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ECOPARAMED

École de formation des infirmier(e)s Tél : 05 23 34 45 88


Autorisation n° 3/02/3/2001 du 11/06/2001 Email :
ecoparamed@hotmail.com
37, avenue Annakhil, 24000, El Jadida, Maroc Site :
www.ecoparamed.com

Infirmiers(es) Polyvalents(es)
Dr FARDANE

Mme El Khantach
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
Objectifs théoriques :
Décrire la physiopathologie des déséquilibres :
Hydro élécrolytique
Acido-basique
Nutritionnel
Expliquer la physiopathologie du :
Collapsus
Choc
Décrire les intoxications suivantes :
Alimentaire
Chimique
Gazeuse
Décrire les différents types de coma
EQUILIBRE HYDRO-ELECROLYTIQUE
DEFINITIONS :
Un électrolyte : c'est un corps dont les molécules, lorsqu'elles sont en solution, sont capables de se dissocier
en ions.

Une solution : Une solution est un mélange liquide homogène dans lequel un des constituants (le solvant )
est en gros excès par rapport aux autres constituants du mélange (les solutés).
Un solvant = Les solvants sont des substances qui sont utilisées pour dissoudre, extraire ou mettre en
suspension d'autres substances, afin de former une solution.
Un soluté : corps dissous dans un solvant.
Le pH :
C'est un symbole exprimant l'acidité réelle d'une solution en fonction de sa concentration en ions H+
(hydrogène).
L’osmose :
C'est le mouvement des molécules de solvant à travers une membrane cellulaire vers la région où il y a une
concentration élevée d'un soluté pour lequel la membrane est semi ou imperméable.
L’osmolarité : c'est la concentration en substance dissoute exerçant un pouvoir osmotique. Elle s'exprime en
osmole.
L’osmole :
C'est une unité de mesure de pression osmotique exprimée en mole par litre ou en kilogramme par litre.

LES ESPACES LIQUIDIENS :


L'eau : c'est le constituant essentiel de l'organisme. L'organisme se divise en deux secteurs :
 Le secteur cellulaire
 Le secteur extra cellulaire.
La teneur totale de l'organisme en eau représente 60% du poids du corps :
- L'eau extra cellulaire ou le liquide extra cellulaire représente 20% du poids du corps.
- Le liquide extra cellulaire se divise en deux compartiments : le compartiment interstitiel ou liquide
interstitiel et le compartiment plasmatique ou intra vasculaire.
Composition des espaces liquidiens :
A l'intérieur de chaque secteur, la composition en eau et en substances est homogène. Il en est de même pour
les compartiments. Par contre la composition va varier d'un secteur ou d'un compartiment à l'autre. Même si
la composition est différente entre les secteurs, l'osmolarité est identique dans les secteurs cellulaires et extra
cellulaires.
A l'état d'équilibre, il n'y a pas d'échange d'eau dû au pouvoir osmotique des solutés en suspension dans les
secteurs de l'organisme.
On parle d'osmolalité ou d'osmolarité selon que la concentration est exprimée respectivement par
kilogramme de solvant ou par litre de solution.
Principales substances dissoutes (solutés) avec leur dénomination de leur taux sanguin sont les suivantes :
Na : Sodium, Natrémie
K, Potassium, Kaliémie
Ça, Calcium, Calcémie
Mg, Magnésium, Magnésémie
HCO3 – Bicarbonates, Taux de bicarbonates
PO4, Phosphates, Phosphatémie
Urée, Urémie
L'urée est une substance issue du métabolisme de l'organisme. L'urée est un produit de la dégradation des
protéines qui est éliminé par les urines. Les taux d'urée dans le sang sont donc un reflet de la fonction rénale,
et, dans certaines conditions, de l'apport alimentaire en protéines ainsi que du fonctionnement du foie.
Le glucose est un hydrate de carbone appelé glucide (glycémie). Le glucose est un sucre simple, ou
monosaccharide, qui joue un rôle central dans le bon fonctionnement des cellules puisqu'il leur procure de
l'énergie.
Les protides ou protéines sont composés d'acides aminés (protidémie).
Au niveau du liquide extra cellulaire, le sodium est le principal cation et les sels de sodium constituent la
quasi-totalité de l'osmolarité extra cellulaire.
Au niveau du liquide intra cellulaire, le potassium est le principal cation intra cellulaire et les sels de
potassium constituent la quasi-totalité de l'osmolarité intra cellulaire.
On notera la différence de concentration entre protides du liquide interstitiel et protides du plasma.
La composition des secteurs liquidiens:
Les apports :
C'est l'absorption digestive des liquides (un litre par jour) et des nutriments (protides, glucides, lipides) qui
contiennent des électrolytes et des substances nécessaires à l'organisme.
Les pertes :
Elles sont à différents niveaux. Au niveau urinaire. Le rein est le siège de la régulation exclusive permettant
de faire varier des quantités d'eau et de sodium selon les apports et les besoins de l'organisme. Au niveau
respiratoire. C'est l'humidification de l'air expiré. Au niveau fécal. 100 ml d'eau. Au niveau cutané. La
sudation. Les échanges entre les secteurs. Toute variation du volume et / ou de la composition d'un secteur ou
d'un compartiment entraîne la modification des autres espaces liquidiens de l'organisme.
L'homéostasie :
C'est la capacité de maintenir les différentes constantes physiologiques de l'organisme à leurs valeurs
normales.
Les transferts liquidiens :
Les transferts d'eau à l'intérieur de l'organisme sont passifs. L'eau va se déplacer suivant les différences de
pressions et de concentration. Il existe trois grandes différences de pression :
- La pression hydrostatique : c'est la pression mécanique due à l'éjection du sang par le cœur.
- Cette pression mécanique est responsable du phénomène de filtration. Ce phénomène de filtration est
la cause essentielle du transfert d'eau du plasma vers le liquide interstitiel.
- La pression oncotique : c'est une pression chimique. Elle est liée à la présence d'une différence de
concentration en protéines de part et d'autres d'une membrane cellulaire. Cette pression est
responsable de transferts d'eau vers les secteurs où la concentration en protéine est plus élevée.
- La pression osmotique : c'est une pression liée à la concentration en substances dissoutes. Chaque
substance dissoute va avoir un pouvoir osmotique. L'eau suit alors le principe de l'osmose. Ce
phénomène d'osmose aboutit à l'égalisation des concentrations de part et d'autre d'une membrane
cellulaire. Il se produit donc entre deux volumes liquidiens des transferts d'eau qui dépendent de la
différence d'osmolarité régnant entre ces deux volumes.
Ces transferts d'eau sous l'influence de ces trois pressions vont aboutir à une phase d'état où les volumes
d'eau et les concentrations en substances dissoutes sont fixes, selon les secteurs et les compartiments. On
parlera successivement dans les états anormaux de déshydratation quand le volume liquidien d'un
compartiment ou d'un secteur sera inférieur à la normale.
On parlera successivement dans les états anormaux d'hyper hydratation quand le volume liquidien d'un
compartiment ou d'un secteur sera supérieur à la normale.
On parlera d'hypertonie quand la concentration d'un secteur sera supérieure à la valeur moyenne du secteur
donné ou à la valeur d'un autre secteur.
On parlera d'hypotonie quand la concentration d'un secteur sera inférieure à la valeur moyenne du secteur
donné ou à la valeur d'un autre secteur.

Les transferts de substances dissoutes :


Le transfère passif des substances : c'est la diffusion ou processus de dispersion d'une substance en solution.
Les particules d'une substance dissoute tendent à aller des zones de haute concentration vers des zones de
faibles concentrations jusqu'à ce que la concentration soit homogène. Cette diffusion se produit à l'intérieur
des compartiments mais aussi entre les compartiments pour autant que la membrane les séparant soit
perméable aux substances dites en cause.
Le transfère actif des substances :
Les membranes cellulaires sont imperméables à certaines substances, en particulier aux protéines. D'autre
part la diffusion est insuffisante pour permettre des échanges rapides de substances dissoutes. Il existe des
mécanismes de transport actifs grâce à des transporteurs transmembranaires protéiques. Par exemple il existe
une protéine appelée pompe à sodium et à potassium qui est responsable du transport actif du sodium hors de
la cellule et du potassium vers la cellule. C'est un transport actif qui nécessite de l'énergie sous forme d'ATP.
LES TROUBLES DE L'EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE :
L'état hydro-électrolytique de base peut s'écarter de l'équilibre. Ceci peut être du soit à : Une
surcharge digestive (en eau, en électrolytes), Des déperditions cutanées, digestives, fécales ou
urinaires, La variation brutale de l'un des secteurs ou de l'un des compartiments de l'organisme.
Les déshydratations
Il existe des déshydratations extra cellulaires, intra cellulaires et globales (les deux).
Les déshydratations extra cellulaires:
Définition :
Les déshydratations extra-cellulaires sont des déficits égaux en eau et en sodium (perte de liquide
isotonique).
Cause :
Elles peuvent être dues à des pertes soit :
· Digestives : vomissements, diarrhées, aspirations digestives.
· Sudorales : sueurs en cas de coup de chaleur.
· Rénale : en cas d'insuffisance rénale.

Les déshydratations intra cellulaires :


Définition :
Les déshydratations intra-cellulaires sont des déficits en eau.
Cause :
Elles peuvent être dues à :
· Des pertes respiratoires : intubation, état comateux.
· L'impossibilité de satisfaire, d'exprimer, de ressentir sa soif (nourrissons, vieillards).
· Des pertes rénales : diabète insipide.

Les déshydratations globales :


Définition :
Les déshydratations globales sont des déficits en eau associés à un léger déficit en sodium.
Cause :
Elles peuvent être dues à des pertes :
· Cutanées : mucoviscidose.
· Digestives : gastro-entérite du nourrisson.
· Rénales : diabète sucré. Les hyper hydratations.
L’hyperhydratation
Il existe des hyper hydratations intra cellulaires, extra cellulaires et globales.
Cause :
La survenue d'une hyper hydratation est due à l'existence dans le secteur ou le compartiment adjacent
d'une chute de l'osmolarité. Il y a transfère d'eau vers le secteur d'osmolarité normale mais qui est en
fait une hyper osmolarité relative.

L’hyper hydratation intra cellulaire :


Elle est due à des chutes de l'osmolarité plasmatique soit par :
· Chute du taux d'urée.
· Chute du taux de sodium du liquide extra-cellulaire. En ce qui concerne les chutes du taux de
sodium, il y a deux cas :
- Soit la perte de sodium : hyponatrémie de dépression.
- Soit la dilution du sodium : hyponatrémie de dilution.

L’hyper hydratation extra cellulaire ou oedèmes :


Elle est due à une augmentation du sodium dans le liquide extra-cellulaire.
Cause :
Dans les cas de diminution de l'excrétion rénale du sodium :
- Insuffisance rénale
- Insuffisance cardiaque
- Cirrhoses hépatiques
- Syndromes névrotiques.

L’hyper hydratation globale :


L’ hyper hydratation globale est due à une association de l'hyper-hydratation intra-cellulaire et à une hyper-
hydratation extra cellulaire.

Les hyper et hypokaliémies :


La kaliémie (concentration de potassium (K+) dans le plasma sanguin), lorsqu'elle subit des variations
importantes aura des répercussions sur l'activité cardiaque.

Hyper-kaliémie :
Définition :
L'hyperkaliémie est un trouble hydro-électrolytique défini par un excès de potassium dans le plasma sanguin
pouvant provoquer lorsqu'elle est sévère une arythmie et des troubles conductifs – dans les cas les plus
graves et en l'absence de traitement urgent – à un arrêt cardio-circulatoire.
Cause :
- Déficit d'excrétion rénale : insuffisance rénale.
- Transfère du potassium des cellules vers le secteur extra-cellulaire : mort cellulaire, acidose.
Signe :
 Au niveau cardiaque : une bradycardie, des palpitations en rapport avec les troubles de conduction et les
arythmies
 Au plan neuromusculaire : des paresthésies typiquement péribuccales et des extrémités, une faiblesse
musculaire voire une paralysie ascendante
 Nausées ou vomissements.
Traitement :
- Traitement de la cause
- Régime alimentaire excluant les aliments très riches en potassium
- Insulinothérapie qui permet d'internaliser le potassium dans la cellule, associé à une solution de
glucosé pour éviter les hypoglycémies
- Béta-mimétiques en aérosols Résine échangeuse d'ions (type polystyrène sulfonate de sodium,
Kayexalate) à prendre par voie orale ou rectale
- Correction d'une éventuelle acidose est tout aussi importante (eau de Vichy ou préparations
magistrales)
- L'hémodialyse

L’hypo-kaliémie :
Définition :
C’est un trouble hydro-électrolytique, le taux de potassium dans le plasma va diminuer.
Cause :
- Pertes digestives : diarrhées, vomissements, anorexie.
- Pertes rénales : alcalose, prise de diurétiques.
- Carences d'apport : coma, alimentation riche en hydrates de carbone associée à une consommation
chronique d'alcool.
- Captation cellulaire : alcalose, médicaments de type insuline.
Signe :
- Faiblesse musculaire
- Myalgies
- Sensation de fatigue
- atteinte musculaire avec rhabdomyolyse (destruction des cellules musculaires), tétraparésie, atteinte
des fibres musculaires lisses avec iléus paralytique, rétention urinaire et finalement arrêt respiratoire.
Traitement :
- Prise en charge de la cause
- Substitution en potassium : régime riche en potassium, si persistance de l'hypokaliémie, une
substitution médicamenteuse est nécessaire.

L'équilibre acido-basique
Généralités :
La majorité des réactions chimiques, enzymatiques, protéiniques de l’organisme ne peuvent se dérouler
qu’en des conditions d’acidité très précises, nécessaires au maintien de l’homéostasie.
Le plasma et les substances tampons : Le maintien d'un pH stable dans les liquides du corps est essentiel à la
vie. Le pH à 7 est dit neutre (inférieur = acide, supérieur = basique). Le pH du liquide extra cellulaire est
maintenu à 7,40 par la capacité tampon des liquides de l'organisme. La capacité tampon est due à l'existence
des substances tampons qui sont capables de lier ou de libérer un ion H+ . H + + Tampon Û Tampon H Il
existe une acidose lorsque le pH sanguin est inférieur à 7,40. Il existe une alcalose lorsque le pH sanguin est
supérieur à 7,40. Le fonctionnement cellulaire est extrêmement sensible aux variations de pH supérieur à
0,05.

Un atome
 Noyau : protons et neutrons, autour duquel gravitent un ou plusieurs électrons
 Les protons ont une charge positive
 Les neutrons sont électriquement neutres
 Les électrons, eux possèdent une charge électrique inverse à celle du proton

La charge électrique d’un atome est neutre, possédant le même nombre de protons et d’électrons
Les ions : éléments ayant la faculté de perdre ou de gagner facilement des électrons : échange d’électron
 ion à charge positive = cation
 ion à charge négative = anion

Ion hydrogène : élément ayant une particularité de perdre facilement son unique électron. Ne restant alors
plus que le proton chargé positivement, on le note H+
C’est la concentration de H+ dans un soluté qui détermine son acidité
- Un acide est capable de libérer des H+.
- Une base est capable de capter des H+
Tout anion est acide, tout cation est basique
Une solution aqueuse sera :
 Acide si moins de cations que d’anions
 Basique si plus de cations que d’anions
 Neutre si autant de cations que d’anions

1) Définitions :
 Acide :
Molécule capable de libérer des ions H+
 Base :
Molécule capable de capter des ions H+ Equilibre acido-basique
l’organisme contient des composés acides et des composés basiques
qu’il doit maintenir à un état d’équilibre constant
 Equilibre Acido-basique :
Un équilibre strict entre acides et bases, est une des conditions
indispensables au maintien de la vie cellulaire. L’objectif est le
maintien de la concentration en ions H+ dans les secteurs intra et extra
cellulaires.
 L’homéostasie :
L'homéostasie est un processus physiologique permettant de maintenir
des éléments du milieu intérieur de l'organisme nécessaires à son bon
fonctionnement

- Le pH de l’organisme, dans les conditions physiologiques est compris entre 7.38 et 7.42
- Le pH sanguin= 7,40
- Bicarbonatémie entre 22 et 27 mmol/l
- pCO2 de 36 à 40 mmHg
- Le pH se mesure à partir d’un prélèvement artériel (gazométrie artérielle)
-
Gazométrie artérielle : technique de ponction
GAZ DU SANG
Prélèvement de sang artériel pour évaluer la ventilation et l’équilibre acido-basique
Technique
 Ponction artère radiale
 A contre-courant
 Inclinaison 30-45°
 Montée passive du sang
Effets secondaires et complications : hématomes, perte du capital artériel, dissection artérielle, ischémie
aigue
Résultats
 pH = 7.38-7.42
 paO2 = 75-90 mmHg
 paCO2 = 35-45 mmHg
 bicar (HCO3–) = 21-27 mmol/L
 SaO2 : 95-100%
INTERPRÉTATION DU GAZ DU SANG
Acidémie : pH < 7.38 et alcalémie : pH > 7.42
Variations de pH induites par :
 variations primitives de pCO2 : acidose ou alcalose respiratoire
 variations primitives de HCO3– : acidose ou alcalose métabolique
Réponses compensatoires rénales ou respiratoires mises en jeu
2) Sources d’acides :
- Production de CO2 = acide volatil, résulte du métabolisme oxydatif cellulaire, éliminé par
les poumons lors de l’expiration, évite l’accumulation d’ H+. Dans des conditions
normales : ni gain, ni pertes d’H+ à partir de cette sourceH2O + CO H2CO H+ + HCO3
- Production d’ions H+ = acide non volatil ou métabolique, provient de l’alimentation
(sulfates, acide urique, acide lactique…) HCl produit par l’estomac, substances
médicamenteuses, élimination par le rein
3) Les éléments perturbateurs :
- Apport de Corps Acides : Origine alimentaire (protéines = AA)
- Déchets du travail cellulaire : acide carbonique, acide lactique, corps cétoniques…
- Origine thérapeutique : transfusion
- Apports de Corps Basiques : Origine alimentaire.
- Origine thérapeutique : bicarbonates
- Apport de Corps Acides : Origine alimentaire (protéines = AA)
a. Déchets du travail cellulaire : acide carbonique, acide lactique, corps cétoniques…
b. Origine thérapeutique : transfusion
c. Apports de Corps Basiques : Origine alimentaire.
d. Origine thérapeutique : bicarbonates
4) Les tampons :
L’organisme se défend constamment contre les apports massifs d’acides. Pour neutraliser l’acidité
produite par la production continue d’ions H+, l’organisme possède : des systèmes tampons, qui
empêchent ou limitent les variations de Ph des mécanismes d’élimination (appelés émonctoires) que sont
les poumons et les reins.
L'équilibre acido-basique de l'organisme est réglé par les reins, les poumons et par des substances
chimiques protéiques appelées tampons. Les émonctoires (poumon, rein) sont chargés d’éliminer soit
l’excès des substances acides, soit l’excès des substances alcalines pour répondre à la rigueur de
l’homéostasie.
Dès que le pH d'une solution monte, les tampons libèrent des ions hydrogènes qui se lient aux éléments
de la solution pour les neutraliser, et ainsi le pH redescend.
Ex :
 pH du sang artériel = 7,4
 du sang veineux et du liquide interstitiel = 7,35
 du cytosol = 7
 Si le pH du sang artériel > 7,45 = alcalose.
 Si le pH du sang artériel < 7,35 = acidose.
Les principales sources d'acides de l'organisme sont : − Dans l'alimentation (acide citrique dans les fruits et
acide acétique dans le vinaigre). − La dégradation du glucose = acide lactique. − La dégradation incomplète
des graisses qui donne des corps cétoniques. − La dégradation des protéines : acides phosphoriques.
Rôle des poumons (régulation immédiate)
Rôle du rein (régulation non immédiate)

POUMON

LE SYSTÈME RÉNINE-ANGIOTENSINE-ALDOSTÉRONE Le système rénine-angiotensine-


aldostérone désigne un système hormonal localisé dans le rein Élimination duest
et dont le rôle CO2 donc baisse de la
de maintenir
l’homéostasie hydrosodée. Ce système joue un rôle prépondérant PCO2 si lala ventilation
dans augmente
régulation de la pression
artérielle. En particulier par l’action de l’angiotensine II, un peptide formé suite à une cascade de
réactions enzymatiques.

On dit qu’une
Réabsorption
acidose/alcalose
HCO3-est/ sortie
décompensée
d’ion H+ lorsque les mécanismes compensateurs
REIN Acidification desn’empêchent
urines avec Élimination
pas
pHuneetanomalie
augmentation
des ions
duen
pHexcès
de l’amoniaque urinaire
3) La régulation respiratoire du pH : Le système respiratoire débarrasse le sang du gaz carbonique
tout en le rechargeant en dioxygène. Le dioxyde de carbone de lie à l'hémoglobine des globules
rouges et il est convertit en ions bicarbonates Ex : CO2 + H2O → H2CO3 (acide carbonique) → H+
+ HCO3- L'augmentation d'une des substances entraîne la réaction chimiques dans l'autre sens. Cette
régulation agit plus lentement que les tampons chimiques. La rétention de CO2 cause l'acidose
respiratoire alors que l'hyperventilation peut provoquer l'alcalose respiratoire.
4) Les mécanismes rénaux : Si le poumon se charge d'éliminer l'acide carbonique, seuls les reins
peuvent éliminer les autres acides : acide phosphorique : les corps cétoniques et l'acide urique.
L'acidose résultant de l'accumulation de ces acides est l'acidose métabolique. Et de même, le défaut
d'acide réalisera l'alcalose métabolique.
Le rôle des reins Le rôle des reins est double :
1 – Le gaz carbonique diffuse dans les cellules du tubule rénal et permet la production de bicarbonate qui
retourne approvisionner le liquide extracellulaire = régénération des bicarbonates2
2- Les acides formés par le métabolisme cellulaire sont éliminés par le rein, sous forme d’ammoniac et
d’acidité titrablele, le pH urinaire peut varier de 4,4 à 7,8.

