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NUTRITIONNELS
EM1/FSS/UDDM
Extracellulaire 19
- Eau plasmatique 3
- Eau interstitiel 8
B1. GLUCIDES
B.1.1.Généralités:Le terme de « glucides » est synonyme des «
hydrates de carbone » ou de « saccharides » (Lehninger, 1981).
-Polyalcools comportant une fonction aldéhyde (CHO) ou
cétone (CO).
-Formule brute C6H12O6
-Macronutriments apportés par l’alimentation
-Leur intérêt énergétique est considérable puisqu’ils couvrent
globalement 50 à 70% des besoins énergétiques: 1g de glucide
apporte 4 Kcal.
-La principale fonction métabolique des glucides est d’assurer
l’homéostasie glycémique moyennant un apport adéquat et la
possibilité de stockage tissulaire sous forme de glycogène
B. Macronutriments
B1:GLUCIDES
B.1.2: Rôles glucides
– Rôle de réserve énergétique du foie et les muscles
(stock glycogène limité à 300 g, soit 1 200
kcalories de réserve énergétique )
– Indispensables aux cellules glucodépendantes
(hématies, cerveau, médullosurrénale)
– Principale source énergétique du cerveau (si jeune
prolongé, utilisation de corps cétoniques)
B.Macronutriments
B1:GLUCIDES
B.1.3: Classification des Glucides:
• La classification des membres de cette famille très hétérogène
est difficile. L'usage veut que l'on distingue les glucides
simples et les glucides complexes selon leur formule,
• les glucides rapides et lents selon leur vitesse d'absorption et
leur pouvoir hyperglycémiant exprime par l'index
glycémique.
• Les glucides simples ont un pouvoir sucrant variable.
• On distingue aussi les glucides digestibles à destinée
métabolique et ceux non digestibles (les fibres). Aucune de
ces classifications n'est exempte de critique, aucune ne rend
totalement compte des propriétés physicochimiques et
fonctionnelles des glucides.
• B.1.3: Classification des
Glucides :Classification en fonction digestibilité
On distingue : glucides digestibles à destinée
métabolique et ceux non digestibles (les fibres).
Parmi les glucides digestibles, on distingue les
mono- et disaccharides et les polysaccharides dont le
processus de digestion et la destinée métabolique
sont différents.
B.1.3: Classification des Glucides :Classification
en fonction digestibilité
B.1.3 .1.Les glucides digestibles
Les monosaccharides: regroupent les produits de l’
hydrolyse de l’amidon qui produisent du glucose , du
fructose et du galactose.
Autres : sorbitol, le Xylitol, ribose et le désoxyribose
Les disaccharides: sont représentés par le saccharose et le
lactose, maltose…
NB: Ces deux premiers sont appelés sucres simples
Les polysaccharides: sont des glucides de structure
complexe, ne sont pas tous digestibles par l’ homme comme
la cellulose. Les autres comme l’amidon , l’ amylopectine
et l’amylose sont des polymères de glucose, sont digestibles
Monosaccharides
Disaccharides
Classification des Glucides
B.1.3 .2: Digestion et absorption des Glucides
-Les glucides ne sont absorbés que sous forme de monosaccharides
obtenus par une hydrolyse qui débute dès l’ ingestion sous l’ effet de
l’amylase salivaire qui rompt les liaisons α1-4.
-Les amylases salivaires et pancréatiques produisent le maltose et du
maltriose hydrolysés par l’ isomaltase contenue dans la bordure en
brosse intestinale qui rompt les liaisons α 1-6 de l’ amylopectine
polymère du glucose à chaine longue.
-D’ autres enzymes intestinales (disaccharidase, lactase…) complètent la
digestion des disaccharides formés.
-La glucosidase transforme les disaccharides en glucose.
-La vitesse d'absorption des glucides sous forme de glucose dépend
en principe de la complexité chimique des CHO ingérés et de la
présentation des glucides.
