Chapitre 1 : Le système respiratoire

Ecole Supérieure Agronomique Matière : Physiologie Animale

(ESA) –Mostaganem- 2ème année (2023/2024)

Chapitre 1: Le système respiratoire

Introduction

La respiration est l'échange de gaz entre l'atmosphère, le sang et les cellules. Son principal
objectif est de ramener l'oxygène aux cellules de l'organisme et évacuer le gaz carbonique
produit au cours des activités cellulaires. Elle comprend trois processus de base. Le premier
processus, la ventilation pulmonaire, se rapporte à l'inspiration et à l'expiration de l'air entre
les poumons et l'atmosphère. Les deuxième et troisième processus se rapportent aux échanges
gazeux à l'intérieur du corps: La respiration pulmonaire externe est l'échange de gaz entre
les poumons et le sang, et la respiration interne ou tissulaire est l'échange de gaz entre le
sang et les cellules.

Le système respiratoire comprend : le nez, le pharynx, le larynx (boîte vocale), la trachée, les
bronches et les poumons.

Figure 1. Organes du système respiratoire

Les Poumons:

Les poumons sont des organes paires qui occupent la plus grande partie de la cavité
thoracique. Chaque poumon a la forme d’une pyramide avec une base inférieure ou
diaphragmatique qui repose sur le diaphragme et un sommet ou apex qui est une région
supérieure plus étroite.

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L'unité de base des poumons est l'alvéole. Les alvéoles forment des grappes de petites cavités
gonflables à paroi mince. Leur paroi est faite d'une seule couche de cellules alvéolaires :
pneumocytes de type 1. On trouve également des pneumocytes de type 2 qui sécrètent le
surfactant (une substance protectrice qui tapisse l'intérieur des alvéoles).

Figure 2. Structure d'une alvéole pulmonaire

I- Mécanique respiratoire et ventilation

I-1- La ventilation pulmonaire

La ventilation pulmonaire est un processus par lequel s'effectuent les échanges gazeux entre
l'atmosphère et les alvéoles pulmonaires. Elle comprend 2 phases :
- L’inspiration correspond à l’entrée d’air dans les poumons ;
- L’expiration correspond à la sortie de cet air.

Rappel de la loi de Boyle (Figure 3): La pression exercée par un gaz dans un récipient fermé
est inversement proportionnelle au volume du récipient. Si le volume du récipient fermé
augmente, la pression de l'air à l'intérieur du récipient décroît. Si le volume du récipient
diminue, la pression augmente à l'intérieur du récipient.

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Figure 3. La loi de Boyle

I-1-a- L’inspiration

L'inspiration est le mouvement de l'air qui pénètre dans les poumons (Figure 4). Avant le
début de l'inspiration, les muscles respiratoires sont relâchés, il n'y a pas d'écoulement d'air, et
la pression alvéolaire est égale à la pression atmosphérique. Au début de l’inspiration, les
principaux muscles inspiratoires ( ceux qui sont la cause de l’inspiration au cours de la
respiration)-diaphragme et muscles intercostaux externes- sont stimulés et se contractent ce
qui entraine l'augmentation du volume de la cage thoracique.

Le principal muscle inspiratoire est le diaphragme, un muscle squelettique mince qui est
innervé par le nerf phrénique et forme le plancher de la cage thoracique. Le diaphragme
relâché a la forme d'un dôme qui bombe dans la cavité thoracique. Quand il est stimulé par le
nerf phrénique et se contracte, il s'abaisse ce qui augmente la hauteur et donc le volume de la
cage thoracique. Les muscles intercostaux externes recouvrent les muscles intercostaux
internes. La contraction des muscles intercostaux externes tire les côtes et le sternum vers le
haut et l'extérieur ce qui augmente le volume de la cage thoracique. Donc, l'augmentation de
volume de la cage thoracique entraine celle des poumons. A son tour celle-ci cause la baisse
de la pression alvéolaire puisque le volume des alvéoles augmente.

La pression alvéolaire est alors plus basse que la pression atmosphérique et l'air s'écoule de la
zone de haute pression vers la zone de plus basse pression. L'écoulement d'air continue
jusqu'à la disparition de la différence de pression , c'est à dire jusqu'à ce que la pression
alvéolaire soit redevenue égale à la pression atmosphérique. Ce n'est pas donc l'entrée d'air
qui cause le gonflement des poumons, mais la baisse de la pression alvéolaire due à
l'augmentation du volume des poumons qui est la cause de l'entrée d'air.

