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NUTRITION
MICRONUTRIMENTS
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
Chapitre V: VITAMINES
Définition
Métabolisme des vitamines
Rôle physiologique des vitamines
Déficiences en vitamines
Apports et besoins en vitamines
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Définition de la nutrition
La nutrition humaine peut être considérée comme la science des interrelations entre
l’Homme et l’aliment.
Dès le début de son apparition sur la terre, l’homme a dû acquérir sinon une science,
du moins une connaissance empirique des aliments, mais nous ignorons combien de morts et
de souffrances a coûté cette longue investigation discriminative entre l’aliment utile, l’aliment
nocif et l’aliment inutile.
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ALIMENTS ET NUTRIMENTS
Nous mangeons et buvons tous les jours, ceci correspond à la satisfaction de notre besoin
d’apport quotidien d’énergie et de matière. Cet apport se fait sous forme d’aliments solides et
liquides. Ce sont des substances complexes, le plus souvent naturelles, ayant subit ou non un
traitement technologique et/ou culinaire, conservés avec ou sans traitement particulier. Les
aliments sont consommés en raison de leur valeur d’apport d’énergie et/ou de matière, mais
aussi en raison de leurs qualités organoleptiques, émotionnelles et sociologiques.
Notion de nutriment
Sous leur apparence de complexité et de variété d’aspect et de goût, les aliments tirent en
réalité leur valeur nutritive d’un nombre relativement restreint de substances. Ces substances
nutritives sont les nutriments, absorbables par l’intestin et nécessaires aux structures et
activités cellulaires. On distingue:
les macronutriments
les micronutriments
Macronutriments: il s’agit au sens large des protéines, des lipides, des glucides et de certains
minéraux dont l’apport est indispensable en quantité importante (dizaine de g ou g/jour).
Fait important, les macronutriments sont le plus souvent des molécules de grande taille et de
structure complexe qui nécessitent une dégradation préalable en molécules petites et simples
pour être absorbées. Ainsi:
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Micronutriments: il s’agit de la plupart des minéraux et les vitamines dont les apports se
situent dans la gamme de µg ou mg/jour.
Pour être strict, il convient de molécules sources de nutriments lorsqu’il s’agit des protéines,
des glucides et des lipides, alors que les acides aminés, les acides gras, le cholestérol, les
divers oses, les vitamines et les minéraux sont les nutriments cellulaires.
Les nutriments présents dans les aliments peuvent être classés selon leur nature chimique et
selon leur aptitude à être absorbés sans ou après digestion préalable.
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Biofacteurs
Ce terme englobe divers composés comme les tannins, les flavonoïdes, divers acides
organiques (présents notamment dans les aliments végétaux) qui peuvent exercer une
influence sur la digestion, l’absorption et le métabolisme des nutriments.
Microorganismes
Des bactéries ou des moisissures apportées par certains aliments naturels et parfois
volontairement sélectionnées par les industries alimentaires (yaourts) peuvent avoir un
rôle bénéfique sur l’organisme.
Alcool (éthanol)
Ce composé peut être considéré, à faible dose, comme un nutriment énergétique.
Cependant, il a, selon les individus et les doses, des propriétés toxiques bien
démontrées.
5) Additifs alimentaires
Les aliments modernes, en particulier les aliments industriels, contiennent un certain
nombre d’additifs qui leur assurent une bonne texture, une conservation prolongée, un
goût et une couleur plus attrayants. Ces composés, généralement xénobiotiques pour
l’homme, sont métabolisés par des systèmes enzymatiques spécialisés surtout dans le foie
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et, rejetés dans l’urine. Une législation de plus en plus rigoureuse permet aujourd’hui de
concilier les exigences de la production industrielle d’aliments et celles de la santé des
consommateurs.
Les aliments peuvent être contaminés par des composés toxiques. Sur les arachides mal
stockées peut se développer un champignon, Aspergilus flavus, qui sécrète les aflatoxines,
substances hépatotoxiques. Les pesticides, les nitrates des engrais chimiques sont
également des substances toxiques.
ALIMENTATION:
DOMAINE SOUS DE MULTIPLES INFLUENCES
Est-ce cet appel qui guide les Belges à manger trois fois par jour? Ou suivons-nous un rythme
imposé par l’extérieur ? La sensation de faim serait-elle liée à la culture? Dans certaines
régions, par exemple, en Asie du sud-est2, dans l’ethnie Yao, on a faim deux fois par jour
pour les repas. En Allemagne, on mange quatre fois par jour. Les rythmes alimentaires ne sont
donc pas forcément naturels ; en tout cas, ils ne semblent pas obéir aux seuls besoins
physiologiques. La sensation de satiété varie elle aussi selon les sociétés. En Chine, les
parents recommandent aux enfants de s’arrêter de manger lorsqu’ils se sentent aux trois quarts
pleins3. Dans les années soixante, on admirait celui qui avait un bon coup de fourchette.