-La conversion de l'amidon en glucose dépend de l'existence ou non
d'une enveloppe protéique protégeant l'amidon, de l'intrication
avec des fibres de structure ou de l'association à d'autres nutriments
B.1.3 .3: Métabolisme glucides :
- Les conséquences métaboliques de l’ingestion des glucides ne
se limitent pas à une équation énergétique mais doivent prendre
en compte l'importance de la Charge glucosée qui parvient dans
la circulation générale et la cinétique de l'hyperglycémie. Lors
du premier passage hépatique du glucose, la formation de
glycogène évite une hyperglycémie post-absorptive excessive :
la glycolyse et glycogénogenèse ( glyconéogénèse):
La glycolyse aérobie et anaérobie fournit donc l’énergie
nécessaire à la synthèse de l’ATP, forme sous laquelle l’énergie
est utilisée par les cellules.
La glycogénogenèse : mise en réserve du glucose sous forme
de glycogène, s’effectue au niveau des muscles et foie lorsque
le glucose et l’insuline sont présents . Dépend donc de la
glycémie et de l’insuline: L'insulino-sécrétion induite par
l'hyperglycémie stimule la formation de glycogène..
Métabolisme glucides: (suite)
La néoglucogenèse intervient en cas de nécessité
accrue de glucose et en absence de substrat
glucidiques sous stimulation du glucagon.
la glycogénolyse hépatique et musculaire
intervient en cas de nécessité du glucose sous
stimulation du glucagon
B.1.3 .4: Caractéristiques nutritionnelles des glucides:
- En nutrition, le pouvoir hyperglycémiant, le destin
métabolique et le pouvoir sucrant comptent davantage que la
structure biochimique. Ainsi un sucre simple comme le
fructose, monosaccharide à fort pouvoir sucrant, élève moins
la glycémie que ne le fait un sucre complexe comme l'amidon
du pain blanc. L'index glycémique est un paramètre (IG)mieux
adapté
B.1.3 .5: Besoin Glucidique :
-Besoin minimal=150g/24h, pour assurer le besoin des organes
gluco-dépendants (cerveau, Globules rouges,
médullosurrénale); faute d’un tel apport, la quantité de
glucides nécessaire sera fabriquée par la néoglucogenèse à
partir des acides aminés ou une cétogenèse
-Le besoin recommandé est de 50 à 55% de la ration énergétique
globale.
B.1.3 .6: Index glycémique (IG):
Non Glucidiques:
-lignine
B.1.4 .2: Propriétés des Fibres
Fibres solubles
Fermentescibles.
Production dans le colon grâces aux bactéries coliques, d’acides
volatiles à chaînes courtes ayant des vertus:
Protectrices contres certains cancers coliques
Immunitaires
Métaboliques: diminution des LDL cholestérol sanguin
Satiogènes:
réduction de la vitesse de vidange gastrique donnant une sensation
de plénitude gastrique.
Permet de contrôler la prise alimentaire
Fibres Insolubles:
Régulatrices du transit intestinal
Détoxifiantes en association avec les fibres solubles
Métaboliques: diminuent assimilation des glucides et des lipides
B.2.LES PROTEINES
- Leur rôle principal est de constituer les protéines
enzymatiques qui accomplissent dans l’organisme toutes les
fonctions métaboliques.
- Elles sont en renouvellement constant et leur synthèse ne
peut se faire que grâce à un apport quotidien en acides
aminés. Ceux ne pouvant être fabriqués par l’organisme
sont dits essentiels. Seule une alimentation suffisamment
bien orientée peut assurer les apports nécessaires.
- Les déficits d’apports en protéines sont rares dans les pays
occidentaux sauf pour les personnes âgées et dans diverses
situations sociales et pathologiques à risque (anorexie,
alcoolisme,cancer…).
B.2.1: Structures des protéines
Ce sont des grosses molécules complexes, PM= 10000
à 600000 formées d’acides aminés reliés par les
liaisons CO-NH.
