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ENSEIGNANTE : Mme NGUIMATSIA Née SAGOU

SAURELLE
COURS de REANIMATION ET URGENCE (2)
CIBLE : Elève IDE niveau III
Fondation TCHUENTE de Bafoussam année académique 2022/2023

PHYSIOPATHOLOGIE DE L’EQUILIBRE HYDRO-


ELECTROLYTIQUE ET ACIDE BASIQUE ET NUTRITIONNEL

CHAPITRE I : PHYSIOPATHOLOGIE DE L’EQUILIBRE HYDRO-


ELECTROLYTIQUE

INTRODUCTION

L'équilibre hydro-électrolytique désigne généralement l'équilibre des ions inorganiques dans


l'organisme et on va s'intéresser principalement à 4 d'entre eux : sodium, calcium, potassium,
magnésium. Les apports en sels minéraux se font par l'eau et l'alimentation, alors que les
pertes se font par le biais de la transpiration, la matière fécale et l'urine.

OBJECTIFS

A la fin de ce module, l’étudiant IDE doit être capable de :

- Décrire les caractéristiques physico-chimiques des différents compartiments liquidiens de


l’organisme.

- Expliquer le rôle du rein dans la balance hydro-électrolytique.

- Décrire la régulation hormonale et comportementale (soif) de l’équilibre hydro


électrolytique

I- QUELQUES DEFINITION IMPORTANTES

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Un électrolyte: c'est un corps dont les molécules, lorsqu’elles sont en solution, sont
capables de se dissocier en ions.

Une solution: un solvant (eau) + un soluté (les électrolytes).

Le pH: c'est un symbole exprimant l'acidité réelle d'une solution en fonction de sa


concentration en ions H+ (hydrogène).

L'osmose: c'est le mouvement des molécules de solvant à travers une membrane cellulaire
vers la région où il y a une concentration élevée d'un soluté pour lequel la membrane est semi
ou imperméable.

L'osmolarité: c'est la concentration en substance dissoute exerçant un pouvoir osmotique.


Elle s'exprime en osmose.

L'osmose: c'est une unité de mesure de pression osmotique exprimée en mole par litre ou en
kilogramme par litre.

II - LES COMPARTIMENTS LIQUIDIENS

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L’eau représente 60% de la masse corporelle chez l’homme et environ 75% chez le
nourrisson. L’eau est répartie en deux compartiments hydriques :

- Le liquide intracellulaire environ 2/3 du volume d’eau total


- Le liquide extracellulaire environ 1/3 du volume d’eau total (Plasma sanguin
d’environ 20%) du LEC et le liquide interstitiel

A l'intérieur de chaque secteur la composition en eau et en substances est homogène. Il


en est de même pour les compartiments. Par contre la composition va varier d'un
secteur ou d'un compartiment à l'autre.

L’eau provient des aliments, des boissons, et du métabolisme. Les électrolytes sont amenés
par les aliments ; ils quittent l’organisme par les fèces, la peau, les poumons et surtout l’urine.
Le rein est l’organe responsable de l’équilibre hydro-électrolytique dans l’organisme et la
régulation est assurée par les hormones (ADH : perte d’eau supérieur à la perte en électrolyte
et l’aldostérone : si concentration électrolyte plasmatiques devient très faible)

Les principales substances dissoutes (solutés) avec leur dénomination de leur sont les
suivantes.

Na Sodium Natrémie : 135-145 mmol/l

K Potassium Kaliémie : 3,5-4,5 mmol/l

Ca Calcium Calcémie : 2,2-2,6 mmol/l

Cl chlore chlorémie : 95-105 mmol/l

Mg Magnésium Magnésémie

HCO3- Bicarbonates Taux de bicarbonates 22-27 mmol/l

PO4 Phosphates Phosphatémie

Urée Urémie

Au niveau du liquide extra cellulaire, le sodium est le principal cation et les sels de sodium
constituent la quasi-totalité de l'osmolarité extra cellulaire.

Au niveau du liquide intra cellulaire, le potassium est le principal cation intra cellulaire et les
sels de potassium constituent la quasi-totalité de l'osmolarité intra cellulaire.