Il existe d’autres systèmes tampons dans l’organisme


Protéines plasmatiques, Phosphates (rôle mineur), composés acides ou basiques, Systèmes globulaires
(l’hémoglobine)

Anomalie du pH et mécanismes compensatoires


ACIDOSE MÉTABOLIQUE
Définition :
C’est une baisse du pH dans le secteur extracellulaire plasmatique (sang), d'origine métabolique. Le pH
extracellulaire chez l'Homme, est habituellement de 7,4. L'acidose métabolique est définie par une chute du
pH sous 7,35.
Causes :
‣ Charge acide excessive d'origine exogène ou endogène
‣ Perte excessive de bicarbonates
‣ Défaut d'excrétion rénale acide
Facteurs favorisants :
 Hypoxie tissulaire (état de choc)
 Intoxication au CO
 Médicaments et toxiques (éthanol, méthanol, biguanide, salicylés, isoniazide…)
 Diabète sucré, insuffisance hépatocellulaire, cancers
 Héréditaires
 Les insuffisances rénales : aiguë ; chronique au stade terminal
 Perte excessive de bases : pertes digestives (diarrhées aiguës) ou pertes rénales (acidose tubulaire
rénale).

Signes :
 Dyspnée de Kussmaul (hyperventilation compensatrice), le diagnostic est alors confirmé par la mesure
des gaz du sang.
 En cas d’acidose profonde : troubles neurologiques allant de la confusion mentale au coma.
 En cas d’acidose sévère : collapsus cardiovasculaire
 Diagnostic biologique :
o pH < 7,35
o [HCO3−] < 22 mmol/L
o paCO2 < 45 mmHg (c'est-à-dire non élevés)
 Cependant l'acidose métabolique n'est pas synonyme d'acidémie (pH<7.35). En effet le pH sanguin peut
être normal (7.35 - 7.45) ou basique (> 7.45) si l'acidose métabolique est associée à d'autres troubles
métaboliques (ex : alcalose métabolique associée à une acidose métabolique).
Traitement :
‣ Le traitement de la cause : prise en charge d'un état de choc, insulinothérapie en cas d'acidocétose,
etc.
‣ Acidose métabolique aiguë : dialyse (ou épuration extrarénale). Si l'épuration extrarénale n'est pas
rapidement disponible, un apport de bicarbonates intraveineux doit être envisagé.
‣ Acidose métabolique chronique et modérée en cas d'insuffisance rénale (le rein ne parvient plus à
débarrasser l'organisme de ses déchets azotés) et l'acidose tubulaire rénale, le traitement repose sur
l'apport de bicarbonate de sodium per os au long cours, par eau de Vichy ou par préparation
magistrale, avec une surveillance régulière du ionogramme sanguin, du ionogramme urinaire, et des
gaz du sang.

ALCALOSE MÉTABOLIQUE
Définition :
L'alcalose métabolique est un trouble de l'équilibre acido-basique défini par une hausse du pH dans le secteur
extracellulaire plasmatique (sang), d'origine métabolique.
Physiopathologie :
 Le pH intracellulaire chez l'homme est de 7.2,
 Le pH extracellulaire de 7,4.
Ces valeurs sont extrêmement intimement régulées via plusieurs mécanismes fondés sur l'équation
suivante :
H+ + HCO3– → H2CO3 → CO2 + H2O
 Le tampon pulmonaire permet d'éliminer un excès d'acide par l'hyperventilation (dyspnée de
Kussmaul : respiration ample, profonde, permettant de rejeter du CO2 et de la vapeur d'eau et ainsi de
faire augmenter le pH, alcaliniser le sang.) Au contraire, une bradypnée (respiration lente et superficielle)
entraîne une accumulation de CO2 et donc une acidification du sang.
 Les reins ont deux fonctions essentielles :

1. éliminer les ions H+ dans les urines (excrétion au niveau du tube contourné distal) pour 75 % sous
forme d'ammonium NH4+ (c’est-à-dire H+ + ammoniac NH3), le dernier quart étant éliminé sous
forme libre ou sous forme d'autres acides (par exemple H2PO4).
2. réabsorber les bases HCO3-, via le tube contourné proximal dans la corticale rénale.

Les normes physiologiques chez l'être humain sont :


 pH : entre 7,38 et 7,42.
 Bases : HCO3- = 24 +/- 2,5 mmol/L
 pCO2 (pression partielle en dioxyde de carbone dans le sang) = 40 mmHg
 Trou anionique (différence entre les cations et les anions dans le plasma c’est-à-dire ([Na+ ] + [K+ ])-
([HCO3- ]+ [Cl-]), normalement situé entre 12 et 20 mmol/L (16 +/- 4mmol/L).

Au cours de l'alcalose métabolique, on a :


 un pH le plus souvent élevé (supérieur à 7,42), mais parfois normal par compensation respiratoire
(hypoventilation)
 des bicarbonates toujours élevés, supérieurs à 26 mmol/L
 une pCO2 le plus souvent supérieure à 42 mmHg par hypoventilation compensatrice de l'alcalose.

Causes :
L'alcalose se produit consécutivement à plusieurs anomalies, souvent associées entre elles :
 un apport accru de bases, le plus souvent sous la forme de bicarbonate de sodium ou de bicarbonate de
calcium
 une perte d'acides, en général par le rein
 une perte de chlore, digestive ou rénale
 une déshydratation extracellulaire, qui entraîne une concentration des bicarbonates
 une réabsorption accrue de bases par le rein
Le rôle du chlore (et de son déficit en particulier) est capital dans la genèse des alcaloses métaboliques : en
effet, l'excrétion rénale des bases n'est possible que couplée au chlore. La correction d'un fréquent déficit
chloré est indispensable pour rendre aux reins leur capacité à débarrasser le sang de son excès de bases.
Apports excessif de base soit par apport de bicarbonate de sodium (par exemple chez l'insuffisant rénal), ou
de bicarbonate de calcium (syndrome des « buveurs de lait ».)
 Pertes de chlores par pertes digestives (les selles sont très riches en chlore. Une hypokaliémie est souvent
associée) : vomissements, aspiration digestive, tumeur villeuse digestive, etc.
 Pertes rénales.

Signes :
Associe une tétanie musculaire, des paresthésies (sensations anormales), au maximum des convulsions. La
respiration est en général lente (bradypnée) par compensation. La certitude diagnostique est apportée par les
gaz du sang et l'ionogramme sanguin (voir plus haut).
Traitement :
Correction des anomalies métaboliques :
 arrêt d'une prise excessive de bicarbonates
 arrêt ou diminution d'un traitement par diurétiques
 lutte contre les vomissements, etc.
Acidose respiratoire
Définition :
L’acidose respiratoire ou ventilatoire est un trouble de la régulation du pH sanguin. La cause de ce trouble est
d'origine respiratoire, il survient en cas d'hypoventilation ou d'hypoxie. Lors d'apnée prolongée, on parle
d'hypercapnie. L'acidose respiratoire est l'une des deux acidoses, l'autre étant l'acidose métabolique1.
La concentration en CO2 dans le sang augmente ; ce gaz est alors transformé par réaction chimique : CO2 +
H2O = H+ + HCO3–, ce qui entraîne une baisse du pH sanguin. Il devient alors pathologique.
Lors de l'acidose respiratoire, le patient hyperventile, afin de faire redescendre son taux de CO2 dans le sang.
Toutefois, lorsque la cause de l'hypoventilation est liée à une impossibilité quelconque d'hyperventiler,
l'organisme va réguler son pH sanguin en augmentant sa concentration de bicarbonates HCO3– dans le sang.
Cette régulation (compensation métabolique) se fait d'abord au niveau du foie qui va privilégier l'excrétion
azotée sous forme de glutamine, plutôt que sous forme d'urée. Cela permet à l'organisme d'éliminer moins de
bicarbonates, ce qui entraine un accroissement de leur concentration et donc, par déplacement de l'équilibre,
une remontée du pH.
Description :
L'acidose respiratoire, la plus fréquente des acidoses, est causée par une respiration superficielle,
une pneumonie ou un emphysème. Tous ces problèmes ont pour effet d'accumuler le CO2 dans l'organisme.
En effet, l'augmentation d'ions H+ dans l'organisme pousse celui-ci à procéder à une transformation chimique,
qui lie les ions H+ à un ion tampon qui est le HCO3–. Après son absorption, la molécule devient le H2CO3, qui
à son tour, se divise en H2O et en CO2, prêt pour l'excrétion. La transformation se traduit donc dans la forme
suivante : H+ + HCO3– = H2CO3 = H2O + CO2.
Dans le cas d'une acidose, le pH sanguin descend en dessous de 7,38, ce qui cause une dépression du système
nerveux central. Or un pH sanguin inférieur à 7 peut causer un coma et entraîner la mort, puisqu'un pH si bas
empêche les protéines de fonctionner.
Bien plus fréquents que les acidoses sévères, il existe de nombreux cas d'acidoses latentes chroniques. Cette
pathologie correspond à une tendance de l'organisme à toujours se trouver dans la partie la plus acide de la
fourchette de tolérance du pH. Une telle acidose latente chronique peut être provoquée par le simple effet
inhibant du stress sur la respiration. Elle passe inaperçue à courts termes, mais est suspectée d'entrainer à
moyens et surtout à longs termes une fatigue profonde de l'organisme et un état inflammatoire chronique
propice au développement de nombreuses affections
Moyens de compensation :
Compensation au niveau du foie : réduction de l'utilisation de l'ion tampon HCO3–.
Compensation au niveau des reins : augmentation de l'élimination de l'ion NH4+.
Prise en charge :
‣ Prise en charge étiologique
‣ Assistance ventilatoire

Alcalose respiratoire
Définition :
L'alcalose respiratoire, ou ventilatoire, est un trouble de l'équilibre acido-basique du sang défini par une
hausse du pH, d'origine respiratoire. Elle résulte de l'augmentation de la
respiration alvéolaire (hyperventilation) amenant à une baisse de concentration du dioxyde de carbone dans
le plasma. Cela conduit à une diminution des concentrations en ions hydrogène et en ion calcium libre dans
le sang. Elle s'oppose à l'alcalose métabolique, qui n'est pas due à l'intervention en excès de la voie
respiratoire.
Type :
Il existe deux types d'alcalose respiratoire : chronique et aiguë.
 Au cours de l'alcalose respiratoire aiguë, la personne peut perdre conscience là où le taux de ventilation
reviendra à la normale.
Très vite après que le sujet s'est mis en hyperventilation, les protons sortent du milieu intracellulaire et il
s'ensuit la réaction suivante :
H+ + HCO3– → H2CO3 → CO2 + H2O
Le taux de bicarbonate plasmatique chute ce qui est la caractéristique de l'alcalose respiratoire.
 Dans l'alcalose respiratoire chronique, pour chaque diminution de 10 mM de la pCO2 dans le sang, il y a
une diminution de 5 mM de bicarbonate. La baisse de 5 mM de bicarbonate est un effet de compensation
qui réduit l'effet de l'alcalose, c'est-à-dire la baisse de la pCO2 dans le sang. Cette compensation est dite
métabolique.
Cause :
La cause est une hyperventilation. Le CO2 se diffusant extrêmement rapidement à travers la barrière
alvéolocapillaire, l'hyperventilation entraîne une hypocapnie (soit une baisse du taux de dioxyde de carbone
dans le sang) qui, par le biais du tampon HCO3 provoque une fixation des ions H+. Il y a donc une
augmentation du pH. Ce mécanisme sert par exemple à contrebalancer une acidose métabolique.
Les causes de l'hyperventilation alvéolaire constatée dans alcalose respiratoire comprennent :
 l'anxiété, l'attaque de panique et le stress ;
 un déplacement dans les zones de haute altitude, où la faible pression atmosphérique de l'oxygène
stimule l'augmentation de la ventilation ;
 la fièvre, qui stimule le centre respiratoire dans le tronc cérébral ;
 les médicaments, y compris le doxapram et de fortes doses d'aspirine, qui vont stimuler le centre
respiratoire ;
 causes centrales, notamment un accident vasculaire cérébral, hémorragie sous-
arachnoïdienne, méningite ;
 la grossesse ;
 l'hypoxie dans le cas d'une maladie des poumons, telles que la pneumonie ;
 overdose de caféine (abus de café) ;
 l'activité sexuelle résultant en une excitation
 volontaire au cours de jeux dangereux "rêve indien"1 ;
 volontaire dans le cas de séances de méditation2…
En outre, une alcalose respiratoire est souvent produite accidentellement par des médecins (Iatrogénèse) au
cours de la ventilation mécanique des patients.
Symptômes :
Les symptômes de l'alcalose respiratoire sont liées à la diminution des niveaux de dioxyde de carbone du
sang, et incluent une paresthésie périphérique. En outre, l'alcalose peut perturber l'équilibre des
ions calcium et provoquer les symptômes de l'hypocalcémie (comme une tétanie et une syncope).
Si une personne est en hyperventilation, cela peut arriver par exemple lors d'un effort physique, tel que
course ou autre, il faut la faire respirer dans un sac en carton, et non en plastique, afin qu'elle réabsorbe
du dioxyde de carbone pour rétablir une pression de ce gaz normale. Les reins peuvent également mettre en
place un mécanisme de compensation en excrétant plus de bicarbonate (HCO3-) ce qui provoquera une baisse
de cet ion (<22 mEq/L) et servira à rétablir un pH normal, soit de 7,4.
Prise en charge :
‣ Prise en charge de l’étiologie
‣ correction des anomalies hydro-électrolytiques
Le rôle de l'alimentation dans le fonctionnement de l'organisme
  Schéma du devenir des aliments au cours de la digestion


 La transformation des aliments en nutriments
La digestion des aliments a lieu à l'intérieur du TUBE DIGESTIF, c'est un processus lent et
progressif.
Les aliments subissent 2 sortes d'actions au cours de la digestion :
- une action "mécanique" : ils sont coupés, broyés par les dents puis brassés par les muscles de
l'estomac
- une action "chimique" : ils subissent l'action des ENZYMES comme l'AMYLASE, contenues dans
les différentes sécrétions digestives, produites par les Glandes Digestives.
Au fur et à mesure les aliments sont transformés en NUTRIMENTS SOLUBLES, ce qui ne peut pas
être digéré sera rejeté sous forme d'excréments par l'anus.

Les Nutriments solubles absorbés dans le sang au niveau des villosités de l'intestin grêle. A l'intérieur
des villosités intestinales il existe un réseau de capillaires sanguins qui s'enrichissent en nutriments,
ces derniers seront ensuite distribués à tous les organes par le sang.
Les maladies nutritionnelles
INTRODUCTION :
Une alimentation équilibrée répond aux besoins énergétiques et apporte suffisamment de nutriments
nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Pour être en bonne santé il faut équilibrer les apports
énergétiques par les aliments selon les besoins énergétiques de l’organisme.
DEFINITION :
Les maladies nutritionnelles sont la conséquence d’une consommation insuffisante, ou au contraire
excessive de certains aliments. On parle de maladies par carence ou par excès.
L’OBESITE :
Maladie par consommation excessive d’aliments riches en glucides consommés au-delà des besoins sont
stockés et sous forme de graisse ;
Facteurs de risque :
La sédentarité :
La sédentarisé est un manque de pratique de l’activité physique (peut être un exercice ou une occupation).
Conséquences :
En cas de sédentarité :
 Un début d’essoufflement et une accélération du rythme cardiaque : le cœur travaille moins donc il
s’essouffle plus vite, le cœur devient plus rapide et la tension augmente. Cela produit une hypertension
artérielle. De plus l’augmentation de fréquence cardiaque fatigue le cœur et peut aggraver une insuffisance
cardiaque. Sans entrainement, le muscle cardiaque perd de sa puissance de contraction, il reçoit et renvoie
moins de sang dans le corps, il fournit moins d’oxygène aux muscles et aux organes et il récupère moins
vite en cas de crise cardiaque.

 Le sang circule moins, des dépôts peuvent se créer dans les artères ce qui peut provoquer une
athérosclérose
 On brûle moins de calories donc on grossit, et on stocke des graisses qui circule dans le sang ce qui
augmente le risque d’hypercholestérolémie.
 Certains muscles fondent parce qu’ils ne sont pas sollicités : on perd de la force.
 Les articulations travaillent moins : on perd de la souplesse.
 Les os perdent leur solidité : il y a des risques d’ostéoporose, surtout chez la femme après la
ménopause
 Des risques de caries dentaires ;
 Une prédisposition au diabète de type 2
 Des risques de maladies cardiovasculaires : l’excès de sucre est responsable de la présence de
triglycérides élevés dans le sang ;
 Un excès de consommation de lipides et surtout de lipides riches en acides gras saturés augmente le
risque de maladies cardiovasculaires et le nombre d’accidents liés à l’athérosclérose ;
Le taux du cholestérol sanguin (supérieur à 2,5 g/L) ;
 Des carences vitaminiques : la présence de produits sucrés en trop grande quantité se fait au
détriment des autres aliments (fruits, légumes).
 Remarque : l’absorption de produits sucrés entraîne une sécrétion importante d’insuline (hormone
qui fait baisser le taux de sucre du sang) et qui appelle la consommation d’autres produits sucrés.

Conduite à tenir pour limiter les maladies nutritionnelles :


 L’activité physique :
Pour limiter les maladies nutritionnelles, il faut pratiquer un sport ou au moins une activité physique, un
minimum de 2h30 d’activité physique par semaine chez l’adulte en bonne santé, une activité plus basse (15
min par jour) diminue déjà significativement le risque de survenue de maladies cardio-vasculaires quels que
soient l’âge et le sexe, par rapport à l’absence totale
En prenant l’exemple d’une personne de 70 kg, en 1 heure d’activité, suivant l’effort que nous rejetons la
dépense énergétique peut être plus ou moins forte (ex : balayer = 400 kJ ; footing = 2600 kJ).
 Une alimentation équilibrée :
- Pour avoir une alimentation équilibrée, il faut manger trois repas par jour. Dans ces repas, il faut
avoir une alimentation variée et ne pas manger que du salée et du sucrée. Il faut manger cinq
fruits et légumes par jour.

Conséquences
 d'une hyperglycémie chronique :
Dénutrition

DEFINITION :
La dénutrition est un état pathologique résultant d'apports nutritionnels insuffisants en regard des dépenses
énergétiques de l'organisme. Lorsque les apports sont inadaptés en plus d'être insuffisants, on parle
de malnutrition.
FACTEURS DE RISQUE :
La dénutrition est dite primaire lorsque celle-ci est induite par une cause directe, et secondaire lorsqu'elle est
provoquée des suites d'une autre affection :
- Affection organique : mauvais état du système digestif, affections de la bouche (mucite, mauvais
état dentaire), difficultés à la digestion (nausées, vomissements, constipation), maladies digestives
(ulcère gastroduodénal, divers syndromes de malabsorption), processus de cicatrisation (plaie
opératoire, escarre) sollicite des ressources protéiques supplémentaires perte d'appétit lié à l'âge,
traitement médical peut également conduire à la dénutrition.
- Affection psychiatrique : anorexie mentale, différentes maladies altérant à terme
la conscience (maladie d'Alzheimer, coma, maladie mentale ou encore syndrome de Korsakoff)
- Cause sociale : mauvaises conditions d'hygiène alimentaire, contexte de famine ou encore
de pauvreté, l'alcoolisme provoquant primairement un syndrome de Korsakov (amnésie à long
terme et une baisse de vigilance).
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES :
On distingue deux mécanismes physiopathologiques :
- La carence d'apports
- L’hypermétabolisme.
Dénutrition par carence d'apports
En cas de carence d'apports se met en place l'état de jeûne, qui évolue selon plusieurs étapes. Les sources
d'énergie dans le jeûne sont :
- pour le métabolisme glucidique, l'utilisation du glycogène hépatique ainsi que la synthèse de
glucose
- pour le métabolisme lipidique, l'utilisation des acides gras et la cétogenèse.
 Jeûne immédiat : adaptation à la prise discontinue de nourriture depuis moins de douze heures. La
sécrétion d'insuline diminue, tandis que celle de glucagon augmente. Ce jeu hormonal entraîne une
stimulation de la lipolyse et de l'oxydation des acides gras, puis une cétogenèse. Afin de maintenir
la glycémie, la glycogénolyse est stimulée, de manière exclusive.
 Jeûne court : adaptation à l'absence de prise alimentaire sur une durée de douze heures à trois ou quatre
jours. La sécrétion d'insuline diminue encore. L'épuisement des réserves de glycogène entraîne une
baisse de la glycémie. La seule source de glucose de l'organisme devient la néoglucogenèse, qui fabrique
du glucose à partir des acides aminés des protéines musculaires en produisant de l'urée comme déchet.
L'excrétion de l'urée augmente donc. La cétogenèse se poursuit.
 Jeûne prolongé : après cinq jours environ jusqu'à plusieurs semaines. Les corps cétoniques plasmatiques
augmentent, tandis que l'excrétion d'urée se stabilise à 50 mg/kg/j. Cette stabilisation est en rapport avec
une stabilisation de la protéolyse à visée d'épargne protéique. De nouvelles modifications hormonales se
produisent, avec une diminution de la production des hormones thyroïdiennes.
 Phase terminale : Lorsque les réserves lipidiques sont épuisées, les taux plasmatiques d'acides gras et de
corps cétoniques s'abaissent, tandis que la glycémie remonte. En effet, on observe alors un surcroît de
mobilisation des protéines des muscles squelettiques pour la néoglucogenèse. Cette dernière entraîne un
accroissement de l'excrétion d'urée et d'azote et se solde par une forte morbi-mortalité.
Dénutrition par hypermétabolisme
 En cas d'agression de l'organisme (brûlures étendues, souffrance cérébrale aiguë, intervention
chirurgicale lourde, états infectieux sévères, défaillance d'organe aiguë...), le métabolisme de base (la
dépense énergétique au repos) va augmenter.
SIGNE :
 Amaigrissement visible.
 Les signes phanériens (pli cutané).
 Plainte de la personne.
 L’observation des variations du poids d'un individu.
 L'étude de la valeur et des variations au cours du temps de l'indice de masse corporelle (IMC) permet
d'orienter le diagnostic de dénutrition. Les valeurs admises pour l'estimation d'un état de maigreur (et
donc de dénutrition) sont :
- pour une personne de 18 à 69 ans, un IMC inférieur à 18,5 ;
- pour une personne de 70 ans et plus, un IMC inférieur à 21 et pour la forme sévère inférieure à
18 ;
La perte de poids au cours des 6 derniers mois est essentielle pour le dépistage de la dénutrition :
 une perte de poids > 5 % en 1 mois ou >10 % en 6 mois traduit une dénutrition.
 une perte de poids > 10 % en 1 mois et/ ou >15 % en 6 mois traduit une dénutrition sévère.
En moyenne, les besoins nutritionnels d'une femme adulte sont de 2 000 kcal par jour, et ceux d'un homme
de 2 500 kcal.
Un bilan nutritionnel permet de comparer la qualité et la quantité des apports et des pertes et dépenses
énergétiques.
L'étude de l’ionogramme, de la glycémie et des réserves protéiques (dosage de l’albumine et de
la transthyrétine) oriente le diagnostic.
COMPLICATIONS :
 Altération de l'état général : asthénie et anorexie.
 Troubles psychiques : confusion mentale, apathie, syndrome dépressif
 Troubles digestifs : diarrhée ou fécalome (pouvant aboutir à l'occlusion intestinale si non pris en
charge).
 Escarres : apparition ou entretien d'escarre.
 Chutes et fractures : diminution de la masse musculaire favorisant les chutes, le manque de calcium et
de protéines fragilisant l'os qui casse ainsi plus facilement.
 Perte d'autonomie : diminution de la masse musculaire pouvant affecter l'autonomie de la personne
dénutrie à court, moyen et long terme.
 Complications post-opératoires : selon la nature de la chirurgie.

