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ECOPARAMED

École de formation des infirmier(e)s


Autorisation n° 3/02/3/2001 du 11/06/2001
37, avenue Annakhil, 24000, El Jadida, Maroc
Tél : 05 23 34 45 88
Email : ecoparamed@hotmail.com
Site : www.ecoparamed.com

Pathologies chirurgicales
et soins infirmiers

Dr FARDANE
Mme El Khantach
Infirmier(e) Polyvalent(e)
Objectifs théoriques
• Pathologies de la peau et
des tissus : Appliquer le plan pour
• L‘infection en chirurgie toutes les affections :
• Les furoncles, anthrax • Définition
• L‘abcès chaud • Causes
• L‘abcès froid
• Signes
• Les phlégmons
• Évolution
• La lymphangite
• Les sépticémies • Traitement
• Les gangrènes • Éléments de
• Les brûlures surveillance
• Les gélures
• Les panaris
L‘infection chirurgicale
Définition :
on entend par infection chirurgicale toutes les infections
qui nécessitent une intervention chirurgicale et celles
qui surviennent après un acte opératoire ou un
traumatisme.
on peut diviser l’infection en :
 Infection aiguë : si l’évolution ne dépasse pas 3
semaines
 Infection chronique : si elle dépasse 2 mois
 Infection subaiguë : si durée de l’évolution est entre
ces deux dernières.
Classification :
• Infections spécifiques : tuberculose, tétanos, gangrène
gazeuse etc.
• Infections non spécifiques : furoncle, anthrax, abcès
chaud, appendicite, ostéomyélite, etc.
• Infections des plaies opératoires et infections post-
traumatiques : abcès chaud, etc.
Exp : Infections post-opératoires :
abcès sous-phrénique, abcès du
bassin; etc.
Exp : Infections iatrogènes :
causées par cathétérisme, sondage,
examens exécutés à l ’aide
d’instruments souillés, etc.
Signes :
Les signes de l’inflammation :
douleur; rougeur ; chaleur ; œdème.
Traitement :
 Repos
 Incision et drainage :lorsque le
pus est collecté ; drainage à
l’aide de mèches, de drains ou de
lame de caoutchouc
 Antibiothérapie.

Lame de caoutchouc de Delbet


Infection nosocomiale
Définition :
Une infection est dite nosocomiale si elle était absente à l'admission
du patient à l'hôpital et elle apparaît au moins 48h après son
admission.

Causes :
- ATCD +++
- Hospitalisation de longue durée
- Type de bloc : +/- long, incision +/- grande, personnel dans le bloc
Complications :
• Chirurgies répétées
• Augmentation de la durée d’hospitalisation
• Antibiothérapie lourde et très longue
• Effets secondaires ++ des ATB
• Choc septique : chute de la TA, tachy ou bradycardie, frissons,
sueurs, polypnée, cyanose, troubles de la conscience…
Infection nosocomiale
Rôle infirmier :
Surveiller l’évolution pour détecter toute
infection ou surinfection :
 Cicatrice si inflammatoire : rougeur,
chaleur, douleur, œdème, voir écoulement
purulent ou déhiscence (désunion) des
parois, température du patient
 Sur Prescription médicale : CRP, NFS pour
voir si augmentations des GB, Analyses
bactériologiques avec antibiogramme faites
au bloc après lavage ou écouvillons faits
lors de la réfection du pansement.
ANTIBIOGRAMME
Les bactéries à Gram positif

Les bactéries à Gram positif apparaissent mauves au microscope. La technique de coloration


repose sur les caractéristiques membranaires et de paroi de la bactérie. La coloration au Gram
est un facteur déterminant dans la taxonomie (classification) bactérienne
Les bactéries à Gram négatif

Les bactéries à Gram négatif apparaissent alors roses au microscope


La coloration de Gram est un facteur déterminant dans la taxonomie (classification) bactérienne
Infection nosocomiale
Bactéries qui deviennent pathogènes en cas de forte
immundépression de l’hôte.

Staphylococcus Aureus
Pathologies chirurgicales de la
peau et des tissus
Folliculite
Déf : infection du follicule pileux.
Causes favorisantes :
– Macération
– application de topique
– microtraumatismes (mécaniques : rasage,
épilation)
– diabète sucré, déficit immunitaire, carence
nutritionnelle (carence martiale), éthylisme
chronique
TTT :
• Soins d’hygiène +++
• Antiseptiques
Folliculite
Le furoncle
Définition :
Le furoncle est une infection bactérienne
profonde d'un follicule pileux provoquant la
nécrose périfolliculaire et la suppuration.
Causes :
Staphylocoque doré.
Facteurs favorisants :
 L'irritation locale
 Le manque d'hygiène
 L'obésité, etc.
Signes :
Tumeur, rougeur, chaleur et douleur, autour
d'un follicule pileux. Une pustule jaune
apparaît lorsque le furoncle est prêt à se
vider de son pus.
Evolution :
- Bénigne après maturation entre 5 et 10 jours.
- Elimination de la collection purulente, et guérison
totale en quelques jours laissant une cicatrice.
Complications :
- Lymphangite : si déficit immunitaire et chez les
diabétiques
- Adénopathie et fièvre
- Thrombophlébite des sinus caverneux (veines dans le
crâne...) et méningite en cas de furoncle de l’aile du
nez ou de la lèvre supérieure
TTT :
- Furoncle simple : hygiène à l'eau et au savon,
antiseptique local ou pansement alcoolisé.
- Furoncle de l’aile du nez ou lèvre supérieure :
hospitalisation et antibiothérapie par voie
intraveineuse et Héparinothérapie.
Les furoncles
FURONCLE FORMES COMPLIQUÉES
L’anthrax
Définition :
Agglomération de furoncles à tendance nécrosante.
Causes :
Staphylocoque doré.
Signes :
• Signes de l’inflammation
• Anthrax centré par une ulcération nécrotique purulente.
Localisation :
Zones séborrhéiques, exp : nuque, dos, thorax, etc...
TTT :
• Désinfection locale par antiseptiques
• Elimination du bourbillon au bistouri
• Pansements avec crèmes antibiotiques
L’anthrax
Anthrax
L’abcès chaud
Définition :
L’abcès chaud est une collection purulente qui a
tendance à la suppuration.
Causes :
Staphylocoques dorés.
Signes :
‑ Signes de l'inflammation
‑ Signes généraux: prostration, céphalées,
température élevée et frissons.
TTT :
 Incision et drainage lorsque la fluctuation
est constituée
 Faire le prélèvement du pus pour
l'antibiogramme
 Antibiotique + antalgique.
Rôle infirmier :
-Accueillir le malade et le l’installer confortablement
-Surveiller l’état général du malade
-Peser le malade à son hospitalisation pour surveiller la courbe du poids
-Commencer le traitement antituberculeux prescrit par le médecin
traitant
-Respecter les règles d’asepsies pour prévenir toute contamination
-Réaliser les examens biologiques et radiologiques demandés
-Préparer le malade en vue de subir une incision de l’abcès
-Préparer le matériel pour incision
-Faire l’aide au médecin lors de l’incision de l’abcès
-Faire les pansements selon la prescription médicale
L’abcès chaud
Définition : L’abcès froid
L’abcès froid est une collection de pus de nature
tuberculeuse, formée lentement et sans signes
d’inflammation.
Causes :
Bacille de Koch dans la plupart des cas.
Signes :
Gonflement mou sans modification de la couleur de
la peau. Il y a ni fièvre ni douleur ni
rougeur.
TTT :
 Antibiotique
 Abcès profond : drainage chirurgical.
Complications :
Le pus se résorbe ou au contraire s'évacue en
dehors en une fistule n’ayant pas tendance à la
L’abcès froid

Tuberculose
Abcès froid thoracique
Les plaies
Définition :
Une plaie est une rupture de la barrière
cutanée.
Types : 2 types de plaies :
 Plaies aigues - cicatrisation < 6 sem. Exp :
Post-opératoire, traumatique, brûlures
• Plaies chroniques – cicatrisation > 6 sem.
Exp Ulcères, escarres, plaies du pied
diabétiques, plaies tumorales, …
Facteurs de retard de cicatrisation
 Vasculaires (hypoxie ou anoxie)
 Métaboliques, apports nutritionnels
inadaptés (diabète, baisse des apports
nutritionnels, etc.)
 Déficit immunitaire (neutropénie,
corticoïdes, chimio)
Signes :
-Ouverture cutanée et infection si
pénétration de germes pathogènes
-Possibilité de présence de corps étranger
-+/- hémorragie
-Douleur
Prise en charge :
 Lavage avec sérum physiologique ou eau
stérile ou bétadine scrub et le rincer avec
eau stérile
 Enlever de la surface de la plaie, les
débris cellulaires, les toxines libérées par
les micro-organismes et les corps étrangers
 Pansement
 Antibiothérapie sur prescription médicale

PRISE EN CHARGE GLOBALE


Pour les morsures de chiens :
• Nettoyer avec savon et brosse et rincer
abondamment la plaie
• Pratiquer une suture primaire de la plaie si
le risque d’infection est faible sinon ne pas
suturer
• Administrer des antibiotiques à titre
prophylactique s’il s’agit de blessures à haut
risque ou si la personne est immunodéprimée
• Fournir le traitement antirabique
postexposition en fonction du statut vaccinal
de l’animal
• Administrer le vaccin antitétanique si la
personne n’a pas été correctement vaccinée.
Noir ➨ Nécrose
Jaune ➨ Fibrine
Rouge ➨ Bourgeonnement
Rose ➨ Epithélialisation

Un rectangle qui représente la plaie


Nécrose sèche Fibrine Bourgeonnement Epidermisation

Hydrater Absorber Maintenir Protéger


contrôler les milieu humide
Ramollir exsudats
Détersion
Rôle infirmier
• Plaie du cuir chevelu :
– Bilan vital
– Bilan neurologique
– Bilan de la plaie
– Si plaie superficielle,
suturer et faire un
pansement
– Pansement compressif car
très hémorragique
– Serum anti-tetanique
• Plaie cranio-cérébrale :
– Bilan vital
– Bilan de la plaie
– Bandage simple
– Prévenir le médecin (pour
scanner)
– Surveiller
• Plaie hémorragique
– Stopper l’hémorragie par compression
– Allonger position declive
– Bilans
Plaie de l’œil :
- Bilan de la plaie
- Pansement simple recouvrant les deux yeux
- Ne jamais retirer le corps étranger
- Ne pas rincer sauf en cas de projection de produit corrosif
• Section de membre
– Appliquer un linge propre ou stérile sur le
moignon
– Fixer la protection à la racine du membre
– Le membre coupé doit être mis dans un sac
puis celui-ci posé sur la glace
• Plaie soufflante du
thorax
– Position assise
– Bilan vital
– Bilan de la plaie
– O2 en inhalation
– Protection stérile de
la plaie (non
occlusif +++)
– Couvrir, rassurer,
alerter et surveiller
– Ne jamais retirer un
couteau en place ou
tout autre objet
Le panaris
Déf : le panaris est l’infection de n’importe quelle
partie constitutive des doigts
Causes : souvent du au germe staphylocoque
doré
Facteurs favorisants :
• Une piqûre, coupure, griffure ou morsure
• L'arrachement de petites peaux péri-unguéales,
• Une plaie négligée
Signes :
 Gonflement du doigt
 Rougeur, chaleur
 Douleur pulsatile
 Zone purulente
TTT :
Bains antiseptiques, ATB, si inefficace : excision
chirurgicale
Complications :
Ostéite, ostéo-arthrite, phlegmon, lymphangite
ARBRE DECISIONNEL
Le phlegmon
Déf : c’est I'inflammation du tissu conjonctif situé
autour des tendons des muscles fléchisseurs du
doigt (muscles permettant de plier les doigts)
Causes :
Bactéries pénétrée sous la peau par des plaies
(morsures) ou des panaris mal ou non traités
Signes :
 Gonflement +++ de la main
 Rougeur
 +/- température augmentée
 Douleur
 Impossibilité de plier un ou plusieurs doigts
Le phlegmon
TTT :
- Chirurgie
- Antibiothérapie
- Immobilisation par une attelle
- Rééducation des doigts atteints
Complications :
Ostéite, ostéo-arthrite, nécrose tendineuse ou
cutanée, choc septique, séquelles
fonctionnelles avec raideur des doigts atteints
Le phlegmon
Evolution en 5 jours d ’un phlegmon thénarien
Le phlegmon

Excision large + LAVAGE


Les phlegmons
La gangrène
Déf : la gangrène est la nécrose des tissus se localisant généralement
aux membres. La gangrène d'un viscère est également possible
(poumon, intestin, foie, etc.)
Causes :
• Obstruction artérielle par embolie
• Choc
• Infection
• Exposition à un froid intense.
La gangrène
4 types principaux
• Gangrène gazeuse : due au Clostridium perfringens
production de gaz au sein du tissu infecté.
• Gangrène sèche : obstruction d’un ou plusieurs
vaisseaux sanguins .
• Gangrène blanche ou laiteuse : arrêt momentané
ou durable de la circulation sanguine.
• Gangrène humide : infection bactérienne avec
suintement et putréfaction.
Les types de gangrènes

Sèche Humide Blanche Gazeuse


La gangrène
Pied diabétique avec une gangrène sèche
centrale et une gangrène humide périphérique.
La gangrène

La gangrène de Fournier ou fascéite


nécrosante périnéale est un type de
gangrène affectant les organes génitaux
Gangrène de la bouche par externes et le périnée, en particulier le
manque d'hygiène, la malnutrition, scrotum. E.Coli dans 40% des cas
• Germes anaérobies Clostridium
maladies infectieuses, conditions de perfringens
pauvreté extrême. Par Chirurgie, exp : Circoncisons chez
l’enfant.
La gangrène
Signes :
 Douleur
 Asthénie
 Présence de gaz dans les tissus (crépitation gazeuse) avec
odeur nauséabonde
• Etat de choc
Facteurs favorisants :
 Diabète
 L'athérosclérose
 La maladie artérielle périphérique
 Fumeur
 Un traumatisme ou une blessure grave
 Obésité
TTT :
Soins des plaies avec excision des tissus
Antibiotiques
Oxygénothérapie hyperbare (administration d'oxygène à forte
pression)
Complications :
 L'amputation de tissus morts
 Cicatrisation prolongée nécessitant une greffe de peau
 Choc septique
Role infirmier :
Lavage de la plaie avec de l’eau et du savon

Rinçage à l’eau

Séchage soigneux

Rinçage de la plaie au sérum physiologique

Détersion

Nouveau rinçage au sérum physiologique

Pose d’un pansement

Fermeture du pansement
La gangrène gazeuse
oxygénothérapie hyperbare
Traitement consistant à faire inhaler de l’oxygène dont la pression atmosphérique
est élevée
La gangrène sèche
La gangrène blanche
La gangrène humide
La gangrène
LES AUTRE TYPES DE GANGRENES
Les gelures
Déf : lésions de la peau et des tissus provoquées par un froid intense.
Signes :
• Le 1er degré : pâleur ou cyanose.
• Le 2ème degré : phlyctènes.
• Le 3ème degré : nécrose.
TTT :
• Réchauffement immédiat a l’eau à 38° additionnée d'un antiseptique
• Anti-inflammatoire
• Anticoagulant : Héparine
• Exercices actifs
• Amputations si nécroses tissulaires
• Sérum antitétanique
Complications :
Infection, troubles sensitifs, sudation, ankylose (fixité d'une articulation) et
troubles trophiques de la peau et des phanères.
Les gelures
1er degré
Les gelures

2éme degré
Les gelures

3éme degré
La septicémie
Déf : la septicémie, ou sepsis « infection du sang », infection généralisée de
l'organisme.
Causes : bactéries, virus, champignons. qui envahissent le sang :
• Infection urinaire, pneumopathie, infection intra-abdominale, infection ostéo-
articulaire...
• Infection par dispositif médical :
– Cathéter
– Valve cardiaque
– Pacemaker
Signes :
• Température supérieure à 38,3 °C ou inférieure à 36 °C
• Tachycardie supérieure à 90 par minute
• Fréquence respiratoire supérieure à 20 par minute (polypnée ou hypocapnie)
• Hyperleucocytose
TTT :
L'association d'antibiotiques et le traitement de la porte d'entrée
Complications : le choc septique
Le choc septique
Déf : Le choc septique est une défaillance circulatoire aiguë, entraînant des
désordres hémodynamiques, métaboliques et viscéraux, déclenchés par un agent
infectieux.
Causes : bactéries, virus, champignons.
Signes :
• Hypotension
• Température > 38,5°, mais extrémités froides < 35°
• Anxiété
• Frissons
• Cyanose
• Accélération du rythme cardiaque et respiratoire
• Oligurie
TTT :
 O2 , intubation trachéale en cas de détresse respiratoire
 Antibiotiques à large spectre
 Cristalloïde pour restaurer la perfusion (sérum physiologique à 0,9%)
 L'excision chirurgicale des tissus infectés ou nécrotiques et le drainage du pus
Les brûlures
Définition :
La brûlure est une lésion de la peau et / ou des voies aériennes ou digestives.
Causes :
 Chaleur
 Substances chimiques
 Electricité
 Frottement (chaussures)
 Radiations (soleil, UV, autres rayons)
Signes :
 1er degré : rougeur
 2ème degré : phlyctènes
 3ème degré : nécrose
TTT :
 Supprimer la cause, refroidir, soulager la douleur et le gonflement, vérifier vaccin
anti-tétanique (VAT).
 Lutter contre les conséquences : détresse circulatoire et respiratoire et l’infection
Les brûlures
Rôle infirmier :
• Sur le lieu d’accident : petite brulure : refroidir a l’eau a 15 degré, a 15
cm de la brulure et pendant 15 min, grande brulure : ne pas
déshabiller le brûlé, l’envelopper dans un drap propre et le diriger
rapidement vers l’hôpital
• A l’hopital :
─ Antalgique pour calmer la douleur et l’anxiété
─ Sérothérapie
─ Perfusion et prélèvement sanguin
─ Sonde vésicale avec bilan des entrées et des sorties
─ Compensation liquidienne : boisson abondante tant que le brûlé
peut boire
─ Surveillance des constantes : pouls, température, respiration et
diurèse horaire
─ Antibiothérapie sur prescription médicale

Les brûlures

Intuber Malade inconscient en détresse


respiratoire
Rappel anatomique
de la Peau

•18000 cm2
Couche cornée •10 kg
•Le plus gros
Epiderme
organe
Membrane
basale
Derme

hypoder
me
1er degré

Coup de soleil
Les brûlures

1er degré = “coup de soleil” 2ème degré superficiel = Bulle (Phlyctène)


Brûlures en 2ème degré superficiel
Les brûlures
Brûlures en 2ème degré profond
Brûlures en 3ème degré profond
Brûlures en 3ème degré profond (flammes)
Les brûlures
Brûlures par liquides chauds
Haut voltage
entrée au poignet
Acides

Sulfurique

Nitrique
Rôle infirmier :
• Veiller à l’hygiène du corps en évitant la
macération, frottement …
• Mettre en place les moyens de protection de la
peau arceau, matelas anti-escarres …
• Assurer le changement du linge ou protections
souillés aussi souvent que nécessaire
• Dépister les manifestations cutanées
suspectes : érythèmes, phlyctènes …
• Appliquer le traitement prescrit par le médecin
• Transmettre sur dossier du malade l’évolution
des lésions cutanées
Les pathologies chirurgicales
de l’appareil digestif
Les pathologies chirurgicales de
l’appareil digestif
Objectifs Théoriques :
• Appliquer le plan pour toutes
• Hernies ombilicales, inguinales, hiatales
les affections :
• Hémorroides  Définition
• Fistules et fissures anales  Causes
• Kyste hydatique du foie  Signes
• Pancréatites aigues hémorragiques  Évolution
• Contusions abdominales  Traitement
• Appeindicite  Éléments de surveillance
• Ulcère gastroduodénal
• Tumeurs malignes de l‘oesophage, l‘estomac,
colon, rectum, foie, pancreas
• Occlusion intestinale
• Peritonites
• Cholecystite
• Abcès du foie
L’hernie
Définition :
L’hernie est un organe qui sort en partie de la cavité qui le contient. Tous les viscères intra-
abdominaux peuvent- être retrouvés dans le sac herniaire : intestin grêle, colon, utérus,
vessie, etc…
Causes :
• Prédisposition congénitale
• Acquises : liée à des micro-traumatismes (hyperpression intra- abdominale)
Signes :
• Douleur
• Gêne à la marche et à l'effort
Complications :
• Etranglement herniaire+++= constriction brutale d’un viscère à l'intérieur du sac herniaire
• Occlusion intestinale
• Troubles vasculaires
• Ischémie et nécrose du contenu herniaire
TRT :
• Chirurgie.
• Avant l'âge de 3 ans, une hernie peut disparaître spontanément.
Différentes sortes
d’hernies :
Hernie Inguinale :
Passage d’une partie
du contenu de
l’abdomen à travers
l’orifice inguinal
Hernie Scrotale :
passage d’une partie
du contenu de
l’abdomen à travers
l’orifice inguinal et
descend dans le
scrotum (enveloppe
cutanée entourant les
testicules)
Hernie Ombilicale :
passage d’une partie
du contenu de
l’abdomen (souvent
une portion
d’intestin) à travers
l’anneau ombilicale.
Hernie scrotale
Hernie ombilicale
L’hernie hiatale
Définition:
Passage d'une partie de l'estomac dans le thorax à travers le diaphragme.
Causes :
• Malformation congénitale
• Traumatisme.
Facteurs favorisants :
• Surpoids ou obésité
• Grossesse
• Tabagisme
• Toux chronique
Signes :
Douleurs thoraciques ou gastriques, sensation de pesanteur et de ballonnement
après un repas, essoufflement,
TTT :
Antiacides, antihistaminiques pour neutraliser la production d'acide par l'estomac, si
les reflux persistent = chirurgie
Les hémorroïdes
Définition :
Les hémorroïdes sont des dilatations des plexus veineux qui
entourent le canal anal. Elles peuvent être internes ou externes
Facteurs favorisants :
• Trouble de transit (constipation, diarrhée)
• Alcool, tabac, épices, café
• Facteurs hormonaux ( grossesse, pré-menstruation)
• Certains sports ou métiers, hérédité, etc.
Signes :
- Saignements par l’anus
- Augmentation de volume des hémorroïdes
- Prolapsus hémorroïdaire
- Gêne, douleurs, thrombose avec caillot
TTT :
- Traitement médical : lutte contre la constipation,
antalgiques, veinotoniques
- Traitement chirurgical : hémorroïdectomie
Rôle infirmier :
Soins infirmiers pré-opératoires
• Bilan sanguin
• Explication de l'intervention, prémédication, perfusions
• Préparation locale : douche à la bétadine scrub
Soins infirmiers le jour de l'intervention :
Constantes
Douche Bétadine
Chemise de bloc
Soins infirmiers post-opératoires
– Réa / VVP (voie veineuse périphérique)
– Pouls, TA, coloration, diurèse
– Surveiller le pansement anal risque hémorragique
– Bas de contention
– Risque respiratoire et sédation
– Lever précoce et alimentation normale 6heures après
extubation
– Traitement sur prescription médicale et surveillance
– Bain de siège après chaque selle, au minimum matin et soir
pour garder la zone anale propre et sèche.
Hémorroïdes = interne et
externe ou mixte
Installation pour
hémorroïdectomie
Extériorisation
des hémorroïdes
pour la résection
HEMORROÏDECTOMIE excision et/ou une
résection pédiculaire du tissu vasculaire
Les fissures anales
Déf :
La fissure anale est une déchirure de la muqueuse anale
Causes :
Le plus souvent après un épisode de constipation
Signes :
• Rectorragies lors de l’exonération
• Douleur lors du passage des selles
• L’examen clinique visualise la fissure

