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LES ORCHIEPIDIDYMITES

I) GENERALITES

1) Définition
C’est une infection aigue ou chronique de l’épididyme ou du testicule
d’origine bactérienne, virale ou parasitaire.

2) Intérêts
Fréquent en consultation urologique
Diagnostic est clinique
Traitement medicochurirgicale
Gravité : pouvant compromettre ultérieurement la fertilité

3) pathogénie
 Germes
o Germes de IST : Neisseria Gonorrorae, Chlamydiae Trachomatis
o Germes habituels de l’infection urinaire
 Trois voie s principales
o Voie sanguine à l’occasion d’une bactériémie
o Voie lymphatique par une infection de voisinage
o Voie canalaire :
 Soit par reflux d’urines infectés (rétrograde)
 Soit de manière ascendante : remontée directe des germes
des IST à l’occasion d’une manœuvre endo-urétrale
 Rarement l’inflammation épidymo-testiculaire est causée par des
traumatismes ou reflux d’urines stériles.

II) SIGNES

A) TDD : Orchiépididymite Aigue de l’adulte jeune

1) CDD
Souvent de façon inopinée. Rarement à la suite d’un effort physique
important ou d’une excitation sexuelle considérable. Se manifeste par :
 Une douleur d’installation brutale ou insidieuse parfois d’intensité sévère,
irradiant le long du cordon spermatique pouvant atteindre la région
inguinale.
 Syndrome infectieux : fièvre à 39-40c avec sueurs et frissons.
 Trouble urinaire parfois : pollakiurie dysurie
2) Examen clinique
 Interrogatoire
o Rechercher une notion d’urétrite, de prostatite ou de cystite
o Rechercher une notion de rapport sexuelle non protégé remontant à
quelques semaines
o Rechercher également une notion de manœuvre endo-uétrale ou de
chirurgie prostatique
 Examen physique
o A l’inspection on note une tuméfaction de la bourse inflammatoire
avec disparition des plis scrotaux
o A la palpation on note que le testicule et l’épididyme forment une
masse globale difficile à individualiser très douloureuse. La douleur
est atténuée par la surélévation de la bourse ; on dit que la
manœuvre de Prenh est positive.
o Le cordon spermatique est épaissi par l’oedème.
o On peut avoir une hydrocèle réactionnelle
o Au TR on peut avoir une prostatite aigue ou chronique.

3) Examens paracliniques
 Biologie
o NFS : hyperleucocytose à polynucléose neutrophile
o ECBU
o Prélèvement urétral
o Culture de l’aspiration epididymaire réalisée si malade porteur de
sonde à demeure, si ECBU montre une flore polymicrobiénne, si
chirurgie sus pubienne, en cas d’exploration par torsion du cordon
et enfin si le malade ne répond pas au traitement.
o Faire la sérologie chlamydia, la séroligie VIH1et2, et la sérologie
syphilitique.
 Imagerie :

1) Evolution
 Favorable si diagnostic précoce, étiologie connue et traitement efficace.
 Peut évoluer vers les complications :
 Abcédation et fistulisation à la peau scrotale
 Chronicité
 Destruction du testicule

B) Formes cliniques

1) forme chronique
 Pas de symptômes spécifiques en dehors des épisodes subaigus
 A l’examen l’épididyme est épaissi est augmenté de volume et dur, le
canal déférent est épaissi, le testicule est irrégulier avec des zones dures et
la prostate est dure avec des zones dures.
 Faire ECBU et spermoculture

2) Formes pauci-symptomatiques
 Douleur modérée
 Température subnormale
 Absence de signes urinaires

3) Orchiepididymite tuberculeuse
Se pressente comme une forme chronique
 A l’examen : épididymite en « cimier de casque » et le déférent en
« grains de chapelet »
 ECBU : pyurie amicrobiénne
 Recherche de BK dans les urines+culture
 UIV à la recherche d’autres localisations.

III) DIAGNOSTIC

1) Positif
 ATCD
 Syndrome infectieux
 Grosse bourse douloureuse d’installation brutale ou insidieuse, parfois
très sévère, dont la palpation entraîne une douleur qui est atténuée par la
manœuvre de Prenh et cordon spermatique et épaissi.
 ECBU et prélèvement urétral peuvent identifier le germe.

2) Différentiel
 Torsion du cordon spermatique et des annexes du testicule
 Cancer du testicule
 Traumatisme testiculaire

3) Etiologique
 Germes :
o Bactéries : N. gonorrorae, C. trachomatis, E.Coli, Klebsiela,
Pseudomonas,
o Virus : virus des orillons
o Parasites : shistosome
 Porte d’entrée : sanguine, lymphatique et canalaire++++
 Terrain : IST chez les hétéro ou homosexuels ayant des rapports non
protégés.
 Facteurs locaux : sondage urétrale, chirurgie prostatique, sténose urétrale,
manœuvre endo-uétrale.

IV) TRAITEMENTS

1) Buts
 Stériliser les foyers infectieux
 Eviter la survenue des complications et la chronicité
 Traiter les lésions sous jacentes

2) Moyens
 Médicaux
o Suspension des bourses repos hospitalisation
o Antibiotiques : Cyclines, Fluororquinolones, Amoxi+Ac
Clavulinique
o AINS + Antalgique
 Chirurgicaux
o Incision drainage d’un abcès
o Chirurgie des lésions urétrales
orchidectomie
3) Indications
 En cas d’orchiepididymite aigue du sujet jeune
o En 1ère intention : ATB actifs sur les germes intra cellulaires.
Tétracyclines pendant 3 à 4 semaines avec traitement des
partenaires
o Si signes urinaires : ATB actifs sur les BGN (quinolones)
o Mesures associées :
 Repos au lit + suspension pendant 3 à 4 jours
 AINS + Antalgiques pendant 10 jours
 Rapports protégés ou abstention
 Si abcès : drainage chirurgicale
 Si passage à la chronicité : traitement antibiotique prolongé
 Dans tous les cas traitement étiologique.

IV) CONCLUSION

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