Aujourd’hui, c’est la frugalité qui est davantage valorisée.
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On n’y pense pas forcément, pourtant, le contenu de notre assiette dépend aussi du type de
productions agricoles et industrielles développées dans le pays où nous vivons, ainsi que de sa
politique gouvernementale et de son économie, notamment à travers les importations, les
exportations, les subventions, les mesures douanières, les impôts, … Tous ces facteurs
influencent à leur manière nos comportements alimentaires, ne fut-ce qu’à travers les aliments
disponibles sur le marché.
Dans nos pays riches, nous vivons dans l’abondance et c’est elle que nous devons apprendre à
gérer. Jusqu’à ce jour, cette opulence nous incite plutôt à faire des excès et à consommer à
outrance.
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comme nocifs pour la santé car profondément déséquilibrés. Mais en leur temps, les médias
en ont largement fait écho!
Avec les années 80, on entre dans l’ère de l’alimentation santé. Les régimes déclarent la
guerre aux sucres et aux graisses et les journaux font appel aux médecins pour cautionner
leurs articles. Sur le banc des accusés, le spectre de la maladie vient rejoindre les rondeurs
indésirables.
Santé et minceur s’associent. Or, la minceur n’est qu’une norme esthétique et non un critère
de santé. Dans les faits, on nous fait cependant croire que l’on doit être mince, et correspondre
à certains modèles, au nom de la santé.
Mine de rien, toutes ces informations influencent nos choix alimentaires, même si nous ne
suivons pas de régime particulier. Un tel matraquage ne laisse en effet pas indemne et peut
exercer une pression telle que nous nous sentons immédiatement coupables de ne pas
correspondre aux canons esthétiques.
La publicité
La publicité relaie ces messages à travers de courtes histoires qui mettent en scène des jeunes
femmes minces et souriantes, des jeunes hommes en pleine forme et sportifs dès le saut du lit.
Inévitable publicité qui, avec humour, poésie, tendresse, nous fait miroiter un monde idéal et
excite nos envies tout en ignorant nos besoins.
Et les pros de la pub savent y faire: leur messages sont tellement plus attrayants, plus vivants,
plus touchants que les messages habituels de prévention !
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Le marketing
Promo par-ci, réduction par-là, bons d’achat, concours, points gagnants et gagnés, le
marketing déploie ses fastes dans les rayons de nos supermarchés et jusque dans nos boîtes
aux lettres où échouent réclames et échantillons divers. De nouvelles stratégies sont
régulièrement mises au point pour nous faire craquer : présentation des produits, sondages et
études sur nos habitudes d’achat, analyse de nos achats habituels grâce aux “cartes de fidélité”
qui livrent tous nos secrets sur nos préférences et nos goûts. Vendre reste le leitmotiv.
Notre comportement alimentaire change aussi en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité, etc.
Les jeunes sont davantage adeptes du prêt à emporter et des fast-food que les personnes âgées.
Les travailleurs et les étudiants fréquentent plus souvent la restauration commerciale
(cantines, snacks, restaurants) que les personnes âgées à faible revenu, les chômeurs, … qui
mangent la plupart du temps chez elles. L’éclatement de la cellule familiale, les changements
de vie liés aux conditions de travail ont aussi modifié notre rapport à l’alimentation. Dès lors,
nous nous investissons différemment dans l’alimentation, notamment au niveau du temps que
nous y consacrons, non seulement pour manger mais aussi pour faire les courses et cuisiner.
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parents à travers la nourriture. En réalité, l’alimentation est l’une des premières manifestations
d’amour que le bébé reçoit à sa naissance. C’est dire toute son importance…
Quand une mère allaite son enfant ou quand un père donne le biberon, l’enfant reçoit aussi les
émotions, les intentions, les peurs des adultes. Son attitude par rapport à la nourriture se
modèle sur ces premiers échanges et on imagine bien qu’elle sera fort différente selon que ces
échanges se déroulent dans l’harmonie, l’amour, la confiance ou, au contraire, dans l’angoisse
ou la frustration.
Ce sont aussi nos parents qui éduquent notre goût, en variant notre alimentation et en nous
faisant ainsi découvrir toute la gamme des saveurs (quand les conditions le permettent, bien
entendu: budget, choix disponible sur le marché, etc.).
Des problèmes surviennent lorsque les comportements alimentaires induits par ces émotions
prennent le pas sur une alimentation équilibrée et que les régimes, privations ou obsessions,
rythment les prises alimentaires.
La boulimie (manger de trop), l’anorexie (refuser de manger) et, depuis peu, l’orthorexie
(obsession de manger sain) sont des troubles de santé mentale qui ne doivent pas être pris à la
légère. Ils demandent toujours de faire un travail sur soi, seul ou avec un thérapeute
spécialisé. Des groupes d’entraide tels les “Outremangeurs Anonymes” peuvent apporter un
soutien utile par l’écoute et le partage de situations similaires.