TRT :
Traitement médical :
Laxatif, antalgique, suppositoires cicatrisants, infiltrations
Traitement chirurgical :
Fissurectomie, en excisant la paroi fissuraire permettant de cicatriser en 6 à 8 semaines;
anoplastie (recouvrement de la plaie par la muqueuse rectale) associée en l’absence de
surinfection
Les fistules anales
Définition :
La fistule anale est une communication anormale entre le canal anal et la peau.
Causes :
Elle est essentiellement infectieuse.
Signes :
• Signes de l’abcès : écoulements purulents que l'on voit sortir du conduit lors de la
pression avec douleur intense, pulsatile, rougeur et tuméfaction.
• Parfois seule une petite lésion cutanée suintante chronique peut la révéler et ne cicatrise
jamais spontanément.
TRT :
• Un patient asymptomatique ne nécessite aucun traitement.
• Dans les autres cas, il est chirurgical.
Les fistules anales
Les fistules anales
Contusion abdominale
Définition :
C’est un traumatisme fermé de l’abdomen.
Causes :
-Accident de la circulation+++
-chutes++ : tentative de suicide
-Accidents de sport ou du travail, etc.
Mécanismes:
CHOC DIRECT : écrasement des organes
Signes :
 Défense et distension abdominales
 Détresse respiratoire
 Etat de choc hémodynamique
 Obnubilation ou coma
 Parfois existence d’un polytraumatisme
TRT :
 Pas d‘état de choc et non opératoire = surveillance au minimum 48 heures
 Etat de choc : voie veineuse voire 2, de gros calibre, remplissage vasculaire,
oxygénothérapie, sonde urinaire, transfusion sanguine, réchauffement du patient,
examens cliniques, biologiques et radiologiques répétés, possibilité d’intervention
urgente en cas de nécessité.
Contusion abdominale
Rôle infirmier :
 Examen général : état de conscience, coloration des muqueuses, poids, taille
 Prise des constantes : température, pouls, tension artérielle, saturation en O2,
fréquence respiratoire, diurèse horaire, bandelette urinaire
 Si chirurgie : soins infirmiers en pré et post-opératoire
Kyste hydatique du foie
Déf : c’est la formation d'un kyste hydatique « kyste rempli d’eau » au niveau du foie (pouvant
aussi se trouver dans n’importe quel autre organe : 90 % des cas aux poumons et au foie)
Causes : c’est un parasite l’échinococcose éliminé dans les déjections des chiens
Interrogatoire:
– profession exposante
– Un contact avec les chiens
– Séjour dans un pays d’endémie.
Signes :
Hepathomégalie, si le kyste se rompe = signes selon la contamination d‘autres organes
Circonstances de découverte:
 parfois de découverte fortuite:
 calcification arrondie.
 lors d’examens morphologiques.
 au cours d’une intervention chirurgicale réalisée pour une autre affection).
 tuméfaction découverte par le malade ou son médecin
 Douleurs de l’hypochondre droit ou épigastrique.
 Hépatomégalie avec ou sans douleurs ou lors d’un examen complet
Complications :
– Mécanique: compression = douleurs
– Infectieuse: fièvre, ictère = exploration.
– Rupture dans la cavité péritonéale
insidieuse (polykystose abdominale).
brutale parfois dramatique = choc anaphylactique
Rupture dans les voies biliaires : ictère ,fièvre.
Exceptionnellement dans les Vx.
Prévention :
• hygiène des mains et des aliments ;
• abattage des animaux contrôlés par des personnes qualifiés (vétérinaire).
• Traitement des chiens domestiques et irradiation des chiens errants ( le TRT parasitaire est
parfaitement efficace).
• Une plus large médiatisation( période de l’Aide).
Traitement du parasite :
• stériliser le parasite avant son extraction.
• protéger le champ opératoire du risque d’ensemencement accidentel.
• Ponction du kyste au point d’affleurement cortical.
• Injection de produits scolicides.
• ouverture large de la cavité et extraction de tous les débris hydatiques.
• Dépistage des complications biliaires
Kyste hydatique du foie

Après protection du champ opératoire par des champs imbibés de solution


scolicide, le kyste est ponctionné à son apex avec un trocart de Devé
L’homme s’infeste
accidentellement en ingérant des
aliments ou de l’eau souillée par
des défécations de chien ou on le
caressant.
Kyste hydatique du foie
Kyste hydatique
Pancréatite aigue hémorragique
Déf : une inflammation du pancréas due à une auto-digestion du
pancréas par ses enzymes
Causes :
• Alcoolisme, médicaments
• Lithiase biliaire par migration d’un calcul dans le cholédoque, il
peut se bloquer au niveau de l'ampoule de Vater et empêcher les
enzymes pancréatiques de passer dans le duodénum, ils se
retournent contre les cellules du pancréas
• Traumatisme direct : lésion du pancréas
• Complication chirurgicale post opératoire
• Infection virale
• Maladies auto immunes
• Idiopathiques : pas de cause retrouvée
Pancréatite aigue hémorragique
Signes :
• Douleur irradiant dans l'épaule gauche et surtout dans le dos.
• Vomissements.
TRT :
• Cholécystectomie si calcul biliaire
• Jeûne strict, afin de mettre le pancréas au repos total, la nutrition
étant alors apportée par voie intraveineuse (nutrition parentérale)
• Antiacides, analgésiques, antiémétiques, antibiotiques,
antispasmodiques
• Éviter l’alcool
• Position semi-Fowler pour réduire la pression sur le diaphragme
exercée par l’abdomen distendu.
Pancréatite aigue hémorragique
Appendicite Aiguë
Déf :l'appendicite est une inflammation de l’appendice iléo-
cæcal
Causes :
 Causes infectieuses
 Causes liées à des anomalies congénitales de l'appendice
 Causes directes ou secondaires à l'introduction (voir à
l'accumulation) d'objet(s) ingéré(s) aiguilles/épingles- cure-
dent, arête de poisson
Evolution et complications :
Le risque de perforation, et donc de péritonite. A contrario,
l'évolution peut se faire vers une guérison spontanée
Signes :
Fièvre modérée (38 à 38,5 °C)
Tachycardie due à la fièvre
Prostration en chien de fusil
Hyperleucocytose
Douleur dans la fosse iliaque droite
Vomissements Prostration en chien de fusil

Complication : péritonite
TRT : chirurgical : appendicectomie +
Antibiothérapie
Appendice enflammé et élargi.
PERITONITE
Définition : Inflammation ou infection aigüe du péritoine.
Causes digestives :
– Appendicite compliquée++
– Perforation d’ulcère gastro-duodénal
– Tumeur colique
– Plaie abdominale
– Colite, cholécystite aigüe, iléite
– Perforation vésicule biliaire
Autres causes :
– Gynécologique : Salpingite aigüe
– Post-opératoires
– Primitives (rares).
Signes :
• Douleur abdominale de survenue brutale, bloquant
l’inspiration, pas de position antalgique
• Iléus : nausées vomissement, arrêt matières et
gaz, rétention aigüe d’urines
• Fièvre, tachycardie, Pâleur
• Ventre immobile en bois vert, météorisé.
Complications :
– Hypovolémie
– Choc septique
– Insuffisance rénale aigüe
– Insuffisance respiratoire aigüe
– Défaillance multiviscérale → décès.
Prise en charge : Hospitalisation d’urgence
• Traitement chirurgical : traitement de la cause, exp :
– Appendicectomie, fermeture d’ulcère, résection colique
suivie d’une toilette péritonéale et drainage.
– Traitement post-opératoire : antalgique, antibiotique,
réanimation.
L’ulcère gastroduodénal
Déf : perte de substance de la muqueuse gastrique ou
duodénale avec atteinte de la musculeuse
Causes favorisantes :
• Hérédité
• AINS, Aspirine
• Helicobacter pylori
• Tabagisme
• Anomalie de la production de l’acide chlorhydrique
• Certaines pathologies chroniques (cirrhose, insuffisance
rénale chronique)
• Stress aigüe ou chronique
L’ulcère gastroduodénal
Signes :
• Douleurs calmées par l’ingestion
immédiate d ’aliments, l’absorption
d’antiacides ou par les vomissements
• Pas d ’atteinte de l ’état général.
• GASTROSCOPIE ou fibroscopie
(confirme le diagnostic).
L’ulcère gastroduodénal
TRT :
Mesures hygiéno-diététiques :
• Sevrage tabac, boissons alcoolisées
• Eviter les plats trop épicés, le café et autres boissons
acides
• Gestion du stress
• Proscription de médicaments gastrotoxiques comme les
AINS, Aspirine
Traitement médicamenteux :
• Pansements gastriques exp : Maalox

• Antibiothérapie si Helicobacter pylori

Traitement chirurgical : formes graves


L’ulcère gastroduodénal
L’ulcère gastroduodénal
L’ulcère gastroduodénal
Rôle infirmier :
• Exclure les aliments acides, épices, les graisses cuites
• Administre et surveiller la thérapeutique
• Eviter le tabac
• Surveiller le pansement gastrique, le transit intestinal, signaler
diarrhée ou constipation
• Prendre les constantes
• Douleur épigastrique brutale et état syncopal, penser à la
perforation et appeler le médecin
• En cas d'échec de la thérapeutique, prépare pour intervention
chirurgicale
L’ulcère gastroduodénal
Soins post-opératoires
• Vérifier la perfusion
• Brancher l'aspiration digestive
• Jusqu'au réveil du malade contrôler toutes les
1/2heures : les constantes, coloration des
téguments et des extrémités, élimination urinaire,
état de pansement
• Dés le réveil, l'opéré est mis en position1/2 assise.
• Prendre et noter les constantes
• Contrôler l'aspect du liquide aspiré et noter le
volume
L’ulcère gastroduodénal
Rôle infirmier (suite) :
Soins post-opératoires (suite):
• Faire la courbe de la diurèse
• Maintenir une fonction ventilatoire correcte
• Faire un 1er levé
• Surveiller et signaler la reprise du transit (l'aspiration digestive sera enlevée et la
réalimentation commencée)
• Faire le pansement après avis du chirurgien = surveiller la plaie opératoire
(observer les signes de l'inflammation, et la cicatrisation)
• Enlever les sutures et les agrafes après avis médical (les agrafes seront dressées
vers le 7é jour et enlever le 8é ou 9é jour les fils seront enlevés 1sur 2 vers le 10é
jour, le reste le12éjour)
• Après le 21 jours, repas fractionnées en 6 prises, le régime est de type pauvre en
fibres, conseiller le malade de manger lentement en mastiquant bien.
L’ulcère gastroduodénal
Fibroscopie
LE CANCER DU COLON ET DU RECTUM
Déf : tumeur maligne (prolifération anormale
des cellules) qui se développe dans le colon et
le rectum
Causes favorisantes :
• Rectorragies
• Troubles du transit
• Obstruction intestinale
• Douleurs abdominales
• Anémie ferriprive sans cause évidente
LE CANCER DE L’OESOPHAGE
Signes :
-Saignement dans l'intestin obstruction
-Amaigrissement inexpliqué
Complication : métastases
TRT : chirurgie et chimiothérapie, associées à la
radiothérapie pour le cancer du rectum
Rôle infirmier :
• Accompagnement et soutien psychologique
• Pour les stomisés, lui faire la toilette de la stomie
• Expliquer la possibilité de pratiquer une activité
physique ou sportive non violente
LE CANCER DE
L’OESOPHAGE
LE CANCER DE L’ESTOMAC
Déf : le cancer de l'estomac est une tumeur
maligne de l’estomac.
Causes favorisantes :
• Alcool et tabagisme
• Régime alimentaire pauvre en fruits et légumes
• Antécédents familiaux de cancer de l'estomac
• Infection par Helicobacter pylori
• L'âge (plus de 50 ans)
• Antécédent de chirurgie gastrique
LE CANCER DE L’ESTOMAC
Signes : douleur abdominale,
ballonnements après les repas, diarrhée ou
constipation, brûlures d'estomac ou une
indigestion, perte d'appétit, nausées,
fatigue, perte de poids, vomissements de
sang, présence de sang dans les selles
TRT : chirurgie, chimiothérapie,
Radiothérapie
LE CANCER DE L’ESTOMAC
Cancer du pancréas
Déf : tumeur maligne du pancréas
Facteurs de risque : tabac, diabète, pancréatite chronique,
obésité, formes familiales
Signes :
• Obstacle des voies biliaires responsable d'une dilatation
de la vésicule biliaire, ictère par rétention biliaire et
prurit
• Douleurs épigastriques
• Autres signes : asthénie, anorexie, amaigrissement,
occlusion, hépatomégalie secondaire à un
envahissement métastatique du foie, diabète
TTT : chirurgie et chimiothérapie
de la tête du pancréas
CANCER DU PANCRÉAS
Cancer du foie
Déf : tumeur maligne du foie
Facteurs de risque :
- la cirrhose (alcoolisme) +++++
- Hépatites B et C
- l’adénome (nodule d’hépatocytes) influencé
par la grossesse et les œstrogènes
- D’autres cirrhoses: hépatite auto-immune,
certains facteurs toxiques
Cancer du foie
Signes :
• Altération de l’état général
• Douleurs
• Hépatomégalie
• Ictère, ascite…
TRT :
• Chirurgie, chimiothérapie
• Transplantation hépatique
adénome
Occlusion intestinale
Déf : arrêt complet des matières et des gaz
Facteurs de risque : hernie ou tumeur, adhérences intestinales, torsion du tube intestinal sur lui-
même (volvulus), retournement d’une partie de l’intestin dans l’autre (invagination),
paralysie réflexe du péristaltisme intestinal
Signes :
• Douleurs abdominales
• Vomissements
• Arrêt des matières et des gaz
• Altération de l’état général
Complications :
• Nécrose
• Perforation puis péritonite, menant à des infections graves, voire au décès
TRT : chirurgical
Rôle infirmier : SOINS EN PRE-OPERATOIRE :
• Rassurer le patient
• Noter les principales variations de la T.A. le pouls, la température, la coloration des
téguments. Surveillance jusqu’à l’opération
• Placer le cathéter dans la veine et prélever le sang sous prescription du médecin
(hémoglobine, ionogramme, etc…) et l’envoyer immédiatement au labo
Occlusion intestinale
SOINS EN PRE-OPERATOIRE (suite) :
• Garder la veine en mettant un soluté à grosses molécules + réanimation hydro
électrolytique
• Installer une aspiration gastrique continue par une sonde nasogastrique
• Poser une sonde pour calculer la diurèse et faire les analyses d’urines
• Faire en urgence sous prescription du médecin : RX pulmonaire, ASP, ECG
• Faire un champ opératoire très large
• Effectuer les présentations de l’anesthésie et notamment la prémédication
• Enlever la prothèse dentaire
• Accompagner le patient avec son dossier au bloc opératoire à l’heure fixe
SOINS EN POST OPERATOIRE
· Accueil de l’opérer tout en préparant son lit
· Surveillance immédiate des constantes
· Faire le premier levé
· Administrer les ATB selon prescription médicale
· Informer le malade sur interdiction d’alimentation avant la reprise du transit
· Faire les pansements avec asepsie rigoureuse et sur avis médical
· IEC portant sur le pansement et le suivie de traitement.
Volvulus
Nécrose de la partie de l’intestin qui est bloquée
LES PERITONITES
PERITONITE
Déf : Inflammation du péritoine d’origine infectieuse ou autre
Causes :
Perforations digestives :
• Appendicite +++
• Ulcère gastroduodénal ++
• Diverticulite
• Pancréatite
• Sigmoïdite
• Cholécystite
• Salpingite (trompes)
Post opératoire ou post endoscopie
Traumatique (plaie pénétrante)
Signes : Douleur aigue et violente, généralisée (fosse iliaque droite, épigastrique…)
Vomissements fréquents
Arrêt du transit
Contracture abdominale +++ (« ventre en bois »)
Signes généraux associés : hyperthermie, tachycardie, hypoTA, oligurie, pâleur, AEG…
PERITONITE
Complications : Risque de choc septique et de mort
TTT :
Médical : TT du choc septique
• 2 VVP, Correction hypovolémique
• Constantes
• Hémocultures, ATB
• Surveillance diurèse
• Sonde gastrique en aspiration
Chirurgical
• TT étiologique
• Lavage péritonéal
• Drainage
• Prélèvements bactériologiques
• Stomies…
PERITONITE
ROLE INFIRMIER :
En pré et per-opératoire
• Préparation psychologique et physique du malade pour laparotomie
• Un cathéter veineux s’impose
• Une SNG, sonde vésicale
• Faire couler les perfusions glucosées ou salines pour corriger le déséquilibre
hydrolytique et combattre la déshydratation
• Veiller aux signes vitaux
• Antibiothérapie, les examens de routine : Hb, GS, TS, TC
• Préparation des sérums physiologiques tièdes pour lavage de la cavité abdominale.
En postopératoire
• Position semi-assise
• Surveillance de la SNG, sonde vésicale, du drain, prise des signes vitaux
• Veiller à l’alimentation parentérale jusqu’à l’émission de gaz
• Le lever précoce qui sera précédé par la kinésithérapie respiratoire, les exercices au lit
• Lui assurer une antibiothérapie guidée par l’antibiogramme
• L’ablation de la SNG se fait quand le contenu gastrique tarie
• Le drain sera enlevé quand il ne ramènera plus des sérosités.
ABCES DU FOIE
Déf : l’abcés du foie est présence de pus collecté en une ou plusieurs poches à
l'intérieur du foie
Causes : bactéries ou amibes
Causes favorisantes :
• Biliaire : à partir d'une infection des voies biliaires ascendantes
• Portale : à partir d'une thrombophlébite septique ou d'embolie septique
compliquant une infection intra-abdominale (appendicite, infection péritonéale,
amibiase colique)
• Infection par contiguïté : à partir d'un foyer de voisinage (infection de la vésicule
biliaire...)
• Septicémique : à partir d'un foyer infectieux à distance et dissémination
hépatique par l'artère hépatique
• Secondaire à un traumatisme pénétrant du foie (blessure par arme blanche...)
Signes : Fièvre, douleurs de I 'hypocondre droit, altération de l'état général +++,
troubles digestifs, signes respiratoires, hépatomégalie douloureuse, ictère
Complications de voisinage : rupture intra pulmonaire, intra-abdominale, péricardite,
compression des organes de voisinage
TRT : drainage chirurgical ou percutané (ponction) + antibiothérapie
Cholecystite aigue
Lithiase vésiculaire et des voies biliaires
Déf : la lithiase biliaires est la présence d’un ou plusieurs calculs dans les voies biliaires
Causes : Il existe 2 types de calculs :
- Calculs cholestéroliques : trop de cholestérol qui va s’agglomérer en calculs
Facteurs favorisants : âge, sexe féminin, origine ethnique, obésité, grossesse
(œstrogènes)
- Calculs pigmentaires :
Noirs ou bruns. Composés de bilirubine en excès ou de bilirubine hydrolysée par les
bactéries en cas d’infection biliaire chronique avec stase
Signes :
Asymptomatique dans 80% des cas
- Forme typique = crise de colique hépatique (le calcul a migré > douleurs)
- Formes compliquées : cholécystite, angiocholite, pancréatite aiguë
Douleur typique de colique hépatique ++ = liée à la mise en tension des voies biliaires :
Spasme brutal au niveau de l’hypochondre droit, durant quelques minutes à quelques
heures, irradiant vers l’épaule droite et inhibant la respiration, plutôt en post prandial
tardif. La palpation de l’hypochondre droit reproduit cette douleur = signe de Murphy
Cholecystite aigue
Lithiase vésiculaire et des voies biliaires
Complications de voisinage :
• Cholécystite aiguë : obstruction du canal cystique
– Douleur type colique hépatique
– Stase de la bile
– Inflammation pariétale, surinfection biliaire
– Douleur et fièvre
• Lithiase : calcul enclavé dans le cholédoque ; douleur biliaire persistante + fièvre
– La stase biliaire entraîne un ictère
– Douleur + fièvre + ictère = angiocholite
TRT :
Sonde gastrique si vomissements, antispasmodiques, antalgiques, cholécystectomie
Rôle infirmier :
- Accueillir et prendre en charge le malade
- Préparer le dossier infirmier :
*Feuille de température
*Feuille de transmission
*Feuille d’observation
- Installer le malade
- Faire le bilan sanguin et urinaire
- ECG systématique pour les patients âgé>40 ans
- Prendre les constantes (température, pouls, respiration, T.A)
- Faire l’analyse des urines.
Cholecystite aigue
Lithiase vésiculaire et des voies biliaires
Rôle infirmier :
- Préparer le malade a l’opération (toilettes, rasage, lavement évacuateur…)
- Préparation du retour du malade c’est-à-dire lit et environnement
- Le lendemain de l’intervention la perfusion est enlevée et la boisson est autorisée. Le patient s’alimente
légèrement le 2éme jour et normalement le 3éme jours post opératoire.
- La sonde naso gastrique est souvent enlevée en salle de réveil
- Si un drain sous hépatique a été mis en place il faut chaque jour noter la quantité et surtout l’aspect des
liquides recueillis (bile, sérosité, sang, pus
Effectuer les soins post opératoires :
- Accueil de l’opéré(e)
- Surveillance immédiate des constantes T.A, pouls, T, faciès, FR)
- Surveillance du 1er jour :
o Effectuer le 1er lever
o Toilette au lit
o Réfection du lit
- Effectuer les soins de nursing : toilette, réfection de lit, prévention des escarres
- Administrer le traitement prescrit :(ATB, perfusion, pansement
- Surveiller l’alimentation du malade : régime sans graisses
- Effectuer un sondage vésical en cas de besoin
- Pour la surveillance du 3éme jours : pansement 1j/2 si pas de complication. Ablation de fils ½ le 7éme
jours. Préparation de la sortie du malade. Si le patient a été opéré par voie laparoscopie, la sortie se fait
habituellement au 4éme jours post opératoire. Certains malades reviennent dans le service pour des
soins (pansement, ablation de fils…)
Cholecystite aigue
Lithiase vésiculaire et des voies biliaires
Cholecystite aigue
Lithiase vésiculaire et des voies biliaires