1) Le rôle des ions sodium dans cet équilibre

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L'équilibration entre gains et pertes de sodium est la principale fonction des reins. Le
sodium représente 90 à 95 % des solutés présents dans l'espace extracellulaire. C'est le
seul ion à exercer une pression osmotique notable. Il ne traverse pas facilement la
membrane cellulaire et sa concentration dans le liquide extra cellulaire reste stable
grâce à de constants et rapides réajustements du volume d'eau. La concentration
plasmatique de sodium (située entre 135 et 145 mmol/L) se répercute sur le volume
d'eau plasmatique et la pression artérielle, mais aussi sur le volume hydrique des
autres compartiments. Ex : sécrétion gastrique, intestinale, pancréatique, la bile et la
salive représentent ≈ 8 L par jour de liquide salé déversé dans le tube digestif et
presque complètement réabsorbé.
2) Régulation de l'équilibre en Na+
Elle est liée à la pression artérielle, au volume sanguin, et fait intervenir différents
mécanismes nerveux et hormonaux.
a) L'effet régulateur de l'aldostérone
Une baisse de la concentration plasmatique de sodium et une augmentation de la
concentration de potassium dans le sang entraîne une stimulation de la glande
cortico-surrénale, et provoque ainsi la libération d'aldostérone dans le sang. Ce qui
entraîne une augmentation de la réabsorption du sodium et une évacuation du
potassium et un retour à une concentration de sodium et de potassium normale.
b) Les barorécepteurs du système cardio-vasculaire
Quand la pression artérielle augmente, les barorécepteurs cardiaques informent
l'hypothalamus qui envoie aux reins un ordre chimique dont la conséquence est
d'augmenter le débit de filtration de l'eau et du sodium, et ainsi, la diurèse
augmente, le volume circulant diminue et la pression artérielle baisse.
c) L'hormone antidiurétique (ADH)
Les osmorécepteurs de l'hypothalamus analysent la concentration des solutés du
liquide extra-cellulaire. Si la concentration en sodium est élevée, cela implique
que le volume circulant a baissé. Ces récepteurs stimulent la neurohypophyse qui
déclenche la sécrétion de l'ADH. Le rein réagit en réabsorbant presque toute l'eau
qui lui parvient. Donc, les urines vont être très concentrées mais le volume
circulant augmente et la concentration de sodium diminue.
d) Le facteur natriurétique auriculaire
C'est une hormone libérée par certaines cellules des oreillettes quand une
augmentation de la pression artérielle les étire. Cette hormone va inhiber tous les
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phénomènes qui favorisent la vasoconstriction (artère qui diminue son volume)
ainsi que la rétention de l'eau et du sodium. Ceux-ci vont être éliminés en grande
quantité, et, le volume circulant diminuant, la pression artérielle baisse. Si la
pression artérielle diminue, les cellules des oreillettes ne sont plus étirées et la
sécrétion de l'hormone s'arrête.
e) Influence d'autres hormones
• Une des hormones sexuelles féminines : les œstrogènes. Car la structure
chimique est presque identique à celle de l'aldostérone. En grande quantité, elle
favorise la rétention d'eau et de sodium.
• Les glucocorticoïdes (CORTISOL) : en concentration élevée favorisent la
rétention et peuvent provoquer des œdèmes.
3) La régulation de l'équilibre en potassium
C'est le cation intracellulaire le plus important. Il est nécessaire au fonctionnement
des cellules nerveuses, musculaires ainsi qu'à la synthèse des protéines. En surdosage,
il est très toxique. Une augmentation de la concentration de potassium dans le
compartiment extra-cellulaire va induire une excitabilité des cellules musculaires =
contraction. Par contre, la baisse de la concentration de potassium dans le milieu extra-
cellulaire va entraîner une baisse de l'excitabilité et va donc provoquer une paralysie.
L'acidose (entrée des ions hydrogène dans la cellule) va provoquer la sortie des ions
potassium. Le potassium est donc étroitement lié aux variations de pH des liquides
organiques.
a) La teneur en K+ des tubules rénaux
Un régime riche en potassium va augmenter la concentration en potassium dans le
liquide extra-cellulaire et va amener les cellules rénales à sécréter du potassium
afin de favoriser l'élimination de ces ions, et inversement.
b) L'aldostérone
Le rein sécrète un ion potassium à chaque fois qu'il réabsorbe un ion sodium. La
moindre augmentation de la concentration de potassium dans le liquide extra-
cellulaire, stimule la libération d'aldostérone, laquelle va stimuler la réabsorption
du sodium et donc l'élimination du potassium. L'hyperkaliémie est foudroyante et
mortelle et inversement, une tumeur de la glande cortico surrénale provoquant la
libération de quantité importante d'aldostérone va provoquer une hypokaliémie
pouvant aller jusqu'à la paralysie.
c) Le pH extra-cellulaire
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Quand le pH sanguin baisse (acidose), la sécrétion des ions hydrogènes s'accélère
et celle des ions potassium ralentie.
4) La régulation de l'ion Ca2+
99 % du calcium de l'organisme est dans les os et donne à l'os sa rigidité. Le calcium
extra-cellulaire sert à la coagulation, à la perméabilité membranaire, à l'activité
sécrétoire des cellules et enfin, il est nécessaire à l'excitabilité musculaire. Une
hypocalcémie va augmenter l'excitabilité et va provoquer le tétanos, alors que
l'hypercalcémie va baisser l'excitabilité et peut engendrer des arythmies cardiaques
graves. C'est l'ion le plus précisément dosé de l'organisme et il l'est par 2 hormones :
a) La parathormone (PTH)
Une hypocalcémie provoque la stimulation des glandes parathyroïdes qui libèrent
du PTH dans le sang. Ce PTH agit sur les os en augmentant l'activité des
osthéoclastes et en libérant du calcium, sur les intestins en réabsorbant le calcium
alimentaire et sur les reins en activant la synthèse de vitamine D et en augmentant
la réabsorption du calcium. Le fait que la concentration de calcium dans le sang
augmente provoque l'inhibition de la libération de PTH.
b) La calcitonine Antagoniste de la PTH,
C’est à dire qu'un taux élevé de calcium va stimuler la thyroïde, va produire la
calcitonine et ainsi inhiber la libération de calcium par les os et la réabsorption du
calcium au niveau de l'intestin et des reins.
5) Régulation de l'équilibre en ion magnésium
Il active les enzymes nécessaires au métabolisme des sucres et des protéines. 50 % du
magnésium est dans le squelette et les 50 % restant sont dans le cœur, les muscles et le
foie. Il est probable que l'augmentation de la concentration d'aldostérone dans le sang
favorise l'excrétion de magnésium par le rein.
6) Régulation de l'équilibre des anions
L'ion chlorure accompagne les mouvements de l'ion sodium. La plupart des autres
anions, comme les sulfates (SO42-) et les nitrates (NO3-), ont un taux maximum de
réabsorption prédéfini. Quand la concentration de ces ions est trop importante, l'excès
est éliminé par le rein dans les urines.