Par contre, il éprouve une réelle aversion pour les aliments amers et forts (condiments,
assaisonnements, chicons, ...) alors qu’ils sont de plus en plus appréciés avec l’âge. Il
semblerait que nous mettions beaucoup plus de temps à aimer un aliment qu’à le détester.
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Mais lorsque nous le détestons, c’est souvent net et sans recours : un aliment qui nous a rendu
malade, une odeur, une localisation (dans un animal, par exemple les abats, …), une
consistance (gélatine, mollusque, huître, blanc d’oeuf, ...), une couleur ou un aspect ou encore
un goût prononcé (chicon, chou, navet, …).
L’odorat confirme nos impressions sensorielles. Ici, nous ne devons plus forcément voir, les
odeurs nous permettent en effet de savoir si le plat aura un goût fort, doux ou épicé. Par
exemple, l’odeur d’un melon ou celle d’un fromage nous renseigne déjà sur la saveur qu’il
aura en bouche. L’odorat est un sens très actif, indispensable à la dégustation.
Il suffit de penser à notre appétit lorsque nous sommes enrhumés et que notre nez bouché
nous empêche d’accéder aux arômes!
Plus discrète est l’ouïe. Oui, la texture et le bruit d’un aliment interfèrent dans son acceptation
ou son rejet. Par exemple, une pomme ou un céleri doivent craquer dans la bouche, une
boisson gazeuse doit pétiller. Certaines personnes choisissent le pain en frappant sa croûte
pour évaluer son degré de cuisson.
Conclusion
Toutes ces influences ont de quoi nous faire perdre la tête et il n’est pas étonnant que nous ne
sachions plus comment manger, quand, ni à quoi ça sert ! Nous remplissons nos assiettes en
fonction de nos goûts personnels, de notre raison et de nos désirs, des messages de santé
publique, des informations glanées ici et là, de la publicité, de notre budget et des multiples
tentations dans les étalages, etc.
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En fait, nous n’en finissons jamais d’apprendre à manger et, dès lors, il est tout à fait possible
de modifier nos habitudes alimentaires et de nous ouvrir à de nouvelles saveurs. Dans la suite
de cette brochure, nous vous proposons de découvrir les grands principes d’une alimentation
équilibrée. Informations et conseils pratiques se mêlent pour vous aider à les apprivoiser et les
appliquer au quotidien.
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Une alimentation équilibrée se caractérise par des choix alimentaires variés. Aucun aliment
n’est interdit ; manger équilibré, ce n’est pas faire régime. Cela revient à privilégier les
éléments protecteurs et à limiter ceux qui ne sont pas toujours favorables pour la santé.
➜ En général, nous buvons trop peu d’eau en tant que telle et trop sous la forme de café, thé,
bière, limonade, …
Les féculents
La famille des féculents regroupe:
les aliments céréaliers ou d’origine céréalière: riz, semoule, blé (entier, concassé,
précuit), maïs, avoine, boulgour, millet, … pâtes, farines, pains, céréales du petit
déjeuner ;
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les légumes secs et légumineuses: lentilles blondes, vertes, brunes, pois chiches,
pois cassés, flageolets, haricots blancs ou rouges, fèves ; les pommes de terre, le
manioc et son dérivé, le tapioca.
➜ En général, nous consommons trop peu de féculents et surtout, nous les choisissons mal:
pain blanc, riz blanc, céréales raffinées, …
Riches en fibres, ils calment l’appétit de façon durable et facilitent le transit intestinal. En
outre, ils apportent peu de calories grâce à leur forte teneur en eau. Bref, ce sont des aliments
de choix. D’une part, parce qu’ils aident l’organisme à se maintenir en forme. D’autre part,
parce qu’ils jouent un rôle primordial dans la prévention de l’obésité, du diabète ainsi que de
certains cancers et des maladies cardio-vasculaires.
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Les produits laitiers ne sont toutefois pas les seuls fournisseurs de calcium. On en trouve aussi
dans les amandes, le brocoli, le chou vert, le fenouil, les noisettes, le persil, les poireaux, …
Ce qui est rassurant pour ceux qui n’aiment pas ou ne digèrent pas les produits laitiers.
➜ En général, nous mangeons trop de viande grasse (boeuf, porc) et pas assez de poisson.
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Les extras
La famille des extras regroupe les produits sucrés et/ou gras, comme les pâtisseries
(croissants, couques, …), biscuits, chocolats, bonbons, glaces, chips, snacks et biscuits
apéritifs, jus de fruits, limonades et autres sodas, ainsi que les boissons alcoolisées. Tous font
partie de notre quotidien mais aucun n’est indispensable à une alimentation équilibrée.