On distingue:
-Les acides aminés essentiels
- Les acides aminés non essentiels
- Les polypeptides: 2, 3 ou plusieurs aa, di, tri,
polypeptide
- Les Holoprotéines: ou protéines simples: plusieurs
polypeptides
- Hétéroprotéines ou protéines complexes : P+
glucides(= glycoprotéine, + lipides(= lipoprotéines) +
B.2.2: Rôle et les besoins en protéines :
Le rôle énergétique
Si l’essentiel des apports énergétiques provient des
lipides et des glucides, on a néanmoins défini une
valeur énergétique pour les protéines : l’oxydation
d’un gramme de protéine délivre 4 kcal. La part en
protéines dans le calcul des apports énergétiques
totaux doit correspondre à 12 ou 15 % de ceux-ci
dans une ration quotidienne équilibrée. Des acides
aminés (alanine) interviennent dans la
néoglucogenèse et servent de substrat pour fournir
du glucose utilisé à des fins énergétiques.
B.2: PROTEINES
B.2.3 : Les fonctions biologiques des Protéines :
Les protéines assurent plusieurs fonctions :
• Protéines de structure. Elles participent à la constitution des
membranes cellulaires et des organites intracellulaires ;
• Protéines de la motricité : représentées par l’actine (protéine contractile
présente dans les structures filamenteuses de la cellule, ou elle intervient ds les mvts liés à la mbrane plasmiq
et au niv du muscle, ou elle se lie à la myosine pour donner l’actomyosine ) et la myosine, elles
permettent la contraction des muscles ;
• Protéines régulatrices. Elles ont divers rôles :
- enzymatiques (toutes les enzymes sont des substances protéiques)
- hormonales (insuline, glucagon…);
- immunitaires (anticorps…);
- de transport (pour les lipides non hydrosolubles) ;
- de transduction (récepteurs permettant la transmission des signaux)
- de transcription (contrôle de l’expression des gènes).
B.2.4: Besoins protéiques
• L’aspect quantitatif est défini par l’apport en protéines par
kilo de poids corporel et par jour
• Le besoin minimum ou indispensable de protéine est de
0,35 g/kg
• mais un coefficient de sécurité a été introduit qui est de
0,55g/kg
• Les apports globaux recommandés sont de 0,8g/kg/j
Ce taux permet d’assurer le renouvellement protéique de
l’organisme et la synthèse des autres molécules azotées
représentées par les acides nucléiques.
Il existe néanmoins une variabilité des besoins en fonction des
situations
B.2.5: Facteurs déterminant de la qualité des protéines :
Coefficient d’Utilisation Digestive :
Le coefficient d’utilisation digestive sert à calculer la différence entre
l’azote ingéré et l’azote effectivement assimilé par les processus
digestifs. Il se calcule selon la formule :
(N ingéré – N fécal / N ingéré) x 100 = C.U.D. Exemple : (30 g – 10
g / 30 g) x 100 = 0,66.
Valeur biologique :
• Les protéines nécessaires à l’alimentation humaine sont constituées
d’une vingtaine d’acides aminés différents, en proportion variable
selon les tissus. Parmi ces acides aminés, huit( 8) sont dits « essentiels
» car ils ne peuvent être synthétisés par l’organisme. Ils doivent donc
être apportés par l’alimentation et qui sont :
- Leucine - Isoleucine - Valine - Lysine - Thréonine - Méthionine -
Phénylalanine - Tryptophane
• Deux sont dits « semi-essentiels », car ils peuvent, éventuellement et
sous certaines conditions, être synthétisés. Il s’agit de : - Histidine -
Besoin quotidien en acides aminés indispensables
Acide aminés En g/j
Isoleucine 0,70
Leucine 1,10
Lysine 0,80
Méthionine
-En absence de cystéine 1,10
-En présence de cystéine 0,20
Phénylalanine
-En absence de tyrosine 1,10
-En présence de tyrosine 0,30
Thréonine 0,50
Tryptophane 0,25
Valine 0,80
B.2.6: Principales sources des protéines
Protéines source animale Caractéristiques
Viande, charcuterie Tous les acides aminés sont présents.