Différents types de calculs


vésiculaires
Soins infirmiers généraux en chirurgie
digestive
Soins infirmiers pré-opératoires
Accueil :
• Se présenter, présenter le service, installer dans la chambre
• Informer le patient du déroulement de l’hospitalisation et répondre à ses questions
Bilan opératoire :
• Sanguin : prescrit par le médecin : ionogramme sanguin avec notamment potassium, sodium, urée et
créatinine pour apprécier une éventuelle déshydratation. En effet, il y a un risque de déséquilibre
hydroélectrolytique
• Bilan hépatique et/ou bilan pancréatique en fonction de la chirurgie
• NFS : pour apprécier le risque d'hémorragie digestive
• Bilan de coagulation : avant toute chirurgie et en fonction des antécédents
• Groupage pour pouvoir faire face à une transfusion en urgence en cas d'hémorragie massive
• Radiologique : Souvent une radio pulmonaire est demandée pour faciliter l'intubation du médecin
anesthésiste et apprécier l'absence de malformation et l'état pulmonaire
• Cardiaque : un ECG peut être demandé en fonction de l'âge du patient, de ses antécédents.
• Clinique : Prise des constantes (pouls, TA, température)
• Complémentaire : à type de scanner, échographie, radiographie…
• Infectieux : bandelette urinaire systématique pour apprécier l'absence d'infection pré-op + prise de la
température
Soins infirmiers généraux en chirurgie
digestive (suite)
Soins infirmiers pré-opératoires :
Préparation physique
• Dépilation et douche bétadinée, enlever vernis à ongles, bijoux, piercing.
• Préparation colique par purge en fonction de la chirurgie à jeun à 0h00
J0 = Le matin de l'intervention
• Seconde douche bétadinée + chemise d'opéré + lavage dents + bas de contention
• Enlever appareil dentaire, bijoux, piercing, dentier
• Faire uriner
• Donner la prémédication (Atarax et de Xanax) pour détendre et endormir et (Raniplex) pour protéger la
paroi gastrique et limiter le risque de reflux
• Vérifier la totalité du dossier médical
• Départ au bloc

Soins infirmiers en per-opératoires :


Durant l'intervention
• Nettoyage de la chambre, aération
• Préparation du matériel nécessaire lors du retour de bloc. A savoir matériel à oxygène, potence à
perfusion qui roule, aspiration si nécessaire.
Soins infirmiers généraux en chirurgie
digestive (suite)
Soins infirmiers en post-opératoires :
• Surveillance et Prise en charge de la douleur par des antalgiques prescrits et surveillance de leur
action, leur efficacité et l'absence d'effets secondaires.
• Installation confortable dans le lit
• Contention abdominale avec une ceinture lors des mobilisations.
Surveillance du Risque Hémorragique
• Surveillance clinique du faciès, des conjonctives, de la tension artérielle, du pouls.
• Surveillance locale du pansement (ne pas hésiter à délimiter le saignement à J0 avec un marqueur sur
les compresses).
• Surveillance des drainages : apprécier la quantité du liquide, l'aspect, la coloration, l'aspiration ou le
siphonage.
Surveillance de la fonction respiratoire
• Risque de dépression respiratoire lié à l'utilisation des morphiniques
• Risque de pneumopathie lié à l'alitement et à la douleur
• Risque d'épanchement pleural lié à l'intervention chirurgicale.
Risque de Nausées et Vomissements
• Liés à l'intervention chirurgicale, aux effets secondaires des traitements antalgiques ou antibiotiques, à
une possible stase gastrique consécutive de l'iléus paralytique post-opératoire
Soins infirmiers généraux en chirurgie
digestive (suite)
Soins infirmiers en post-opératoires (suite) :
Apprécier la reprise du transit : s'assurer de l'apparition de gaz vers le troisième – quatrième jour puis des
selles vers les 5ème – 6ème jours.
• La reprise de la motricité du tube digestif après chirurgie est différente selon les segments : quelques
heures pour le grêle, 24-48 heures pour l'estomac et 72 heures pour le côlon. L'iléus postopératoire
devient pathologique lorsqu'il dépasse 72 heures
Surveillance des drains
Risque de déséquilibre hydroélectrolytique :
• Hydratation par VVC ou VVP jusqu'à reprise de l'alimentation
• Adaptation des réas et des ions en fonction des résultats du ionogramme sanguin selon les
prescriptions du médecin
• Faire le bilan des entrées et des sorties
• Surveillance clinique de signes de déshydratation (pli cutané, sécheresse des muqueuses)
• Surveillance du poids
Les soins infirmiers
en
digestif
Le sondage nasogastrique
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE

La sonde nasogastrique est un tube flexible, en silicone ou en polyuréthane, introduit par


l’intermédiaire d’une narine dans le nasopharynx, l’oropharynx et qui descend, par l’intermédiaire de
l’œsophage, jusque dans l’estomac.

La pose de la sonde nasogastrique est un acte infirmier qui découle d’une prescription médicale.
L’infirmier pose la sonde et surveille et éduque le patient.

La pose d’une sonde nasogastrique n’est pas un moment agréable pour le malade. L’infirmier devra
le réconforter et l’encourager durant tout le déroulement du soin (et après en reprécisant l’utilité du
geste).
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : OBJECTIFS

- Alimenter un patient qui ne peut le faire seul par la bouche


(exemple malade intubé ou dans le coma) ou insuffisamment
(anorexie).
- Faire ingérer des médicaments per os.
- Réaliser des examens et /ou des prélèvements (tubage
gastrique).
- Assurer des aspirations gastriques (en cas d’occlusion, pour
vidanger l’estomac ou après une intervention sur l’appareil digestif
afin de laisser celui-ci au repos et de favoriser l’étanchéité des
sutures ou des anastomoses pratiquées).
- Assurer un lavage gastrique (hémorragie digestive, tentative
d’autolyse médicamenteuse).
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : MATERIELS

Une protection pour mettre sur le thorax du malade ;


Une sonde nasogastrique stérile au diamètre adéquat (lestée ou non) ;
Un lubrifiant : ampoules de vaseline ou spray de silicone (attention au patients sous
oxygénothérapie)
Des compresses non stériles
Une seringue de 50 ml à gros embout
Un stéthoscope
Une paire de gants UU non stériles
Le matériel pour réaliser un soin de bouche et une décontamination de la cavité buccale
Un haricot (réniforme) au cas ou le malade aurait des nausées lors de la pose
Du sparadrap hypoallergique pour fixer la sonde.

Le patient conscient sera installé confortablement, en position assise ou demi- assise. L’aide-
soignant procèdera au nettoyage et à la décontamination de la cavité buccale.
La protection est installée sur le thorax du malade.
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : MATERIELS

(5)
https://www.hug-ge.ch/procedures-de-soins/
sonde-naso-gastrique#materiel
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : DEROULEMENT

Avant de débuter le soin, demander au patient s’il désire aller aux toilettes. Et avant que l’infirmier
procède à la pose de la sonde, il demande au patient de se moucher (patient conscient et coopératif).

Après avoir réalisé un lavage simple des mains, l’infirmier enfile une paire de gants non stériles. Un
aide lui présente le sachet ouvert afin que l’infirmier puisse prendre la sonde nasogastrique stérile. Il
sort la sonde de son emballage et la lubrifie à l’aide de la vaseline (préalablement déposée sur les
compresses par l’aide-soignant) ou à l’aide d’un spray de silicone.
Il repère les marques sur la sonde qui correspondent à la profondeur à laquelle on veut que la sonde
soit positionnée (repères gastrique ou duodénal) en fonction de la prescription médicale ;
Le malade penche sa tête légèrement en avant, puis la sonde est introduite horizontalement dans la
narine. L'introduction du tube irrite la paroi nasale et provoque des éternuements ou des nausées. Le
malade est souvent récalcitrant et peu coopératif. L’aide-soignant devra donc le rassurer et s’assurer
de sa collaboration.
En même temps que l’infirmier fait progresser la sonde dans l’arrière gorge, il demande au patient de
déglutir afin de faciliter le passage du carrefour aérodigestif et permettre l’introduction du tube dans
l’œsophage.
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : DEROULEMENT

L’infirmier organise des pauses dans la réalisation du geste afin que le patient puisse reprendre son
souffle et respirer (l’introduction de la sonde dans l’oropharynx provoque la fermeture de la trachée) ;
La progression de la sonde doit se faire facilement jusqu’au repère désiré. Lorsque l’introduction est
difficile, il ne faut pas forcer, car il y existe un risque de blessure de la cloison nasale et des parois
aérodigestives ;

Lorsque le sonde semble correctement positionnée, l’infirmier contrôle qu’elle est bien dans
l’estomac : il injecte de l’air, à l’aide de la seringue à gros embout, par l’extrémité de la sonde et il
écoute les bruits que cela provoque au niveau de l’estomac grâce au stéthoscope. Il aspire les
mucosités gastriques à l’aide de la seringue et fixe la sonde à la narine avec le sparadrap
hypoallergique. Une fixation de rappel sera réalisée sur le cou ou la région claviculaire, afin d’éviter
que les tractions accidentelles exercées sur la sonde ne la fasse bouger.
Si le bruit de l’air injecté à la seringue dans la sonde n’est pas perçu au stéthoscope et si l’aspiration
gastrique ne ramène aucun liquide, la sonde doit être repositionnée ;

La sonde est ensuite connectée à une aspiration gastrique, une poche mise en déclive, ou obturée
par un fosset. Un contrôle radiologique est effectué.
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : DEROULEMENT

Le patient est ensuite réinstallé confortablement en fonction de ses désirs et


de ses handicaps éventuels.

Ses affaires personnelles sont mises à portée de mains.


La sonnette d’appel est mise à sa disposition avec la consigne d’appeler au
moindre problème.

Avant de quitter la chambre, vérifier que le patient est correctement installé,


que la sonde naso-gastrique est correctement fixée et que le malade est en
sécurité.
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : INCIDENTS

 Lors de la pose :

- Les vomissements : il faut, si possible, poser la sonde chez un patient


à jeun ou a distance des repas. On peut faciliter le passage de la
sonde en faisant boire de petites quantités d’eau qui facilitent la
déglutition et le passage de la sonde.
Pour les patients inconscients, le réflexe de déglutition étant absent ou
perturbé, il ne faut poser la sonde gastrique qu’après une intubation
endotrachéale, afin d’éviter une inhalation du liquide gastrique dans les
bronches.

- La cyanose : si le geste dure trop longtemps ou si la sonde se


positionne mal au niveau du carrefour aéropha-yngé, le patient peut
présenter une cyanose. Si c’est le cas, la sonde doit immédiatement
être enlevée. Le patient sera laissé au repos quelques instants avec
adjonction d’oxygène au masque.
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : SURVEILLANCE AS

 Les jours suivants :

- Nécrose de l’aile du nez : la traction de la sonde sur une région de la


narine peut provoquer une escarre.
Afin de l’éviter, il est nécessaire de changer régulièrement le point
d’appui de la sonde. On peut également entourer la sonde
nasogastrique, en son point de pénétration dans la narine, avec du
Duoderm, afin d’éviter que la sonde soit directement en contact avec la
muqueuse nasale.

- Sonde bouchée : il arrive quelque fois que des bouchons muqueux,


des médicaments ou bien l’alimentation obturent l’extrémité de la
sonde.
Afin de l’éviter, il faut rincer la sonde avec de l’eau régulièrement et
particulièrement après l’introduction de médicaments ou d’aliments. Les
comprimés seront pilés et dilués dans de l’eau avant injection et la
sonde sera obligatoirement rincée.
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : SURVEILLANCE AS

La surveillance porte principalement sur la bonne position de la sonde et sur la fixation. L’aide-
soignant s’assure à chaque aide à la toilette que la sonde est correctement fixée et qu’une fixation
de rappel est effective sur le cou ou au niveau claviculaire. Il faut éviter toute traction sur la sonde
pour empêcher l’apparition d’une escarre au niveau du nez.

Des soins de bouche et de nez sont réalisés quotidiennement et toute anomalie sera consignée
dans le dossier de soins.

La première mise en route d’une alimentation entérale, par gravité ou par l’intermédiaire d’un
régulateur de débit, est un soin qui n’est pas de la compétence de l’aide-soignant. Par contre, la
gestion des poches d’alimentation, après contrôle de la bonne position de la sonde, est tolérée à
condition que l’aide-soignant ait été convenablement informé sur le fonctionnement de la nutripompe
et la surveillance de celle-ci.
Toutes manipulations au niveau de l’extrémité de la sonde nasogastrique est du ressort de l’infirmier
et sera réalisé avec le maximum d’asepsie. Le système clos doit être maintenu tout au long du soin.
La tubulure est remplacée aseptiquement une fois par 24 heures pour les nutritions entérales
continues et à chaque administration pour les nutritions entérales discontinues.
LE SONDAGE NASOGASTRIQUE : ARRET SUR IMAGE…

Mauvaise fixation

Bonne fixation
Aspiration digestive
ASPIRATION DIGESTIVE : BUTS ET INDICATIONS

Buts

Aspiration du contenu de l'estomac ou du duodénum lors d'un traitement actif ou prophylactique de


lésions abdominales.

- Supprimer toute tension au niveau des sutures (en cas d'anastomose).


- Prévenir les vomissements postopératoires.
- Attendre la reprise du transit intestinal.

Indications

- Occlusions intestinales : avant l'opération, ou même en dehors de toute intervention, en cas


d'occlusions mécaniques.
- Vomissements chez un malade comateux (risque de fausse route).
- Intervention sur le tube digestif (le plus souvent en postopératoire).
- Hémorragie digestive.
ASPIRATION DIGESTIVE : MATERIELS ET POSE

- une sonde nasogastrique.


- un bocal d’aspiration relié à une prise de vide.
- un tuyau pour relier le bocal d’aspiration à la sonde.
- du sparadrap hypoallergénique pour fixer la sonde sur le nez.
- des compresses non stériles.
- un carré de cellulose pour protéger le thorax du malade.
- deux haricots (un pour le matériel sale et un pour le malade s’il vomit).

Pose de la sonde

La pose de la sonde nasogastrique relève d’une prescription médicale. Le soin ne peut donc pas
être confié aux aides-soignants. La pose est réalisée par l’infirmier (ou le médecin), le patient étant
en position demi assise confortable.

Une préparation psychologique s’impose (car la pose d’une sonde gastrique est traumatisante,
même si le geste est habituellement rapide).
ASPIRATION DIGESTIVE : MATERIELS
ASPIRATION DIGESTIVE : SURVEILLANCE DU PATIENT

Durant la période d’aspiration, le patient doit rester à jeun.

- La pose d'une aspiration digestive implique automatiquement la pose d'une perfusion pour
permettre de compenser le plus exactement possible les pertes hydriques et électrolytiques. Il faut
surveiller son bon écoulement.
- Si le malade vomit, la sonde n'est pas en place. Signalez le à l’infirmier
- Faire le bilan des entrées et des sorties.
- Surveiller l’état d’hydratation ou de déshydratation du patient.
- Respiration : souvent prescription d'aérosol, car la sonde provoque une gène respiratoire et un
encombrement pulmonaire.

Soins locaux

Effectuer régulièrement des soins de nez et/ou de bouche.


Surveiller l’état de la peau au niveau de la pénétration de la sonde dans le nez.
Si le patient a mal à la gorge, lui faire sucer des comprimés de Maxicaïne® sur prescription
médicale.
ASPIRATION DIGESTIVE : SURVEILLANCE DU MATERIEL

- Surveiller le remplissage des bocaux.


- Surveillance de la pression d’aspiration (ne jamais modifier le débit).
- Vérifier la perméabilité de la sonde.

L’arrêt de l’aspiration sera décidé par le médecin (prescription médicale).

Incidents et accidents

Ils sont liés à la difficulté de compenser exactement les pertes en eau et en électrolytes, d'où
l'importance du BES et de la perfusion. On peut constater :

- Des épistaxis (saignement de nez) traumatiques


- Des œsophagites par reflux du liquide gastrique par la sonde.
- Des encombrements broncho-pulmonaires (quasi constant après 48 H).
- Ulcération de la narine (nécrose de l’aile du nez).

Une surveillance régulière par l’ensemble des soignants doit permettre d’éviter la plupart de ces
complications.
Surveillance et soins
des entérostomies
SOINS ET SURVEILLANCE DES ENTEROSTOMIES

Les principales indication des entérostomies :

- pathologies infectieuses (exemple péritonite).


- traumatismes abdominaux avec plaie de l’intestin.
- cancers digestifs, rectocolite hémorragique, maladie de Crohn…

L’objectif de l’équipe soignante est de favoriser l’autonomie de la personne en la rendant capable de


s’occuper de l’entretien de sa stomie. Dans certains cas, cet apprentissage est guidé par une
infirmière spécialisée : la stomathérapeute. Parfois, il arrive qu’une personne ne puisse pas ou ne
veuille pas prendre en charge sa stomie. L’équipe soignante doit accepter cette situation sans
émettre de jugement et effectuer les soins, en faisant preuve de tact et de compréhension.

Dans les semaines qui suivent l’intervention chirurgicale, la colostomie est un soin qui relève d’une
prescription médicale, comme toute plaie opératoire, et donc, seule l’infirmière est habilitée à
effectuer ce soin. Lorsque la stomie est cicatrisée devenant ainsi un orifice naturel, son entretien
peut être réalisé par un aide-soignant.
SOINS ET SURVEILLANCE DES ENTEROSTOMIES
LES COLOSTOMIES : DEFINITION ET BUT

Une colostomie est l’abouchement du colon à la paroi abdominale. Elle peut être provisoire ou
définitive. La colostomie est également appelée « anus artificiel. »

But

Cette ouverture artificielle est pratiquée chirurgicalement pour permettre l’évacuation des matières
fécales et des gaz, qui seront recueillis et collectés grâce à une poche spéciale placée sur l’orifice
abdominal.

Rappel physiologique

Le colon ou gros intestin fait suite à l’intestin grêle et se termine au niveau de l‘anus. Dans l’intestin
grêle et le colon droit, les matières sont liquides. Dans le colon gauche, les matières sont solides en
raison de l’absorption de l’eau qui se produit pendant la traversée du colon.
D’autre part, la dernière étape de la digestion est effectuée au niveau du colon, sous l’action de
bactéries, provoquant ainsi la libération de gaz.
LES COLOSTOMIES : DEFINITION ET BUT

Lorsque la stomie est située au niveau de l’iléon (iléostomie) ou, au niveau du colon droit : le bol
alimentaire n’ayant pas subi tout le processus de digestion intestinale, les selles seront liquides, de
volume abondant et très irritantes pour la peau. Il conviendra d’utiliser un appareillage spécifique
(poche vidangeable) et les soins locaux devront préserver au maximum l’intégrité de la peau.

Lorsque la stomie se situe au niveau du colon gauche, les selles auront un aspect et un volume
normal, seront moins corrosives pour la peau. Il conviendra d’utiliser des poches avec un filtre
intégré pour laisser s’échapper les gaz.
LES COLOSTOMIES
LES COLOSTOMIES : LES SOINS

Les soins de la peau autour de la stomie, devenue orifice


naturel sont des soins classiques d’hygiène.

Les colostomies sont appareillées avec des poches en matière


plastique, la plupart des poches se présentent avec un
protecteur cutané (Karaya) et un filtre de « dégazage », avec ou
sans vidange des matières.

Il est très important d’utiliser du matériel adapté au type de


stomie de la personne. Il existe des poches qui se fixent sur un
support. Ce dernier reste en place et permet de maintenir
l’intégrité de la peau (évite de décoller la partie adhérente à
chaque changement de poche).
LES COLOSTOMIES : PREPARATION DU MATERIEL

Cuvette.
De l’eau tiède et du savon doux (type savon de Marseille).
Gant de toilette à usage unique, serviette de toilette personnelle ou
à usage unique.
Gants à usage unique non stériles.
Protection pour le lit.
Poche de colostomie adaptée (vidangeable ou non, avec filtre si
besoin).
Paire de ciseaux propre.
Compresses non stériles, papier toilette ou cellulose.
Sac poubelle.
LES COLOSTOMIES : DEROULEMENT DU SOIN

Lavage simple des mains.