L’augmentation de la consommation des aliments de cette famille est de plus en plus souvent
reconnue comme la cause majeure de l’obésité. Elle est encouragée par l’offre alimentaire qui
permet de manger de plus en plus facilement en dehors des repas; en rue, au ciné, au volant,
de jour comme de nuit, …
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(2) Institut pour l'analyse des marchés, Hergiswil et Lausanne (Centre de recherches pour la
Suisse romande), 1998-2000.
La pyramide alimentaire
Les denrées alimentaires sont classées en catégories. La pyramide alimentaire permet ainsi de
voir d'un simple coup d'oeil les quantités recommandées par catégorie d'aliment. Plus un
article est placé dans le bas de la pyramide, plus il faut en consommer régulièrement.
Sucre/alcool/café/sel
Ici, le plaisir prime avant tout: les desserts terminent agréablement un repas. Un verre de vin
met une touche de convivialité et le café, grâce à la caféine, permet de recharger nos batteries.
Le sel est déjà présent dans de nombreux produits, évitez donc d'en rajouter
systématiquement. Le goût renforce le plaisir de manger. Le véritable connaisseur saura se
montrer raisonnable.
Graisses/huiles/noix
Les graisses et les huiles comme la crème, le beurre ou l'huile d'olive soulignent la saveur des
aliments. Elles apportent aussi les acides gras polyinsaturés essentiels ainsi que les vitamines
liposolubles A, D, E et K. Les huiles de carthame, de colza ou d'olive, par exemple, sont très
riches en acides gras insaturés: 1 - 2 cuillers à soupe suffisent pour couvrir nos besoins
quotidiens.
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Lait/oeufs/viande/poisson/légumineuses
Ils sont nos principaux fournisseurs de protéines. Chacun de ces produits a ses qualités
propres: le lait est le champion de la teneur en calcium, les oeufs sont riches en vitamine D, la
viande en fer et en zinc, le poisson en iode, en fluor, en acides gras Omega-3 et enfin les
légumineuses en magnésium. Trois portions de produits laitiers et une portion d'oeuf, de
viande, de poisson ou de légumineuses, voilà ce que nous devrions manger tous les jours.
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contient les fibres indispensables à la digestion; elle est aussi riche en vitamines du groupe B
et en magnésium. Cette catégorie d'aliment devrait être présente à tous les repas. La portion
dépend de nos activités physiques.
Légumes/salades/fines herbes/fruits
Les légumes, les salades, les fines herbes et les fruits ont en commun une teneur élevée en
vitamines (acide folique, B6, C et caroténoïdes), en sels minéraux (magnésium et potassium)
et en fibres. Les vitamines sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme par leur
rôle dans le métabolisme, la croissance et dans la lutte contre les infections. II nous faut 2 à 3
portions de légumes crus, cuits ou en jus et 2 portions de fruits frais par jour pour couvrir nos
besoins quotidiens en vitamines et en sels minéraux.
Boissons
L'eau est source de vie! Le corps d'un adulte est constitué de plus de 60 % d'eau. Cette eau
facilite le transport des nutriments, l'élimination des déchets et joue un rôle essentiel dans la
régulation thermique du corps. Un adulte élimine entre 2 et 2,5 litres d'eau: il doit donc en
absorber autant. La moitié de cet apport provient de l'eau contenue dans les aliments et le
reste, soit 1-1,5 litre, de ce que nous buvons.
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favoriser les produits du pays ou de saison. Les denrées comme l'eau minérale, le thé,
le café, la confiture ou l'huile végétale ne sont pas prises en compte dans cette liste.
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Explication: Les portions conseillées tiennent compte de toutes les catégories d'aliments. La
règle veut que l'on choisisse librement dans une catégorie et que l'on répartisse ses choix entre
les divers repas. Pour les légumes par exemple: 1 portion en légume + 1 portion en salade ou
2 portions en salade. A chacun de décider !
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OLIGOELEMENTS OU ELEMENTS
TRACES ESSENTIELS
Introduction
Le terme oligoélément désigne des matériaux présents en faible quantité dans un organisme
(oligos = peu).
C’est dans la première partie du siècle que les travaux de Gabriel Bertrand, Maurice Javilliers,
Jules Raulin et Didier Bertrand, en France, montrèrent à la fois la réalité de la présence
constante, à très faibles concentrations, d’un certain nombre de métaux et de quelques
métalloïdes dans de nombreux organismes vivants et leur nécessité pour le métabolisme de
ceux-ci.
Le caractère indispensable de ces oligoéléments a été mis en évidence par les propriétés
physiologiques et métaboliques en utilisant notamment des milieux de culture pour les
microorganismes entièrement privés (ou du moins appauvris) en tel ou tel métal. Si une
propriété caractéristique ou la croissance réapparaissent par addition de traces de celui-ci et,
de celui-ci seulement, la démonstration est faite. UN bon exemple est donné par la découverte
de la lactase et du rôle du manganèse de G. Bertrand.