130 g : 25 g en moyenne de protides Les protéines représentent 20 % de la masse totale
Poisson 150 g -25 g (moyenne) Composition protéique à peu près similaire aux viandes
OEuf
Blanc – 90 % de protéines (essentiellement ovalbumine)
Jaune 1 oeuf -13 g (moyenne – 30 % de protéines
Lait produits laitiers 200 mL de lait -2 yaourts- Il y a 35 g de protéines par litre de lait (80 % de
100 g de fromage blanc -7 g de protides caséine et de lactoserum).
(moyenne)
Protéines source végétale Caractéristiques
Céréales Elles contiennent 10 % de protéines en moyenne.
(blé, riz, maïs, seigle…) Elles sont riches en acides aminés soufrés (méthionine
50 g -5 g de protides (moyenne) cystéine), pauvre en lysine et en isoleucine.
Légumineuses Elles contiennent 20 % de protéines riches en lysine
(lentilles, haricots blancs, petits pois, pois chiche, et pauvre en acides aminés soufrés et en valine.
fèves…) 5 g de protides (moyenne)
Oléagineux Les protéines sont pauvres en lysine.
(arachide, noix, amande
Tubercules et racines Moins de 10 % de protéines.
(pommes de terre, betteraves, carottes…).
B.3.Les lipides
B.3.1. Définition:
• Ensemble très hétérogène de composés ternaires faisant
partie de la constitution des êtres vivants et ayant la
propriété commune d'être:
– insolubles dans l’eau (lipos) et les solvants polaires:
Hydrophobes
– solubles dans les solvants organiques apolaires comme
l'hexane, le benzène, le chloroforme et l'éther
– Gras: Onctueux, pâteux
• Les lipides sont des sources importantes d’énergie (9kcal pour
un g).Ils améliorent la palatabilité des aliments et des mets
• Ils ont un rôle structurel (constituants des membranes cellulaire
et de la myéline) et métabolique (précurseurs des hormones
stéroïdes)
B.3. Les lipides
B.3.2: Classification : deux grandes catégories
D.2.1: lipides à base d'acides gras (lipides saponifiables)
D.2.2: lipides à base d'isoprène (lipides poly-isopréniques
ou insaponifiables).
B.3.2.1: Acides gras, On distingue :
B.3.2.1.1: Acides gras saturés : Saturés: liaisons
simples carbone-carbone, qui ont la réputation d’être
associés à un risque cardiovasculaire Présents dans
les aliments d'origine animale (beurre, lait, fromage).
B.3.2.1.2:AG insaturés: Insaturés: une ou plusieurs
double liaison carbone=carbone.
-AG mono insaturés (AGMIS): une seule double
liaison carbone=carbone
-AG polyinsaturés (AGPIS) sont neutres: deux ou
plusieurs doubles liaisons carbone=carbone.
• L’ acide oléique est le représentant des AGMIS =
Les AGPIS sont très différents les uns des autres. Parmi
ces derniers certains sont indispensables(essentiels)
comme acide alpha-linolénique ou l’ acide linoléique et
d’ autres comme l’ acide arachidonique non.
– L’acide linoléique retrouvé dans certaines huiles
végétales (huile d’arachide, huiles d'onagre, de tournesol,
de carthame,.), les œufs, les laitages, la viande
– L’acide alpha-linolénique retrouvé dans végétaux verts,
certains végétaux aquatiques (ex: Spiruline), produits de
la mer (ex: huiles de poissons des mers froides tels le
saumon, le flétan, le maquereau, ... ), certaines huiles
végétales (de bourrache, huiles de noix, de soya, de lin,).