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III - L'HOMEOSTASIE

C'est la capacité de maintenir à leurs valeurs normales les différentes constantes


physiologiques de l'organisme.

Les transferts d'eau à l'intérieur de l'organisme sont passifs. L'eau va se déplacer suivant les
différences de pressions et de concentration.

Il existe trois grandes différences de pression.

La pression hydrostatique : C'est la pression mécanique due à l'éjection du sang par le


cœur. Cette pression mécanique est responsable du phénomène de filtration. Ce phénomène
de filtration est la cause essentielle du transfert d'eau du plasma vers le liquide interstitiel.

La pression oncotique : C'est une pression chimique. Elle est liée à la présence d'une
différence de concentration en protéines de part et d'autres d'une membrane cellulaire. Cette
pression est responsable de transferts d'eau vers les secteurs où la concentration en protéine
est plus élevée.

La pression osmotique : C'est une pression liée à la concentration en substances dissoutes.


Chaque substance dissoute va avoir un pouvoir osmotique. L'eau suit alors le principe de
l'osmose. Ce phénomène d'osmose aboutit à l'égalisation des concentrations de part et d'autre
d'une membrane cellulaire. Il se produit donc entre deux volumes liquidiens des transferts
d'eau qui dépendent de la différence d'osmolarité régnant entre ces deux volumes. Ces
transferts d'eau sous l'influence de ces trois pressions vont aboutir à une phase d'état où les
volumes d'eau et les concentrations en substances dissoutes sont fixes, selon les secteurs et les
compartiments.

1- Les transferts de substances dissoutes.

Le transfère passif des substances.

C'est la diffusion ou processus de dispersion d'une substance en solution. Les particules d'une
substance dissoute tendent à aller des zones de haute concentration vers des zones de faibles
concentrations jusqu'à ce que la concentration soit homogène. Cette diffusion se produit à

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l'intérieur des compartiments mais aussi entre les compartiments pour autant que la membrane
les séparant soit perméable aux substances dites en cause.

Le transfère actif des substances.

Les membranes cellulaires sont imperméables à certaines substances, en particulier aux


protéines. D'autre part la diffusion est insuffisante pour permettre des échanges rapides de
substances dissoutes. Il existe des mécanismes de transport actifs grâce à des transporteurs
transmembranaires protéiques. Par exemple il existe une protéine appelée pompe à sodium et
à potassium qui est responsable du transport actif du sodium hors de la cellule et du potassium
vers la cellule.

IV - LES TROUBLES HYDRO-ELECTROLYTIQUES.

L'état hydro-électrolytique de base peut s'écarter de l'équilibre. Ceci peut être du soit à: une
surcharge digestive (en eau, en électrolytes), des déperditions cutanées, digestives, fécales ou
urinaires, la variation brutale de l'un des secteurs ou de l'un des compartiments de l'organisme.

1- Les déshydratations et les hyper hydratations.

1-1 Les déshydratations.

Il existe des déshydratations extra cellulaires, intra cellulaires et globales (les deux). La
survenue de l'une ou l'autre de ces déshydratations tend à la nature de la perte en eau ou en
sodium.

Les déshydratations extra cellulaires sont des déficits égaux en eau et en sodium (perte de
liquide isotonique) qui peuvent être dus à des pertes soit:

• Digestives: vomissements, diarrhées, aspirations digestives. • Sudorales: sueurs en cas de


coup de chaleur.

• Rénale: en cas d'insuffisance rénale.

Les déshydratations intra cellulaires sont des déficits en eau qui peut être dus à:

• Des pertes respiratoires: intubation, état comateux. • L'impossibilité de satisfaire, d'exprimer,


de ressentir sa soif. • Des pertes rénales: diabète insipide.

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Les déshydratations globales sont des déficits en eau associés à un léger déficit en sodium.
Elles peuvent être dues à des pertes:

• Cutanées: mucoviscidose. • Digestives: gastro-entérite du nourrisson. • Rénales: diabète


sucré.

