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BIOCHIMIE :
Introduction :
La biochimie clinique est l’étude des aspects chimiques de la vie de l’Homme sain ou malade
et l’application des méthodes chimiques employées au laboratoire pour le diagnostic, le contrôle
du traitement et la prévention des maladies. (P.Lous et M.C.Sanz).
Dr Seydou DEMBELE
BIOCHIMIE GENERALE TLP
L’EAU :
I. GENERALITES :
L’eau est la substance la plus abondante des systèmes vivants et constitue 70% du poids de la
plupart des formes de vie.
Pour citer Le DANTEC « la vie est un phénomène aquatique », car il est admis que la vie est
née dans les eaux ; de plus même chez les animaux terrestres, la plupart des phénomènes
physiologiques se déroulent en milieu aqueux et l’eau prend une part directe à de nombreuses
réactions biochimiques.
- suivant les tissus, les tissus mous et les muscles en particulier étant, bien sûr, beaucoup plus
riches que le tissu osseux (20 à 25 %).
Les besoins sont évalués en fonction de l'élimination qui varie elle-même en fonction des
conditions extérieures, ou des conditions pathologiques.
Le besoin moyen d'eau chez l'adulte est de 2 litres/24 heures, soit 30 ml/kg environ.
1. Apports :
Dr Seydou DEMBELE
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L'apport exogène est obligatoire (environ 2 000 ml/24 h) sous forme d'eau de boisson (500 à 1
000 ml) et sous forme d'aliments solides (800 à 1 200 ml).
- l'eau libre ou eau solvant comprenant l'eau de circulation du sang et des humeurs, eau de
transport pour les substances du métabolisme, pour les calories, l'eau lacunaire des liquides
interstitiels, des séreuses qui est une eau de soutien, de réserve et d'échange ;
- l'eau liée ou eau de combinaison, faisant partie intégrante du protoplasme E encore appelée
eau d'« imbibition des gels. Cette eau résiste à la congélation et représente environ 10 % du
poids du corps.
- rôle chimique pour les réactions d'hydrolyse, d'hydratation ou d'oxydoréduction par ses ions
H+;
- Rôle physique enfin par ses ions qui participent au maintien de l'équilibre acido-basique et par
ses molécules (eau solvant). Ainsi, on peut grossièrement considérer le plasma sanguin comme
une solution aqueuse glucosée de sels minéraux et de protéines.
4. Elimination de l'eau
Élimination digestive :
Elle est faible (100 à 200 ml/jour) du fait de la réabsorption intestinale, alors que près de 8 L
sont déversés chaque jour dans la lumière intestinale par les diverses sécrétions.
La perspiration pulmonaire représente l'eau qui sature l'air expiré. Elle est proportionnelle à la
ventilation pulmonaire.
La perspiration cutanée est l'élimination permanente d'eau par évaporation à la surface du corps,
indépendamment de la sueur. Le tout constitue la perte insensible d'eau, évaluée à environ 800
ml/jour.
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Élimination urinaire :
Elle est, pour l'eau, de 1 200 à 1 500 ml/24h du fait de la filtration glomérulaire, de la résorption
tubulaire passive, liée à la réabsorption saline, et active par l'hormone antidiurétique au niveau
du tube distal et du tube collecteur, qui constituent le site essentiel du contrôle de l'élimination
de l'eau.
L'eau, ignorant les barrières cellulaires, est l'objet d'échanges incessants entre les cellules et les
milieux extracellulaires. L'état des liquides de l'organisme est régi par les règles fondamentales
suivantes :
V. Mouvements d'eau :
L'eau diffuse librement à travers la membrane cellulaire et la paroi des capillaires en obéissant
aux lois de l'osmose. Les principaux responsables de l'osmolalité sont le Na et le Cl, les
bicarbonates qui, à eux trois, exercent 85 % de la pression osmotique totale. Dans le lit
vasculaire, les protéines du fait de leur taux élevé exercent une pression osmolaire importante,
dénommée pression oncotique.
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Les mouvements de l'eau sont simples : elle se déplace toujours du milieu le moins concentré
vers celui qui est le plus concentré, ayant une osmolalité supérieure qui attire l'eau.
1. Oedemes :
Infiltration et accumulation d'eau dans le tissu cellulaire sous-cutané, parfois dans les séreuses
et les organes, les œdèmes concernent essentiellement le secteur interstitiel et sont la
conséquence d'un bilan sodé positif. Sur le plan clinique, le premier signe de l'inflation
hydrosodée. Le signe biologique constant est l'existence d'une natriurie basse (au dessous de 20
mmol/24 h) toujours inférieure aux apports.