Tableau: Quelques AGI
Acides gras insaturés Eléments constitués
•acide palmitoléique
Quelques acides gras mono-insaturés •acide oléique
•acide érucique
•acide nervonique
•acide linoléique
•acide alpha-linolénique
Quelques acides gras polyinsaturés: •acide arachidonique
•acide éicosapentaénoïque
•acide docosahexanoïque
B.3.2.1.3: Rôles des lipides
• Dans l' organisme, les lipides ont 4 fonctions principales:
-Réserve d'énergie : sous forme de triglycérides dans les
tissus adipeux, et sont une réserve énergétique mobilisable
-Un rôle structural : synthèse d'autres lipides, (ex: les
phospholipides qui donnent aux membranes cellulaires
des propriétés physiques particulières (élasticité,
viscosité).
-Un rôle de messager : précurseurs de plusieurs messagers
intra et extra-cellulaires (ex: acide arachidonique
précurseur des eïcosanoïdes).
-Un rôle de transport de vitamines : les corps gras
alimentaires véhiculent quatre vitamines liposolubles : A,
D, E et K.
B.3.2.1.4. Place des lipides: Intérêt
D.4.1: Au plan industriel
• Les lipides assurent une onctuosité à l’alimentation
faisant d’eux des aliments recherchés par les
consommateurs;
• En industrie alimentaire, introduction de façon invisible et
excessive des lipides dans de nombreux aliments.
D.4.2: Au plan médical
• Certains lipides sont considérés comme responsables de
maladies cardiovasculaires, obésité et diabète
(Cholestérol, Acides gras saturés).
• D’autres types de lipides ont par contre un effet protecteur
pour la santé (acides gras mono-insaturés et poly-
insaturés et lipides insaponifiables)
B.3.2.1.5: Besoins en lipides :
-La ration lipidique alimentaire devrait
représenter 35-40% de la ration énergétique
avec 12% pour les AGS, 15 à 20% pour les
AGMIS et 6 à 8% d’ AGPIS
Il est bon de savoir que l’organisme ne peut
synthétiser ni l’acide linoléique, ni l’acide alpha-
linolénique. Ce sont donc tous deux, des acides
gras dits « essentiels », (de la même façon que
pour les acides aminés étudiés au chapitre des
protides). Ils doivent donc être impérativement
fournis par l’alimentation.
B.3.2.2: Les lipides insaponifiables
• Quantitativement peu importants, mais ils jouent un
rôle biologique fondamental (hormones, vitamines).
• Ils sont divisés en quatre catégories : les terpénoïdes,
les caroténoïdes, les quinones à chaîne isoprénique et
les stéroïdes.
• Les stéroides/Cholestérol
• Présent dans le plasma, les membranes (SNC), la bile
Graisses animales (beurre, jaune d’œuf)
• Origine : Alimentaire / Endogène; Régime ou statine
• Dysrégulation / pathologie : Athérogénèse +++
• Précurseur des hormones sexuelles
Teneur en Lipide de Quelques aliments
C . Micronutriments
C.1: Généralités:
-Le terme de micronutriments regroupe les vitamines, minéraux
(macroéléments et oligo-éléments) dont les besoins sont quantitativement
modestes par rapport aux nutriments représentés par les glucides, lipides et
protides.
- Leurs rôles sont néanmoins tout à fait essentiels dans les différents
processus métaboliques de l’organisme car souvent, en tant que
coenzymes, ils permettent leur bon déroulement. S’ils n’ont pas de rôle
énergétique à proprement parler, ils sont indispensables pour permettre la
libération d’énergie.
-Un défaut d’apport peut engendrer une multitude de signes allant de ceux qui
sont peu spécifiques comme la fatigue, les troubles de la concentration, la
diminution de la résistance aux agents bactériens et viraux, à ceux qui le
sont beaucoup plus comme l’ostéomalacie secondaire à un défaut d’apport
en vitamine D chez l’adulte ou le rachitisme chez l’enfant.
-La première cause de cécité dans le monde est due à une carence en vitamine
A.
- L’alimentation doit donc être suffisamment bien
orientée et diversifiée pour apporter l’ensemble des
éléments nutritifs, mais aussi micronutritifs pour
couvrir les besoins de l’organisme. Ceux-ci sont
étroitement dépendants des situations de vie :
âge,
niveau d’activité physique,
maternité,
pathologies,…….