TRAITEMENT :
 Préventif : éducation thérapeutique aux bonnes pratiques alimentaires notamment chez la personne
âgée, pour une personne hospitalisée, un apport de 30 kcal/jour/kg afin de prévenir la dénutrition, selon son
bilan nutritionnel, la stratégie thérapeutique peut s'orienter sur une assistance nutritionnelle dans les formes
les moins graves (enrichissement protéino-énergétique de l'alimentation, compléments nutritionnels, et
fractionnement de la prise alimentaire) ou encore vers une nutrition entérale ou parentérale.
 Etiologique (celui des causes).
 TRT de l'état de dénutrition en lui-même :
- Supplémentation orale : enrichissant les plats en protéines et calories (fromages, viandes,
matières grasses, lait concentré) et ne pas limiter la consommation de produits gras, sucrés et
riches en protéines
- fractionnant la prise alimentaire, en instillant une convivialité lors des repas avec selon la situation
mise en place d’aide physique ou psychologique.
- utilisant des compléments nutritionnels oraux industriels (en général, 1 à 2 kcal/ml et riches en
protéines). Il existe également des produits adaptés à certaines pathologies (escarres, insuffisance
rénale).
- Supplémentation entérale : L'alimentation entérale est indiquée en cas de dénutrition sévère ou
d’échec de la supplémentation orale. Elle nécessite une hospitalisation de quelques jours, et
s’effectue grâce à la pose d'une sonde naso-gastrique lorsque la durée prévue est inférieure à 6
semaines ou par sonde de gastrostomie ou de jéjunostomie lorsque la durée prévue est supérieur à
6 semaines, ce qui permet ainsi d'aider à couvrir les besoins protéino-énergétiques. Elle peut être
prescrite pour la journée (en continu) ou en nocturne (le patient pourra ainsi continuer à manger
normalement la journée). Le patient doit être en position semi-assise afin d’éviter
une pneumopathie de déglutition par reflux gastro-œsophagien. L’autre complication est
la diarrhée (colonisation bactérienne de la sonde, débit de la sonde élevé, mauvaise tolérance, ...)
Supplémentation parentérale : La nutrition parentérale est indiquée lorsque le tube digestif est non
fonctionnel (occlusion digestive, iléus complet, intestin court, nausées/vomissements sévères) : la nutrition
parentérale est alors totale. Lorsque les apports oraux et entéraux sont insuffisants, on parle d’assistance
nutritionnelle.
L'alimentation parentérale utilise une voie centrale (ou périphérique) comme une veine sous-clavière,
une veine fémorale ou une veine jugulaire interne. Les inconvénients de la nutrition parentérale sont les
risques infectieux, le coût élevé et surtout le fait qu'il contourne le tube digestif (les entérocytes ne sont alors
pas nourris). C'est donc pourquoi, si le tube digestif est fonctionnel il faut toujours utiliser la nutrition
entérale. L’arrêt doit être progressif afin d’éviter des troubles métaboliques (hypoglycémie par exemple).
LE COMA
Définition
‣ C’est l’altération de l'état de conscience dans laquelle le patient ne peut plus réagir à des
stimulations
‣ L’abolition de la vie de la relation (conscience, sensibilité) avec une conservation des
fonctions végétatives
Il traduit un dysfonctionnement cérébral sévère
Urgence diagnostique et thérapeutique !
Généralement, c'est un état transitoire qui peut durer jusqu'à plusieurs semaines.
L'amélioration est souvent lente. Dans les cas les plus graves, il peut mener au décès...
NB : Différent de la syncope = perte de conscience brutale et brève

Classification
Vieux classement en 4 stades
- Stade 1 = obnubilation = réponse aux stimulations douloureuses, communication simple
- Stade 2 = réponse aux stimulations douloureuses encore possible, plus aucune communication
- Stade 3 = coma profond = aucune réaction aux stimuli douloureux, + ou - troubles végétatifs
- Stade 4 = coma dépassé = état de mort cérébrale = des mécanismes artificiels maintiennent les
fonctions vitales (respi...)

Nouvelle échelle utilisée


Score de Glasgow

Physiopathologie
Conséquence d'une altération directe du système d'éveil (tronc cérébral), ou secondaire à un
processus plus diffus affectant l'ensemble du cerveau

Étiologies
> Traumatique (TC)
> Métabolique
Hypoglycémie
Troubles ioniques (calcium, sodium)
Hypoxie cérébrale (choc cardiogénique, insuffisance respiratoire aiguë, anémie...)
Encéphalopathie hépatique (insuffisance hépato-cellulaire qui provoque l'accumulation de
toxines dans le sang)
Encéphalopathie rénale (insuffisance rénale terminale)
Endocrino (insuffisance surrénalienne aigue, acidose lactique, acidocétose diabétique...)
Hypothermie sévère (< 35°)
> Toxique
Coma éthylique
Intoxication médicamenteuse (benzo...), drogues, morphine
Intoxication au monoxyde de carbone
Coma hydraulique = intoxication à l'eau (qui provoque une baisse importante du sodium dans le
sang)
> Vasculaire = hémorragie méningée, AVC ...
> Infectieuse = méningites, encéphalites...
> Tumorale
> Épilepsie

Traitements et soins infirmiers


 Examen neurologique + évaluation de la conscience avec le score de Glasgow
 Bilan des fonctions vitales = température, FR, pouls, TA, ECG, GDS, saturation...
 Pose d'une VVP
 Sérum glucosé à 30% si hypoglycémie supposée, antidote si intoxication supposée...
 Stabilisation des fonctions vitales = oxygénothérapie, intubation, ventilation mécanique,
macromolécules, monitorage....
 PEC en réanimation médicale ou chirurgicale
 Recherche étiologique = recueil des antécédents, des circonstances de survenue du
coma, bilan sang, glycémie, hémocs, recherche de toxines, imagerie cérébrale (scanner,
IRM), PL, EEG...
Pose de SNG
 Pose de SAD, diurèse
 Nursing et prévention des complications liées au décubitus
Surveillance pluriquotidienne de l'état neurologique

Pronostic
Dépend complètement de l'étiologie et de ses répercussions définitives sur le cerveau
Parfois d'autres explorations sont nécessaires
En l’absence d’amélioration, un état végétatif est dit persistant après un mois
On parle d’état végétatif permanent après 3 mois en cas de lésion cérébrale non traumatique,
et après 12 mois en cas de lésion cérébrale traumatique (la probabilité de récupération est alors
quasi nulle)

NB : Le coma artificiel est un coma provoqué par administration de sédatif (= sédation) dont la
fonction est d’endormir le patient. Peut durer de quelques heures à quelques jours et permet de
traiter un patient dans un état grave et douloureux, ou intubé...
Role infirmier en service de
Réanimation

- réagir aux situations d’urgence


- être carré, logique et rigoureux
- organisation, écoute, relation, esprit d’équipe
- rapidité d’analyse et d’action

Prise en charge du patient :


- avant son arrivée : préparer la chambre (désinfection…), vérifier tous les appareils (scope,
respirateur, lit, O2, prise d’air et de vide, seringues électriques), matériel d’urgence prêt à
l’emploi.
- à son arrivée : recueil d’un max d’infos, installer et rassurer le patient, identifier les risques
vitaux encourus, déshabiller le patient (retirer vernis, bijoux…) et faire l’inventaire, mise
en place du scope.

Noter tous les renseignements :


Fonction circulatoire : TA, pouls, aspect des téguments (cyanose, marbrure…), KT
Fréquence respiratoire, bonne amplitude, expectoration, agité, somnolent, ventilation spontanée,
O2 (bonne position de la sonde, imperméable et débit), ventilation mécanique (réglages des
constantes de la machine).
Signes infectieux : température, sueurs, frissons
Fonction neurologique : état de conscience, propos cohérent, repérage dans le temps et l’espace,
myosis et mydriases.
Fonction digestive : abdomen (douloureux, tendu), aspiration digestive (bonne position de la
sonde)
Fonction urinaire : conserver les urines et quantifier, surveillance horaire des urines, bilan entrée-
sortie, noté le jour de la pose de la sonde urinaire, vérifier aspect et fixation de la stomie et
surveiller aspect du pansement du KT sus pubien.
État cutanée : plaie, aspect, éruption, couleur
Aspect des pansements : identifier site opératoire, type de drain (quantité et aspect du drainage)
Abord veineux : voies périphériques, RDCG Aspect
Psychologique :
- toute communication est très importante (verbale ou non)
- Infirmier = médiateur entre famille/ patients/ médecin
- Rassurer sans dépasser les limites (médicale = par médecin)

Le chariot d’urgence

Buts et principes
Le chariot d’urgence, quelle que soit sa forme, doit répondre à certains critères inva-riables :
 Le chariot d'urgence doit permettre le traitement en urgence des défaillances vitales
cardiaques et respiratoires, en attente d'un transfert «éventuel vers un service de
réanimation.
 Disponibilité immédiate des médicaments et matériels nécessaires au traitement d’une
urgence vitale
 Il doit être connu de tous.
 Son emplacement est invariable (sauf réorganisation de service) et accessible 24h/24 et
365 jours par an.
 Son contenu n'est pas modifiable. Il est régulièrement vérifié (quantités et dates de
péremption), testé, reconditionné.

Descriptif général
 Sa forme et sa présentation en font un instrument pratique, facilement manipulable, facile
à nettoyer et à désinfecter.
 Les roues sont mobiles, pivotantes et munies de freins, afin de faciliter les manœuvres.
 Ses dimensions doivent être compatibles avec une utilisation rationnelle, le dessus doit
pouvoir servir de plan de travail.
 Le nombre de tiroirs ne doit pas faire de la recherche d'une drogue un jeu de piste ! Il y
aura donc un nombre de tiroirs limité à 5 ou 6, de profondeur réduite, faciles à ouvrir,
avec des butoirs en extrémité de course.
Les accessoires sont ajoutés en fonction des caractéristiques et des besoins des services. Il est
indispensable d'avoir à portée de main :
 Une rallonge avec au moins 6 prises électriques
 Une potence avec crochets
 Un aspirateur à mucosité sur rail latéral
 Une fixation solide pour obus à oxygène et manodétendeur (si O2 non présent dans toutes
les chambres)
 Une planche à massage cardiaque
 Un porte container à aiguilles souillées
 Un support poubelle
 Une tablette pivotante (porte défibrillateur)

Le chariot d'urgence doit être fermé avec un verrou, qui est garant de l'intégrité du chariot. Le
chariot garantit la prise en charge, sans reconditionnement, de 2 à 3 situations d’urgence vitales.

La vérification des chariots d’urgence doit être pluri hebdomadaire pour s’assurer de l’intégrité
de leur contenu. La vérification est faite par l’infirmier (mais il serait souhaitable que la
vérification s’effectue en binôme IDE/ AS)
Les nouveaux arrivants doivent être formés à la maintenance, la vérification et l’utilisation du
chariot d’urgence.
Une vérification complète est obligatoire après chaque utilisation (si possible par l’utilisateur.),
avec réassortiment des produits ou dispositifs utilisés.
Les chariots d’urgence sont scellés par un cadenas à usage unique ouvrable à l’aide d’une paire
de ciseaux.
Le défibrillateur situé sur le chariot fait l’objet d’une vérification particulière journalière et
d’une maintenance préventive annuelle systématique par le service biomédical de
l’établissement.
Pose de la voie veineuse périphérique
Définition
Pose d’un cathéter dans une veine périphérique dans le but de perfuser des médicaments ou des
solutés de perfusion

Objectifs
 Limiter les infections sur cathéter périphérique
 Un respect des conditions d’asepsie lors de la pose, de la manipulation et du retrait de la
VVP permet de minimiser les risques d’infections

Indication
Sur prescription médicale

Matériel
 Gants non stériles
 Protection à installer sous le membre à ponctionner
 Garrot
 Plateau de soin ou champ stérile
 Compresses stériles
 Cathéter périphérique de taille adaptée à l’indication et au patient
 Seringue
 Sérum physiologique
 Prolongateur avec robinet 3 voies
 Désinfection en 5 temps : gamme bétadinée ou autre
 Pansement transparent semi perméable

Déroulement du soin
 Se frictionner les mains avec une solution hydro alcoolique (SHA)
 Préparer le matériel sur un plateau ou un champ stérile
 Purger le prolongateur
 Désinfection en 5 temps de la zone à ponctionner
 Installer le garrot
 Introduire le cathéter dans la veine
 Dès le retour veineux, retirer progressivement le mandrin en continuant à introduire le
cathéter
 Retirer le garrot
 Retirer le mandrin et adapter le prolongateur
 Fermer avec un pansement occlusif transparent semi-perméable
 Vérifier la perméabilité du cathéter en injectant doucement du sérum physiologique ;
vérifier le retour veineux
 Fermer le robinet en pression positive
 Eliminer les déchets
 Réinstaller le patient

Recommandations
 En cas de pilosité importante, il est parfois nécessaire de dépiler la zone à ponctionner :
préférer la tonte ; ne pas raser (risque de micro lésions augmentant le risque d’infection)
 Ne pas insérer de cathéter sur un bras porteur d’une fistule artério-veineuse, sur un
membre hémiplégique, proche d’une plaie ou de lésions cutanées

Surveillance
 Il s’agit de repérer précocement des signes d’extravasation, d’inflammation ou
d’infection : à chaque surveillance du patient
 Surveiller l’apparition de signes d’inflammation au point de ponction et sur le trajet de la
veine : rougeur, chaleur, douleur, œdème
 Vérifier que le pansement est bien occlusif ; le refaire si ce n’est pas le cas
 Les robinets doivent être manipulés avec des compresses imbibées d’antiseptique
 Changer les bouchons à chaque manipulation
 La VVP doit être changée toutes les 96 heures au maximum
 Une VVP posée dans le cadre de l’urgence (SAMU) doit être retirée dès que possible

Informations générales, remarques


 Noter le soin dans le dossier du patient : pose, taille du cathéter, antisepsie réalisée
 Noter les surveillances réalisées

L’intubation
Définition
Introduction d’une sonde dans la trachée afin d’assurer une ventilation mécanique efficace
Objectifs
Sécuriser le geste et augmenter l’efficacité de tous
Indications
 Défaillance respiratoire, défaillance neurologique, défaillance multiviscérale.
 En période préopératoire
Matériel
 Habillage de l’opérateur : masque, lunettes (ou masque à visière), gants stériles ou non
selon protocole du service
 Habillage des aides : masque, gants non stériles
 Matériel d’intubation :
o Lame de laryngoscope adaptée (droite ou courbe)
o Manche de laryngoscope
o Pince de Magyll
o Sonde d’intubation trachéale (SIT) adaptée à la taille du patient et à l’objectif de
ventilation
 Ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle (BAVU) branché sur l’oxygène et
masque adapté selon protocole du service
 Stéthoscope, capteur de CO2 expiré selon protocole du service
 Système d’aspiration fonctionnel et sonde adaptée
 Canule de Guédel si intubation orale
 Respirateur branché et testé ; réchauffeur fonctionnel ou filtre d’humidification
 Manomètre si sonde à ballonnet
 Système de maintien de la sonde : lacette ou adhésif
 Seringue
 Raccord annelé
 Spray lubrifiant si nécessaire
Déroulement du soin
 Avant l’intubation
o Vider l’estomac
o Préparer les médicaments pour la sédation selon la prescription médicale
o Installer le patient en décubitus dorsal strict avec un accès facilité à la tête
o Le médecin vérifie le ballonnet de la SIT et la lubrifie si nécessaire
 Pendant l’intubation
o Surveillance des constantes hémodynamiques et respiratoires
 Après l’intubation
o Fixer la sonde
o Gonfler le ballonnet
o Poser une sonde gastrique
o Effectuer une radio pulmonaire de contrôle
Surveillance
 S’assurer du maintien en place de la SIT
 Changer le système de fixation au moins une fois par jour, et plus si besoin
 Vérifier plusieurs fois par jour la pression du ballonnet interne de la SIT
Informations générales, remarques
 Noter le geste dans le dossier de soin ainsi que le repère de la SIT (en cm)

L’exturbation
Définition
Ablation de la sonde d’intubation
Sur prescription médicale
Objectif / Indication
 Permettre au patient de reprendre une ventilation autonome
Matériel
 Habillage de l’opérateur : masque, lunettes (ou masque à visière), gants non stériles
 Ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle (BAVU) branché sur l’oxygène selon
protocole du service, et masque adapté
 Système d’aspiration fonctionnel et sonde adaptée
 Manomètre si sonde à ballonnet
 Système d’humification et/ou d’oxygénothérapie
 Prévoir à disposition le matériel d’intubation et d’urgence
Déroulement du soin
 Avant l’extubation
o Patient à jeun : arrêt de l’alimentation entérale selon le protocole du service
o S’assurer de l’arrêt des sédations
o Installer le patient en proclive
o Réaliser une aspiration des sécrétions trachéales si nécessaire
o Dégonfler le ballonnet
o Enlever le système de fixation
o Retirer doucement la sonde d’intubation
 Après l’extubation
o Mettre en place le matériel d’humidification ou d’oxygénothérapie selon les
besoins et la tolérance du patient (prescription médicale)
o Réaliser un aérosol (prescription médicale) selon protocole du service
o Réinstaller le patient
Surveillance
 Surveillance clinique du patient : signes de lutte ou gêne respiratoire, désaturation,
surveillance neurologique
Informations générales, remarques
 Noter le geste dans le dossier de soin

LA GAZOMETRIE

Définition
C’est le prélèvement de sang artériel qui permet d’évaluer l’hématose du patient par le dosage
des gaz dissous dans le sang, et de surveiller l’équilibre acido-basique
Artère radiale
Artère humérale et fémorale par le médecin

Préalables
- Vérifier la prescription médicale : avec ou sans O2 ?
Si gazométrie sans oxygène
Air ambiant
Arrêt de l'oxygénothérapie : 10 min après
Si gazométrie sous oxygène
O2 nasal : 30 minutes après le dernier réglage
Ventilation artificielle : 10 minutes après le dernier réglage
- Noter la température et les paramètres de ventilation du patient
- Analgésie cutanée (Patch Emla : A poser minimum 1h avant pour que la crème pénètre bien.
Effet anesthésique persistant 1 à 2h après retrait)
- Test d’Allen : Mettre le bras à ponctionner en l’air en comprimant les 2 artères radiale et
cubitale afin de vider la main de son sang. Une fois celle-ci devenue blanche, baisser le bras en
relâchant l’artère cubitale. Si la main se recolore, cela veut dire qu’en cas de lésion de l’artère
radiale (thrombus, spasme), l’artère cubitale prend le relais et donc la ponction peut être faite…

Contre-indications
Lésions cutanées
Infections cutanées
Fistule artério-veineuse
Trouble grave de la coagulation
Anti coagulants curatifs
Fibrinolyse !! (CI absolue)

Technique
Antisepsie rigoureuse selon protocole + respect du temps de contact
Gants non stériles
Utilisation d’une seringue spécifique pré-héparinée pour GDS
L'aiguille est introduite biseau vers le haut avec un angle de 30-45° face au courant artériel
Progression jusqu'à obtention d'un reflux de sang rouge vif et saccadé
Prélever environ 2 ml de sang

Aprés la ponction
Compression +++ avec antiseptique pour éviter l’hématome
Retirer l'aiguille, adapter le bouchon sur la seringue
Rouler doucement la seringue entre les mains pour homogénéiser le sang avec l'héparine
Purger soigneusement les bulles d’air (elles faussent le résultat)
Étiqueter
Envoi rapide au labo / Avec de la glace si pas envoyée de suite !
Préciser sur le bon si GDS avec ou sans O2, la température

Complications
Hématome secondaire
Douleur ++
Vasospasme
Thrombose artérielle
Lésion d’un nerf
Infections

Résultats du sang des gazs du sang artérielle


pH 7,35 – 7,45 (sinon acidose/alcalose)
paO2 90 – 100 mg / mmHg
paCO2 35 – 45 mg / mmHg
CO2 total 20 – 35 mmol / L
bicarbonates 22 – 26 mmol / L
Saturation en O2 95 – 100 %

NB : Limites pathologiques extrêmes pour le pH : 6,18 / 7,80 !


