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Panorama du Secteur du céréale Au

Sénégal
Production
Les céréales cultivées sont réparties en plusieurs zones éco géographiques, plus précisément en
fonction des conditions locales, du climat et des habitudes de consommation. À cette fin, nous
examinerons deux cultures.

• Cultures dites sub-pluviales (pluviales)


Le mil, le sorgho et le maïs sont les cultures pluviales les plus importantes au Sénégal, avec des
zones de culture dans le centre (Bassin arachidier) et le sud (Casamance, Tambacounda) du
Sénégal. Le millet tolère la sécheresse, la faible fertilité des sols et les températures élevées. Il peut
être cultivé dans des zones où les précipitations annuelles sont de 200 à 800 mm et pas tellement. Ce
sera petit par rapport à l'eau requise par une plante particulière. Le mil est principalement cultivé dans
la partie centrale du pays, plus connue sous le nom de Bassin de l'arachide, qui comprend les régions
de Khao Lak, Luga, Diurbel et Thiès. Il est également cultivé dans la région de Tambacounda.

Le sorgho est produit à l'est du bassin arachidier et au sud de la région de Korda, notamment à
Vélingara et dans la vallée du fleuve Sénégal. La culture du maïs, plus gourmande en eau, est
principalement développée dans les régions de Tambacounda, Korda et Khao Lak. La production
annuelle de mil (et de sorgho) varie de 400 à 600 000 tonnes.

• Cultures irriguées
Le riz est l'aliment de base des Sénégalais. Il remplace les céréales locales (mil sorgho, maïs) non
seulement en milieu urbain, mais aussi en milieu rural. Des systèmes de production irrigués sont
pratiqués dans le bassin du fleuve Sénégal (Nord), où d'importants investissements ont été réalisés
depuis 40 ans. Il a également lieu dans le bassin d'Ambe (sud). Le potentiel des terres irrigables du
pays est de 240 000 ha dans le bassin du fleuve Sénégal et d'environ 16 000 ha dans le bassin de
l'Ambe. Ce sont communément ce que l'on appelle des bassins fluviaux en raison de la forte densité
de terres irrigables et de voies navigables, ou des basses terres qui facilitent l'irrigation des terres
arables. Le riz des hautes terres se trouve dans les régions de Ziguinchor, Corda et les faubourgs de
Tambacounda (Bencala, Burtin, Fay, Guaigoulet, Fongs).

Transformation

Le secteur de la transformation des céréales « sèches » ou dites pluviales (pluie) se caractérise par
l'activité de PME semi-industrielles et d'artisans (micro-entreprises individuelles et groupements). La
gamme de produits est assez diversifiée : semoule, couscous, arraw, poudre pour bébé (paquet) sont
souvent mentionnés au nom de chaque entreprise de transformation. Les produits sont fournis au
marché intérieur sous forme fraîche et séchée et exportés sous forme séchée. La carte agricole
montre que le Sénégal est clairement découpé en régions de production. Le traitement a lieu dans
différents domaines. Nous verrons trois (3) domaines de transformation de ces grains.

• Secteur d'artisanat brut


Ici, de nombreuses femmes produisent du couscous semi-frais (cuit et prêt-à-manger), en grande
quantité, le soir dans les rues de Dakar et des villes secondaires. Ils utilisent les moulins traditionnels
de la ville pour le concassage et le décorticage et utilisent des appareils électroménagers pour
d'autres opérations (tamisage, roulage, tamisage, cuisson).

Il y a aussi de la street Food dans ce quartier (sur place ou à emporter). Le développement de cette
activité réside dans son accessibilité physique (des étals sont installés sur les axes routiers, sur les
marchés, des gourdes et des assiettes sont placées devant les maisons) et financière (prix bas,
possibilité d'acheter des biens numériques) Sa puissance. Acheter et la présence de widgets sur le
site.)

• Secteur de l'artisanat semi-brut


Dans ce secteur, les services sont longtemps restés la meunerie (production de farine) par broyage,
avant de s'étendre à l'épluchage, notamment dans les moyennes et grandes villes du pays. Le secteur
s'est développé en grande partie grâce à la popularité généralisée des usines au Sénégal. Pour
développer davantage ce secteur, on assiste à la naissance d'usines dites communautaires (souvent
gérées par des groupements de femmes) visant à leur donner plus d'autonomie à travers des
coopératives. Il existe également des moulins privés (moulins) qui fournissent des services similaires
(moulin et meunerie). Ils sont abondants dans les grandes villes (Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis,
Touba, etc.) et un peu moins dans les villes et villages moyens. Ces ateliers sont équipés d'une ou
plusieurs machines conduites par le meunier (propriétaire ou employé) avec l'aide d'un ou plusieurs
apprentis.

• Secteur semi-industrielle
Le territoire est représenté par des petites entreprises dans les villes de Dakar, Thiès Fatick, Saint-
Louis, Kaolack, Touba, etc. Ces entreprises fournissent des produits secs finis et semi-finis : couscous
précuit, semoule, farine de mil, thiacryl, arraw » brisure de maïs, etc. Ces entreprises transforment
près de 30 à 300 tonnes de céréales par an. Les produits sont emballés dans des sacs en plastique
clairement étiquetés. Le domaine est relativement récent (15 ans) et tend à se développer avec
l'émergence de plus en plus de TPE privées, d'initiatives dynamiques, faisant preuve d'innovation par
la commercialisation de produits aux multiples facettes.