1-2 Les hyper hydratations.

Il existe des hyper hydratations intra cellulaires, extra cellulaire et globales. La survenue d'une
hyper hydratation est due à l'existence dans le secteur ou le compartiment adjacent d'une chute
de l'osmolarité. Il y a transfère d'eau vers le secteur d'osmolarité normale mais qui est en fait
une hyper osmolarité relative.

Les hyper hydratations intra cellulaires sont dues à des chutes de l'osmolarité plasmatique
soit par:

• Chute du taux de sodium du liquide extra cellulaire. En ce qui concerne les chutes du taux
de sodium, il y a deux cas:

Soit la perte de sodium: hyponatrémie de dépression.

Soit la dilution du sodium: hyponatrémie de dilution.

• Chute du taux d'urée.

Les hyper hydratations extra cellulaires ou œdèmes sont dues à une augmentation du sodium
dans le liquide extra cellulaire dans les cas de diminution de l'excrétion rénale du sodium
(insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, les cirrhoses hépatiques et les syndromes
névrotiques).

Les hyper hydratations globales sont dues à une association de l'hyper hydratation intra
cellulaire et à une hyper hydratation extra cellulaire

2- Les hyper et hypokaliémies.

La kaliémie, lorsqu'elle subit des variations importantes aura des répercussions sur l'activité
cardiaque.

Hyper kaliémie : Le taux de potassium va augmenter soit par:

- Déficit d'excrétion rénale: insuffisance rénale.

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- Le Transfère du potassium des cellules vers le secteur extra cellulaire: mort
cellulaire, acidose.
 Le traitement de l’hyperkaliémie est basé sur l’administration

Gluconate de Calcium 10%, Insuline rapide (20 UI) + G10% (500ml) en 20 min
IVL, le Kayexalate®, arrêt des apports K+, traitement d’une cause réversible

hypo kaliémie : Le taux de potassium va diminuer soit par:

- Pertes digestives: vomissements,


- Pertes rénales: alcalose, prise de diurétiques, Carences d'apport coma,
- Captation cellulaire: alcalose, médicaments de type insuline.
 Le traitement de l’hypokaliémie est basé sur l’administration de supplément en kcl

3- Hyper natrémie et hypo natrémie

L'hypernatrémie implique une déshydratation, qui peut avoir plusieurs causes, notamment,
entre autres, un apport liquidien insuffisant, une diarrhée, une insuffisance rénale et la prise de
diurétiques.
L’hyper natrémie est traitée en administrant des liquides. Excepté dans les cas mineurs, on
administre l'eau par voie intraveineuse (eau et une petite quantité de sodium à concentration
soigneusement calculée).

Une hyponatrémie est une diminution de la concentration plasmatique de sodium < 136
mEq/L (< 136 mmol/L) causée par un excès d'eau par rapport au sodium.
Les causes fréquentes comprennent l'utilisation des diurétiques, les diarrhées, l'insuffisance
cardiaque et le syndrome de sécrétion inappropriée d'ADH (SIADH).

L'hyponatrémie sévère est une urgence. Le traitement consiste à augmenter progressivement


le taux de sodium dans le sang en utilisant des liquides par voie intraveineuse et parfois un
diurétique.

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CHAP II- L’EQUILIBRE ET LES TROUBLES ACIDO-BASIQUES

INTRODUCTION

L'équilibre acido-basique, ou homéostasie du pH est une fonction du corps humain qui vise à
réguler le pH du plasma. Le pH plasmatique varie normalement de 7,38 à 7,42. On parle d'acidose en
cas de diminution du pH et d'alcalose en cas d'augmentation de celui-ci.

I- DEFINITION

Acide : substance qui libère les ions hydrogène. Les acides sont des donneurs de protons.

Base : substance qui accepte les protons, donc les ions hydrogènes. Les hydroxyles
deviennent des ions hydroxyles. Ex : NaOH (soude) et HCl (acide chlorhydrique) HCl +
NaOH → NaCl + H2O Donc : acide + base → sel + eau C'est la neutralisation car l'acidité de
la solution finale est moindre que l'acide de départ.

Le pH : concentration acide-base, c'est à dire que plus la concentration en ion hydrogène est
élevé, plus la solution est acide. A l'inverse, plus la concentration en ions hydroxyles est
élevée, plus la solution est basique (ou alcaline). Son échelle va de 0 à 14 : quand le pH d'une
solution est 0, elle ne contient que des ions hydrogènes. Et quand le pH d'une solution est 14,
elle ne contient que des ions hydroxyles.

L’acidose le pH sanguin est inférieure à 7,40

L’alcalose le pH sanguin est supérieure à 7,40.

Système tampon substances chimiques protéiques appelées responsable de la régulation du


ph sanguin.

II- EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Il existe trois systèmes tampons au niveau sanguin responsable de l’équilibre acide acido-
basique.

Le système acide carbonique - bicarbonates.

Le système protéique utilisant les protéines plasmatiques.

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L'hémoglobine.