PaO2 = pression partielle en O2 dans le sang artériel
PaCO2 = pression partielle en CO2 dans le sang artériel

pH PCO2 Bicar (HCO3-)


Acidose respi < 7.35 > 45 mmHg

Acidose métabolique < 7.35 < 22 mmol/L

Alcalose respi > 7.45 < 35 mmHg

Alcalose métabolique > 7.45 > 26 mmol/L

L’oxygénothérapie
Définition
C’est une technique qui consiste à approvisionner le corps à une concentration plus grande que
celle de l’aire ambiant.Elle est particulièrement utile dans les traitements des états d’hypoxie qui
résultent d’une baisse d’O2 dans le sang. Le but de l’xygénothérapie est de traiter l’hypoxie tout
en diminuant le travail du système respiratoire et le stress myocardique.
Tout le transport de l’oxygène aux tissus dépend de plusieurs facteurs :
- Du débit cardiaque
- La quantité d’O2 artérielle
- La concentration d’hémoglobine
- Le besoin du métabolisme
Indications
A / Insuffisance de la saturation de l’hémoglobine en O2 :
- Baisse de la pression de l’O2 dans l’air ambiant
- Obstruction des voies respiratoires ex : pondaison ou corps étrangers
- Insuffisance des muscle respiratoires par atteinte des centres nerveux ou paralysie ex :
tétanos
- Toute affection broncho-pulmonaire entraînant une ventilation insuffisante ex : asthme
- Emphysème
B / Insuffisance de l’hémoglobine nécessaire au transport de l’O2 :
- Hypoxémie anémique ex : anémie
- En cas d’hémorragie massive
- En cas d’intoxication au CO2
C /Circulation ralentie ce qui entraîne un mauvais transport de l’O2 dans le sang :
- Insuffisance cardiaque
- Choc et collapsus

Contre-indications
Ne sont pas formelle, cependant l’O2 doit être employé avec beaucoup de précaution chez les
grands insuffisants respiratoires chroniques, chez les PA et chez les NNE

Source d’O2
L’O2 peut être fournit par :
A / Obus d’O2 sous pression ou bonbonne à O2 :
La distribution est assurée par un manodétendeur adapté sur chaque obus permettant d’abaisser
la pression
Un débitmètre indiquant le nombre de litre /min
Des précautions sont nécessaires pour l’utilisation de cet obus :
- Ne jamais graisser les robinets et les raccords des détendeurs car l’association d’un corps
- gras + O2 donne un mélange détériorant
- Eloigner les obus d’une source de chaleur excessive car la température élevée peut
augmenter dangereusement la pression de l’obus
- Transporter les obus avec une grande précaution
- Ne pas fumer à coté
B / Débiteurs en prise murale :
Permet de controler le nombre de litre par min

Formes d’administration
L’O2 est distribué par par différents appareils, tous ont le même principes :
- Le débit est de 6 à 8 l/min chez l’adulte et de 3 à 6l/min chez l’enfant sauf complications
- L’O2 doit être humidifiée par passage dans un flacon barboteur rempli au ¾ d’au
distillée
 Les sondes rhinopharyngées : irritantes et risque l’infection
 Les tentes à O2 : réalise une atmosphère contenant 50 à 60% d’O2 après ¼ d’heures de
mise en
marche.Certaines personnes claustrophobes éprouve une angoisse sous
la tente.
 Les couveuses : S’utilisent chez les enfants et ont le même principes que les tentes chez
les adultes
 Les lunettes à O2
Les masques à O2 : il est nécessaire de brancher et de régler le débit avant d’ajuster le
masque sur le malade

Préparation du matériel
- Pour administrer : lunettes, sonde entre autres
- Prévoir une source d’O2
- Vérifier la tuyauterie qui doit être bien étanche
- Remplir l’eau distillée dans le flacon (barboteur) jusqu’à la marque
- Régler le nombre de l/min
- Eventuellement du sparadrap pour fixation de la sonde

Surveillance du malade
* Surveillance des mouvements respiratoires ainsi que la fréquence cardiaque
* La coloration du visage, des lèvres et des angles
* Présence ou absence de sueur
* Position de la tête
* Chute de la langue
* L’encombrement
* L’amélioration de l’état du malade
* Tant que la ventilation normale continuer la surveillance
* La ventilation spontanée s’arrête : - vérifier la liberté des voies aériennes
- commencer la ventilation artificielle
- vérifier l’état respiratoire et au besoin associer le massage cardiaque
externe à la ventilation
* Soins de bouche et soins de nez fréquents car l’O2 dessèche les muqueuses
* Contrôle fréquent des gaz sanguins sous prescription ou selon protocole du service

Surveillance du système d’O2

- Si sonde nasale : - Vérifier l’emplacement et la fixation de la sonde


- Contrôler fréquemment le bon écoulement à travers la sonde (sécrétion
nasale)
- Changer chaque jour e sonde et de narine en portants des gants

Surveillance du débit
Le débit prescrit au tout début risque de changer en fonction de la surveillance et de l’état du
malade

Surveillance de la source
- Veiller à ce qu’aucun tuyaux ne soit coudé ou débranché
- Vérifier la stabilité du débitmètre
- IL faut contrôler fréquemment la pression dans une bonbonne à O

Précautions
- Un excès d’O2 peut avoir :
un effet toxique sur les poumons et le SNC ex : intoxication en O2 dans les ventilation
artificielle
une atténuation de la stimulation respiratoire avec une respiration faible ex : IRC –
emphysème
bronchite chronique obstructive
il faut toujours surveiller : l’état de conscience, couleur du visage, changement de la TA,
POULS et FR
- L’O2 étant une matière combustible il y a tjs risque de feu
- L’équipement d’O2peut être source d’infection bactérienne croisée
- Les circuits respiratoires doivent changé et stérilisé quotidiennement

Accidents
 O2 à forte pression (erreur de dosage)
 O2 non humidifié
 OAP
 Cécité
 Apnée chez les insuffisantes respiratoires chroniques
 Ballonnement de l’estomac lors des sondes introduites profondément
L’O2 est un traitement d’appoint très efficace qui doit être utilisé avec précaution

L’intubation

Définition
C’est la mise en place d4une sonde endo-trachéale permettant la ventilation artificielle

Indications
- Oxygénation d’urgence
- Anesthésie générale
- Respiration artificielle

Contre-indications
- Lésions laryngées
- Tumeurs du larynx
- Traumatisme crânien

Matériel
- laryngoscope doté de différentes lames éclairantes adaptables pour adultes et pédiatriques
( Ce matériel doit être entretenu vérifié après chaque utilisation
- Gants stériles
- Sonde trachéale avec ballonnet gonflable à différents calibres
- Seringue stérile à usage unique
- Pince de MAGILLE stérile pour guider la sonde
- Stéthoscope
- Fixation
- Source d’aspiration et d’O2
- Canule de GUEDEL de différentes tailles (éviter le traumatisme et la chute de la langue)
- Anesthésie locale (Xylocaîne à 5% en spray)
- Un protège dents
- Sonde gastrique
- Broncho-dilatateurs (Ventoline)

Difficultés d’intubation
Elles sont dues soit :
- A des problèmes anatomiques : * Cou court ou arthrose cervicale
* Petite ouverture de la bouche
* Non visibilité de la glotte et du voile du palet
* Tumeurs
- A des critères étiologiques : * Œdème laryngé
* Spasme laryngé
* Mauvaise état dentaire
* Obésité

Complications :
- Intubation oesophagienne
- Stimulation cardiaque avec HTA, trouble du rythme cardiaque, bronchospasme
- Plaie des lèvres et de la langue
- Inhalation
- Hernie du ballonnet
- Coudure de la sonde
- Traumatisme de la trachée

Aspiration bronchique ou endotrachéale


Aspiration par voie orale ou nasale
C’est une technique qui consiste à éliminer les substances liquides ou solides hors des voies
respiratoires dans le but de : - faciliter la respiration
- prévenir la pneumonie

Indications
- Personnes alités
- patients souffrants de problèmes respiratoires

Matériel
- Matériel stérile : * compresse stérile
* pince à servir
- Antiseptique
- Seringue stérile
- Gant à usage unique non stérile
- Flacon de sérum physiologique stérile à changer chaque jour
- Sonde d’aspiration stérile avec une pointe arrondie droite ou courbée à calibre adaptable au
malade
- Sac à déchets
- Appareil d’aspiration entretenu chaque jour ou une source d’aspiration murale

Préparation du patient
- Information sur la finalité et le procédé à expliquer : introduction d’une sonde d’aspiration dans
les cavités
nasales ou buccales pour aspirer les sécrétions et faciliter la respiration
- Mettre le patient en position convenable tête en hyper extension
- Mettre une protection sur le thorax du patient

Technique
- Enfiler les gants propres
- Introduire la sonde stérile et humidifiée profondément à l’aide d’une compresse imbibée de
sérum
physiologique sans aspiration (clamper la prise à aire ou pincer la sonde à la main)
- Aspirer proprement et soigneusement toute la région du nez et/ou du pharynx sans provoquer
de
vomissement chez le patient
- Jetez tout de suite après le matériel à usage unique dont les gants retirés et la sonde
- Rincer le système d’aspiration au sérum physiologique
- Tremper dans un désinfectant le matériel réutilisable (tuyaux,… etc.), le nettoyer et le stériliser,
le nettoyer et
le stériliser

Aspiration endotrachéale
C’est un procédé utilisé le plus souvent en soins intensifs et qui consiste à aspirer les sécrétions
bronchiques par un tube endotrachéal (d’intubation), par une canule de trachéotomie

Indications
- Personnes ayant subies une trachéotomie
- Personnes intubée

Matériel
- Matériel stérile : compresses stériles
pince à servir
- Antiseptique
- Gants stériles à jeter
- Seringue avec solution de rinçage
- Sonde d’aspiration à usage unique munie d’une pointe arrondie
- Flacon de solution stérile (physiologique) à changer 2 fois/jour
- Appareil d’aspiration : tuyau, flacon et couvercle à renouveler chaque jour
- Source d’aspiration centrale ou pompe électrique mobile
- Réanimas
- Seringue stérile pour gonfler éventuellement le ballonnet de la sonde d’intubation

Préparation du patient
- Informer le patient du soin
- Instiller une solution de lavage dans la trachée et les bronches
- Mettre le patient en position convenable (hyperextension)

Technique
- laisser le patient surventiler profondément
- Instiller sous prescription médicale une solution de lavage spéciale avec évent. apport
d’antibiotique
- Enfiler les gants stériles
- Prendre la sonde stérilement et l’humidifier avec du sérum physiologique et l’introduire sans
aspiration
- Au cas où l’on bute retirer la sonde de qq centimètres avant d’aspirer pour éviter tout
traumatisme de la
muqueuse bronchique
- Aspirer soigneusement à diverses hauteurs de bas en haut dans la région à aspirer
- Retirer la sonde lentement sous aspiration en la tournant légèrement sans la déplacer pour éviter
les blessures
- La durée de l’aspiration ne doit pas dépasser 15 à 20 sec recommencer évent après une pause
- Surveiller la courbe d’ECG et de saturation sur la monitor
- laisser le patient surventiler
- Jeter tout de suite le matériel utilisé
- Rincer les raccords et les tuyaux avec un désinfectant
- Avant la trachée toujours aspirer d’abord soigneusement la bouche et le nez à l’aide d’une autre
sonde afin
d’éviter un écoulement de sécrétions dans la trachée lors de l’aspiration

Complications
- Blessure de la muqueuse
- Infection du patient ou du personnel
- Arrêt cardiaque provenant de la réaction vagale dans la région de la trachée et du larynx
- Perforation régionale par la pointe de la sonde dans les tissus déjà endommagés (ulcères)

Aspiration gastrique

Définition
C’est une technique qui consiste à aspirer le contenu gastrique à l’aide d’une sonde gastrique à
double courant soit par gravité (la sonde est reliée à une pochette collectrice) ou par dépression
(la sonde est reliée à un manomètre permettant une aspiration douce et continue)

Indications
- Patient en post-opératoire
- Patient intubé ventilé (éviter l’inhalation gastrique)

Buts
- Assurer l’aspiration du contenu gastrique
- Prévenir la dilatation aigue de l’estomac
- Favoriser les suites opératoires sur le tube digestif

Matériel
- Bocal d’aspiration à usage unique pour le recueil du liquide aspiré
- Manomètre
- Deux tuyaux stériles
- raccord biconique
- Seringue de 60 CC à gros embout
- Stéthoscope

Technique
- Préparer le malade convenablement
- Poser la sonde gastrique si besoin
- Si sonde déjà en place, vérifier sa bonne position en injectant environ 10CC d’aire en
auscultant l’abdomen
au stéthoscope on devrait entendre un bruit hydro-aérique franc
- Aspirer ensuite le contenu gastrique doucement avec une seringue en tirant doucement le piston
il faut qu’il y’aie apparition de liquide gastrique pour confirmer la bonne position de la sonde
 Aspiration par gravité : adapter le raccord du tuyau de la pochette collectrice à la sonde
gastrique
 Aspiration par dépression :
* monter le manomètre sur la prise murale du vide et vérifier le fonctionnement du système
d’aspiration
* adapter le tuyau venant du manomètre sur une des entrées du bocal
* fixer la sonde gastrique à un des tuyaux du bocal par l’intermédiaire d’un raccord
* régler la dépression entre 10 et 30 CC en fonction de l’effet recherché et de la prescription
médicale
* fixer la sonde sur la joue du patient et le tuyau au drap du lit afin d’éviter une traction sur la
sonde ou un déplacement violent
* prélever les examens biologiques en cas de prescription médicale
* compenser les pertes selon la prescription pour éviter l’alcalose
- Lors de l’ablation, fermer le manomètre et laisser l’aspiration se faire par gravité (si asp. par
dépression)
- Clamper (si asp. par gravité) si patient fait ses gazs et/ou ses selles ôter la sonde clampée pour
éviter toute
fuite de liquide doucement mais d’un geste rapide
- Nettoyer les narines et réaliser un soin de bouche

Soins quotidiens
- Vérifier le maintien de la sonde correctement chaque pour
- Effectuer des soins de bouche au minimum toute les 6 h
- Nettoyer et lubrifier les narines en mobilisant la sonde délicatement
- Varier les zones de fixation de la sonde afin d’éviter l’irritation de la peau
- Noter la quantité de liquide recueilli ainsi que son aspect
- Vider le bocal ou jeter la pochette régulièrement
- Cocher sur la feuille de surveillance le soin ainsi que le résultat

Surveillance
- Système de drainage : * position de la sonde
* perméabilité de la sonde
* vérification de l’absence pliure de la sonde
* contrôle de réglage de la dépression
* quantité journalière de liquide gastrique
* aspect du liquide, odeur, couleur, présence de biles, de sang ou de
sécrétions
- Surveillance clinique : * signes de déshydratation
* respiration
* mesure de la pression artérielle et de la température
* présence d’œdème
* reprise du transit

Incidents et accidents
- Occlusion de la sonde par des sécrétions ou un reflux de liquide gastrique (arrêter l’aspiration,
débrancher la
sonde et injecter du sérum physiologique
- Occlusion de la sonde par la muqueuse digestive (vérifier la pression manométrique et déplacer
légèrement
la sonde
- sonde gastrique collabée par une dépression trop forte ou un tuyau défectueux (vérifier la
pression
manométrique et changer d tuyau s’il y a lieu
- Déshydratation qui se traduit par une sensation de soif, sécheresse des muqueuses, chute de la
TA,
hyperthermie (commencer une compensation sur prescription médicale)
- Hyperhydratation troubles digestifs et élévation TA, OAP (diminuer la compensation)
- Hémorragie liée à une dépression trop importante ou à l’aspiration de la muqueuse

ASPIRATION THORACIQUE

Définition
C’est une technique qui consiste à évacuer les liquides et les gazs intra thoraciques et pleurales.
Le drain fait communiquer la cavité pleurale à un bocal simple (siphonages) ou muni d’un
système d’aspiration continu

Indications
- Pneumothorax spontané
- Pleurésie purulente
- Hémothorax
- Nécrotomie surinfecté

Buts
La mise en place d’un drain thoracique a pour but de :
- Evacuer les épanchements thoraciques gazeux ou liquidiens
- Effectuer des lavages thoraciques d’une façon continue en cas de pleurésies purulentes et
en cas de pneumonie

Matériel
- Drain mis en place par un trocart métallique de MONALDI qui permet d’introduire dans la
lumière pleurale
des drains de fin calibre qui ont tendance à se boucher rapidement par des caillots de sang
- Trocart de MONALDI
- Des drains de JOLLY à usage unique
- Matériel stérile : * compresse stérile
* pince à servir
- Antiseptiques
- gants stériles
- Sparadrap
- Ciseau
- Champ percé
- Anesthésique local (xylocaïne à 2%)
- Seringue stérile + aiguille
- Boîte de petite chirurgie
- Bocal gradué stérile de 3l contenant un antiseptique
- Bouchon fermant le bocal traversé par 2 tuyaux un plongeant dans l’antiseptique, l’autre en
relation avec le
système d’aspiration
- Tubulure stérile

Préparation du malade
- Expliquer le soin au patient
- Le mettre en position convenable : décubitus dorsal, buste surélevé, relier les bars derrière la
tête

Role infirmier
- Tenir à disposition le matériel d’intubation et les médicaments d’urgence
- Préparation du dispositif d’aspiration : * remplir avec de l’eau physiologique
* raccorder avec la source d’aspiration
* vérification du fonctionnement
* s’assurer de la connexion du drain avec le tuyau
relié avec le système d’aspiration
- Aseptiser le point de ponction
- Mettre un pansement et fixer avec du sparadrap les coudes du tuyau d’aspiration
- Changement du vidange du dispositif d’aspiration de manière stérile

Surveillance
- Contrôle du dispositif d’aspiration
- Appréciation du liquide et volume d’aspiration
- Faire le bilan des sorties

Complications
- Sortie du drain
- Déplacement du drain (emphysème s/c)
- Pneumothorax compressif
- Hémorragie vasculaire intercostale ou pulmonaire
- Blessure du poumon
- Lésion d’un organe abdominal

Trachéotomie ou trachéostomie

Définition
La trachéotomie est une intervention chirurgicale qui consiste à pratiquer une ouverture
chirurgicale sur la face antérieure de la trachée pour mettre en place une canule trachéale sans
modification des structures anatomiques. La trachéotomie peut être temporaire ou définitive. La
respiration se fait par l’orifice trachéale mais aussi par les voies aériennes. L’orifice sans canule
risque de se fermer rapidement.

Objectifs
- Maintenir la liberté des voies respiratoires.
- Assurer un échange gazeux satisfaisant.
- Aspirer efficacement les sécrétions bronchiques.
- Aider les patients qui ne peuvent tolérer une intubation.
- Permettre au patient d’acquérir une plus grande autonomie.

Indications
- Atteinte des centres respiratoires sans paralysie de déglutition (état mennigé).
- Paralysie de déglutition (poliomyélite).
- En cas de troubles laryngé temporaire ou définitive (tumeur obstructive bénigne ou maligne).
- Traumatisme du larynx.
- Diphtérie.
- Tumeurs cérébrales conduisant à une atteinte des centres respiratoires.
- Tétanos.

Matériel
- Seringue de 10ml.
- Compresses stériles.
- Pince à servir.
- Antiseptique à large spectre.
- Gants stériles à usage unique.
- Gants non stériles à usage unique.
- Masque à usage unique.
- Cordonnet.
- Canule de trachéotomie avec ballonnet stérile.
- Ruban adhésif ou sparadrap.
- Paire de ciseaux stériles.
- Anesthésique local.
- Matériel d’aspiration trachéal.
- Haricot.
- Sac à élimination des déchets.
Technique
Le chirurgien fait une incision horizontale dans le du malade juste sous le première anneaux
cartilagineux, la canule trachéale recourbé avec son obturateur ou mandrin est insérée dans cette
ouverture
Après l’insertion on enlève immédiatement l’obturateur pour que le malade puisse respirer. La
canule trachéale est interne est alors insérée et verrouillée. La canule trachéale est tenue en place
par un cordon de gaz attaché autour du cou du malade.

Role infirmier et surveillance post-opératoire


- Humidification de l’air respiré :
* Ceci est indispensable puisque l’humidification naturelle est supprimée par la
trachéotomie, on risque
donc d’augmenter la concentration des sécrétions bronchiques et donc aboutir à une
obstruction.
* Elle peut être réalisée soit en saturant d’humidité l’air ambiant soit en nébulisant du sérum
physiologique par la canule de trachéotomie.

- Aspiration des sécrétions bronchiques :


* Pour cela il faut prévoir un aspirateur en état de marche et des sondes stériles molles à
orifices latéraux
légèrement béquillées.
* La dépression utilisée pour l’aspirateur doit être modérée.
* Mise en marche après introduction de la sonde dans la trachée la sonde ne doit jamais être
pincée
lorsque l’aspiration est en marche.
* La fréquence des aspirations varie avec l’état de l’encombrement de la maladie mais il
faudra savoir que
ce n’est pas un geste anodin.

- Pansement et changement de canule :


* Si le patient est conscient, le prévenir du soin et lui expliquer le déroulement.
* Effectuer un lavage simple des mains.
* Rassembler le matériel.
* Enfiler les gants à usage unique pour éviter le contact avec les sécrétions et mettre un
masque pour éviter
tout risque de projection de sécrétions.
* Oter les compresses et les jeter.
* Nettoyer le pourtour de l’orifice de la trachéotomie avec une compresse stérile imbibée
d’antiseptique en
glissant la compresse sous la collerette de la canule.
* Nettoyer la collerette de la canule.
* Maintenir fermement la canule et couper le cordonnet souillé et le jeter.
* Changer le cordonnet et introduire la compresse prédécoupée sous la collerette pour
absorber les
écoulements et prévenir l’infection.
* Enlever les gants stériles.
* Faire un lavage antiseptique.