Mettre le malade en décubitus dorsal.
Mettre en place la protection.
Enfiler la paire de gants UU non stérile.
Enlever la poche souillée, vérifier l’aspect des selles. Jeter la poche dans le sac poubelle.
Enlever les selles autour de l’orifice avec des compresses, du papier toilette ou de la cellulose.
Laver l’orifice de stomie avec de l’eau tiède et du savon. Bien rincer et bien sécher la peau.
Enlever le disque protecteur de la nouvelle poche de stomie, agrandir le trou à l’aide des ciseaux
jusqu’au diamètre voulu. Appliquer la poche autour de l’anus artificiel en s’assurant que la partie
collante adhère bien à la peau. La poche devra être changée ou vidangée aussi souvent que
nécessaire.
Ôter les gants.
Se relaver les mains.
Aérer la chambre après le soin.
Évacuer les déchets. Nettoyer et ranger le matériel.
Faire les transmissions orales et écrites.
LES COLOSTOMIES : SURVEILLANCE AS

Au niveau local : surveiller l’aspect de la peau (rougeurs, irritations, lésions). Il existe de nombreuses
crèmes ou supports protecteurs qui guérissent et souvent préviennent ces problèmes. Surveillance
de l’aspect de l’anus artificiel et des signes d’infection locale (rougeur, douleur, chaleur,
suintements).

Au niveau général : surveiller l’état du malade, les signes de constipation ou de diarrhées (il faut
éviter les produits riches en cellulose, les viandes grasses, les graisses (en particulier les fritures), le
pain complet et les fromages fermentés). Il est important de manger à intervalles réguliers, en
mastiquant bien. L’alcool consommé modérément n’est pas contre-indiqué. Éviter les irritants du
tube digestif (piments, aliments acides, jus de fruits frais…).
Le soignant, et plus tard le colostomisé, doit adapter l’alimentation en fonction du transit intestinal.

Au niveau psychologique : le colostomisé peut ressentir un sentiment de mutilation corporelle, ainsi


qu’une gêne vis-à-vis du conjoint, de ses amis ou de son voisin de chambre. Il convient durant les
soins d’agir avec délicatesse et respect, sans montrer de dégoût.
LES COLOSTOMIES : SURVEILLANCE AS

L’inquiétude éventuelle du malade sera diminuée en établissant


une relation empathique (si besoin, faire appel au
stomathérapeute, à un psychologue ou à une infirmière pour
optimiser la prise en charge relationnelle).

Si le patient en exprime le désir, il est possible de le mettre en


relation avec les associations de colostomisés.

Le stomisé peut prendre des douches ou des bains en prenant


des précautions.
La gastrostomie
LA GASTROSTOMIE : INDICATIONS

Une gastrostomie endoscopique percutanée (GEP) désigne un protocole de soins consistant à créer
une communication au travers de la paroi abdominale (une stomie) entre la peau et l'estomac par
voie chirurgicale ou percutanée (endoscopique ou radiologique).
La gastrostomie percutanée permet de placer une sonde (sonde de gastrostomie ou sonde de
Foley) au niveau de la stomie. La sonde s'abouche à l'abdomen, au niveau de la région ombilicale
ou de l'épigastre et débouche dans l'estomac, le jéjunum ou l'intestin grêle.
LA GASTROSTOMIE : INDICATIONS

La sonde de gastrostomie est utilisée pour l'administration de produits de renutrition et d'eau au


long cours par voie entérale, c'est à dire au niveau de l'estomac ou via l'intestin (par opposition à la
nutrition parentérale (par voie veineuse)) dans les cas de malnutrition ou de dénutrition sévère.

La pose d'une sonde de gastrostomie peut également être indiquée dans le cadre d'obstructions
digestives afin de vidanger l'estomac.

Elle vient souvent remplacer une sonde nasogastrique, passée par l'œsophage, souvent mal
tolérée sur de longues périodes afin de pallier un déficit de l'alimentation de la personne.
La gastrostomie s'avère utile dans de nombreuses pathologies, notamment cancéreuses et
neurologiques ou chez la personne souffrant de pneumopathie d'inhalation de façon chronique.
LA GASTROSTOMIE : ARRET SUR IMAGE
LA GASTROSTOMIE : COMPLICATIONS

La gastrostomie peut être réalisée lors d'une intervention chirurgicale, mais, le plus souvent, elle est
réalisée par le gastroentérologue lors d'une fibroscopie, et parfois par le radiologue, sous contrôle
fluoroscopique. Ces deux dernières techniques sont dites percutanées et sont mieux supportées,
surtout pour les patients fragilisés.

Les principales complications sont infectieuses : abcès de la paroi gastrique ou abdominale ou


infection au point de ponction. D'autres complications peuvent être liées à l'utilisation ou à
l'éducation thérapeutique de la personne disposant d'une sonde au long cours.
LA JEJUNOSTOMIE : INDICATION

C’est l’abouchement du jéjunum à la peau par voie chirurgicale. Cette voie est choisie chez un
patient lorsque l'estomac est obstrué ou qu'il a été réséqué.
JEJUNOSTOMIE – GASTROSTOMIE : ROLES INFIRMERS

Complications Prévention Conduite à tenir

C’est une urgence ! il faut appeler le


Arrachement de la sonde Vérification régulière de la fixation.
médecin car l’orifice se referme
(accidentel ou volontaire) Ecouter les plaintes du malade
rapidement.

Déplacement secondaire de la Vérifier le repère et la longueur


En cas de souci, appeler le médecin
sonde externe

L’infirmier effectue des manœuvres


Obstruction de la sonde Rincer la sonde régulièrement
de désobstruction.

Soins locaux visant à éviter toute


Douleur Eviter toute traction sur la sonde traction notamment au niveau des
fils.

Vérification de l’état local. Soins


Infection Appliquer les traitements.
locaux.

Eviter la tension au niveau des fils Signaler au médecin


Ulcération
de fixation. Soins locaux.
JEJUNOSTOMIE – GASTROSTOMIE

SURVEILLANCE :
• La surveillance de l’alimentation et les soins d’hygiène et de confort
appartiennent au rôle propre de l’infirmier
• La mise en route d’une alimentation par jéjuno ou gastrostomie de
même que les compléments nutritionnels administrés par la sonde
découlent d’une prescription médicale.
• Surveiller l’absence de nausées, de vomissements, de diarrhée ;
• Maintenir la position demi assise afin d’éviter les régurgitations.
• Inscrire dans le dossier les réactions du patient par rapport à la
sonde (son vécu qu’il soit bon ou mauvais), une éventuelle
constipation, la bonne fonction de la pompe (débit ni trop rapide, ni
trop lent).
• IEC : prise en charge psychologique : apprendre au patient se prend
en charge seul pour ses soins d’hygiène et de confort, et les soins de
la sonde.

.
LA NUTRITION ENTERALE

DEFINITION :
La nutrition entérale utilise les voies métaboliques normales du
tube digestif, contrairement à la nutrition parentérale qui utilise les
voies intraveineuses.
Selon l’état de santé du patient, cette forme d’alimentation peut être
soit temporaire, soit définitive.

OBJECTIFS :
Elle permet d'assurer un apport nutritionnel correct à des patients
chez qui l’alimentation par voie buccale n’est pas possible, soit à
cause de troubles de la conscience (accidents vasculaires
cérébraux, Alzheimer, myopathie...), ou à la suite d'une obstruction
des voies digestives (tumeurs, maladies de Crown.
LA NUTRITION ENTERALE

COMPOSANTS NUTRITION ENTERALE :


Elle est composée de nutriments « prêts à l’emploi », préparés industriellement. Le flacon contient tous
les éléments indispensables : lipides, protides, glucides, fibres avec une valeur énergétique.
Le produit se présente le plus souvent sous forme de poches plastiques qui ont une contenance variable
entre 500 mL à 2 litres. Ces flacons se conservent au frigidaire.

Il y a certaines précautions à respecter :

- Bien agiter le flacon avant emploi ;


- Vérifier l’homogénéité ;
- Éviter de transvaser le produit ;
- Ne pas y ajouter de médicaments.
- Vérifier que le débit soit constant
- Surveillance de la perméabilité du matériel
- Surveillance du malade (signaler tout incident à l’infirmier)
LA NUTRITION ENTERALE
Soins infirmiers en cas de
vomissements
LES VOMISSEMENTS

Définition :
L'activation des vomissements est commandée par les centres vomitifs situés dans le bulbe. Le contenu
gastrique est pressé dans l’œsophage par des compressions abdominales, une compression du
diaphragme le conduit ensuite vers l'extérieur.
Causes
- Mécanisme de protection sain : aliments indigestes, alcool, estomac trop rempli.
- Troubles de l'organisme par stimulation directe du cerveau : lésion crânienne, empoisonnement,
chimiothérapie, etc.
- Troubles par stimulation indirecte du cerveau : troubles gastro-intestinaux.
- Empêchement mécanique à l'écoulement normal : spasme du pylore, syndrome occlusif.
- Vomissements non expliqués : grossesse.
- Vomissement forcé : lavage d'estomac.
Signes cliniques :
Avant le vomissement :
- Sueurs, sueurs froides.
- Agitation.
- Respiration accélérée, superficielle ou plus profonde.
- Pâleur de la peau.
- Vertiges, nausées.
- Augmentation de la salivation.
- Éventuellement vision de points colorés.
LES VOMISSEMENTS

Lors du vomissement il faut noter :


- Le moment de survenue : à jeun, après les repas, pendant les repas.
- La fréquence
- Le type : en jet accompagné d'efforts, en forme d'explosion, sans nausée préalable, vomissement
passif sans résistance…
Rôle infirmier :
Pendant les vomissements :
- Donner un haricot ou une cuvette avec des serviettes en papier.
- Calmer le malade, lui tenir le front, le faire respirer plus calmement.
- Si le malade est un opéré récent, lui faire tenir sa plaie avec ses mains.
- Si le malade est coopérant : position demi assise, sinon, position latérale, tête vers le bas.
- Ne pas montrer de dégoût (si possible).
- Éviter de vomir avec le malade
LES VOMISSEMENTS

Après les vomissements :


- Faire moucher le malade.
- Retirer les prothèses dentaires et les nettoyer.
- Rinçage de bouche à l’Hextril®, laver le patient (sueurs).
- Lui mettre du linge propre et frais.
- Aérer la chambre, faire régner le calme.
- Installer confortablement le malade avec un haricot à portée de main.
- Mettre la sonnette à proximité.
- Contrôler et noter les vomissures : présence de sang, de contenu intestinal (occlusion), prévenir
le médecin.
- La quantité des vomissements est à compter dans le bilan des entrées et des sorties, il convient
donc d'en évaluer la quantité (bocal gradué).
- Transmissions écrite et orale.
Pose et entretien
du bassin
LES BASSINS DE LIT : INDICATIONS

L’objectif est de permettre à la personne alitée de pouvoir faire ses besoins sans avoir à se lever dans des
conditions qui satisfassent sa dignité et les impératifs de l’hygiène.

Indications
La pose du bassin et de l’urinal est principalement indiquée dans les cas suivants :
- personnes immobilisées (plâtres, traction suspension, paralysie…).
- personnes fatiguées (postopératoire immédiat, altération de l’état général…).
- les personnes âgées qui ne sont plus en état de se lever et pour celles chez qui le lever peut entraîner un
risque de chute.
- certaines pathologies nécessitant une immobilisation temporaire : thrombose veineuse, œdème aigu
pulmonaire…
- au début et/ou la fin d’un soin chez un patient dépendant.
- prélèvement de selles non stériles
LES BASSINS DE LIT

Matériel :
- Un bassin désinfecté
- Une paire de gants à usage unique non stériles
- Une protection pour le lit
- Du papier hygiénique
- Le nécessaire pour pratiquer une toilette génito-anale

Déroulement du soin
- Mettre le témoin de présence.
- Fermer porte et fenêtre.
- Lavage simple des mains.
- Mettre des gants à usage unique non stériles.
- Disposer une ou deux feuilles d’essuie-mains au fond du bassin pour faciliter l’évacuation des
matières et des urines.
- Au besoin, mettre une protection pour éviter de souiller le lit.
- Si le patient peut se soulever sans aide, glisser rapidement le bassin sous les fesses.
LES BASSINS DE LIT : POSE

- Si le patient ne peut pas soulever les fesses, le tourner sur le côté (il peut s’aider en s’agrippant
à la barrière préalablement mise en place). Poser le bassin conter le siège et redresser le patient
sur le bassin.
- Recouvrir le malade avec le drap de dessus afin de préserver son intimité et sa pudeur.
- Donner du papier hygiénique.
- Mettre la sonnette à portée de main et s’éloigner pendant que la personne fait ses besoins.
- Quand le patient à terminer, proposer votre aide pour le nettoyer à l’aide du papier toilette s’il ne
peut pas le faire tout seul.
- Enlever le bassin en prenant des précautions pour ne pas renverser le contenu.
- Proposer si besoin une toilette uro-génitale au patient (surtout si diarrhées).
- Ôter la paire de gants.
- Réinstaller la personne confortablement.
- Lavage simple des mains.
- Proposer d’aérer la chambre.
- Ôter le témoin de présence.
LES BASSINS DE LIT : NETTOYAGE

Lorsque le service possède un lave bassin, porter le bassin/l’urinal jusqu’à la machine (sans les vider et si
possible en recouvrant le bassin avec un couvercle, surtout si l’on doit quitter la chambre et traverser le
service).
La vidange, le nettoyage et la désinfection seront pris en charge par l’appareil.
Si le service ne possède pas de lave bassin, vider le bassin :l’urinal dans les toilettes, rincer avec la
douchette se trouvant à proximité. Laver le bassin à l’aide d’un produit nettoyant détergent, rincer et
ranger le bassin.
L’urinal sera nettoyé de la même manière. On utilisera un goupillon de ménage pour nettoyer le fond du
bassin.

Les transmissions orales et écrites porteront sur :


- L’aspect des selles (aspect, couleur, odeur…).
- La présence éventuelle de douleurs abdominales, à la défécation.
-La présence de gaz (la présence de gaz en période postopératoire signale la reprise du transit).
- L’autonomie du patient.
LES BASSINS DE LIT : CONDUITE A TENIR

Demander le bassin est toujours mal ressenti par le malade. A sa gène, le


soignant ne doit pas rajouter une difficulté supplémentaire en ne répondant
pas assez vite à son attente.
Il convient également de faire le nécessaire pour que le patient ne soit pas
gêné par la situation : faire ses besoins dans un bassin, surtout dans une
chambre à deux lits, n’est pas évident. S’il est possible de mettre un
paravent faite-le, rassurez le malade autant que possible.

Si le second patient est valide, demandez lui de sortir de la chambre, le


temps que la personne fasse ses besoins.

Avant de jeter les selles dans les toilettes, l’infirmier s’assure qu’il n’existe
aucune anomalie (selles grasses, sanguinolentes, nauséabonde…) et
vérifie qu’aucun examen de selles n’est prévu pour le patient.
Prélèvement de selles
non stériles
PRELEVEMENT DE SELLES NON STERILE

Définition :
Le prélèvement non stérile des selles permet de poser un diagnostic et/ou de surveiller une pathologie
déjà existante.
Préparation :
Avant de procéder au soin, l’infirmier doit vérifier l’identité du patient, s’informer de ses habitudes de vie
concernant l’élimination ainsi que de son degré d’autonomie par rapport à l’élimination et aux modalités
de l’examen.
Matériel :
Après avoir préalablement décontaminé un chariot de soins, l’infirmier prépare le matériel suivant :
- 1 pot a coproculture stérile avec le nom, le prénom du patient, le service et la date du prélèvement
- un bassin désinfecté ;
- un abaisse-langue ;
- une paire de gants à usage unique ;
- un tablier de protection en polyéthylène
- un haricot, un sac poubelle
PRELEVEMENT DE SELLES NON STERILE : MATERIEL
PRELEVEMENT DE SELLES NON STERILE

Technique :
Prévenir le patient que l’on va recueillir ses selles et lui demande de le prévenir lorsqu’il à envie
d’aller à la selles.
Avant de débuter le soin, allumer la présence de la chambre. il se lave les mains, et enfile une
paire de gants jetables
Il faut demander au patient d’uriner avant d’aller à la selle.
- Lorsque le patient est prêt, on lui donne le bassin stérile, puis on prélève un échantillon de selles
à l’aide de l’abaisse-langue (en préférant les zones suspectes : sanglantes, purulentes..).
- Les prélèvements sont mis dans les pots prévus à cet effet, et refermés hermétiquement (ils
doivent être portés rapidement au laboratoire)
- On retire le bassin que l’on pose en bas du chariot, et l’aide-soignant procède à une toilette
intime.
- L’infirmier retire ses gants, se lave les mains, et installe le patient confortablement, en lui mettant
la sonnette et ses affaires personnelles à proximité.
- Il jette les selles du bassin dans les toilettes et repose le bassin sur le chariot.
- Il nettoie et désinfecte le matériel, avant d’emmener le pot au laboratoire.
PRELEVEMENT DE SELLES NON STERILE : PRECISIONS

Pour les personnes incontinentes, il est possible d’effectuer le


prélèvement de selles dans la protection à l’aide d’un abaisse
langue (sur le dessus des selles où elles ne sont pas en
contact avec les urines).

L’infirmier transmet à l’infirmière le soin qu’il a pratiqué, les


anomalies qu’il a pu constater concernant l’odeur, l’aspect, la
quantité de selles.
Il retranscrit ensuite les mêmes informations dans le dossier de
soins, sans oublier de noter le prélèvement sur la feuille de
température.
Le lavement évacuateur
LAVEMENT EVACUATEUR : INDICATIONS

Définition :
C’est l’injection d’un liquide par voie rectale (de l’eau) pour favoriser l’évacuation des selles.
On distingue plusieurs types de lavements :

- Les lavement à but évacuateur


- les lavements à but thérapeutiques
- Les lavement à but diagnostic (lavement baryté).

Indications

- Avant un examen radiologique portant sur le côlon ou un organe abdominal.


- Avant certaines interventions chirurgicales : rectum, côlon, organe abdominal (vésicule, estomac),
vessie.
- Avant une anesthésie générale (entraîne parfois une atonie intestinale)
- Avant un accouchement (pour vider l’intestin).
- Dans certaines constipations ne cédant pas aux traitements, ou en complément de ces derniers
(lavements évacuateurs)
LAVEMENT EVACUATEUR : PREPARATION DU MATERIEL

Il existe dans certains services des kits de lavement, lorsqu’il n’y en a pas l’aide-soignant prépare :

- Une protection, un haricot (réniforme) ou un sac poubelle


- Un bassin, du papier hygiénique
- Un broc à lavement préalablement nettoyé et désinfecté rempli d’eau tiède, ou une poche à
lavement (se munir dans ce cas d’un pieds à perfusion).
- Un tuyau de caoutchouc (pour aller du broc à la canule rectale)
- Une canule ou une sonde rectale.
- De l’huile de vaseline pour lubrifier la sonde
- Une pince de péan pour clamper le tuyau en caoutchouc.

Si le lavement évacuateur ne contient pas d’eau, mais un produit laxatif, c’est l’infirmière qui en
assure la préparation et en assure la pose à condition qu’il n’y ait pas de risque pour le malade
(attention aux patients qui présentent des fissures anales ou des hémorroïdes).

Prévoir le nécessaire pour un soin d’hygiène (gants de toilette, savon) et pour changer le lit.
LAVEMENT EVACUATEUR : PREPARATION DU MATERIEL
LAVEMENT EVACUATEUR : PREPARATION DU MATERIEL

- Préparation psychologique du malade (ce soin nécessite la participation du malade).


- Protéger sa pudeur et son intimité (pose d’un paravent, mettre le rideau de séparation dans les
chambres qui en possède un).
- Mettre la présence.
- Ne pas oublier de fermer les portes et les fenêtres pour éviter les courants d’air.
- Avant de débuter le soin, faire uriner le malade.
- Protéger le lit avec la protection (carré bleu, alèse)

Ensuite deux cas de figures :

1. Le patient est conscient, continent et il peut retenir le lavement jusqu’au toilettes dans ce cas,
installez le malade en décubitus latéral (droit ou gauche), une jambe repliée (en position latérale de
sécurité).
2. Le patient ne peut pas retenir le lavement, il sera dans ce cas installé en position dorsale, sur le
bassin.
- La canule rectale est introduite, après lubrification, dans l’anus. On déclampe le tuyau en
caoutchouc et l’eau du broc s’écoule dans le côlon.
LAVEMENT EVACUATEUR : PREPARATION DU MATERIEL

- Lorsque le broc est vide, on retire la canule rectale et on demande au patient de conserver l’eau
de lavement quelques instants.
- Lorsque le patient ne peut plus se retenir, il se rend aux toilettes pour exonérer.
- Pendant ce temps, l’infirmier range le matériel.
- Il change les draps du lit s’ils sont mouillés ou souillés.
- Il faut que l’infirmier contrôle l’efficacité du soin, il demande au patient de ne pas tirer la chasse
d’eau (contrôle de la quantité et de l’aspect des selles).
- Après avoir proposer une toilette génito-anale, l’infirmier réinstalle le patient confortablement.
- Il installe la sonnette et les affaires personnelles à portée de mains.
- Avant de partir de la chambre l’infirmier installe le bassin près du malade si celui-ci à une mobilité
réduite (car le lavement risque de faire effet de nouveau).

Nettoyer et ranger le matériel en respectant les circuits propre-sale.