Il faut d’ailleurs remarquer que les propriétés biologiques des complexes organo-métalliques
peuvent de méthodes de dosage: c’est le cas de la vitamine B12 donc indirectement du cobalt.
Le développement des méthodes physique d’analyse a permis, à partir de 1960, de développer
une recherche dont l’importance croît constamment et qui suscite régulièrement des mises au
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point. Plus particulièrement, l’AAS, en mettant le dosage du ppm puis du ppb à la portée de
nombreux laboratoire, a entraîné un prodigieux essor des recherches qui ne s’est pas ralenti
depuis 20 ans.
Eléments majeurs
Le tableau suivant montre que 11 éléments représentent à eux seuls près de 99,5% de la masse
d’un homme. On remarque en particulier l’abondance relative du carbone (20%), matériau
essentiel des milieux biologiques alors que la terre est riche en silicium (29%).
Oligoéléments
On peut considérer comme éléments traces tous les éléments trouvés dans les organismes en
dehors de ces éléments majeurs. Toutefois, leur présence à des significations différentes.
D’autres semblent nécessaires, car leur défaut entraîne des troubles métaboliques,
sans entrer, pour l’instant dans la composition de molécules organiques. C’est le
cas du fluor.
D’autres enfin, sont retrouvés régulièrement sans qu’on puisse leur attribuer une
signification biologique:
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Il faut noter que les organismes vivants ont un pouvoir de concentration pour de nombreux
éléments, notamment les métaux lourds susceptibles d’être fixés par les protéines (le mercure
représente un bon exemple d’un métal considéré comme un toxique et qui, pourtant, se
retrouve dans tous les organismes vivants.).
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La plupart des oligoéléments sont des toxiques quand leur concentration dépasse les valeurs
usuelles. Ce processus de concentration semble affecter, outre les métaux lourds, certains
éléments traces comme le cuivre, le fer ou le zinc qui s’accumulent dans les cellules ou les
bactéries, tandis que le silicium ou le calcium en sont rejetés pour former essentiellement des
tissus de soutien (coquilles des diatomées, os des mammifères).
Les éléments traces peuvent être classés en 2 groupes sur le plan qualitatif
Les oligoéléments ou éléments traces essentiels
Les éléments traces toxiques
Notion d’essentialité
Ces éléments sont qualifiés d’éléments traces indispensables, selon la définition maintenant
bien admise de l’essentialité, par Mertz (1981) «Un élément est essentiel quand sa carence
se traduit objectivement par un trouble fonctionnel et quand son apport à dose
physiologique prévient ou guérit ce trouble».
Figure: effet d’un apport: quasi nul A, fortement déficitaire B, modérément déficitaire
C, faiblement déficitaire D, idéal E, à effet pharmacologique F, légèrement toxique G,
fortement toxique ou létal H
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Figure: structure des doigts de zinc d’une protéine intercalante de l’ADN (Miller)
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2) peuvent être utiles aux métabolismes mais sans que le mode d’action soit élucidé, ce
qui est le cas des cofacteurs ou des effecteurs enzymatiques (chrome, étain, fluor,
nickel, silicium, vanadium). Le nickel pourrait être rangé dans le groupe 1a car on
connaît des hydrogénases microbiennes contenant ce métal.
Sur le plan quantitatif, il existe entre les oligoéléments des disparités de teneurs plus
considérables que celles observées entre les éléments majeurs (tableau suivant).
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Oligoéléments Ecorce
g % Terrestre
(pour un homme de 65 kg) (%)
Fe 3,35 0,0051 4,43
Zn 3,20 0,0049
Si 0,30 0,00046 29,00
Cu 0,10 0,00015
Mn 0,0025 0,00004
Ni
Co
I
Se
F <0,001 <0,0000015
Cr
Mo
Sn
V
Al <0,001 7,90
impossible à un expérimentateur vêtu d’une blouse lavée industriellement avec des lessives
riches en perborates d’apprécier correctement les traces de bore. Ainsi, au cours des années,
les valeurs usuelles publiées des concentrations en éléments traces diminuent au fur et à
mesure que les précautions sont mieux observées.
Mais le dosage n’est pas une fin en soi. Sous quelle forme se trouve l’élément ? Est-il lié à
une protéine spécifique ? Fait-il partie intégrante d’une molécule qui lui doit son activité ?
Autant de questions auxquelles il faut apporter réponse, comme on l’a déjà fait pour les
oligoéléments les mieux connus (Cu, Fe). C’est seulement à ce prix qu’une pathologie liée
aux oligoéléments, dont on connaît la vogue actuelle, pourra véritablement être décrite et
mériter une thérapeutique raisonnée.