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I-1-b- L'expiration

L'expiration est le mouvement de l'air qui sort des poumons (Figure 4). Il y a relâchement des
muscles inspiratoires à la fin de l'inspiration. Le relâchement du diaphragme lui permet de
reprendre sa position initiale en forme de dôme et celui des muscles intercostaux laisse
retomber les côtes.

Le relâchement du diaphragme et des muscles intercostaux externes entraîne la diminution du

volume de la cage thoracique et des poumons, ce qui augmente la pression alvéolaire. De l'air
s'écoule alors hors des poumons du fait de la différence de pression, de la zone de haute
pression alvéolaire vers la zone de plus basse pression atmosphérique. Le courant d'air sortant
cesse quand il n'y a plus de différence de pression du fait de la baisse de la pression
alvéolaire.

Figure 4. Ventilation pulmonaire: inspiration et l'expiration

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I-2- Phénomènes de diffusion

La diffusion des gaz permet le passage de l’oxygène à travers la membrane alvéolo-capillaire

des alvéoles aux globules rouges qui sont dans les capillaires pulmonaires. On parle de la
diffusion pulmonaire et de la diffusion des gaz au niveau des tissus. Les échanges d'O2 et
de CO2 au niveau des capillaires pulmonaires et systémiques sont causés par les différences
de leurs pressions:

1. La PO2 alvéolaire est forte et la PCO2 alvéolaire est basse. Par contre, le sang veineux
pulmonaire venant de la circulation systémique contient relativement peu d'O2 et est riche en
CO2 car il a perdu de l'O2 et gagné du CO2 dans les capillaires systémiques (nmr°1 et 2
Figure 5).

2. De ce fait, il y a une différence de pression entre le gaz alvéolaire et le gaz du sang des
capillaires pulmonaires ce qui cause la diffusion de l'O2 vers le sang et du CO2 vers l'alvéole
jusqu'à l'égalisation des pressions partielles du gaz alvéolaire et du sang qui sort des
capillaires pulmonaires (nmr°3 Figure 5).

3. Le sang sortant des poumons est donc enrichi en O2 et appauvri en CO2 dont les pressions
sont respectivement plus haute et plus basse que celles des cellules consommatrices d'O2 et
productrices de CO2 (nmr°4 Figure 5).

4. La pression partielle d'O2 est relativement basse et celle de CO2 relativement forte dans les
cellules des tissus consommatrices d'O2 et productrices de CO2 (nmr°5 Figure 5).

5. Par conséquent, les différences de pressions favorisent la diffusion passive de l'O2 du sang
vers les cellules (O2 est nécessaire à leur métabolisme) et la diffusion du CO2 des cellules
vers le sang (nmr°6 Figure 5).

6. Après équilibration, la PO2 du sang quittant les tissus est relativement basse et la PCO2
relativement forte(nmr°7 Figure 5).

7. Le sang retourne aux poumons pour, à nouveau, s'enrichir au O2 et perdre du CO2 (nmr°8
Figure 5).

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Figure 5. Phénomènes de diffusion

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III- Régulation de la respiration

Le contrôle de la respiration est localisé dans les centres respiratoires (centre inspiratoire
et centre expiratoire) bulbaires (bulbe rachidien). L'alternance de l'inspiration et de
l'expiration en respiration normale (calme) résulte de la contraction et du relâchement des
muscles inspiratoires, diaphragme et intercostaux externes innervés respectivement par les
nerfs phréniques et intercostaux. Le corps cellulaire des motoneurones contenus dans ces
nerfs est situé dans la moelle épinière. Quand les neurones respiratoires bulbaires sont activés,
ils stimulent ces motoneurones qui a leur tour stimulent les muscles inspiratoires, d'où
l'inspiration; quand ils sont inactifs, les muscles se relâchent, d'où l'expiration. (Figure 6).

Figure 6. Régulation de la respiration

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Partie réservée pour le 1er TD

II- Les différents types de respiration

II-1- Contraintes des milieux aquatiques et aériens

II-2- Respiration tégumentaire

II-3- Respiration branchiale en milieu aqueux

II-4- Respiration trachéenne des insectes