cad toutes les
molécules d’hb ont capté 4 molécules d’O2.
La p50 : c’est la pression du gaz requise pour
atteindre 50% de saturation de l’hb.
La quantité d'O2 totale prise en charge par le sang en
conditions de saturation définit ce qu'il est convenu d'appeler
le pouvoir oxyphorique du sang.
Le pouvoir oxyphorique du sang des érythrocytes peut être mesuré par
la quantité de molécules de dioxygène que peut transporter un volume
unitaire de sang.
La charge en O₂ du sang va dépendre de:
o la quantité de molécules
transporteuses qu'il contient
o l'affinité de ces molécules pour l’O₂
o la [O₂] (pression partielle) dans le
sang.
Saturation de l’hémoglobine
• Cette courbe représente la
saturation en O₂(SaO₂) par
rapport aux pressions en O₂.

• La pression à la sortie du
capillaire pulmonaire (ou pression
artérielle) : PaO2 maximale donc
SaO₂ max. (98%)
• La pression à la sortie du tissu
(ou pression veineuse) : la pression
étant plus faible, il n’y a plus que
75% de l’O₂ qui se fixe à l’Hb

• Si pO2==> HHb + O2 →HbO2 + H+


• Si pO2  ==>HHb + O2 ←HbO2 + H+


si pO2 DU SANG ↑
% SATURATION Hb ↑ (O2
combiné à l’Hb)
Notons par ailleurs que la ppO2 du sang
artériel est de 98 mmHg alors que celle du
sang veineux n'est que de 40 mmHg. La
charge du sang en O2 sera donc plus
importante dans le sang artériel que dans le
sang veineux ou, en d'autres termes, le sang
artériel arrivant aux tissus pourra relarguer
une certaine quantité d'O2.
Le 1er facteur qui modifie la fixation de l’O₂ sur l’hb est la
ppO₂. Au niveau des tissus où la pression est plus faible, il se
produit une désaturation (désoxyhémoglobine) de
l’oxyhémoglobine. L’O₂ est donc cédé aux tissus musculaires et
l’hb va alors s’associer au CO₂ puisque, au niveau tissulaire, il y
a production de CO₂ et donc une augmentation de PCO₂.
3.2. INFLUENCE du PH
meilleur relarguage de l'O2 au niveau tissulaire
Lorsque le ph ↘ , Inversement
la courbe de
dissociation se lorsque le ph ↗,
déplace vers la la courbe se
droite et déplace vers la
l’affinité à l’O↘↘,
ce qui rend la gauche ==> une
fixation de l’O₂ affinité plus
plus difficile au importante à
niveau des
poumons mais ==> l’O₂ et une
une meilleure meilleure
libération de fixation de
l’O2 dans les
tissus. si le pH ↘ , la saturation celui-ci au
en O↘↗ et si le pH ↗ la niveau des
saturation en O↗↗ poumons.
3. 3. Pression partielle en CO2
Le taux de dioxyde de carbone sanguin est un facteur
important du transport du dioxygène.

Courbe de dissociation de l'hémoglobine en


fonction de la teneur en CO2
3. 3. Pression partielle en CO2
la PCO2 ↗ ==> un
EX: si activité
déplacement de la
physique grande
courbe vers la droite.
==> une ↗ de la
Il y a donc une ↘ de
production de CO2.
l’affinité à l’O₂ et une
meilleure mise à Durant un effort,
disposition de l’O2 au la demande en O₂
des muscles ↗ et
niveau tissulaire.
l’↗ de PCO2 permet
quand la PCO2 ↘ la un meilleur
courbe se déplace vers approvisionnement
la gauche, ==> une des muscles en O2.
meilleure fixation de
l’O2 dans les poumons.
3. 4. TEMPERATURE
Une température
élevée favorise
ainsi la libération
de l’O₂ dans les
tissus.

Effets de la température sur la courbe de


saturation de l’hémoglobine

meilleur relarguage de l'O2 au niveau tissulaire


Exemple : un effort physique

Lors d'un effort physique, l’o₂ doit être libéré


dans les muscles.
Un muscle en action produit de l'acide lactique
(du pH), du CO2 qui résulte de la respiration (↗
du CO2) et de la chaleur (↗ de la Ө) qui n'est
autre que la conséquence de cette respiration.
Ces trois paramètres vont permettre de
baisser l'affinité de l'hémoglobine pour l’ O₂ et
donc à favoriser sa libération dans le muscle.
4. Le transport du CO2
Le CO2 est lui aussi transporté sous deux formes :
1. Sous forme dissoute : 5% à 10% du CO2

2. Sous forme combinée :


• 60% à 70% sous forme d’ions bicarbonate qui résulte de l’eau
produite et du CO2. En effet dans le sang ce CO2 va être
métabolisé grâce à l’anhydrase carbonique. Cette enzyme va
être à l’origine de la formation d’acide carbonique qui va se
dissocier en ions H+ et en bicarbonate.

• 25% à 30% sous forme de carbamino-hémoglobine (lié à


l’hémoglobine) : HbCO₂. L’hémoglobine provient de la dissociation
de l’oxyhémoglobine.


Un point remarquable concernant la liaison du CO2 à
l'hémoglobine est le fait que l'hémoglobine
désoxygénée peut fixer plus de CO2 que
l'hémoglobine oxygénée . Ce phénomène, connu sous
le nom d'effet Haldane présente un certain intérêt
physiologique puisque l'hémoglobine ayant déchargé
une partie de son oxygène au niveau des tissus
pourra fixer plus de CO2.
Ce CO2 sera par contre libéré plus facilement au
niveau des échangeurs respiratoires, l'hémoglobine
se chargeant en oxygène.
IV. Contrôle et régulation de la
respiration
Se fait par 3 éléments:
i. les récepteurs : recueillent l’information
(=stimuli) et transmettent l’information.
ii. les centres respiratoires : coordonnent les
informations reçues par les récepteurs et
envoient des impulsions aux muscles
respiratoires.
iii. Les effecteurs : ce sont les muscles
respiratoires (contraction – décontraction –
respiration).
1. contrôle nerveux
• Il existe trois centres respiratoires (au
niveau du tronc cérébral) :
1. Le centre bulbaire
2. Le centre apneustique
3. Le centre pneumo taxique

Ces trois centres définissent le rythme et


l’amplitude de la respiration en envoyant des
impulsions nerveuses aux muscles respiratoires
2. REGULATION
Il existe
• Les chémorécepteurs périphériques qui sont situés au
niveau de la crosse de l’aorte et au niveau de l’artère
carotide sont sensibles aux variations de la PO2, de la
PCO2 et du pH
• les chémorécepteurs centraux situés au niveau du 4ème ventricule
du SNC, sont sensibles aux variations d'acidité et secondairement
aux variations de dioxyde de carbone du liquide céphalo-
rachidien, mais sont insensibles aux variations d'oxygène.
• Des récepteurs mécaniques qui sont sensibles à
l’étirement. Ils sont situés au niveau de la plèvre, au
niveau des bronchioles et au niveau des alvéoles
pulmonaires.

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