La nutrition en oligoéléments fait appel à une notion dynamique de transfert depuis la roche
vers le sol, la plante, l’animal et l’homme. Ce dernier est dépendant d’un écosystème (la
chaîne alimentaire) qui lui fournit ses oligoéléments. Cet écosystème est le résultat d’un
équilibre en perpétuel remaniement.
Dans le passé, des déficits profonds dans cet écosystème ont provoqués des carences avec des
symptômes plus ou moins graves. Depuis plusieurs décennies, l’étude des carences en
oligoéléments a permis une meilleure compréhension des mécanismes de transferts et chez les
plantes, les animaux ou l’homme, les carences aisément reconnaissables ou cliniques ont cédé
la place à des carences légères, subcliniques ou infracliniques. Elles passent alors inaperçues
et provoquent des chutes de production (de fourrages ou de viande). Chez l’homme, elles
peuvent diminuer la vitalité, la résistance aux agressions et aux maladies diverses.
Oligoéléments du sol
Le sol constitue le premier maillon de la chaîne de transfert des oligoéléments. Sa place dans
l’écosystème général est indiquée par la figure suivante (Lamand, 1981).
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Cu 55 10 100 4 30 45 10-80
Zn 70 40 100 20 16 95 10-300
B 10 15 5 20 35 100 7-80
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Les basaltes sont les roches les plus riches suivies des granites alors que les roches
sédimentaires sont les plus pauvres à l’exception des schistes et des argiles. Il en résulte des
teneurs en oligoéléments très variables pour les sols.
La fraction importante des oligoéléments est la fraction assimilable pour les plantes.
L’altération des roches par le vent, l’eau, l’érosion glaciaire et le soleil tend à solubiliser les
éléments. Le sol est ensuite homogénéisé par l’homme avec les labours sur une épaisseur
exploitable par les racines des plantes. La plupart des oligoéléments sont adsorbés sur les
oxydes d’aluminium. Ces phénomènes d’adsorption contribuent à la mobilité des éléments.
Transfert sol-plante
Influence du sol
La plante exige certains oligoéléments pour ses besoins physiologiques. C’est le cas du fer, du
manganèse, du zinc, du cuivre, du bore, du molybdène et du chlore. Cependant, si le bore ne
semble pas indispensable pour les animaux, ces derniers ont besoin, en plus, du cobalt, d’iode,
de sélénium, de fluor, d’arsenic, de chrome, d’étain, de nickel, de silicium et de vanadium.
Dans une certaine mesure, les plantes jouent un rôle de filtre pour ces derniers éléments
(Tableau suivant: Coic et Coppenet, 1989)
Tableau: teneurs des sols et des végétaux en microéléments indispensables aux animaux
(ppm de MS)
Sols Végétaux
Co 8 1-40 0,02-0,5
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En particulier, les métaux lourds sont mal absorbés par les plantes. Un excès de plomb ou de
cadmium enrichit peu les plantes en ces éléments. Un excès de zinc enrichit très modérément.
De ce fait, les risques de toxicité sont limités pour les sols anormalement riches en éléments
indésirables.
Il est clair que l’épuisement pur et simple des sols n’est pas envisageable, seule la
disponibilité des oligoéléments peut s’avérer limitante.
La figure suivante présente les facteurs susceptibles de modifier le transfert des éléments au
travers du système radiculaire des plantes. Le pH joue un rôle important. En effet une pH
acide tend à solubiliser au mieux les minéraux. Le pH optimum pour la croissance des plantes
est cependant situé entre 6-6,8. Les racines créent un flux d’eau pour satisfaire les besoins de
la plante (transpiration). Ce flux d’eau (solution du sol) facilite l’absorption des éléments. Les
racines captent également les éléments par diffusion créant ainsi autour d’elles un gradient de
concentration. La richesse de la solution du sol en oligoéléments est primordiale. Elle est liée
à la richesse de la roche mère.
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L’air constitue la principale source d’apport d’iode sur les plante et le sol à proximité de
l’océan. Normalement, les contaminations atmosphériques ne modifient pas significativement
la chaîne alimentaire. Cependant, les usines travaillant le plomb peuvent contaminer
fortement leur environnement. Il peut en être de même des usines d’aciers spéciaux utilisant
le molybdène.
Besoins en oligoéléments
Les oligoéléments sont des nutriments indispensables parce qu’ils sont des corps chimiques
simples. Ils ne peuvent provenir que du milieu extérieur. Notre alimentation devra donc en
apporter une quantité suffisante pour assurer de façon optimum l’ensemble des fonctions
biologiques dépendant de chaque élément.
Besoins nutritionnels
Ils vont dépendre de chaque individu, de sa situation métabolique, de son type d’alimentation,
de son environnement, du niveau de ses apports car il existe des mécanismes biologiques
d’adaptation.