Principales étiologies :
2. Syndromes de déshydratation :
La déshydratation extracellulaire n'est jamais liée à un défaut d'apport isolé de sodium, quand
le fonctionnement du rein est normal ; elle est donc toujours secondaire à une fuite extrarénale
de sodium.
La concentration du sodium est généralement normale car l'hyponatrémie est masquée par
l'hémoconcentration.
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3. Déshydratation intracellulaire
La composition osmolaire et ionique des urines est variable et dépend des sécrétions d'ADH et
d'aldostérone, elles-mêmes fonction de la cause du trouble.
Les étiologies principales sont l'apport insuffisant d'eau (naufragés, sujets perdus en zone
désertique, sujets comateux), le diabète insipide, les diurèses osmotiques.
Millimole (mmol/l ou mM) : C'est le rapport du poids en mg sur le poids moléculaire. Ainsi
une millimole représente le millième de la masse de 6,02 x 1023 atomes ou molécules.
Ainsi pour les ions monovalents, comme Na+ ou Cl-, mmol et mEq sont identiques. Pour
apprécier les concentrations, le litre est utilisé, dans le système d'unités internationales SI, et les
concentrations de Na+ plasmatique seront, par exemple, ainsi exprimées :
Le mEq est en fait une masse définie par la quantité d'électricité qu'elle transporte et cette unité
ne sera utilisée que pour les électrolytes où les charges + et - se combineront entre elles, afin
que les liquides biologiques soient électriquement neutres.
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Milliosmole (mOsm) : Une osmole est la pression osmotique exercée par une molécule-
gramme, quelle que soit sa nature chimique, dissoute dans 1 litre d'eau (osmolarité) ou dans 1
kilogramme de solvant (osmolalité).
Milliosmole (mOsm) : Une osmole est la pression osmotique exercée par une molécule-
gramme, quelle que soit sa nature chimique, dissoute dans 1 litre d'eau (osmolarité) ou dans 1
kilogramme de solvant (osmolalité).
Millimole (mmol/l ou mM) : C'est le rapport du poids en mg sur le poids moléculaire. Ainsi
une millimole représente le millième de la masse de 6,02 x 1023 atomes ou molécules.
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Le sodium Na+ est le cation majeur le plus abondant dans le milieu extracellulaire. Le milieu
intracellulaire en est pauvre. C’est le support essentiel le Cl- de l’osmolarité plasmatique et
urinaire. C’est l’élément principal de l’ionogramme. Il commande l’hydratation de ces espaces.
II/ SOURCE :
Les besoins sont de 4 à 5g/j. On en trouve dans les viandes, les œufs, les poissons de mer, le
pain et le lait.
III/ ROLE
IV/ METABOLISME
1. REPARTITION :
Un adulte de 70kg contient 4000 à 4200mEq de Na+ dont les 2/3 sont échangeables (le dernier
tiers est localisé dans les tissus osseux).
Cet ion Na+ échangeable se reparti entre le plasma sanguin (140 à 144mEq/l soit environ 92%
des cations).
Dans les cellules (le Na est l’ordre de 10mEq/l contrastant avec le chlore Cl- qui est de 100 à
159mEq/l).
6 à 12g de sel soit 100 à 200mEq de Na dans une alimentation habituelle de climat tempéré.
Un régime désodé strict apporte environ 20mEq de Na en 24h.
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L’excrétion urinaire de Na+ peut diminuer à moins de 1mEq/jr quand le régime contient très
peu de Na+ et augmentera à 400mEq/jr quand il en contient beaucoup.
L’administration intraveineuse de solution saline provoque une natriurèse tandis qu’une
diminution du volume du LEC entraine une réduction de l’excrétion du Na.
Les sorties se font par la sueur, les matières fécales surtout par les urines en moyenne de 4 à
5g/jr.
V. METHODE DE DOSAGE
- Plasma:140-144mmol/l
cette natrémie peut être corrigée en fonction du taux de protéines
- Urines : 100 à 300mmol/l.
Les signes de déshydratation extracellulaires : perte de poids et plis cutané. Les signes
biologiques : hémoconcentration (hématocrite et protéinémie élevées) souvent insuffisance
rénale fonctionnelle à la baisse du flux sanguin rénal
Mise à part la grosse erreur d’un excès d’apport sodé par perfusion. Elle est observée lors d’une
déshydratation globale avec perte en eau supérieur à la perte en Na (hyperosmolarité) : soif
vive, sécheresse des muqueuses, fièvre et trouble de la conscience, pensé toujours à
l’insuffisance d’apport aqueux chez le nourrisson, le vieillard, surtout en état de polypnée
fébrile
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Le potassium ou le Kalium
Le potassium est en quantité importante dans un organisme normal : 170g environ ; le secteur
extracellulaire est pauvre avec 5mEq alors que le secteur intracellulaire en contient 115mEq,
lié aux protéines ; le muscle contient 80% du capital potassique de l’organisme.