- Autres soins :
* Un malade trachéotomisé peut s’alimenter s’il n’a pas de troubles de déglutition si c’est le
cas on lui
pose une sonde gastrique.
* Le soignant ne doit pas oublier que le patient est aphonique et donc lui procurer de quoi
écrire.
La surveillance dépendra en partie de la cause de la trachéotomie :
* Une courbe de température de pouls et de TA de la respiration.
* Observation du faciès et de l’état du malade,la cyanose , l’agitation étant les signes de
gênes respiratoires
* Surveillance radiologique (clichet thoracique), biologique (gaz de sang) (ionogramme).

Accidents et incidents
- Mort subite lors de l’introduction très rare peut survenir surtout lors des aspirations dans le
tétanos.
- Déclenchement de toux réflexe lors de l’introduction de la canule : retirer la canule et
demander au patient de
faire qq. mouvements d’inspiration et d’expiration.
- Décanulation accidentelle due à une fixation inadéquate.
- Sténose de la trachée et paralysie des cordes vocales (atteinte des nerfs reccurents).
- Surinfection bronchique et irritation cutanée de l’orifice trachéal dues à des aspirations des
sécrétions et des
soins insuffisants.

Conclusion
La trachéotomie est une intervention rapide presque toujours bénigne qui pourrait sauver bcp. de
vie, encore faut-il que les soins et la surveillance post-op. soit à la hauteur pour ne pas faire
perdre au malade le bénéfice de la trachéotomie.

LES ABORDS VEINEUX

Généralités
Les abords veineux font appel à un système complexe de canaux, artères, capillaires et cœur. Les
veines draines le sang vers le cœur. On distingue 2 types de veines
- veines réceptives : qui joue un rôle passif dans la circulation de retour.
- veines propulsives : qui assure la circulation de retour géré par la pesanteur.

Recommandations générales
Le patient doit être informé de la technique qu’il va subir.
Veiller à son confort pour gagner sa collaboration.
L’opérateur doit respecter les mesures d’hygiène par le lavage des mains, la compétence et la
connaissance.

Avantages
- Mise en place dans un vaisseau de grand calibre et donc un débit plus grand et plus rapide pour
obtenir un effet plus rapide des médicaments.
- Permettent la mesure de la PVC.

Inconvénients
- Risque de lésion et d’hémorragie des artères et des veines voisines.
- Risque de perforation.

Surveillance et technique
(Voir cours de SI en médecine)

Conclusion
Prendre un abord veineux est une technique importante qu’il faut prendre en considération donc
il faudra éviter les incidents et les accidents qui peuvent survenir pour éviter les complications.

L’HEMODIALYSE

Définition et généralités
C’est une méthode d’échanges entre deux solutions, le sang et un liquide appelé dialysât au
travers d’une membrane synthétique semi-perméable.
L’hémodialyse est réalisée à l’aide d’un appareil appelé générateur qui fabrique le liquide de
dialyse ou dialysât et d’un filtre appelé dialyseur ou rein artificiel
Elle a pour but de prévenir et de corriger les manifestations du syndrome urémique et ses
complications et d’assurer le maintien de l’homéostasie (maintien de la valeur normale des
différentes constantes physiologiques, d’éliminer l’excès d’eau, de pallier à l’insuffisance rénale
et d’épurer le sang des déchets toxiques,de certains toxiques et médicaments.

Materiel
- Pour le matériel de dialyse :
* dialyseur en fibres capillaires à usage unique.
* flacons de sérum salé.
* seringue de 20 CC pour augmenter le niveau des chambres d’extension.
* héparine selon prescription médicale.
* circuit extracorporel : ligne veineuse et ligne artérielle.
* bicarbonate.
* acide acétique.
* compresses stériles.
* antiseptique.
-Pour le branchement :
* aiguille à fistule artério-veineuse.
* quatre clamp.
* plateau à hémodialyse stérile contenant : - deux masques.
- un champ imperméabilisé.
- gants stériles à usage unique.
- boulle en éponge pour la main du patient.
- compresses stériles.
- sparadrap hypoallergique.
- garrot décontaminé et nettoyé.
- antiseptique.
- tube à examen.
- Pour le débranchement :
* gants à usage unique stériles et non stériles.
* masque.
* compresse stérile.
* antiseptique.
* 2 seringues de 5 CC.
* 2 seringues de 10 CC.
* sérum physiologique à 0,9 %.
* seringue de 5 CC contenant de l’héparine

Préparation du patient
- Assurer la propreté du bras fistulisé ou du bras porteur du shunt.
- Prendre le poids avant la pour évaluer le poids à par rapport au poids perdre sur la fiche de
contrôle.
- La TA et pouls après un repos.
- Prendre la température du patient.
- Mettre le patient en position couchée bars surélevée.

Technique
- Choisir les points de ponction qui doivent être distant d’au moins 6 cm pour éviter une
recirculation.
- Aseptiser la région de ponction sur le bras et placer le champ stérile.
- Insérer l’aiguille artérielle dans le shunt artériel mais dans le sens du flux sanguin et l’aiguille
veineuse au
dessus dans le shunt veineux.
- Fixer les 2 aiguilles avec du sparadrap hypoallergique.
- Les aiguilles utilisées doivent être préalablement rincées au sérum physiologique.
- Mettre en route la pompe à sang.
- Après stabilisation, contrôler : * le débit sanguin 200à 300 ml/min
* la pression veineuse
* la dépression, la conductivité et le débit du dialysat
- Mettre en route la pompe à héparine.
- Contrôler la TA et FC.
- Stopper la pompe à héparine 1 à 15 min avant la fin de la séance de dialyse et mesurer le
contenu restant et le
noter sur la feuille de contrôle.
- Arrêter la pompe à sang et clamper la tubulure et l’aiguille artérielle
- Faire vide le circuit du sang restant par du sérum physiologique.
- Maintenir le bras du patient surélevé.
- Ranger, nettoyer et stériliser le matériel.
SURVEILLANCE :

Avant

- Peser le patient et vérifier l’absence de troubles digestifs.


- Prendre la température du patient.
- Examiner la fistule douleur inflammation ou œdème.
- Rincer tout le dialyseur avec du sérum physiologique pour éviter tout accident grave à savoir
chocs.
Anaphylactiques, douleur lombaire …..
- Surveiller le bon fonctionnement du générateur.
- Contrôler de la pompe à héparine.
- Contrôler la pression au niveau du piège à bulle.

Pendant

- Surveiller la TA et la FC au moins 3 fois pour dépister à temps tout début de chute de tension.
- Surveiller le faciès du patient.
Après

- Surveiller l’aspect du dialyseur et vérifier l’absence de sang coagulé.


- Peser le malade et prendre sa TA.
- Prendre sa température.
- Instaurer une surveillance à long terme car un vieillissement vasculaire a été constaté surtout
chez les
patients chroniques.
- Des douleurs pré articulaires ont été remarquées a niveau du poignet des vertèbres.

ASPIRATION ENDO-TRACHEALE
Définition
Introduction d’une sonde d’aspiration dans la trachée par une canule de trachéotomie
ou par une sonde d’intubation

Objectifs
 maintenir la liberté des voies aériennes supérieures
 drainer les sécrétions bronchiques
 prévenir l’infection et l’encombrement broncho-pulmonaire

Indications
 Hypersécrétion bronchique
 Obstruction des voies aériennes
 Toux, patient désadapté du respirateur
 Agitation, désaturation
Le geste doit être efficace, aseptique et bref. La fréquence de l’aspiration doit être
adaptée aux besoins du patient

Matériel
 habillage de l’opérateur : masque, lunettes (ou masque à visière) gants stériles ou non
selon les sondes utilisées et le protocole du service
 source de vide (dépression de 80 à 200 millibars)
 bocal d’aspiration hermétique pour recueil de sécrétions
 tuyau d’aspiration et Stop Vide® à patient unique
 sonde d’aspiration stérile longue pour la sonde d’intubation (SIT), courte pour la
trachétomie
 système de rinçage de la ligne d’aspiration (solution antiseptique)
 sérum physiologique en monodose
 spray lubrifiant

Déroulement du soin
 se frictionner les mains avec une solution hydro alcoolique (SHA)
 vérifier le bon fonctionnement du système d’aspiration
 connecter la sonde d’aspiration au Stop Vide®
 si besoin, humidifier la SIT avec du sérum physiologique
 si nécessaire, appliquer du spray lubrifiant sur la sonde d’aspiration
 déconnecter les tuyaux du respirateur de la SIT ou de la canule de trachéotomie
 introduire stérilement la sonde en descendant doucement sans aspirer jusqu’au
carrefour des voies bronchiques ; si toux ou butée, il est impératif de retirer la
sonde d’aspiration de 1 cm avant de commencer à aspirer
UNE ASPIRATION TRAUMATIQUE EST A L’ORIGINE DE GRANULOMES
IMPORTANTS AU CARREFOUR DES VOIES AERIENNES
 appuyer sur le Stop Vide® et aspirer en remontant la sonde d’aspiration en effectuant
des petits mouvements de rotation (afin d’éviter l’effet ventouse et permettant ainsi
l’aspiration d’air et la progression des sécrétions dans le tuyau)
 reconnecter la SIT ou trachéotomie au tuyau du respirateur
 effectuer une nouvelle aspiration si besoin, selon la même technique
 jeter la sonde et les gants dans la poubelle « déchets à risque »
 rincer le système d’aspiration

Surveillance
 Avant le soin
o état général du patient (coloration, tirage, sueur, agitation)
o constantes du respirateur (pressions)
o augmentation de la FiO2 si nécessaire
 Pendant le soin
o être vigilant aux bradycardies (pédiatrie)
o surveillance de la Spo2 (si besoin augmentation de la FiO2)
o coloration du patient (spasmes)
 Après le soin
o vérifier la stabilité des constantes hémodynamiques et respiratoires
o contrôler la SpO2
o évaluer l’état général du patient
o vérifier la bonne ventilation
o vérifier les constantes du respirateur (pressions, spirométrie, FiO2)

Informations générales, remarques


Noter le geste dans le dossier de soin du patient : aspect, quantité des sécrétions

Pose de voie veineuse centrale (VVC)


Définition
Pose d’un cathéter radio opaque dans une veine profonde : jugulaire interne, sous-
clavière, fémorale

Objectif
 Administration de médicaments, solutés de perfusion, produits sanguins ou dérivés

Indications
 Lorsque la voie orale n’est pas possible et le réseau veineux périphérique inaccessible
 Surveillance hémodynamique : PVC, débits cardiaques (PICCO), Swann Ganz
 Administration d’alimentation parentérale, de solutés hypertoniques ou de
médicaments irritants pour l’endoveine
 Mise en place d’une épuration extra-rénale

Matériel
 Habillage du médecin : blouse stérile, calot, masque et gants stériles
 Habillage de l’infirmier : blouse non stérile, calot, masque
 Habillage du patient : calot et masque si patient non intubé
 Champ stérile
 Champ percé stérile
 Matériel d’anesthésie locale : Lidocaïne®, seringue, trocard et aiguille sous cutanée
 Compresses stériles
 Désinfection en 5 temps : gamme bétadinée ou autre selon protocole du service
 Cathéter choisi par le médecin en fonction de l’indication : calibre, longueur, 1 ou
plusieurs lumières
 Cupule stérile
 Sérum physiologique, seringues
 Prolongateur, robinets 3 voies, rampes de robinets selon le protocole du service
 Scalpel ou ciseaux stériles
 Fil non résorbable
 Pansement transparent semi-perméable

Déroulement du soin
 Se frictionner les mains avec une solution hydro alcoolique (SHA)
 Installer le patient en décubitus dorsal strict, tête tournée du côté opposé à la ponction
(si ponction en jugulaire ou sous clavière)
 Servir le médecin pour l’habillage stérile et la préparation de la table et du matériel
 L’infirmier réalise une pré asepsie de la zone à ponctionner en 5 temps
 Le médecin purge les rampes et raccords nécessaires
 Le médecin réalise une seconde asepsie et au besoin l’anesthésie locale
 Une fois le cathéter posé, une radio de contrôle est effectuée
 Fixation du cathéter à la peau : 1 ou plusieurs points
 Fermer avec un pansement occlusif transparent semi-perméable
 Eliminer les déchets
 Réinstaller le patient

Surveillance
 Surveillance hémodynamique et respiratoire durant tout le geste
 Aspect du pansement
 Reflux veineux sur les différentes voies

Informations générales, remarques


 Noter le soin dans le dossier du patient : pose, taille, référence et numéro de lot du
cathéter

Pansement de voie veineuse centrale


Définition
Réfection du pansement de cathéter veineux central

Objectifs
 Limiter les infections sur cathéter
 Limiter les risques d’ablation accidentelle du cathéter

Indications
 Délai selon protocole de service
 Chaque fois que nécessaire si pansement non occlusif, souillé ou tâché

Matériel
 Habillage de l’opérateur : blouse stérile ou non, calot, masque, gants non stériles
(ablation du pansement) et gants stériles (asepsie et pansement)
 Habillage de l’aide si nécessaire : blouse non stérile, calot, masque
 Habillage du patient : calot et masque si patient non intubé
 Compresses stériles
 Désinfection en 5 temps : gamme bétadinée ou autre selon protocole du service
 Pansement transparent semi-perméable

Déroulement du soin
 Installer le patient en décubitus dorsal strict
 Se frictionner les mains avec une solution hydro alcoolique (SHA)
 Préparer le matériel avant de décoller le pansement
 Oter le pansement sale avec des gants non stériles
 SHA
 Désinfection en 5 temps
 Fermer avec un pansement occlusif transparent semi-perméable
 Eliminer les déchets
 Réinstaller le patient

Surveillance
 Aspect du pansement

Informations générales, remarques


 Noter le soin dans le dossier du patient

Ablation de voie veineuse centrale

Définition
Retrait d’un cathéter veineux central

Indications
 Arrêt des traitements intra veineux
 Infection sur cathéter

Matériel
 Habillage de l’infirmier : blouse non stérile, calot, masque, gants non stériles et gants
stériles
 Habillage du patient : calot et masque si patient non intubé
 Champ stérile
 Compresses stériles
 Désinfection en 5 temps : gamme bétadinée ou autre
 2 scalpels ou paires de ciseaux stériles (1 pour couper les fils, 1 pour couper le bout du
cathéter pour envoi en bactériologie : sur prescription)
 Pot stérile
 Pansement sec

Déroulement du soin
 Se frictionner les mains avec une solution hydro alcoolique (SHA)
 Installer le patient en décubitus dorsal strict, tête tournée du côté opposé au cathéter ou
en position Trendelenburg (décubitus dorsal, bassin plus haut que les épaules)
 Préparer le matériel avant de décoller le pansement
 Oter le pansement sale avec des gants non stériles
 SHA
 Désinfection en 5 temps
 Couper les fils de fixation
 Retirer le cathéter en appliquant une compresse imbibée d’antiseptique sur l’orifice
 Effectuer une compression d’au moins une minute et un massage du point d’insertion
afin de dissocier les orifices d’entrée cutanée et profond, pour contribuer à la
prévention de l’embolie gazeuse
 Fermer par un pansement sec occlusif légèrement compressif
 Couper l’extrémité du cathéter avec la 2ème paire de ciseaux (ou scalpel), pour une mise
en culture
 Eliminer les déchets
 Laisser le patient en décubitus dorsal strict pendant 1 heure selon protocole du service

Surveillance
 Aspect du pansement : saignement
 Repérer les signes d’embolie gazeuse : trouble du rythme cardiaque, dyspnée, trouble
de conscience, malaise, trouble visuel

Informations générales, remarques


 Noter le soin dans le dossier du patient : ablation, motif, mise en culture

Relais de catécholamines
Définition
Un patient sous catécholamines est par définition instable
Dans ces conditions le relais de seringue présente un risque important sur le plan
hémodynamique

Objectif
 Limiter les risques d’instabilité hémodynamique

Indications
Les catécholamines sont administrées
 seules
 sur voie veineuse centrale
 de préférence sur la voie proximale (limiter les espaces morts et éviter les bolus par
d’autres médicaments)
 au plus près du patient (connexion)
 prévoir des robinets supplémentaires pour effectuer les changements de seringue
Anticiper le changement au moins 1 heure avant la fin de la seringue en cours
Pas de recommandation sur la technique la plus appropriée
3 techniques reconnues :
 Relais « clic-clac »
 Double seringue
 Relais automatisés par pousse-seringue électrique « intelligent »

Principe
 Préparer à l’avance les seringues nécessaires en respectant le protocole du service
 Prévoir un nombre suffisant de pousse-seringues
 S’assurer de la stabilité hémodynamique du patient avant de débuter le relais
 L’infirmier doit être présent dans la chambre pendant la durée du relais, quelle
que soit la technique choisie
 Surveillance hémodynamique constante : scope, mesure de la pression artérielle (PA)
continue
 Si variation de PA de plus de 20% (hypertension ou hypotension), prévenir le médecin

Recommandations
 Les catécholamines peuvent être administrées sur une voie veineuse périphérique
(VVP) en attendant la pose d’un cathéter central, à condition que cette VVP soit fiable
et réservée à cette administration
 Si une seringue de sérum physiologique est utilisée en tant que vecteur (pour maintenir
un débit suffisant), le changement de seringue doit être effectué avec les mêmes
précautions

Surveillance
 Fréquence cardiaque
 Pression artérielle

Informations générales, remarques


 Noter dans le dossier du patient l’heure de début et de fin du changement de seringue de
catécholamines, ainsi que les variations tensionnelles observées
Sondage a demeure
Définition
Introduction d’une sonde dans la vessie par le méat urinaire (prescription médicale)

Objectif
 Diminuer les facteurs de risque d’infection urinaire

Indications
 Rétention urinaire
 Surveillance précise de la diurèse
 Calculs des bilans entrées-sorties

Matériel
 Habillage de l’opérateur : masque, calot et blouse non stérile, selon les protocoles de
service, gants non stériles et gants stériles
 Habillage de l’aide : masque, gants non stériles
 Protection type alèse non stérile
 Savon liquide doux
 Gants de toilette à usage unique
 Serviette propre
 Kit sondage urinaire comprenant des compresses stériles, 1 cupule, 1 seringue, 1 champ
fendu stérile
 Sonde urinaire adaptée à la prescription et au patient
 Xylocaïne® stérile gel
 1 ampoule d’eau distillée
 Antiseptique (gamme Bétadine® ou Dakin®)
 Sac collecteur adapté stérile (avec ou sans compartiment de diurèse horaire)

Déroulement du soin
 Se frictionner les mains avec une solution hydro alcoolique (SHA)
 Mettre masque, calot, gants non stériles
 Installer le patient sur une protection non stérile (+/- sur un bassin pour les femmes)
 Procéder à une toilette génitale
 Préparer le matériel sur le champ stérile
 SHA
 Mettre les gants stériles
 Vérifier l’étanchéité du ballonnet de la sonde (injecter et retirer la quantité d’eau notée
sur la sonde)
 Connecter la sonde au sac de recueil
 Lubrifier la sonde avec la Xylocaïne® gel
 Réaliser une petite toilette antiseptique
 Introduire la sonde dans le méat urinaire :
o Pour la femme : pousser doucement la sonde d’environ 5 cm, jusqu’à
l’écoulement d’urines
o Pour l’homme : tenir la verge verticalement, pousser la sonde juqu’à sentir une
légère résistance, puis la maintenir horizontalement, en poussant la sonde
d’environ 20cm, jusqu’au retour d’urines. NE JAMAIS FORCER
 Gonfler le ballonnet
 Retirer la sonde jusqu’à ce qu’elle bute sur le col vésical
 Fixer la sonde :
o Sur la cuisse pour la femme
o Sur le ventre pour l’homme
 Réinstaller le patient

Recommandations
 Ne jamais forcer : risque de faux trajet et de lésion de l’urètre
 Le premier sondage chez l’homme doit être réalisé par un médecin
 Ne jamais ouvrir le système clos. Des sites de prélèvement sont prévus sur le sac
collecteur : au plus près de la sonde pour réaliser des Examens Cyto Bactériologiques des
Urines (ECBU)
 Pas de changement systématique de la sonde : uniquement si problème (sonde bouchée,
fuites importantes,…)
 Maintenir le sac en proclive par rapport au patient
 Pour gonfler le ballonnet, utiliser de l’eau distillée et non du sérum physiologique (risque
de cristallisation empêchant de le dégonfler)

Surveillance
 S’assurer de la solidité du système clos
 Surveiller la quantité et la qualité des urines recueillies

Informations générales, remarques


 Noter le geste dans le dossier de soin : pose, taille de la sonde

SOIN DE BOUCHE
Définition
Soin de bouche effectué lorsque le patient ne peut pas le réaliser seul (patient intubé, comateux)

Objectifs
 Diminuer les risques de pneumopathie acquise sous ventilation mécanique (PAVM)
 Favoriser le confort du patient
Indications
 Tout patient de réanimation
 Soin à adapter au degré d’autonomie de chaque patient
 Soin à réaliser plusieurs fois par jour
 Si patient conscient et alimenté, le soin est à réaliser après le repas

Matériel
 Habillage de l’opérateur : tablier et gants non stériles
 Bâtonnets avec embouts en mousse ou en coton
 Ou compresses non stériles et abaisse langue
 Solution antiseptique type Paroex® ou autre (sur prescription médicale)
 Sonde d’aspiration

Déroulement du soin
 Se frictionner les mains avec une solution hydro alcoolique (SHA)
 Réaliser une aspiration des sécrétions trachéales et buccales si nécessaire
 Vérifier l’état de la muqueuse buccale, de la langue et des dents
 Nettoyer toute les faces de la cavité buccale avec les bâtonnets imprégnés de solution :
prendre un bâtonnet pour chaque zone nettoyée
 Possibilité d’instiller de la solution à la seringue, tout en aspirant dans la bouche :
nécessité d’être 2 opérateurs (Infirmier +AS)

Recommandations
Pour un patient conscient, associer le soin de bouche au brossage des dents