C.2:Les vitamines
C.2.1: Définition :
• Découvertes par Casimir Funk: Le premier à avoir
isolé la vitamine B1 dans l’enveloppe du riz en
1912.
• Substances très hétérogènes définies selon 4
critères
- Substances organiques,
- Non énergétiques,
- Indispensables au bon fonctionnement de
l'organisme en faible concentration
- Non synthétisées par l’homme: Apportées par
l'alimentation
C.2.2: Intérêt des vitamines:
• Les vitamines sont impliquées dans 4 types de fonctions :
Hormonale
Co enzymatique
Stabilisation des membranes cellulaires
Antioxydante
Un apport insuffisant , ou excessif peut être à l’origine :
Hypovitaminose
Avitaminose
Hypervitaminose
C.2.3: Classification : Les vitamines sont classées selon un seul critère
qui est la solubilité. Il existe 13 vitamines dont:
4 Vitamines liposolubles :qui sont absorbées au même temps que les
graisses et qui peuvent être stockées de manière prolongée
9 Vitamines hydrosolubles: qui à l’exception de la vitamine B12 ne
peuvent pas être stockées de manière prolongée et donc les apports
excédants sont éliminés dans les urines
Tableau : Classification des vitamines
Liposolubles Hydrosolubles
A: Rétinol B1: Thiamine
D: Calciférol B2: Riboflavine
E: Tocophérol B3: Niacine
K: Phytoménadione B5: Acide pantothénique
B6: Pyridoxine
B8: Biotine
B9: Acide folique
B12: Cobalamine
C : Acide ascorbique
C.2: Les vitamines
C.2.4:Besoins :
Les besoins varient selon l’âge, le sexe, la taille, le
poids, le métabolisme personnel et les activités
physiques des individus.
Une alimentation équilibrée et un apport énergétique
suffisant constituent le moyen le plus efficace de
couvrir ses besoins vitaminiques.
Les suppléments n’ont de sens qu’en cas de régimes
déficitaires ou restrictifs.
Une carence en vitamine est certes néfaste, mais
l’excès l’est aussi.
C.2.5: Métabolisme Et Fonction Physiologiques
Des Vitamines
Les 13 vitamines divisées en deux groupes différents par
leurs propriétés physico-chimiques et métaboliques et par
la nature de leurs fonctions physiologiques
C.2.6: Sources
Vitamines hydrosolubles :
On les retrouve dans les légumes frais, les fruits , les
semences, le lait et les organes d’animaux tels que :le
cœur ,le foie .
Vitamines liposolubles :
Retrouvées dans les huiles de foie de poisson, dans le lait, le
beurre, les carottes .
Sources, Fonctions et Besoins en Vitamines
VITAMINE SOURCES ANC FONCTIONS
B12( cobalamin Viandes , foie, lait, 2,4 – 2,8 µg/j Métabolisme des acides
e) produits animaux aminés, homocystéine
A-Examen clinique
1. Interrogatoire ( question réponse entre médecin et malade):
Il recherche :
-Contexte pathologique(anomalie) : existence de troubles
digestifs (nausées , vomissements, diarrhées ), d’une maladie
chronique (qui évolue longtemps) , traitements en cours ;
-Activité quotidienne : sujet confiné au lit, une activité sportive ;
-Fatigabilité pour un effort modeste ou plus important
-Poids antérieur du sujet (à telle date).
-Une anorexie (manque appétit) et/ou une modification des
apports alimentaires.