Faire les transmissions par écrit dans le dossier de soins
Cible : constipation
Action : lavement évacuateur
Résultat : a eu (ou non) des selles.
LAVEMENT EVACUATEUR : COMPLICATIONS

- Fuite de liquide ou de selles dans le lit : matériel de mauvaise qualité, gestes maladroit, broc trop
incliné, déclampage trop rapide du tuyau, malade dans l’incapacité de garder le lavement,
renversement du bassin…

- Inefficacité du lavement : le patient à rejeter immédiatement l’eau du lavement, difficulté ou


impossibilité d’injecter l’eau (occlusion, fécalome).

- Accidents exceptionnels et évitables :

 Brûlure (liquide de lavement trop chaud)


 Perforation intestinale
 Saignement (rupture d’hémorroïdes)
 Syncope réflexe
CAS PARTICULIERS : LE FECALOME

Le but est d’évacuer une accumulation de matière fécales dures au niveau de l’ampoule rectale.

Déroulement du soin

- Pratiquer un lavement à l’huile de paraffine (4 ampoules dans 300 ml d’eau) à faible pression, si
les selles ne sont pas encore trop dures.
- Répéter ce lavement tous les jours jusqu’à évacuation complète du fécalome.
- Si les lavements à l’huile de paraffine sont inefficace, procéder à une évacuation manuelle par
fragmentation (gants et vaseline).

Incidents

- Malaise vagal lors de l’évacuation du fécalome.


- Saignement par blessure hémorroïdaire.
Fécalome
PATHOLOGIES CHIRURGICALES
DE L‘APPAREIL RESPIRATOIRE
PATHOLOGIES CHIRURGICALES
DE L‘APPAREIL RESPIRATOIRE ET SOINS INFIRMIERS

Objectifs Théoriques :
• Le cancer des branches et des poumons
• Le kyste hydatique des poumons
Appliquer le plan pour toutes les affections :
• Définition
• Causes
• Signes
• Évolution
• Traitement
• Éléments de surveillance
Cancer des bronches et des poumons
Déf :
Le cancer broncho-pulmonaire est un cancer qui touche le poumon et les bronches.
C'est une tumeur maligne, primitive (dont le point de départ se situe sur une
bronche), développée à partir des cellules qui tapissent la paroi des bronches).
Si la tumeur est limitée aux bronches, on parle de "cancer bronchique". Si la tumeur
envahit par la suite le poumon, on parle de cancer broncho-pulmonaire
Facteurs de risque :
• Le tabac
• Prédispositions génétiques
• Intoxication chronique, souvent professionnelle à diverses substances (amiante,
arsenic, nickel, chrome, béryllium, oxyde de fer), émanations de fours à charbon,
oxyde de fer, certaines radiations...
Signes :
• Toux tenace, sèche, en quintes, résistant aux médicaments contre la toux
• Douleurs dans la poitrine
• Gène respiratoire
• Crachats sanglants
Cancer des bronches et des poumons
• Difficulté pour avaler par compression de l'oesophage
• Pleurésie par atteinte de la plèvre (toux sèche, douleur d'un côté, essoufflement)
• Péricardite par atteinte du péricarde
• Hoquet par atteinte du nerf phrénique qui innerve le diaphragme
• Changement de la voix par atteinte d'un nerf qui passe le long de la trachée
• Gros ganglion qui apparait au dessus de la clavicule
Si des métastases se développent, il y a un risque que le cancer s'étende à distance
(foie, surrénales, cerveau, os). Cela peut entraîner :
• Douleurs osseuses
• Fatigue
• Perte d'appétit
• Petite fièvre traînante
• Amaigrissement
• Teint pâle du visage
Cancer des bronches et des poumons

TRT :
Chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie
Rôle infirmier :
SURVEILLANCE DES CRACHATS
quantité aspect:
• Muqueux
• purulent
• hémoptoïque , un seul crachat avec un
filet sanglant chez un fumeur doit être
signalé au médecin, signe évocateur de
cancer.
SURVEILLANCE DE LA DOULEUR
• Evaluer l ’intensité
• Préciser le début, son mode d ’apparition
(brutal, lancinant…)
• Préciser le type de douleur: brûlure,
pincement, compression.
Cancer des bronches et des poumons

• SURVEILLANCE DE LA TOUX
Toux irritative ou productive Circonstances d ’apparition (heure, position…)
SURVEILLANCE DE LA RESPIRATION
• Dyspnée Rythme Amplitude Calme ou bruyante Régulière
SURVEILLANCE DES SIGNES GENERAUX
• Pouls (fréquence cardiaque) T.A. ( pression artérielle) Température Conscience Asthénie Anorexie
Amaigrissement
PARTICIPATION AU BILAN DIAGNOSTIQUE
• Examens biologiques: Numération formule sanguine (NFS),
• Radiographie pulmonaire
• BILAN HISTOLOGIQUE : biopsie
Dépistage des signes d’extension :
• Cérébrale: céphalées , vomissements, troubles de la conscience, troubles visuels, troubles
moteurs et sensitifs osseuse: douleurs intenses œsophagienne : dysphagie hépatique: ictère
ganglionnaire: adénopathies surrénalienne: syndrome de Cushing
TRANSMISSION :
• Tous ces éléments de surveillance sont à transcrire dans le dossier de soins afin d ’évaluer l ’évolution
de la maladie et permettre un meilleur suivi du patient.
CHIRURGIE ( lobectomie ou pneumonectomie )
• préparation psychologique du patient (expliquer, informer , rassurer) CHIMIOTHERAPIE (selon protocole
médical) informer le patient des effets secondaires liés au traitement.
Cancer des bronches et des poumons
Cancer des bronches et des poumons
Kyste hydatique des poumons
Déf : Le Kyste hydatique du poumon résulte du développement dans le tissu pulmonaire de la
larve ou hydatide d’un tænia échinocoque
Agent pathogène et son cycle : Echinococcus granulosus est un petit tænia qui vit dans
l’intestin grêle du chien. L’homme est un Hôte intermédiaire accidentel, en ingérant les œufs
quand ils sont en contact avec un chien parasité. Les œufs éclosent dans l’estomac de
l’homme, puis gagne le foie créant un sphère creuse limité par une membrane externe et une
membrane interne contenant le liquide Hydatique : eau de roche. L’évolution naturelle se fait
vers l’augmentation du volume. La rupture ou la fissuration responsable de choc
anaphylactique grave (chaque Scolex va donner un Kyste Hydatique
Signes :
• Crises d’urticaire, toux, fébricule parfois petite hémoptysie
• L’examen radiologique montre l’image d’une opacité ronde
Complications :
• Rupture
• Surinfection
• Réactions allergiques allant jusqu’au choc anaphylactique
• Dissémination, localisations multiples suite à la rupture du kyste, tous les organes peuvent
être touché
Kyste hydatique des poumons
TRT :
• Prévention :
- Lutter contre les chiens errants
- Incinérer les Viscères parasités ou bien les enterrer
- Se laver les mains après avoir toucher un animal
- Laver les légumes consommés crus
• TRT curatif :
- Chirurgical
- Traitement médical par antiparasitaires (MEBENDAZOLE ou ALBENDAZOL)
si chirurgie est impossible ou lorsque le kyste a disséminé
Le cycle du
parasite
Kyste hydatique des poumons

Tænia echinococcus
granulosus adulte
La tête porte 4 ventouses et 2
couronnes de 15 à 21 crochets

Echinococcus granulosus
kyste hydatique du poumon
kyste hydatique du poumon
kyste hydatique du poumon
Soins infirmiers en chirurgie
Période préopératoire
respiratoire
• La préparation psychologique pour le confort du malade
• Evaluer l’état général par les examens de laboratoire, la radiographie, les signes vitaux
• Vérifier la perméabilité des voies respiratoires sur une bonne oxygénothérapie
• Veiller à la propreté de la peau
• Installer le malade en position confortable
• Préparation du site d’intervention par rasage soigneux et protection, désinfection de
l’endroit à opérer
• Durant cette phase, l’infirmier s’attachera à rassurer le malade, créer un climat de
calme qui au départ se fera par un accueil doux
• Faire un bilan préopératoire de la correction des troubles (troubles alimentaires,
déshydratation, état de choc...)
• Respecter la prescription médicale
• Préparation de matériel qui comportera :
• Un plateau de petite chirurgie
• Un drain pleural en caoutchouc ou en synthétique, muni de plusieurs orifices
à son extrémité, de diamètre 12 à 14 mm
Soins infirmiers en chirurgie
respiratoire (suite)
Période postopératoire
• le malade en position semi assise
• Surveillance de la respiration et signes vitaux
• Surveillance du drain
• Vider le bocal une fois rempli de sérosités
• Veiller à l’état général du malade
• Immobiliser le patient dans son lit
• Veiller au pansement et le changer dès que souillé
• L’ablation du drain se fera une fois l’épanchement tari
• Administration des médicaments recommandés
L’OXYGENOTHERAPIE
Définition

L'oxygène est le comburant (ce dit d’un corps, qui, en se combinant avec un autre
corps, provoque la combustion de ce dernier) qui permet de libérer l'énergie
contenue dans les nutriments, via la respiration cellulaire. Il est normalement extrait
de l'air par les poumons lors de la ventilation, puis est transporté dans le corps par
le sang (fixé à l'hémoglobine contenue dans les globules rouges) pour être distribué
aux organes.
L'air contient normalement 21 % d'oxygène. Lorsqu'une personne souffre de
certaines affections, il peut être nécessaire de lui apporter un complément en
oxygène.

La méthode qui consiste à administrer de l’oxygène sous pression pour maintenir ou


rétablir un taux normal d’oxygène dans le sang est l’oxygénothérapie (c’est l’utilisa-
tion de l’oxygène dans un but thérapeutique).
Dès lors qu’il est utilisé comme un moyen de traitement, l’oxygène doit être
considéré comme un médicament, de ce fait, son application relève d’une prescrip-
tion médicale.

La mise en œuvre d’une oxygénothérapie est donc de la compétence de l’infirmier,


c’est un soin qui ne peut pas être délégué à l’aide-soignant.
Par contre, la surveillance du matériel et du patient est de son rôle.
On distingue deux sortes d’oxygénothérapie

• Oxygénothérapie à bas débit (en service de soins) : Consiste à ajouter une


certaine quantité d'oxygène à l'air ambiant que le patient respire spontanément. Elle
peut se réaliser au moyen :

- d'une sonde nasale


- de lunettes nasales
- d'un masque simple

• Oxygénothérapie à haut débit (en service d’urgence et de réanimation) :


Consiste à fournir au patient un débit d'air, avec une concentration augmentée en
oxygène (de 21 à 100 %), suffisamment grand pour couvrir entièrement sa
ventilation/minute, autrement dit, pour qu'il ne respire pas d'air ambiant.
Les principaux dispositifs utilisés à cette fin sont :

- un masque à 100 % avec ses deux valves (masque à haute concentration)


- un ventilateur mécanique (respirateur)
Précautions à respecter concernant l’oxygène

L’oxygène est un comburant (agent de combustion), donc :

- Ne pas le mettre en contact avec des corps inflammables (corps gras, pommades,
vaseline, solvants…).
- Ne jamais graisser les manodétendeurs et tout autre circuit d’oxygénothérapie
(risque d’explosion).
- Ne pas utiliser d’alcool, encore moins d’éther, dans une chambre où il y a un
malade sous oxygène.
- Ne pas fumer près d’une source d’oxygène (veiller à ce que cette consigne soit
appliquée par le malade et son entourage). Logos dans la chambre.
- toute bombonne de gaz sous pression dont la « tête » subirait un violent choc
risque de se transformer en un dangereux projectile. Il est donc impératif que les
cylindres (ou obus) d'oxygène soient en tout temps attachés à un mur ou à un
support adéquat ou couchés en position stable, la tête ne pointant vers personne.
- Humidifier l’oxygène inhalé car il assèche les muqueuses (formation de bouchons
muqueux au niveau des voies respiratoires).
Le rôle de l’aide-soignant (et de l’élève aide-soignant)

Il est de permettre au patient de satisfaire le besoin de respirer.


De préparer et d’entretenir le matériel nécessaire à l’administration de l’oxygène
De surveiller l’administration de l’oxygène, qui peut être continue ou discontinue,
afin de corriger les troubles de l’oxygénation.

Préparation du matériel

- Une source d’oxygène : prise murale ou obus à oxygène.


- Un masque, des lunettes ou une sonde à oxygène.
- Un débitmètre pour régler le débit en litre/minute.
- Un humidificateur (bulleur ou barboteur) : stérile et à usage unique.
- Une tubulure reliant l’humidificateur à l’appareillage du patient (masque, lunettes).
- Des compresses.
- Du sparadrap hypoallergique.
- Des gants à usage unique pour l’infirmier
- Des mouchoirs en papier
- Un sac poubelle.
Obus à oxygène Masque et Lunettes à oxygène

Débitmètre mural Manodétendeur Tubulure à O2 Humidificateur


Information du patient

Informer le patient du but et de la durée du soin (oxygène en continu ou en disconti-


nu).
Lui demander de respecter les consignes de sécurité et d’informer ses proches.

Installation du patient

- Demander au patient de se moucher ou de réaliser un soin de nez avec du sérum


physiologique.
- Installation confortable du malade en position demi ou semi-assise.
- Avant la mise en œuvre, effectuer le montage et vérifier le bon fonctionnement du
matériel.

C’est l’infirmier (ière) qui met en place le dispositif au niveau du malade :

- Installation de la sonde à oxygène avec des compresses et des gants à usage uni-
que. Faire pénétrer la sonde jusqu’au repère voulu (distance nez-lobe de l’oreille).
- Vérifier le bon positionnement.
- Fixer la sonde avec le sparadrap hypoallergique sur les ailes du nez.
- Appliquer le débit/minute prescrit.
- Réinstaller le patient de manière confortable.
Sonde à oxygène (peu utilisée désormais, au profit des lunettes et du masque à
oxygène)
Surveillances

 Du malade :

- Observer ses réactions durant le soin.


- Répondre rapidement à ses demandes (sonnette à portée de mains).
- S’assurer régulièrement de sa collaboration (modification du débit)
- Vérifier la bonne tolérance du patient au soin : garde-t-il le dispositif ou pas ?
respecte-t-il la durée du soin ?
- Surveiller la perméabilité des voies aériennes.
- Vérifier la bonne position du malade durant le soin (demi ou semi-assis).
- Surveillance de l’état général : agitation, trouble de la conscience, fatigue, couleur
des extrémités (cyanose), fréquence respiratoire (rythme, amplitude), saturation en
oxygène, dyspnée…
- Etat local : intolérance à la sonde (irritation de la muqueuse, épistaxis, nécrose de
l’aile du nez).
- Recherche des signes d’une hypercapnie (surcharge du sang en CO2) :
somnolence, céphalées, troubles de la concentration, tremblement, sueurs, aug-
mentation de la pression artérielle.
- Faire des soins de bouche régulièrement (l’oxygène assèche les muqueuses). Ne
pas mettre de vaseline sur les lèvres même si celles-ci son sèches.
Surveillances

 Du matériel :

- S’assurer du bon fonctionnement du débitmètre (se renseigner sur le débit pres-


crit, mais l’aide-soignant ne peut ni augmenter, ni diminuer le débit)
- Vérifier le niveau de l’eau dans l’humidificateur et la présence de bulles dans l’eau.
- Vérifier que la tubulure est bien connectée et qu’elle n’est pas coudée, ni percée.
- Vérifier la bonne fixation de la sonde (avec une boucle de souplesse sur la
clavicule).
- S’assurer du bon positionnement du masque sur le visage (fuite d’oxygène).
- Vérifier que les lunettes sont bien ajustées à l’entrée des narines et que la tubulure
fasse bien le tour des deux oreilles.

 Biologique :

Des gaz du sang artériels seront réalisés régulièrement par


l’infirmier afin de contrôler la PaO2 et la PaCO2 du patient.
Réalisation d’une boucle
de souplesse pour fixer
une sonde nasale
Les règles d’hygiène

- Se laver les mains avant et après le soin.


- Mettre des gants à usage unique non stériles pour manipuler la sonde ou les
lunettes si le malade est infecté.
- Le port de lunettes de protection peut être utile si le malade crache beaucoup.
- Conserver le masque, les lunettes ou la sonde , ainsi que l’humidificateur et la
tubulure pour la durée du soin, ensuite jetez-les (matériel à usage unique).
- Lorsque l’humidificateur arrive à un niveau bas, remplacez-le par un neuf.
- Réaliser une désinfection de surface pour le manodétendeur et le débitmètre à
l’aide d’un détergent-désinfectant (selon le protocole utilisé dans le service).

Informations au malade

-Demander au patient de prévenir s’il rencontre un problème durant le traitement.


Mettre la sonnette toujours à portée de mains.
- Encourager l’augmentation progressive des activités quotidiennes, en fonction de
la tolérance du patient.
- Encourager le patient à s’alimenter malgré la fatigue, en lui fournissant des
aliments faciles à manger et conformément à ses goûts. Boire au moins 1 litre, un
litre et demi par jours (sauf contre indication médicale).
L’oxygénothérapie est un soin à appliquer parfois en
urgence. Le matériel doit toujours être en parfait état
de marche et facile d’accès.

Courir dans tout le service pour trouver un humidifi-


cateur ou une tubulure est une perte de temps qui pri-
ve le patient d’un traitement rapide qui le soulagerait.

Devoir être sous oxygénothérapie de façon quasi


permanente est une situation difficile à vivre pour le
patient. Essayez de lui rendre la vie plus facile en lui
procurant par exemple une tubulure suffisamment
longue pour qu’il puisse se rendre aux toilettes sans se
débrancher de l’oxygène mural, où procurez-lui un
obus à oxygène sur roulette afin qu’il puisse bouger
sans dépendre de la longueur de sa tubulure.

Il faut encourager le patient à avoir des activités


récréatives malgré son handicap et sa fatigue.
L’AEROSOLTHERAPIE
Définition

Le but de ce traitement est d’humidifier l’arbre bronchique, afin que le patient


puisse expulser ses sécrétions bronchiques, désinfecter ses voies respiratoires
ou dilater ses bronches, à l’aide d’un brouillard médicamenteux sous pression.
Le gaz qui sert de support au brouillard est soit de l’air, soit de l’oxygène. Il est
pulvérisé sous forme de fines gouttelettes à l’intérieur d’un nébuliseur dans le-
quel on ajoute un médicament (fluidifiant, corticoïde, bronchodilatateur, anti-
biotique). Le mélange ainsi produit sera inhalé par le patient.

C’est un traitement qui a une grande rapidité d’action, avec des résultats clini-
ques souvent immédiats. Son utilisation est facile que se soit en milieu hospita-
lier, à domicile ou en ambulatoire.

C’est un soin relevant d’une prescription médicale, il n’est pas déléguable à l’ai-
de-soignant. Néanmoins celui-ci joue un rôle dans la gestion, la surveillance, le
nettoyage du matériel, et dans la surveillance du patient.
Indications

- Désinfecter les voies respiratoires (rhinopharyngite, sinusite, trachéite, bron-


chite).
- Fluidifier les sécrétions, si encombrement bronchique.
- Humidifier les voies respiratoires au cours d’une oxygénothérapie ou d’une
trachéotomie.
- Inhalation d’un produit médicamenteux dans les voies respiratoires.

Médicaments concernés par l’aérosolthérapie

PATHOLOGIES TRAITEMENTS
Asthme sévère Bronchodilatateurs
Bronchite Fluidifiants (mucolytiques)
Mucoviscidose Corticoïdes
Pneumopathie Antibiotiques
Rôles de l’infirmier

Préparation du matériel :

- Prise mural d’oxygène


- Une prise directe ou un débitlitre.
- Kit de nébulisation à usage unique avec masque adapté à la morphologie du
malade et tubulure de raccordement, entre le nébuliseur et le débitlitre (aérosol
médicamenteux)
- Un Aquapack® avec ses raccords (aérosol humidificateur).
- La solution médicamenteuse préparée par l’infirmière.
- Un crachoir à usage unique ou un réniforme
- Des mouchoirs jetables, des compresses
- Un sac poubelle.
Rôles de l’infirmier

Information et installation du patient :

Planifier le soin loin des repas (risque de nausée) et à distance des prélève-
ments (sanguins ou urinaires).

- Informer le patient de la durée du soin (10 à 15 minutes en moyenne) pour


qu’il puisse s’organiser et de la fréquence (4 à 6 fois par jour).
- Lui demander de se moucher avant le début du soin (lui laisser le crachoir et
les mouchoirs à portée de mains).
- L’installer confortablement en position demi ou semi-assise, le caler avec des
oreillers.
- Expliquer au patient qu’il doit respirer normalement, avec une inspiration lente
et profonde environ toutes les minutes, afin de bien faire pénétrer les goutte-
lettes dans les voies respiratoires.
- Mettre la sonnette à portée de mains. Demander au malade d’appeler au
moindre problème.
Rôles de l’infirmier

- Relever l’heure du début du soin.


- Régler le débit de l’aérosol (6 à 8 litres d’oxygène) jusqu’à obtention d’un brouil-lard.
- S’assurer de la participation et de la collaboration du patient.
- Rappeler les consignes de sécurité au malade : ne pas fumer, pas de corps gras en
contact avec l’oxygène (risque d’explosion et d’embrasement).
- S’assurer que le masque est bien en place (bien appliqué contre le visage) et que le
brouillard médicamenteux est dirigé face à la bouche du patient.
- Veiller à l’ajustement de l’élastique de serrage qui peut créer des blessures sur une
peau fragilisée ou blesser les oreilles.
- Vérifier la présence de liquide dans le nébuliseur et la présence de bulles.
- Vérifier que la tubulure n’est pas débranchée, coudée ou percée.
- Surveiller la bonne position du patient durant le soin.
- Appréciation de la fonction respiratoire : fréquence respiratoire (rythme, amplitu-de),
dyspnée, sueurs, cyanose, battement des ailes du nez.
- A la fin du soin, faire tousser. Observation des expectorations éventuelles (quan-titatif
et qualitatif).