Apports recommandés
Les apports recommandés pour l’homme peuvent être définis comme des quantités moyennes
de chacun des nutriments à fournir par personne et par jour pour satisfaire les besoins d’un
groupe ou d’une population, et assurer à tous un bon état de nutrition, ceci en l’état actuel des
connaissances. Ces recommandations tiennent compte de la digestibilité des éléments. Ils sont
supérieurs au besoins minimum de presque tous les individus de façon à satisfaire les besoins
de 95% de la population considérée (voir tableau suivant).
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Etat du sujet
Certains facteurs physiologiques agissent également sur la biodisponibilité des minéraux. Il
s’agit de:
niveau des apports quotidiens,
la grossesse
l’âge
A l’intérieur des cellules, les oligoéléments sont pris en charge par des protéines de stockage
(ferrine, métallothionéines) ainsi que par des métalloenzymes. L’élimination a lieu
majoritairement par voie biliaire ou pancréatique pour le Fe, le Cu, le Mn, le Zn, alors qu’elle
se fait essentiellement par voie urinaire pour le Se, Cr, I, F.
Il est également important de noter que la régulation de la teneur de l’organisme est très
souvent réalisée au niveau intestinal ou biliaire.
Déficits d’apport
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Ces déficits peuvent exister y compris chez l’homme sain. Ce sera des groupes de
populations qui manifestent des besoins supplémentaires (enfant pour la
croissance, femme enceinte pour le fœtus, femme allaitante pour son lait, vieillard
dont les capacités d’absorption intestinale et les possibilités d’apports sont
diminués).
Tous les sujets qui écartent une alimentation traditionnelle lorsque celle-ci n’est
pas contrôlée (végétariens stricts non supplémentés, certains régimes
amaigrissants, des régimes pour enfants atteints de maladie héréditaire).
Les individus vivants dans des régions où le sol est pauvre en certains minéraux,
ou encore le pH est tel que les minéraux sont moins disponibles pour les plantes
(cas du sélénium qui est géodépendant).
Tous les groupes cités ne présentent pas forcement des manifestations de carences. La plupart
des sujets sont adaptés à cette situation. Ils présentent des réserves faibles et en cas de
survenue d’un trouble d’utilisation, ils décompenseront beaucoup plus vite que le sujet à
réserve normal.
Déficits d’utilisation
Ils sont plus fréquents que les déficits d’apport (voir tableau suivant). On distingue 2 types de
raisons.
Les diminutions d’absorption par baisse de biodisponibilité ou trouble intestinal
L’augmentation des pertes exogènes liées à des pertes de liquides d’exsudation
cutanée dans les brûlures, à des pertes de liquides intestinaux dans les fistules
digestives ou à des pertes urinaires créées par les hyperaminoaciduries
accompagnant certaines maladies.
Certains médicaments sont chélateurs et entraînent des déficits iatrogènes.
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Déficit profond
Il réalise le tableau complet de la maladie lorsque l’apport est nul ou lorsqu’un apport faible
arrive chez un sujet ayant un trouble d’utilisation. Il s’agit des carences par exemple en Fe,
Cu, I observées surtout dans les payas émergents.
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Déficit modéré
Il se manifeste différemment car la teneur plus élevée des tissus permet le maintien de
certaines fonctions biologiques et également ce déficit étant compatible avec la vie, il
permettra de voir apparaître des perturbations de la constitution de certains tissus
(perturbation de la croissance staturopondérale de l’enfant, de ses capacités de développement
intellectuel, des mécanismes de défense dont immunité).
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VITAMINES
Définition
Éthymologiquement, « amines nécessaires à la vie ».
Les vitamines sont des substances organiques, sans valeur énergétique propre, qui sont
nécessaires à l’organisme et que l’homme ne peut synthétiser en quantité suffisante. Elles
doivent être fournies par l’alimentation. Treize substances répondent à cette définition. Il
s’agit d’un groupe de molécules chimiquement très hétérogènes. Ce sont des substances de
faible poids moléculaire. Certaines d’entre elles ont des structures proches de celles d’autres
composés organiques (sucres pour la vitamine C, hormones stéroïdes pour la vitamine D,
porphyrines pour la vitamine B12).
Il est habituel de regrouper les vitamines selon leur solubilité et d’opposer les vitamines
liposolubles aux vitamines hydrosolubles. Cette classification correspond à des propriétés
différentes. Schématiquement les vitamines liposolubles sont absorbées en même temps que
les graisses et seront stockées. Par contre, à l’exception de la vitamine B12, les vitamines
hydrosolubles ne sont pas stockées de manière prolongée et les apports excédentaires sont
excrétés dans les urines.
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Tableau: absorption digestive des vitamines: quel site ou quelle fonction pour quelle
vitamine ?