Il précise d’autre part le niveau des apports énergétiques
V . Evaluation de l’état nutritionnel de l’adulte
A-Examen clinique
2. Signes physiques ( signes trouvés par le médecin après
examen du malade) . Ce type d’examen, est
remarquablement performant pour apprécier la gravité
relative de la dénutrition. L’examen physique apprécie:
-Poids corporel : mesuré chez un patient déshabillé, vessie
vide, à jeun, sur une balance fiable. Sa valeur est rapportée
au poids antérieur habituel du sujet (il est important de
connaître la vitesse de la perte de poids) et au poids idéal (il
existe des tables en fonction de la taille et du sexe):
L’indice de masse corporelle (IMC, ou Body mass index
ou indice de Quételet) exprime le poids en fonction du carré
de la taille (P/T² en kg/m2)
IMC et résultats
Indice de masse corporelle : IMC = poids/taille au
carré (P/T2) exprimé en kg/m2
Résultat IMC normal entre 18,5 et 24,9 Kg/m²
-IMC < 18,5 = Dénutrition
-IMC de 25 à 29,9 : surpoids ou pré obésité
-IMC de 30 à 34,9 : obésité classe I ou modérée
-IMC de 35 à 35,9 : obésité classe II ou sévère
-IMC ≥ 40 : Obésité classe III ou morbide
V. Evaluation de l’état nutritionnel de l’adulte
2. Signes physiques
Mesures anthropométriques
- Les mesures anthropométriques : le plus souvent utilisé est la
mesure du périmètre brachial (PB) ,il doit être 135 mm entre
6 et 59 mois
V.Evaluation de l’état nutritionnel de l’adulte
B. Examens Biologiques
1. Créatinine urinaire
L’élimination sur 24 h de créatinine est le reflet de la masse musculaire
de l’organisme. L’excrétion d’1 g/24 h correspond à une masse
musculaire de 17 à 20 kg. Le résultat peut être faussé par un recueil
incomplet des urines, une insuffisance rénale, ou inversement par un
apport alimentaire important de viande.
2. Albuminémie
Le dosage de l’albumine sérique n’a qu’une faible sensibilité comme
marqueur d’une dénutrition récente ou modérée. Sa demi-vie est
longue (20 jours). Elle baisse en cas de malnutrition sévère et
ancienne, ou de fuite importante d’origine rénale ou digestive. Mais
aussi, d’une insuffisance hépatocellulaire ou d’un syndrome
infectieux ou inflammatoire
• Sa valeur normale diminue avec l’âge. Elle est comprise entre 38 et
45 g/L.
B. Examens Biologiques
3. Autres protéines circulantes
a. Transferrine
• La demi-vie courte (8 jours) de la transferrine lui permet
d’être un marqueur sensible de dénutrition. Mais, ses valeurs
normales sont très dispersées variant avec l’âge et le sexe (de
2 à 3,50 g/L). Elle peut être artificiellement augmentée par un
état de carence martiale, et abaissée par un syndrome
inflammatoire.
b. Rétinol binding protein(RBP) et préalbumine
• Ces 2 protéines circulent liées entre elles dans un complexe
macromoléculaire dont les variations sériques sont très
sensibles aux carences protéiques.
• L’intérêt de leur dosage tient à leur demi-vie brève (2 jours pour la
préalbumine ou thyroxin binding prealbumin ; 12 heures pour la
C. EVALUATION NUTRITIONNELLE
Tous ces résultats doivent être interprétés en fonction du contexte
pathologique et des autres anomalies biologiques éventuelles réalisés
selon les cas (par exemple : insuffisance hépatique ou anémie). Leur
réunion permet de:
classer la dénutrition en :
• énergétique (anomalies du poids et de l’anthropométrie, quasi-
normalité des protéines circulantes),
• ou protéique (diminution du taux des protéines plasmatiques et parfois
des lymphocytes, alors que le poids et l’anthropométrie sont
préservés), ou mixte (tous les compartiments sont touchés) ;
de distinguer dénutrition aiguë rapide et dénutrition chronique
progressive en fonction des anomalies protéiques et de la vitesse
d’amaigrissement ;
d’apprécier la gravité de la dénutrition, surtout grâce à l’examen
clinique et aux taux sériques d’albumine et de transferrine (rapportés
à la valeur de la CRP).