Ces trois systèmes ont la propriété de lier des ions H+ et d'éviter la chute du pH sanguin. Les
complexes tampons ainsi formés sont transportés au niveau sanguin jusqu'aux reins où ils sont
dissociés de nouveau.

Au niveau rénal, les ions H+ sont excrétés dans les urines et la substance tampon est
réabsorbée. Cette réabsorption passe par la liaison avec un ion Na+ permettant la réabsorption
du sodium au niveau rénal. Ce mécanisme s'appelle la compensation rénale.

Le système tampon de l'acide carbonique - bicarbonates est unique car l'acide carbonique
ainsi formé est aussi converti au niveau sanguin en H2O + CO2.

Le CO2 est excrété par les poumons au niveau alvéolaire avec en cas de désordre important
des modifications du cycle respiratoire (polypnée, bradypnée). L'accumulation ou la
diminution du CO2 sanguin entraîne des modifications pathologiques du cycle respiratoire en
cas de déséquilibre acides bases et inversement.

Le maintien d'un pH stable dans les liquides du corps est essentiel à la vie. Le pH à 7 est dit
neutre (inférieur = acide, supérieur = basique). Le pH du liquide extra cellulaire est maintenu
à 7,40 par la capacité tampon des liquides de l'organisme. La capacité tampon est due à
l'existence des substances tampons qui sont capables de lier ou de libérer un ion H+.

H+ + Tampon ⇔ Tampon H.

1) Les tampons
L'équilibre acido-basique de l'organisme est réglé par les reins, les poumons et par des
substances chimiques protéiques appelées tampons. Dès que le pH d'une solution
monte, les tampons libèrent des ions hydrogènes qui se lient aux éléments de la
solution pour les neutraliser, et ainsi le pH redescend. Ex : pH du sang artériel = 7,4 du
sang veineux et du liquide interstitiel = 7,35 du cytosol = 7 Si le pH du sang artériel >
7,45 = alcalose. Si le pH du sang artériel < 7,35 = acidose. Les principales sources
d'acides de l'organisme sont : − Dans l'alimentation (acide citrique dans les fruits et
acide acétique dans le vinaigre). − La dégradation du glucose = acide lactique. − La
dégradation incomplète des graisses qui donne des corps cétoniques. − La dégradation
des protéines : acides phosphoriques.
2) La régulation respiratoire du pH

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Les système respiratoire débarrasse le sang du gaz carbonique tout en le rechargeant
en dioxygène. Le dioxyde de carbone de lie à l'hémoglobine des globules rouges et il
est convertit en ions bicarbonates Ex : CO2 + H2O → H2CO3 (acide carbonique) →
H+ + HCO3- L'augmentation d'une des substances entraîne la réaction chimiques dans
l'autre sens. Cette régulation agit plus lentement que les tampons chimiques. La
rétention de CO2 cause l'acidose respiratoire alors que l'hyperventilation peut
provoquer l'alcalose respiratoire.

3) Les mécanismes rénaux


Si le poumon se charge d'éliminer l'acide carbonique, seuls les reins peuvent éliminer
les autres acides : acide phosphorique : les corps cétoniques et l'acide urique. L'acidose
résultant de l'accumulation des acides est l'acidose métabolique. Et de même, le défaut
d'acide réalisera l'alcalose

III- LE DESEQUILIBRE ACIDO-BASIQUE


1-
2- L’acidose

Dans l’acidose nous avons deux cas de figures :

L’acidose métabolique est définie par une acidose (pH < 7,38) avec une diminution des
bicarbonates plasmatiques. les pertes de bicarbonates se font via des diarrhées, pertes rénales,
Présence d'une substance acide: corps cétonique du diabète … L'acidose métabolique donne
une polypnée.

L'acidose respiratoire est définie par un pH < 7,38 avec une augmentation de la PaCO2.
L'hypercapnie est toujours secondaire à une hypoventilation alvéolaire et l'hypoxémie est
donc systématique, qu'il y ait ou non une altération de la membrane alvéolocapillaire. Le pH
dépend de l'importance de l'hypercapnie et de la compensation métabolique (élévation des
bicarbonates).

3- L’alcalose

Alcalose métabolique : C'est un pH supérieur à 7,42. Elle est dû à l'élévation du taux de


bicarbonates dans le liquide extra cellulaire. L'alcalose respiratoire est due à l'hyper
ventilation. L'alcalose métabolique donne une bradypnée et son développement nécessite
l’association de deux processus:

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- l’addition d’alcalins en excès dans le liquide extracellulaire;
- une altération de l’excrétion rénale de bicarbonate (entretien ou maintien de
l’alcalose) Correspondant à une augmentation des capacités de réabsorption de
bicarbonate par le TCP (tube contourné proximal) avec augmentation DFG.
L’augmentation du DFG est favorisée par: une diminution du débit de filtration
glomérulaire sans perte néphronique (insuffisance rénale fonctionnelle);
l’hypovolémie; une déplétion en chlore (++) ou en potassium. NB : une diminution
du DFG par perte de néphron (IR organique) ne modifie pas le DFG

L'alcalose respiratoire est une diminution primitive de la pression partielle du dioxyde de


carbone (Pco 2) avec ou sans diminution compensatrice de HCO 3 −; le pH peut être élevé ou
proche de la normale. La cause consiste en une augmentation de la fréquence respiratoire
et/ou du volume minute (hyperventilation).