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Les mécanismes de transport sont résumés dans le tableau suivant. Ce tableau illustre
également l’importance du métabolisme intraluminal et entérocytaire de ces vitamines. Ceci
n’a pas qu’un intérêt théorique : la digestion et l’absorption des vitamines peut mettre en jeu
des étapes successives spécifiques et limitantes ; une perturbation peut entraîner une
malabsorption et donc une carence. L’absorption des vitamines liposolubles est très liée à
celle des lipides dont elle suit les différentes étapes (hydrolyse intraluminale sous l’action de
la lipase pancréatique après émulsification par les sels biliaires, absorption, réestérification,
incorporation dans les lipoprotéines, excrétion dans la lymphe sous forme de chylomicron).
Leur absorption sera diminuée en cas de malabsorption des lipides et sensible aux
modification des lipides ingérés (par exemple l’utilisation de triglycérides à chaîne moyenne
dont l’absorption préférentielle vers le sang portal est préservée en cas d’anomalie de la
digestion va augmenter l’absorption des vitamines liposolubles et l’orienter également vers le
sang portal et le foie). L’absorption intestinale de la vitamine E est moins efficace que celle
des autres vitamines liposolubles (moins de la moitié est absorbée). Ceci explique qu’en cas
de malabsorption sévère des lipides, la carence en vitamine E peut être au premier plan. Ceci
explique aussi, dans ce cas, la nécessité de complémentation systématique.
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Formes actives
Les formes actives sont représentées dans le tableau V. Schématiquement les vitamines
subissent souvent une transformation avant de remplir les fonctions de coenzyme
(phosphorylation, liaison à l’enzyme...). Les vitamines anti-oxydantes (vitamines C et E) sont
actives sous leur forme naturelle.
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Alors que les excès de vitamines hydrosolubles sont souvent éliminées par voie urinaire, ce
n’est pas le cas des vitamines liposolubles, en particulier de la vitamine A qui est stockée, ce
qui contribue à la toxicité potentielle de doses excessives.
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Tableau: principales fonctions des vitamines et les conséquences cliniques d’une carence
Fonction coenzymatique
De nombreux enzymes nécessitent une autre molécule de faible poids moléculaire appelée coenzyme.
Un coenzyme peut jouer un rôle de co-substrat : il subira exactement la réaction inverse de
celle que subit le substrat (réactions d’oxydoréduction: NAD, transamination : phosphate de
pyridoxal). Par exemple:
La décarboxylation oxydative du pyruvate: intervention des coenzymes dérivés
des diverses vitamines au sein du complexe pyruvate-déshydrogénase.
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Figure: réduction d’un radical peroxyde au sein d’un acide gras par l’alpha-tocophérol
(vitamine E). L’alpha-tocophéryl ainsi formé est réduit en alpha-tocophérol par oxydation de
l’acide ascorbique.
Déficience en vitamine
La constitution d’une carence passe par plusieurs étapes:
Diminution des réserves (diminution progressive du pool de l’organisme, il
n’existe pas de signes cliniques ou biologiques),
Apparition de signes biologiques (par exemple diminution d’une activité
enzymatique),
Apparition de manifestations cliniques,
Apparition de lésions anatomo-cliniques irréversibles.
Certaines carences produisent des tableaux cliniques assez spécifiques d’autres non (troubles
cutanés communs aux vitamines du groupe B). Malgré leur rôle central dans le métabolisme
cellulaire, des carences en certaines vitamines ne s’expriment paradoxalement que par des
signes non spécifiques et sans caractère majeur de gravité (par exemple: acide pantothénique).
Malabsorption
Les carences en vitamines sont souvent les conséquences de malabsorptions digestives. Ceci a
deux conséquences: en cas de déficience vitaminique (anémie macrocytaire, diminution des
facteurs de la coagulation limitée aux facteurs vitamine K-dépendants...) il faudra rechercher
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une anomalie digestive. Inversement, certaines anomalies digestives devront faire prévoir un
risque accru de déficience.
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Tableau: principales fonctions des vitamines et les conséquences cliniques d’une carence
Réduction de l’apport
Les vitamines sont apportées par l’alimentation. En principe le besoin minimum obligatoire
correspond au remplacement des pertes.
Les apports conseillés doivent satisfaire les besoins de la très grande majorité (95 % soit
+ 2 DS par rapport aux besoins moyens qui conviendraient à 50 % de la population).
Ainsi, il est évident que la possibilité de survenues de carence d’apport dépend des paramètres
suivants:
Abondance de la vitamine dans des aliments très variés,
Capacité de synthèse bactérienne ou à partir d’autres sources,
Importance du stockage par rapport aux besoins quotidiens.
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BONNE ANNEE
UNIVERSITAIRE
J’ESPERE NE PLUS VOUS
AVOIR L’ANNEE PROCHAINE
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