La durée du soin doit être respectée.


Hygiène

A la fin du soin, jeter tout le matériel à usage unique dans les sacs prévus à cet
effet.
Le matériel non jetable (manomètre, débitlitre) doit être nettoyé soigneusement,
car il peut devenir un dangereux transporteur de germes.

Dans le cas de l’utilisation de matériel à usage unique, l’appareil peut être utilisé
plusieurs jours, mais à condition de nettoyer et bien sécher le masque entre deux
utilisations et de l’entreposer dans un sac plastique rendu hermétique.

Transmissions

- Noter avec précision la durée d’application (heure de début et de fin du soin)


- Le ou les médicaments administrés.
- Les réactions et la collaboration du patient.
- les problèmes éventuellement rencontrés.
- Les paramètres respiratoires.
Soins aux patients
trachéotomisés
Définition

La trachéotomie consiste en une incision chirurgicale verticale et médiane sur les


premiers anneaux de la trachée (au niveau du cou) dans le but d’y insérer une
canule de trachéotomie munie ou non d’un ballonnet .
Le geste se réalise sous anesthésie générale ou locale, au bloc opératoire ou au
lit du malade en cas d’urgence. Elle est indiquée chez une personne insuffisante
respiratoire lorsque la respiration par les voies naturelles n’est plus efficace.

Buts

• Assurer une meilleure ventilation.


• Faciliter l’apport d’oxygène et donc diminuer l’insuffisance respiratoire.
• Respirer plus facilement grâce à une canule qui diminue « l’espace mort
anatomique » et permet à l’oxygène d’arriver directement dans la trachée et
les poumons.
• Aspirer plus facilement les sécrétions trachéobronchiques au moyen de
sondes d’aspiration.
Inconvénients

-Problèmes pour communiquer : dans les premiers jours qui suivent l’interven-
tion, le malade est relié au respirateur et ne peut pas parler.
Lorsque la ventilation assistée sera enlevée, il ne pourra parler qu’à condition de
boucher la canule. Il existe des canules permettant la phonation (canule parlan-
te).
- Gêne à la déglutition : C’est en général une gêne passagère. Les malades ont
souvent peur d’avaler leur salive. Ils ont l’impression que la salive va passer
directement dans la trachée ce qui est faux.
- Humidification de l’air insufflé ou de l’air ambiant inefficace : le réchauffement et
l’humidification de l’air habituellement assuré par les voies aériennes supérieu-
res, sera effectué par un humidificateur (grâce à un humidificateur de Pierre par
exemple).
- Risque infectieux : la trachéotomie peut être une porte d’entrée à l’infection, il
faut donc appliquer des règles d’hygiène et d’asepsie strictes (protocoles).
- Perturbation de l’image corporelle : la trachéotomie peut être une gêne sur le
plan psychologique, en particulier dans le contact avec les autres.
Indications

 Transitoire

- difficultés de sevrage (après échec du sevrage sur sonde d'intubation)


- obstacle laryngé
- troubles de déglutition avec inhalation .

Définitive

- insuffisance respiratoire chronique évoluée, surtout de type restrictif


- anomalies définitives centrales ou périphériques du carrefour oropharyngé
avec troubles de déglutition

Matériel

- canule avec ou sans ballonnet


- canule avec ou sans chemise interne (pour le nettoyage pluriquotidien)
- canule armée ou non
- canule parlante (avec fenêtre vers la glotte)
Surveillance du patient

Le patient trachéotomisé, ventilé ou non, est souvent fatigué (dans les premiers
temps de la trachéotomie), il présente des difficultés respiratoires qui limitent son
périmètre de marche et qui le maintiennent près d’une source d’oxygène.

De plus, la trachéotomie obturant la trachée, le patient ne peut pas parler


(inhibition des cordes vocales) et a du mal à se faire comprendre par les
soignants (sauf les trachéotomisés qui possèdent une canule parlante).

Il faut pour ces malades mettre à portée de mains : la sonnette, les affaires
personnelles, ainsi que du papier et des crayons (ou une ardoise magique) pour
faciliter la communication avec les soignants et leurs proches.

L’infirmier a, pour ces patients, un rôle de surveillance :

- Le comportement du malade : agitation, somnolence


- Les paramètres ventilatoires : fréquence respiratoire, cyanose, sueurs, sécré-
tions.
- Les paramètres vitaux : température, pulsations, pression artérielle
- L’état de la peau au niveau de la trachéotomie et l’état des compresses.
Soins quotidiens

 Aspiration trachéobronchique

Les aspirations pharyngées et trachéobronchiques relèvent habituellement de la


compétence exclusive de l’infirmier, il faut d’abord préparer :
- Masque
- Gants non stériles
- Aspiration murale avec bocaux d’aspiration
- Sonde d'aspiration souple à usage unique
- Un flacon de 500 ml de sérum salé isotonique (avec 20 cc de Bétadine ORL)
- Un raccord stop-vide
- Du sérum physiologique en solution nasale (Physiodose)
- Des compresses non stériles pour tenir et diriger la sonde (ou pince plastique).
Masque
Gants UU et sonde d’aspiration
Bétadine ORL

Stop vide
Physiodose

Sérum salé isotonique


Système d’aspiration mural avec bocal
d’aspiration (type Medivac)
La gestion et le remplacement du matériel peuvent se faire en vérifiant le
conditionnement et les dates de péremptions. L’infirmier gère le nettoyage et le
remplacement des bocaux d’aspiration.

Les bocaux d’aspiration contiennent des poches à usage unique qui seront
évacuées avec les déchets hospitaliers contaminés, sans être vidées.
Si le bocal ne contient pas de poche, il faut le changer au moins une fois par jour.
Le bocal usagé sera vidé, lavé, décontaminé et stérilisé. La tubulure allant du
stop vide au bocal sera également changée quotidiennement.

Surveillance du patient après l’aspiration

- Installation confortable en position assise ou demi-assise.


- Coloration des téguments et du faciès (à la recherche d’une cyanose),
fréquence respiratoire, surveillance de la saturation (oxymétrie de pouls).
- Encombrements, gêne respiratoire, bouchon muqueux, agitation : toute gène
respiratoire doit immédiatement être signalée à l’infirmier.
- Saignements par irritation de la muqueuse.
- Retranscription des observations dans le dossier de soins.
Déroulement du soin (toutes les 3 heures, selon encombrement du patient)

- Prévenir le patient
- Mettre un masque (des lunettes si projections), une surblousse
- Après un lavage antiseptique des mains, mettre des gants à usage unique
- Surveiller les paramètres ventilatoires avant de débuter le soin (saturation)
- Enlever l’oxygène.
- Aspirer à travers l'orifice de la sonde de trachéotomie. Instillation de 3 à 5 cc de
sérum physiologique. L'aspiration doit toujours se faire en remontant lentement la
sonde. La durée de chaque aspiration ne doit pas dépasser 10 secondes.
- Réitérer l'aspiration autant que nécessaire, en changeant la sonde entre chaque
manœuvre (la sonde ne doit pas dépasser la partie distale de la canule).
- Rincer le système d'aspiration avec le sérum salé isotonique
- Remettre l’oxygène à ses valeurs antérieures (ou rebrancher au respirateur).
- Jeter gants, masque et sonde après usage. Evacuer les déchets (filière jaune)
- Se laver les mains (lavage antiseptique) après le soin

Le soin doit se faire sous surveillance constante de la saturation

Noter l'aspect et l'abondance des aspirations trachéales sur la feuille de surveil-


lance.
Soins quotidiens (suite)

 Les soins locaux

- Gants stériles pendant 48 heures (après la pose)


- Masque, surblouse.
- Compresses stériles ou Surgimousse
- Lames de bistouri (sauf si Surgimousse ou Métalline)
- Sérum physiologique
- Bétadine Scrub et Bétadine dermique

Déroulement du soin

Après lavage chirurgical des mains :

- Ablation des compresses sales par un aide, portant des gants non stériles (AS)
- Nettoyage de la plaie à la Bétadine Scrub, puis au sérum physiologique, puis à
la Bétadine dermique (sans rincer).
- Mise en place de compresses stériles sèches, préalablement fendues (Surgi-
mousse ou Métallne).
- Lavage antiseptique des mains après le soin.
- Evacuation des déchets (filière jaune) et transmissions.
Masque Gants stériles Compresses stériles

Physiodose Surgimousse

Bétadine Scrub et dermique


L’infirmier procède aux soins d’hygiène et de confort du patient trachéotomisé. La
toilette sera effectuée au lit ou au lavabo en fonction de l’état du patient, mais
toujours en favorisant au maximum son autonomie. Lorsque l’orifice de
trachéotomie est dit « cicatrisé », l’aide-soignant peut nettoyer la chemise interne
de la canule et faire les soins d’orifice :

Préparation du matériel :

- Plateau désinfecté
- Chemise interne du calibre correspondant à la canule de trachéotomie.
- Gants à usage unique non stériles.
- Compresses et pansement stériles.
- Antiseptique.
- Haricot.
Déroulement du soin

- Installation du patient en décubitus dorsal ou en position demi assise.


- Vérifier l’étanchéité du ballonnet de la canule de trachéotomie.
- Se laver les mains (lavage simple).
- Mettre les gants non stériles.
- Aspirer soigneusement l’orifice de trachéotomie sans aller trop loin en profondeur.
- Oter le pansement souillé (Surgimousse). Le jeter dans le haricot.
- Retirer la chemise interne de la canule de trachéotomie (ôter la sécurité).
- Remettre une chemise interne stérile. Assure la fixation de cette dernière à la
canule.
- Nettoyer le pourtour de la canule de trachéotomie à l’aide des compresses
imbibées d’antiseptique.
- Remettre un pansement propre.
- Ré-aspirer, si besoin, en prenant des précautions.
- Réinstaller confortablement le malade.
- Evacuer les déchets (filière jaune)
- Effectuer les transmissions
Soins quotidiens (suite)

 Les soins de bouche

Les trachéotomisés, ventilés ou non, et alités ont besoin de soins d’hygiène et


spécialement de soins de bouche toutes les trois heures.

- Adaptable préalablement nettoyé selon le protocole du service


- Masque et surblouse (tablier en polyéthylène)
- Gants à usage unique non stérile
- Set de soins de bouche
- Désinfectant buccal (Hextril, Givalex)
- Compresses non stériles
- Protection pour mettre sur le thorax
- Sac poubelle.

Effectuer le soin de bouche sans faire couler de produit dans la canule de tra-
chéotomie (s’assurer que le ballonnet de la trachéotomie est bien gonflé).
Après le soin de bouche, réinstaller le patient confortablement, nettoyer l’adap-
table. Mettre les affaires personnelles à portée de mains.
Evacuer les déchets, ranger le matériel et faire la transmission.
LES EXPECTORATIONS
La toux

La toux consiste en une expiration brusque, convulsive et sonore de l'air contenu


dans les poumons. Qu’elle soit volontaire ou réflexe, la toux est utile lorsqu’elle
permet de désencombrer l’arbre bronchique, mais lorsqu’elle ne ramène pas d’ex-
pectoration (toux sèche) et qu’elle est irritative, elle fatigue le patient.

On classe les toux en deux catégories :

- les toux sèches et irritatives (sans expectoration).


- les toux productives qui s’accompagnent d’expectorations muqueuses ou muco-
purulentes (parfois sanguinolentes).

Beaucoup de personnes ne savent pas tousser. Lorsqu’elles sont encombrées,


elles n’arrivent pas à cracher (fatigue, douleur).
Ces personnes ont souvent besoin de l’aide d’un kinésithérapeute.

D’autres personnes toussent de manière efficace, mais elles avalent leurs crachats
au lieu de les expectorer.
Pour les patients présentant une toux sèche et irritative

L’air ambiant doit être humidifié (humidificateur de Pierre®).


Les éléments favorisants la toux doivent être supprimés (exemple le tabac).
Le patient doit rester au calme et ne pas trop parler.
Conseiller les inspirations par le nez, bouche fermée (moins irritante).

Pour les patients présentant des toux productives

Installation en position confortable assise ou demi-assise (pour favoriser la


respiration).
Mettre à portée de mains un crachoir à usage unique avec un couvercle et des
mouchoirs. Mettre un sac poubelle près du malade pour jeter les mouchoirs sales.
Eduquer le malade pour une bonne utilisation des crachoirs. Lui préciser qu’il ne
doit cracher ni dans le mouchoir, ni dans le lavabo et qu’il ne doit pas avaler ses
expectorations.
Encourager le malade à expectorer, au besoin l’aider en plaçant les deux mains
sur la partie basse du thorax.

Pour les patients ayant subit une intervention chirurgicale abdominale, conseiller
de tenir la partie opérée avec les mains en cas de toux.
Recueil non stérile des expectorations

Le recueil s’effectue auprès de patients conscients qui peuvent tousser. Le recueil


à lieu dans un récipient prévu à cet effet, appelé crachoir. Il en existe principale-
ment deux sortes : les crachoirs à usage unique en plastique gradué avec couver-
cle vissé et les crachoirs en carton paraffiné muni de couvercle non hermétique.
Pour une question évidente de sécurité et d’hygiène. Se sont les premiers que l’on
rencontre le plus souvent dans les services. Le recueil a pour but d’apporter des
éléments d’observations utiles au diagnostic médical et à la surveillance d’une
pathologie respiratoire.

L’aide-soignant s’enquièrt avant le soin de la pathologie du patient et des éven-


tuelles précautions à prendre (exemples : port de masque de protection et de
gants, parfois même lunettes protectrices). Il explique au patient le but du soin et
les précautions à prendre.

Matériel

Une paire de gants jetables à usage unique.


Un crachoir à usage unique en plastique gradué, muni d’un couvercle hermétique.
Des mouchoirs jetables.
Un haricot ou un sac poubelle.
Gants à usage unique

Crachoirs à usage unique

Mouchoirs jetables

Haricot jetable
Déroulement du soin

 Installer le patient en position demi assise


 Lavage simple des mains.
 Donner le crachoir, les mouchoirs et installer le sac poubelle
 Aider au besoin le patient s’il est fatigué (soutenir la tête, poser les mains sur la
partie basse du thorax pour favoriser les contractions du diaphragme et
l’expectoration, tenir le crachoir…).
 Lorsque le malade a expectoré, fermer le crachoir et procéder à l’élimination
des mouchoirs sales (crachoirs et mouchoirs seront acheminés dans des sacs
pour déchets contaminés quelle que soit la pathologie du patient).
 Réinstaller le patient confortablement et nettoyer l’environnement (lui rappeler
qu’il ne doit pas poser son crachoir sale près de denrées alimentaires ou
d’affaires propres).
 Remettre à sa disposition un crachoir propre et des mouchoirs jetables
(renouveler les crachoirs aussi souvent que nécessaire).
 Noter le soin dans le dossier de soins et une transmission orale à l’infirmier.
L’aspect des crachats sera précisé : muqueux, fluide ou épais, sanguinolent,
purulent… ainsi que l’odeur : malodorante ou pas. La quantité peut être
mesurée puisque le crachoir est gradué. Les signes cliniques seront également
retranscrits : cyanose, essoufflement, douleur, tirage, polypnée.
OXYMETRIE DE POULS
Principe

L‘oxymétrie de pouls est une méthode non invasive permettant de surveiller la


saturation en oxygène de l‘hémoglobine et ainsi l‘apport en oxygène de l‘orga-
nisme grâce à un capteur posé sur le doigt (les ailes du nez, le lobe de l’oreille)
du malade afin de déceler précocement un trouble de la ventilation

Grâce à l’oxymétrie de pouls, il est possible d‘obtenir rapidement et de manière


efficace les indications relatives à la saturation en oxygène (SaO2), ainsi que la
fréquence cardiaque (pulsations).

Cette méthode éprouvée et établie représente l‘un des paramètres essentiels


pour le monitorage des patients. On l‘utilise par exemple en réanimation, en
anesthésie , en pneumologie et dans les services de secours et d’urgences.

L‘oxymétrie de pouls permet tout aussi bien d‘effectuer des contrôles ponctuels
(spot-check) que d‘obtenir un affichage continu du paramètre.
Un oxymètre de pouls est composé d’une sonde périphérique assortie d’un
microprocesseur, affichant sous forme d’onde, la saturation en oxygène et la
fréquence cardiaque.

La plupart des oxymètres dispose d’un signal sonore dont l’intensité est propor-
tionnelle à la saturation en oxygène. Ce signal est utile lorsque l’on ne peut pas
voir l’affichage de l’oxymètre.

La sonde est placée sur une partie périphérique du corps telle que le doigt, le lobe
de l’oreille ou le nez. A l’intérieur de la sonde, se trouvent deux diodes lumineuses,
l’une dans le spectre rouge et l’autre dans le spectre infrarouge. Les rayons
lumineux passent à travers les tissu dans un photo détecteur.

Lors du passage à travers les tissus, une partie de la lumière est absorbée par le
sang et les parties charnues, en fonction de la concentration d’hémoglobine. La
quantité de lumière absorbée à chaque fréquence lumineuse dépend du
pourcentage d’oxygène transporté par l’hémoglobine dans les tissus.
Mise en place

Vérifier le bon fonctionnement de l’appareil.


Installer l’oxymétrie sur un doigt propre et sec
(éviter de poser la pince de l’oxymètre sur le
doigt d’un patient en grande hypothermie car la
vasoconstriction périphérique ne pourra pas être
enregistrée par le capteur ou sur des on-gles
avec du vernis).
Brancher le câble du capteur sur le cordon du
moniteur.
Régler les alarmes supérieures (100%) et infé-
rieures (90%).
PATHOLOGIE CHIRURGICALES
DE L‘APPAREIL GENITO
URINAIRE

334
Folliculite
Objectifs Théoriques : Appliquer le plan pour toutes les
• Cancers du rein, de la vessie et affections :
de la prostate • Définition
• Le kyste du rein • Causes
• Les lithiases rénales • Signes
• L‘hydrocèle • Évolution
• L‘ectopie testiculaire • Traitement
• L‘adénome de la prostate • Éléments de surveillance
• Les malformations congénitales
des organes génitaux
• La torsion testiculaire
kyste du rein
Déf : c’est une tumeur bénigne du tissu rénal qui se présente comme une cavité remplie de
liquide
Causes :
• Maladies d’origines génétiques (polykystose rénale)
• kystes simples souvent lié au vieillissement après 70 ans
Signes : les kystes simples sont bénins, n’entraînent pas de symptômes et ne compromettent
pas la fonction rénale, cependant il faut éliminer les cancers grâce aux examens
complémentaires.
Douleurs et hématurie peuvent apparaître en cas de compression de l’uretère, infection ou
rupture d’un kyste
TRT : l‘abstention est la règle en cas de kystes simples
• Sclérothérapie après ponction-aspiration percutanée ou kystectomie
• Surveillance et suivi
kyste du rein
L’hydrocèle
Déf : l’hydrocèle est un épanchement intra-vaginal de liquide péritonéal
Causes :
• Chez le nourrisson par la persistance du canal péritonéo-vaginal : lors du développement du
fœtus, les testicules descendent de la cavité abdominale dans les bourses via un canal qui
se referme avant la naissance ou dans les mois qui suivent. Cependant, il arrive que ce
canal ne se referme pas complètement et laisse s’écouler un fluide séreux péritonéal qui va
s’accumuler dans le testicule, on parlera alors d’hydrocèle communicante
• Chez l'adulte sans cause, soit secondaire à un traumatisme, une infection ou un cancer
Signes :
• Augmentation plus ou moins importante du volume d’une ou des deux bourses
TRT :
• Traitement chirurgical utilisé chez l'enfant en cas d'hydrocèle communicante (inciser la
bourse, à aspirer le liquide et à suturer la communication entre la bourse et la cavité
abdominale)
• Chez l'adulte : traitement de la cause. En cas d'hydrocèle persistante et sans cause
retrouvée : intervention chirurgical si hydrocèle gênante, douloureuse ou inesthétique.
Après l’opération, les testicules retrouvent leurs fonctions habituelles en deux à trois mois
L’hydrocèle
Le canal péritonéo-
vaginal est présent
dans 50% des cas
jusqu’à l’âge de 1
an.
Sa fermeture peut
intervenir jusqu’à
2 ans.
L’hydrocèle
L’hydrocèle
• Régression
spontanée jusqu’à
12 à 24 mois
• Intervention avant
cet âge si
association à une
hernie
• Après cet âge, si
hydrocèle persistant
et volumineux:
Chirurgie.
Soins infirmiers en chirurgie urologique
Rôle infirmier :
• Réaliser une démarche en soins infirmiers lors d’une chirurgie rénale
• Elaborer une éducation à la santé chez le patient atteint de pathologies
lithiasiques
• Réaliser une démarche en soins infirmiers spécifiques aux différentes
techniques de reconstruction dans la chirurgie de la vessie
• Surveiller un lavage vésical en continu et de réaliser un bilan urinaire
• Réaliser une démarche en soins infirmiers chez le patient opéré de la
prostate
Nephrectomie :
• Bilan biologique : NFS, bilan de coagulation, ionogramme complet,
créatinine, clairance de la créatinine, groupage sanguin (2
déterminations) et anticorps irréguliers, ECBU (stérile)
• Bilan radiologique :
- Bilan d’extension : scanner TAP, scintigraphie osseuse
- Bilan de la fonction rénale : scintigraphie rénale (écho rénale,
scanner, uiv)
Soins infirmiers en chirurgie urologique
Rôle infirmier (suite) :
Soins pré-opératoire :
Préparation locale et digestive :
- dépilation, douche antiseptique à J-1 et à J0
- Normacol à J-1, alimentation légère la veille au soir du bloc et a jeun à 0h00
- A J0 vérifier préparation cutanée, le jeûne et l’absence de piercing, vernis...
Soins post-opératoire :
Surveillance de la diurèse :
En retour de bloc le patient est porteur d’une Sonde vésicale : déclivité, perméabilité, fixation sur la
cuisse (ablation vers J3)
- Bilan entrées/sorties : la quantité d’urines doit correspondre à l’apport des perfusions. Aspect :
coloration des urines(présence de sang)
- Surveillance régulière de la fonction rénale : la créatinémie (sous prescription médicale)
Risque hémorragique
- Surveillance générale : TA (hypotension), pouls (tachycardie), faciès (pâleur, sueur, marbrures),
bilogique (NFP)
- Surveillance locale : urines, pansement, drain de redon(noter quantité, aspect)
Risque infectieux
- Surveillance générale : pulsation(tachycardie), TA(hypotension), frissons, sueurs
- Surveillance locale : réfection des pansements, surveillance des points de ponction drain de redon et
Soins infirmiers en chirurgie urologique
Rôle infirmier (suite) :
Soins post-opératoires :
• Surveillance des urines : aspect, couleur, odeur. ECBU sur prescription médicale
• Prévention : lavage des mains, réfections des pansements, manipulations des
sondes avec asepsie, surveillance de la température, antibiothérapie sur
prescription médicale
• Le risque thrombo-embolique
- Surveillance : pouls/température(dissociation). Localement : rougeur, chaleur,
douleur à la dorsi-flexion, œdème du mollet, perte du ballotement
- Prévention :
. Chaussettes de contention
. Lever précoce
. Pied du lit surélevé
. Anticoagulants sur prescription médicale
• Surveillance SNG si présente
• Prévention de la douleur
Infection à Papillomavirus
Définition :
Les papillomavirus humains (HPV) sont un groupe de virus qui entraînent des proliferations
cutanéo-muqueuses le plus souvent bénignes mais parfois malignes
Causes : Le Papilloma virus humain (il existe plus de 100 types différents dont plus d'une
quarantaine ont un tropisme pour les muqueuses ano-génitales)
Facteurs de risque :
• Bas niveau socio-économique,
• Jeune âge (86 % des cas incidents avant 30ans) et précocité des rapports
• Multiplicité des partenaires
• Prostitution
• Population carcérale
• Tabac, drogue, alcool
• L'existence d'une première MST
Signes :
• Condylomes = tumeurs bénignes à type de verrues au niveau ano-génital au niveau du col
• Présence de virus détecté par frottis cervico-vaginal (biopsie nécessaire)
TRT :
• Traitements topiques (crème), médico-chirurgicaux (exérèse chirurgicale (conisation) par
laser CO2, anse électrique ou bistouri froid) et systémique (voie générale)
Infection à Papillomavirus