L’alcalose métabolique est provoquée par trois mécanismes essentiels: perte d’ions H+ par le
rein ou le tube digestif, rétention ou administration de bicarbonates et contraction du volume
circulant. Ces trois mécanismes opèrent souvent simultanément.

Traitement de l’alcalose métabolique

Le traitement est étiologique : correction de la contraction du volume extracellulaire


(déshydratation extracellulaire), administration de chlorure de sodium; correction d’une
carence sévère en potassium (par du KCl) et en magnésium le cas échéant

Le traitement de l’alcalose métabolique liée à une hypovolémie associe une réplétion volumique
judicieuse par du NaCl et du KCl en cas d’hypokaliémie concomitante

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Acide Normal Alcalin
PH < 7,35 7,35-7,45 >7,45
PaCO2 >45 35 – 45 < 35
HCO3- < 22 22 - 26 >26
PH 7,30
PaCO2 54
HCO3-

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CHAP III- PHYSIOPATHOLOGIE NUTRITIONNELLE

Introduction :

La nutrition : C’est l’ensemble des réactions (métaboliques) par lesquelles notre organisme
transforme et utilise les aliments pour obtenir tout ce dont il a besoin pour son bon
fonctionnement et pour se maintenir en vie. Les besoins nutritionnels doivent permettre la
construction, l’entretien et la réparation de l’organisme ; protection contre les agressions
externes (ex : radicaux libres, grandes chaleurs, grands froids…) l’apport d’énergie ;
l’hydratation (très important par rapport à d’autres besoins nutritionnels).

Les besoins nutritionnels expriment une quantité de nutriment ou d’énergie qui doit être
ingérée pour couvrir les besoins nets en tenant compte de la quantité réellement absorbée.
Cette absorption est très variable selon les individus, selon les nutriments, et selon la nature
du régime alimentaire (le fer de la viande est mieux résorbé que celui des épinards). Est-ce
que la malnutrition est une maladie ?

La malnutrition* est une maladie qui touche principalement les enfants. Elle est causée par
une alimentation insuffisante, de mauvaise qualité (quantités de vitamines, par exemple) et
par un manque d'accès aux soins (médecin, vaccination, médicaments…).

Objectifs

A la fin de ce chapitre, EIDE doit être capable de :

- définir la nutrition et la malnutrition


- donner la physiopathologie nutritionnelle
- Identifier les différents types de malnutrition
- Identifier les conséquences de la malnutrition
-
I- QUELQUES DEFINITIONS

Aliments : Ce sont des substances naturelles complexes qui contiennent au moins deux
nutriments. Ils fournissent les nutriments (glucides, protéines, lipides, vitamines et minéraux)
nécessaires à l’homme pour le bon fonctionnement de son corps (rester en vie, se déplacer,
travailler, construire de nouvelles cellules et tissus pour la croissance, la résistance et la lutte
contre les infections).
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Nutriments : Ce sont des substances chimiques provenant de la transformation de l’aliment
dans l’organisme. Les nutriments essentiels pour la santé sont les macronutriments et les
micronutriments.

Les macronutriments sont des substances qui sont nécessaires en grande quantité au bon
fonctionnement de l’organisme. Ce sont les protéines, les glucides et les lipides.

Les micronutriments sont des substances qui sont nécessaires en petite quantité au bon
fonctionnement de l’organisme. Ce sont les éléments tels que les vitamines, les sels minéraux
et les oligo-éléments. Ces micronutriments sont indispensables à la bonne assimilation, à la
bonne transformation, à la bonne utilisation des macronutriments. Les micronutriments ne
peuvent pas être fabriqués par l’organisme et doivent impérativement être apportés par une
alimentation variée, équilibrée et de bonne qualité.

Alimentation : C’est l’action d’introduire les aliments dans l’organisme.

Alimentation équilibrée : Ensemble de mesures concernant la quantité de nourriture, leur


répartition dans la journée, le type d'aliments et la manière de s'alimenter dans un but de
respect de l'équilibre alimentaire. Une alimentation équilibrée est composée de toutes les
substances nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. Elle doit donc apporter
suffisamment de macro et de micronutriments.

Besoins nutritionnels : Ils représentent la quantité moyenne d’énergie et d’autres nutriments


nécessaires chaque jour à l’organisme pour se maintenir en bon état de santé physique et
psychique en tenant compte de son état physiologique, de son sexe, de son poids, de son âge
et de l’activité physique.

Le métabolisme de base est l’énergie minimale dont l’organisme a besoin.

Calories : C’est l’unité de mesure de la valeur énergétique ou de la quantité d’énergie


contenue dans les aliments.

Digestion : C’est le processus de transformation par l’appareil digestif des aliments en


substances plus petites, les nutriments afin qu’ils soient absorbés et passent dans le sang.