Surveillance
 Vérifier l’état de la muqueuse buccale, de la langue et des dents

Informations générales, remarques


 Noter le geste dans le dossier de soin
Dérivation
ventriculaire externe

Cette fiche technique rentre dans le cadre des procédures standardisées et uniformisées utilisées
dans le service de réanimation polyvalente pour la réalisation des soins techniques précis
effectués par l’infirmier sur prescription médicale.
Définition
La dérivation ventriculaire externe (DVE) est constituée d’un cathéter multifenêtré implanté
chirurgicalement dans un des ventricules latéraux, relié à une tubulure externe comportant un
système de recueil gradué stérile.
En réglant la hauteur du dispositif de drainage, on peut contrôler le débit du liquide céphalo-
rachidien (LCR) ; c’est le principe des vases communicants.
La DVE est indiquée en cas d’hydrocéphalie aiguë et / ou dans certains cas d’hypertension
intracrânienne.
Elle permet ainsi de drainer le LCR en hyper pression dans les ventricules et de faire baisser la
pression intracrânienne (PIC).
Personnes autorisées
 Médecin, Infirmier
 Infirmier : participation au geste, soin en collaboration, soin sur prescription

Objectifs
 Sécuriser le geste et augmenter l’efficacité de tous
 Description précise du matériel
 Montage du système
 Surveillance

Matériel
 Cathéter ventriculaire transparent Codman®
 Système de drainage externe du LCR Codman®

Système de drainage du LCR (Codman®)


Déroulement du soin
La pose d’une DVE est un acte chirurgical réalisé par un neurochirurgien. Le patient subira donc
une implantation du matériel décrit précédemment AVEC MESURES D’ASEPSIE
MAXIMALES AU BLOC OPERATOIRE.
Le pansement
Le premier pansement, dans l’idéal, ne doit pas être « ouvert » et refait dans les 48 heures post
opératoires. La réalisation de celui-ci fait appel à une technique toujours identique :
 Asepsie du point d’introduction du cathéter en 4 temps (gamme Bétadine® ou autre)
 Evaluation et transmission de l’aspect local (signes d’inflammation, écoulement,…)
 Protection des cicatrices par compresses / pansements américains stériles secs
 Protection de la peau située sous le raccord du cathéter ventriculaire avec une compresse
pliée (risque d’escarre)
 Bandage complet et occlusif de la tête par bandes crêpe, non compressif
 Confection d’une « croix » avec des bandes d’Elastoplast® (d’une oreille à l’autre, du
front à la base de la nuque)
 Finaliser le « casque » par une bande d’Elastoplast® en pourtour
 La réfection du pansement doit se faire toutes les 48h
LE RACCORD PROXIMAL DOIT ETRE SOUS LE PANSEMENT ET LE CATHETER
NE DOIT PAS ETRE COUDE

Le shampoing
Un shampoing devra être réalisé à J6 puis tous les 6 jours, en début de réfection du
pansement :
 Disposer la tête du patient sur un champ stérile en fabriquant 2 rigoles
 Protéger le point de ponction du cathéter en enroulant une compresse imbibée
d’antiseptique
 Verser de l’eau stérile sur l’ensemble du crâne
 Laver à la Bétadine® scrub (par l’infirmier munie de gants stériles)
 Rincer avec de l’eau stérile
 Sécher en tamponnant avec des pansements américains stériles
 Penser à disposer une bassine de recueil pour l’eau du capiluve
 Réfection du pansement

Le drainage du LCR
 Le cathéter ventriculaire
 La ligne du système sur laquelle se trouvent :
o Un robinet proximal
o Un clamp
o Un site de prélèvement (NE JAMAIS L’UTILISER)
o Deux clamps
o Un robinet qui va se trouver fixe au niveau « zéro » de la base de mesure
o Une dernière partie de tubulure qui va relier le robinet à la chambre d’écoulement
 La chambre d’écoulement se trouve placée sur la base de mesure qui permet de réguler la
pression intracrânienne. Elle permet également de comptabiliser exactement le volume de
LCR extrait sur des périodes précises (toutes les 3h en général)
 Le sac collecteur (terminal) permet de cumuler et recueillir tout le liquide extrait
Les manipulations et « entretien »
 Réglage du « zéro » : robinet fixe sur « 0 » de la réglette de mesure alignée avec le trou
de Monroe (milieu d’une droite entre le coin externe de l’œil et le tragus _ cf figure)
 Respect du niveau prescrit en réglant la hauteur (cm H2O) de la chambre d’écoulement
sur la réglette de mesure (échelle verte)
 Le système doit toujours être clampé à chaque changement de position du patient
(nursing, fauteuil, …)
 Aucune manipulation du robinet PROXIMAL qui doit être protégé (boite rigide)
 Seul le sac collecteur peut être changé lorsqu’il est plein et AVANT CHAQUE
PRELEVEMENT DE LCR préalablement PRESCRIT : biochimie/bactériologie. Le
prélèvement doit se faire au niveau du site de prélèvement DISTAL du sac collecteur,
avec des précautions d’asepsie maximales (chapeau, masque, lunettes, gants stériles et
compresses imbibées d’antiseptique)
Mesurer une PIC avec une DVE
 Préparer une tête de pression unique reliée et purgée par une poche de sérum
physiologique (500ml) SANS LA METTRE EN PRESSION. Couper le système de
purge, scotcher la molette de perfusion et coller une inscription très visible « DVE »
pour éviter tout risque de perfusion accidentelle
 Supprimer tout raccord inutile et présentant un risque de déconnection
 Relier le système de DVE du patient : robinet DISTAL sur la colonne de recueil du LCR
avec la tête de pression préparée
 Faire le zéro atmosphérique
 Bien penser à relier UNIQUEMENT le cathéter du patient à la tête de pression (shunter la
colonne de recueil)
 Vérifier le NIVEAU : tête de pression en regard du trou de Monroe
 Affichage de la PIC au scope du patient
Système DVE avec monitorage PIC (Codman®)
NB : un infirmier n’est pas habilité à INJECTER quoi que ce soit au niveau d’un cathéter de
DVE. Ceci doit être réalisé de manière EXCEPTIONNELLE par un médecin, avec les conditions
d’asepsie MAXIMALES. Cette situation est le seul moment où le ROBINET PROXIMAL peut
être manipulé.
Incidents – Accidents – Complications
 Echec de la pose, mauvais trajet
 Hématome intra cérébral
 Occlusion (coudure, déplacement, caillot)
 Infections
 Ventriculites
o Signe :
 Culture LCR positive
 Fièvre, hyper leucocytose
 Anomalies cytologiques du LCR
o Traitement
 Ablation du cathéter
 Pose de nouveau matériel à un autre endroit
 Antibiothérapie intra veineuse à forte dose
 Eventuellement antibiothérapie intra téchale
 Aggravation de l’état neurologique
Surveillance
 Volume et régularité du drainage de LCR
 Une DVE doit être productive. Prévenir le médecin si elle ne donne pas ou si le volume
de LCR diminue de 50% par rapport à la tranche horaire précédente
 Aspect du LCR (eau de roche, séreux, séro-sanglant, sanglant, caillot)
 Surveillance de la PIC (si prescrite)
 Surveillance de la pression de perfusion cérébrale
 Evolution de l’état clinique et neurologique du patient
 Résultats journaliers des analyses de bactériologie et de biochimie du LCR

Informations générales, remarques


 Noter le geste dans le dossier de soin
Hypothermie thérapeutique
Cette fiche technique rentre dans le cadre des procédures standardisées et uniformisées utilisées
dans le service de réanimation polyvalente pour la réalisation des soins techniques précis
effectués par les infirmiers sur prescription médicale.

L’hypothermie
thérapeutique
Définition
L’hypothermie thérapeutique joue un rôle essentiel dans la prise en charge post-arrêt cardiaque et
consiste à amener le patient entre 32 et 34° le plus précocement possible pendant 24h.
Objectifs
 L’objectif principal est de limiter les dommages cérébraux liés à l’arrêt cardio-
respiratoire en plaçant le patient en hypothermie contrôlée. Cette thérapeutique a
démontré un effet protecteur cérébral et améliore le pronostic neurologique des patients
victimes d’un arrêt cardiaque « récupéré »
 L’hypothermie doit débuter le plus tôt possible, l’objectif thermique étant entre 32
et 34° pendant 24h

Matériel
Cette fiche technique est détaillée avec un système de refroidissement externe, type Medi-
Therm® III (Gaymar)
La machine doit être installée dès l’annonce d’une admission d’un patient victime d’un
arrêt cardio-respiratoire (ACR) par le médecin réanimateur.
 La machine permet de réguler la température du patient grâce à l’eau thermo-contrôlée
arrivant par un tuyau de raccordement à une couverture corporelle pour hyperthermie /
hypothermie.
Le contrôle de la machine se fait en fonction de son mode de fonctionnement (3 modes) :
 Mode couverture : on règle la température de l’eau voulue et la machine chauffe ou
refroidit l’eau pour obtenir la température prescrite
 Mode de commande patient : la machine régule automatiquement la température du
patient à la température prescrite. Elle compare en continu la température réelle du
patient avec la valeur prescrite et ajuste automatiquement la température de l’eau afin
d’atteindre la température souhaitée
 Mode écran : on peut contrôler la température du patient via la sonde du patient, sans
appliquer de thérapie
 La couverture corporelle :
o Est à disposer SOUS le patient en première intention (la couverture doit être en
place avant l’arrivée du patient dans l’idéal).
o Si l’objectif de température n’est pas atteint dans les 2 premières heures, il est
possible d’ajouter une couverture SUR le patient afin de potentialiser le
traitement.
Déroulement du soin
 Vérifier le niveau d’eau : remplir avec de l’eau distillée jusqu’à ce que la bande verte du
niveau soit visible

 Fermer les clips de fixation


 Attacher la couverture au Médi-Therm® avec le tuyau de raccordement
 Ouvrir tous les clips
 Mettre la machine sous tension
 Choisir le mode de fonctionnement :
o Commande couverture : la machine régule la température de l’eau au niveau
prescrit. Un capteur thermique surveille la température de l’eau et chauffe ou
refroidit pour obtenir la température voulue.
o Commande patient : c’est le mode qui est utilisé dans le traitement de
l’hypothermie thérapeutique. En mode « commande patient », il régule
automatiquement la température du patient à la température prescrite. La machine
compare en continu la température réelle du patient avec la valeur prescrite et
AJUSTE AUTOMATIQUEMENT la température de l’eau afin que la
TEMPERATURE SOUHAITEE DU PATIENT SOIT ATTEINTE. Il
est OBLIGATOIRE de relier la sonde thermique du patient au Médi-Therm®.
Méditherm III® en fonctionnement « commande patient »
 Ecran uniquement : aucune thérapie n’est administrée, c’est juste une surveillance.
Informations générales, remarques
 L’hypothermie thérapeutique est une URGENCE dans la prise en charge post-arrêt
cardiaque, afin de préserver au maximum les chances de récupération neurologique du
patient
 C’est 32 – 34° pendant 24h, le plus vite possible
 L’utilisation des vessies de glace, tunnel glacé, linge mouillé, sont interdites sans
prescription médicale
 Le patient doit être :
o Intubé – ventilé
o Sédaté – curarisé
o Avoir une sonde thermique centrale
 Noter le soin dans le dossier de soin
Ponction de la fistule
artério-veineuse
Cette fiche technique rentre dans le cadre des procédures standardisées et uniformisées utilisées
dans le service de réanimation polyvalente pour la réalisation des soins techniques précis
effectués par les infirmiers sur prescription médicale.
Définition
 La fistule artério-veineuse (FAV) consiste à créer une anastomose entre une artère et une
veine superficielle. On obtient ainsi une augmentation significative du débit et de la
pression, ce qui provoque une dilatation de la veine et un épaississement de la paroi.
 Le but est d’avoir un accès vasculaire superficiel FIABLE et FONCTIONNEL, afin de
pouvoir traiter les patients insuffisants rénaux en dialyse.
 En général, la FAV est située sur l’avant-bras opposé au bras dominant. Il est possible de
créer une fistule au bras ou à la cuisse.
 L’idéal est une FAV par greffon homologue (« durée de vie » plus longue) ; elle peut
également être protétique (Dacron®).
Schéma FAV
Objectifs
 Connaître et maîtriser la technique de ponction des FAV
 Connaître les recommandations d’hygiène
 Description du matériel nécessaire
 Surveillance
Déroulement du soin
La fistule artério-veineuse
 Evaluation et repérage de la FAV : PULSE / THRILL
 Interrogation du patient (qui connaît souvent mieux que personne sa fistule)
 Application d’Emla® (1 heure avant le geste)
Le matériel
 2 aiguilles spécifiques à fistules 16G (17G pour les FAV de petit calibre ou récentes)
 Masques (IDE / patient), charlotte, tablier, lunettes de protection
 Gants non stériles pour antisepsie
 Gants stériles pour ponction et branchement
 Antiseptique pour désinfection en 4 temps, gamme Bétadine® ou Chlorexidine®
 Set de branchement / débranchement
o Branchement :
 1 champ enveloppant
 10 compresses
 1 garrot
 1 paire de gants en latex
 1 champ (50X75cm)
 1 masque
o Débranchement :
 1 champ enveloppant
 10 compresses
 1 paire de gants en latex
 1 gant vinyle
 2 pansements
 1 masque
 2 seringues de 10ml à vis
 2 ampoules de sérum physiologique 0,9% pour rinçage
 2 pansements type Tégaderm® film (6X7cm)
Branchement
 Consulter les transmissions infirmieres sur les ponctions précédentes de la FAV
 Interroger le patient (habitudes)
 Examiner la fistule : PULSE / THRILL. Lever le bras : la fistule doit s’aplatir
 Appliquer la crème Emla® (1 heure avant la ponction)
 Habillage de l’infirmier (charlotte, masque, lunettes, tablier)
 Essuyer l’Emla® avec des compresses sèches
 Désinfection en 4 temps du site de ponction
 Ouverture du set de branchement
 Mettre les gants stériles
 Installer le premier champ sous le bras
 Installer le second champ de façon à n’isoler que la FAV
 Compléter le matériel stérile : aiguilles à fistule, compresses supplémentaires,
Tégaderm®, seringues remplies de sérum physiologique
 Désinfection
 Mise en place du garrot si nécessaire
 Repérer à nouveau l’axe de la fistule en palpant
 Maintenir la FAV en piquant (entre les doigts ou avec la main)
 Ponctionner :
o L’ARTERE : en direction de la MAIN
 Bien suivre le trajet de la FAV
 Piquer « franchement » l’aiguille « rouge » dirigée vers la main en
maintenant la FAV, biseau vers le haut (photo 1)
 Apparition d’un reflux de sang franc
 Retourner le biseau, repère visuel (photo 2)
 Vérifier la perméabilité : l’injection du sérum physiologique doit être
indolore
 Fixer l’aiguille avec le Tégaderm®
o LA VEINE : en direction de l’EPAULE
 Utiliser la même technique pour piquer l’aiguille « bleue »
 L’aiguille est orientée vers le cœur

Repère visuel biseau vers le haut : NOIR


Repère visuel retourné : ROUGE
L’aiguille ROUGE « artérielle » va PRELEVER le sang à épurer au PLUS LOIN du cœur :
on pique en distal VERS LA MAIN
L’aiguille BLEUE « veineuse » va REINJECTER le sang épuré au PLUS PRES du cœur :
on pique en proximal VERS LE COEUR

Schéma : FAV / aiguilles en place


 Pendant la séance de dialyse : surveiller l’absence de signes d’extravasation (douleurs,
gonflements, rougeurs) , déplacement des aiguilles
Débranchement
 Charlotte, masque, lunettes protection, tablier
 Ablation des Tegaderm®
 Ouverture du set de débranchement
 Gants stériles
 Installation du champ
 Restitution complète du sang (infirmier à la machine)
 Débranchement des lignes
 Ablation des aiguilles (une à la fois)
 Compression, qui ne doit pas interrompre le flux sanguin (10 /20 mn)
 L’utilisation des pinces n’est PAS recommandée
Incidents – Accidents – Complications
 Altération cutanée
 Recirculation (mauvaise qualité d’épuration)
 Anévrysme par répétition des ponctions
 Infection
 Thrombose donc risque embolique
 Hématomes
Eléments de surveillance
 Une FAV doit PULSER et THRILLER (surveillance à chaque tour)
 Signes d’infection (rougeurs, écoulements, douleurs)
 Signaler que le patient est porteur d’une FAV (utiliser une affiche disposée au mur, au
dessus de la tête du patient, pour l’information de TOUS les soignants
Informations générales, remarque
 Emplacement de ponction different à chaque dialyse
 Eviter de piquer dans un hématome
 Surveiller que la FAV pulse/trill (le bas débit peut entraîner la perte d’une fistule !)
 En cas de doute/suspicion de thrombose = appel collègue / médecin
 Ne jamais piquer une FAV « douteuse »
 Ne jamais disposer de brassard à pression non invasive du côté de la FAV
 Ne jamais perfuser ou ponctionner le membre fistulisé
 Toujours demander une validation médicale lors d’une première utilisation de la FAV
 Noter le soin dans le dossier de soin

Pression intracrânienne
Définition
 La pression intra crânienne (P.I.C) se mesure en mmHg. Cette mesure est indispensable
dans le cadre d’un traumatisme crânien grave (GCS < 8 sans ouverture des yeux) et chez
le cérébrolesé intubé / ventilé (sauf certitude d’absence d’H.T.I.C.)
 Voies principales de pose :
o Intra parenchymateuse : transducteur fibre optique posé au bloc ou en chambre
par un neurochirurgien .
o Intra ventriculaire : cathéter multifenêtré dit de « D.V.E » posé au bloc et
raccordé à un capteur de pression.
 L’objectif de P.I.C recherché est < 20 mmHg.
Personnes autorisées
 Infirmiers
 Médecins
Objectifs
 Description précise du matériel
 Mise en place du système de mesure de la P.I.C en fonction du type de cathéter
 Prises de mesures
Matériel
 Capteur de P.I.C : transducteur en fibre optique (Sophysa®)
 Moniteur portable (Sophysa®)
 Câble d’extension du capteur comportant 2 connecteurs (1 jaune, 1 vert) côté moniteur et
1 connecteur prévu pour le capteur de P.I.C
 Câble de mesure de pression permettant de faire la connexion entre le moniteur et le
scope
 Matériel nécessaire pour la pose du transducteur si celle-ci est prévue en chambre
Capteur de PIC Sophysa®

Moniteur de PIC Pression® (Sophysa®)


Déroulement du soin
 Préparation du site d’implantation du capteur
o Port de masque, charlotte, lunettes et tablier de protection pour le
personnel participant et/ou se trouvant à proximité du champ opératoire
(infirmier/AS)
o Tonte de la zone périphérique d’insertion du capteur (précisée par le médecin
opérateur)
o Réalisation d’un shampoing à la Bétadine® scrub (cf « le shampoing » ci-dessous
)
o Désinfection en 4 temps avec gamme Bétadine® ou autre
 Préparation du matériel nécessaire à la pose
o Habillage stérile de l’opérateur (masque, charlotte, lunettes, casaque, gants)
o Pose du champ opératoire
o Kit d’accès crânien à usage unique (préparation du site, repérage, pose, fixation)
o Capteur de PIC type Sophysa®, dont le « zéro » sera fait par l’opérateur avant la
pose (capteur immergé dans une cupule de sérum physiologique)
o Moniteur type Sophysa® à relier avec le capteur après la pose
Le pansement
 Le premier pansement, dans l’idéal, ne doit pas être « ouvert » et refait dans les 48h après
la pose. La technique sera toujours identique
o Asepsie du point d’introduction du capteur en 4 temps (gamme Bétadine® ou
autre)
o Evaluation et transmission de l’aspect local (signes d’inflammation, écoulement,
…)
o Protection des cicatrices par compresses / pansements américains stériles secs
o Protection du point d’insertion du capteur de PIC avec une compresse en pourtour
o Bandage complet et occlusif de la tête par bandes crêpe non compressif
o Confection d’une « croix » avec des bandes d’Elastoplast® (d’une oreille à
l’autre, du front à la base de la nuque)
o Finaliser le « casque » par une bande d’Elastoplast® en pourtour
 La réfection du pansement doit se faire toutes les 48h
Le shampoing
 Un shampoing devra être réalisé à J6 puis tous les 6 jours, en début de réfection du
pansement
o Disposer la tête du patient sur un champ stérile en fabriquant 2 « rigoles »
o Protéger le point de ponction du capteur en enroulant une compresse imbibée
d’antiseptique
o Verser de l’eau stérile sur l’ensemble du crâne
o Laver à la Bétadine® scrub (par l’infirmier munie de gants stériles)
o Rincer avec de l’eau stérile
o Sécher en tamponnant avec des pansements américains stériles
o Penser à disposer une bassine de recueil pour l’eau du capiluve
o Réfection du pansement
 Attention à ne jamais couder le capteur de PIC constitué de fibres optiques
extrêmement fragiles
 Sécuriser le capteur en le fixant sur le crâne