Asymptomatique le plus souvent


Apparition de condylomes
Lésions Contagieuse

condylomes
Cancer du col de l’utérus
Déf :
Tumeur maligne du col
Causes :
Première cause : Le Papilloma virus humain (responsable de plus de 90%
des cancers du col de l’utérus)
Classification : On distingue:
• Les tumeurs bénignes: amas de cellules normales, qui
n'entraînent pas de métastase et qui ne récidivent pas après
ablation
• Les tumeurs malignes: mal limitées, envahissant les tissus
voisins, récidivant après ablation et pouvant émettre des
métastases
Signes :
• Saignements vaginaux après les rapports sexuel
• Saignements vaginaux spontanés en dehors de la période des règles
• Douleurs au moment des rapports sexuels
• Pertes vaginales
• Douleurs dans le bas-ventre
TRT :
• Prévention :
- Dépistage: Frottis cervico-utérin «Femmes de 25 à 65 ans, tous les 3 ans après deux
frottis normaux à 1 an d'intervalle
- Vaccin contre HPV : Gardasil : Recommandé chez les jeunes filles de 14 ans et, en
rattrapage chez les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans n’ayant pas eu de
rapports sexuels, ou au plus tard dans l’année suivant leur premier rapport
• TRT curatif :
- Stade 1 : chirurgie, colpohystérectomie emportant l’ensemble des paramètres et
paravagins
- Stade 2 : ablation maximale des tissus tumoraux et destruction des résidus,
emboles et foyers secondaires, radiothérapie
- Stade dépassé:
• soutien psychologique++
• antalgique++
• antiseptique et hémostatique
Cancer du colvaccination
Prévention: de l’utérus

Schéma vaccin contre HPV :


1ère injection 2ème injection 3ème injection
2 mois 4 mois
Sans préparation Acide acétique Test à l’iode

Examen colposcopique
Cancer du col de l’utérus et prolapsus
Cancer du col de l’utérus
Vaccin :
Pré-adolescentes et adolescentes (14-
23 ans)
Trois injections à un mois d’intervalle
Suivi gynécologique et dépistage par
frottis maintenu
Cancer de la prostate
Définition :
Cancer hormonodépendant touchant la prostate
Facteurs favorisants :
• Age (> 50 ans)
• Formes familiales
• Origines ethniques (noirs, antillais + exposés)
Signes :
− Stade local = aucun symptôme. Découverte fortuite ou grâce au dépistage individuel systématique à partir
de 50 ans = nodule dur
- Stade évolué = envahissement ganglionnaire, métastases
• Suivant l’atteinte :
- locorégionale (dysurie, hématurie, hydronéphrose, insuffisance rénale, douleurs, envahissement du rectum
avec rectorragies…)
- ganglionnaire (lymphœdème…)
- métastasique (douleurs osseuses +++, poumons, foie, etc.)
TRT :
Si cancer localisé :
• Prostatectomie radicale avec curage ganglionnaire
• Radiothérapie
• Curiethérapie : implants radioactifs dans la prostate
• Ultrasons endorectaux
• PEC de la dysfonction érectile par injections intracaverneuses si besoin
Si cancer avancé :
• Idem
• Hormonothérapie (efficace 2 ans) : castration chimique (contre testostérone) / chirurgicale (pulpectomie :
ablation de la pulpe testiculaire)
Cancer de la prostate
Cancer de la prostate
Cancer de la prostate

CLASSIFICATION
Cancer de la vessie
Définition :
Masse tissulaire anormale liée à une prolifération anarchique des cellules, 2ème cancer uro-génital après
celui de la prostate. Plus fréquent chez l'homme (3 pour 1). Age moyen 65 ans. NB : les polypes =
tumeurs bénignes.
Facteurs favorisants :
• Tabac +++ (50% des cancers)
• Exposition professionnelles aux teintures, caoutchouc, peintures...
• Antalgiques avec phénacétine (exemple : Viscéralgine)
• Infections chroniques type bilharziose
Signes :
• Hématurie = 1er signe
• Troubles mictionnels : pollakiurie, dysurie...
• Syndrome de cystite avec ECBU stérile
• Extension loco-régionale
TRT :
• Arrêt du tabac
• Pour les tumeurs superficielles : résections endoscopiques de la tumeur puis irrigation vésicale
continue
+ traitement local
• Pour les tumeurs invasives
Cystectomie partielle ou totale avec curage ganglionnaire
Puis dérivations des urines par 2 urétérostomies
− Utilisation d'un morceau d'intestin
− Dérivation urétéro-colique (dans le colon)
− Remplacement de la vessie
CYSTOSCOPIE /
FIBROSCOPIE
CYSTOSCOPIE / FIBROSCOPIE
Résection trans-urétrale de vessie
Cancer du rein
Définition :
Est une tumeur maligne (adénocarcinome) du parenchyme rénal
Causes :
– Maladie de VHL (maladie de von Hippel-Lindau= cancer héréditaire=Mutation
du gène VHL)
– Tabac, HTA, obésité, exposition au plomb…
Signes :
– Hématurie
– Masse lombaire palpable
– Altération de l'état général, Fièvre
– Varicocèle (dilatation variqueuse (varices) des veines du cordon spermatique).
TRT :
• Médical :
L'immunothérapie par l'interféron alpha et/ou l'interleukine 2.
• Chirurgical :
Néphrectomie élargie, radiofréquence (tissu brûlé par un courant de
radiofréquence), et cryoablation.
• La cryoablation et la radiofréquence sont des techniques mini-invasives
permettant par l'application de moyens physiques (le froid ou le chaud) au
centre de la lésion, l'ablation de la tumeur.
Cancer du rein
Cancer
d rein
Cancer du rein

Lombotomie

Sous-costale
Lithiase rénale
Définition :
Lithiase urinaire ou urolithiase est la formation de calculs dans les voies urinaires.
Causes :
Calculs formés a partir de minéraux normalement dissous dans l'urine.
Facteurs favorisants :
• Hyperconcentration des urines
• Déshydratation
• Hypercalcémie
• Infections urinaires à répétition
• Stase urinaire (adénome prostatique...)
• Surconsommation alimentaire (viandes, sel, sucre, gras...)
Signes :
Colique néphrétique = douleur (distension du haut appareil urinaire), brutale, intense, lombaire, unilatérale, irradiant
de haut en bas et vers la fosse iliaque et les organes génitaux externes, en crises, sans position antalgique, agitation
- dysurie, pollakiurie, anurie
- hématurie
- infection urinaire
Complications :
Pyélonéphrite
TRT :
• Régime alimentaire
• Antalgiques
• Restriction hydrique si obstacle encore là (distension appareil urinaire)
• ATB si nécessaire
• Tamiser les urines (compresse sur bocal) pour récupérer les calculs
• Urétéroscopie avec ablation du calcul
• Lithotritie extra corporelle (LEC) = fragmentation du calculs grâce à des ondes de choc, non invasive
• Néphrolithotomie percutanée = technique chirurgicale qui permet de fragmenter et d'enlever le calcul à travers
Rôle infirmier :
• Conseils du patient sur les règles hygiéno-diététiques : alimentation équilibrée, normalisée
en calcium (800 mg à 1 g/j), en sel (< 9 g/j), et en protéines animales (< 1,2 g/kg/j), limiter
les prises excessives d’aliments riches en oxalates (chocolat, fruits secs, épinards, thé….),
limiter les boissons sucrées et sodas (fructose)
• Réaliser les examens biologiques prescrits par le médecin dans le but de retrouver
l’étiologie de la maladie lithiasique, ECBU en cas de suspicion de pyélonéphrite
• Hémocultures sur prescription en cas de fièvre pour détecter une éventuelle septicémie
• Bandelette urinaire réactive permettant une détection rapide d’hématurie microscopique
ou d’infection urinaire
• Faire les radios prescrits par le médecin pour détecter une dilatation de la voie excrétrice
supérieure, calcul...
• Administrer les antalgiques et les anti-inflammatoires prescrits par le médecin
• Recommander une restriction hydrique en cours de phase douloureuse
• Tamisage des urines permettant d’envoyer le(s) calcul(s) expulsé(s) en analyse
spectrophotométrique (l’expulsion du calcul peut être spontanée)
• En cas de colique néphrétique aiguë compliquée préparer le malade pour le bloc opératoire
Localisation typique des douleurs de colique
néphrétique.
Lithiase rénale
Lithiase rénale
SOINS INFIRMIER EN CHIRURGIE
UROLOGIQUE ET NEPHROLOGIQUE
Soin pré-op :
- Psychologique :
o information par rapport au déroulement
o Suite opératoire
o Risque de l’acte
- Cutanée :
o Surveillance
o Préparation du champ opératoire
Objectif :
- Eviter les complications
- Chirurgie avec le minimum de traumatisante possible.
Technique :
- Le traitement de la douleur sur prescription se commence avant, se fait pendant et se gère après.
- Eduquer le patient
- Rassurer et informer (l’écouter +++)
- Vérifier le dossier du patient : bilans, dossier anesthésiste, etc….
La veille et jour de l’opération :
- Dépilation sur les zones intimes, lavement, prémédication
Les soins post op : gérer la douleur sur prescription.
SOINS INFIRMIERS EN UROLOGIE
Le lavage vésical continu :
Déf inition:
C’est l’irrigation vésicale continue qui consiste à faire passer sans interruption une solution stérile
dans la vessie par l’intermédiaire d’une sonde vésicale à double courant et à l’évacuer aussitôt.
Objectif :
- Prévention et évacuation des caillots de sang ou des dépôts lithiasiques après une intervention
chirurgicale.
Indications :
• Post-opératoire après une chirurgie sanglante
• Résection trans-urétrale de la prostate
• Résection trans-urétrale de la vessie ( par exemple lors de tumeurs, de polypes
• Hématuries
Généralement en place de J0 à J3, jusqu'à ce que les urines soient claires...
Matériel :
- Poches de 3L de sérum physiologique à température ambiante
- Tubulure spécifique en Y
- Sac collecteur d'urines de gros volume + bocal
- compresses imbibées d'antiseptiques Sonde de Dufour à 3
voies
Technique :
- Hygiène : lavage des mains, gants non stériles
- Manipulation avec compresses imbibées d'antiseptiques +++
- Connecter la tubulure en Y aux poches de sérum physiologique
- Connecter le tubulure à la sonde urinaire à double courant
- Adapter le sac collecteur sur l'autre voie
- Réglage du débit en fonction de la coloration de l'urine recueillie (3L peuvent passer en
15 min)
- L’entrée et la sortie doivent couler en permanence
- Quantifier l’élimination pour chaque poche et la transcrire sur le dossier.
PATHOLOGIES CHIRURGICALES
DE L‘APPAREIL LOCOMOTEUR

380
Les fractures
Définition :
Rupture de la continuité d’un os
2 types de fractures :
Fracture fermée
- Pas de communication avec l’extérieur
- Peau intacte
Fracture ouverte
-Communication avec l’extérieur
-Plaie + ou - importante
Causes :
• Traumatisme
• Fracture spontanée
• Fracture de fatigue
Signes :
• Craquements perceptibles par le blessé
• Impotence fonctionnelle
• Déformation
• Douleur
• Lésions associées (tissus cutané, musculaire, vasculaire ou nerveux )
• ŒdèmeRetentissement sur le psychisme
Les fractures
Complications :
 Immédiates : atteinte des nerfs, vaisseaux, muscles, articulation
 Tardives : retard de consolidation,pseudarthrose, cal vicieux, ostéomyélite, raideur
articulaire, ankylose (immobilité de l’articulation)
Pronostic :
• Une fracture bien traitée et bien réduite se consolide rapidement (6 semaines
pour le membre supérieur et 3 mois : inférieur – plus vite pour les enfants).
• Si la réduction a été mal faite, ou si il y a trop de mobilité, il y aura pseudarthrose
ou un cal vicieux.
TRT :
• Le traitement d'une fracture comprend la réduction puis la contention. La
réduction peut être orthopédique (immobilisation par plâtre) ou chirurgicale par
ostéosynthèse (plaque, clou intra -médullaire ; traction ; fixateur externe)
• Donner un analgésique.
Fracture ouverte Fracture fermée
Fractures ouvertes

Avec perte de substance cutanée et


parfois perte de substance osseuse.
Fracture du fémur : Fracture de la clavicule :
Définition :
Définition : Fracture à la jonction du tiers moyen et du
• Fracture de l'extrémité tiers interne de la diaphyse.
supérieure (épiphyse) du fémur Signes :
Douleur aux mouvements du membre
Causes : supérieur, œdème.
Fréquentes chez les personnes Traitement :
Le repos en écharpe jusqu'à consolidation.
âgées (l'ostéoporose)
Signes : Fracture de la jambe :
La jambe fracturée est raccourcie, Définition :
le pied est tourné vers l'extérieur Fractures diaphysaires. Elles touchent
pratiquement tout le temps les deux os
Traitement : péronier et tibia.
Causes :
Fr. stable = suspension de l'appui Choc violent (AVP), direct.
pendant 6 semaines. Signes :
Fr. déplacées = remplacement du Douleur, déformation et difficulté (impotence)
col et de la tête du fémur par une fonctionnelle
Traitement :
prothèse de hanche. • Calmer la douleur par des antalgiques.
Fr. du massif des trochanters sont • Immobilisation par une attelle (non
réparées par un matériel déplacée).
d'ostéosynthèse comme par • Traitement chirurgical : réduction de la
fracture (déplacée)
exemple une vis plaque
Fracture de l‘humérus :
Causes :
Coup, chute intense, ostéoporose, etc...
Signes :
Douleurs intenses, importante de la mobilité,
épanchement et des tuméfactions.
Traitement :
Trt conservatif = bandage de soutien
maintenant le bras à angle droit contre le corps
pendant 2 à 3 semaines.
Trt chirurgical : fixer l’os fracturé dans sa
position originale, afin que le patient récupère
une grande mobilité de l’articulation de
l’épaule.

Contention
Ostéosynthèse de l’humérus
Fracture de l‘avant-bras : Signes :
• Compression +/- brève de la paroi thoracique
Déf : (déformation)
Fracture du radius et cubitus sont • Douleur : localisation , irradiation
fracturés • Inhibition des mouvements respiratoires, volet
Signes : thoracique
Signes de gravité :
• Avant bras augmenté de volume. – Respiratoires
• Déformation (si fracture déplacée) – Hémodynamiques
Traitement : Signes d ’orientation diagnostique :
– Syndrome d ’épanchement gazeux et/ou liquidien
• Immobilisation avec attelle plâtrée. – Condensation, crépitants
Si fracture ouverte, couvrir la plaie, – Hémoptysie
antibioprophilaxie et vérification – Signes droits
du vaccin antitétanique. Traitement :
• Antalgiques. Préparation pour le • Le traitementd’une côte fracturée n’est pas toujours
bloc chirurgical, des antalgiques sont prescrits et l’os se
répare de lui-même dans les semaines qui suivent.
Fractures du thorax : • Si fractures multiples de côtes ou un fragment d’os
Définition : séparé du reste des côtes (volet costal), une stabilisation
Traumatismes thoraciques associés à chirurgicale peut être pratiquée.
lésions osseuses, abdominales et • En cas de présence d’air (pneumothorax) ou de
neurologiques: polytraumatisé liquide/sang (hémothorax) dans la cavité thoracique,
pose d’un drain thoracique.
Causes :
• Choc direct: par écrasement
• Plaies pénétrantes : armes blanches
ou à feu
Fracture des membres inférieurs :
Prise en charge :
Sur les lieux de l’accident
Immobilisation
• Buts :
- Calmer la douleur
- Eviter d’aggraver la fracture
- Permettre le transport du blessé
• Rôle infirmier sur place:
- Ne pas déshabiller le blessé
- Ne pas chercher à réduire la fracture
- Immobilisation inclure les articulations sus et sous jacentes.
A l’hôpital
 La contention
• se fait quand les fragments sont réunis en bonne position.
 But
• Maintenir les fragments immobiles dans leurs rapports
anatomiques normaux pour permettre la formation du cal
osseux et sa consolidation.
 Moyens :
Appareil plâtré ou en résine
Réduction
• Manœuvres orthopédiques manuelles des fractures déplacées
• Consiste à remettre les fragments osseux dans leur alignement afin de
reconstituer l’anatomie normale de l’os
• Dispositifs instrumentaux sur table orthopédique
Rôle infirmier :
Soins à donner avant et après la pose d’un plâtre :
- Points essentiels :
• Préparation de la région, propre, rasée
• Eviter les refroidissements
• Installation facilitant le séchage en bonne position
• Noter la date de la pose
• Surveillance des signes de compression, des escarres, de la bonne adhésion du
plâtre
- Préparation du malade pour un plâtre :
• Des radiographies
• Des soins généraux : pesée, température, pouls, tension artérielle etc.…
• L’opération sanglante suivie d’une pose de plâtre demande :
- Après l’application de l’appareil :
• Noter la date de la pose sur l’appareil
• Nettoyer, laver, passer à l’alcool toutes les parties souillées sans mouiller le
plâtre
• Le lit du malade sera dur et un peu chauffé
• Caler le malade avec des sacs de sable, pendant que sèche le plâtre
• Quelques instants après sa pose, l’appareil à la résonance du bois lorsqu’il est
frappé, il ne risque plus de se déformer 10 minutes environ après la fabrication,
temps qu’il faudra particulièrement surveiller. Il ne sera totalement sec que 24h
après, suivant l’importance du plâtre et l’humidité de l’air ambiant.
- Surveillance d’un appareil plâtre :
• Toute extrémité violacée, froide, œdématiée signe une compression par un
plâtre trop serré. Rappeler le chirurgien pour le dégager ou le fendre.
• Le membre doit rester coloré, chaud et les articulations mobiles (doigts par
exemple). Surveiller les douleurs, prévenir les escarres.
Extension continue
• EVOLUTION GENERALE D’UNE FRACTURE
Consolidation des fractures = soudure des 2
extrémités osseuses par l’intermédiaire du CAL
osseux
Complications générales des fractures :
•Lésions cutanées avec risque d’infection et de retard de consolidation
•Lésions des parties molles
‒ Lésions viscérales
‒ Etat de choc traumatique
‒ Complications thromboemboliques
‒ Embolie graisseuse
‒ Gangrène gazeuse
‒ impotence fonctionnelle (amputation)
‒ Lésions nerveuses
‒ Lésions vasculaires
‒ Décès ( choc toxi-infectieux )
Complications de décubitus :
•Escarres
•Phlébite: peut apparaître malgré le traitement préventif
•Infection broncho pulmonaire
•Infection urinaire
•Constipation
Définition : Mal de pott
Mal de Pott est une atteinte des vertèbres par la
tuberculose.
Physiopathologie :
Le bacille de Koch travaille lentement, et provoque la
formation d’abcès froids autour de la vertèbre
atteinte. Ces abcès peuvent grossir sur plusieurs
semaines dans les espaces disponibles, avant de
donner des symptômes. On peut avoir une masse qui
descend sur la hauteur de plusieurs vertèbres, avec
un ou deux corps vertébraux seulement concernés
par l’infection.
Symptomes :
• Douleurs dans la colonne, souvent la nuit, non calmées par le repos.
• Signes de compression nerveuse : névralgies, manques de sensibilité,
faiblesse des jambes, des sphincters.
• Signes d’infection parfois.
CAT :
• Prise de sang, et radiographies .
• Débuter le traitement.
• IRM qui montre mieux l’étendue de l’abcès froid, et les conséquences
anatomiques sur l’os et les nerfs.
• Scanner et si besoin la scintigraphie.
• Prélèvements locaux ailleurs que dans l’os sont faits pour rechercher
le germe.
• Bilan pulmonaire sera nécessaire car c’est souvent le foyer de départ.
• Rechercher : diabète , excès de drogues ou d’alcool, insuffisance
hépatique , insuffisance rénale , infection par le VIH, traitements
Facteurs de risque :
• Les gestes locaux réalisés sur l’os (pose de broche
après une fracture, mise en place de matériel
prothétique…)
• Les personnes immunodéprimées et celles qui
suivent une corticothérapie ou un traitement
immunosuppresseur
• Idem pour les malades souffrant de drépanocytose
ou d’un cancer.
• Le diabète.
• Il n’existe pas de facteur de risque reconnu pour les
ostéites non infectieuses.
Symptômes :
• Douleur osseuse
• Lorsqu’elle est d’origine infectieuse : fièvre, frissons
et altération de l’état général
• Des signes locaux d’infection : écoulement, plaie
surinfectée.
• La maladie évolue parfois à bas bruit pendant
plusieurs semaines ou plusieurs mois, avec des
douleurs apparaissant tardivement.
Diagnostic :
• Examen clinique
• Radiographie va montrer les signes d’inflammation : l’os y
apparait plus dense autour du foyer infectieux.
• Scanner permet de repérer une ostéite un peu plus
précocement et précisément.
• En cas de doute, reste l’IRM qui montre les signaux
inflammatoires bien plus tôt que les images des appareils à
rayons X. "Elle permet aussi de voir la diffusion de
l’inflammation dans les parties molles autour de l’os".
• CRP (protéine C réactive et des globules blancs).
• Hémoculture
• Ponction ou une biopsie.
Complications :
Les complications locales, avec formation d’un abcès dans l’os.
Cela provoque parfois une fistulisation.
dans les cas graves : choc septique.
Traitement :
Traitement antibiotique adapté à la bactérie.
Nettoyage et drainage du foyer infectieux.
Retirer la prothèse si elle est a l’origine de l’infection.
Ostéite et ostéomyélite
Définition : de l’adulte
►Ostéite = terme « générique »
= infection de l’os
quel que soit le germe
quelle que soit le mode de contamination