Eau : C’est la principale composante du corps humain (60 % de la masse corporelle). Elle est
nécessaire pour la digestion, l’absorption et les autres fonctions du corps. Elle est perdue
régulièrement par la sueur, les urines et la respiration. Environ 1 000 ml (4−8 verres) d’eau sont
nécessaires à l’organisme chaque jour.

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Etat nutritionnel : C’est l’état physiologique d’un individu qui résulte de la relation entre la
consommation alimentaire (en macro et micro nutriments) et les besoins, ainsi que de la capacité du
corps à absorber et utiliser les nutriments.

Malnutrition : C’est un état pathologique résultant d’une inadéquation par excès ou par défaut entre les
apports alimentaires et les besoins de l’organisme. La malnutrition revêt trois formes différentes : • La
sous-alimentation ou sous- nutrition (manger insuffisamment)

• Les carences alimentaires (manger mal ou de façon déséquilibrée)

• La suralimentation ou sur- nutrition (manger trop) La malnutrition est le plus souvent un état
complexe où peuvent se mêler des carences multiples et concomitantes en calories, en protéines et en
micronutriments. Sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la
possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive
leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et
active.

Il existe trois types de nutrition : la nutrition entérale, la nutrition parentérale et


la nutrition orale.
II- PHYSIOPATHOLOGIE NUTRITIONNELLE

D’un point de vue physiologique, le sujet malnutri présente un métabolisme ralenti, une
perturbation de sa régulation thermique, une réduction de l’absorption intestinale et
élimination rénale, une diminution de l’activité hépatique (capacité du foie à synthétiser les
protéines et éliminer les toxines), une diminution de l’immunocompétence. Tous les processus
vitaux permettant de maintenir l’équilibre physiologique sont altérés. La malnutrition entraîne
une modification de la composition corporelle. Les muscles et la graisse constituent des
réserves d’énergie mobilisées en cas de diminution des apports alimentaires. Lors d’une
diminution, ou d’un arrêt de l’alimentation, ces réserves énergétiques sont mobilisées et on
assiste à une fonte de la masse musculaire et de la graisse, entraînant une perte de poids. La
dénutrition entraîne également une modification cellulaire.

Les perturbations hydro électrolytiques sont nombreuses. L’organisme présente une déplétion
générale en potassium et magnésium, une surcharge en eau et en sodium. Cette variation
s’explique chez l’enfant marasmique par un ralentissement de la pompe sodium-potassium et
chez l’enfant kwashiorkor, elle serait due à la perméabilité anormalement importante de la
membrane cellulaire. Des atteintes des fonctions digestives sont aussi constatées. L’estomac
est hypotonique et distendu avec une hypochlorhydrie, provoquant des vomissements

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fréquents lors de la réalimentation. Les muqueuses intestinales sont atrophiées et le
péristaltisme est ralenti, favorisant une colonisation bactérienne excessive et une réduction de
l’absorption des nutriments.

Le foie présente généralement un dysfonctionnement et, dans le cas du kwashiorkor, une


stéatose (foie ferme, de couleur jaune et hépatomégalie). Le pancréas est atrophié et la
synthèse des enzymes pancréatiques diminuée. On constate également des atteintes des
fonctions cardiaques et pulmonaires. Le patient malnutri présente une dangereuse variation de
la fréquence cardiaque pouvant facilement évoluer vers l’insuffisance cardiaque (bradycardie
et hypotension). De ce fait, par un mécanisme compensatoire, il a un rythme respiratoire
élevé. La plus grave atteinte est incontestablement celle des fonctions immunitaires affaiblies.
La malnutrition provoque une régression du volume et une modification de la structure des
différents organes lymphoïdes, notamment le thymus, organe clé de l’immunité à médiation
cellulaire. La diminution du renouvellement de la synthèse des protéines, qui représente une
épargne de la dépense d’énergie va avoir trois conséquences nocives :

- une diminution de la synthèse de l’albumine (hypo albuminémie),


- une diminution de la synthèse enzymatique (malabsorption intestinale, diarrhée
chronique), et
- une diminution du potentiel immunitaire (infections).

En raison de la réduction des activités métaboliques chez un enfant malnutri et de la faiblesse


de la réponse inflammatoire, la fièvre et les signes d’inflammation normalement présents en
cas d’infection sont généralement absents. Une hypothermie, une hypoglycémie et une
hypotension sont souvent les seuls signes d’infection grave. Pratiquement tous les patients
sévèrement malnutris présentent des infections, souvent multiples

III- LES DIFFERENTS TYPES DE MALNUTRITION

Il existe 4 grands types de dénutrition:


- l'émaciation,
- le retard de croissance,
- l'insuffisance pondérale et

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- les carences en vitamines et en minéraux.