Au cours des deux dernières années, l'industrie de la transformation du lait en poudre a développé un
marché pour le thiacryl (farine et caillé de mil) qui a créé une nouvelle demande de produits céréaliers
de qualité (faible taux d'impuretés, grain homogène). Certains s'approvisionnent auprès de ces petites
entreprises ou développent des opérations manuelles de transformation du mil. Le nombre était
estimé à 80 en 2004, mais aujourd'hui, le nombre a considérablement augmenté. On estime que plus
de 1 000 micros et petites entreprises agroalimentaires semi-industrielles ont été créées au cours des
15 dernières années, dont près de 90 % ont émergé au cours de la dernière décennie.

• Secteur de l'industrie
Il est composé de grandes entreprises qui ont achevé la consolidation de leurs installations avec des
céréales nationales et importées comme principales matières premières. Tous sont basés à Dakar :
SENTENAC, Grands Moulins de Dakar, Nouvelles Minoteries Africaines.

Acteurs et processus de commercialisation


• Processus de commercialisation
La commercialisation des céréales s'est développée avec des échanges très actifs dans le pays. Il y
avait un important commerce de céréales qui quittait les régions surproductrices, notamment Kaolack,
Tambacounda et Kolda pour approvisionner les régions du Nord, notamment Saint-Louis et Louga, et
l'Ouest et le Midwest dont Dakar et Thiès), la région du Centre (Diourbel) et Touba. Par contre, la
commercialisation est bien organisée et peut collecter des produits dispersés (petites quantités
fournies par de nombreux fabricants) mais beaucoup d'intermédiaires et le processus est long, ce qui
signifie parfois une arrivée lente du marché. Malheureusement, de nombreux ménages ruraux
vendent leurs produisent à la récolte pour répondre aux besoins de trésorerie et sont obligés d'acheter
du mil de retour en saison des pluies à un prix très élevé car il est difficile d'approvisionner le marché
à cette période

• Acteurs sociaux (humains)


Ces échanges mobilisent un certain nombre d'acteurs organisés au niveau de la collecte et du
transport des produits primaires : collecteurs (bana-bana), grossistes et grossistes, Co-expéditeurs ou
offres, détaillants, transformateurs et meuniers comme prestataires de services. En effet, es bana-
bana assure la collecte au niveau du village ou à l'entrée et à l'intérieur des loumas. Ils travaillent le
plus souvent en réseau avec des grossistes établis sur les marchés de Kaolack et de Touba. Les
producteurs peuvent également vendre directement aux grossistes, aux détaillants ou aux
transformateurs ou aux consommateurs finaux.

• Ministère de l'Agriculture
L'Etat, à travers le Ministère de l'Agriculture, œuvre pour le développement du secteur agricole.
L'accent est mis sur la promotion de la croissance pour générer suffisamment de richesse et la
réduction de la pauvreté grâce à des effets redistributifs. En conséquence, les politiques agricoles de
la fin des années 1990 ont contribué de manière significative à la réduction de la pauvreté rurale.

Ils font partie des axes de la stratégie de lutte contre la pauvreté. L'État a initié et adopté un certain
nombre de stratégies bénéfiques pour l'agriculture avec la mise en œuvre de programmes spéciaux
pour promouvoir l'industrie céréalière. Les systèmes d'information soutenus (SIM, Observatoire, etc.)
ont largement contribué à la transparence des marchés et à la stabilisation des prix à travers des
articles de radio ou de journaux sur les prix des produits sur certains marchés.

• Organisations internationales et ONG


Aux côtés de l'État, de nombreuses ONG ont soutenu la filière dans le but commun de promouvoir la
filière céréalière locale à tous les niveaux avec de nombreuses entrées complémentaires et
diversifiées. Nous avons vu des transferts de technologie : semences améliorées, engrais organiques
et minéraux, utilisation optimale de l'eau, désherbage, contrôle de l'érosion. D'autres organisations ont
apporté leur soutien à des entreprises telles que PAPES, Info Conseil, USAID, PAOA.

Organisations

Les organisations agro-professionnelles au Sénégal sont nombreuses : groupements villageois,


associations villageoises, groupements d'intérêt économique et fédérations régionales et nationales,
affichant une volonté claire d'avoir des acteurs de base en charge du développement. En 1993, un
grand nombre de fédérations et d'associations d'agriculteurs familiaux ont créé le Conseil National de
Conseil et de Coopération des Populations Rurales (CNCR), qui regroupe aujourd'hui la plupart des
représentants et acteurs du monde rural. CNCR et Association

Le Président des Communautés Rurales (APCR) a créé l'Association Sénégalaise pour la Promotion
du Développement à la Base (ASPRODEB) pour intervenir dans la mise en œuvre des projets et
programmes. Parmi ces organisations, nous n'en citerons que quelques-unes :

L'Association des transformateurs locaux (nationaux) de céréales (ATCL), créée en 1997, regroupe
une vingtaine d'unités semi-industrielles, principalement de Dakar et de Thiès, et des groupements
d'artisans.