Connexion du système de mesure avec transducteur optique


 Installation
o Brancher le câble d’alimentation secteur à la prise secteur
o Brancher le câble d’extension du cathéter aux prises jaune et verte
o L’autre extrémité est destinée à être connectée au capteur de PIC
o Brancher le connecteur bleu à la prise bleue du moniteur
o L’autre extrémité rouge est reliée au scope
o Mettre le moniteur en marche (touche marche/veille)
o Le moniteur réalise son auto test (4 sec)
o Etalonnage : il est à faire dans les cas suivants : interruption du courant secteur,
déconnection, changement de cathéter
 Appuyer 1 fois sur la touche ▼
 Le moniteur affiche « envoi signal 0 mmHg au moniteur patient –
Faire zéro patient », c’est-à-dire faire le zéro sur le scope
 S’assurer que le scope affiche «0 mmHg »
 Appuyer 1 nouvelle fois sur la touche ▼
 Le moniteur affiche « envoi signal 30 mmHg au moniteur patient »
 S’assurer que le scope affiche «30 mmHg »
 Appuyer 1 nouvelle fois sur la touche ▼
 Le moniteur affiche « envoi signal 60 mmHg au moniteur patient »
 S’assurer que le scope affiche «60 mmHg »
 Appuyer 1 dernière fois sur la touche ▼
 Le moniteur Pressio® quitte la séquence d’étalonnage et reprend le
monitoring.
 Le moniteur affiche alors la PIC
Incidents – Accidents – Complications
 Risque infectieux
 Destruction de la fibre lors des manipulations (transport, pansement, mobilisations,…)
 Résultats erronés par erreur d’étalonnage du moniteur portatif
Eléments de surveillance
 Surveillance de la PIC en continue ou à fréquences régulières prescrites si cathéter de
dérivation ventriculaire externe
 Surveillance de la pression de perfusion cérébrale (PPC)
 Surveillance de la température corporelle (avec capteur interne pour plus de fiabilité)
 Evaluation de l’état neurologique du patient
Informations générales, remarques
 Avant l’implantation du cathéter, a été réalisé l’étalonnage par rapport à la pression
atmosphérique. Toutes les données de cette mise à zéro sont gardées en mémoire. C’est
pourquoi, une fois le cathéter implanté, il peut être déconnecté puis reconnecté au même
ou à un autre moniteur Pressio®, sans nécessité d’un étalonnage à la pression
atmosphérique
 Le capteur est préalablement posé et étalonné par l’opérateur
 Le capteur est relié au moniteur Pressio® par le câble d’extension (jaune/vert)
 Brancher le câble destiné à relier le moniteur au scope
 Etalonner le moniteur : le zéro est à faire avec la pression de l’air atmosphérique
 Mettre le moniteur en marche, il fait un auto test
 Etalonner le moniteur (la mesure doit être identique sur le moniteur et sur le scope)
 Affichage de la PIC sur le moniteur portatif et le scope (mesure identique)
NB : l’étalonnage du scope est à faire après :
o Interruption du courant
o Déconnection
o Changement de capteur
 Les données de la mise à zéro restent en mémoire au niveau du capteur. On peut donc
déconnecter et reconnecter au même moniteur, ou, le cas échéant, avec un autre, sans
nécessité d’étalonner à nouveau .
 Noter les informations dans le dossier de soins

Pression intra-vésicale
Cette fiche technique rentre dans le cadre des procédures standardisées et uniformisées utilisées
dans le service de réanimation polyvalente pour la réalisation des soins techniques précis
effectués par les infirmiers sur prescription médicale.
Définition
 La mesure de la Pression Intra Abdominale (PIA) par voie vésicale est la technique de
référence. C’est une mesure simple, fiable et peu risquée. Cette mesure se fait en
millimètre de mercure (mmHg).
 Une pression intra-abdominale dite « normale » est définie par une pression entre 0 et 5
mmHg.
 L’hyper pression intra-abdominale, elle, est définie par une pression supérieure ou égale
à 12 mmHg et pourrait être un facteur de risque supplémentaire de morbi-mortalité.
 Une PIA supérieure ou égale à 20 mmHg associée à une défaillance d’organes reflète un
syndrome compartimental abdominal.
Personnes autorisées
 Infirmier
 Médecins
Objectifs
 Connaître le matériel nécessaire pour la mesure de la P.I.V
 Connaître et utiliser la technique de prise de mesure
 Connaître les normes
Matériel
 Pour une mesure de Pression Intra Vésicale
o Le patient doit être équipé d’une sonde vésicale de Foley
o Un cathéter périphérique de 18 G (vert)
o Une tête de pression
o Une poche de 500ml de sérum physiologique à 0,9%
o Un robinet trois voies
o Une seringue à vis de 50 ml
o Un câble de mesure de pression à relier au scope
o Une manchette de pression

Matériel et montage : mesure PIV

Déroulement du soin
MONTAGE DU SYSTEME
 Habillage de l’infirmier : chapeau, masque, tablier, gants non stériles
 Manipulations strictes avec compresses stériles imprégnées d’antiseptique type
Bétadine® alcoolique
 Préparation du système de pression :
o Relier la ligne de pression à une poche de 500 ml de sérum physiologique 0,9%
o Mettre la poche en pression à 300 mmHg dans la manchette
o Installer un robinet à trois voies au bout de la ligne
o Installer la seringue de 50 ml sur le robinet (laisser la voie « fermée »)
o Relier la tête de pression au scope avec le câble
 Introduire le cathéter de 18G au niveau de la membrane de prélèvement de la
sonde, dirigé vers la vessie, retirer l’aiguille et laisser le cathlon en place
 Relier le cathlon à la ligne de pression montée et préparée initialement
 Mettre en place le câble reliant la tête de pression avec le scope
REALISATION DE LA MESURE :
 Faire le zéro de la tête de pression A HAUTEUR DE LA SYMPHYSE PUBIENNE
EN DECUBITUS DORSAL STRICT
 Clamper la ligne en amont du site de prélèvement
 Injecter 100 ml du sérum physiologique dans la vessie
 Fermer la voie de la seringue au niveau du robinet
 La courbe et mesure de P.I.V s’affichent sur le scope
 La mesure à prendre en compte :
o Patient en ventilation spontanée → P.I.V MOYENNE
o Patient en ventilation mécanique → P.I.V EN FIN D’EXPIRATION

Incidents – Accidents – Complications


 Risque infectieux lors de manipulations ne respectant pas les règles rigoureuses d’asepsie
 Valeur erronées de la PIV par non-respect de la technique requise
Informations générales, remarques
 Zéro à hauteur de la symphyse pubienne
 Patient en décubitus dorsal strict
 Valeurs à retenir :
o PIA entre 0 et 6mmHg : valeur normale
o PIA > 12 mmHg : hyperpression intra abdominale
o PIA > 20 mmHg + défaillance d’organe : syndrome compartimental abdominal
 Noter le soin dans le dossier de soins

Mesure de la
diurèse horaire

La diurèse horaire est la mesure du volume urinaire excrétée par les reins/heure.

Technique
*mettre des gants propres
* la diurèse horaire peut être calculée à l’aide d’un dispositif médical et spécifique
permettant une meilleure prévention des infections nosocomiales : utilisation du
système clos avec valve anti-retour.
Variation du procédé
a- Pour calculer la diurèse horaire vider le sac collecteur dans un verre à pied gradué.

b- mesurer la quantité d’urine à l’aide d’une seringue de 50ml :


- vider l’urine calculée dans le bocal
- se laver les mains
Préparation des médicaments pour
seringue
électrique : dilution et étiquetage

Principe de la pousse-seringue électrique


Permettre une injection régulière et continue de médicaments et/ou de soluté en
ml/heure.

Matériel
Pousse-seringue
Prolongateur
Seringue de 50 ml
Trocart
Solvant selon la
description
Compresses stériles
Antiseptiques
Protège robinets

Déroulement du soin
Prélever le solvant dans la seringue : quantité calculée de telle sorte qu’avec le
produit médicamenteux elle correspond au volume désiré.
Prélever la quantité de produit prescrit (le calcul de la dose est fait au
préalable).
Purger avec précaution de façon à ne perdre aucune goutte du produit
Adapter le prolongateur sur la seringue et purger
Placer les seringues sur le pousse seringue
Adapter le prolongateur sur le robinet à 3 voies de la perfusion de base en
cédant de compresses imbibées d’antiseptique.
Ouvrir le robinet avec les compresses et le protéger avec un protège-robinet
Régler la vitesse du pousse-seringue (en ml/h) en fonction de la règle suivante

Vitesse = volume à injecter/temps d’injection

Incidents
Tout incident (arrêt de perfusion, seringue mal positionnée, etc.) est signalé par
une alarme sonore et lumineuse, et un code de référence identifiant l’incident
s’affiche pour correction.
Consignes et conseils pratiques :
Le pousse seringue peut être utilisé sur batterie lors des déplacements du
patient.
Penser à le reconnecter à l’alimentation secteur à son retour
En l’absence d’alarme, vérifier régulièrement le fonctionnement du pousse-
seringue (voyant électrique allumé).
Si le volume à perfuser est minime, le prélever avec une seringue de 1 à 5ml,
l’injecter par l’embout de la seringue.
Les pousse-seringues sont équipés d’une alarme préventive qui se déclenche
lorsqu’il ne reste plus que 5 ml à perfuser. Appuyer alors sur la touche STOP
ALARME pour arrêter l’alarme et placer une autre seringue :préparée à
l’avance.
Réfection de pansement de
KTC
Matériels à préparer
- Gants stériles
- Compresses stériles
- Charlotte et deux masques
- Ether
- Solution antiseptique : Bétadine,...
- Sparadrap – Pansement adhésif transparent type Tegaderm.

Procédure
- Prévenir le patient
- Installer le patient en décubitus dorsal si possible, la tête tournée du côté opposé
- Mettre un masque au patient s’il n’est pas intubé / ventilé
- Faire un lavage antiseptique des mains
- Mettre masque et charlotte
- Demander à l’aide de retirer le pansement en
place
- Mettre une protection type champ stérile
troué autour du KT
- Procéder à l’antisepsie du KTC du centre vers
l’extérieur avec des compresses imbibées
d’antiseptique en passant une seule fois avec la
même compresse, laisser agir 1 minute puis
rincer l’antiseptique dermique avec des
compresses imbibées d’eau stérile, sécher en
tamponnant).
- Vérifier l’état cutané du point de ponction et
dépister l’apparition des signes inflammatoires
et infectieux.
- Dégraisser le pourtour du KTC avec l’éther -
Poser le pansement adhésif transparent en
l’étirant et en veillant à ne pas couder le KTC.
- Réinstaller le patient
- Noter la date sur le pansement avec un crayon propre
- Se laver les mains
- Noter le pansement sur la feuille de surveillance ainsi que les observations (aspect du
point de ponction).

Nouveautés
- Nettoyer à l’aide du savon antiseptique l’embout du KT puis le pourtour du site
- Rincer largement le savon avec de l’eau stérile et sécher en tamponnant
- Appliquer l’antiseptique dermique puis rincer avec des compresses imbibées d’eau
stérile, sécher en tamponnant.

Remarque : sauf problème de souillure


er
A 24h : 1 pansement
ème er
A 72h : 2 pansement + 1 changement de ligne et de protège rampe
Pansement tous les 2 jours et changement de ligne tous les 4 jours
Catheter veineux central
Site de pose
· Veine jugulaire interne droite ou gauche
· Veine sous-clavière droite ou gauche
· Veine fémorale droite ou gauche

Matériel
· Nécessaire à l’anesthésie locale xylocaïne à 1 %, seringue de 10ml, aiguille
· Antiseptique type Bétadine
· Sérum physiologique
· Compresses stériles
· Champs troués et non troués
· Bistouri
· Fils à peau
· Cathéter
· Stéri-strip
· Pansements
· Robinets à 3 voies ou rampe à 3 ou 5 voies
· Boîtier protecteur
· Cupules stériles
· Solutés avec tubulures

Pour l’opérateur
· Casaque et gants stériles
· Chapeau et masque (également pour l’infirmière).
· Brosse bétadinée stérile pour lavage chirurgical des mains

Déroulement du soin
Pose du cathéter
· Installer le patient en décubitus dorsal
· Procéder à une dépilation si nécessaire
· Dégager et nettoyer le site de ponction avec
une solution moussante, rincer avec du sérum
physiologique, puis désinfecter
largement avec antiseptique type bétadine.
· Présenter à l’opérateur les champs stériles
· Disposer sur les champs stériles installés :
- le cathéter et son introducteur ;
- le bistouri et le fil à peau ;
- les compresses, les cupules (une pour y
verser l’antiseptique, l’autre pour la
Xylocaïne) ;
- une seringue de 10 ml et l’aiguille.
· L’opérateur procède :
- à l’asepsie cutanée ; -
à l’anesthésie locale ;
- au repérage de la veine.
· Pendant ce temps l’infirmière doit :
- préparer la où les perfusions ;
- raccorder les rampes, robinets et prolongateurs ;
- purger l’ensemble du système.
· La veine ponctionnée, le cathéter est introduit
- présenter stérilement l’extrémité du ou des prolongateurs à l’opérateur ;
- assurer la fixation du cathéter à l’aide d’un fil et appliquer un pansement occlusif.

Surveillance
· Bonne position du cathéter : radio
· Perméabilité du cathéter : vérifier le reflux sanguin
· Pansement : il doit être occlusif
· Point de ponction : dépister précocement les signes d’inflammation
PRELEVEMENT A
PARTIR D’UN
CATHETER ARTERIEL

Matériel à préparer
- Seringue de 10 ml
- Seringue de 2ml héparinée
- Compresse stérile et antiseptique
- Sac poubelle

Technique

- Désinfecter le site et enlever le bouchon du robinet à 3 voies.

- Adapter la seringue de 10 ml au robinet à 3 voies.


- Réaliser la communication : seringue-artère et prélever une quantité de sang mêlé au
sérum Salé (environ 5 ml) et jeter la seringue (robinet fermé du côté du cathéter).
- Adapter la seringue héparinée et prélever la quantité nécessaire pour la gazométrie

- Purger l’air de la seringue.

- Fermer le robinet et remettre la communication artère tête de pression.


- Rincer le circuit par l’injection du sérum salé hépariné après avoir réalisé la
communication seringue-artère.

- Préparer le bon de labo, placer la seringue dans un sachet contenant de la glace et


envoyer l’échantillon au laboratoire.
Gazométrie
Prélèvement de
l’artère radiale
Test d'Allen
Il est effectué en cas de choix de l'artère radiale :
Mettre le bras à ponctionner en l'air.

Faire fermer le poing.

Comprimer au poignet les artères radiale et cubitale.

La main se vide de son sang et devient blanche.


Baisser le bras. Faire
ouvrir la main
Relâcher l'artère cubitale et continuer à comprimer l'artère radiale.
Si la paume se recolore en moins de 10 à 15 secondes, l’artère cubitale et l’arcade
palmaire sont perméables, c'est-à-dire qu’en cas de lésion de l’artère radiale, l’artère
cubitale prend le relais.
Le test est dit « positif », la ponction est autorisée.
Prélèvement
Se laver les mains
Préparer le matériel :
- gants à usage unique
- nécessaire pour rasage si besoin
- nécessaire pour anesthésie locale +++ (risque de spasme artériel)
- antiseptique
- seringue à usage unique de 2 ml héparinée, compresses stériles
- ruban adhésif (petit élasto)
- conteneur à aiguilles
- glace pour le transport
- Étiquettes
- poubelle

Technique
Mettre les gants
Désinfecter largement la zone à ponctionner
Ponction
- Repérer l’artère radiale à 2 doigts et en tendant le poignet
- Percevoir l’artère avec les 2 doigts et ponctionner obliquement à 45 °, la pointe de
l’aiguille face au courant artériel.
- Continuer à ponctionner progressivement jusqu’à l’apparition de sang rouge dans la
seringue.

- Retirer l’aiguille et comprimé immédiatement l’artère pendant 5 min avec une


compresse.
- Après avoir terminer la compression poser un pansement compressif non circulaire sur
l’artère.
Indiquer sur le bon de labo :
- le nom du patient
- la FiO2
- la température du patient
- Envoyer l’échantillon rapidement au laboratoire
- Se laver les mains
- Ranger le matériel
Sondage Vésical

Matériels :
1) Pour la toilette génitale :
- Gants propres – savon antiseptique type (Bétadine scrub savon antiseptique) bassin de lit –
alèze – compresse.
2) Pour le personnel soignant :
- Calot – masque
- Sur blouse ou tablier plastique à usage unique en cas d’un patient immunodéprimé,
neutropénie ou en aplasie.
3) Pour la pose de la sonde :
- un antiseptique pour muqueuse type (Bétadine gynécologique solution aqueuse
antiseptique).
- Gants stériles – compresse stériles
- Seringue stérile de 10ml – ampoule d’eau stérile
- Une ampoule de lubrifiant stérile type gelée en mono dose ex : gel hydrosoluble ou gel
urétral à la xylocaine (huile de vaseline et de paraffine à proscrire).
- Un set de sondage stérile (ou champ fendu à usage unique stérile, champ stérile de table,
pince stérile, compresses stériles, cupule stérile).
- 2 sondes vésicales de calibres différents
- un ruban adhésif.
- Un crochet pour le sac collecteur
- Haricot ou sac à élimination des déchets

Procédure
- Avertir le patient s’il est conscient afin d’obtenir sa coopération
- Préparer tout le matériel nécessaire
- Effectuer un lavage hygiénique des mains
- Enfiler les gants propres à usage unique
- Effectuer une toilette génitale avec savonnage et rinçage abondants puis bien sécher
- Effectuer un lavage antiseptique des mains ou bien désinfecter par friction avec une solution
hydro-alcoolique sur des mains non souillées macroscopiquement.
- Mettre les gants stériles
- Lubrifier la sonde et l’adapter au sac collecteur en système clos
- Remplir la seringue d’eau stérile pour vérifier le ballonnet

Chez l’homme
- Poser le champ troué stérile sur les cuisses en recouvrant le scrotum, saisir le pénis avec une
compresse et l’introduire dans la fente du champ.
- Faire glisser le prépuce vers l’arrière avec la main non dominante et nettoyer le gland à
l’aide de compresses stériles imbibées d’antiseptique, la main non dominante ne doit plus
toucher le matériel stérile.
- Instiller le gel urétral
- Tendre la verge verticalement de la main non dominante afin d’effacer la première courbure
de l’urètre et de la main dominante, introduire la sonde dans le méat urinaire et la faire
progresser doucement.
- Abaisser la verge à l’horizontale afin de passer la courbure naturelle de l’urètre
- Continuer à introduire la sonde jusqu’au passage du sphincter en exerçant une légère traction
de la verge vers l’extérieur.
- Observer l’écoulement de l’urine en jet qui signe sa bonne position
- Gonfler le ballonnet avec 5 à 10ml d’eau stérile.
Chez la femme
- Recouvrir la zone périnéale en centrant la fente du champ sur la vulve.
- Ecarter les grandes lèvres et déterger avec des compresses imbibées d’antiseptique du haut
vers le bas, d’abord les grandes lèvres puis les petites lèvres et le méat urinaire, éviter de
relâcher les lèvres aseptisées en laissant une compresse imbibée d’antiseptique en place.
- Ecarter les lèvres de la main non dominante et introduire doucement la sonde par le méat
urinaire dans l’urètre et la pousser en l’orientant vers le haut puis en arrière.
- Observer l’écoulement de l’urine en jet qui signe sa bonne position.
- Gonfler le ballonnet avec 5 à 10ml d’eau stérile suivant la quantité précisée sur la sonde.
- Eliminer le champ fendu, le matériel et les gants.
- Fixer la sonde sur l’abdomen chez l’homme, sur la cuisse chez la femme.
- Accrocher le sac collecteur en déclive par apport au niveau de la vessie.
- Désinfection des mains par friction avec SHA ou par lavage avec un savon antiseptique.
- Noter la date de pose sur la feuille de soins et le volume d’urine émise.
E.C.B.U : Patient
portant une sonde
urinaire

Matériel nécessaire
- Gants à usage unique -
Compresses stériles
- Antiseptique (Bétadine)
- Seringue (10ml) et aiguille stériles
- Flacon stérile (pot) identifié au nom du patient
- Pince pour clamper la sonde à demeure

Technique de prélèvement
- Prévenir le patient s’il est conscient et lui expliquer le but de cet examen et son déroulement
- Lavage hygiénique des mains
- Clamper la sonde pendant 10 minutes, durant les 10 minutes préparer le matériel
- Mettre les gants
- Désinfecter le site de prélèvement, le sécher
- Ponctionner l’urine à l’aide de la seringue
- Mettre le contenu de la seringue dans le flacon stérile
- Désinfecter à nouveau le site et vérifier qu’il n’y a pas de fuite
- Déclamper la sonde
SEVRAGE D’UN MALADE DE
LA VENTILATION
MECANIQUE

NB :
· le sevrage est une décision médicale.
· Technique et surveillance paramédicale sous assistance médicale

Critère du sevrage
- amélioration de l’état général du malade - stabilité hémodynamique
- malade non fébrile
- malade non sédaté (arrêt sédation depuis = 2h) - présence d’une respiration spontanée
efficace - rapport PaO2/FiO2 ≥ à 250

Préparer le matériel
Nécessaire pour oxygénation : - débimètre à O2 + barboteur
- eau distillée - prolongateur - pièce en T

Nécessaire pour aspiration trachéale


- source d’aspiration
- sonde d’aspiration stérile - gants stériles
- un flacon de sérum salé à 0,9 % pour rinçage

Préparer le malade
Informer le malade, lui expliquer la
technique pour obtenir sa collaboration.
Libérer les voies aériennes par des aspirations trachéales et buccales douces et aseptiques.
Installer le malade en position demi assise

Procédure
Remplir le barboteur à O2 par l’eau distillée jusqu’à la graduation maximale.
Brancher le débitmètre à la source d’O2.
Connecter le prolongateur à O2 au barboteur et à la pièce en T ou masque si
malade trachéotomisé.
Débrancher le malade de son respirateur.Brancher la pièce en T à la sonde trachéale ou le
masque à la canule de trachéotomie.
Régler le débit d’O2 selon la prescription médicale.
Arrêter le respirateur ou le mettre en veille.
Variation du procédé
On peut placer un masque à O2 sur la canule trachéale à la place de la pièce en T si le
malade est trachéotomisé.