Les différentes formes de malnutrition La malnutrition se traduit par un


déséquilibre entre les apports en éléments nutritifs et les besoins de l’organisme.
Quand ces apports sont insuffisants, l’organisme s’affaiblit. La graisse disparaît en
premier, puis les muscles fondent peu à peu. La malnutrition peut aussi être le
résultat d’un excès d’un ou plusieurs nutriments essentiels, pendant une période
prolongée. Il existe deux grandes formes de malnutrition : la malnutrition aiguë et
la malnutrition chronique. La malnutrition aiguë 20 millions d’enfants sont atteints
par cette forme de malnutrition dans le monde. Elle se détecte lorsqu’on évalue le
rapport Poids / Taille. Signe extérieur : « Il est trop maigre ». Prévalence
importante entre 0 et 24 mois. La malnutrition aiguë se développe rapidement, en
lien avec une situation ponctuelle de manque ou de manques répétés (période de
soudure, épidémie sévère, changement soudain ou répété dans le régime
alimentaire, conflit…)
1- la malnutrition aigue
Il existe deux types de malnutrition aiguë :
- aiguë modérée et aiguë sévère
- La malnutrition aiguë modérée

La malnutrition aiguë modérée se caractérise par une perte de poids modérée.


Pour les cas de malnutrition aiguë modérée, l’hospitalisation n’est pas nécessaire.

La malnutrition aiguë sévère se caractérise par une perte de poids très


importante. Un enfant dont la circonférence du bras est inférieure à 111 mm (mesuré
grâce au bracelet brachial) a de fortes chances d’être atteint de malnutrition aiguë
sévère.

La malnutrition aiguë sévère est responsable de la plupart des décès d’enfants de


moins de 5 ans dans le monde. Elle fait l’objet d’une urgence médicale et nécessite
une prise en charge rapide et efficace. Comme dans les cas de malnutrition chronique,
l’enfant atteint de malnutrition aiguë est confronté à un très grand risque de maladies
(diarrhées, paludisme…) et de mortalité. Parmi les formes de malnutrition aiguë, deux
types sont d’une extrême gravité.

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- Le marasme : l’enfant paraît très amaigri, sa peau est flétrie.

- Le kwashiorkor : l'apparition d'œdèmes, notamment sur les pieds et le visage. Le


traitementes est fait Des formules à base de lait tel que le F100 ou F75 permettent une
récupération nutritionnelle efficace grâce à leur forte teneur en protéines et nutriments.
La malnutrition aiguë sévère exige une consultation pour diagnostic de l'enfant en
centre nutritionnel. L’hospitalisation est rendue obligatoire dans les cas de
malnutrition aiguë sévère avec complications médicales (infections de toute nature).
S’il n’y a aucune complication médicale, l’enfant peut être pris en charge au sein du
foyer familial, en s’alimentant tous les jours d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi
du type. Chaque semaine, un suivi de l’état nutritionnel de l’enfant est effectué en
centre nutritionnel. C’est à ce moment là que les aliments thérapeutiques prêts à
l’emploi sont fournis aux familles pour le reste de la semaine.

2- la malnutrition chronic

55 millions d’enfants sont atteints par cette forme de malnutrition dans le monde.
Elle se détecte lorsque l’on évalue le rapport Taille / Âge. Signe extérieur : « Il est
petit pour son âge » Prévalence importante entre 24 et 36 mois. La malnutrition
chronique se développe lentement, en lien avec une situation de pauvreté structurelle,
notamment quand l’alimentation n’est pas équilibrée (exemple : ne manger que des
céréales, sans autres aliments, peut provoquer un état de malnutrition chronique). Si un
enfant est atteint de malnutrition chronique pendant une période prolongée, il souffrira
rapidement d’un retard de croissance, en comparaison à un autre enfant de son âge.
Ses défenses immunitaires sont très affaiblies, et de ce fait, il est davantage confronté
aux risques de maladies (diarrhées, paludisme…). :

a) Au niveau social : Promotion de l’allaitement maternel exclusif et d’une


alimentation diversifiée. L’allaitement maternel exclusif est la première source de
micronutriments vitaux. Pendant les 6 premiers mois de la vie du nouveau-né,
l’allaitement maternel contribue à lui apporter des défenses immunitaires, mais aussi
des facteurs de croissance qui ne se trouvent nulle part ailleurs.

b) Au niveau sanitaire : Supplémentation en iode et en vitamine A pour les enfants.


L’organisme des enfants manque naturellement de minéraux essentiels (iode, fer et
zinc) et de vitamine A. Un manque prolongé de ces éléments engendre des retards de
croissance et entrave le développement ainsi que le bon fonctionnement des systèmes

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immunitaire et reproductif. Pour les femmes enceintes, l’Unicef préconise l’apport en
fer et acide folique.

IV- CONSEQUENCES DE LA MALNUTRITION

- HAUSSE DE LA MORTALITE DES ENFANTS


- ENTRAVE A LA CROISSANCE ET AU DEVELOPPEMENT DU CERVEAU
- ELEVATION DES RISQUES POUR LA SANTE MATERNELLE.
- INCAPACITES PHYSIQUES PERMANENTES.
- TROUBLES DE L'IMMUNITE.
- AUGMENTATION DU RISQUE DE MALADIE CHRONIQUE

CONCLUSION

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