► Ostéomyélite
= infection de l’os
par voie hématogène
- fréquente chez l’adulte / enfants ++
+
Causes :
►Majorité des ostéomyélites = origine bactérienne
foyer infectieux à distance
origine très diverse (peau, dents, urines…)
passage dans la circulation (phase
bactériémique) « greffe » osseuse
« greffe » sur matériel (ostéosynthèse ou
prothèse)

► réflexes devant toute ostéomyélite


- recherche du foyer d’origine (interrogatoire +
clinique)
- recherche d’une autre localisation (endocardite)
- hémoculture (en particulier si fièvre)
►Ostéite par inoculation direct ou par contiguïté
- plaie, ulcère, mal perforant
- fracture ouverte +++
- tout matériel d’ostéosynthèse
- toute chirurgie osseuse

► réflexes restent les mêmes


- autres localisations
- hémocultures
Facteurs favorisants = toute cause de baisse
- des défenses immunitaires
- et/ou de l’état général

traitement médical (immunodépresseurs, biothérapie)


intoxication tabagique / alcoolique
diabète
néoplasie
IR rénale, hépatique
drépanocytose (ostéomyélite à salmonelles)
….
Germes responsables :
Staphylococcus aureus +++
Gram -
anaérobies
Diagnostic clinique
► ostéomyélite / ostéite
clinique / examens complémentaires
► Ostéomyélite
maitre symptôme = douleur
isolée au départ
modérée, sourde, en poussée ou continue
poussée / période d’accalmie
pulsatile +++
- douleur à la palpation de l’os
+/- inflammation locale

- abcédation :
+/- tuméfaction locale

- fistulisation
diminution des douleurs
écoulement purulent peu abondant
■ bilan biologique
syndrome inflammatoire +/- marqué
GB +/- élevés
■ bilan Rx
ostéolyse +/- importante, +/- circonscrite
aspect en sucre mouillée
+/- réaction de condensation périphérique
épaississement, apposition
abcès de Brodie
Scanner et/ou IRM ? scanner et IRM ?

TDM : analyse plus finement la trame osseuse


□ IRM : analyse des parties molles +++
localisation, volume contour de la collection
extension aux parties molles
extension intra-canalaire

► IRM pas un bon examen de suivi +++


Traitement :
- évacuation de la collection
- prélèvements
- +/- résection osseuse (séquestre…)
- retrait du matériel consolidation ? …
- curettage
- lavage
- AB
NEUROCHIRURGIE

413
TRAUMATISME CRÂNIEN
Définition :
Le traumatisme crânien est un ensemble des lésions et des troubles provoqués par un choc
direct ou indirect à la tête, pouvant être à l'origine d'une destruction de cellules ou d'une
altération du fonctionnement normal du cerveau
Causes :
• AVP +++ (accidents de la voie publique) dans 60% des cas
• Accidents de sport
• Accidents de travail
• Accidents domestiques
• Agressions
• Chute
Les principales lésions sont provoquées par l'accélération, la décélération ou la rotation
violente du cerveau, qui entraînent l'étirement ou le cisaillement des axones à l'intérieur
du cerveau. Ces lésions peuvent être plus ou moins sévères et/ou étendues.
TRAUMATISME CRÂNIEN
Différents degrés de gravité
- Le traumatisme crânien léger =
Perte de connaissance brève et transitoire + une amnésie du traumatisme et des instants qui
suivent (amnésie post-traumatique inférieure à 24h).
Évolution en général favorable mais nécessite une surveillance médicale de 24 à 48h
- Le traumatisme crânien sévère = avec coma profond et persistant (Glasgow < 8). Risque de
séquelles élevé. Gravité +++ pouvant entrainer une mort cérébrale
- Le traumatisme crânien modéré =
La contusion cérébrale = lésions anatomiques du cerveau (nécrose hémorragique avec œdème).
L'œdème cérébral est une complication fréquente des TC. Régresse sous TT ou HTIC avec risque
d'engagement cérébral).
Signes
- Déficit moteur et/ou sensitif, asymétrie des réflexes, signe de Babinski, aphasie...
- Céphalées, raideur de la nuque, nausées vomissements, phonophobie, position en chien de
fusil
- Présence d'un point d'impact, plaie, hématome...
- Troubles du comportement
- Convulsions
- Syndrome post-commotionnel = asthénie, céphalées, vertiges, difficulté à se concentrer et
instabilité nerveuse ou émotionnelle
- Atteintes associées = trauma du rachis cervical (fractures, luxations), trauma de la face et
troubles oculaires, lésion de la moelle épinière...
Complications :
• Complications immédiates
− Hématome sous-dural ou extra-dural
− Hémorragie cérébrale ou méningé
− Œdème cérébral
− Hypertension intra-crânienne
• Complications secondaires
─ Séquelles physiques = hémiplégie, tétraplégie, hypo et hypertonie, syndrome cérébelleux
─ Séquelles sensorielles = hypo et anesthésie, hyperesthésie...
─ Séquelles liées à l'atteinte des nerfs crâniens = paralysie faciale, troubles oculaires, de
l'odorat, du gout, de la déglutition...
─ Séquelles cognitives = troubles de la mémoire, de l'attention, syndrome frontal, troubles du
comportement, de la communication
Traitements et soins infirmiers :
Tout traumatisé crânien est suspect d'une atteinte du rachis jusqu'à preuve du contraire
•2 versants complémentaires :
- TT chirurgical adapté à chaque type de lésion
- TT médical : buts du TT :
• Prévenir les complications, limiter la souffrance cérébrale, contrôler la PIC
Si TC sévère : sédation, intubation, ventilation, saturation, oxygénothérapie, aspirations,
maintien de la volémie...
• Surveillances hémodynamiques = TA, pouls, température, diurèse
• Patient à jeun les premières heures si besoin d'opérer, puis SNG
• Nursing et prévention des complications liées au décubitus
• Dépistage des aggravations
• Pansement si présence de plaies
• Attention aux plaies du cuir chevelu qui saignent. Fort potentiel hémorragique.
• Dans la phase aigue du TC :
Évaluation neurologique (Glasgow)
Mise en place d'une minerve
Pose d'une VVP de gros calibre...
Soins infirmiers
• Evaluer l'état de gravité : tout traumatisé crânien est suspect d'une atteinte du
rachis jusqu'à preuve du contraire.
• Evaluation neurologique à l'aide du score de Glasgow :
Conscience normale :
• Surveillance de l'absence ou de l'apparition de signes cliniques
• Troubles de la conscience
• Oxygénothérapie
• Mise en place d'une minerve avec respect de l'axe du corps : tête-cou-tronc
• Mise en position latérale de sécurité sauf si connaissance d'une chute
• Surveillance des paramètres : pulsations, pression artérielle
• Pansement et/ou sutures des plaies
• Pose d'une perfusion de gros calibre : sérum physiologique (pas de sérum glucosé
car le glucose peut provoquer un œdème cérébral)
• Soins des yeux au sérum physiologique puis collyre sur prescription
• Sonde urinaire
• Sonde nasogastrique
• Préparation du matériel d'intubation si besoin.
Évaluation clinique
HÉMATOME CÉRÉBRALE
Définition :
Collection hématique développée dans le tissu cérébral, 3 types d’hématomes selon
leur localisation :
• Hématome extradural = collection de sang entre la dure-mère (méninge externe du
cerveau) et la voûte crânienne
• Hématome sous-dural = collection de sang située entre la convexité externe du
cerveau et la face interne de la dure-mère
• Hématome intracérébral = épanchement de sang dans les tissus de l’encéphale
Causes :
Souvent la conséquence d’un choc sur le crâne (traumatisme crânien)
Signes :
• Céphalée
• Obnubilation susceptible d'évoluer vers le coma
• Hémiplégie (paralysie de la moitié du corps) d'apparition progressive
TRT :
• Évacuation chirurgicale des gros hématomes
• Les petits hématomes se résorbent généralement de façon spontanée
HERNIE DISCALE
Définition :
c’est une hernie discale qui se produit lorsque le noyau du disque intervertébral fait
saillie dans l’anneau fibreux périphérique et comprime un nerf
Causes :
Vieillissement, accident ou des efforts répétés
Symptôme :
Douleur
Traitement médical :
• Repos au lit et immobilisation et soutien de la colonne vertébrale (avec minerve ou
orthèse)
• Diminution de la réaction inflammatoire par AINS ou corticoïdes
• Diminution de la douleur : antalgiques – anxiolytique ou sédatif – myorelaxants,
compresses chaudes
Traitement chirurgical :
• Discectomie : ablation du disque intervertébral hernié
• Discectomie et arthrodèse : fusion de l’apophyse épineuse au moyen d’un greffon
osseux
L’abcès cérébral
Définition :
L’abcès cérébral est un amas de pus situé à l'intérieur du cerveau
Causes :
Infection survenue à proximité (sinus, dents, oreilles…), maladie cardiaque,
pneumopathie, infection suite à une opération chirurgicale
Symptômes :
Elévation de la tension à l’intérieur du crâne qui provoque des nausées et
vomissements, une élévation de la température corporelle, des maux de tête, crises
d’épilepsie, somnolences, convulsions, … Et dans certains cas une paralysie d’une des
deux parties du corps
Traitement :
• Antibiotiques.
• Si l’abcès ne se résorbe pas tout seul, une intervention chirurgicale peut être
pratiquée. Elle consiste à faire un trou dans la tête du patient et à aspirer le
contenu de l’abcès. Si cette méthode ne fonctionne pas, il faut ouvrir la boîte
crânienne du patient et retirer l’abcès en entier. Cette dernière méthode comporte
des risques car si le chirurgien endommage une zone du cerveau, le patient peut
rester paralysé.
Tumeurs cérébrales
Définition :
C’est le développement anormal et anarchique de divisions cellulaires, à partir soit
d'une cellule du cerveau lui-même, soit d'une cellule métastasique exportée d'un
cancer situé dans une autre partie du corps
Symptômes :
Maux de tête accompagnés de nausées et vomissements, dus à l'hypertension
intracrânienne engendrée par la tumeur, étourdissements ou vertiges, de
perturbations de la vision (vue double). Certains cancers du cerveau peuvent
provoquer des crises d'épilepsie
Causes :
Causes environnementales (pesticides, exposition aux micro-ondes, du
téléphone sans fil ou de ses antennes)
Traitement
Chirurgie, chimiothérapie et/ou radiothérapie cérébrale
Tumeur de la thyroide
Définition : c'est une tuméfaction cervicale inférieure mobile à la déglutition avec le
reste du corps thyroïde.
Signes :
• Les tumeurs de la thyroïde se présentent soit sous la forme d'une augmentation
globale d'une partie ou de la totalité de la thyroïde, soit sous forme de nodules
• Nodule de plus de 3 cm, dur, douloureux
• Adénopathies cervicales, signes de compression ou d'irritation locale
• A l'examen ponction cytologique à l'aiguille fine ++++
Différents types de tumeurs :
• Lorsque la thyroïde est augmentée de façon globale, il peut s'agir d'un goitre (qui
n'est alors pas une tumeur), soit d'une véritable tumeur (bénigne ou maligne).
• Lorsque ce sont des nodules localisés comme de petites boules, il s'agit de
nodules qui sont en général bénins.
TRT :
• Tumeur bénigne : respecter le nodule, traitement médical des nodules par
hormones thyroïdiennes
• Tumeur maligne : chirurgie
Soins en neurochirurgie
Surveillance hémodynamique : Pouls, pression artérielle, température
Surveillance neurologique :
• Conscience, motricité, symétrie et réactivité des pupilles
• Monitorage
• Positionner le patient à 30°(diminution de la pression intra-crânienne)
• Surveillance d’apparition de crise convulsive (toutes pathologies neurologiques
nécessitera une mise sous anti-convulsivants)
• Quand souffrance cérébrale importante, patient sédaté pendant les 1ers jours
permettant de limiter l’activité cérébrale, on évitera aussi toutes stimulations externes
(environnement calme).
Surveillance ventilatoire :
• Adaptation des paramètres du respirateur en fonction de la respiration spontanée ou
non du malade, des résultats des gaz du sang artériel et veineux.
• Contrôle radiologique des poumons et du bon positionnement de la sonde d’intubation
journalier. Surveillance de la bonne fixation de la sonde d’intubation.
• Aspirations trachéales régulières selon encombrement bronchique du patient.
Surveillance de la productivité, fluidité et aspect.
Surveillance de l’élimination
• Bilan des entrées et des sorties par 12h ou 24h (risque d’œdème)
• Quantification des urines par 3h et bandelette urinaire ou densitomètre
• Surveillance de l’apparition d’un diabète insipide, s’est une polyurie hydrique liée à une
insuffisance de sécrétion d’ADH (atteintes de l’hypothalamus).
Surveillance des différents dispositifs
 Pansement de tête
 Pansement des différents cathéters
Surveillance de la digestion
Pose d’une sonde naso gastrique quand patient intubé, permettant le passage des
médicaments par voie orale, l’alimentation et l’hydratation entérale et la vidange
stomacale. Son bon positionnement sera vérifié par un contrôle radio.
Nursing
Prévention d’escarre par massage des point d’appuis (talons, coudes, épaules,
sacrum) et changement de position du malade (quand cela est possible).
Soins de bouche : aspiration buccale (surveillance d’éventuels saignements),
nettoyage avec antiseptique.
Soins des yeux : nettoyage au sérum physiologique + compresse, si rougeur,
appliquer une goutte d’antiseptique ophtalmique, si œdème cornéen, mettre
pommade ophtalmique.
Afin d’éviter les positions vicieuses, installation du patient avec un anti-équin, et un
positionnement des membres respectant l’anatomie du patient. Quand la phase
aigüe est passée, la prise charge kiné se fera au plus tôt.
Soigner un patient dans le coma, c'est maintenir ses fonctions vitales et ne pas
aggraver son état cérébral :
• Fonctions respiratoires et cardio-vasculaires
• Fonctions de nutrition et maintien de l'équilibre hydro-électrolytique
• Fonctions locomotrices, de protection, d'élimination
• Déceler le moindre changement de l'état neurologique du patient : mouvement
de tête, des yeux, des lèvres, une mimique, une pression de la main, etc. De tels
signes sont annonciateurs d'une communication qui peut s'établir
FICHES TECHNIQUES EN CHIRURGIE
Préparer le malade pour radio
Définitions
- Scanner: technique de radiologie, appelée aussi tomodensitométrie, mais l’image
au lieu d’être fixée, est reconstruite par informatique et cela permet d’obtenir selon
la densité des différents tissus des coupes transversales. Pour préciser certaines
images ou rechercher des anomalies vasculaires , une injection de produit de
contraste pourra être réalisée
- IRM: imagerie par résonance magnétique, méthode récente permettant une vue
en 2D ou 3D d’une partie du corps. Grâce aux différentes séquences, on peut
observer les tissus mous avec des contrastes plus élevés qu’avec la TDM
Indications
Diagnostic et suivi d’une pathologie: œdème cérébral, tumeur, AVC ischémique ou
hémorragique
Le matériel • 1 BAVU avec masque (en cas d’extubation
- Patient intubé, ventilé: ou de panne du respirateur)
• 1 scope de transport • Pousses seringues électriques car certains
• 1 respirateur de transport traitements ne peuvent être arrêtés
(sédation, catécholamines)
• 1 bouteille d’oxygène pleine • Tous dispositifs médicaux
- Patient non ventilé:
• 1 scope de transport
• 1 bouteille d’oxygène pleine
• 1 BAVU (en cas d’aggravation)
• Si patient sous oxygène: lunettes ou masque
• Traitements en cours et différents dispositifs médicaux
Prise en charge du patient
en pré per et post
opératoire
Circuit du patient

PATIENT
Temps pré
opératoire

Urgences

Temps per
Bloc opératoire opératoire

Temps post opératoire


Service
Prise en charge du patient les jours qui
précèdent le bloc opératoire

• La consultation chirurgicale
– Information au patient
– Modalités de prise en charge
– Consentement libre et éclairé
– Analyse bénéfices-risques
– Information sur la préparation
cutanée de l’opéré
– Prescriptions particulières
La consultation d’anesthésie

– Un interrogatoire
– Un examen clinique
– Un bilan para-clinique
• Bilan biologique sanguin
• Bilan biologique urinaire
• Electrocardiogramme
• Radio de thorax
• Autres examens
• Information du patient
• Consentement libre et éclairé
Prise en charge du patient à son
arrivée dans le service
• Connaitre :
• Le motif d’admission
• Les circonstances

• Installation du patient
• Information du patient sur l’organisation du service
Recueil de données
– Signes cliniques
– Signes généraux
• 4) Constitution du dossier de soins
Renseignements
administratifs

Particularités chirurgicales
• Intervention prévues
•Ordre de passage //
programme
• Matériel spécifique
• Voie d’abord
• Installation particulière
Soins pré opératoires
• Préparation corporelle
Au domicile (patient valide-chirurgie réglée)
1ère étape Douche (savon antiseptique)

Dans le service
2ème étape L’épilation par tondeuse
3ème étape La toilette pré opératoire
4ème étape Remplir la fiche de liaison service-bloc opératoires

Au bloc opératoire
5ème étape La détersion cutanée
6ème étape
L’antisepsie cutanée du champ opératoire
7ème étape
En fin d’intervention, remplir la fiche de liaison bloc -
service
• Préparation psychologique
 Préparation générale du patient
 Patient à jeun depuis 0h00
 Vérification ultime des constantes
L’heure qui précède l’intervention

 Vérification ultime du dossier


 La prémédication sur prescription
 Proposer au patient d’aller aux toilettes avant
 Vérifier la tenue de bloc

 Informer le patient sur les recommandations relatives à la prémédication

 Installer le patient en décubitus strict et le couvrir

 Positionner les barrières de sécurité


 Administrer la prémédication

 Déposer le dossier en respectant la confidentialité


Prise en charge per
opératoire en hospitalisation
programmée
• Préparation de la chambre
• Préparation du lit
• Préparation du matériel de soins
• Préparation du matériel de surveillance
Prise en charge post
opératoire d’un patient en
chirurgie
Transport du patient du bloc opératoire vers
le service

• Le transport est assuré par l’infirmier polyvalent du service accompagnée


d’un aide-soignant et/ou d’un médecin

• Le transport se fait délicatement Sans heurts, dans un lit tiédi.

• En veillant à ne pas heurter de matériel.

• En surveillant l’état clinique du patient


La surveillance post opératoire a pour but :
– La sécurité et le confort de la personne à son
retour de bloc
– L’exécution des prescriptions
– La prévention des complications liées à
l’intervention et à l’anesthésie (saignement,
douleur, réveil, etc...)
– Le retour de l’opéré à l’autonomie
Les éléments de la surveillance post
opératoire
Ils sont soigneusement et rigoureusement reportés sur la feuille de
surveillance journalière :
• Le pouls
• La tension artérielle
• La température
• Le faciès
• L’état de conscience
• La coloration de la peau
• La fréquence respiratoire
• La saturation en oxygène
• La diurèse horaire sur prescription
• Les symptômes anormaux
• L’aspiration digestive
• Les dispositifs de drainage
• La région opératoire
• L’équilibre entre les apports et les pertes liquidiennes sur
prescription
L’exécution des prescriptions du chirurgien
et de l’anesthésiste
• Prescription dans l’installation du patient
• Prescriptions dans la surveillance post opératoire
• Bilan sanguin
• Examens urinaires
• Examens radiologiques
• Autres examens
• Prescriptions médicamenteuses
• Prophylaxie de la douleur
• Risque infectieux
• Prophylaxie des risques thrombo emboliques
• Reprise des traitements habituels
• Prophylaxie de la décalcification ou déminéralisation
• Prophylaxie de l’anémie
• Reprise de l’hydratation et alimentation
• Prescription autres.

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