II. Bilan
Les besoins sont de 1g/jour au minimum, mais un régime normal en apporte de 2,5 à 3g/jour.
III. Mouvement du K+
L’anabolisme : toute protéinogènes et toute glycogénèse déterminent un appel de
K+vers les cellules ; inversement toute protéolyse et toute glycogénolyse entraine une
sortie du K+ des cellules.
Les modifications de l’équilibre acido-basique : l’alcalose s’accompagne de sortie du
potassium cellulaire, l’acidose d’entrée du K+ dans la cellule.
Les hormones corticostéroïdes (DOCA, aldostérone, cortisone) favorisent la sortie du
K+ cellulaire et l’entrée du Na+. Ces hormones agissent aussi sur l’élimination urinaire
du K+ et du Na+. L’administration de corticostéroïdes entraine l’augmentation de la
natrémie et la diminution de la kaliémie.
Les conséquences cliniques consistent en une rétention d’eau par défaut d’élimination du Na+
au cours du traitement par les corticoïdes et une excrétion accrue du K+, ce qui implique comme
conséquences thérapeutiques un régime désodé et l’apport de K+
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Urine : 40-100mEq/24h.
Pour la kaliurie (0 à 150 mmol/24 h), le même mode de raisonnement est valable
mais le guide doit être ici le taux de la kaliémie.
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A. L’ionogramme :
Définition : c’est un examen biologique qui dose la concentration en électrolytes
contenus dans le sang ou des urines.
a. L’ionogramme sanguin : permet la surveillance des troubles de l’hydratation et
acido-basiques, il est indiqué devant toutes pathologies.
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Valeurs
normales
Sodium 135-145 mmol/L Renseigne sur l’hydratation intracellulaire
(Natrémie) Si les 2 paramètres sont diminués – HIC
Si les 2 paramètres sont augmentés – HEC
Potassium 3.5-5,0 mmol/L Renseigne sur l’équilibre acido-basique
(Kaliémie) Hyperkaliémie – acidose, Hypokaliémie - alcalose
Chlorures 95-105 mmol/L
(Chlorémie)
Bicarbonates 23-27 mmol/L En parallèle avec les gaz du sang, renseigne sur équilibre
acido-basique
Protéines 65-80g/L Renseigne sur l’hydratation extracellulaire
Si les 2 paramètres sont diminués – HEC
Si les 2 paramètres sont augmentés – DEC
Le glucose, dans le plasma, est osmotiquement actif. Une augmentation de la glycémie entraine
un appel d’eau du secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire ce qui a pour effet une
hémodilution entrainant une hyponatrémie, c’est donc une fausse hyponatrémie.
La formule est :
Une fausse hyponatrémie entrainée par l’augmentation de la protidémie peut être corrigée par
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Le pH sanguin est maintenu dans une fourchette étroite : pH= 7,35-7,45 ce qui correspond à
une concentration de H+ dans le secteur intracellulaire de 40 nmol/L.
Le pH est donc alcalin et l’acidité produit par l’organisme est sous deux formes :
- Les systèmes tampons qui sont la première ligne de défense, d’action instantanée
- La compensation physiologique :
Compensation respiratoire, d’action rapide.
Compensation rénale d’action lente.
II. Les systèmes tampons :
Ce sont des systèmes acides/base conjuguée qui limitent les variations de pH.
2. Tampons intracellulaires
Rôle majeur des protéines de l’hémoglobine dans le globule rouge et des tampons protéinates
et phosphates dans les autres cellules
Il élimine le Co2 et permet une régulation rapide et sensible. Ce système est limité.
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Il agit plus lentement que les 2 systèmes mais son action est plus durable. Il est très souple. Le
pH urinaire varie de 4,5 à 8. Son rôle est double :
Photométrie de flamme
Principe : La flamme est utilisée pour convertir l'élément à doser à l'état de vapeur atomique
où les atomes subiront des transformations réversibles entre un état de base et un état excité :
un électron passe sur une orbitale plus externe à niveau d'énergie plus élevé et restitue ensuite
cette énergie sous forme de photons en revenant à son niveau initial. Les photons émis ont des
fréquences caractéristiques de l'élément, qui constituent le spectre d'émission de cet élément
(les métaux alcalins — lithium, sodium ou potassium n'ont en effet qu'un électron sur la couche
périphérique).
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