L'Association Tarification et Promotion des Produits Locaux (Agrément) regroupe un certain nombre
d'artisans de l'agroalimentaire dans divers domaines dont celui des céréales sèches. L'Association
des Jeunes Agriculteurs Koyli Wirndé (UJAK) est une association paysanne fondée en 1987,
fonctionnant sur la base d'un village fort et dynamique dans la communauté rurale du village de
Guédé et dans la commune de Guédé Chantier (zone régionale). Vallée du fleuve Sénégal). Elle
compte actuellement 4 800 membres dont 2 827 femmes, répartis-en 25 Associations Villageoises de
Développement (AVD).

L'UJAK est membre de la Fédération des ONG sénégalaises (FONGS) et d'autres réseaux de la
Vallée du fleuve Sénégal (AFUP, PINORD, CIFA, MAV, etc.). L'Association socio-économique
sportive et culturelle des agriculteurs du Walo (ASESCAW) est une association d'agriculteurs fondée
en 1976 à l'initiative de jeunes organisés autour du Foyer de Ronkh. Elle relie aujourd'hui 33 maisons
et compte 15 000 membres actifs. La zone d'intervention de l'ASESCAW comprend les provinces de
Saint-Louis et de Dagana au nord du Sénégal. L'ASESCAW a été l'une des premières organisations
paysannes au Sénégal et membre fondateur de la FONGS et de nombreuses autres organisations de
terrain.

Forces et Faiblesses

• Forces
Présence croissante du grain sur les marchés locaux et internationaux. En effet, l'avènement des
entreprises (PME), coopératives et groupements villageois, a augmenté la quantité de céréales
produites et commercialisées dans les villes (Dakar, Thiès, Mbour ; Saint-Louis. ; etc.). Une réalité
dans des villes où auparavant les marchés étaient très rares et parfois difficiles d'accès. Les familles
aisées bénéficient de produits finis difficilement accessibles sur le pouce, car tout ce travail implique,
et en ville le couscous est considéré comme plus cher que la bouillie ou le riz. De nombreux jeunes
ménages ont du mal à préparer le couscous et sa disponibilité sur le marché est très appréciée.

Le niveau de production élevé par rapport aux autres années se caractérise par 80 à 100T/an, qui est
passé à 170, 200, soit 220T/an en 10 ans d'existence (1990-2000). Aujourd'hui (2006) certaines
entreprises produisent à elles seules jusqu'à 40 à 50 T/mois, soit près de 3 fois le niveau d'il y a 5 à 10
ans. Selon le rapport PPCL/UE 2001, un groupe de consommateurs composé de 500 ménages suivis
dans la région de Dakar montre que le volume de consommation locale de céréales à Dakar est passé
de 30 000 tonnes en 1990 à 56 000 tonnes en 2000.

• Limites
On constate une certaine instabilité de la clientèle des produits céréaliers locaux. En effet, On a plutôt
remarqué, de manière globale, durant ces deux dernières années, une baisse de la consommation de
produits locaux, ceci est, d`une part, lié à la baisse de niveau de la campagne de promotion et, d`autre
part, à la difficulté à fidéliser les consommateurs de Dakar (surtout les couches moyennes et aisées).
D`une part, la consommation de céréales locales dans les restaurants vise plus les couches
moyennes et dans une moindre mesure celles aisées et à défaut de manger à l`européenne à midi, le
remplacement du repas à base de riz par celui à base de mil ou de maïs n`est pas encore ancré dans
les habitudes de consommation

La publicité du riz dans la consommation des sénégalais s`est profondément consolidée aux
indépendances. Les populations urbaines ont développé de nombreuses représentations symboliques
qui ont laissé leurs marques dans leurs habitudes alimentaires au point de penser que le riz est
meilleur que les plats à bases de céréales locales et que cela serait un signe de modernisme et
d`intégration dans les grandes et que les plats céréaliers seraient des images du villageois qui est loin
de la civilisation.

Ce qui pousse parfois que le plat national du Sénégal est le riz alors que cette perception tirerait son
origine de la campagne qu`aurait institué l`Etat sénégalais avec l`aide du colon afin d`introduire le riz
comme aliment de base et faire entrer les profits au sein des entreprises commerçantes à la solde du
colon. Dans les années 1970 à la Radio TV sénégalaise pour inciter les sénégalais à la consommation
de riz afin d`inciter les sénégalais à consommer le riz parfois jusqu`à montrer comment se faisait la
cuisson et pleins d`autres astuces afin de mieux le préparer. Cette campagne a un effet durable à ce
jour, d'où la difficulté de l'industrie à se redresser et à reconquérir le marché alors que cette campagne
a drastiquement changé les habitudes alimentaires 25 ans plus tard. Ce que l'Etat semble aujourd'hui
regretter amèrement dans sa tentative de faire du Sénégal un pôle céréalier.

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