Surveiller
Toutes les 15 minutes :
- Fréquence et amplitude respiratoire
- Tension artérielle
- Le faciès du malade : coloration
- L’état de conscience
Noter tous les éléments de surveillance sur la pancarte du malade.
Surveillance d’un malade sous
ventilation artificielle
La surveillance d’un malade sous ventilation mécanique a pour objectif d’assurer
l’efficacité de ce moyen thérapeutique et la sécurité du patient :
- Vérifier :
· Si malade intubé : la position de la sonde trachéale, sa perméabilité et sa fixation ·
Si malade trachéotomisé : l’état de l’orifice trachéal et la perméabilité de la canule
- Vérifier la pression du ballonnet de la sonde
ou canule trachéale : elle doit être maintenue
<30 cm H2O ≈ 20 à 25 mmHg.
- Pratiquer des aspirations trachéales aseptiques
et douces chaque fois que c’est nécessaire
- Vérifier l’adaptation du malade à son
respirateur : absence de signes de lutte : tirage,
balancement thoraco-abdominal.
- Dépister les bruits anormaux (respirateur)
- Vérifier les branchements des circuits

Raccordements des tuyaux


Pièges à eau

circuits

- Contrôler les paramètres ventilatoires : comparaison périodique entre les valeurs


programmées et celles affichées :
· Volume expiré : rechercher une fuite
· FR du malade
· Pressions des voies aériennes
· Rapport I/E
- Régler les alarmes à des limites raisonnables et intervenir en cas de déclenchement du signal
sonore et/ou lumineux :
· Pression crête augmentée : chercher un obstacle à l’écoulement d’air et le corriger ou
suspecter un pneumothorax.
· Volume expirée inférieur au volume inspiré : chercher une fuite : circuit et raccords
· F.R, FiO2, …
- Surveiller attentivement
· SpO2, pouls, T.A, Température- Assurer les soins de nursing ++
N.B : de l’hygiène de la cavité buccale dépend l’avenir de la trachée
Soin d’une trachéotomie
- Se laver les mains.
- Préparer le
matériel : .
Gants stériles
. Compresses
stériles . Bistouri
stérile
. Antiseptique selon le protocole du service
- Pratiquer une aspiration trachéale :
· Débrancher le respirateur si malade ventilé.
· Réaliser une aspiration trachéale selon les items de la fiche technique.
· Rebrancher le respirateur.
- Enfiler les gants stériles.
- Demander à l’aide d’enlever le pansement souillé
- Imbiber une compresse par le sérum salé bétadiné (ou autre antiseptique selon le protocole
du service) et nettoyer autour de l’orifice
trachéal et tout le corps de la canule de
droite à gauche, refaire la technique par
une deuxième compresse imbibée de
gauche à droite.
- Prendre une compresse stérile, réaliser
une fente au milieu, la placer en bas et de
part et d’autre de la canule trachéale, une
deuxième compresse de la même manière
mais par le haut.
NB : maintenir toujours une compresse
stérile dans la main non dominante pour
tenir les objets non stériles au besoin (Raccord de la canule, nez artificiel…).
Changement d’une
canule trachéale
ème
- Le premier changement est effectué par le médecin vers le 3 jour puis par le personnel
soignant tous les 4 à 5 jours selon le protocole du service.
- Pour plus de sécurité pour le patient, il est préférable de réaliser les soins à deux personnes,
et de prévoir en plus de la canule du même calibre, une autre de calibre inférieur à celle en
place.

Matériel à préparer
· Canule du même calibre
· Gants propres
· Gants stériles
· Compresses stériles ·
Solution antiseptique
· Seringue stérile
· Nécessaire pour aspiration trachéale

Technique
- se laver les mains
- informer le patient et l’installer en position dorsale, tête en extension
- mettre des gants propres
- pratiquer une aspiration trachéale
- ôter le pansement souillé et la canule
- mettre des gants stériles
- préparer la nouvelle canule (emballage ouvert au préalable ou présentée par l’aide).
· Vérifier l’étanchéité du ballonnet à l’aide de la seringue stérile
· Insérer le mandrin dans la canule
· Glisser le cordonnet (lien) sur les collerettes
- Nettoyer l’orifice trachéal en évitant tout passage
d’antiseptique dans la trachée
- Introduire la nouvelle canule munie de son mandrin,
ôter celui-ci dès que la canule est en place. - Nouer le
cordonnet autour du cou du patient
- Gonfler le ballonnet (pression environ 25mmHg).
- Placer une compresse sèche de chaque côté de la
collerette sous le cordonnet
- Réinstaller le patient dans une position confortable
et adéquat
Aide à la réalisation d’une trachéotomie
en Réanimation : malade intubé
Matériel à préparer
- Boite de trachéotomie chirurgicale
- Canule de trachéotomie (calibre à préciser)
- Lame de Bistouri stérile
- Gants stériles X 2
- Compresses stériles
- Champ troué stérile
- Nécessaire pour anesthésie locale : 1A xylocaïne à 2 % + seringue de 5ml
- Nécessaire pour aspiration : sonde, gants propres et s/ physiologique pour rinçage
- fil à suture (peau).
- antiseptiques : Bétadine, éther…
- Un billot à placer sous les omoplates du patient

Préparation du malade
- Informer le malade s’il est conscient et lui expliquer la nécessite de la technique
- Préparer le champ opératoire : rasage éventuel, savonner largement la zone et la rincer à
l’eau.
- pratiquer une aspiration trachéale
- Placer le malade en position dorsale, et dégager le cou en plaçant un billot sous les
omoplates.
- Se laver soigneusement les mains

Servir l’opérateur en suivant les étapes de


la technique
- Présenter : Gants stériles, compresses stériles,
antiseptique (Bétadine) : désinfection large du
champ opératoire.
- Présenter par la suite : champ stérile,
compresses stériles, la boite d’instruments et le
nécessaire pour l’anesthésie locale.

Surveiller le patient
-SpO2, pouls, T.A, F.R
-Position de la tête
-Réaction du patient à l’incision et aux
manipulations

A la demande de l’opérateur
-Pratiquer une aspiration trachéale (malade intubé).
-Dégonfler le ballonnet de la sonde trachéale et
extuber le malade pour permettre l’introduction de
la canule trachéale.

Servir l’opérateur pour la fixation de la canule


et pansement
-Présenter : fil de suture, antiseptique, compresses
stériles et le nécessaire pour fixer la canule autour
du cou (cordonnet).
- Gonfler le ballonnet de la canule trachéale
- Pratiquer de nouveau une aspiration trachéale
- Brancher le malade à son respirateur s’il est ventilé
- Continuer la surveillance stricte du malade et de son respirateur
- Ranger le matériel
L’ASPIRATION
TRACHEALE
Objet
Aspiration des sécrétions trachéales.

Domaine d’application
Patient trachéotomisé ou intubé.

Matériel à préparer
- Sonde d’aspiration n°12 ou 14.
- Pince stop vide.
- Source d’aspiration.
- Bocal.
- Gants à usage unique.
- Masque.
- Seringue de 5ml.
- Bicarbonate 1,4 % : 1 flacon.
- Sérum physiologique : 2 flacons.

Technique
A) sans instillation :
- Expliquer le soin au patient s’il est conscient.
- Mettre un masque.
- Choisir une sonde d’aspiration selon le tube trachéal (calibre ne dépasse pas 1/3 du calibre
de la sonde trachéale).
- Vérifier la source d’aspiration.
- Se laver les mains au savon.
- Mettre un gant propre.
- connecter la sonde d’aspiration à la pince stop vide.
- Débrancher le malade s’il est ventilé.
- Introduire la sonde d’aspiration dans la canule trachéale.
- Aspirer dans la trachée en appuyant sur la pince stop vide tout en remontant la sonde.
- Rincer la sonde dans le flacon sérum physiologique noté pour aspiration trachéale.
- Refaire le geste d’aspiration jusqu’à la fin des sécrétions (après 3 aspirations rebrancher le
malade à son respirateur puis reprendre l’aspiration si nécessaire).
- Rincer la sonde dans le même flacon.
- avec la même sonde aspirer dans la bouche arrière gorge et le nez.
ème
- Rincer la sonde dans le 2 flacon sérum physiologique qui est noté buccale.
- Jeter la sonde.
- Brancher le patient à la machine s’il est ventilé.
- Oter les gants.
- Réinstaller le patient
- Se laver les mains.
B/ avec instillation :
- Préparer un flacon de sérum bicarbonate à 1,4%(enlever la capsule protectrice du flacon,
désinfecter la partie caoutchouc avec une compresse bétadinée).
- Dater l’ouverture du flacon.
- Expliquer le soin au patient s’il est conscient.
- Mettre masque.
- Se laver les mains au savon.
- Mettre un gant propre.
- Prélever 5ml de bicarbonate.
- Débrancher le malade s’il est ventilé.
- Injecter les 5ml de bicarbonate dans la trachée.
- Connecter la sonde d’aspiration à la pince stop vide. -
Introduire la sonde d’aspiration dans le tube trachéal.
- Aspirer dans la trachée en appuyant sur la pince stop vide seulement en remontant la sonde.
- Rincer la sonde dans le flacon sérum physiologique.
- Refaire le geste d’aspiration jusqu’à la fin des sécrétions (après 3 aspirations, rebrancher le
malade à son respirateur puis reprendre l’aspiration si nécessaire).
- Avec la même sonde aspirer dans la bouche arrière gorge et le nez.
ème
- Rincer la sonde dans le 2 flacon sérum physiologique qui est noté aspiration buccale.
- Jeter la sonde.
- Brancher le patient à la machine s’il est ventilé.
- Oter les gants.
- Réinstaller le patient.
- Se laver les mains.
- Pour les patients hypoxiques ou ne supportant pas le débranchement prolongé :
+ mettre le patient pendant 5mn à 100 % d’O2
+ aspiration rapide avec ou sans débranchement (à partir du raccord troué entre la
sonde et le respirateur).
- Ranger le matériel.

Information :
- Changer le flacon de bicarbonate tous les 2 jours.
- Changer les flacons de sérum physiologique toutes les 24h
- Noter l’aspect des sécrétions.
Lavage antiseptique des mains.
Prise en charge post
opératoire

Déroulement du soin
Après une intervention chirurgicale
· Installer le patient à plat, tête sur le côté, sauf consignes particulières, pour prévenir
les risques de fausses routes.
· Couvrir chaudement le patient : il existe toujours une hypothermie induite par les
anesthésiques.
· Installer les différents drainages et les raccorder si besoin aux sources de vide.
S’assurer de leur étanchéité, de leur fixation et de leur bon fonctionnement.
· Immobiliser le bras perfusé
· Mettre les barrières pour éviter les risques de chute
· Démarrer une oxygénothérapie selon le débit prescrit
· Administrer le traitement médicamenteux prescrit.
· Si malade intubé et ventilé : Pratiquer des aspirations trachéales chaque fois que
c’est nécessaire.
Surveillance
Pendant les trois premières heures, la surveillance doit être toutes les demi-heures,
ensuite toutes les heures. Toute anomalie doit être immédiatement signalée. Elle porte
sur :
- la fréquence respiratoire, l’adaptation du malade au respirateur s’il est ventilé
- Le pouls et la pression artérielle
- Le niveau de conscience
- Le bon fonctionnement de la perfusion : écoulement, débit
- Les paramètres du respirateur (si malade ventilé).
- Le pansement et/ou les drainages : comptabiliser les pertes dès le retour dans l’unité
de soins.
- La reprise de la diurèse
TRANSFUSION
SANGUINE
TECHNIQUE

Préparer le matériel
- poche : culot globulaire
- Transfuseur
- Lames en verre
- Seringue
- Tube de sang du malade prélevé à l’avance
- pied à sérum
- dossier du malade (carde de groupe).

Préparer le malade
- Informer le malade afin d’obtenir sa collaboration
- Installer le malade dans une position confortable et selon son état -
Vérifier l’abord veineux périphérique à utiliser pour la transfusion

Vérifier
- L’aspect de la poche de sang, sa date limite d’utilisation
- L’identité du receveur
- La concordance du groupe sanguin du receveur inscrit sur la carte de groupe avec le
groupe sanguin de l’unité de sang à
transfuser.
- S’assurer qu’une épreuve de
compatibilité au laboratoire a été
effectuée selon l’indication, vérifier la
concordance entre les résultats d’une
R.A.I récente et les phénotypes de
l’unité à transfuser.
- Effectuer le contrôle pré-
transfusionnel ultime au lit du
malade : contrôle de la compatibilité :
sérum ou plasma du malade et sang à
transfuser.
- Contrôle du groupe sanguin ABO du
malade et du sang à transfuser (Beth vincent).

Transfuser
- Adapter le transfuseur à la poche de sang
- Accrocher la poche au pied à sérum et purger le transfuseur (le niveau de sang doit
dépasser le filtre du transfuseur) .
- Connecter le bout du transfuseur au Cathéter veineux périphérique.
- Régler le débit
NB :
* Le sang ne doit pas être transfusé immédiatement à sa sortie du réfrigérateur, mais laissé un
moment à la température ambiante.
* cependant une unité de sang laissée plus d’une heure à la température ambiante et
considérée inutilisable.
* Ne jamais ponctionner ou perforer une poche pour prélever ou injecter autre chose.

Surveiller
- F. cardiaque
- T.A
- SaO2 : (saturation en O2)
- Température
- Le faciès du malade
- Le comportement et réactions du malade transfusé
- Noter les éléments de surveillance sur la pancarte (dossier du malade).
- Détecter précocement l’apparition de complications

N.B. :
* La surveillance doit être adaptée à l’état clinique du patient : pour les malades cardiaques,
âgés ou présentant une anémie chronique :
Une surveillance stricte de la T.A. est indispensable La
position assise est conseillée
Le débit doit être lent et le volume transfusé ≤ 500ml/24h.
Maintenance du chariot
d’urgence

Procédure
- Revoir la liste du contenu du chariot d’urgence
- Vérifier la présence du matériel inscrit sur la liste ainsi que les péremptions pour chaque
tiroir.
- Vérifier l’état de marche du scope d’urgence et du défibrillateur
- Oter matériels ou médicaments périmés et les remplacer
- Noter sur la deuxième liste le nom de la personne responsable de la vérification et les
modifications apportées.

Information
- Le chariot d’urgence doit être vérifié systématiquement une fois par semaine et après chaque
utilisation.
- Il faut s’assurer que le défibrillateur soit toujours en charge donc toujours branché au secteur
- Afin de connaître parfaitement le chariot, il est important que la vérification soit faite par
tout le personnel.

Nettoyage
- Le nettoyage complet du chariot d’urgence doit se faire une fois par mois
ARRET CARDIO-
RESPIRATOIRE
C.A.T

L’arrêt cardio-respiratoire se traduit par 3 signes cliniques majeurs


- Inconscience
- Abolition des pouls carotidiens et fémoraux
- Absence de ventilation

Procédure
* Alerte +++
1) Libérer les voies aériennes :
· Si malade non intubé ni trachéotomisé : vérifier l’absence de corps étranger dans la
bouche et mettre la tête en hyper-extension.
· Si malade intubé ou trachéotomisé : Vérifier la perméabilité de la sonde ou canule
trachéale
2) Ventilation :
· Si malade sous ventilation mécanique, régler FiO2 à 100 %
· Si malade non ventilé, non intubé ni trachéotomisé :
- choisir un masque adapté à la morphologie du patient, le raccorder à l’insufflateur
manuel : ballon autogonflable muni d’une valve unidirectionnelle et d’une entrée
d’O2.
- Raccorder le ballon à la source murale d’O2 (≈ 12l/mn)
- Le patient étant en position dorsale, se placer derrière lui, subluxer sa mâchoire
inférieure.
- Maintenir fermement le masque, les doigts en crochet sous la mandibule
· Presser le ballon de l’autre main à intervalles réguliers 15 à 20 fois par minute
· Contrôler l’efficacité par le soulèvement thoracique
- Si malade intubé ou trachéotomisé et non ventilé :
· Raccorder le ballon à la canule ou la sonde trachéale, et ventiler de la même
manière sans subluxation de la mâchoire, la position dernière le patient n’est pas
exigée.
3) Massage cardiaque externe :
- plan dur
- Déterminer la zone de compression : moitié inférieure du
sternum sur la ligne médiane à 2 doigts du xyphoïde.
- placer le talon de la main sur la zone de compression, l’autre
main recouvrant la première.

- bras tendus, poids du corps sur les mains appuyer sur le


sternum de manière énergique mais non brutale à un rythme de
100 pressions thoraciques par minute.
- vérifier l’efficacité du massage par la perception du pouls
fémoral ou carotidien
Remarque :
- chez l’enfant, les massages s’effectuent avec le talon
d’une seule main
- chez le nourrisson, les massages s’effectuent avec 2 doigts (l’index et le majeur) au
milieu du sternum. La pression exercée doit être adaptée à la morphologie du patient.

4) R.C.P spécialisée :
- thérapeutique médicamenteuse :
· voie veineuse périphérique en première intention puis centrale :
Adrénaline 1mg toutes les 3 minutes ou 3mg toutes les 5 minutes.

- Choc électrique :
er
· 1 choc 200 joules 1 mg adrénaline ·
ème
2 choc 200 à 300 joules 300mg
Cordarone (2Amp diluées dans 20 ml).
ème
· 3 choc 360 joules : entretien par Cordarone jusqu’à 1200mg/24h (300mg reçus
900 mg à la S.E/24h).
Enregistrement d’un
ECG
Matériel
- Electrocardiographe
- Alcool
- Gel conducteur
- Pinces (quatre)

Technique
- Expliquer l’examen au patient
- Se laver les mains au savon doux (lavage simple)
- Mettre le patient en décubitus dorsal
- Installer l’électrocardiographe près du patient
- Appuyer sur : Marche/Arrêt ; Filtre
- Après l’application du gel, mettre en place les pinces aux quatre membres (côté métallique
contre la peau).
- Poignets pour les membres supérieurs
- Chevilles pour les membres inférieurs
- Raccorder aux câbles correspondants
A gauche : le jaune au poignet et le vert à la cheville.
A droite : le rouge au poignet et le noir à la cheville. -
Déposer du gel à l’intérieur de chaque poire
- Appliquer les poires en s’assurant qu’elles soient raccordées aux câbles
ème
V1 = 4 espace intercostal droit en situation para-sternale
ème
V2 = 4 espace intercostal gauche en situation para-sternale
V3 = mi distance de V2 V4
ème
V4 = 5 espace intercostal gauche ligne médio-claviculaire
V5 = même horizontale que V4 ligne axillaire antérieure
V6= même horizontale que V4 et V5 ligne axillaire moyenne
- Appuyer sur : Auto « pour un ECG standard »
- Attendre l’impression du tracé et vérifier sa fiabilité
- Essuyer le gel restant sur la peau du patient avec des compresses propres
- Réinstaller le patient
- Se laver les mains
- Noter le soin sur la pancarte
- Désinfecter les pinces et poires et ranger le matériel
Changement de fixation de la
sonde trachéale

Matériel à préparer :
- Sparadrap non perforé
- Ether
- Compresses
- Seringue de 5 cc
- Stéthoscope
- Boite d’intubation
- La dernière radio thorax

Procédure :
- Mettre un callot et un masque.
- Réaliser un lavage antiseptique des mains.
- Aspirer le patient avant de commencer : aspiration trachéale et buccale.
- Laver de nouveau les mains.
ère
- Faire une 1 auscultation des 2
sommets et des 2 bases pulmonaires
- Vérifier la position de la sonde
trachéale sur la radio thorax (bord
inférieur des 2 clavicules).
- Demander à l’aide d’enlever
doucement le sparadrap souillé et de
tenir correctement la sonde en
immobilisant la tête du malade.
- Vérifier le repère de la sonde trachéale
au niveau de l’arcade dentaire
- Dégraisser à l’aide d’une compresse
imbibée d’éther
ème
- Faire une 2 auscultation
- Fixer la sonde par des bandelettes de sparadrap non perforé en allant du lobule de l’oreille
droite au lobule de l’oreille gauche sur la mâchoire supérieure en faisant 2 tours autour de la
sonde trachéale.
ème
- Fixer une 2 bandelette de la même manière mais de l’autre sens.
ème
- une 3 bandelette passe par-dessus des 2 premières pour renforcer l’ensemble.
ème
- Faire une 3 auscultation.
- Ranger le matériel.
- Faire un lavage antiseptique des mains.
Aide a la pose d’un
cathéter artériel
Technique
- se laver les mains
- informer le patient s’il est conscient, lui expliquer la technique
- préparer le matériel nécessaire :
. gants stériles
. compresses stériles
. antiseptiques : Bétadine,
Ether… . 1 flacon xylocaïne à 1 %
. cathéter artériel (taille et type à préciser).
. une poche de sérum physiologique hépariné (25mg
d’héparine/500ml). . circuit de P.A.I purgé (transducteur, tubulure…) et
connecté au scope
. seringue de 5 ml
stérile . fil à peau
. lame de bistouri
stérile . sparadrap
- pratiquer le test d’Allen (si cathéter radial)
- installer le malade dans une position convenable selon le site choisi pour le cathéter
- protéger le lit du patient par une alèze
- présenter le matériel à l’opérateur en suivant les étapes de la technique :
. mise de gants stériles
. désinfection large du site d’insertion du cathéter
. mise en place d’un champ perforé stérile à l’endroit de
ponction . anesthésie locale
. ponction de l’artère (cathéter)
. fixation du cathéter (fil de suture et lame bistouri)
. liaison du cathéter au circuit de P.A.I connecté au
scope . protéger le cathéter par un pansement stérile
étanche
- noter la date de la pose sur le pansement protecteur et la feuille de surveillance.
Masque à haute
concentration d’O2

* On utilise le masque à haute concentration lorsqu’on souhaite enrichir le mélange gazeux et


obtenir une FiO2 > 80 % .
* Pour être le plus proche possible de 100 % possible, il faut que le sac de réserve ait un
volume important afin de permettre l’apport le plus élevé possible en O2 à chaque inspiration.

Remarques :
· un débit d’O2 > 10l/mn est nécessaire pour plus d’efficacité
· il faut utiliser les masques avec valves (masques à haute concentration) pour inspirer
uniquement l’O2 collecté dans le sac.
· Les masques pour aérosol ne comportent pas ces valves et ne doivent pas être utilisés
pour cette technique.
Aérosolthérapie
Technique :
- Expliquer le soin au patient
- Se laver soigneusement les mains
- Adapter l’aiguille et prélever le produit médicamenteux prescrit : ventoline, bricanyl,
adrénaline…).
- Ramener le tout à 5cc par du sérum physiologique - Injecter
l’ensemble dans le dispositif à aérosol
- Adapter le masque au patient
- Brancher le dispositif sur air ou O2 (sur prescription médicale) à un débit 6 à 8l jusqu’à
production d’un brouillard fin.
- l’aérosol doit durer entre 15 et 30mn
Remarque : L’O2 est à proscrire chez l’insuffisant respiratoire chronique.

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